.:.Le sang des fleurs de soie.:. [PV Virgo Shaka]

Sujet: .:.Le sang des fleurs de soie.:. [PV Virgo Shaka] 2009-07-29, 07:34

.:.Le sang des fleurs de soie.:.

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Les canassons volaient au sein des voluptés lumineuses des grains; chacun sembla miroiter sous l’effet solaire de cette journée particulièrement chaude. Les vapeurs des rares eaux s’estompaient très facilement. Pourtant, les habitants continuaient à tergiverser entre une dinde et une peau de tigre. Les larges portes barraient la température telles que des guerriers titanesques, résumant leur puissance par leur roc et leurs effectifs. Chaque âme veillait sur un coin des murs de leur patrie, vouant leurs heures creuses de combattant à assurer la protection de tous. Ce temps indéfinissable s’était arrêté pour Seika Tanaka autrefois. Elle avait la mission d’assurer la patrouille ouest de Suna dans un groupe de ninjas destinés à cette pratique. Néanmoins, le monstre qu’elle mit au monde tua toutes les traces de cette chère kunoichi. Son corps se retrouve à ce jour dans une fosse commune de cinquante morts dans la cour de marbre des Seika.

Les corps sont déchiquetés et importés sous la terre pour les expier de leurs enveloppes souillées du vice. Le feu, ne purifie-t-il pas les âmes? Les étoiles inaccessibles sont des sphères de cendres lumineuses diamantant la nuit noire jusqu’à l’aube. Les barrières du présent affrontent celles du futur au sein de leur culture chérissant les tueries pures. La verve ou le verbe ne peuvent pas réussir à constituer la situation de cette famille. Une vie reste une misère insignifiante pour ces déesses arcs-en-ciel des temps immémoriaux qui meurent et renaissent comme les fleurs.

Un jour, la pétale d’un astre tomba sur le ventre de Tanaka. Le Chevalier Noir avait entrepris de féconder par la force cette robuste servante. D’ailleurs, son caractère s’est constellé parmi les affres « humaniques » de la chose. Sa langue humidifia ses lèvres dans son cocon blanc. En fait, cette masse compacte de tissus scintillants représentait une robe somptueusement riche de flammèches ivoires. La pureté de l’habit contrecarrait immédiatement la superbe machine qui dominait la femelle. Un mastodonte, un titan, une pierre; d’une transparence à déchirer l’âme de quiconque, un appareil vulgaire et rudimentaire s’élevait, se dessinait et se dévoilait aux yeux des gardiens à l’horizon du village.

Quatre cadavres gisaient à chaque embranchement menotté au sable; ils servaient de vis. Les thorax défoncés laissaient les intestins et les coeurs, plantés au sommet de leur crâne, les désarticulaient complètement avec les pieux les traversant. Ces immenses glaçons chauds retenaient un flot innombrables de chaînes. Les mailles finement incrustées des débris de rocaille de perles menthe composaient une harmonie lunaire dans le silence dorée du pays désertique. Un rugissement déchira le jour en deux. La portée fut énorme - un écho de cette mécanique sembla étendre au complet les cordes vocales d’un animal. Bipède, il titilla ses semelles compensées en plaçant ses jambes verticalement. Ses genoux se pliaient par le gré d’une volonté désaxée, tandis que ses coudes demeuraient soudés à ses côtés par les tiges d’acier qui serpentaient son corps. Près de ses genoux, les broderies immaculées touchaient des bas de nylons tout aussi clairs. Un bonnet recouvraient son crâne, ainsi que la racine de ses cheveux. Le tissu plissé sur son crâne le protégeaient des rayons meurtriers de l’étoile de tous les trésors. Un ruban finissait en une brosse boucle majestueuse sur sa gorge d’apparence fine. La brillance d’un cache-cou, relié à sa chemise à dentelles, montait jusqu’à son nez puis un masque taillé d’infimes fentes à ses yeux s’affichait.

