Je le dépasserai!!! [Entraînement, PV Akira Kenjiro]

Dernière édition par Tilika le 2009-12-19, 02:49, édité 2 fois

~Ambiance musicale~

Du sable, à perte de vue. Un désert immense de couleur jaune, baigné d'un soleil éblouissant, brûlant presque les yeux, voilà tout ce qui semblait entourer la fillette. Cette fois, Khanuk n'avait pas du se mêler de la création de l'univers dans lequel Tilika venait d'atterrir, ni décidé qu'elle prendrait ce vol-ci. Il n'était même pas là, et l'enfant se trouvait seule au centre du désertique et immense paysage aveuglant, silencieux, presque inquiétant. Pourtant, elle n'avait pas peur. Elle savait qu'il ne s'agissait que d'un songe, et même s'il lui arrivait des choses désagréables, ce ne pouvait être pire que dans bien d'autres cauchemars traversés ultérieurement.

Une silhouette, un peu plus loin, lui confirma que finalement, elle n'était pas seule, mais bien dans le songe d'une autre personne. Un shinobi d'un village inconnu. Il accomplissait divers mudras de ses mains, l'air sérieux et concentrer sur ce qu'il entreprenait, alors que la petite fille s'approchait. Comme pour mieux s'adapter au décor de ce nouvel acte de la pièce qu'elle jouait, l'enfant portait elle aussi des vêtements adaptés, et au regard de l'homme qui s'entraînait à présent à quelques mètres d'elle à peine, Tilika ressemblait à une enfant de Suna comme bien d'autres qu'aurait croisé Akira Kenjiro. Ne pouvant connaître chaque habitant de son village, il ne pouvait se douter qu'il s'agissait là d'une aspirante de Kumo ou d'un quelconque autre village caché. Pour lui, il s'agissait d'un enfant de son village à lui. Plus précisément, il avait devant lui l'image d'un enfant de son pays, pour autant qu'il se rende compte qu'il rêve. Car il est de notoriété publique qu'en songe, tout ce que l'on voit n'est autre qu'images issues de notre subconscient. Tout ce que l'on pouvait faire, penser ou dire, dès lors, n'aurait normalement aucune incidence sur la réalité, lorsque le sommeil s'en irait.

Se plantant pile face à l'inconnu, sans crainte aucune, nantie d'un culot qui lui était propre et d'une voix que seuls ces songes lui permettaient d'utiliser de la sorte, en étant dépourvue dans la réalité, la petite fille s'adressa à lui. Simple, concis, direct. Une petite aspirante, probablement de son village au vu de son apparence, désirait progresser dans sa voie de shinobi. La scène aurait sans doute attendri quiconque se serait trouvé là, mais Akira et Tilika, seuls face à face, ne comptaient sur aucun spectateur éventuel. Ils étaient juste tous les deux, dans ce décor presque surréaliste.

« Tu m'apprends le henge? »

Il était shinobi, elle en était certaine: il arborait un bandeau frontal. Et ses gestes démontraient une adresse, une maîtrise de son corps dont seul un ninja bien entraîné pouvait faire preuve. Fut-ce donc en songe, la petite fille espérait bien parfaire l'entraînement qu'elle avait commencé avec cet insupportable gamin, lors de sa mission de gardiennage d'enfant... Tanaka Oroki. Une véritable peste, ce gosse! Mais elle l'avait finalement maîtrisé, à l'aide de ses deux invocations, et avait remporté haut la main cette première victoire dans son but à atteindre: progresser. Devenir encore et toujours plus grande, plus forte, mieux entraînée et autant que possible, indépendante malgré son jeune âge. Car la silhouette qui se tenait ainsi devant le jounin sunaïen, fièrement, poings serrés et sourcils froncés de détermination n'appartenaient qu'à une enfant haute comme trois pomme, une aspirante qui devait à peine avoir fait son entrée à l'académie. Elle devait avoir quoi... Cinq ou six ans, à tout péter? Pourtant, sa détermination semblait déjà à toute épreuve, et, comme pour la prouver au shinobi en face d'elle, Tilika accomplit quelques mudras, avant de se démultiplier.

« Bunshin no jutsu! »

Plongeant l'améthyste sombre de son regard dans celui, vert émeraude, de son interlocuteur de fortune, la fillette et ses deux jumelles d'ombre attendaient sa réponse, tout en insistant déjà.

« J'sais déjà faire le bunshin, mais si j'apprends pas le henge, je pourrai pas devenir genin... Apprends-moi le henge, s'il te plaît! »

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Spoiler:

Création de 2 clones (mental 25 / 10 = 2,5)

PV: 75/75
PC: 175 - (5 * 2) = 175 - 10 = 165/175

L’entrainement s’était déroulé excessivement bien et tout au long de celui-ci, j’avais réussi à atteindre des limites que je n’aurais jamais cru être en mesure de rejoindre. J’étais très fier de moi et j’étais prêt à continuer encore pendant de nombreuses heures, mais mon corps lui n’en pouvait plus. Il avait été fidèle au poste depuis maintenant près de 20 heures et le moment était venu de terminer cet entrainement et de retourner à Suna, afin d’aller me reposer un peu pour être en mesure de reprendre de plus belle, l’entrainement dès le lever de l’astre solaire, le lendemain matin. Laissant tomber mes bras de chaque côté de mon corps, je me retournais et me préparai à rassembler mes effets personnels lorsque tout à coup, je vis apparaître tels un songe, une ombre à l’horizon.

