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| Le Grommellement de la Vie [PV Tilika & Ilyena Raï] | |
| Auteur | Message |
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Mahito Norihide Nukenin de rang A
Nombre de messages : 44 Village : Aucun Date d'inscription : 30/11/2009
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| Sujet: Le Grommellement de la Vie [PV Tilika & Ilyena Raï] 2009-12-10, 12:01 | |
| Pesants, sombres, voluptueux, tels étaient les adjectifs pour définir les nuages orageux qui se rassemblaient peu à peu au dessus des plaines du pays de la foudre. Menés par les brises de l'océan, ils entamaient ainsi leur périple personnel pour se réunir et démontrer la supériorité innée des phénomènes naturels. La puissante clarté d'un jour presque révolu les perçait de leurs puissant halos, trouant aléatoirement le manteau grisonnant qui allait se former. L'étendu, privée petit à petit de sa lumière, se retrouva quelques minutes plus tard dans une obscurité à la fois teintée et terne. Mahito, explorant encore un monde qu'il ne connaissait pas, n'en fut pas pour autant décontenancé. Il avait entendu parler de cette région où les tempêtes orageuses étaient fréquents, voir routinières et où une noirceur nuageuse pouvait obstruer un paysage en quelques minutes. Le déserteur restait pourtant exalté par cette domination pure. La nature ne pouvait faire de plus beau cadeaux a des yeux avide d'émerveillement.
Mahito rabaissa son regard sur les terres environnantes, bien qu'assombri, il pouvait encore distinguer les traits du paysage voisin et se repérer grâce à sa mémoire photographique. Ces plaines, qu'il avait vu jaunies quelques minutes auparavant, semi-désertiques, n'étaient que peu hospitalières et il lui fallait se rapprocher des zones plus rocailleuses et torturées pour se trouver éventuellement en abri. Dans quelques temps, la terre pourrait devenir boue et tout mouvements deviendraient plus fastidieux. Même en ayant peu d'expérience dans le domaine météorologique, il ne fallait pas être savant pour parier sur la possibilité qu'une pluie, qu'elle soit fine ou diluvienne s'abatte sur la région. Raison de plus pour s'abriter, la foudre n'hésiterait pas à s'abattre sur la première silhouette debout et mouillé dans ces steppes plates. Le shinobi entama sa marche rapide. Il lui faudrait au moins 5 minutes pour rejoindre l'autre tournure du paysage et en profita pour se plonger dans ses ressentis de la situation.
Bien que les hommes possède un poids certain sur leurs environnements, la nature restait souveraine dans de nombreux cas. Ils ne pouvaient pas affronter face à face, les caprices de l'univers, qui, même avec sommation, pouvait pleinement exercer leurs pouvoirs merveilleux et destructeurs sur des centaines, voir des milliers de formes de vie diverses issue de son sein. Mère créatrice par excellence, elle restait maitre de la terre, maitre de nos existences et surtout nous ne serons, à jamais que ses enfants vulnérables à sa colère.
Les premières gouttes d'eau humidifièrent le fouloir et le visage du shinobi, au même instant, celui-ci arriva près de rochers de plus en plus gros. L'homme se stoppa un instant, se laissant asperger par le jus de la vie, il mit son regard, obstruait par la pluie qui devenait de plus en plus battante, à rude épreuve pour trouver un endroit propice pour s'abriter. Sans montrer le moindre signe de satisfaction sur son visage, Mahito fit une rapide course un peu plus loin où il venait d'apercevoir une cavité de taille moyenne. Un grondement sourd raisonna dans le ciel. La minute suivante, le deserteur s'était assis, les genoux pliés nonchalamment, dans cette petite cavité. Légèrement étroite pour une personne de son gabarit, elle n'en était pas moins hospitalière dans cette situation.
Une lumière crue illumina le paysage durant un quart de seconde avant de lancer un puissant grognement digne d'un grand fauve. La terre trembla quelque peu quand le phénomène se répéta un peu plus fort. [HRP: C'est pas fantastique, mais bon...]
Dernière édition par Mahito Norihide le 2009-12-15, 15:23, édité 1 fois |
| | | Moana Tilika Genin de Kumo
Nombre de messages : 654 Age : 25 Village : Kumo Date d'inscription : 08/07/2008
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| Sujet: Re: Le Grommellement de la Vie [PV Tilika & Ilyena Raï] 2009-12-10, 14:57 | |
| La foudre... Il tonnait, et la pluie inondant les plaines semblait faire parler le ciel lui-même, exprimant par-là quelque rage impuissante, le tonnerre représentant ses grognements tandis que l'eau ruisselant sans cesse imageait ses larmes. Et pourtant, l'immensité de la voûte céleste ne manquait pas de puissance. Était-ce là un message? Même les plus grands et les plus puissants de ce monde avaient donc leurs faiblesses, leurs moments d'égarement? Ou bien ce ciel sombre, gris et orageux, qui la trempait jusqu'aux os, lui démontrait-il par cette attitude une quelconque compassion? Qu'importait. Pour l'enfant, ce ciel surpuissant qui les dominait tous, ce n'était pas une personne. Il ne pouvait éprouver de colère, de ressentiment, de tristesse, ou de compassion. Et d'ailleurs, Tilika ne voulait pas de la pitié d'autrui. * Je veux juste devenir plus fort. C'est tout. C'est pas compliqué! Pourquoi les adultes mettent toujours des règles débiles sur tout? *Les adultes... Ces grandes personnes qui se prenaient, à son avis, trop au sérieux et surtout, pour les maîtres d'un monde qu'ils ne maîtrisaient pourtant pas plus que la fourmi priant le ciel de ne pas pleuvoir lorsqu'elle se trouve loin des siennes et en proie à la noyade dès que l'eau meurtrière tomberait. Le ciel, magnifique, imposant, suprême maître de ce monde, choisissant d'exprimer ses humeurs comme bon lui semblait, quand bon lui semblait, sans que personne ne puisse jamais rien redire. Aucun adversaire n'était de taille face à l'immensité de la voûte céleste. Il pouvait décider de faire pression sur l'atmosphère, de créer diverses catastrophes naturelles quand il en avait le caprice, ou laisser le soleil réchauffer les âmes, cœurs et corps de ces petites créatures évoluant sous sa dictature, appelées des êtres humains. Tilika prenait chaque jour conscience de cette réalité, et loin de s'en trouver effrayée, l'enfant demeurait sa plus fervente admiratrice. * Un jour, je serai comme le ciel! Puissante, libre, et personne ne pourra me donner d'ordre ou m'empêcher de faire ce que moi, je veux faire! *Un léger sourire détendit ses fines lèvres enfantines, tandis qu'elle avançait, sous la douche naturelle que lui offrait son ami secret, là-haut. C'était une bonne journée qui commençait, pour la fillette. D'autres qu'elle fuyaient lorsque que le ciel grondait ainsi, trouvant refuge dans leurs habitations. Elle, bien au contraire, se ruait au dehors à chaque excès ou caprice du climat, et surtout lorsqu'il s'agissait de pluie et d'orage. Écartant ses petits bras, elle tournoya sur elle-même, plusieurs fois, en riant, de ce rire tout particulier à la muette, silencieux, exprimé uniquement par les traits joyeux de son visage accueillant la pluie et les secousses de son être à chaque éclat de rire. Encore une fois, elle avait fugué de 'chez elle', fui le domicile de son tuteur, qu'elle détestait toujours autant même si, bizarrement, il avait bien changé depuis leur dernière grosse dispute. Avide de liberté, de grands espaces et de ces orages qui la fascinaient, l'obsédaient presque, Tilika n'avait écouté que son instinct lorsque les premiers signes de l'humeur céleste avaient fait leur apparition, sortant alors de son abri et du village lui-même pour venir s'extasier ici, dans ces vastes plaines, de la force et du bien-être que lui apportait le ciel par temps de ce genre. Comme revivifiée, malgré une atèle lui soutenant encore un bras récemment blessé, la fillette courait, riait, se roulait dans l'herbe mouillée, pour finir étendue au sol, sur le dos, bras écarté, pour n'accueillir que plus pleinement cette pluie salvatrice et admirer plus aisément les éclairs de lumière vive striant le ciel, zébrant la noirceur d'un décor qui aurait fait frémir le plus courageux des enfants de son âge, sans doute aucun... Mais pas elle. Mais ce qu'ignorait Tilika, c'était qu'elle n'était pas seule, en ces lieux. A quelques mètres d'elle, à peine, un amas rocheux abritaient une présence étrangère... peut-être même dangereuse. Que pouvait-elle en savoir? Oh, bien sûr, les aspirants de son âge n'étaient pas sensés avoir le droit de quitter seuls le village, même pour ses proches alentours. Mais depuis quand obéissait-elle aux ordres de son tuteur? Ou de qui que ce fut, d'ailleurs? |
| | | Mahito Norihide Nukenin de rang A
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| Sujet: Re: Le Grommellement de la Vie [PV Tilika & Ilyena Raï] 2009-12-10, 16:54 | |
| Le craquement grave du tonnerre venu immiscer son puissant écho jusqu'aux méandres de la terre, faisant frissonner la roche qui se tenait au dessus de l'individu. Nature dominatrice, sauvage, pouvait-on vraiment la définir par des adjectifs aussi réducteurs ? Peut-on vraiment identifier les excentricités et les pulsions de la plus haute autorité ? Une autorité inconnu, impersonnel, inapte à une éventuelle et propre, conscience, qui pourrait prouver sa supériorité absolue. Nous ne faisons que la soumettre et l'insulter en l'anthropomorphisant comme un animal de conte pour enfant. On ne peut véritablement lui attribuer aucunes descriptions ou définitions sans la réduire à une chose que l'on prétend connaitre mais qu'on ne contrôlera jamais. C'est un débat qui ne devrait pas avoir lieu entre la foi et la science, qui sommes-nous pour porter un jugement, une interprétation ? Nous ne sommes absolument rien comparé à elle. Même pas un grain de sable à la merci du divin océan, peut-être sommes-nous ses fruits, mais une fois cueillis, est-ce que l'arbre se préoccupe de nous ? Encore dans nos lignes, notre entêtement nous pousses à la désigner comme le simple sujet de nos phrases alors que nous devrions simplement être reconnaissant qu'elle nous est accordée ce don de communication par l'écriture.
Le shinobi, poussière dans cette étroite cavité était contemplatif du spectacle que le ciel daignait lui offrir. Malgré ses yeux grands ouverts, où l'on pouvait voir les reflets éblouissants de l'électricité grondante, la rude et habituelle froideur de son visage garda ce ton neutre si propre à son caractère. Même dans un moment de rare beauté comme celui-ci, Mahito ne pouvait forcer ses traits à brandir toute l'exaltation et la sérénité qu'il ressentait. Ce ne serait pas en ce jour pétulant que sa bouche exprimerait un sourire ou que ses cordes vocales vibreront dans un rire joyeux. Le déserteur émit seulement un soupir qui pour lui en disait long sur son état. Un brin humain et donc superficiel, il ne se serait pas permis de rester sous la pluie et sur la boue à se salir sans scrupules et à se mouiller jusqu'à attraper un rhume. Bien qu'aucunes chaleurs n'étaient disponibles, son emplacement était propice. Assez abrité pour ne recevoir aucun torts, sa vue, elle, était assez dégagée pour qu'il ne perde aucunes miettes du tableau. Les doux cliquetis des gouttes de pluie battant les roches et la terre au dessus et autour de lui, lui procurait un premier plan sonore à la fois paisible et rythmé. En bruit de fond, les aboiements dramatiques et grondants s'extirpant du manteau grisâtre imprégnait la situation d'un sérieux implacable. Cet orage était finalement le savant mélange entre le caverneux et la douceur, entre le puissant et le sage.
Bercé par cette authentique mélodie, le déserteur s'abandonna à fermer ses yeux pour ne profiter que du son. Il n'y trouverait pas pour autant le sommeil, les éclats ardents du tonnerre étaient assez violent pour faire trembler la terre et donc pour troubler cette harmonie salvatrice. Au bout d'une longue minute, ses tympans furent totalement habitués aux grondements et à la pluie diluvienne. Petit à petit, il s'était oublié dans sa contemplation et avait eu la négligence d'abandonner sa manie d'être aux aguets. Bien qu'il soit nomade depuis un certain temps, et cela sans avoir eu de réelles mauvaises surprises, un individu comme lui pouvait être sujet à recherche. N'importe quel chasseurs de déserteurs auraient alors très bien su dissimuler son chakra et sa présence grâce à cet orage pour le surprendre totalement. Aucunement pisteur de chakra, Mahito prit l'audace de changer de position pour scruter une plus large zone. A quelques mètres de là, il aperçu une silhouette allongé, dos contre terre. A cette distance, impossible d'apercevoir le moindre trait, mais la taille de la tâche sombre dans l'horizon n'était pas assez grande pour représenter un danger imminent. Ne voulant pas se mouiller futilement, il dégagea un peu de son chakra dans l'air pour provoquer la situation. |
| | | Moana Tilika Genin de Kumo
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| Sujet: Re: Le Grommellement de la Vie [PV Tilika & Ilyena Raï] 2009-12-10, 17:48 | |
| Le chakkra du shinobi s'éparpilla dans l'air environnant, parvenant assez rapidement à ce qui lui semblait, à juste titre, représenter une silhouette allongée sur l'herbe détrempée. Mais rien ne se passa. Si la chose ou la personne ainsi étalée au sol l'avait ressenti, elle n'y avait en tous cas absolument pas réagi. Et elle demeurait dans cette position, sans un bruit, se sentant bien, tellement, bien, là, inondée des larmes d'un ciel peut-être heureux de la revoir à l'air libre, à présent qu'elle avait enfin quitté l'hôpital, et fui la demeure de Seridan, au moins pour cette après-midi.
