|
|
| Nostalgie sanglante [PV Tilika] | |
| Auteur | Message |
---|
Onitsuki Akkisanbi Ex-Membre d'Akatsuki/Jinchuuriki de Yonbi
Nombre de messages : 171 Age : 34 Village : J'erre de ci de là. Date d'inscription : 06/06/2008
Fiche Ninja PV: (415/415) PC: (445/445)
| Sujet: Nostalgie sanglante [PV Tilika] 2009-04-19, 21:40 | |
| [J’ai remanié ce post pour qui soit la suite de mon passage à Konoha]Kumo, village de brume cachant milles tourments, Abritant des âmes corrompu et dément, Tu ne m’hérite que de voir tes hautes tours, Bruler dans les feux ardant de mon sombre courroux. La nouvelle que j’avais appris de Taku m’avait dans un premier temps ébranlé, puis m’avais mis dans un colère noire. A quoi bon avoir sacrifié cinq ans de sa vie pour cet enfoiré de Danzou. Comment un être comme lui avait pu devenir Hokage. Refusant de servir cet homme, j’étais partie, précisant à Taku que se retrouverai dans un village au nord, vers le pays de la foudre. Mais ma colère était toujours présente, et le jeune shinobi pu faire rapidement la connaissance Sokou nibi avant que celui-ci l'assomme. Prenant pas le temps de l’achever, je m’envola vers le nord déployant mes quatre ailes de chakra. Au bout d’un certain temps, je tombai de fatigue sur une grand pleine verte avant de reprendre simultanément mon apparence humaine. Je restai un moment allongé par terre, afin de reprendre des forces et calmer mes envies de meurtre, bien que cela semblait impossible. Finalement je finis par me redresser, et pu rapidement constater que mes habit étaient en lambeau sous l’effet corrosif du chakra du Yonbi. Après cette constatation sans importance, je me hissai sur un grand rocher. Le paysage était magnifique, l’herbe verte ondulant au grès du vent tel une mer terrestre. Un doux tapis se déroulant sur... Kumo. Voilà treize longues années que je n’avais vu mon village natal, ce village qui m’avait conçut pour être une arme. Avant même que je sois né, mon destin avait été tout tracé, j’étais destiné à devenir un réceptacle et à servir le village de la brume toute ma vie. Malheureusement pour eux, certaine création peuvent très vite se retourner contre leur maître. La plaine n’avait pas changé depuis ces longues années ; toujours aussi grandes, interminables. J’en avais un mauvais souvenir puisque la première et la seule fois où j’avais pu la voir c’était lors de ma désertassions. Mon regard se reposa sur la ville. Assis sur le haut d’un roché planté dans la vaste plaine, Je regardais la ville avec une nostalgie sanglante. Mais que me souvenais-je de ce village ? Je me rappelai de cette grande salle blanche où on me forçait à contrôler mon démon à en perdre raison, où on me forçait à obéir et à cloitrer mes sentiments au plus profond de moi, car une arme ne doit pas avoir de pitié, le résultat fut convainquant puisqu’aujourd’hui encore j’étais un être apathique enfermé dans une bulle de verre. Mais je n’avais jamais renoncé à mes sentiments, c’est sans doute à cause de cela que j’en étais ici maintenant. Si je ne savais ressentir, je ne serais jamais mis en colère et n’aurais jamais… Si j’avais accepté de devenir un être sans âme, je serais toujours dans ce village, mes parents seraient toujours en vie, et je serais toujours considéré comme un objet haïs de tous. Étais-je triste d’avoir renoncé à tout cela ? Tss, je souris à ses pensées que je trouvai puériles. Qui voudrait d’une vie comme cela, une vie où tout le monde à peur de vous, qui vous haït ? Même vos propres parents ? Etrangement chez les jinjuuriki, ce n’est pas le Bijuu en lui-même auquel les humains sont effrayés, mais le réceptacle. Lui qui a le courage de porter un démon en lui, il devrait être soutenu, admirait… Que nenni, il est tout au plus considéré comme un monstre, comme s’il en avait décidais lui-même ainsi. Je me demandais bien ce qu’étaient devenu les gens que j’avais connu jusqu’à mes six ans, les enfants du village par exemple, que j’avais toujours regardé de loin car, comme un troupeau de gazelle, ils s’enfuyaient toujours lorsque le petit être aux yeux verrons que j’étais s’approchait trop d’eux en fauve pacifique. Ils avaient du devenir des shinobi. Tient ? Que ce serait-il passé si je n’avais pas été un réceptacle ? J’aurais été aimé, comme un enfant normal ; j’aurais grandit, comme un enfant normal ; je seraits rentré dans l’école des shinobi, comme un enfant normal ; aurais passé mes grades, comme un shinobi normal ; aurais servis mon village, comme un adulte normal…. Aurait vécu comme un homme normal. Il suffit d’un rien pour que cet équilibre soit rompu, deviez une fois de la route de la normalité et vous sombrerez dans les méandres du rejet. Pourquoi j’étais revenu ici ? Ne dit-on pas que les meurtriers reviennent toujours sur les lieux du crime ? Mon premier meurtre… quel nostalgie. Autrefois j’en avais éprouvé une peur maladive, mais aujourd’hui, en y repensant, je n’avais aucun regret de mes actes. Je se demandai un instant ce qu’était devenu ma maison, mais très vite mes pensées disparurent. Elle devait être abandonnée, qui voudrait vivre dans la maison d’un clan maudit ? D’un clan qui n’existait plus ? J’avais tué le reste du clan Akkisanbi qui se résumé à quatre membres, seul survivant de la dernière guerre. Maudit je vous dis ! Me levant de mon roché, je remarquai deux ombres passer la porte de Kumo. Tient ? M’avait-on remarqué ? Vu la direction que les deux juunin prenaient, oui. Je fis un petit coucou provocateur aux deux shinobis et partie vers la droite vers la partie du champ où étaient dressées d’immenses pierres avec lesquelles on pouvait aisément slalomer. Comme prévu les deux juunin me suivirent. Après avoir joué à cache-cache avec eux, je sautai sur un des plus hauts dolmens et les regardai avec un petit sourire aussi gamin que faux. Lorsque l'un d'eux s'approcha de moi, je l'interpellai : "Oh ! Mais que voix-je ? Ne serais-tu pas Tetsuya Ashikoto ?"L’un des deux juunin se retourna vers moi, les yeux écarquillé de surprise. L’autre était encore en train de me chercher. Alors que mon interlocuteur restait autant choqué que de marbre, je sautai de mon piédestal pour atterrir devant lui avec mon éternelle petit sourire. Le shinobi, cherchant ses mots, finit par lancer : "C… comment savez-vous mon nom ?- Oh ! Tu ne me reconnais pas ? Cela m’attriste au plus au point…- …- Je suis Akkisanbi !- Hein ? Kitsuke ? Mais… on te croyait disparut lors de ta dernière mission !... Et attend t’étais pas blond ?- … Qui t’as dis que j’étais Kitsuke ?- Ben à part toi, toute ta famille à été tué par l’ancien jinjuuriki que l’on a tué par la suite.- Ah ? Et c’est officiel ?- Bah oui, enfin c’est ce qu’on nous a dis il y a treize ans, j’avais que dix ans en ce temps là.- Ah… donc officiellement je suis mort ? C’est cool ça ! Franchement ça fait plaisir…- Hein attend… tu… cet œil rouge… non…"Testsuya sauta en arrière, brandissant un kunaï, passant d’un air posé d’avoir retrouvé un soi-disant ami, à un air terrifié. Je répondis d'un air las à sa réaction : "Tsss, Tu viens juste de capter ?- Tu es se monstre d’Onitsuki !- … Toujours à juger les gens avant même de les connaitre à ce que je voix, vous n’avez pas changé… et c’est pour cela… que je vous DÉTESTE !!"Je brandis ma faux pour l’abattre sur un shinobi abasourdit de voir un « fantôme », mais l’autre juunin apparut, bloquant l’attaque. Les deux regards se croisèrent avant que les deux armes se rejettent et que les deux hommes reprennent une position de défense et d’attaque, puis je lança : "Tient ! Et voilà Kishyu Motoku !- Comment ?...- Fait attention ! C’est Akkisanbi Onitsuki !- Comment ? Le monstre ?- … Toujours aussi fin dans les appellations. Mais comme vous me traitez de monstre, je vais me faire un plaisir de jouer se rôle jusqu’au bout."J’affichai un sourire presque démoniaque, si bien que les deux juunin n’étaient plus sûr de le remporter. L’un d’eux fonça sur moi, kunaï en main, mais j’esquivai sans peine et lui fis un croche pied afin qui tombe, avant de m’assoir sur lui, bloquant tout mouvement. D’un geste vif j’attrapai le kunaï et le lançai sur l’autre shinobi, l’arme vint se planter dans son habit avant de le clouer contre un rocher. Avant qu’il ne se dégage, Oni attrapa un autre kunaï et bloquant l’autre manche, rendant immobile son adversaire. "Tintintin ! Et beh ! On fuit une vieille connaissance ?, dis-je d'un air amusé. - Laisse-nous partir ! On t’a rien fait !- Hum… de un tu te trompe, m’appeler et me regarder en monstre, j’ai jamais pu le supporter. Et puis j’aime bien voir la peur sur les yeux de mes victimes…- Et alors ! Oui t’es un monstre ! Vu ce que t’as fait à tes propre parents ! Retrouvés démembrés au quatre coin de la pièce.- Humm… le démembrement c’est tout un art ! Tu veux que je te montre ?- Hein ?"A peine ces mots furent dis, que j’attrapa un kunaï ainsi qu’un bras de Kishyu sur lequel j’étais assis. Puis, sous un ton de recette de cuisine, je commençai : "Bon tout d’abords tu prends le membre…- Que… Arrête ça !!- Tu coupe les tendons avec un objet tranchant. Enfin autrefois j’avais fais si ça avec les dents, mais là je ne suis pas dans une position confortable pour le faire.- Aaaaaaaaaaaarrghhh !!- A bah oui ça fait mal ! Mais cris encore une fois et je t’arrache la mâchoire. Ensuite tu prends le bras, et tu tire d’un coup sec, normalement l’os se déboite et tout se déchire."J’attrapai le bras mutilé de son « fauteuil » et l’arrachai dans un craquement sinistre et un horrible déchirement de chair, le tout accompagné par un long cri d’agonie. Et comme promis, en tant que bon sadique, je me retournai vers le visage de Kishyu, mis ma main dans sa bouche et rapidement, arracha sa mâchoire que je lançais au loin dans une giclé de sang. Je regardai ensuite Tetsuya, cloué au mur, tremblant comme une feuille les larmes aux yeux pendant que son ami agonisait milles tourment en se vidant de son sang. "J’avais prévenu pour la mâchoire, maintenant tu ne risque plus de te la déboiter en hurlant, soit optimiste !- Tu n’es qu’un taré ! T’as pas de cœur ou quoi ?!!- Oh ! On m’a élevé comme ça ! « Une arme n’a pas de sentiment, une arme n’est faite que pour tuer, elle n’a pas de pitié ». Des mots que j’entendais tout les jours… donc te plains pas envers moi, mais à tes supérieurs ! Tient au fait ! T’avais les yeux fermés là ! T’as du mal voir comment en démembre un bras, t’inquiète, je te remontre avec l’autre ! Je suis sympa hein ?"Après un long moment d’agonie où je s’amusais artistiquement à découper un corps en vie, sa victime finie par en perdre raison. Alors qu’il n’était plus que tronc, je me levai et attrapai sa faux dans le but de lui trancher la tête. "ARRÊTE CA !!- Quoi ? Tu veux qu’il vive dans cet état ? Est-ce de la pitié ou de l’égoïsme ? Si j’étais sadique je le laisserai en vie, avec ses 90% de chance qu’il meurt dans l’agonie. Tu voix je ne suis pas si horrible."D’un geste à la fois souple et sec, je fis tournoyer ma faux qui trancha net la nuque de mon jouet ; sa tête roula sur le côté et une giclé de sang vint peindre les dolmens dans un magnifique art abstrait. Puis je me dirigeai vers mon autre victime, que je trouvais bien plus appétissante que l’autre. Alors qu’il se débattait à en perdre haleine, je plantai un kunaï dans son épaule ; cela eux l’effet de le calmer d’un coup. "Tu as peur ?- … Je me demande juste quel village à pu vouloir de toi !- Hum… autrefois ce fut Konoha, c’est eux qui m’ont formé en shinobi.- Que… autrefois ?- Après j’ai passé entre quatre et cinq ans à l’Akatsuki et aujourd’hui je suis nukenin. Mais bon, en quoi cela peut interesser un futur defun ?- Qu...AAARGGHH !"Je venais d’enfoncer ma main dans la poitrine de ma victime, enlaçant doucement de mes doigts le coeur encore palpitant du shinobi. C’était doux et agréablement chaux. Je trouvais ça tellement agréable. " Tient ! Tu sens mes doigts là ? Vu t’as tête horrifié je me dis que oui, uhuh !- T’es qu’un taré !- Hum… "J’arrachai son cœur en même temps que le cri de ma proie, et le porta à la bouche pour mordre dedans, me délectant de chaque bouchés. La sensation de sentir le sang et la chair encore chaude couler dans ma gorge avait presque quelque chose d’excitant. Je regardai mon adversaire agonisant avec un regard presque pervers avant d’afficher un sourire d’ange aux lèvres ensanglantées par le sang d’un autre. "Tu savais qu’on peut vivre au moins dix minutes sans un cœur avant de mourir par manque d’oxygène ?- Ca… nni… bale…- Ah non ! Je ne suis pas un cannibale ! Tu l’as dis toi-même ! Je suis un monstre, toi, un humain. Les cannibales mangent ses semblables, je mange un humain là, pas un monstre, je mange donc pas mes semblables, je ne suis donc pas un cannibale ! CQFD…. Oh merde il est mort…. Pfff ce n’est pas amusant ça…"Soudain j’entendis un bruit. J’engloutis vite fait le reste de mon repas et m’essuyai précairement la bouche avec le bras, prenant en même temps ma faux. Puis rapidement sautai sur un rocher avant de me trouver nez à nez avec… "Oh ! Une petite sourie qui s’est perdu !"