Ce pétale blanc enrichissait la fleur de cette torture, répandant des racines métalliques qui la reliaient à son environnement. Ses semelles commençaient à s’enfoncer dans les grains cristallins du désert. Le mouvement continuait de minute en minute, mais la structure la retint. La poupée cessa de fonctionner quand la clé dans son dos finit de tourner. Ses jupons virevoltèrent quand elle fut arrêtée. La délicatesse et le soin de son être se cassaient au rares bandages visibles qui l’habillaient. Toutefois, son corps entier se dévoilait comme l’acte brisé de la foi. Elle supportait tant de sarcasme de vivre encore qu’elle se jetait de sa seul volonté dans la mort. Ce mot intime entre elle et le ciel s’interrompit quand un liquide rouge se répandit sur sa gorge. L‘«humanique » se retrouva suspendue dans les airs, bercée par de rares vents sablonneux. L’objet tenta de rugir, alors que les plaies pleuraient. Ne tirant plus, incertaine de tout, la jouvencelle essaya en vain de comprendre la meilleure façon de se tuer.

Ce fut l’éveil.

La bête renchérit en se débattant de sa crucifixion. La créature à volants et à dentelles purs réussit à casser quelques tiges encastrant ses articulations. En réalité, elle les brisa soudainement grâce à son désir de s’éteindre. Tout lui sembla si simple d’un coup, d’un pas. De rares tiges semblaient cousues à ses membres. Ses gants de satin habillés d’un diamant kaléidoscopique sur des noeuds violets commencèrent à bouger. La chose grogna, sentit deux longues tresses peser sur épaules. Des rubans également blancs étaient mélangés à sa chevelure sauvagement bouclée, finissant les pointes par de jolies boucles. De plus, il demeurait impossible d’entrevoir une seule particule de sa chair en raison des couches considérables de cette étrangère. Bien que d’allures cadavériques, des tremblements de fatigue la parcouraient. Elle cessa tout activité, mais pensa à respirer de temps en temps. Une roue au milieu du mécanisme laissa couler de quelques mailles la jouvencelle. La bête eut un spasme qui entraîna de fines dentelles à se déplacer. La chose ferma ses bras sur elle-même, essayant d’atteindre son absence, son vide intérieur. Le sable mouvant continuait d’être invisible dans cette zone à risque.

Or, la jouvencelle continua de lancer des appels fous à sa moitié. Cherchant l’inaccessible, il sembla que ses cris attirèrent l’attention d’un nombre important d’hommes. Ils pouvaient voir une sculpture de pierre blanche en forme de fleur porter un cadavre ressemblant à une poupée, sans mouvement, sans cri. Le seul son demeurait les notes de ce rugissement tonitruant. Maintenue par les chaînes de la structure - cinq par bras et par jambe, deux sur son thorax - , elle sentit un vent soudain soulever ses tresses touchant le milieu de sa robe en un coton précieux. Les odeurs s’agglutinaient puis s’approcha vers le nouveau joyau artistique qui utilisait quatre ninjas de Suna comme structure. Une écriture était imprimée par le sang sur une paroi de l’ensemble. Les symboles immenses étaient trop évidents, trop sardoniques pour le goût de cette oeuvre sanglante. Un message précis et concis au peuple:

« Gloire à Ichibi! »

De sarcasme, de plaisir ou de folie, la jouvencelle avait laissé sa tête retomber vers l’avant, témoignant de sa misérable existence. Les gardes comprirent tout à coup par le biais de jumelles que les sons bestiaux provenaient de la jeune fille soulevée dans les airs, parmi les vents flous du désert. La chose cessa à nouveau de bouger, du sang emplissait le son fermé sur sa gorge. Un corsais prouvait sa maigreur de décharnée professionnelle, tenant sa vertu bafouée d’être vivant.