Les brins d'herbe, repoussés au sol à chaque lourde goutte aqueuse qui leur tombait sans cesse dessus, s'en trouvaient animés d'une danse étrange, les faisant se courber jusqu'au sol, presque, avant de se retrouver propulsés à leur position de base, libérés du poids qui les avaient un instant inclinés. Eux aussi se prosternaient face à la force de leur maître suprême.
Quelques animaux, oiseaux, crapauds et autres, se faisaient entendre, brisant le silence d'admiration et de respect régnant en ces lieux lorsque le ciel tonnait ainsi. Mais de la petite silhouette au sol, aucun son n'émanait, sinon celui d'une respiration trop lointaine et légère pour que Mahito ne puisse l'entendre, les petites poumons de l'enfant se remplissant et se vidant au rythme de cette vie qui l'animait.
* Maman... Est-ce que c'est vrai, ces trucs que les adultes disent, comme quoi tu es là-haut? Si c'est vrai, pourquoi tu redescends pas? *
Avec un sourire amer, Tilika se rendit compte de la bêtise de sa question. La fillette se mordit la lèvre, tandis que, se pensant seule, elle se laissait aller à de grosses larmes amères et douloureuses. La pluie servant de camouflage parfait à son chagrin, l'enfant pouvait en toute confiance exprimer son désespoir, pour une fois.
* Pardon. C'est vrai que le ciel, il est fort, et que si t'es avec lui, tu dois être bien mieux que ici, avec moi. Tu as de la chance, si tu es vraiment la-haut... *
De la chance... Avoir perdu sa mère, seul repère au monde qu'elle possédait alors, pour que cette dernière s'en aille dans 'un monde meilleur', comme disaient les adultes, était-ce vraiment de la chance, pour Tilika? Pour sa mère, sans doute... Ne plus avoir à s'occuper d'elle, ce fardeau handicapé et handicapant qu'elle représentait sans doute pour les autres, certes, ce devait être bien. Vivre là-haut, en compagnie de cette entité surpuissante, protectrice et salvatrice que représentait pour Tilika la voûte céleste, aussi. Mais pour la fillette, tout cela n'avait aucun sens, et représentait davantage une terrible injustice qu'une quelconque chance pour qui que ce fut. Oh, bien sûr, elle était contente pour sa maman, si elle vivait à présent heureuse quelque part, là-bas en haut ou ailleurs. Mais entre temps, elle se sentait terriblement seule, démunie, et perdue, dans ce vaste monde où rien n'était facile, et où il fallait se battre chaque jour pour vivre et y trouver, y créer sa place. Et pour se battre, la petite se démenait, sans cesse, clairement, opposant une résistance peu commune pour une enfant de son âge, face à tout ce ou ceux qui pouvaient se dresser sur son chemin.
Passant vaguement le revers de sa main valide sur son visage pour en essuyer des larmes déjà balayées depuis longtemps par celles du ciel lui-même, Tilika finit par se redresser, s'appuyant sur ses coudes, d'abord, puis, se tournant dans une autre position, elle se recoucha, repliée sur elle-même, sur le côté. Personne ne la trouverait, ici, de toutes façons. Elle était seule. Du moins le pensait-elle. Dès lors, rien ne l'empêchait de pleurer, de se laisser aller... Ici, elle en avait le droit. Alors, se recouchant dans l'herbe trempée, sur un sol devenant de plus en plus boueux, la petite forme humaine aux cheveux pastels qu'avait pu reconnaître, un instant, le shinobi depuis l'ombre protectrice de son auberge de fortune, en position fœtale, ferma les yeux, son corps tremblant de froid sous la douche continue qui ne semblait pas prête de s'arrêter de sitôt. Et, tout autour, le ciel se fendait de zébrures éblouissantes, dans un fracas de tonnerre répété... |
| | | Mahito Norihide Nukenin de rang A
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| Sujet: Re: Le Grommellement de la Vie [PV Tilika & Ilyena Raï] 2009-12-10, 21:23 | |
| Aucunes réactions, il n'y avait donc pas beaucoup d'hypothèses à formuler. Soit l'individu ne portait délibérément d'attention à son chakra ambiant, soit il était dans l'incapacité de le sentir. La petite silhouette resta immobile, peut-être était-elle endormie, inconsciente ou, funeste fatalité, était ôtée de la moindre vie. Quelle que soit la réponse, cette tâche immobile ne représentait pas ou plus, un danger imminent.
La mort ne représentait rien aux yeux du shinobi, c'était une fatalité certes mais surement pas une fin selon sa famille. Qui que ce corps inerte est était, au moment même où son âme avait pu trépasser, un corps et un nouvel esprit s'étaient animés, manifestant leur vie par des cris rarement supportables. En s'éteignant, elle ne rendait que service à cette fausse divinité nommée Mère Nature.
Le visage du shinobi se tourna vers son antre, une pulsion très humaine le poussait à revenir s'asseoir en son sein pour retrouver une bribe de confort, mais son esprit était egalement torturé par la curiosité. En ces lieux, il devait être rare de croiser âme qui vive, et cette apparition soudaine venait de briser sa tranquillité. Bien qu'étant beaucoup plus normal de sa part, son envie d'abandonner sa découverte n'était pas aussi forte qu'à l'accoutumée. Le shinobi pu alors affirmer qu'il ressentait cette part d'avidité innée qui caractérise si bien le genre humain. Plus loin qu'un simple désir de l'inconnu, c'était cet horrible et irrésistible envie de posséder l'information, de posséder une réponse pour flatter sa conscience. Peu fier de cette pulsion, Mahito resta hésitant, devait-il s'abaisser au même rang que ces égoïstes ou pouvait-il réellement lutter contre le naturel de la race humaine. D'un côté le confort matériel, de l'autre le confort psychique.
Un esprit faible aurait choisi la facilité et se serait remis à l'abri, un esprit dit "censé" se serait épuisé à peser les pour et les contres de deux choix, mais Mahito avait garder ce réflexe de ne jamais faire ce que le commun des mortels aurait fait. Ces idéaux le poussent alors dans un jeu à double-tranchant, le hasard, il n'y avait que celui-ci qui pouvait réellement introduire un jugement vraiment arbitraire. La science peut bien sur le contester, mais nous parlons là d'une institution qui a l'audace de prétendre savoir des choses bien plus complexes d'eux.
Le déserteur réfléchit rapidement à un moyen d'utiliser le hasard habilement. N'ayant aucuns instruments véritablement utiles pour ce genre d'entreprise, il se reporta sur son environnements. Scannant le sol du regard, l'idée lui venu en même temps qu'une goutte pu s'abattre sur son visage, effleurant son cil au préalable. Le tonnerre serait son instrument, et sa méthode serait la plus anodine possible. Il allait fixer une partie du paysage et tout simplement compter le nombre d'éclairs qui gicleront des nuages orageux en 30 secondes. Si le nombre est pair, il retourne s'asseoir, si le nombre est impair, il va à la rencontre de la silhouette. Il en serait ainsi, la nature déciderait de son choix.
* 1...2....3..4.....5...6.....et.. 7 ! *
Le compte était bon, la décision, définitive. Toujours avec la même expression neutre du visage, Mahito entama sa marche vers la silhouette. Ses pas étaient un peu plus lourds qu'avant à cause de la boue dans laquelle il s'enfonçait légèrement. Même dans le fracas des cliquetis de la pluie sur le sol, il pouvait entendre et surtout ressentir ses sandales humidifiées par l'eau et la boue exhala des bruits gazouillants sous son poids. Peu enchanté par la situation, Mahito ne rebrousserait pas chemin pour si peu.
Alors que son corps réagissait à la fraicheur de la pluie en arborant une certaine chair de poule, il vu la silhouette enfantine se relever quelques peu et changer de position comme si rien ne se passait autour. A une poignée de mètre de distance, le shinobi pouvait désormais apercevoir les traits de l'enfant. Elle affichait des cheveux fins d'une couleur violet pâle, légèrement teintée et salie par la boue, son visage infantile ainsi que sa petite taille signalèrent très rapidement son jeune âge, elle devait avoir juste un peu moins de dix ans. Une gamine, qui se roule délibérément dans la boue, ce n'est pas anodin, mais ce n'est pas non plus extraordinaire quand on sait que les enfants sont propices à toutes les expériences possibles. Mahito se rapprocha un peu plus, mais ne l'aborda pas encore, il remarqua les petits tremblements dont elle était victime. Visiblement, il n'était pas le seul à avoir envisagé d'attraper froid.
Sans faire un bruit, il se déporta sur la gauche et prit place sur un rocher à environ 2 ou 3 mètres de l'enfant. Ses vêtements étaient déjà sales et trempés alors il n'aggraverait plus la situation qu'en les déchirant. Continuellement impartiale, son regard resta figé dans le vide au moment où quelques mots sortirent de sa bouche.
- Tu est complètement frigorifiée.. |
| | | Moana Tilika Genin de Kumo
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| Sujet: Re: Le Grommellement de la Vie [PV Tilika & Ilyena Raï] 2009-12-11, 20:54 | |
| Tilika sursauta violemment, se redressant d'un bond comme un diable sortant de sa boîte, cherchant vivement du regard après la source de cette voix. D'un geste instinctif, elle porta ses mains à son visage, désireuse d'effacer au plus vite toute trace de cette faiblesse enfantine à laquelle elle venait de se laisser aller. Personne ne devait voir ses larmes, jamais! Mais en y réfléchissant, la pluie diluvienne qui continuait de les inonder, elle, cet homme et la vaste plaine d'ordinaire verdoyante, aujourd'hui boueuse, dissimulait parfaitement ces larmes. Seule la rougeur de ses yeux, que l'inconnu ne devait pas pouvoir discerner depuis sa position, au travers du rideau aquatique qui les séparait, trahissait la crise émotionnelle que venait de traverser l'enfant. Tant mieux. Qu'il s'agisse d'une connaissance ou d'un inconnu, Tilika ne souhaitait se montrer aussi faible devant personne.
Observant avec insistance le paysage qui l'entourait, la fillette finit par trouver ce qu'elle cherchait. L'homme se tenait là, sur un gros rocher, l'observant sans sembler plus intéressé que cela par sa petite personne. Sans doute n'avait-il simplement rien de mieux à faire que de l'observer, en cet instant, en ce lieu. Mais, par ce temps, que faisait-il dehors? Tilika pensait qu'il n'y avait qu'elle pour aimer rester sous un ciel d'humeur aussi maussade... Était-il là pour le plaisir de ressentir la fraîcheur aqueuse se propager sur sa peau, lui aussi? Aimait-il le grondement de l'orage qui tonnait régulièrement? En tous cas, il préférait se tenir debout ou accroupi que couché au sol, sur l'herbe humide ou sur ce sol détrempé, devenant de plus en plus boueux au fil des minutes puis des heures qui passaient, inlassablement. Quitte à profiter de l'ambiance et de tout ce que le Ciel aurait à lui offrir dans ce genre de moments, Tilika préférait s'allonger sur le dos et accepter tout ce qui lui tomberait alors dessus de bon cœur. Tout?
Forcément, la gamine ne s'attendait à recevoir que de l'eau d'un côté, voir un éclair, dans quel cas elle ne serait sans doute plus là ensuite pour apprécier l'intempérie actuelle, mais bon... Et de l'autre côté, la boue. La terre, humide, puis de plus en plus souple, visqueuse... Comme ce terrible jour où, par un temps similaire, elle avait perdu sa mère. Ce jour-là, pourtant, la boue dans laquelle s'enfonçait son petit corps, avant qu'un shinobi ne la découvre, n'avait pas la même odeur que celle dans laquelle, en souvenir de cette fois-là, Tilika s'y allongeait aujourd'hui de son plein gré. Ce jour-là, elle n'avait pas non plus la même couleur. Elle était imbibée du sang de nombreuses victimes, dont celui de sa propre mère. Et l'odeur ainsi que le goût de ce sang versé en trop grande quantité autour d'elle, imbibait encore l'odorat et les papilles gustative de la fillette aujourd'hui, régulièrement. Ce genre de souvenirs ne s'estompaient pas facilement, ni rapidement...
Revenant à la réalité et au présent, Tilika fixa la personne qui venait de s'adresser à elle. Un homme, qu'elle ne connaissait pas. Un shinobi, sans doute. Peu de civils se promenaient dans les parages, surtout par un temps comme celui-ci. Et Tilika elle-même, habituée à fréquenter ce lieu lorsque justement, le ciel, lourd d'intempéries de ce genre, se montrait prometteur de solitude et d'intimité pour la petite fille en deuil, ne s'attendait pas du tout à y croiser quelqu'un. Mais elle n'était pas du genre peureux. S'avançant en direction de Mahito, elle se planta devant lui, à un mètre à peine, afin de mieux examiner son étrange interlocuteur surprise.