Dernière édition par Onitsuki Akkisanbi le 2009-12-23, 03:08, édité 3 fois |
| | | Moana Tilika Genin de Kumo
Nombre de messages : 654 Age : 25 Village : Kumo Date d'inscription : 08/07/2008
Fiche Ninja PV: (260/260) PC: (275/275)
| Sujet: Re: Nostalgie sanglante [PV Tilika] 2009-04-21, 18:39 | |
| *Je le déteste! Je veux pas! Je veux pas rester là-bas avec lui!*
*Tili-chan, sois raisonnable! Moi non plus je ne l'aime pas, pas du tout même! Mais tu n'as pas le choix... Je serais bien incapable de te fournir le logement décent, la nourriture régulière, les vêtements, l'éducation dont tu as besoin, et encore moins cet entraînement que tu souhaites suivre, moi! Qui veillera sur toi, ta santé et ta croissance, si on s'en va? Tu n'as que six ans. Seule, dehors, enfin, même avec moi... Dans le vaste monde, tu n'as aucune chance!*
La petite fille avançait d'un pas presque rageur. Suivie par une espèce de petit agneau blanc, tout ce qui aurait pu passer comme banal, sauf que ce dernier portait un grelot doré à une oreille et semblait tenter de la retenir. Mais la fillette marchait, encore et encore, les yeux rougis autant que son petit visage rond sous la colère qui l'habitait. La bestiole avait attrapé un pan de sa robe entre ses dents et tirait en vain en arrière pour la retenir d'aller plus loin vers l'inconnu. Les mots qu'ils s'échangeaient passaient directement d'un esprit à l'autre et restaient donc inaudible à quiconque assisterait à la scène, la gamine et sa petite invocation étant liées par un lien télépathique leur permettant de communiquer en privé et plus aisément. Plus aisément, car Tilika ne pouvait parler, privée de voix depuis sa naissance. Elle avait appris très tôt à lire et à écrire pour compenser ce handicap, mais certaines situations rendaient ce moyen de communication plutôt encombrant, lent et peu évident. Quant au langage des signes... Les personnes capables de le comprendre se comptaient sur les doigts de la main de par le monde des shinobis.
Stoppant soudain net sa course, l'enfant s'était retournée face à la peluche de laine, la fusillant de son regard sombre. Soit elle murmurait, soit elle ne parlait que par le biais de ce regard, car si quelqu'un s'était trouvé alentours, il n'aurait rien entendu. La conversation muette entre les deux individus miniatures n'était pourtant pas spécialement calme et discrète, mais presque orageuse. Étrange dialogue qu'était celui-là!
*Six ans ET DEMI! Et je serai mieux seule que avec LUI! Je m'en fiche de mourir, je veux pas rester! Et d'ailleurs je mourrai pas! Je me laiss'rai pas faire!!!*
La lâchant subitement, Kiny la fusilla à son tour du regard, les grands yeux couleur ciel de l'agneau s'étant soudain considérablement assombri. D'un coup de tête, il bouscula la petite fille, la faisant tomber sur le derrière, dans l'herbe de cette plaine qu'ils pensaient déserte.
*Ne dis pas des choses pareilles! Si tu meurs, ta maman sera morte pour rien! Tu n'en n'as pas le droit!*
Un silence, long, troublé uniquement par le vent et l'annonce d'un orage dans quelques heures dans le ciel gris de Kumo, s'installa entre les deux protagonistes de cette curieuse altercation. Silence dont eux seuls avaient conscience, du moins, et qui se vit interrompre par un cri déchirant, suivi d'autres ensuite. Quoi qu'il fut en train de se passer non loin de là, c'était quelque chose que l'enfant comme son espèce de peluche préféraient sans doute ne pas voir... Partageant alors un regard surpris et angoissé à la fois, Tilika et Kiny en oublièrent leur dispute et, se relevant, la fillette se rapprocha de l'agneau et le prit dans ses bras comme s'il s'agissait effectivement d'une peluche, rôle que son petit compagnon avait l'habitude de jouer régulièrement.
*Qu'est-ce que c'était...?*
*Je ne sais pas. Mais on ferait mieux de vite rentrer et prévenir quelqu'un au village qu'il se passe quelque chose...*
Rentrer au village; voilà bien la dernière chose dont avait envie la fillette, même en pareilles circonstances. La peur qu'elle pouvait bien ressentir à entendre ces cris et autres sons tout aussi peu rassurants ne parvenait pas à égaler ou surpasser sa colère envers ce tuteur qu'elle haïssait et qu'elle avait décidé de fuir quoi qu'il lui en coûte... une fois de plus. Alors, aussi étrange que cela puisse paraître comme réaction de la part d'une mioche de six ans, elle s'avança vers l'endroit d'où leur parvenaient ces sons, comme un papillon de nuit serait attiré par la lumière envoûtante et pourtant fatale d'un piège à insectes brillant dans la nuit. Affolé, Kiny tenta bien de convaincre Tilika de rebrousser immédiatement chemin et de courir à Kumo appeler à l'aide, mais ce fut en vain. L'enfant ne l'écoutait pas, et, silencieuse comme l'ombre qui collait à ses pas, elle parvint près, de plus en plus près de la zone d'où émergeaient tant de sons inquiétants. Figé, l'agneau n'esquissa plus le moindre mouvement dès lors qu'un personnage des plus effrayants venait d'apparaître sur ce gros rocher, devant eux. La pierre barrait la route à Tilika et dissimulait à son regard enfantin le tableau sanglant qu'avait peint le shinobi perché face à elle, à présent, mais elle pouvait néanmoins deviner aisément que quelque chose d'atroce avait du se produire. En effet, si la vue ne lui permettait pas de voir la scène dissimulée par le rocher, l'odeur du sang flottant dans l'air, tenace, lui donnait presque la nausée. Sans compter le fait que cet homme, là, était couvert d'hémoglobine...
"Oh! Une petite souris qui s’est perdue!"
Une souris? Drôle d'appellation pour Tilika, qui dévisagea alors l'inconnu des pieds à la tête. Loin de crier de terreur face à spectacle aussi angoissant et sanglant, l'enfant, haute comme trois pommes, l'observait. Pas comme un monstre. Simplement avec un mélange de curiosité et d'incompréhension, mêlée à de la peur. Forcément, quel enfant n'aurait pas eu peur devant ce genre de spectacle? Mais malgré ses craintes, la petite Tilika ne fuyait pas, ne poussait aucun hurlement, rien. Elle se contentait d'observer, calmement malgré les sentiments qui pouvaient bien l'animer, serrant juste sa grosse peluche laineuse dans ses bras comme pour la protéger en cas de danger... Qu'allait donc faire le "monstre" face à pareille situation, tant d'innocence, et si jeune en prime, offerte à sa violence s'il le souhaitait, et qui pourtant ne tentait même pas de sauver sa peau, en un geste de fuite qui aurait été des plus naturels? La dévorer, elle aussi? L'effrayer? Tenter un quelconque dialogue avec l'étrange petite "souris"...? Immobile, Tilika n'osait pas esquisser le moindre mouvement, laissant le shinobi couvert de sang et armé décider de la suite des événements, en somme, sans aucun jugement dans son regard. Juste de la crainte et sans doute, beaucoup de questions... |
| | | Onitsuki Akkisanbi Ex-Membre d'Akatsuki/Jinchuuriki de Yonbi
Nombre de messages : 171 Age : 34 Village : J'erre de ci de là. Date d'inscription : 06/06/2008
Fiche Ninja PV: (415/415) PC: (445/445)
| Sujet: Re: Nostalgie sanglante [PV Tilika] 2009-12-30, 01:54 | |
| - Spoiler:
L’atmosphère entre deux personnes qui se regardaient mutuellement, se dévisageaient, se toisaient, était lourde. Tel deux fauves voulant se sauver mais qui n’arrivaient pas à défèrent leur regard. Qu’une personne arrive sur mon lieu de crime, cela ne m'étonnait en rien. Mais que ce soit une petite fille... si je n’étais pas encore dans l'excitation du meurtre, j’en serais abasourdis. Malheureusement pour elle, ce ne fut pas le cas. En ce moment, la petite fille qui se trouvait devant moi était tel une sourie entre les pattes joueuses d’un chat sans états d’âme. Je n’attendis guère une quelconque réplique de la part de la gamine, je brandis ma faux et l'abattit sur dans un total silence... Mais le coup n’arriva jamais à sa cible. Le bras tendu et tremblant, la lame courbée frôlant à peine la chaire de la petite fille, j’étais comme figé dans mon élan. D'abords affichant une expression d’étonnement, un léger sentiment de peur se propagea en moi. Etais-je pris dans un jutsu ? Etais-ce cette petite fille ?... - C’est moi..., résonna une voix sombre et sévère dans mon esprit. - Sokou !? - Qu’est-ce qui te prend !? Regarde ce que tu attaque ! Ta folie aurait-elle pris le dessus sur ta raison !? Heureusement que ton sceau s’affaiblit quand tu perds raison. Sinon je n’aurait pu t’arrêter. C’est un enfant !!! - ...