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Sujet: Re: .:.Le sang des fleurs de soie.:. [PV Virgo Shaka] 2009-07-30, 17:02

De tous temps, les hommes ont toujours affiché de nombreux visages. Certains furent vertueux, d'autres vicieux. Ceux là faisaient bien souvent les frais d'une troisième catégorie d'homme. Et les plus vils. Les plus vils parce que ceux là font partie des deux catégories sus-nomées. Deux visages. Un agneau et un loup. Mais qui pourrait au moment opportun dire lequel se situe en face de nous en ce moment? Parles tu à un loup, parles tu à un agneau? Sont-ce vérités? Sont-ce mensonges? Le sourire que tu vois sur son visage augure-t-il bienfaisance ou est ce un simple sarcasme trahissant ses pensées obscures? Les hommes sont capable du meilleur comme du pire, et c'est là tout ce que mon regard m'apprends sur les horreurs trahissant le passage de plusieurs par cet endroit.

Tout ici n'est que sang, pourriture et mort. Une odeur nauséabonde nous soulève le coeur. Le désert, d'ordinaire doré, c'est couvert ici d'une robe de deuil couleur de sang; témoignant des évènement qui ici se sont déroulés. Seul, je contemple l'étendue de l'homme et de sa portée d'action. Rien, pas une larme dans mes yeux, pas un grand de sable, pas un typhon ne vient secouer le tableau horrible que s'offre à mon regard. Comme si notre mère nature souhaitait à jamais faire disparaitre les traces qui l'enlaidissent. Seul mon regard soutient la vue de l'endroit. Seul mon coeur ne chavire pas face à ce défilé mortuaire. Corps décapités, éventrés, puant les exhalaisons et libérant des torrents de vers comme une seule vague écoeurante lancés dans un ultime soubresaut pour sortir à jamais de leur prison purulente.

Les autres shinobis rendent en ce moment même leur déjeuner derrière moi. Ils ne sont pas habitués à un tel spectacle. Digne, je soutiens le regard devant ce qui m'est présenté. Et réponds, à un homme étonné de me voir ainsi, que le monde que je vois s'étaler devant est finalement infini. J'ai vu peu de choses, certes, mais ma vision a bien porté plus loin que ne le peux le plus affuté des regards. J'ai vu les caractères des hommes déssinés par mère nature. J'ai vu le désert se faire mère protectrice. J'ai vu la mort de près, j'ai vu les pires atrocités que l'on ne pourrait imaginer. Bien pires encore puisqu'elles étaient illusions. Mais, bien souvent, j'ai sondé le recoin des esprits d'autres hommes, grace à ma connaissance du genjutsu.

Mais jamais, au grand jamais, je n'ai jamais pu soupçonner observer un tel spectacle se dérouler devant mes yeux. J'ai vu des enfants éventrés, j'ai vu des femmes égorgées...illusions, mais qui, par des maîtres en la matière, devenaient pure réalité. J'ai subi la morsure de milliers de cobras, j'ai bravé les tempêtes les plus meurtrières, j'ai bravé le regard de mes parents, bravé le regard de ceux qui m'ont élevé et qui pleuraient en me voyant courir vers le monde extérieur, tel l'enfant ésseulé devant un simulacre de mère. J'ai vu ceux là même me renier car j'étais à présent dans un monde corrompu par l'homme et ses propres déjections.

Mais jamais je n'aurais pensé assisster à cela un jour, et le voir dans la pure réalité. Que sont-ce donc ses hommes près à sacrifier leurs propres frères? Comment cette femme peut-elle être toujours en vie? Comment a-t-elle bien pu tenir jusqu'à présent? J'ordonne aux shinobis m'accompagnant de la sortir de là, et leur demande de l'examiner, pendant que mon regard se promère sur chaque recoin de ce charnier humain. Une kunoichi me lance que la femme est dans un état critique, mais qu'ils ont peur pour elle, car les blessures qu'elle a reçu risquent de prendre du temps pour guérir, et qu'à la vue d'un tel massacre, alors qu'elle est elle même à demi-morte, pourrait lui donner une envie irrépréssible de mourir.