* Ben, j'ai pas chaud, oui, forcément, avec ça, mais de quoi il se mêle? Pourquoi il me dit ça? Il a chaud, lui? Puis qu'est-ce qu'il fait là, déjà? *
Il en avait de bonnes! Complètement frigorifiée? Bah oui, il faisait un temps de chien, et Tilika prenait apparemment plaisir à tout faire pour choper une méga crève. Ou bien elle était complètement inconsciente, ou bien, folle à lier. Ou encore, comme devait le deviner Mahito, en adulte mature et malin qu'il devait être... La fillette cherchait en ce lieu et par ce temps une solitude, un recueillement dans le secret le plus total possible, qu'elle ne pouvait trouver ailleurs? Car il n'avait pas rêvé, elle pleurait, il n'y avait même pas deux minutes, avant qu'elle ne se relève et vienne se planter à ses pieds, en bas du rocher sur lequel il s'était posté. Pourtant, à présent, la petite chose détrempée, aux vêtements devenus sans doute trois fois plus lourds qu'elle-même ne devait l'être, le fixait de ses grands yeux améthyste, sans un mot, silencieuse comme une tombe, analysant de son regard perçant le moindre détail de l'étrange scène s'offrant à elle à l'instant. Mais des deux individus demeurant sous pareille pluie, se fixant en chiens de faïence dans un silence glacial tandis que le ciel se zébrait de mille orages grondants et tonitruants, qui donc offrait à l'autre la scène la plus étrange, au final...? |
| | | Mahito Norihide Nukenin de rang A
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| Sujet: Re: Le Grommellement de la Vie [PV Tilika & Ilyena Raï] 2009-12-12, 04:03 | |
| Le shinobi commençait à s'habituer à cette atmosphère sombre, humide et doucement plus froide à chaque minutes s'écoulant. Il était rare, dans ce genre de situation météorologique, de voir une autre agitation que celle de la pluie et des éclairs balayant le ciel de flash lumineux. Seul avec ses pensées depuis des années, même lui, qui n'appréciait guère la banale compagnie que pouvait apporter un être humain, n'aurait pu imaginer que voir cette silhouette aurait pu autant attiser sa curiosité au point d'entamer ainsi une conversation. Peu habitué à converser et surtout débuter un palabre, Mahito ne pouvait même pas spéculer ou émettre des hypothèses sur les évènements avenirs. Ce sentiment d'ignorance, totalement nouveau pour l'individu, ne fut pas si désagréable que selon ses appréhensions.
Était-ce cela le soulagement ? Tous savants ou philosophes pourraient l'affirmer, savoir est après toutes choses positives, une malédiction. Notre somme de connaissances, aussi grande soit-elle, implique une différence qui vous ouvre les portes d'un autre niveau intellectuel et social, mais une différence qui vous éloignera aussi finalement du précédent niveau. Jusqu'à creuser la fosse qui vous sépare d'autrui. Il était trop tard pour Mahito, et naturellement, il ne fut pas surpris par la réaction directe de l'enfant à ses mots. D'un sursaut rapide et brutal, la petite fille s'était remise sur ses membres inférieurs et avait jaugé les environs à la recherche de la voix du déserteur. Cette chétive inconnu retrouva d'ailleurs rapidement son origine. Le toisant de son regard brillant, Mahito ne réagit pas. Inutile de gaspiller son énergie à manifester une expression fausse sur son visage. Mais sa pensée, elle, n'était destinée qu'à cette petite âme.
Elle se fichait visiblement de se salir, et ne pouvait qu'apprécier la compagnie grondante du tonnerre pour être ainsi rester étendu dans ce paysage désolé. Mahito n'aimait pas réellement la présence des enfants, ces petits êtres aveugles, faibles et bruyants ne lui inspirait à la normale qu'exaspérations, mais ils représentent egalement, d'une certaine manière, des excellents sujets de recherches. Innocents, pures, chastes, naïfs, quel que soit l'adjectif utilisé, il restait generalement véridique. Un enfant ne sait pas grand-chose à part ce qu'on lui instruit au fil de sa vie, et au delà, ils ne peuvent s'empêcher d'essayer de découvrir et comprendre le monde qui les encerclent. Affectionnant des expériences faites à l'aveugle, se découvrant des goûts, des peurs, et parfois des valeurs, des idéaux. Malgré cette notion de fatalité qui plane sur son nom de famille, le nuke-nin ne peut s'empêcher de trouver les esprits éphémères de ces êtres ridiculement impuissants, d'une fascination inconsciente.
Celui-ci eu d'ailleurs l'agréable surprise intérieur de la voir s'avancer vers sa personne. Elle l'examina sans même prendre la parole. Plus proche, il pu voir, malgré la pluie incessante, cette lueur dans ces yeux. Ils étaient humides et portaient de légères valeurs rougeâtres induites avec de grandes chances par une irritation banale. Mais ils arboraient surtout une absence de peur intéressante. Serait-ce une preuve de l'innocence commune de ces mouflets ? Après tout, elle ne pouvait pas desceller cette pointe de haine dans le regard d'un meurtrier car l'individu ne portait simplement pas ce stigmate. Son air désintéressé et son regard froid, ne reflétait que peu de choses. Même si pourtant, derrière ce regard bleu pâle, se cachent les milles expériences de morts qu'il a rendu réelles et fait vivre à des centaines de personnes en les privant sans raisons de leurs vies.
Mahito trouva alors la situation... séduisante. Pas du côté romantique ou sentimentale de la chose, mais plutôt par l'attraction qu'il pouvait porter à l'alchimie à la fois malsaine et attachante de cette dualité. D'un côté l'âme innocente, pleine de vie et plus fragile que tout et de l'autre une âme brisée par ses propres expériences et la fatalité. Tel un savant, ces possibilités ne furent que d'expérimenter les réactions de cet être imprévisible...
- Est-tu angoissée par la mort ? |
| | | Moana Tilika Genin de Kumo
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| Sujet: Re: Le Grommellement de la Vie [PV Tilika & Ilyena Raï] 2009-12-12, 18:47 | |
| Étrange question que voilà! Quel était donc cet individu, cet inconnu, pour s'adresser ainsi à une petite fille croisée par hasard? Oh, bien sûr, les circonstances de cette rencontre reflétaient elles-mêmes d'une originalité certaine. Mais de là à n'adresser que ce genre de réplique à la petite forme humaine se trouvant face à lui... Cet homme devait être bien étrange. Mais si peu commune que ne puisse être la présente situation, Tilika n'avait pas peur, non. Pas jusqu'ici, du moins. Car la dernière réplique de son interlocuteur n'avait rien de très rassurant pour une gosse perdue dans ce décor lugubre, humide, zébré d'éclairs menaçants de toutes part, tels les barreaux d'une soudaine cage les emprisonnant face à face, tous les deux.
D'abord, cette affirmation débile concernant son état sous cette pluie diluvienne et glacée. Bien sûr, que Tilika était complètement frigorifiée! Quoi de plus normal en pareilles circonstances? Évidemment, les raisons de ces circonstances devaient, elles, complètement échapper à cet homme, qui ignorait tout de la vie, du passé de l'enfant et de ce qu'elle voyait au-delà, pour cet avenir plus qu'incertain qui s'offrait à sa faible et minuscule existence. Mais au lieu de simplement énoncer une vérité dont n'importe qui d'autre aurait eu conscience, dont la fillette avait elle-même connaissance... Pourquoi n'avait-il pas, tout simplement, passé son chemin? Et que faisait-il sous cette drache, lui aussi? N'avait-il pas mieux à faire que de l'observer ainsi, tel un animal étrange qui n'était pas là où il aurait du se trouver, et pratiquait un passe-temps apparemment inconcevable pour une fillette comme elle, seule ainsi en pareil endroit? Qu'il aille se mettre à l'abri, au lieu de rester là, aussi, non? Ensuite, cette question, à vous faire frissonner de la tête aux pieds...
« Est-tu angoissée par la mort? »
D'abord plus surprise encore par cette interrogation posée sur un ton semblant totalement neutre, vide de toute émotion humaine que ce soit, Tilika se redressa davantage sur sa position, comme pour lui répondre par une attitude plutôt que par quelque mot que ce fut. Des mots, elle ne pouvait pas en prononcer un seul, de toutes façons. Elle ne se trouvait pas dans l'un ou l'autre de ces songes, dans lesquels Khanuk, son ami et invocation, pouvait lui offrir momentanément le sens de la parole. Elle se trouvait dans la réalité, et n'avait pas davantage de possibilité d'user de ses cordes vocales défaillantes que de rédiger sa réponse sur un bout de papier. Par ce temps, avant même d'avoir écrit trois mots, ils seraient effacés par la pluie, et la feuille, déchirée par le stylo, détrempée par l'eau qui l'aurait rendue rapidement trop fragile et instable comme support de communication. Alors, pour toute réponse, la fillette s'était redressée, se tenant fière, bien droite face à cet incongru personnage. Quel qu'il puisse être, elle n'avait nullement l'intention de lui laisser croire une seconde qu'il pouvait l'effrayer!
Peur de la mort? Angoissée à l'idée de mourir? Sans doute, comme tout un chacun en ce bas monde? Un enfant plus jeune n'aurait pas encore compris assez ce que signifiait la mort, le décès, que pour en être effrayé, sans doute. Plus âgé, n'importe quel gosse aurait pleuré et tremblé à l'idée de mourir ou de voir mourir l'un ou l'autre proche, voir même de parfaits inconnus, sous ses yeux encore bien innocents. Mais pas Tilika. La mort, elle l'avait vue. Elle l'avait subie. Alors que son jeune âge aurait du lui laisser l'innocence de l'inexpérience face à la terrible et inévitable mort, la fillette ne pouvait l'ignorer, elle. Elle en connaissait quelques causes, elle en avait vu et compris les effets. Elle avait perdu sa maman, ce jour-là, agoniser sur elle, en parfait bouclier humain dont elle avait alors joué le rôle, au milieu d'une scène de massacre qui, émanant d'un simple film à la télévision, aurait fait cauchemarder le plus courageux des enfants de son âge. Et c'était sans parler des nombreux cauchemars d'autrui qu'avait traversé la fillette à ce jour. Y avait-il encore seulement une chose qui puisse vraiment l'effrayer, à présent?
Après un moment de silence, Tilika se dit qu'il était peut-être temps de répondre quelque chose au monsieur? Après tout, il n'avait pas du comprendre que, muette de naissance, elle n'avait, surtout par ce temps, que la gestuelle pour se faire comprendre... Alors, sans gêne aucune, incommodée de la présence quelque peu inquiétante de cet individu dans ce qu'elle pensait être un lieu tranquille lorsque le Ciel se montrait de pareille humeur, elle lui fit une série de gestes dont n'împorte qui aurait vite compris la signification. Elle l'enjoignait à se casser de là, sans politesse aucune. En somme, cassez-vous, y a rien à voir, j'veux juste être tranquille, et vous êtes indiscret! Du balais! Mais était-ce bien raisonnable de se montrer aussi directe et grossière face à un parfait inconnu, adulte de surcroit, et peut-être même, dangereux? Tout le monde n'avait pas ce réflexe de protection face à un si petit être. Certains n'hésitaient pas à semer la mort, même s'il s'agissait de proies aussi peu aptes à se défendre, et donc, pour un grand prédateur, inintéressantes... |
| | | Mahito Norihide Nukenin de rang A
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| Sujet: Re: Le Grommellement de la Vie [PV Tilika & Ilyena Raï] 2009-12-14, 12:17 | |
| L'orage continuait de gronder et d'offrir à la situation une musique de fond inquiétante, illustrant parfaitement la question de Mahito. Rien d'inhabituel pour lui, complètement familiarisé avec la mort, il pouvait aborder le sujet aussi naturellement qu'on parle de la météo au quotidien. C'était littéralement son quotidien, et même si donner la mort n'était pas sa passion, le déserteur ne survivait à son exil que grâce à cela. Loin de lui offrir le luxe et le confort, cette activité lui permettait de continuer à bouger, à parler et agir. Actions qui auraient rapidement perdu leurs sens si Mahito n'était resté qu'un vagabond solitaire et asociale, sans motivations, ni raisons puériles et égoïstes de vivre..
Sa curiosité fut encore un peu plus attisée par la réaction de la petite fille. Semblant un instant surprise, l'expression de son visage lui avait alors exposée sa façon de voir les choses. Haute comme la jambe du Nuke-Nin, cela ne l'empêcha pas de se tenir fièrement devant l'adulte. Prouvant, sans prononcer un mot, qu'elle n'était surement pas effrayée par lui. Le visage de Mahito resta de marbre tandis que son esprit analysa la situation. N'importe quel enfant se serait mit à pleurer ou aurait prit la fuite face à un tel inconnu parlant aussi légèrement de la mort. Elle n'avait même pas tressailli depuis le début de leur rencontre et l'expression entêté de son visage enfantin ne faisait que conforter une certaine ténacité de sa part. Détail tout aussi important, aucuns sons n'étaient sortis de sa bouche, ne révélant ces réactions que par les expressions de son visage et sa gestuelle. Serait-elle simplement muette, ou canaliserait-elle son énergie pour contrôler sa peur ? Mystère.. Elle restait néanmoins une petite personne intéressante à découvrir.. Mahito voulait avidement connaitre la raison de cette absence de peur et de prudence.