Que le démon le plus pacifique et rationnel des neufs soit enfermé dans le corps d’un névrosé était quelque chose d’assez étonnant. Comme si les rôles étaient inversé. Mais vous allez me dire que Sokou a tué mes parents ? Oui, mais dans un but de protection. La démone peut devenir bien agressive face à ceux qui s’en prenne à moi. Chose que la fillette au yeux améthyste n’a pas encore fait. La Bijuu libéra son emprise sur moi en même temps que mon arme glissait d’entre mes doigts. Me rendant compte de ma bêtise, je m’effondra, me mettant à genoux avant d’enfouir ma tête dans mes mains. « Bordel mais qu’est-ce que j’ai foutu... », murmurais-je. Trop d’évènements avaient soudainement changés ma vie. Si bien que j’en avais perdu tout fil au point de faire n’importe quoi. L’Akatsuki, Konoha, une éternelle fuite que me rendit paranoïaque... Toujours recroquevillé sur moi même, les seuls mots que je pus dire à la petite fille fut : « Je suis désolé... » |
| | | Moana Tilika Genin de Kumo
Nombre de messages : 654 Age : 25 Village : Kumo Date d'inscription : 08/07/2008
Fiche Ninja PV: (260/260) PC: (275/275)
| Sujet: Re: Nostalgie sanglante [PV Tilika] 2009-12-30, 23:01 | |
| Le prédateur à la bouche encore couverte d'un sang frais plus étalé qu'essuyé proprement avait levé son arme en direction de Tilika, et Kiny en avait pissé sur place, bien qu'il demeura aux côtés de son invocatrice. Les pattes tremblantes, l'agneau semblait complètement terrorisé, contrairement à la petite fille. Elle, en revanche, n'avait pas cillé... Au moment où la faux s'était abattue en sa direction, sa seule réaction fut d'immédiatement s'interposer entre l'arme meurtrière et la minuscule invocation, bras écartés face à l'étranger, la boule de laine dans le dos de la petite fille. Elle analysait très vite les expressions de visage de l'homme en face d'elle... De la folie ou quelque chose du genre, puis de la surprise, et enfin, tandis qu'il stoppait net son geste, la pointe de sa faux à quelques centimètres à peine de son crâne à elle... de la peur. Encore une personne avec un seul corps pour deux personnages...? Tilika ne saisissait pas vraiment la nuance entre schizophrénie, Jichiriuriki et autres soucis de ce genre, mais elle avait capté qu'en ce monde, il existait apparemment des gens possédant deux esprits dans un seul et unique corps. Comme son tuteur. Comme le senseï de ce dernier. Sur le coup de l'arme s'abattant vivement dans sa direction et celle de son ami, Tilika n'avait agi qu'instinctivement, et bien que son vis à vis put lire de la frayeur face à ce geste de sa part, dans le regard améthyste de la gamine, il put aussi y lire une farouche détermination à protéger la peluche qu'elle défendait de son propre corps, ainsi qu'un courage, une témérité ou une folie étonnante. Quel enfant de son âge pouvait ainsi demeurer droite face à lui en pareilles circonstances?! Ne devait-elle pas fuir, aller pleurer dans les jupes de sa mère, pisser dans son pantalon sous l'effet de la terreur?
* C'est qui celui-là?! Pourquoi il nous attaque? Pourquoi il a arrêté son attaque d'ailleurs? Et pourquoi il a du sang autour de la bouche...? *
Fronçant les sourcils, la fillette écarta la peur qui lui tenaillait les entrailles pour se fixer à nouveau sur son analyse du personnage et de la situation. La zone entière empestait le sang... et l'urine, après la frayeur que Kiny venait de subir. Décidément, quel couard, lui! Surtout que finalement, l'étranger n'avait pas frappé. Revenant à ses pensées premières, Tilika se demanda le pourquoi de ce changement de résolutions, et d'expression de visage. Souffrait-il deux esprits dans un seul corps, comme Seridan et Fract, ou Kichigano et Kamenchii? L'un des deux ayant désiré la tuer, lui faire du mal, tandis que l'autre pas? En tous cas, le gars semblait perdu et coupable, sur le moment... Il venait de tomber à genoux, laissant retomber sa faux, et enfouissant son visage entre ses mains.
« Bordel mais qu’est-ce que j’ai foutu... »
Bonne question. Mais n'était-il pas davantage à même d'y répondre que la minuscule demoiselle, devant lui, qui le fixait avec ses grands yeux sombres emplis d'incompréhension et d'interrogations...?
« Je suis désolé... »
Voilà qu'il s'excusait. De plus en plus bizarre. Et puis... Désolé pour quoi? De l'avoir attaquée ainsi? D'avoir dévoilé son problème de dédoublement de personnalité devant une si jeune enfant? D'avoir massacré quelques shinobis kumoïens, là-bas derrière ce gros rocher qui dissimulait l'horrible scène au regard de la petite fille, mais qu'elle devinait de par l'odeur tenace de sang dans l'air? Dans tous les cas, Tilika ne pouvait obtenir aucune réponse si elle ne posait pas de question au préalable. Et rédiger ces dernières sur papier devant ce parfait inconnu à l'air plutôt dangereux lorsque le personnage agressif reprenait le dessus sur l'autre dans ce corps qu'ils semblaient partager tous deux serait pure folie de la part de la petite fille. Pourtant, elle sortit le carnet de sa poche, ainsi que son portemine. Rassurant Kiny d'une ou deux tapes sur la tête, elle lui sourit, comme pour dire « Ça va aller, calme-toi... Tout va bien! », elle reporta ensuite son attention sur son désormais interlocuteur, avant d'entamer sa rédaction, tout en gardant un œil sur lui régulièrement.
- De quoi vous êtes désolé, monsieur? Et vous avez aussi deux personnes dans un seul corps, vous? Pourquoi vous avez voulu me frapper, puis vous ne l'avez pas fait? -
Une chose à la fois. Pour les autres questions, elle verrait en fonction des premières réponses de l'inconnu... pour autant qu'il veuille seulement répondre. Les réponses à ces trois questions-là l'intriguaient déjà beaucoup et répondraient sans doute à d'autres de ses interrogations, d'ailleurs. Arrachant la petite page du bloc note, elle la tendit à l'étranger, le regard plein de perplexité face à lui. Il ne lui faisait pas peur. Il l'intriguait. Pas comme un adulte devant un animal de foire, mais comme un enfant innocent cherchant à comprendre la situation dans laquelle il se trouvait, tout simplement. |
| | | Onitsuki Akkisanbi Ex-Membre d'Akatsuki/Jinchuuriki de Yonbi
Nombre de messages : 171 Age : 34 Village : J'erre de ci de là. Date d'inscription : 06/06/2008
Fiche Ninja PV: (415/415) PC: (445/445)
| Sujet: Re: Nostalgie sanglante [PV Tilika] 2009-12-31, 00:39 | |
| - Spoiler:
Je ne bougeais plus, n’osant lever la tête pour affronter le regard de la petite fille que j’avais faillis tuer dans ma folie. Enfermé dans mon monde, je n’entendais de l'extérieur que de rares bruits de pas, les bêlements d’un agneaux effrayé et des bruits de frottements, comme si elle cherchait quelque chose dans son sac. Que faisait-elle ? Pourquoi ne partait-elle pas ? Pourquoi n’était-elle pas effrayée ? Je sentis qu’elle s’approchait de moi, pour m’attaquer ? Je relevai légèrement la tête et vit qu’elle me tendait un morceau de papier. Je l’attrapai, sans vraiment chercher à comprendre, et le lus en diagonal en restant à terre. Même si je pus lire distinctement, dans une écriture appliquée d’enfant : - De quoi vous êtes désolé, monsieur? Et vous avez aussi deux personnes dans un seul corps, vous? Pourquoi vous avez voulu me frapper, puis vous ne l'avez pas fait? - je ne répondis pas, et replongea ma tête dans mes bras. - J’en connais un qui veut pas parler, susurra Sokou à ma conscience d’une voix amusée. Tu pourrais lui répondre, elle a déjà du courage pour te parler. - Qu’est-ce que ça peut lui faire... me suis excusé, elle peut partir maintenant. - J’aime pas quand tu es comme ça, tu es incompréhensible ! Où est le problème ? - Laisse-moi tranquille... - ... Bon je vais répondre à ta place alors ? - Si tu veux, moi j’ose pas... - On dirait un enfant...