Soit. Je leur dit de prendre nos corps et de nous ramener à Suna, moi ainsi que cette femme. Puis leur demande de reculer de quelques pas. En m'approchant d'elle, je sens les vibrations d'une conscience, vacillante, certes, mais existante. Et il n'en faut pas plus pour que mes moyens puissent la sauver, ou du moins..sa volonté. Toutefois.. les blessures qu'elle a enduré sont bien trop profondes et son esprit reste fermé à toute intrusion illusoire. Et la seule porte qui me permette de la sauver s'avère être un Jutsu secret ultime. Soit. Je joins mes mains et lance mon impulsion de chakra à travers son corps.

A présent, je ressens sa peine.
Je sens sa douleur.
Je la sens elle...
Je sens la chaleur vacillante d'une vie qui s'éteint.

Genjutsu

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Je l'emmène dans un monde serein, un monde de paix, où les préoccupations physiques ne sont que broutilles. JE l'emmène dans mon monde. Viens jeune enfant... Mon monde n'est que lumière. Mon monde est paix. Viens enfant. VIens...Mon monde est atemporel. Les collines défilent sous nos pieds sans que nous ne bougions. Le monde se parcours sous nos pieds, vestiges de mes souvenirs. Assis dans une immense fleur de lotus, dans cette dite position. J'entends la jeune femme s'approcher. Ouvrant les yeux, j'emploie ma voix la plus douce:

" N'aie crainte, jeune enfant. Je ne te veux aucun mal. Tout est terminé à présent. Je vais te sauver. Apaise toi a présent, nous nous occupons de ton envellope charnelle. tu es dans un genjutsu, ton corps ainsi que le mien, sont en route vers Suna. Et pour te tenir consciente, je distraits ton mental. Ton corps, lui, est mal en point, mais nous pouvons te sauver. Il suffit de le vouloir..."

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Sujet: Re: .:.Le sang des fleurs de soie.:. [PV Virgo Shaka] 2009-07-30, 21:10

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Viol

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Les autres décrochèrent la poupée de son linceul mortel, alors qu'elle se mit à rugie éperdument. Son corps décharné de somptuosités blanches se débattit un instant puis défaillit. Perdant toute sa logique, des mains intruses entrèrent dans son aura bestiale. Ses cordes vocales tonnaient les oreilles des shinobis de Suna, laissant plusieurs hommes fébriles ou intrigués. À chaque articulation se dévouant à se casser, les vis se brisaient de plus en plus sous un effet étrange- de par une nature volontaire. Ils pouvaient tenter de toutes les façons possibles de voir sa chair, mais à chaque vêtement entreouvert se profilaient des éclats diamantés. Le soleil omniprésent rendait ses plaies miroitantes du sang et des flots de couleurs. Les mains ne pouvait pas toucher son corps sans se protéger. Avait-elle un poison mystique sur elle? Il valait mieux pour tous d'éviter d'être infectés. Les ordres demeuraient respectés, mais les subalternes devaient rimer en faisant de l'ombre pour voir sa peau d'un ivoire classique. Celui-ci se consumait d'un doux alizé azuré, pendant que leurs yeux tentaient de comprendre la survie de la jouvencelle. La petite respirait une fois sur deux, ses côtes ne l'aidaient définitivement plus. Ils changèrent des bandages, recousaient le nécéssaire. Ils furent l'essentiel pour réparer ce débris, ce déchet ~~humanique~~.