A cette distance, le shinobi aurait aisément pu brandir un kunai, et lui tranchez machinalement la jugulaire. Pour ensuite la marquer, comme toutes ses victimes, de sa signature, ce cercle sur la joue. Mais une personne de plus ou de moins à son palmarès n'avait que peu de valeur face à un petit esprit humain à découvrir et étudier de la sorte. Son regard resta figé, fixant la silhouette de l'enfant se dessinant sous la pluie et la lumière des éclairs destructeurs. Comme s'il attendait quelque chose, il ne bougea pas, continuant de la fixer de son regard bleu.
Mahito comprit tout de suite le sens de la gestuelle de la fillette, déjà ôtée de peur, elle faisait désormais complètement face et ne semblait plus être très amicale. Après tout qui avait dérangé l'autre, au point de déclencher rencontre. Le shinobi a déjà admit naturellement son statut d'intrus, il savait dès le départ qu'il ne serai pas le bienvenue et ne comptais vraiment pas sur ses capacités sociales pour se faire une amie. Seule sa curiosité le fait encore rester et l'empêche de mettre un terme à sa ridicule vie.. Fasciné par la motivation et le caractère de l'enfant, il émit l'hypothèse qu'un évènement aurait pu affecter sa vie de tel manière à la faire assez grandir émotionnellement pour oser tenir tête à toutes formes d'autorités. Un enfant aussi jeune n'a déjà pas forcément le droit de quitter son village sans être accompagnée, et surtout si c'est pour se rendre ici. De plus, cette manière qu'elle possède de faire face aux intempéries, au froid et maintenant à Mahito révèle plus ou moins la gravité de cet évènement qui l'a chamboulé..
Qu'elle soit complètement consciente de ses actes ou non, le déserteur ne préférait rien dire, continuant de la fixer dans ses yeux hautains, elle ne représente aucunes menaces pour lui, et le lui fit comprendre par ce regard fixe un peu plus dur qu'autrefois.
- Tu sais très bien que je peut te tuer sans que personne ne s'en aperçoive, donc tu sais pertinemment que je ne partirai qu'uniquement au moment où je l'aurais décidé.. |
| | | Moana Tilika Genin de Kumo
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| Sujet: Re: Le Grommellement de la Vie [PV Tilika & Ilyena Raï] 2009-12-14, 14:55 | |
| Elle était là la première! Il était l'intrus! Pourquoi donc s'acharnait-il à vouloir rester, ainsi, sous cette pluie torrentielle? Juste pour l'observer? Elle n'était pas un cobaye, que diantre! D'autant plus agacée, la fillette ne réagit pourtant pas immédiatement, mesurant auparavant les paroles de son interlocuteur avec un minimum de prudence. La tuer sans que personne ne s'en aperçoive... C'était plus que probable. Tilika savait bien, au fond d'elle-même, que sa petite taille et son âge actuels ne lui offraient pas de quoi répondre aux attaques d'un shinobi adulte et bien entraîné, mais cette connaissance ne l'empêchait pas de se montrer audacieuse et trop téméraire. Il semblait d'ailleurs étonnant qu'elle fut toujours en vie, aujourd'hui, tandis qu'elle faisait preuve d'aussi peu de prudence face au danger. Un éclair sillonna le ciel pour venir frapper le sol, quelque part, très proche de leur position à tous les deux. Trop proche, sans doute. Tonitruant, il fit sursauter la petite fille, mais elle se reprit rapidement, davantage surprise qu'effrayée. Décidément, elle n'avait peur de rien. Mais un proverbe ne disait-il pas que seul les fous ne craignaient rien? L'enfant avait-elle donc perdu la raison? Le simple fait de demeurer sous pareilles intempéries démontrait sans doute à Mahito que la petite n'avait plus toute sa tête, ou alors, qu'elle était stupide. Ou très endurcie. Sans quoi, elle devait le deviner, cette escapade lui vaudrait sans doute une crève peu commune par la suite. Si elle possédait encore assez de chance pour ne pas se perdre, voir se prendre un éclair sur la caboche. Après tout, en ce lieu, l'orage tonnait de toutes parts, et n'aurait pas de scrupules à la prendre pour cible plutôt qu'un arbre ou un rocher des environs. Coincée, Tilika considéra sa main couverte de boue, qui dégoulinait à présent jusqu'au sol, bientôt lavée de cette souillure par la douche qui lui tombait dessus. Si elle sortait son carnet de sa poche pour seulement tenter de répondre de façon plus compréhensible à cet individu... Non, en fait, son carnet avait déjà rendu l'âme. Le sortant de sa poche, le pantalon déjà trop inondé lui-même pour que cette antre aie pu protéger le précieux outil de communication de la muette, elle soupira. Le petit cahier tombait presque en miettes. Relevant alors son regard vers l'homme, elle se demanda comment lui exprimer le fond de sa pensée. La réponse était évidente... Il ne connaissait sans doute pas le langage des signes, elle n'avait plus la possibilité e rédiger sa réponse sur papier, et elle était démunie de voix dans la réalité. Ses invocations absentes, il était hors de question pour elle de faire appel à l'une comme à l'autre, au vu des presque menaces proférées par cet homme. Qu'ils restent bien en sécurité dans leur univers éthéré! Si Tilika se refusait d'aimer qui que ce soit, ce n'était pas pour rien. Perdre un nouvel être cher l'anéantirait complètement, et dès lors, elle préférait mourir avant Kiny ou Khanuk que d'en voir disparaître un des deux, d'autant plus par sa faute. S'accroupissant au sol, dos à l'ennemi pour que ce qu'elle allait écrire à même le sol, de son doigt dans la boue, Tilika prit bien le temps de marquer chaque lettre, afin qu'il puisse lire le message et le comprendre. - J'ETAIS LA AVANT -Elle se redressa, s'écartant afin de laisser Mahito lire avant que la pluie n'efface déjà le message, pourtant inscrit en grand et aussi profondément qu'elle l'avait pu, consciente qu'il disparaîtrait rapidement. Réponse peu éloquente, mais concise et logique dans son esprit de fillette de six ans à peine. Il ne partirait que quand il l'aurait décidé. Mais pourquoi restait-il là? Pourquoi s'adressait-il ainsi à elle, qu'il ne connaissait pas davantage qu'elle-même ne le connaissait? Quel intérêt représentait-elle pour et étrange individu sorti d'elle ne savait où? S'il avait voulu la tuer, ne l'aurait-il pas déjà fait? Dans tous les cas, Tilika ne craignait pas la mort elle-même. Sans doute l'enfant l'avait-elle trop côtoyée, déjà, pour encore avoir conscience de son aspect terrifiant. C'était malheureux, si jeune, et pourtant, c'était le cas. Et cet état de fait l'avait rendue trop téméraire pour faire preuve de prudence face à l'ennemi. A nouveau face au nukenin, la fillette avait planté son regard améthyste, sévère, furieux, dans le sien. Sa réponse, typiquement, naïvement enfantine, confirmait à Mahito qu'elle n'était encore qu'une enfant, finalement. Mais que la vie, comme li le pensait, s'était montrée suffisamment odieuse envers elle pour en faire une enfant... pas comme les autres. |
| | | Ilyena Raï Civil
Nombre de messages : 361 Age : 34 Village : Kumo Date d'inscription : 04/06/2008
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| Sujet: Re: Le Grommellement de la Vie [PV Tilika & Ilyena Raï] 2009-12-14, 16:39 | |
| A mes yeux, la seule manière de vaincre une phobie était de combattre le mal par le mal. Tous les poils de mon corps étaient au garde à vous par ce temps d'orage, moi détestant la foudre. Je savais pourquoi désormais, une simple histoire de circonstances bien malheureuses. Depuis que j'avais retrouvé la mémoire, je repensais à l'instant même où ma fille me fut enlevée à cause de ce monstre, en éprouvant une crainte intense de cet élément pourtant naturel. Beaucoup de gens l'aimaient, et allaient même jusqu'à trouver cela reposant lors de leur attente du toucher de la fleur de pavot. Morphée ne devait pas m'aimer en ces instants là, puisque jamais il ne se décida de traverser la porte de ma chambre. Nous n'étions que l'après-midi, mais je m'étais forcée à me coucher avant de retrouver un peu de repos, une denrée si dure depuis mon retour respectif. D'une main rageuse, je rejetai les draps hors de mon lit, et me relevai d'un geste si brusque que ma tête me tourna l'espace de quelques secondes. La main sur le dossier, je poussai un long soupire. Je ne pouvais pas rester ainsi, il fallait que je sorte, bien que je fusse consciente que je me retrouverais trempée jusqu'aux os en l'espace de quelques secondes. Et je ne m'habillai par pour la circonstance, n'adoptant qu'un ensemble noir pas vraiment imperméable, mais au moins mes membres étaient couverts, et ma tête recouverte d'une capuche.
Je sortis de chez moi sans ne demander de compte à personne, puisque j'étais seule à cet instant de la journée. J'avais besoin d'un peu de solitude, et un bon bol d'air humide me semblait parfait, en plus du fait de me retrouver en harmonie avec cette nature que je chérissais tant. Bon bien évidemment, le tonnerre en moins m'aurait été préférable, mais il fallait que j'élimine cette phobie de mon corps, pensant que cela me serait bien moins défavorable en combat. Si il fallait que je pique une crise de nerf à chaque fois que le ciel se chargeait d'électrons, ou bien qu'un sale type me balançait un jutsu de type raiton, je risquais fort de ne plus faire long feu. L'eau qui m'inonda eu un effet salvateur, comme si cette chose liquide nettoyait tous les mauvais souvenirs infligés par le sable durant des années, ou même ceux vécus quelques semaines auparavant. Je fis même mine de sortir du village, remerciant les gardes avec un sourire absent. J'ignorais si les gens de Kumo furent mis au courant de mes péripéties à Suna, et j'osai espérer que non. De toute manière, je n'en avais parlé qu'à une seule et même personne, qui n'était autre que le petit garçon que j'avais recueilli. Même le Raikage n'en savait rien, même si je savais que tout serait énoncé sans crainte ni omission si jamais il me le demandait. Je marchai quelques temps, jusqu'à apercevoir une ombre un peu plus loin, au travers de la pluie diluvienne s'abattant sans relâche.
"Putain... Même par un temps aussi dégueulasse on ne peut pas se retrouver totalement seul..."
C'était une vision tout à fait égoïste de ma part, mais cette tâche sombre attira mon attention. Il me semblait bien que c'était une personne, mais de la taille d'un enfant. Et si ce n'était pas un nain, il s'agissait bien d'un gamin seul, hors des murs de Kumo. J'étais en partie chargée de la sécurité du village, et ma conscience ne me laissa pas continuer mon chemin comme si ne rien était. Il fallait que je m'assure de l'identité de cet inconnu. Je savais camoufler ma personne, tout comme mon chakra, ce qui me permit de prendre la forme d'un chat de la même couleur que le ciel, un brave petit matou tout à fait innocent et perdu en ces contrées détrempées. Une fois à portée de l'autre individu -chose qui ne me fut aucunement difficile, étant plus rapide-, je pris connaissance de ses traits malgré la faible visibilité. Il s'agissait d'une petite fille, et je ne pus que maudire les gardes à sa vision. Le temps était peut-être affreux, mais ce n'était pas une raison de manquer de vigilance à ce point. Mais malgré tout, je n'intervins pas dans l'immédiat. Elle semblait tellement extasiée par ce temps, qu'un sentiment incompréhensible s'éprit de moi. Encore ce foutu instant maternel certainement, qui me poussa à la laisser s'amuser plus de temps qu'elle n'aurait du. Je me contentais donc de la suivre, à une distance suffisante pour qu'elle ne se rende pas compte de ma présence.
Je me stoppai net en sentant un chakra autre que le mien, et trop puissant pour être celui de la fillette. Sans un bruit, j'observai la scène, en tâchant de me déplacer pour me retrouver contre le sens du vent, et percevoir quelques bribes de leurs paroles. Curieusement, l'enfant ne semblait rien dire, mais je ne parvenais pas à voir exactement leurs gestes. Seules les paroles se déversaient sur moi, assise dans des herbes détrempées. Je n'étais plus à ça prêt, même si éviter de me retrouver couverte de boue aurait été préférable. Les paroles de l'inconnu ne me semblaient en aucun cas sympathiques, comme si des menaces se cachaient en dessous. Quant aux dernières paroles qui passèrent la barrière de ses lèvres, je ne pus me contenir. Je ne tolérais pas que l'on puisse faire du mal à des gens de MON village, d'autant plus que dans le cas présent, il s'agissait d'une enfant. Je ne perdis toutefois pas le contrôle de mon chakra, ne désirant pas que cet inconnu prenne la pleine mesure de son -éventuel- futur adversaire. De mon apparence féline, je me mis à courir en leur direction, me permettant de les rejoindre en un temps record en beuglant des paroles d'un ton colérique. "A ta place mon pote, je ne compterais pas là-dessus!" Le chat détrempé que j'étais prit la forme de l'humaine aux cotés de la petite fille. Je fixai l'inconnu avec un grand mépris, prête à me battre s'il se montrait un peu trop agressif à mon goût.