Soudainement, je relevai lentement la tête pour regarder la petite fille. Mon regard, mon expression avait totalement changé, et pour cause puisque ce n’était plus moi qui contrôlé ma personne. Mes yeux étaient devenues rouges vif, arborant d’étrange symbole dans les pupilles. Mais malgré cette dure couleur, le regard de Sokou était doux et chaleureux, un regard presque maternel envers la petite fille, inspirant la confiance. Elle sourit, un petit sourire amusé, presque enfantin et joueur. La dragonne à plume regarda attentivement les écritures, et reporta ses yeux vers l’enfant. « Tu est courageuse petite muette, dit-elle d’une voix suave et féminine, totalement différente de la mienne, ce qui pouvait en dérouter plus d’un. Et curieuse... Désolé, mais celui qui a porté la main sur toi n’ose plus te parler, parfois il perd raison et s’attaque à n’importe qui. Mais il a pas mauvais fond. Il voulait juste s’excuser pour t’avoir attaqué, et sans doute fait peur. »
La Bijuu relut une dernière fois les lignes écrites sur la feuille, puis se releva. Rapidement avec un suiton, elle lava ma figure et mes mains. Ensuite, elle rangea ma faux, le pliant et la posant contre le roché. Elle s’inquiéta quelques instant de laisser les traces de mon passages derrière le roché ; mais pour l’instant, on ne pouvait pas s’en occuper. Elle revint donc sur le petite fille. « Tu as écrit que nous étions deux personne, continua-t-elle. Fréquenterais-tu des personnes comme nous pour l’avoir remarqué aussi vite ? Mais j’espère que tu nous prends pas pour des schizophrènes, qui on un dédoublement de personnalité. Personnellement je le prendrais mal. J’avais un corps avant, mais je l’ai perdu. Maintenant je vis avec celui qui t’as attaqué tout à l’heure. »
Sokou tourna son regard vers le petit mouton qui faisait tinter constamment sa clochette à force de trembler de peur. Elle eut une expression amusé à le vue de ce petit poltron, et trouva cela étrange qu’une invocation- censé protéger son invocateur- puisse être plus effrayé que sa maîtresse. Toute en fixant la bestiole avec un intérêt remplis de curiosité, elle dit : « Il est mignon ton agneau, ça doit être un bonheur de dormir avec... Au fait ! À moi de poser des questions, après tu pourras m’en poser d’autres. Comment t’appelles-tu ? Moi c’est Sokou, et l’autre qui parle plus depuis un moment, c’est Onitsuki. Et puis, qu’est-ce que fait une petite fille comme toi ici ? Tu as pas un tuteur pour te surveiller ? Et s’il t’était arrivé quelque chose, hein ? c’est du n’importe quoi ! »
Ah! Le côté maternel de la femelle Bijuu refaisait surface. L'incompétent pas capables de s’occuper d’un enfant allait recevoir son poings dans la figure si elle le croisait ! |
| | | Moana Tilika Genin de Kumo
Nombre de messages : 654 Age : 25 Village : Kumo Date d'inscription : 08/07/2008
Fiche Ninja PV: (260/260) PC: (275/275)
| Sujet: Re: Nostalgie sanglante [PV Tilika] 2009-12-31, 16:37 | |
| Si l'un des deux personnages habitant ce corps semblait plutôt agressif et peu bavard, le second, en revanche, semblait avoir la langue bien pendue! Mais ce n'était pas là le plus étrange... Était-ce seulement possible, ce que voyait et entendait là Tilika? Le second... ou plutôt, LA seconde possédait une voix féminine! Voir un homme, même s'il était un peu androgyne, parler avec une voix suave et féminine, sur un ton presque maternel en prime, c'était... déroutant. Surtout que des questions, elle n'hésitait pas à en poser, elle. Soku, avait-elle dit s'appeler? Drôle de nom. Mais Tilika l'avait noté. Écoutant les diverses annonces et interrogations de la dame dans ce corps de monsieur, la fillette attendit qu'elle ait fini pour tenter de répondre et d'interroger à son tour, ensuite. Moment qui finit par arriver, tandis que la dénommée Soku s'indignait de voir une si jeune enfant seule hors des grilles protectrices du village. Une de plus...
- Je m'appelle Tilika, madame Sokou. Mon ami s'appelle Kiny, et votre ami Onitsouki lui fait peur. Et j'aime bien être seule ici, j'ai pas peur. Dans le village, les gens m'embêtent. Ici, je suis tranquille, en général. -
Que dire d'autre? Se concentrant, Tilika tentait de se souvenir de tout ce qu'avait raconté ou demandé Soku depuis qu'elle avait pris la parole... « À moi de poser des questions, après tu pourras m’en poser d’autres. » Ne venait-elle pas de répondre à toutes ses questions? Sur le coup, le discours de la Bijuu semblait confus, dans l'esprit de la fillette. Qu'avait-elle dit ou demandé d'autre, encore? Ah, oui, cette histoire de deux personnes dans un seul corps... Elle avait appelé ça schizophrénie... C'était quoi ça encore? Pour Tilika, concevoir que deux esprits pouvaient habiter un seul corps passait encore, mais quant à lui faire comprendre la nuance entre schizophrène et Jinchiriuriki... Il ne fallait pas trop en demander à une gamine si jeune, tout de même! Tout cela la dépassait de loin! Dans son esprit, les choses étaient simples et claires: deux personnes, deux esprits, en somme, dans un seul corps physique, point barre.
Mais Soku avait également prétendu posséder un corps bien à elle, avant. Donc, il était possible pour deux personnes partageant un même corps de trouver un corps pour chacune, alors? Ou pas? Car si c'était le cas... Il lui suffirait de trouver un corps dans lequel éjecter Seridan, pour que seul Fract demeure encore dans celui qu'ils partageaient actuellement? Cela pouvait sembler tordu comme idée, mais dans l'esprit simple et naïf de l'enfant, c'était une nouvelle théorie qui prenait le jour, et qu'elle envisageait tout à fait sérieusement, elle...
- Je sais pas ce que c'est, 'skizofrènn', mais je connais plusieurs personnes qui sont à deux dans un seul corps, comme vous et Onitsouki, madame Soku. Ça me fait pas peur. C'est bizarre mais je sais que ça existe, c'est tout. On peut retrouver un corps, quand c'est comme ça, pour avoir chacun le vôtre, un jour? -
Question naïve, mais qui la préoccupait. Ça mis à part, que dire, encore? Ou quelles questions poser d'autre? Derrière elle, Kiny tremblait de tout son être. Il avait grave la pétoche, et l'odeur du sang, qui flottait de manière tenace dans l'air depuis l'arrière de ce rocher, là, lui donnait la nausée et la furieuse envie de s'évanouir sur place. Tilika, elle, se contentait de s'imaginer quel genre de scène sanglante devait se trouver là-bas, hors de son champs de vision. Des assassins, des meurtriers, elle en croisait souvent, dans ses songes. Dans les leurs, plus précisément, même... La fillette ne comptait plus le nombre de fois où elle avait même risqué sa peau, dans ces univers psychiques, face aux cauchemars de certains ou aux pulsions d'autres. Des originaux, des tarés, des psychopathes, des couards subissant autant qu'elle les démons de leurs propres subconscients endormis, Tilika en croisait chaque nuit, quasiment. Sans parler des énergumènes qu'elle fréquentait ou croisait de jour. Kumo regorgeait de cas sociaux et de tarés en tous genres, comme si tout le village n'était en fait qu'un asile de shinobis à l'esprit détraqué. C'était là le quotidien de l'enfant. Pas étonnant, dès lors, que plus rien ne l'effraye ou presque... Et que plus rien ne l'étonne, surtout.
- Et c'est qui ou quoi, que vous avez tué, derrière? Ça sent fort le sang. C'étaient des méchants? Ils voulaient vous faire du mal? -
Trois paragraphes sur la petite feuille quadrillée. Trois lots de réponses aux questions de la Bijuu, suivis des questions de la fillette en échange. Se relisant pour vérifier que rien ne manquait et qu'elle n'avait pas fait de fautes, soucieuse de son orthographe et de la qualité de sa rédaction, Tilika arracha ensuite la page pour la tendre à son interlocutrice, avant d'en attendre les réactions et réponses, ainsi que de nouvelles questions, éventuellement, aussi... Kiny, toujours derrière elle, la suppliait par télépathie, toujours terrifié.
* Allons-nous en! Faut rentrer au village et avertir les shinobis que y a un fou qui a tué des gens ici!!! Faut pas rester là, il est... ou ils sont, j'sais pas, mais c'est dangereux, Tilika!!! *
* Si je fuis, je suis sûre qu'il va s'énerver et attaquer, le monsieur qu'il y a avec la dame. Faut pas fuir, devant un ennemi, faut pas montrer son dos. Plus tu montres que tu as peur, plus il a envie d'attaquer. Et puis, j'ai pas peur, moi. T'as qu'à rentrer, si t'as peur! Rentre chez toi, Kiny. En plus... tu devrais aller te laver, tu sens le pipi. *
Elle sourit, ayant, bien malgré elle, la soudaine envie de pouffer de rire. Vexé, Kiny fronça les sourcils, fit la moue, puis disparut dans un pouf. Qu'elle se débrouille donc! Lui, il ne restait pas là! Il allait chercher du renfort, de l'aide, quelqu'un pour mettre un terme aux actes sanglants de cet étrange et inquiétant personnage, foi de Kiny! Haussant les épaules, la fillette reporta son attention sur ses interlocuteurs 'deux en un', laissant son ami à quatre pattes aller chercher de l'aide s'il pensait vraiment que c'était nécessaire... |
| | | Onitsuki Akkisanbi Ex-Membre d'Akatsuki/Jinchuuriki de Yonbi
Nombre de messages : 171 Age : 34 Village : J'erre de ci de là. Date d'inscription : 06/06/2008
Fiche Ninja PV: (415/415) PC: (445/445)
| Sujet: Re: Nostalgie sanglante [PV Tilika] 2010-01-02, 03:47 | |
| - Spoiler:
La petite fille ne semblait en rien craintive, au contraire, bien qu’au début nous avons pu sentir en elle une certaine hésitation, celle-ci avait fait vite place à une curiosité enfantine débordante. Sokou fut plutôt amusé de voir cette gamine, demander toujours plus. Pour une muette, elle était bien bavarde. Elle finit par s’assoir, le dos contre le rocher. Et regarda la petite écrire avec ferveur sur son petit carnet ; s’en était presque attendrissant. Lorsqu’elle termina d’écrit et tendit la feuille, Sokou attrapa la feuille et la lui consciencieusement. Soudain, elle se mit à éclater de rire et ce fut qu’une fois calmée qu’elle répondit à l’enfant : «Onitsuki, faire peur ? Hum... Oui sans-doute, je n’ai pas la même perspective du mon “peur” que “vous”... Je dirais plus qu’il est surprenant, ou fou.»