Certains réussirent à enlever l'appareil qui faisait bouger son corps chétif. Ils découvrirent un manque global; des habitudes à leur oeil qui ne respectaient ni l'alimentation ni le sommeil. La chose n'émit aucun signe particulier lorsque le chakra traversa l'antre nue et vide de sa conscience perdue. Les pensées sans mots, sans images se déroulaient dans son crâne drastique. De rares effluves remplissaient son intérieur qui se composait de sangs et de fleurs diversifiés. La voix de la jeune fille perdit ses grognements animaux pour se clore. Ils tentèrent d'enlever son masque, mais ils ne pouvaient pas y parvenir sans lui arracher la mâchoire. C'est ce qui entravait la plupart de ses habits aussi. Perdue quelque part, l'âme était endormie au creux d'un rêve impossible à atteindre. Il n'y avait rien de compréhensible dans cet objet soumis à l'os.

Néanmoins, son esprit se mit à frémir entièrement, créant une inquiétude nouvelle en elle. Qu'était donc cette intrusion indésirable qui cramait sa mort par vagues d'apaisement? La jouvencelle éprouva une vieille amie: la peur. Celle-ci arrêta le mécanisme de son souffle de longues minutes, son coeur battant de moins en moins. Pourtant, ils faisaient tout pour la ramener, la tirer vers le monde extérieur. Ses tresses tourbillonnaient au fil de ses pas, laissant des boucles mauves se dérober à celles-ci. La couleur nacrée et énigmatique ensorcelaient l'absolu, créant mille parois de la racine à la pointe en des tornades titanesques de flammes diaphanes. La boucle sur sa gorge bougeaient avec ses jupons cristallins, d'une pudeur étonnante pour son âge. La pureté jaillissait d'elle comme le glaive dardant de l'aurore, bien que ses pensées fussent dénuées de tout espoir. Ignorante des présences qui les entouraient, par les fentes de son masque d'ivoire, la petite ouvrit son oeil droit. Aussitôt, des lumières indesriptibles provoquèrent des flammèches devant elle-même. Elle avança dans sa brume mystérieuse, vit l'hôte doré de ce genjutsu. La petite caressa ce qui couvrait son faciès de ses gants de satin blanc, avant de plier ses genoux pour rejoindre le sol. La kunoichi étendit ses jupes telle qu'une gamine fière de son accoutrement et baissa son menton vers le sol. Ses semelles compensées ne l'empêchaient guère dans ses mouvements à la fois élégants et stoïques.

" N'aie crainte, jeune enfant. Je ne te veux aucun mal. Tout est terminé à présent. Je vais te sauver. Apaise toi a présent, nous nous occupons de ton envellope charnelle. tu es dans un genjutsu, ton corps ainsi que le mien, sont en route vers Suna. Et pour te tenir consciente, je distraits ton mental. Ton corps, lui, est mal en point, mais nous pouvons te sauver. Il suffit de le vouloir..."

Les enfants, qui sont-ils? Des êtres tout aussi innocents que cruels. La curiosité peut mener à un point inimaginable pour un homme d'âge mur, mais il reste seulement entrepris par les mains blanches de la jeunesse. La candeur de son esprit laissa un long silence planer, son oeil droit de nouveau clos. L'esclave avait triché de son rang pour l'apercevoir; l'absence de coeur de cette créature continuait de grandir. Des ténèbres gigantesques coloraient ses sentiments, ses songes et ses actes les plus intimes. Un saphir vint abrier son noir profond, sa bouche s'ouvrit derrière la pierre compacte de son être. Elle essaya de les bouger, mais rien n'y fit. Figée dans sa non-volonté, la chose plaça ses mains sur ses oreilles, témoignant sans le savoir de son désir d'être sourde. L'enfant, dont la peau demeurait invisible sous ces amas de tissus blancs, dégagea un tissu pour dévoiler un lourd collier miroitant. L'argent lunaire de celui-ci brûlait les yeux, brûlait la vertu. Elle sortit de ce métal sa chaîne qu'elle jeta au sol, c'est-à-dire aux pieds de cet intrus. La jouvencelle laissait son corps immobile, ses mains insensibles à tout sur les dentelles de sa robe chatoyante. Riche, un rugissement battit tout gémissement mental de la chose répondit un son incompréhensible à ce il. La jouvencelle ferma ses lèvres couleur de miel puis son cou laissa son crâne bouger de droite à gauche, paupières rivés au sol. Cet unique signe de négation fut le dernier geste de la jouvencelle qui se referma davantage. Son souffle mécanique roulait comme une clé en marche. En dehors, ses plaies saignaient encore, malgré les soins. La jouvencelle remonta ses genoux contre elle, penchant son masque entre ceux-ci. Ses bras se refermèrent autour d'elle, la création d'une fausse intimité ne la ocmbla pourtant pas. Celle-ci s'évapora quand elle sentit qu'elle était encore devant lui; à attendre, à retarder, à flétrir. Les soins fonctionnèrent enfin, mais son esprit perdit le bourgeon de tout signe de vie. Elle se contenta de relever sa tête légèrement, comme si elle pouvait revenir sur le chemin de la mort d'un seul coup. Sur sa laisse, une inscription se dévoila soudainement, car des mots y étaient écrits avec la délicatesse d'une main féminine:

<< Soumission: sans volonté et sans vérité. >>

Toutefois, son coeur demeura chétif dans son domaine aux averses de cendres. Elle continua de jouer les huîtres, pendant qu'elle se sentait violée de l'intérieur. Piégée au milieu d'un sort qu'elle avait fréquenté sur une autre facette, la proie destinée à être calmée sentait un zéphir en son absence intérieure. Sa force dériva de sa tête à ses pieds, créant une soudaine béatitude morte en cette jeune fille. Ses lèvres scellées pour l'éternité ne soufflaient plus de rugissements, sa posture se remit d'une droiture digne des statues de marbre. La jouvencelle déposa ses mains sagement sur ses genoux, les repliant sous ses mille jupons qui laissaient voir tout autant de blanc et de rubans. Ce qui fut exceptionnel chez elle demeura le fait que sa peau soit impossible à voir ou à toucher -c'est ce qu'elle croyait dans son inconscience juste. Une fois consciente, elle se couperait la tête volontairement en raison de sa chair déviergée de la main de l'homme. La bestiole en habits de poupée plaça sa chaîne autour de son bras droit, tenant les lourds maillons reluisants entre ses doigts délicats. Longs et fins, déchus des joyaux habiles au textile comme au profil guerrier, le ressemblance aux princesses égarées et maltraitées s'affichait. Bien que rien ne fusse dit, son aura parlait pour elle. Une isolation profonde, une éducation décharnée de sens, une odeur de sang toujours invitée à table; la jouvencelle pensa à...

Cette fois-ci, un rugissement strident darda l'ouïe de ses songes. La candeur de la folie et la démesure d'un désespoir s'y transcrivait, puisque la pensée à peine éclose s'était retrouvée chiffonée dans un recoin de son âme ~~humanique~~. L'animal avait soudainement placé ses mains sur ses épaules, visiblement affligée d'un mal inconnu. Elle posa ses mains sur ses oreilles, désormais aussi rigide qu'un objet inanimé. Retenait-elle son souffle sous ce masque de pierre? Ses yeux ne s'étaient jamais ouverts jusqu'ici, car son esprit ne semblait pas connaître la possibilité de voir. Ses sens léthargiques transpiraient pourtant la déchéance d'être un déchet déchiqueté.