"Ne tente ne serait-ce qu'un moindre geste envers elle, et je jure que je te referais le portrait version clavier piano." |
| | | Mahito Norihide Nukenin de rang A
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| Sujet: Re: Le Grommellement de la Vie [PV Tilika & Ilyena Raï] 2009-12-15, 16:39 | |
| - Tu sais très bien que je peut te tuer sans que personne ne s'en aperçoive, donc tu sais pertinemment que je ne partirai qu'uniquement au moment où je l'aurais décidé..
En un instant, un éclair venu frapper le sol non loin de leur position. Tandis que la lumière immaculée mais éphémère dévoila la nature figée du visage du déserteur, le bruit de son fracas offrit un sursaut à l'enfant qui se ressaisis aussitôt. Une volonté de fer, que partageait egalement Mahito. C'est un fait dont elle ne pouvait pas forcément se rendre compte, si elle était tenace, lui l'était tout autant. Quittes à jouer sur l'usure, autant avoir un adversaire à sa juste valeur.
Même si Mahito ne ressent que très peu d'émotions, il n'est pas forcément conscient que sous ses actes se cache une certaine cruauté et espère profondément suivre une voie inédite entre la raison et les pulsions. Perdre son sang froid ou trop analysé les choses, serait une erreur, néanmoins, le déserteur a déjà du ôter la vie à des enfants par le passé et n'éprouverait aucuns scrupules à recommencer. Il ne s'agit pas vraiment là d'une question de cruauté ou de conscience, mais réellement de la sauvegarde d'une étude. L'intrus, n'est en aucun cas un scientifique, et ne considère pas vraiment cette petite fille aux cheveux violets comme le cobaye d'une expérience. N'ayant plus vraiment conscience de la vie ou de la mort, il ne peut la considérer que comme une idée, un concept, une simple âme en plein milieu de l'abysse que représente ce paysage torturé, obscur et martelé par la foudre tel le bouclier d'un soldat.
L'individu manifestait simplement sa curiosité et sa volonté de savoir sans autres arrières pensées plus cruelles, sadiques ou perverses comme certains peuvent le penser. Bien qu'il ne soit pas victime dans cette situation, il aurait effectivement très bien pu rester dans sa petit cavité, confortablement abrité de la pluie. Il y aurait attendu que la pluie s'arrête et après ? L'existence exilée de cet individu reste pénible et si un évènement auquel il peut prêter son attention surgit, pourquoi le fuir ? La démarche de marchand de mort commence à lui devenir lassante, errer ainsi, sans aucun véritable but personnel est psychologiquement épuisant. Là où certains auraient pu perdre l'esprit, Mahito continue de poursuivre une voie qui n'est pas tracée au sol. Découvrir la personnalité d'un individu aussi ridiculement influent n'est et ne sera à jamais que sa petite occupation du jour.
Un grondement un peu plus fort venu perturber ses pensées, profitant de l'occasion pour jeter un œil aux actes de la fillette. Elle s'était retournée et accroupie vers le sol. De sa position, Mahito ne la perçu que plus petite encore. L'enfant se redressa et s'écarta assez pour laisser l'homme voir son inscription, mais la révélation fut retardée. "A ta place mon pote, je ne compterais pas là-dessus!" Un animal apparu soudainement aux côtés de l'enfant, le shinobi eu juste le temps de s'apercevoir qu'il s'agissait d'un chat quand celui-ci se transforma en jeune femme lui portant un regard très clair de mépris. "Ne tente ne serait-ce qu'un moindre geste envers elle, et je jure que je te referais le portrait version clavier piano."
Mahito ne daigna pas réagir aussi rapidement, son regard restait fixé sur l'inscription de la petite file, qu'il pouvait voir entre les jambes de la kunoichi. "J'ÉTAIS LÀ AVANT". Charmant, fut sa première impression, elle avait même le courage d'insinuer qu'il se devait de partir et cela sans aucunes menaces. Puérile mais fin. Parallèlement, Mahito ne pouvait pas ignorer le chakra conséquent que dégagée cette nouvelle arrivante. Son niveau semble bien supérieur à celui du marchand de mort et il faut jouer la carte de la prudence pour ressortir de la situation indemne. Logiquement, Mahito était désavantagé par le terrain qui pouvait être utilisée contre lui et la météo pouvait lui être fatale en cas de grosses activités dans ce champ au ciel miné.
- Je ne possède que de l'intérêt envers ce petit être, et mes lames seraient déjà sortis si je comptais me battre. Nous sommes tous les deux assez intelligents pour éviter une confrontation inutile n'est-ce pas ? |
| | | Moana Tilika Genin de Kumo
Nombre de messages : 654 Age : 25 Village : Kumo Date d'inscription : 08/07/2008
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| Sujet: Re: Le Grommellement de la Vie [PV Tilika & Ilyena Raï] 2009-12-15, 17:42 | |
| Pour qui se prenaient-ils, tous ces adultes, à la fin? Ils surgissaient de nulle part, l'un pour proférer des paroles qui se voulaient sans doute menaçante ou effrayante, et l'autre, à présent, qui se la jouait super héroïne venue sauver la malheureuse petite proie, si seule face à ce grand et terrifiant prédateur... Décidément de plus en plus mauvais poil, Tilika ne savait guère comment réagir à pareille situation. Déjà, elle avait du mal à quitter le village sans se faire repérer, et ces moments de solitude intense et qu'elle appréciait tant, sous ces intempéries magiques, puissantes, elle espérait au moins pouvoir en profiter dans la plus complète tranquillité. C'était bien raté, pour l'heure!
« Ne tente ne serait-ce qu'un moindre geste envers elle, et je jure que je te referais le portrait version clavier piano. »
« Je ne possède que de l'intérêt envers ce petit être, et mes lames seraient déjà sortis si je comptais me battre. »
Sans plus se soucier d'elle, l'homme répondait au chat transformé en femme, là, juste à côté d'elle, dans une attitude trop protectrice à son goût. Et puis, en y pensant, ces paroles... Encore un adepte de la Seridan attitude? « Je ne possède que de l'intérêt envers ce petit être... » Qu'avait-il voulu dire par là? Il la trouvait intéressante, et l'observait? Il ne faisait en réalité que se jouer de ses réactions étranges face à ses répliques à lui? Elle, l'enfant muette, pas comme les autres, à la vie difficile, mais qui avait vaincu, et continuait d'avancer... « ...que de l'intérêt envers ce petit être... » Pourquoi prenaient-ils plaisirs à s'occuper de son cas sans vraiment s'en occuper? Pourquoi se contenter d'observer, de la rendre mal à l'aise et même, à force, paranoïaque? Car face à tant et tant d'individus plus grands, plus forts et ne vous quittant pas du regard, l'on finit forcément par se demander ce qu'ils peuvent bien nous vouloir, ce qu'ils attendent de nous, et pourquoi. « ... que de l'intérêt... » De l'intérêt, rien d'autre. Un sujet d'étude ou d'occupation, rien de plus. Voilà donc ce qu'elle représentait aux yeux des gens de ce foutu pays? En tous cas, c'était le cas pour son tuteur, elle l'avait bien compris.
* Des gens qui s'en foutent de moi, y en a? Ce serait bien. J'en ai marre de ceux qui s'intéressent à moi! *
Du moins, dans ce sens-là. Car tout récemment, Tilika avait découvert que sa maman n'était pas la seule personne au monde parmi la gente humaine capable de lui témoigner autre chose que de l'intérêt pur et dur. Il existait des gens capables d'aimer, de vous ouvrir leur cœur, et de vous faire ouvrir le vôtre. A cette pensée furtive, Tilika esquissa un léger sourire, une fraction de seconde, avant de se reprendre vivement. Pour le moment, cet être spécial n'était pas là. Alors, elle ne devait pas se laisser aller. Et s'il avait été présent, encore plus que maintenant, elle se serait mise en position d'attaque davantage que de défense, face à l'individu qui l'avait plus ou moins menacée. Car elle ne laisserait personne, jamais personne faire de mal à son ami. Pour l'atteindre, l'ennemi devrait la tuer avant, foi de Tilika!
* Bon, ben, si eux restent là, c'est moi qui pars, tant pis. Pfff... *
Boudeuse, elle se dit que si ces deux grands voulaient se battre pour la place, ou même pour elle, qu'ils le fassent, mais sans elle. Leur conflit ne l'intéressait nullement. Évidement, la kunoïchi venue la défendre ne la laisserait peut-être pas file comme ça, toute seule en territoire inconnu et, sans doute, dangereux. Mais en même temps, Tilika comptait sur le fait qu'elle fut déjà face à un adversaire, et qu'elle ne serait pas assez stupide pour tourner le dos à ce dernier. A moins qu'elle ne possède une quelconque technique pour l'empêcher de s'éloigner, dès lors, la fillette comptait bien prendre la poudre d'escampette. Un pas en arrière, doucement, lentement... puis un second, et encore un... A peine entendait-on les bruits d'aspiration d'air de dessous ses pas, dans cette boue qui lui parvenait pourtant aux chevilles, avec les éclairs sillonnant le ciel et tonnant tout autour d'eux, sans cesse. Et c'était sans compter la pluie elle-même, qui aurait trempée jusqu'aux os n'importe qui en moins de cinq minutes, même couvert d'une tenue imperméable... Comptant donc sur la diversion tonitruante que lui offrait le ciel, la petite fille recula, encore et encore, se faisant soudain très discrète, en espérant bien laisser ces deux emmerdeurs sur place, tandis qu'elle irait chercher la tranquillité et la solitude désirée plus loin... et seule, si possible... |
| | | Ilyena Raï Civil
Nombre de messages : 361 Age : 34 Village : Kumo Date d'inscription : 04/06/2008
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| Sujet: Re: Le Grommellement de la Vie [PV Tilika & Ilyena Raï] 2009-12-15, 23:14 | |
| Curieux duo que formaient les interlocuteurs initiaux. La petite semblait communiquer par voie manuscrite à voir le carnet qu'elle détenait entre ses frêles mains enfantines, ce qui pouvait m'expliquer en partie le pourquoi d'un tel échange. Seule la voix de cette personne certainement satyriasique -comme tant d'autres- était parvenue à mes oreilles, et qui malgré tout semblait recevoir un brin de réponse. Télépathie, ou bien tout simplement mutisme. Je penchai d'avantage pour la seconde solution, si bien que mes réflexions m'avaient fait quelque peu perdre le fil. La foudre ne tombait pas vraiment loin, et avait tendance à me déconcentrer, sans pour autant que je laisse paraitre un regard horrifié sur mon visage. Je n'étais pas tranquille, voila tout. La voix de l'homme me fit revenir à la réalité, si bien que je m'insultai toute seule mentalement, cette poignée de secondes d'inattention aurait largement suffit à me coûter la vie, mais également à celle de la petite fille. Je toisai alors l'inconnu du regard, n'ayant aucune envie de demeurer plus longtemps en ces lieux. En réalité, sortir n'était peut-être pas une aussi bonne idée, je commençais à avoir froid. Pas la pluie en elle-même qui était dérangeante, mais plus le souffle du vent qui me congelait sur place à cause de mes vêtements inadaptés à la situation. "Il n'en tient qu'à toi, étranger." Les gouttelettes gelées tombant des pointes de mes cheveux ruisselant dans ma nuque ne m’aidaient pas à avoir l'air convainquant recherché.
Je m'efforçai de ne plus quitter l'autre des yeux, sans pour autant relâcher totalement mon attention envers la môme. Je la sentais encore à mes cotés, du moins, récemment. Elle venait tout juste de bouger, tentant certainement de s'échapper par petits pas. Sur le coup, je trouvais cela mignon, mais trop dangereux pour m'extasier devant l'innocence de l'enfance. J'y voyais deux dangers à la laisser partir ainsi. D'une part, il pouvait très bien y avoir un autre méchant caché quelque part dans le coin, et d'autre part, si l'autre la suivait sans que je me rende compte, les localiser de nouveau me prendrait certainement trop de temps, et compromettrait sa sécurité. Quoi que tout bien réfléchi, elle semblait ne pas vouloir de ce que je lui offrais dans toute ma générosité, une protection partielle. Certes, je l'aurais bien laissée gambader par temps clair, seule en ces lieux, tout en la surveillant de loin. Mais dans le cas présent, c'était une chose impossible à mes yeux. Cela me fendait le cœur -manière de parler-, puisque je m'étais retrouvée privée de liberté quasiment toute ma vie, ce qui faisait que je voulais que les autres puissent jouir de ce sentiment sacré. Ne pas se retrouver cloitrer dans un même lieu contre notre propre volonté sonnait comme la définition pure de l'ataraxie suivant mon esprit. Mais toutes les choses ont une fin, malheureusement. "Hep hep, où tu vas comme ça gamine ?" D'une poigne à la fois souple et ferme, j'attrapai le col de la petite afin de la stopper dans son élan, ayant fait un pas en arrière afin de lui glisser habilement ma main dans la nuque. Je ne quittai l'étranger qu'une fraction de seconde des yeux, histoire de ne pas donner un coup mal placé à ma petite protégée du moment.