Lorsque Sokou disait “vous” elle parlait des humains dans leur globalité. Il était vrai que pour elle, la peur était quelque chose de bien dérisoire, que la seule qu’on pouvait se permettre était la fin de nous-même, et encore, cela pouvait-il toucher un éternel comme elle ? Qu’avaient les humains pour avoir peur de tout, jusqu’au ridicule insecte ? L’homme était un être fascinant. Yonbi reprit : « Tilika, c’est ça ? C’est mignon comme prénom. Je vais renoncer à porter le regard sur ton Kiny par contre, j’ai peur de lui déclencher un arrêt cardiaque. »
C’est dernier furent dis sous le ton de la plaisanterie, mais si, d’une certaine façon, Sokou n’avait pas tord. Le Bijuu ne sentait qu’une aura de peur autour de cette boule de laine, et se demandait pourquoi il était encore là. Sans doute pour protéger sa maîtresse... ou du moins, essayer. A moins qu’il avait sentit qu’elle était loin d’être humaine, après tout les animaux sentent ses choses là, Sokou était bien placé pour le savoir. Elle continua à lire, son petit bout de papier. Tient, encore un persécuté, elle espéra un instant que ce n’était pas pire que moi; parce que j’en ai vu des vertes et des pas mure dans ce village à cause de quelques crétins. Tilika continua à poser des questions, et pour une raison étrange, Sokou aimait bien lui répondre. Qu’est-ce que cela apportait à la petite fille, étais-ce pour comprendre certaine choses qu’elle côtoyait ? Toujours est-il qu’elle finis par reparler de notre double personnalité. Quelque chose à la fois si simple et si complexe. Tilika semblait en fréquenter, des jinjuuriki ou de vrai schizophrènes ? Ça on ne pouvait le deviner, et les gamine ne semblait pas connaitre non plus la réponse. Sokou esquissa un sourire triste lorsque la petite évoqua les corps, toujours les yeux rivés sur le bout de papier, elle répondit : « Si on pouvait fabriquer des corps pour en avoir un chacun, crois-tu qu’il resterait beaucoup de personne comme nous ? Et même si Onitsuki et moi, on a une âme chacun, d’autre en possède une pour deux personnalités, ou personne. Pense-tu que l’on peut vivre avec qu’une moitié de nous même ? Je suppose que les gens que tu connais et qui ont deux personnes dans un corps, ont en une gentille et une méchante, non ? Un peu comme si leurs caractères les plus forts s’étaient séparés. Ils sont différents, mais se complètent, ils ne peuvent pas vivre séparer. Enfin, c’est ce que je pense. Après c’est quelque chose qui me dépasse, et un peu trop compliqué pour toi. »
Avait-elle réussi à satisfaire la curiosité de la petite fille, qui c’est ? Toujours est-elle que Sokou remarqua un petit air gêné dans les yeux de Tilika avant que celle-ci recommence à écrire sur son petit carnet. Son mouton, Kiny, bêlait de plus belle et semblait vouloir s’enfuir avec Tilika. Aux expressions des ces deux là, on avait l’impression qu’ils discutaient. Après tout ce n’étais pas impossible. Sokou vit l’agneau le fixait une dernière fois, malgré ses larmes de trouille qui devait lui brouiller la vue, avant qu’il ne disparaisse dans un nuage de fumée comme les invocation savent si bien faire. Donc il laissait sa maîtresse toute seule ? Ben dites donc... Après tout elle risquait rien, c’est pas nous qui allons torturer une pauvre gamine innocente, sauf s’il elle le cherche. Sokou reporta son regard sur la feuille, et lu les dernière lignes que lui avait donné Tilika. Elle releva un regard embêté. « Hum... Malheureusement, ce n’est pas moi qui peut te répondre, dit-elle. C’est assez compliqué et Onitsuki est bien mieux placé pour te répondre. Je vais donc te laisser, je vais pas tout expliquer non plus, c’est sa vie à lui. Une chose à te dire, ne t’inquiète pas, il mord pas, tout à l’heure il a mis du temps à assimiler que tu n’étais qu’un enfant, depuis le temps qu’on parle, je pense que c’est bien intégré. Bon, j’espère que l’on se reverra, de toute façon, si tu veux me parler, il suffira de le dire à Oni-kun, je t’entends. »
Sokou fermait les yeux quelques instant avant de les rouvrir. Mon regard avait changé avec la personnalité, mes yeux étaient redevenus verrons, un rouge plus foncé et l’autre noir abysse. Lorsque je rouvris les yeux, je vis Tilika, me regarder étrangement et mon regard se baissa instinctivement sur le sol, accompagné d’un silence assez gênant. « Désolé si je t’ai fait peur tout à l’heure, dit-il dans sa barbe. Sa voix était redevenue celle d’un homme, allant mieux avec son apparence, cela va de soi. Contrairement à tout à l’heure où elle était effrayante, elle semblait plus douce, tirant sur un doux grave. J’ai entendu ce que vous disiez... C’est assez compliqué. Mais peut-être comprendras-tu. Bon... on va essayer d’expliquer ça simplement. Imagine, tu dois avoir huit, neuf ans, non ? Bon tu baisse à cinq, six. Tu es née dans ce village, Kumo, t’as pas la vie facile et la seule chose que tu reçois des gamins du villages, c’est des pierre. Pourquoi ? Il y a de multiples raisons, mais aucunes justifient l’acte. Donc ils te martyrisent, mais toi tu n’es pas assez forte pour faire face. Finalement tu fuis ce village, faute de faire mieux, partant avec un irrésistible envi de les gifler tous. Ensuite, tu fais un saut dans le temps, il t’est arrivée plein de choses dans ton voyage et quatorze ans plus tard tu retrouve par hasard devant ton vieux village, avec une vieille rancœur. Et puis la comme par magie ! Tu croise tes vieux potes, si j’ose dire, qui te remette sur le plat le pourquoi tout le monde te détestait. Forcément, la gifle, elle est toujours là, sauf que t’es devenue plus forte en quatorze ans... Je crois que je me suis un peu lâché... Mais ils le méritaient. Après tout je ne faisais que passer, ces eux qui sont venus me chercher, je n’ai fais que me défendre... hum... Bref, voilà ! »
Bien qu’au début, je parlais dans ma barbe, au fur et à mesure de mon discourt, je m’étais ouvert peu à peu, jusqu’à finir par illustrer la conversation avec de grands gestes. Sauf à la fin, on je finis par remettre mes bras autour des genoux, un peu gêné. Mais faisant l’effort de pas cacher ma tête c’est déjà ça ! |
| | | Moana Tilika Genin de Kumo
Nombre de messages : 654 Age : 25 Village : Kumo Date d'inscription : 08/07/2008
Fiche Ninja PV: (260/260) PC: (275/275)
| Sujet: Re: Nostalgie sanglante [PV Tilika] 2010-01-03, 14:21 | |
| Après une remarque taquine sur la frayeur de Kiny face à 'elle et son compagnon deux en un', Sokou avait tenté d'expliquer comme elle l'avait pu ce qui la liait à Onitsuki, et pourquoi trouver un corps pour chacun leur était impossible. Peut-être alors était-ce aussi impossible pour Fract et Seridan, au grand dam de la fillette. Elle aurait franchement préféré qu'il existe un moyen de virer l'indésirable pour ne préserver à ses côtés que la gentille part du genin. Oui mais voilà, justement, l'un comme l'autre n'étaient que des parts; séparément, aucun des deux ne pouvait survivre, d'après les explications de Sokou. Fract lui-même n'avait-il pas expliqué à Tilika, justement, que lorsque Seridan souffrait, lui-même encaissait aussi? Et Seridan n'ignorait rien que Fract n'entendit ou ne vit. Ils partageaient tout. Ils étaient deux personnes différentes, et en même temps, ils ne formaient qu'un seul être de chair, de sang, d'os, mais aussi et surtout, d'esprit. Cette dernière notion représentait la plus difficile à assimiler, à comprendre pour la petite fille. C'était normal, après tout. Elle n'avait que six, bientôt sept ans, et ce genre de choses était bien trop compliqué pour qu'une enfant si jeune ne puisse en comprendre tout le sens. Même des adultes avaient du mal, alors elle... Pour Tilika, le cas de Fract et Seridan, de Kamenchii et Kichigaino, ou de Sokou et Onitsuki relevait du même soucis: deux esprits différents dans un seul et unique corps physique. En revanche, le changement de voix entre les deux derniers ne cessait de l'intriguer et de la surprendre. Les autres ne changeaient que de ton, d'expression, pas de voix... C'était étrange et amusant à la fois, aux yeux et, surtout, aux oreilles de la fillette. * Ah! Oui, madame Sokou. Moi aussi, j'espère qu'on se... 'reverra'... *Revenant à la réalité, Tilika s'inclina poliment devant son interlocutrice, souriant timidement. Cette dame était étrange, dans ce corps d'homme, mais avec cette voix si douce et presque maternelle, rassurante... Ce genre de voix que la fillette n'entendait pas souvent, sans doute jamais plus même depuis le décès de sa propre mère. Tilika l'aimait déjà bien. Elle espérait sincèrement la revoir, reparler avec elle, de tout, de rien, elle ne savait pas trop, mais elle avait envie de la fréquenter encore, tout simplement. Quant à l'autre habitant de ce corps, Sokou lui cédait à présent la place afin qu'il puisse répondre par lui-même de ses actes devant la fillette... D'après la Bijuu, il ne tenterait plus de la découper avec sa faux, comme plus tôt... Bonne nouvelle. S'il essayait, de toutes façons, Tilika se défendrait! Non mais! Et puis, Sokou avait dit que même si elle laissait Onitsuki au contrôle, elle entendait, voyait tout, non? Donc, s'il tentait de lui faire du mal, la dame pourrait l'arrêter, non? Dans tous les cas, Tilika n'avait pas peur. C'était sans doute là sa folie, cette témérité à toute épreuve, cette inconscience qu'étaient siennes... Commença son propre discours par une excuse à l'égard de Tilika, le dénommé Onitsuki, de cette voix à nouveau masculine qui le caractérisait en premier lieu, venait également d'offrir un spectacle étrange auquel n'avait pas vraiment fait attention Tilika, tout à l'heure. Ses yeux changeaient de couleur, quand ce n'était plus Sokou qui dirigeait leur corps? Bizarre, comme pour la voix... Mais amusant, au vu de la fillette, intriguée mais pas effrayée, que du contraire. « Désolé si je t’ai fait peur tout à l’heure. » Tilika secoua négativement la tête, doucement, avec un léger sourire, exprimant par là qu'elle n'avait pas eu plus peur que ça. Pourquoi les gens pensaient-ils toujours qu'ils l'effrayaient? Bon, évidemment, ils ne pouvaient pas savoir que son quotidien à elle, malgré son si jeune âge, n'était fait que de choses étranges, de gens tous plus bizarres les uns que les autres, d'agressivité à son égard assez régulièrement, même si c'était généralement elle qui provoquait cette dernière, et bien sur, de songes plus vrais que nature, de cauchemars dans lesquels elle atterrissait sans rien pouvoir y faire lorsque Khanuk lui-même dormait, ces rêves parfois horribles qu'elle était obligée de subir, et dont elle ne se réveillait pas toujours indemne... Non, les adultes ne pouvaient pas deviner. Personne ne comprenait, dès lors, qu'une si petite gamine n'eut peur de rien ni de personne et se montrait si téméraire, audacieuse, voire complètement inconsciente. Écoutant attentivement les explications d'Onitsuki, Tilika essayait de bien comprendre le sens de ces dernières. Les métaphores, les exemples, c'était pas trop son truc. Elle préférait quand tout était clair et net, mais elle avait conscience que dans son monde, rien n'était simple et que souvent, des explications claires et nettes étaient tout bonnement impossibles à donner. Alors, sans s'en plaindre outre mesure, elle soupira doucement et écouta, tout simplement. Pour ce qu'elle en comprenait, cet homme était né ici, à Kumo. Il y avait passé son enfance, mais pour une raison qu'elle ignorait, on l'y avait rejeté, maltraité, et il en avait souffert. Alors, il était parti, s'était entraîné ailleurs, et aujourd'hui, il était revenu, beaucoup plus fort. Mais il avait rencontré d'anciennes connaissance en chemin, qui apparemment l'avaient encore embêté, sauf que cette fois, comme il était plus fort, il leur avait donné la leçon qu'ils méritaient. Quelle leçon...? A l'odeur flottant dans l'air et à l'absence de gémissement d'un éventuel blessé, Tilika se doutait bien qu'il les avait tués. Elle n'était pas idiote. Dès lors, de nouvelles questions lui vint à l'esprit, qu'elle rédigea sur son carnet, tendant ensuite la page au Jinchiuriki. - Ils ont été si méchant que ça? Ils ont fait quoi pour être tués? Et pourquoi ils vous faisaient du mal? Vous les aviez embêtés? -Curiosité somme toute naïve, enfantine, mais voilà, sans paraître plus choquée que cela à l'idée qu'il ait pu tuer d'autres habitants de ce village dont, d'une certaine manière, elle-même fit partie, Tilika focalisait davantage ses interrogation sur le pourquoi de la chose. Comment en arrivait-on à vouloir tuer quelqu'un? Pourquoi, pour quelle raison pouvait-on vouloir tuer une personne? Était-ce comme pour elle et Seridan? D'une certaine manière, ils avaient fait la paix, à présent que ce marché avait été conclu entre elle et lui dans le but de pouvoir passer la moitié du temps avec Fract plutôt que son mauvais jumeau... Et si Fract n'avait pas existé? Sans doute Tilika aurait-elle suivi ses intentions premières. Elle se serait servie de Seridan comme lui s'était servi d'elle, sans scrupule aucun. Mais en serait-elle un jour venue à le tuer? Elle ne le pensait pas. Même si l'envie de lui foutre une raclée la démangeait souvent méchamment, Tilika ne se souvenait pas avoir déjà souhaité réellement la mort de qui que ce fut, même pas de lui. Alors pour Onitsuki, qu'en était-il? Quels facteurs avaient-ils pu le pousser jusqu'à tuer autrui? Comment ces autres l'avaient-ils 'embêté' pour qu'il en arrive là? |
| | | Onitsuki Akkisanbi Ex-Membre d'Akatsuki/Jinchuuriki de Yonbi
Nombre de messages : 171 Age : 34 Village : J'erre de ci de là. Date d'inscription : 06/06/2008
Fiche Ninja PV: (415/415) PC: (445/445)
| Sujet: Re: Nostalgie sanglante [PV Tilika] 2010-01-06, 02:06 | |
| - Spoiler:
Tuer... pour le plaisir, par vengeance, par obligation... Tuer... par envi, par folie, par abnégation... Mais qu’est-que tuer ? N’est-ce que prendre la vie d’un homme ? Réduire à l’état de chair un être qui a vécu ? Non... Tuer c’est arracher la vie un être aimé par d’autres. C’est priver le monde d’un être qu’il a créé. C’est porter sur son dos un acte tabou que même les animaux n’osent enfreindre. Car se nourrir c’est survivre et la mort d’une proie et nécessaire. Tuer est inutile et malsain. Alors pourquoi l’homme tues ? Certain font cela pour survivre aux dépends des autres, d’autre le font par plaisir de se sentir supérieur... et moi, pourquoi je tues ?