Sujet: Re: .:.Le sang des fleurs de soie.:. [PV Virgo Shaka] 2009-11-09, 11:08

Thème Du Post (lien)

Il y est des choses que j'ignore encore en ce monde, et même si mon âge se rapporte du vénérable pour certains, et plus particulièrement dans le monde Shinobi, certaines choses resteront à jamais inexplicables pour mon esprit. Serait-il obtu? Renfermé? Je n'en ai pourtant jamais eu à me plaindre. Mais il semble qu'à présent je sois face à une chose qui me dépasse entièrement. Je ne peux pénétrer son esprit malgré cette soit disant clairvoyance que l'on me concède. A l'image de son corps, son esprit semble réduit en poussières ou peu s'en faut. Ses mouvements sont lents, indecis. A l'extrême opposé des esprits que j'ai si souvent emprionnés dans mon art. Si souvent ils étaient aussi froid et lisses à l'image du marbre. Impassibles, et impossible à désorienter. Ou du moins le croyaient ils. Soumis à mes souhaits et à mon monde, peut s'en fallait pour que ces gros durs terminent dans le gouffre insondable de la folie et se remettent à l'état anal d'où ils n'auraient jamais se dépétrer.

La... chose face à moi - Je ne puis employer d'autre mots tellement les sensations que je ressens se dégageant de son être. Tout se mêle dans une cacophonie morbide. Je ressens la peur, je ressens le vide, je ressens le chaos le plus total, la douleur-. L'espoir semble etre banni de son esprit. Un esprit déchiqueté par une quelconque main mal intentionnée. Pourtant, dans ce monde étrange et hermétiquement fermé que recèle son esprit, je peux percevoir un faible crépitement. Un crépitement si faible et si chétif qu'il pourrait disparaitre au moindre coup de vent... mais je le sens. Là, caché sous les vagues et les assauts incessants de la douleur et du chaos. Je sens une chaleur entourée par une banquise inerte. Je sens l'espoir. Un espoir mort né. Mais emettant encore une faible lueur.

La chose qui est devant ne semble rien ressentir. sa propre douleur lui suffit. Et visiblement, ellle semble y prendre gout. Des hurlements de bêtes mythique viennent ponctuer son souffle irrégulier. Son esprit n'est que chaos et destruction. Mais elle y semble si bien. Et la complaisance dans un tel environnement me semble impossible. Pourtant, et preuve que cette fille dépasse toute loi de logique, "elle" refuse de s'éloigner de ces eaux ténébreuses. Elle refuse la main que je lui tends. Son espoir meur peu à peu et à petit feu je la perds. Avec le plus grand soin, je me remets sur mes jambes, et gravis l'espace qui nous sépare d'un pas lent et mesuré. Mais l'univers ici est mien. Ne l'oublie pas jeune fille. Quelque chose en moi hurle qu'il est inutile de chercher à l'aider. Mais je ne peux pas la laisser mourir de sang froid. Dois-je pour cela entretenir cette douleur qui lui prouve qu'elle possède une vie, ne serait-ce qu'un vulgaire simulacre de souffle.

L'univers est douleur. A chacun de mes pas, la bulle d'entropie dans laquelle nous sommes prisonniers se fissure. A chacun de mes pas, la fine barrière de ma paix intérieure se brise. A chacun de mes pas, un miroir brisé.

Dans la douleur tu te complais...?
Ainsi soit il.

Voici ton univers. Voici ton mental. Des flammes infernales. Ta vie ne semble être faite que d'un immense brasier ardent dévorant toute choses sur son passage. Combien de choses as tu donc donné à cette chose qui te dévore de l'intérieur? Que lui as tu donc donné en pature pour que sa faim soit si implacable? Quelle part de toi as tu cédée? Réponds... Chose. Ton nom m'est inconnu. Ton nom ne m'intéresse pas. Tu ne me le donneras pas. Je sens trop de sauvagerie en toi pour cela. Es tu seulement Humaine? Sais tu seulement ce qu'est un être humain...? Réponds. Chose.

Chaque mot résonne comme une intrusion dans son esprit. Et à chaque injonction, une douleur intense. Sensation de brûlures intenses. Douleur. Si c'est la seule chose qu'elle comprenne, soit. Je me fais fureur pour recevoir mes réponses. Pardonne moi femme. Malheureusment, pour arriver jusqu'à toi, femme, je dois traverser cette chose...