"Tu restes là, essaie pas de te barrer ou je t'assomme."
Je ne parlai pas forcément au sens strict du terme, pensant d'avantage à l'envoyer au pays des songes par le biais d'un petit genjutsu, même si je ne comptais pas user de la force. Jamais je ne pourrais lever la main envers un petit être, et ce pour plusieurs raisons bien distinctes qui ne regardaient que ma propre personne. Je reportai ma totale attention envers l'homme. "Et puis d'abord, qui t'es toi ? Je t'ai jamais vu dans le coin, ni même dans le village, et à en juger par ta réaction, tu n'es pas d'ici. Qu'est ce que tu cherches ? Des champignons ? T'as juste à faire demi-tour, marcher cent kilomètres et t'en trouveras un vrai tapis." J'agrémentai mes paroles d'un signe de la main droite, démontrant une surface plane dans l'espace, brassant quelque peu l'air humide alentour. J'ignorai ce qu'il faisait ici, mais prudence était mère de sureté. Je me doutai fort qu'il ne viendrait pas me déballer son petit plan prévu avec ses copines pour tenter d'annihiler toute la contrée du pays de la foudre, mais tout de même. Ça ne me plaisait pas, et il me fallait des réponses. Mais ce n'était pas pour autant que je me montrais agressive envers lui, bien au contraire. Comme il avait dit, éviter un combat était la meilleure chose à faire. Bien que cela ne m'empêchait pas de manquer de politesse et de laisser ressurgir des pics qui n'avaient guère lieu d'être. |
| | | Mahito Norihide Nukenin de rang A
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| Sujet: Re: Le Grommellement de la Vie [PV Tilika & Ilyena Raï] 2009-12-16, 13:10 | |
| Le tonnerre continuait de jouer sa mélodie tonitruante tandis que la pluie continuait d'être son tempo. Mais la situation ne semblait pas être plus déplaisante pour autant.. "Il n'en tient qu'à toi, étranger."
Même s'il restait aux aguets, Mahito pu enfin écarter de ses pensées, le problème que pouvait représenter un combat imminent. Pas besoin de tergiverser plus que ça sur ce sujet, mais la kunoichi qui lui faisait face demeurait encore une éventuelle entrave suivant la tournure que prendrait la situation dans quelques minutes. Le deserteur ne pouvait pas se permettre de combattre en ces lieux si proche du village de Kumo. En considérant correctement son adversaire il fallait s'attendre à un combat visible et audible de loin qui déclencherait, avec de grandes chances, une alerte. Il s'agissait d'un risque trop grand pour le provoquer de la sorte. Le shinobi essaya alors de se remémorer les documents qu'il avait pu lire sur le village de Kumo, il ne se souviendra que d'un détail, le caractère global des ninjas de la Foudre. Confiants, brutaux, voir colériques et expressifs, c'était plus ou moins ce qui ressortais de ce genre a en faire des patacaisses pour rien. Parlant sans retenue, tout en étant complètement irrespectueux, des personnages dénué de toutes finesses et d'éducations pour le Nuke-Nin.
Le regard de Mahito alla se perdre dans le vide, pour y retrouver ce petit être intriguant. Son visage enfantin laissait transparaitre une légère impression de lassitude et de mécontentement. Si on se met dans sa position et son état d'esprit, il restait très facile de se rendre réellement compte de son agacement. Après tout, elle avait pu rejoindre cet endroit pour être au calme, et avait été dérangé d'abord par le déserteur, puis par la Kunoichi. Un enfant de son âge ne pouvait pas réellement comprendre la gravité d'une telle rencontre, elle ne pouvait savoir qu'il était déserteur, vagabond, errant depuis maintenant quelques années et qu'il n'était jamais de bonne augure pour lui de se retrouver si prêt d'une institution de shinobis tel que Kumo. Elle était egalement dans l'incapacité de connaitre le fait qu'un shinobi aura toujours pour tâche de défendre les victimes les plus désarmées et de contrer la moindre menace pouvant peser sur son village. Cet enfant porte tout simplement une part inconsciente d'égoïsme dans son innocence. Ainsi, tandis qu'elle commençait à s'écarter doucement en espérant n'être vue de personnes, elle ne pouvait concevoir que son propre intérêt dans la situation. Là où n'importe quel personne adulte aurait prit le temps de peser les pour et les contres et de jauger la situation par rapport à tous les protagonistes, la petite fille, elle, n'avait qu'un réflexe, celui d'éviter les situations contraignantes, choisir la facilité. Une facilité qui sera de courte durée. "Hep hep, où tu vas comme ça gamine ?" En deux mouvements, Mahito pu voir la kunoichi rembarrer les intentions de la fillette et la ramener à elle sans broncher. "Tu restes là, essaie pas de te barrer ou je t'assomme."
Plutôt dissuasif comme discours. Mahito continua d'observer de travers la Kunoichi sans dire un mot, ses yeux décrivant tranquillement ce physique féminin à son esprit. Sans qu'il est eu le temps de replonger son regard autre part, elle prit à nouveau la parole..
"Et puis d'abord, qui t'es toi ? Je t'ai jamais vu dans le coin, ni même dans le village, et à en juger par ta réaction, tu n'es pas d'ici. Qu'est ce que tu cherches ? Des champignons ? T'as juste à faire demi-tour, marcher cent kilomètres et t'en trouveras un vrai tapis."
Quel odieux personnage que voila, user ainsi de l'ironie et du sarcasme pour dissimuler son intention de vous expulser à coups de pieds, cela relève d'une grossièreté bien agaçante pour le déserteur. Son regard se déporta pour se fixer sur la Kunoichi, les yeux dans les yeux, il ne pouvait surement pas avoir plus son attention qu'à cet instant, et il ne ferait que répondre plus ou moins à ces interrogations..
- On m'appelle grossièrement le marchand de mort, mais mon travail ne pèse ni sur vos vies, ni sur celles des shinobis de ton village. Je n'ai pas de frontières et je me retrouve là où mes pas me conduisent. Je ne serais votre ennemi que si vous me considérez comme tel. N'ayant commis aucuns actes reprochable, je ne devrait être qu'un voyageur à vos yeux... |
| | | Moana Tilika Genin de Kumo
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| Sujet: Re: Le Grommellement de la Vie [PV Tilika & Ilyena Raï] 2009-12-16, 20:36 | |
| « Hep hep, où tu vas comme ça gamine? »
Tandis qu'elle reculait, doucement, silencieusement, Tilika sentit la main de la kunoïchi lui attraper le col, dans sa nuque, en même temps qu'une poignée de cheveux trempés, qu'elle portait toujours longs, peu coiffés, et retombant dans son dos, faute de mère pour lui apprendre à en faire quelque chose de plus joli ou pratique. Ce n'était pas Seridan qui risquait de s'asseoir avec elle, chaque matin, pour lui faire deux nattes, une queue de cheval ou une quelconque autre coiffure, fallait pas rêver! Même pour s'habiller, la fillette ne devait compter que sur elle-même. Dès lors, depuis son arrivée au village, elle ne portait que des choses qui lui semblaient pratiques, solides et confortables, mais souvent mal assorties, trop grandes pour elle dans un soucis de les garder aussi longtemps que possible, ou pire parfois. Pour l'heure, d'ailleurs, elle portait un simple tee-shirt à manches courtes, noir, dont la base disparaissait dans un pantalon bien trop grand et large pour elle, retenu à la taille par une ceinture. Elle avait fait plusieurs replis au bas des jambes de son futal, mais il retombait encore suffisamment sur ses baskets pour les dissimuler presque entièrement. Le tout trempé de pluie par le dessus, et de boue par le bas, offrait aux deux adultes présents le spectacle d'une petite furie détrempée, ses cheveux et sa tenue ayant pris trois fois le poids qu'elle-même devait faire, le bas de ses vêtements couverts de la boue dans laquelle elle s'enfonçait de plus en plus. C'en était presque drôle... Mais Tilika, elle, n'avait aucune envie de rire, là.
« Tu restes là, essaie pas de te barrer ou je t'assomme. »
* Non mais pour qui elle se prend elle? J'ai pas demandé son aide! J'veux juste être tranquille et toute seule! *
Sa réaction première fut de se débattre, mais elle cessa vite de remuer, comprenant tout de même que la situation pouvait paraître plus dangereuse qu'à ce qu'elle ne s'imaginait. Après tout, cet homme, la kunoïchi s'en méfiait, et le ton de voix avec lequel elle s'adressait à lui n'avait, si rien de vraiment agressif, rien de très engageant non plus. Baissant son regard améthyste au sol, Tilika observa les dernières lettres de sa dernière réplique à l'inconnu disparaitre sous l'amas de boue née de cette pluie incessante embrassant le sol sans retenue aucune. Portant ensuite son attention sur son carnet, elle soupira. Lorsque cette femme l'avait agrippée par le col, sous la surprise et le léger choc qu'elle en avait ressenti, Tilika l'avait lâché, et il gisait à présent dans la terre mêlée d'eau, dégoûtant et, cette fois, tout juste bon à jeter à la poubelle. Il y avait bien d'autres carnets en réserve dans le tiroir de sa table de chevet, 'à la maison', mais ici... Elle n'avait désormais plus aucun moyen de communiquer avec ces deux-là. Pourquoi la garder avec eux, dès lors?
S'adressant à nouveau au monsieur, la bonne femme que Tilika commençait à trouver lourde, à la retenir de la sorte, ne manqua pas de sens de l'humour, même si le ton ne semblait pas être à la plaisanterie bonne enfant, lui. Comme si ce type était là pour cueillir des champignons... Sur le coup, l'enfant ne captant même pas qu'il s'agissait d'ironie, au vu du ton, se demanda ce que des champignons venaient faire dans cette histoire, et qui serait assez stupide pour en chercher par un temps pareil... Les adultes étaient-ils donc tous aussi timbrés que ces deux-là? N'y avait-il que des individus comme eux ou Seridan, ou encore comme tous ceux qui avaient vendu, acheté ou maltraité sa pauvre mère, alors qu'elle était encore en vie? Des emmerdeurs, des hypocrites, des gens qui se prennent pour vos supérieurs et vous imposent leurs lois, Tilika en avait par-dessus la tête.
* Vivement que je sois plus grande et plus forte... Tu verras, Koma, j'vais tous leur montrer qu'on fera ce qu'on voudra, et qu'ils pourront plus rien dire pour nous forcer à faire ce que eux ils veulent, quand on sera plus grands!!! Et je te protègerai si y en a qui veulent encore te forcer à utiliser ce que tu veux pas utiliser. *
Le regard grave, elle se mordit la lèvre, serrant ses petits poings à l'idée de ce futur qui lui semblait encore loin, tellement loin, trop loin... Maintenue par la kunoïchi, la fillette savait que se débattre ne servirait à rien, surtout au vu de la réponse somme toutes inquiétante de son interlocuteur.
« N'ayant commis aucuns actes reprochable, je ne devrait être qu'un voyageur à vos yeux... »
Disait-il, juste après avoir reconnu qu'on lui avait attribué le doux pseudonyme de marchand de mort... Belle ironie! Pensait-il rassurer la dame avec de tels mots?! En tous cas, Tilika se doutait que non, et du coup, l'autre risquait encore moins de la laisser filer. Quelle poisse! En désespoir de cause, Tilika se demanda si elle n'allait pas tout de même invoquer un peu d'aide, ne fut-ce que le temps d'une diversion afin de prendre la poudre d'escampette... Après tout, s'il ne s'agissait que de faire un ou deux bonds entre les deux grands, là, puis de disparaître dare dare dans son monde éthéré, Kiny ou Khanuk ne risquaient pas grand chose, si? Inconsciemment, la fillette avait déjà porté la main à son cou, sur un petit grelot doré qui y pendait au bout d'une cordelette. Un bref instant d'hésitation, encore, et elle le fit teinter, faisant parvenir aux deux adultes le doux son de la clochette...