Oui, j’ai tué, beaucoup d’hommes, même un c’est trop. Mais pourquoi, quel était bien la cause qui m’avait poussé à un tel, acte ? Pourtant c’était si simple à comprendre, et si difficile à résoudre. La folie, oui, c’était sous une colère incontrôlable que j’avais tué la plupart de mes victimes : de l’Anbu qui me jugeait... à mes parents qui me reniaient... J’avais toujours été proie à une folie meurtrière engendré par ma colère. Un comportement que le vieille Hokage avait su taire une partie. Mais la raison maladive d’un pauvre névrosé pouvait être incompréhensible pour une petite fille. Doit-on pardonner un hommes de ses actes parce qu’il est fou ? Non, on a toujours le choix, et j’aurais pu très bien fuir et laisser ses hommes vivre leur vie. Mais non, je les avais tué, sans état d’âme. Mon coeur s’étant fermé pour quelques instant. Venant à prendre plaisir à tenir la vie de mes victimes entre mes mains comme un enfant jouant à la guerre.
Lorsque Tilika me montra cette fameuse question : - Ils ont été si méchant que ça? Ils ont fait quoi pour être tués? Et pourquoi ils vous faisaient du mal? Vous les aviez embêtés? - je me tus, réfléchissant à la meilleur façon de lui répondre. De l’instruire à ne pas faire comme lui car sur le moment tuer est un plaisir, mais c’est lorsqu’on retrouve la raison que cela devient un enfer. Bien sûr il arrive que l’on ne ressente aucune culpabilité, car l’être qui est mort par notre main le mérité. Mais les deux hommes de Kumo, avait-ils mérité leur mort ? Le doute vain, et une petite boule gênante vint se glisser dans ma gorge. Peut-être pas... mais en y réfléchissant, je n’avais pas eu le choix.
Après un moment de réflexion, pour répondre à cet question embarrassante mais dont la réponse était importante, je m’accroupie, m'asseyant en tailleur par terre, invitant le petite fille à faire de même : « Voici une question plutôt osée, Tilika, mais pertinente. Ma réponse peut choquer ou pas. Mais comme tu souhaite une réponse, je ne vois pas pourquoi je ne te la donnerais pas. » Je m’arrêtai un instant, voir si la gamine allé commenter, mais elle n’ajouta rien, je continuai donc : « Il faut savoir qu’il y a des gens qui méritent de mourir, un concept qu’on assimile avec le temps. Ensuite, il y a ceux qui n’ont pas eu de chance et dont leur mort était nécessaire. Pour répondre à ta deuxième question, ils faisaient partie de la deuxième catégorie. » Je me levai un instant, allant chercher ma besace pour y sortir une bouteille d’eau. J’en bu une gorgé et la tendis un Tilika. « Passons, à la troisième question. Au yeux de ton village, je suis un étranger, donc une personne potentiellement dangereuse. De plus je suis un déserteur, hors comme tout déserteur, qu’ils soient gentil ou méchant, quitter son village est sujet à la peine capitale. C’est pour cela qu’ils m’ont attaqué. Ainsi, je réponds à la première question : non ils étaient pas forcément méchant, ils faisaient leur devoir qui était de protéger le village. Leur seul erreur a été de s’en prendre à un nukenin qui ne faisait passer et de mauvais poil... »
Je me frottai les yeux, sentant la fatigue de mes courtes nuits arriver à grand pas. Le stress m’avait maintenu éveillé, mais étrangement, il avait disparut avec la petite fille. Je me sentait plus calme. Je poursuivais donc tranquillement mon explication à cette Tilika plus curieuse qu’une sourie. « Avant que tu me pause la question du “pourquoi je les ai tuer”, car je sens que tu va me la poser aussi celle là, je vais te répondre. Il arrive qu’un shinobi soit confronté à des dilemmes, notamment lorsqu’il est repéré près d’un village ennemis, ou qui le prend pour un ennemi. La plupart du temps, le village envois deux ninjas, au cas où. Ils viennent à l’encontre de l’étranger, discutent ou attaquent. Moi étant un homme dit “dangereux” ils m’ont attaqué. Deux choix s’offrait à moi : soit je les tuais, soit je m’enfuyais. » Je marquai une pause pour que Tilika assimile bien. « Et tu va m’écrire : “Alors pourquoi vous vous êtes pas enfuis ?” Là est le problème, ce n’est point par orgueil, mais parce qu’ils étaient deux. Admettons que je me sois enfuis. L’un me pourchasse, l’autre par chercher du renfort. Et là c’est plus contre deux shinobi que je dois faire face, mais plus !... Alors afin de minimiser les pertes, car j’avais pas envi de mourir ou me faire capturer, je les ai tué... »
|
| | | Moana Tilika Genin de Kumo
Nombre de messages : 654 Age : 25 Village : Kumo Date d'inscription : 08/07/2008
Fiche Ninja PV: (260/260) PC: (275/275)
| Sujet: Re: Nostalgie sanglante [PV Tilika] 2010-01-07, 15:16 | |
| Des gens qui méritent de mourir, et d'autres... dont la mort était juste... nécessaire? Pourquoi? Pourquoi était-il nécessaire que des êtres humains soient tués? Pour qui, pour quoi, dans quel but? Chacun ne possédait donc pas le même droit à l'existence? Qui décidait si un être avait le droit de vivre ou non, et de quel droit? Qui sur cette Terre pouvait se classer au-dessus de ses semblables au point de se penser posséder ce droit? Tilika était encore fort jeune, mais elle comprenait aussi déjà très bien certaines choses, certaines valeurs. La vie n'avait pas de prix. Et lorsqu'un être mourrait, c'était une disparition irréparable, que personne ne pouvait combler. Personne. Que l'être ainsi éliminé de la surface de ce sol soit un être cher ou un parfait inconnu au tueur ne changeait rien non plus, car personne n'était réellement seul, si? N'y avait-il pas, pour chaque être vivant, un autre au moins qui pensait à lui, quelque part? Une autre personne, ou plusieurs, mais au moins une qui l'aimât, qui ne se consolerait pas de sa perte et en souffrirait énormément, pendant longtemps?
Comme s'il ne lui parlait que du beau temps et de la pluie, Onitsuki s'était relevé, avait pris une bouteille d'eau qu'il transportait avec lui, en avait bu une gorgée, puis la tendit à Tilika. Perplexe, elle se contenta de répondre d'un non poli de la tête. Un instant plus tôt encore, il se faisait laver le visage par Sokou, alors couvert de sang comme s'il l'avait plongé dans le précieux liquide vital de ses victimes, un peu plus tôt... La vue et l'odeur du sang ne dérangeaient pas outre mesure la petite fille, habituée à bien d'autres horreurs et ambiances morbides, mais l'idée de partager le goulot avec une personne ayant peut-être avalé de cette substance l'intimidait, la dérangeait. Pas que cela ne la dégoûte carrément, loin de là... Juste que, dans son esprit encore innocent d'enfant, la gamine trouvait inconcevable de boire du sang, fut-ce en infime quantité et par goulot interposé. Savait-on jamais. Le sang, ça restait le symbole de la vie, après tout, en quelques sortes.
Un nukenin. Cet homme était donc un déserteur de Kumo? Pourquoi revenait-il en ces lieux, dans ce cas? N'était-ce pas un peu tenter le diable? Tilika n'avait pas souvent eu l'occasion d'en croiser, des déserteurs, forcément... Mais elle en savait un bout sur leur statut et ce qu'ils risquaient généralement. Si Onitsuki se faisait capturer par des shinobis kumoïens, c'était probablement la mort qui l'attendait. Dès lors, pourquoi avoir pris le risque de passer si près du village? Ne connaissait-il pas l'enjeu de sa démarche, à savoir sa propre vie ou, s'il s'avérait être le plus fort, celle d'autrui, comme ce fut le cas? « Et tu va m’écrire: “Alors pourquoi vous vous êtes pas enfuis?” (...) Alors afin de minimiser les pertes, car j’avais pas envie de mourir ou me faire capturer, je les ai tué... » Il se trompait. La question qui taraudait maintenant la fillette concernant le pourquoi de ces deux mises à mort était toute autre. Reprenant son carnet, elle la lui rédigea d'ailleurs dès qu'il eut fini.
- Pourquoi vous êtes venu près de Kumo, si vous êtes déserteur de ce village? Vous deviez savoir que vous aurez forcément des gens qui voudraient vous tuer, ou que vous alliez devoir tuer pour vivre, non? Pourquoi vous revenez ici? Vous vouliez revoir quelqu'un? Quelque chose vous manquait? Ou bien vous voulez récupérer quelque chose? Si c'est ça, je peux aller chercher, pour pas que d'autres soient tués, plutôt que vous, non? -
Elle cherchait à comprendre la raison de sa présence en ces lieux. Car c'était bien là la clé du mystère, au final! S'il n'était pas revenu ici, sans doute n'aurait-il pas du les tuer, comme eux n'auraient pas spécialement cherché après lui, si? Depuis le temps qu'il avait disparu du village... Les vais de recherches existaient toujours, mais généralement, au bout d'un certain temps, l'on gardait juste en mémoire ces derniers au cas où l'on retomberait sur le dit déserteur, plutôt que de réellement les traquer de par le monde entier... Avec le temps, on perdait leur trace, c'était normal, et les shinobis avaient bien d'autres chats à fouetter que de passer leur vie à chercher, à traquer ces nukenins disparus depuis longtemps... |
| | | Onitsuki Akkisanbi Ex-Membre d'Akatsuki/Jinchuuriki de Yonbi
Nombre de messages : 171 Age : 34 Village : J'erre de ci de là. Date d'inscription : 06/06/2008
Fiche Ninja PV: (415/415) PC: (445/445)
| Sujet: Re: Nostalgie sanglante [PV Tilika] 2010-01-11, 02:27 | |
| - Spoiler:
| « Je ne sais pas... » Tel furent les seul mots qui sortie de ma bouche pour répondre à la petite Tilika. La question de ma venu ici était un mystère. Au départ j’avais donné rendez-vous à ma moitié en ce lieu afin de pouvoir mieux se retrouver après notre fuite de Konoha. Mais pourquoi ici, devant ce village précisément ? L’endroit où j’étais née, le pire endroit dont se souvienne ma pauvre existence. Je n’avais aucune attache à ce village, même pas ma famille dont la seul chose qui me faisait culpabiliser de leur mort, et que cela avait fait souffrir mon adorable petit frère. En dehors de cela, la joie que m’avait procuré leur mort avait été comme une libération au petit cobaye que j’étais. J’avais fuit ce monde malsain, qui ne recherché que plus de pouvoir au détriment de la joie. Un enfant peut donc haïr ses parents ? Non. Même si je me le laissais croire, je ne les ai jamais détesté, un enfant, même battu, n’arriverait jamais à détester sa mère. Du moins jusqu'à un certain âge. Mais à six ans, cette amour infantile est inébranlable. Mais que faire si tout vos efforts pour vous faire aimer de votre mère est vain ? Qui ne cesse de vous regarder avec ce regard horrifié d’une femme devant un monstre ? Qui vous enchaîne votre bras d’enfant de peur que vous la tuez dans la nuit ? Rien, tout est inutile, elle ne vous considère plus comme votre enfant, le désespoir vous ronge jusqu’à la folie et le seul moyen de changer ce “regard” et de s’en débarrasser...
Le regret. Voilà la seule raison qui me poussa à me retrouver devant se village. Faire face à mes fautes, mais aussi à mes peurs. Oui, ce village m’horrifiait, dès que je le voyais, il invoqué en moi tout mes mauvais souvenir. Il fallait que je fasse face au village de la brume. Et puis, après tant d’années, ce maudit tyran de Raikage devait être mort. J’avais entendu des dires comme quoi ce village avait changé, était devenu ouvert et prospère. La curiosité était donc la seconde raison. Mais que répondre à la jeune fille bien trop curieuse à son goût ? « Je ne pense pas que la raison de ma fuite soit vraiment le problème » Non, c’était plus ma vie de débauche le problème, mon entrée à l’Akatsuki et mon nom sur le bingo book était la raison du problème. J’étais dis dangereux pour la majorité de la société shinobi, et ce n’est pas que devant Kumo que je risquais ma peau, mais près de n’importe quel village, voir pire, n’importe que pays. « Non, je suis née lorsque Kumo était sous une dictature, la vie y était horrible et la mienne épouvantable. » Je regardais Tilika, pour me faire une idée de son âge. « Je devais avoir ton âge quand je suis partie, voir moins, six ans si je m’en rappelle bien. Rien dans les poches, pas de jutsu, pas de connaissance shinobienne ayant tout appris dans un autre village. La seule chose importante avec laquelle je suis partie, c’est Sokou. Crois-tu qu’on peut en vouloir à un gamin de s’enfuir d’un enfer ? Ben faut croire que si... » Je releva la tête, pour regarder le ciel et sentir le vent caresser mon visage. « Je fais partie d’une catégorie de gens qui sont craint de nature, sans même qu’ils aient fais quoi que ce soit de mal dans leur vie. Mais aussi des gens qu’on ne tue pas, car précieux... pfff ! C’est n’importe quoi. Bref ! Tout ça pour dire qu’on n’essayera pas de me tuer, mais de me capturer. »
Oui, les jinjuuriki possédaient en eux quelque chose de bien trop précieux pour qu’ils soient tué. Un valorisation qui leur valait d’avoir la peur derrière soit, la peur d’être asservie, de souffrir... car la vie d’un jinjuuriki pouvait être bien pire que la mort. Des incompris utilisé par les plus corrompus. Mais passons à la raison de ma venue en ce lieu. « La curiosité, dit-je après réflexion. C’est ça qui l’a fait venir ici. Je voulais voir ce qu’était devenu ce village depuis ses années. Et puis, j’attends un camarade. Je pense qu’il ne devrait plus tardé. Après nous partirons. » Peut-être que cela rassurerait la petite fille que le monstre sanguinaire que j’étais s’en aille bientôt. Soudain je leva la tête, sentant un présence, un nouveau chakra dans mon périmètre. Je me leva d’un coup, mais sans un bruit, attrapant ma faux tout en regardant autour de moi. Mon regard s’assombrit en même temps que l’atmosphère et l’ai devint aussi glacial que mes yeux. Je tournai la tête vers Tilika avant de lui demander d’une voix qui voulait dire rien qui vaille : « J’espère que tu n’a pas demandé à ta peluche de ramener des renfort, je donnerai pas chère de ta peau sinon. »
Je pouvais être un personne très amical et calme lorsque le moment était propice, mais dans le danger, je pouvais être capable de tout. Certes, le traumatisme que j’ai vécu à Kumo m’empêché de tuer des enfants, mais était-ce un problème pour le Yonbi qui vivait en moi. Elle dont le sadisme me dépassait malgré ses airs maternelle, elle n’aurait aucune hésitation à tuer la gamine si cela pouvait lui sauver la vie. Je regardais dans tout les sens, m’attendant à apercevoir un shinobi, mais il semblait plutôt rapide. « AAAaaaah !!! » Un truc noir et volumineux venait de se jeter sur moi telle une bête féroce. Mon corps bascula en arrière sous le coup ; lâchant ma faut au passage, mon dos vint se fracasser sur le sol dur de la plaine, me coupant en même temps le souffle au point de m'étouffer.
Mais que pouvait bien être cette chose qui avait réussi à me mettre à terre ? | |
|
| | | Taku Tumerius Juunin de Kumo
Nombre de messages : 36 Age : 33 Village : Konoha(Espion pour l'Akatsuki) Date d'inscription : 05/06/2008
Fiche Ninja PV: (350/350) PC: (335/335)
| Sujet: Re: Nostalgie sanglante [PV Tilika] 2010-01-11, 03:29 | |
| Cette journée là portait en elle le climat parfait pour être dehors, explorer mille et un territoires à la recherche de ce que nous sommes. Rechercher sans s’arrêter, sans réellement tout comprendre. Il y a des choses qui nous arrive, et qu’on ne peut contrôler, des choses qui nous rendent impuissant, fâché contre le coup du sort, mais parfois ce contre courant qui nous fait pivoter dans tout les sens vaux la peine. Parfois, on vit un enfer avant d’atterrir tout droit devant les portes du paradis. C’était ce qu’avait cru vivre Taku, il y avait de cela plus d’un an. Si on résumait ça piètre vie, elle pouvait sembler heureuse, tel un compte de fée, mais ça fin résultait beaucoup plus du fantastique, s’éternisant sur la tristesse et l’angoisse. Il faisait pourtant tout pour ne pas penser aux mauvaises choses qui lui arrivaient, mais c’est dites choses semblaient vouloir le hanter, jusqu'à lui en faire perdre le souffle, une monté de crainte ce faufilant dans ses veines.
À un jeune âge, la mère du demi-chien mourut pendant un combat, et ne pouvant supporter ça, son père s’enfuit de son nid familial, laissant un Taku voué à vivre seul. Effectivement, ses attribut animalisé dont il ne pouvait ce départir faisait peur à plus d’un. Pour ne pas avoir à supporter tout ce poids, il parti, croyant devoir vivre à jamais comme un monstre… et pourtant, à la croisée des chemins, il rencontra un être qui changea tout son destin, lui redonnant un goût de jovialité.
La bête noire poussa un profond soupire en ce propulsant sur un nouveau rocher, s’y attardant. La tête et le dos bien droit, les yeux olive s’agitaient assez rapidement, détaillant tout le paysage en quelques secondes. Sa truffe remua sous le frémissement de l’air, ne trouvant malheureusement aucune odeur reconnaissable. Les oreilles déjà plate du labrador semblèrent s’affaisser un peu plus avant qu’il ne ce laisse glisser en bas du rocher, continuant sa route. Sa dernière rencontre avec Onitsuki n’avait pas été fructueuse. Il ne savait pas si ce qu’il avait fait était mal, si il aurait été préférable de ne rien lui dire, mais bon… le mal était fait, et on ni pouvait rien. De toute façon Taku en avait assez de cette vie dans le village de Konoha, où sans honte on le traitait de monstre. Il n’était qu’une bête à leurs yeux, alors pourquoi rester? De plus, il y avait Onitsuki qui ne faisait plus parti d’aucun village, avec qui il voulait passer le reste de sa vie, sans hésitation. Alors, il était parti de chez lui, n’apportant presque rien avec lui, n’adressant la parole à personne (de toute façon qui ce préoccupait de lui?), y laissant sans hésitation son bandeau de ninja. Elle était finie cette vie là. À tout jamais!
Le chien grimpa sur un nouveau rocher, si assoyant pour prendre une pause. Est-ce que Onitsuki voulait vivre avec lui? Est-ce qu’il le trouvait énervant et ne voulait plus de lui? Taku espérait que non. Ce serait le pire des cauchemars. Un cri de martyr fendit l’atmosphère, lui faisant perdre le court de ses pensés, faisant frémir la fourrure noire du canidé… un cri humain. L’animal ce redressa et dans ce mouvement brusque trébucha, ce retrouvant tête première au sol. Il serra la mâchoire en gémissant. Il avait beau avoir grandit depuis le temps, pourtant il était toujours ce chiot maladroit. Un nouveau cri dérangea le silence naturel. Taku ce redressa lentement, faisant cliquetiquer son énorme collier au cou et le sac étrange qu’il portait au dos. Les cris venaient de loin et sans savoir pourquoi, le cœur palpitant sous le stresse, Taku sentait qu’il devait aller par là, même si il risquait de courir un grave danger.