* Quelle drôle d'idée... Je doute que ça les distraira assez! T'es sûre de ne pas vouloir que l'on reste, Tili-chan...? *
Elle en était certaine, et le leur confirma par un regard plus que parlant, tandis qu'apparus de nulle part, un agneau de la taille d'une grosse peluche, tout blanc et à l'air extrêmement doux, suivi d'un bélier à l'air plus imposant et aux cornes respectables, la laine aussi blanche que son collègue miniature mais le reste du pelage d'un noir profond, firent irruption entre les deux adultes dans un nuage de fumée. Le temps d'un bêlement, ils bondirent chacun dans une direction et disparurent à nouveau dans un 'pouf' et un nuage de fumée... La scène, surprenante, n'avait duré qu'une fraction de seconde, ne laissant pas le temps aux deux individus de réagir. Ils n'avaient eu le temps que de percevoir le doux tintement d'un grelot, puis l'apparition étrange et incongrue des deux animaux, qui avaient bondit immédiatement après pour disparaître à nouveau... |
| | | Ilyena Raï Civil
Nombre de messages : 361 Age : 34 Village : Kumo Date d'inscription : 04/06/2008
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| Sujet: Re: Le Grommellement de la Vie [PV Tilika & Ilyena Raï] 2009-12-17, 00:01 | |
| Je sentais l'enfant se débattre sous mes doigts, le morceau de tissu menaçant de se dérober à tout instant. Je n'osai pas trop serrer en sentant ses cheveux humides, de peur de lui faire du mal, pourtant je n'eus guère le choix. Je raffermi quelque peu ma prise, juste suffisamment pour qu'elle ne puisse pas prendre la poudre d'escampette. De toute manière, elle n'aurait pas pu aller bien loin en théorie. En pratique et dans le cas présent, le résultat final de l'équation était tout autre. Pour suivre l'enfant des yeux ou bien de mon propre corps, il fallait que je détourne le regard d'un potentiel adversaire. Je ne connaissais strictement rien de ce dernier, et me croire trop confiante m'avait fait condamner à mort. Un miracle était surement, mais cela n'arriverait pas une seconde fois, j'en avais l'intime conviction. Je me contentais de contracter mes mâchoires sous l'agacement que provoquait en moi la petite, comme si je voulais qu'elle sente par les tensions émanant de mon corps la bonne volonté que mon esprit s'octroyait. Peut-être aussi qu'elle ne voulait tout simplement pas de ma protection, mais ça je m'en foutais totalement. Tel était mon devoir, même si certains pensaient à mal en ce genre de circonstance. Je pouvais paraitre brute pour la petite, une sorte de dictatrice sans vergogne ne lui demandant aucunement son avis, mais l'idée était toute autre. Bien sur que je lui laisserais une plus grande liberté une fois hors de portée de l'autre zigoto, pour parler, et même la laisser continuer de s'amuser si tel était son plus grand souhait -en m'accordant le fait de pouvoir lui garder un œil dessus-. Cette dernière idée n'était pas des plus légales, mais qui pourrait nous remarquer par ce temps là ? Certes, les circonstances étaient déjà énormes pour que trois personnes se retrouvent au même endroit sans le vouloir par un temps aussi pourri, et j'osai espérer qu'il n'y avait personne d'autre. Peut-être que l'homme était le premier d'une longue lignée venant défier Kumo, et était dans ce cas un excellent acteur.
Lorsque la petite cessa de s'agiter, je desserrai un peu ma prise histoire qu'elle ne se sente pas trop étouffée. Elle semblait relativement teigneuse, je m'attendais presque à ce qu'elle me fonce dessus pour me marteler avec ses petits poings. Le regard rivé dans celui de l'étranger, je ne cillai pas -une chose difficile à faire en vu des éléments déchainés, qui pouvait presque faire croire que je pleurais-. "Le marchand de morts..." Je relevai un sourcil face à cette appellation, finalement il n'était peut-être pas aussi chiant qu'il en avait l'air. Si d'autres lui donnaient un tel surnom, il devait avoir trimé dur pour le mériter. "Tu menaces de mort une personne de mon village, puis vas affirmer le contraire que peu de temps après ? Ou alors c'est la peur qui te fait parler..." Je n'étais pas certaine de mes dires, mais ce fut la première chose à laquelle je pensai en entendant ses paroles. D'un coté, il était certain qu'il aurait pu la tuer avec personnes dans les alentours. Il pleuvait tellement que les traces de crimes auraient été effacées pour peu qu'il eut prit la peine de cacher le petit corps. Un fin sourire sans signification exacte prit place sur mes lèvres, tandis que j'hochai d'une manière brève et lente négativement la tête.
"Rien que par tes paroles je ne peux te considérer comme un simple voyageur. Qu'est ce que tu viens faire exactement sur ces terres ? Pour te rapprocher autant de notre village par un tel hasard sous la colère divine, j'ai du mal à croire à une simple coïncidence. Qu'est ce qui t'as poussé à t'éloigner autant de tes terres, ôh toi l'étranger ?"
Un nouvel éclair déchira le ciel, rapidement suivit du grondement du tonnerre. Un frisson me parcourut l'échine, et je le jure, je ne pus le cacher. Un tremblement prit possession de mes membres l'espace d'une demi-seconde, et ce n'était pas dû au froid. Quelle idiote j'avais été de quitter mon doux nid douillé pour aller me foutre sous une pluie diluvienne agrémentée d'une de mes plus meurtrières phobies. J'aurais été capable de tuer pour m'enfuir à toute allure, mais ma nouvelle conscience refusait que j'agisse ainsi, ou même que j'entame un combat sans que l'on ne m'y pousse véritablement. Jusqu'ici, nous n'avions fait que vibrer nos cordes vocales, alors il était hors de question que je me mette à frapper, surtout avec une enfant à mes cotés. La chose était trop risquée en elle-même. Concentrée sur mon interlocuteur, je ne prêtai pas attention au son incongru dans cette scène qui fit son apparition, léger tintement qui parvint à mes oreilles sans que je ne l'entende véritablement. "Ouwoh putaing !" Je fis un bon en arrière en voyant l'inconcevable se former devant moi, deux bestioles bêlant surgissant dans un nuage de fumée. Je n'étais pas calée en Kuchiyose, ce qui m'avait laissé croire en cet instant à l'utilisation d'une forme de magie que je ne croyais pas possible. D'ailleurs, mon bras gauche s'était contracté vers le haut, tirant cruellement sur le col de Tilika, la pendant à moitié de fait, la pointe de ses pieds pouvant toujours toucher terre. Je dus me rendre compte de mon erreur une minuscule poignée de secondes après, marmonnant un désolée presque inaudible en la reposant complètement à terre, sans pour autant relâcher ma prise sur le tissu.
Les yeux tout d'abord rivés sur l'endroit où les bestioles étaient apparus, je les relevai pour scruter de nouveau le visage de l'inconnu, et pourquoi ne pas capter son regard tant qu'à y être. Mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine, tellement concentrée sur lui avant l'apparition soudaine que j'avais eu une trouille d'enfer. Juste remise de mes émotions -en assez peu de temps-, j'aboyai à moitié quelques nouvelles paroles, sentant tous les muscles de mon corps se contracter sous une adrénaline grimpante. "Qu'est ce que tu as fait ?" Ma voix se voulait grondante, bien qu'elle eu tendance à tirer un peu plus sur les aigus qu'auparavant. J'étais sur la défensive, prête à réagir en cas d'offensive. Si ça se trouvait, ce type maniait le genjutsu avec un doigté expert, et m'avait propulsé sans la moindre difficulté dans une illusion pour chercher à m'impressionner. Je préférai encore croire à de la magie, autrement j'étais vraiment dans la mouise, et ce jusqu'au cou. Ou alors je n'allais pas tarder à me noyer dedans. |
| | | Mahito Norihide Nukenin de rang A
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| Sujet: Re: Le Grommellement de la Vie [PV Tilika & Ilyena Raï] 2009-12-17, 17:40 | |
| "Le marchand de morts..."
Alors que sa bouche venait à peine de révéler son travail a la Kunoichi, son esprit pesait la masse de cette révélation. Jusqu'à présent, la réputation de ce pseudonyme quelques peu dramatique n'était restée confinée qu'à la partie civil du monde, et en vu de l'expression faciale de la jeune femme, le monde shinobi ne devait pas avoir eu vent de ce tueur de masse. Mahito avait tout fait pour ne pas se retrouver mêler aux shinobis, tout en continuant d'augmenter le nombre de ses victimes. Mais alors que celui-ci tourne dans les environs des 800 victimes, les chances de passer inaperçu s'amoindrissent au comptes-gouttes. Et désormais, il n'avait qu'une chance infime qu'elle oublie cette appellation et qu'elle l'oublie, lui, pour que sa tranquillité continue de demeurer aussi intacte qu'autrefois.
"Tu menaces de mort une personne de mon village, puis vas affirmer le contraire que peu de temps après ? Ou alors c'est la peur qui te fait parler..."
Le déserteur prit une seconde pour bien analyser la phrase. Visiblement, sa théorie sur le caractère global des shinobis de Kumo était véridique. Parlant pour ne rien dire. Mahito prit alors son tour de parole pour briser ces accusations..
- Il n'est point bon de prendre toutes phrases au pied de la lettre ou comme elles sonnent, je n'ai jamais apporté la certitude que j'allais porter la moindre blessure à cette jeune enfant et voyez par vous-même, elle ne porte et ne portera aucunes séquelles de notre rencontre..
Lui qui l'avait pensé plus perspicace qu'explosive, ne fut qu'un peu plus déçu de la tournure des choses. Ne savait-elle que paraphraser le moindre de ses propos, ne savait-elle répondre qu'avec ce ton malfaisant parsemé de menaces inconscientes et de questions qui ne trouveraient pas réponses plaisantes..
"Rien que par tes paroles je ne peux te considérer comme un simple voyageur. Qu'est ce que tu viens faire exactement sur ces terres ? Pour te rapprocher autant de notre village par un tel hasard sous la colère divine, j'ai du mal à croire à une simple coïncidence. Qu'est ce qui t'as poussé à t'éloigner autant de tes terres, ôh toi l'étranger ?"
Mahito n'eut pas besoin de tergiverser plus que ça pour admettre qu'elle venait simplement de confirmer son hypothèse. Têtue.. Méfiante à souhait.. Peut-être même aveuglée par ses convictions dérisoires. La situation perdait peu à peu de l'intérêt aux yeux du déserteur, dont le regard commença à se déporter vers le paysage tourmenté, tout en gardant les silhouettes de ces deux interlocutrices dans un coin de sa vision. Un éclair inédit frappa l'étendu d'une clarté vivace durant moins d'une demi-seconde, révélant le frisson qui avait parcouru le sol jusqu'à la Kunoichi. Comment peut-elle parler de peur quand elle même ne peut se contrôler quand la nature lui fait telle démonstration. D'un certain côté, elle n'était donc pas de cette espèce d'hommes qui ne craignent pas la puissante nature représentant pourtant leur seule véritable supérieur hiérarchique. De l'autre, elle n'était visiblement pas encore totalement prête à affronter sa phobie. Mahito se remémora alors une phrase de sa mère " Tout le monde à peur d'une chose, c'est irrévocable, il y a ceux qui se laisse envahir par elles, et ceux qui les contrôlent.. Ne pense jamais à détruire une phobie, apprivoise-là.." Ce caractère terne et ce visage dénué d'expressions sont encore nettement des attributs pour ne rien montrer à l'adversaire et jusque là, personne n'a pu réellement connaitre les véritables sentiments de l'homme.. Contre toute attente, un grelot se mit à teinter parmi le grondement du ciel, ses pensées étaient tellement tourné vers la Kunoichi qu'il en avait oublier la fillette, probablement à l'origine de ce léger bruit aigu. En quelques secondes, la scène prit une tournure étrange, deux animaux d'élevages apparurent en bêlant férocement, les deux petites bêtes semblaient même voilées par la fumée dégagée. En un bond, elles disparurent comme elles étaient arrivées, sans sommations. Vu la réaction de la Kunoichi qui avait sursauté, elle n'était pas coupable de cet acte, et en y regardant de plus près, seule la petite fille ne semblait pas choqué par l'apparition de cette petite brebis et de ce bélier.. Cette hypothèse le laissa perplexe pendant un court instant, a en juger par la corpulence et la taille de l'enfant, elle ne devait avoir qu'entre 5 et 10 ans, et devait encore faire ses preuves à l'académie. Il était impossible pour elle d'user d'une technique d'invocation aussi naturellement.. A moins que le bruit de grelot entendu juste avant l'apparition n'y soit plus pour quelque chose que la propre volonté de l'enfant. Peu importe, ça avait été assez divertissant et l'orage commençait enfin à perdre de son intensité...
"Qu'est ce que tu as fait ?" - Je ne suis pas l'investigateur de cette apparition... peut-tu sincèrement croire que ce type d'animaux est celui qui m'accompagne ?? Ou va-ton peut-être vers le plus ridicule ?
Brisant la monotonie de la discussion, Mahito se releva doucement pour que la kunoichi ne le prenne pas pour le début d'une attaque.. Un énième grondement brisa le ciel..
- Pour répondre à votre question antérieure, je ne possède aucunes terres et ne m'éloigne donc de rien, je suis bel et bien un voyageur et mes agissements quels qu'ils soient ne concernent pas les shinobis qu'ils soient de Kumo ou d'autres villages. Mon halte en ces lieux est le fruit de mon itinéraire, de cet orage et de ma curiosité pour cet enfant. Rien de plus.. Si j'avais été une menace pour elle, vous ou Kumo, vous l'auriez su bien assez tôt, mais il n'en est rien. Ne connaissant ni mon identité, ni mon statut, vous n'avez aucune autorité pour me retenir ici. Je vais donc reprendre mon voyage..