Comme pour ce redonner confiance, l’animal gratta de sa patte le sol, y laissant de longues balafres, puis il ce décida à avancer. Il ce faufila entre les obstacles de mère-nature, mettant toutes les chances de son côtés pour ne pas être découvert par quelqu’un, agissant avec son esprit ninja et son instinct sauvage. Plus il approchait, et plus l’odeur du sang irritait son nez, signe qu’il y en avait beaucoup. La peau autour de son nez ce retroussa, ses yeux en amandes ce rétrécirent. Il y avait un massacre humain pas loin et une autre odeur vient troubler son regard, et sa fouler perdit de sa force, son corps en entier frissonna. Une odeur de chocolat…
Il pensa en premier qu’Onitsuki avait été attaqué, ce qui raviva son élan, allant même beaucoup plus rapidement vers la source sanglante, vue qu’elle était encore loin. Ce fut arrivé à proximité, quand il vit l’homme de profil, qu’il comprit pourquoi les deux odeurs ce mêlaient parfaitement. Il avait tué et même avec plaisir, à en voir tout le sang qu’il y avait. Le chien s’arrêta à l’ombre d’un énorme rocher, pour ne pas être vue. Même devant ce tableau terrifiant, Taku réussissait à le trouver beau, ce meurtrier. Il réussissait même à trouver sa présence relaxante, voir bienfaitrice. Quel drôle de couple cela faisait! Un monstre sanguinaire qui n’avait pas peur de tuer, et un monstre plutôt calme, qui tuerait sans hésitation pour protéger ceux qu’il aime.
Taku ce rappela avec une certaine nostalgie leur première rencontre. Elle c’était effectué précisément ici, mais en d’autres conditions. S’il avait la force de refaire sa vie à zéro, ce serait sûrement le seul instant qu’il s’efforcerait de revivre, pour rester toujours à ses côtés, comme le bon toutou qu’il était.
Le chien senti une troisième odeur, lui faisant penser à une fleur fraîche à l’aurore, une odeur qu’il adorait particulièrement lors de ses promenades en forêt. Il y avait donc quelqu’un d’autre? Il sorti de sa cachette, au risque d’être repéré par un Onitsuki déjà bien occupé. Il ce déplaça complètement à l’opposé de ce dernier, figeant sur place. Il y avait là une petite fille en bas âge et une… brebis? Elle faisait visiblement face au ténébreux et semblait désemparé. Le cœur de Taku fut douloureux et une vague d’adrénaline monta en lui. Il ne savait pas du tout ce qui c’était passé, ni même ce que projetait faire Oni, mais il n’allait certainement pas le laisser la tuer ou l’effrayer. Il avait l’impression, que c’est deux là étaient en conversation, mais il ne voulait pas prendre de chance, et comme de fait, Onitsuki ce redressa, agrippant sa faux. Sans réfléchir, le labrador sorti de sa cachette et ce propulsa entre Onitsuki et l’enfant, face à ce dernier, et dos à la petite. De lui, il n’y avait aucun signe d’agressivité. Ses yeux verts anormaux fixaient Onitsuki directement dans les yeux. Puis, il lui réserva le même accueil qu’a leur première rencontre : Il chercha à l’immobiliser. Il ce propulsa vers lui, terminant leur course sur le sol, pas sur un cadavre, ni sur du sang, heureusement.
Le chien ce redressa vivement, restant debout sur sa victime. Il retira le sac de sur son dos d’un mouvement d’épaule et agrippa un pantalon entre ses crocs. Le corps de Taku changea, laissant apparaitre une tête blonde. Il enfila ensuite le pantalon, toujours sur Onitsuki, les joues prenant un peu de couleur. Il n’était pas comme Kitsuke, qui était habitué d’être nu devant quelqu’un. Ça le gênait encore! Quand tout cela fut terminé, le jeune ninja planta ses yeux dans ceux d’Onitsuki, ce penchant vers lui pour passer ses bras autour de sa taille, la tête sur son torse, sa grande queue noire battant l’air à une vitesse fulgurante.
-Je t’ai enfin retrouvé!
Fit il, la joie peinte dans le ton de sa voix. Après un certain moment, il ce redressa lentement, à califourchon sur l'homme. Taku prit légèrement l’attitude Onitsukienne, ce massant l’arrêt du nez, les yeux fermé avant de le regarder de nouveau, changeant presque complètement d'attitude.
-Dit moi pourquoi il y a tant de mort ici? Je peux très bien comprendre que tu es fâché de ce qui t’arrive, mais quand même... il y a des limites à masacrer quelqu'un! J'espère que tu comptais au moins les bruler après?
Lentement il ce redressa, lui laissant la chance d’en faire de même. Le platine reprit son sac, puis retourna agilement vers la petite fille, ce plaçant de nouveau devant elle, cette fois, face à elle. Il lui fit un sourire qui ce voulait rassurant, mettant un genou au sol.
-N’ai pas peur je ne te ferais pas de mal…. Quel est ton nom?
Il inclina légèrement la tête, attentif. |
| | | Moana Tilika Genin de Kumo
Nombre de messages : 654 Age : 25 Village : Kumo Date d'inscription : 08/07/2008
Fiche Ninja PV: (260/260) PC: (275/275)
| Sujet: Re: Nostalgie sanglante [PV Tilika] 2010-01-12, 16:27 | |
| Alors qu'elle écoutait sagement la réponse d'Onitsuki à ses dernières interrogations, celui-ci s'était soudain redressé, tous ses sens en alerte, la menaçant presque de sa faux, déjà, tout comme de ses mots. « J’espère que tu n’a pas demandé à ta peluche de ramener des renfort, je donnerai pas cher de ta peau sinon. » Des renforts... Bah, oui, forcément, Kiny pouvait être parti en chercher. Mais ces derniers n'arriveraient pas avant un moment, car il ignorait où se trouvait la personne qu'il désirait avertir du danger menaçant sa jeune invocatrice. Seridan ou Fract, d'aussi bonne ou mauvaise volonté qu'il fut selon qui animait son corps, son tuteur ne lui serait d'aucune protection face à un shinobi capable d'en tuer deux si aisément. Kamenchii, ou Kichigaino, que Tilika préférait d'ailleurs presque à son double intérieur trop gentil, semblait plus indiqué s'il fallait imaginer l'agneau parti à la recherche d'une aide connue et d'assez haut niveau pour avoir une chance face à pareil adversaire. Cependant, ne se sentant pas plus que cela menacée, la fillette tentait encore maintenant de convaincre son ami, télépathiquement, de laisser tomber. Elle n'avait besoin d'aucune aide. Sokou était sympa et ne lui voulait pas de mal, elle l'avait dit. Et cet Onitsuki ne lui en ferait pas non plus pour autant qu'elle-même ne le menace pas en premier, ce qu'elle n'avait pas l'intention de faire. « AAAaaaah!!! »C'était quoi, ça?! Un loup? Ce type de l'autre jour? Non... c'était plus pataud, moins élancé de silhouette, plus doux aussi d'apparence, le poil moins hirsute et le regard moins agressif que celui de cet homme-loup croisé dans le courant des mois précédents... Un... chien??? Oui, ça y ressemblait bien. Dans tous les cas, il s'était d'abord interposé entre Tilika et son interlocuteur, avant de carrément sauter sur ce dernier, lui bondissant dessus en agitant la queue. Quel drôle d'animal que voilà! Alors, il avait un chien, ce type? Si Kiny l'avait vu... Plutôt drôle, l'animal, et amusant! Tilika sourit, puis pouffa de rire, de ce rire silencieux trahi uniquement par le souffle et les gestes de la petite muette de naissance. L'agneau qui l'accompagnait d'ordinaire, s'il haïssait et craignait les loups, appréciait les toutous, pour autant qu'ils fussent gentils. Après tout, les meilleurs gardiens de troupeaux n'étaient-ils pas des chiens? « Je t’ai enfin retrouvé! »La scène devenait de plus en plus étrange. Portant une espèce de sac à dos, le labrador noir venait de s'en saisir et d'en sortir un pantalon, tandis que sa tête et le haut de son corps changeaient de formes, de couleurs, pour le faire ressembler davantage à un être humain, tandis qu'il s'adressait au shinobi à terre, demeurant assis à califourchon sur lui comme si c'était normal, lui adressant la parole comme si rien ici n'était en fait aussi bizarre que ça. Lui faisant la morale par la même occasion, comme à un petit garçon ayant commis une faute, il enfilait en même temps le pantalon précédemment sorti de son sac, plus pudique sans poil que couvert de son pelage de chien, à première vue. « Dis-moi pourquoi il y a tant de morts ici? Je peux très bien comprendre que tu es fâché de ce qui t’arrive, mais quand même... il y a des limites à massacrer quelqu'un! J'espère que tu comptais au moins les bruler après? »Les brûler? Quelle drôle d'idée! Il fallait les enterrer, plutôt, non? Mais avant que la fillette n'ait le temps de poser la moindre question, le garçon semi-humain, semi-chien, venait d'enfin se soulever de dessus sa 'proie' actuelle, pour venir placer un genou en terre devant elle, se plaçant à sa hauteur pour s'adresser à elle, d'un ton rassurant et chaleureux. « N’aie pas peur je ne te ferai pas de mal…. Quel est ton nom? »Ne pas avoir peur... Toujours ces mots-là, cette même mise en confiance, comme si tous les adultes de ce monde pensaient qu'une enfant si petite et mignonne, à l'apparence presque fragile telle une poupée de porcelaine, ne pouvait que craindre tout ce qui l'entourait d'un tant soit peu étrange! Vraiment, ce qu'ils pouvaient être agaçants! Une moue boudeuse aux lèvres l'espace d'un instant, la petite fille reprit son carnet pour y rédiger sa réponse, dans un petit soupir. - J'ai peur de rien ni de personne. Et je m'appelle Tilika. Et vous? -Lui tendant le papier, elle attendit sa réponse. Et lui, c'était quoi, son nom? Que faisait-il ici? Était-il un ami d'Onitsuki et de Sokou? Venait-il aussi d'un autre village? Et pourquoi gardait-il des oreilles et une queue de chien lorsqu'il reprenait forme humaine? Ce 'Et vous?' sous-entendait toutes ces interrogations, et il pouvait le deviner en fixant le regard de la fillette, empli de questions, curieuse, mais pas effrayée le moins du monde, à peine surprise, comme si l'étrangeté de la situation et de son apparence à lui ne l'effrayaient ni ne l'inquiétaient, ni même ne lui semblaient complètement surréaliste. Comme si le quotidien même de cette enfant semblait fait de bizarreries assez surprenantes que pour qu'elle ne se montre pas davantage étonnée devant son physique à demi animal, son pouvoir de transformation ou encore, précédemment, les actes d'Onitsuki, dont l'odeur de mort, de sang, flottait toujours dans l'air... - Spoiler:
Rp avec Kamen assez avancé pour que je sache comment faire réagir Tilika dans ce rp-ci, s'ildébarque! Je le signale juste. Vàlà. Et Taku, si je me suis plantée, dis-le moi! J'ai cru comprendre que même en humain ton personnage préservait sa queue et ses oreilles canines, elles... A toi de me corriger si je ne suis trompée, et dans ce cas, j'éditerai!
|
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Nostalgie sanglante [PV Tilika] | |
| |
| | | | Nostalgie sanglante [PV Tilika] | |
|
Page 1 sur 1 | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|