Sans même prêter attention à la réponse de la Kunoichi, Mahito commença à avancer d'un pas sur et tranquille. S'arrêtant néanmoins deux mètres plus loin, il se retourna et plongea son regard dans celui de la petite fille aux cheveux violets. Insistant pendant quelques secondes, il reprit alors sa route sans regarder une nouvelle fois en arrière. Là encore résidait la supériorité intellectuelle du Norihide, lui, hauteur de centaines de crimes, pouvait encore aisément passer sa route sans craintes de représailles, et plus exceptionnel, sans faire verser la moindre goutte d'un sang frais.. |
| | | Moana Tilika Genin de Kumo
Nombre de messages : 654 Age : 25 Village : Kumo Date d'inscription : 08/07/2008
Fiche Ninja PV: (260/260) PC: (275/275)
| Sujet: Re: Le Grommellement de la Vie [PV Tilika & Ilyena Raï] 2009-12-17, 22:02 | |
| « Ouwoh putaing! Qu'est ce que tu as fait? »
Si Tilika avait pu rire tout haut, sans doute l'aurait-elle fait, mais voilà, elle ne put que pouffer de rire silencieusement face à la réaction de la kunoïchi. Et encore, à peine une fraction de seconde, trop peu de temps pour qu'aucun des deux adultes ci-présents ne puissent remarquer cet accès d'hilarité, car en même temps que Raï s'exclamait de la sorte, voilà qu'elle soulevait presque la pauvre gamine du sol, toujours par le col.
« Teuf! Teuf! »
* Hey! Mais repose-moi, tu m'étouffes, andouille!!! *
« Je ne suis pas l'investigateur de cette apparition... peut-tu sincèrement croire que ce type d'animaux est celui qui m'accompagne ?? Ou va-ton peut-être vers le plus ridicule? »
Comme s'il pouvait avoir invoqué ces deux moutons! Pas terrible, comme compagnons de voyage pour un type qui présumait répondre ua doux pseudonyme de marchand de mort! Sans doute son interlocutrice, trop tendue par la situation et la foudre qui ne cessait de lui faire vibrer la colonne vertébrale, n'avait-elle pas réfléchi avant de lancer sa presque accusation, comme si ce gars pouvait avoir eu une seule bonne raison de produire pareil tour de magie... Encore un peu, et elle se l'imaginait sortant un lapin de dessous sa cape, tant qu'elle y était!
Enfin reposée au sol, Tilika reprit son souffle. Aucun de ces deux grands idiots ne devaient l'avoir soupçonnée, en toute logique. En tous cas pas la dame. Au vu de sa réaction, il était clair que ses soupçons se portaient davantage sur le monsieur. Telle fut en tous cas la conclusion qu'en tira Tilika tout en reprenant son souffle. Bon, la tentative pour se voir libérée de la poigne de sa geôlière semblait fichtrement ratée, mais qu'importait: au moins, le type avait décidé qu'il était temps de couper court à cette entrevue, lui. Après un dernier discours, il s'était levé, doucement, tranquillement, comme pour rassurer encore une fois la miss sur ses intentions non agressives, puis s'était éloigné. Un de moins, tant mieux, se dit la fillette.
Mais lorsque l'inconnu se retourna et fixa son regard dans le sien, Tilika se figea. Pourquoi ce regard, si... intense? L'avait-il soupçonnée de quoi que ce soit? Non, quand-même pas? Qui aurait pu s'en douter? Même avec le petit tintement... Quiconque s'y connaissait un minimum en kushiyose devait pertinemment savoir que le son d'une clochette ne suffisait pas à invoquer de quelconque créatures que ce fut. Il devait également savoir qu'il s'agissait de techniques difficiles à maîtriser, et pas nécessairement accessibles à n'importe qui. Comment une gosse à peine en âge d'entrer à l'académie pouvait-elle donc maîtriser le kushiyose? Sans compter que pour invoquer un allié, le shinobi ayant pactisé avec celui-ci devait faire couler son propre sang et l'apposer au sol dans un rituel bien précis, à chaque fois qu'il désirait faire appel à son ami. Tilika n'avait rien fait de tout cela! Alors... de quoi pouvait-il se douter? Pourquoi ce regard? Frissonnant, Tilika se mordit la lèvre, incapable d'en comprendre la raison. Elle ne pouvait qu'espérer que ce fut là un regard anodin, et sans conséquences pour elle, dans le futur...
Dans tous les cas, l'homme s'en allait. Et l'autre bonne femme la tenait toujours par le col... Grommelant intérieurement, la fillette se débattit à nouveau. Pas besoin que cette ninja reste figée là, comme ça, à la maintenir aussi fermement, quoi! Il partait, l'autre, y avait plus de danger, et d'ailleurs s'il avait voulu du mal à quelqu'un ici, comme dit ,plus tôt, il aurait pu le faire, depuis longtemps. Brrraaaooouuum! Encore un orage qui tombait non loin, et encore une fois, Tilika sentit le frisson qui parcouru l'être tout entier de sa geôlière. Quelle couillonne, décidément... Qu'elle apprenne à vaincre ses peurs avant de s'occuper des dangers éventuels que pouvait courir une mioche totalement inconnue au bataillon, qu'elle croisait sur son chemin, et qui n'avait rien demandé à personne!
* Lâche-moi, maintenant, emmerdeuse! *
Se débattant de plus belle, la fillette profita d'un orage surprenant Raï par le son tonitruant et la très vive lumière qui s'en dégagèrent pour attraper le bras de celle qui la maintenait captive. Se retournant littéralement sur la kunoïchi, les entraînements suivis quotidiennement malgré son jeune âge l'y aidant, Tilika s'agrippa carrément de ses bras comme de ses jambes au bras qui la détenait prisonnière. Elle en approcha dès lors son visage, bien qu'à moitié étranglée par son vêtement toujours retenu dans l'arrière de son cou, et mordit à pleine dents. Faute de pouvoir le crier, de la lâcher, elle allait faire crier l'autre pour le lui faire comprendre... |
| | | Ilyena Raï Civil
Nombre de messages : 361 Age : 34 Village : Kumo Date d'inscription : 04/06/2008
Fiche Ninja PV: (770/770) PC: (920/920)
| Sujet: Re: Le Grommellement de la Vie [PV Tilika & Ilyena Raï] 2009-12-22, 00:28 | |
| Je fixais l'inconnu avec un intérêt certain. Si je paraissais n'être qu'une sale gamine pré-pubère avec des réflexions débiles, lui devait avoir un énorme balai coincé entre les fesses, sans omettre l'air hautain qu'il pouvait se trimballer à tout va. Je ne répondis rien quant à sa première réponse, que dire de plus de toute manière ? A part supposer qu'un petit lutin tout vert de la forêt en était responsable, je ne sus que dire d'autre. Alors je préférai garder le silence, sachant pertinemment qu'il y a des moments où il vaut mieux la boucler afin d'éviter une situation difficile qui n'aurait pas eu lieu d'être. Lui faire confiance pour ça, même si ça me trouait véritablement l'arrière train. J'avais pensé à l'éliminer l'espace d'un instant, juste pour être vraiment certaine qu'il ne ferait aucun mal à ceux de Kumo. Durant quelques secondes, je m'étonnai de ma manière de réfléchir. A Suna, jamais je n'avais tué. Et là, en un an, j'avais tué bien plus de personnes que je n'aurais pu l'imaginer. Ça me semblait si facile d'ôter la vie sans me poser de question, une simple assassin de sang froid dont le meurtre ne dérangeait guère le plus paisible des rêves. Il y avait même des jours où ça pouvait m'amuser, quoi que depuis le retour de ma mémoire, cela tendait plus à me dégouter. Je tuais parce qu'il le fallait, plus par nécessité que par jeu. Je ne savais plus qui j'étais, ou même ce que j'étais. Une femme, certes, mais laquelle ? Plusieurs personnalités se mélangeaient en mon être suivant mon humeur, et surgissait sans aucune raison. Névrosée de mon état, j'étais totalement consciente de mon "petit" déséquilibre psychique. Et je vivais très bien avec, il fallait se faire une raison pour tout ce qui nous tombait sur le coin du nez. Alors comme d'habitude, je haussai les épaules, et plaçai ça de coté. Peu importe ce que j'étais ou encore ce que j'avais été, l'avenir était plus important à mes yeux. Et si je jugeai bon de changer, je changerais.
"Alors reprends ton voyage."
Le stopper aurait été une chose idiote, mais lui faire confiance aussi. Pourtant, je n'avais encore une fois pas le choix. Qu'il parte, et qu'il espère ne plus recroiser mon chemin aussi proche de Kumo dans les prochains jours à suivre. Autrement, il aurait tout du parfait coupable à éliminer, ou bien à faire mariner au fin fond d'une des salles de tortures dont j'avais la charge. Ne vous l'ai-je jamais dit ? Mon rang de Raïu me spécialise dans les interrogatoires du village, et je peux user de tous les moyens nécessaires afin de dénicher des informations capitales -ou non-. Je le regardai partir autant que je le pus, le temps ne permettant pas une vision approfondie des lieux. La foudre continuait de tomber non loin, et l'orage hurler sa haine. Je n'étais pas tranquille, si bien que je fermais les yeux en prenant une profonde inspiration. Il fallait que je me calme, recouvre des pulsations normales, le grand méchant loup était parti à présent... Il y avait peu de chance que je me prenne le jus, d'autant plus que d'avoir peur à coté d'une gamine qui semblait s'en foutre comme de l'an quarante aurait été une profonde atteinte à ma fierté. Sans compter le ridicule de la situation, la raiu du village qui se pisse à moitié dessus dans le village où les éléments étaient réputés pour se déchainer de la sorte. Je savais désormais pourquoi une telle crainte m'habitait, mais je ne parvenais pas à tirer une croix dessus. La vie était parfois bien cruelle...
Je sentis du mouvement sur mon bras, celui qui tenait la petite. Un poids plus lourd qu'auparavant, sans pour autant être extravagant, mais suffisant pour me faire plier légèrement sur le coté. Je rouvris les yeux en tentant de chasser l'eau accumulée dans mes cils du revers de mon autre main, jusqu'à ce qu'une douleur vive me les fasse clore de nouveau, brièvement. "Aieuh !" Une morsure qui me fit l'effet d'une décharge électrique, et me fit également lâcher ma prise. Je n'avais plus besoin de la tenir à présent, et la rattraper aurait été une chose bien rapide. De toute manière, si elle ne voulait pas me suivre, je connaissais une manière très simple de la faire obtempérer sans ne lui faire le moindre mal. "C'est bon c'est bon, j'te libère inutile d'essayer d'te la jouer piranha géant." Je regardai la petite fille, la toisant du regard de toute ma hauteur en posant tout de même par assurance une main sur son épaule, me sentant incapable de lui hurler dessus pour une quelconque raison. C'était une enfant, et je me sentais incapable de faire le moindre mal à des si petits êtres. Mais si elle tentait de s’enfuir, je n’aurais pas hésiter à l’attraper de nouveau par le col pour éviter qu’elle ne parte trop loin, et au moins qu’elle entende ce que j’avais à lui dire. "Bon écoute moi. On va retourner au village d'accord ? Je te demande pas ton avis, tu vas me suivre. Tant qu'à faire tu n'as qu'à me dire où t'habites et je te ramènerais chez toi saine et sauve. Je vais pas te faire la morale, tu dois savoir que c'est pas tip top ce que tu viens de faire là, en te barrant comme ça. Et moi, je ne peux pas te laisser toute seule ici, et j'ai pas non plus envie de jouer les nounous, 'fait froid". Excuse bidon évidemment, mais ce n'était pas totalement dénué de vérité. Mensonge par omission, sortir par un temps d'orage avait été une belle connerie de ma part, et était la principale raison de mon envie à rentrer chez moi, et réchauffer mes os sous une douche brulante. A commencer par espérer que la gamine coopèrerait un minimum... La seule chose qui m'importait pour le moment était de la ramener au village, tout simplement. Ensuite, elle était assez grande pour vaquer à l'intérieur en toute sécurité, tant qu'elle ne franchissait pas encore cette barrière vers l'inconnu. Et aussi un savon à passer aux gardes en rentrant. |
| | | Moana Tilika Genin de Kumo
Nombre de messages : 654 Age : 25 Village : Kumo Date d'inscription : 08/07/2008
Fiche Ninja PV: (260/260) PC: (275/275)
| Sujet: Re: Le Grommellement de la Vie [PV Tilika & Ilyena Raï] 2010-01-13, 17:11 | |
| Critères d'évaluation: Orthographe,style, mise en page Type de RP Enchaînement des Rps Mise en abime du personnage : personnalité (...) Vue d'ensemble Évaluation:Mahito => Bon style, bonne orthographe (juste quelques fautes, mais rien de grave), mise en page aérée et texte agréable à lire. On sent le mélange d'intérêt et de désintérêt de ton personnage, selon les moments, c'est intrigant, prenant. Impassible, libre, présent et pourtant, insaisissable. Vivement un prochain rp dans lequel on pourra en découvrir davantage sur son étrange personnalité! Raï => Idem pour le style et très bonne orthographe/conjugaison/grammaire/etc/etc... Ton personnage est drôle, attachant, franc, et ne cache rien. Raï peste, râle, grogne quand elle en a envie, et possède ses faiblesses, ce qui l'humanise davantage que bien des gros bills sans aucune peur ni faiblesse... J'adore. X) Au final: Un suivi régulier de chacun des participants, un épisode prenant malgré le peu d'action physique s'y déroulant, un certain suspense... Bravo à tous et au plaisir de re-rp avec vous. Points:Mahito Norihide => 14 pts Tilika => 14 pts Ilyena Raï => 10 pts |
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| Sujet: Re: Le Grommellement de la Vie [PV Tilika & Ilyena Raï] | |
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| | | | Le Grommellement de la Vie [PV Tilika & Ilyena Raï] | |
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