Demeurant sur mes gardes, cette illusion que je croyais irréelle se transforma soudainement en une jolie petite fille et sans même me demander mon prénom, elle alla directement au but et me demanda de lui apprendre la technique de métamorphose, que j’avais depuis bien longtemps déjà appris à maitriser. Exténué, je n’avais qu’un seul désir, allé me coucher, mais face à l’avenir du village caché du sable, je ne pouvais pas me permettre de penser qu’à moi. Si elle avait pris le temps de venir me rencontrer, en plein cœur du désert, c’est que son désir de poursuivre sa voie de ninja était un souhait qu’elle espérait de tout cœur et qui était ancré en elle, comme tout bon ninja qui se respectait. Décidant de lui octroyer la demande qu’elle venait de me faire, je me penchai vers elle et me mis à genou afin d’être à sa hauteur. Après être arrivé au niveau de ses si jolis yeux couleur améthyste, je l’interpellais d’une voix douce et remplie d’entrain.

-Et bien après avoir traversé toute cette route pour me rencontrer, je dois dire que ta détermination est sans limite et ça me fait toujours plaisir de voir, une jeune fille comme toi, désirant poursuivre sur cette voie de ninja. Mais avant de commencer, j’aimerais bien savoir comment tu as fait pour me retrouver, au cœur de ces vastes étendues de sable. Une jeune aspirante comme toi n’aurait jamais pu se retrouver dans ce désert et en plus, que fais-tu tout seul, à l’extérieur des murs de Suna? Tu sais que les aspirantes comme toi ne peuvent pas sortir des enceintes de Suna. Alors que fais-tu ici petite?

La surprise de la voir ici, en plein cœur du désert avait fait disparaître cette fatigue qui m’avait habité un peu plus tôt et attendant les réponses à mes questions, je me relevais, afin de plonger mon regard vers l’horizon pour entrevoir une quelconque ombre qui aurait pu me dire qu’elle n’était pas venue seule en cet endroit sans pitié et des plus dangereux. Après quelques secondes à scruter l’horizon, je me rendis effectivement compte qu’elle s’était bel et bien aventurée seule, à l’extérieur des murs de Suna.

Loin d’apprécier cela, je redéposai mes deux iris sur la jeune fille, attendant toujours ses réponses qui ne m’avaient toujours pas été données. Patientant un peu plus, la petite aspirante oublia complètement ce que je venais de lui dire et me fit une petite démonstration des talents qu’elle possédait en ce moment. Admirant le spectacle, je pus me rencontre compte qu’elle connaissait déjà la technique du bunshin ce qui me prouvait que cette jeune personne en face de moi était bien disposée à apprendre une nouvelle technique afin que je puisse l’aider à passer cette épreuve qu’était l’examen genin, mais avant toute chose, je voulais avoir des réponses. Je rectifiais donc ma demande en disant tout simplement :

-Alors, comment t’es tu rendu ici et qu’elle est ton nom?

Dernière édition par Tilika le 2009-12-19, 02:49, édité 2 fois

Question plus que légitime de la part d'Akira, qui pensait encore vivre une quelconque réalité dans son sommeil, tandis que sa jeune et minuscule interlocutrice savait, elle, pertinemment qu'il était en train de rêver. Réfléchissant à une réponse logique et qui le satisferait, l'enfant parut un moment embarrassée, comme prise en flagrant délit de faute. En l'occurrence, si elle appartenait à ce village, elle n'avait pas le droit de le quitter ainsi, seule, si jeune, en n'étant qu'aspirante. Plus âgée, on aurait admis qu'elle s'y rende pour s'y entraîner elle aussi, mais du haut des cinq ou six ans à peine dont elle avait l'apparence... Ça semblait surtout incongru.

Une chose à la fois... Son nom. Et comment s'était-elle rendue ici. Et pourquoi. Et comment l'avait-elle trouvé en ce lieu désertique et labyrinthesque faute de repère déterminant de quelconques chemins à suivre pour qui ne connaissait pas par cœur l'art de voyager en territoire aussi vide et neutre. Indiquant vaguement un point à l'horizon, du doigt, la fillette s'exprima à nouveau, tandis que ses deux clones disparaissaient dans un pouf et un nuage de fumée chacun, devenus inutiles.

« J'suis sortie de Suna pour te suivre, puis je me suis perdue, j'ai marché et je t'ai retrouvé. Mais je sais pas comment, et je sais pas retourner à Suna toute seule. Je veux juste apprendre, avec toi, parce que t'as l'air fort, quand je te regarde quand tu t'entraînes! Et je veux devenir forte aussi! Mais à l'académie, ça va pas assez vite, et je m'ennuie. S'il te plaît! »

Ses yeux pétillants d'espoir, la petite fille jouait son rôle à la perfection. Excellente comédienne, vu qu'elle désirait réellement ce qu'elle lui convoitait, Tilika suppliait Akira du regard. Sa réponse était tout à fait plausible et imaginable. L'enfant, peut-être plus douée que le restant des enfants de sa classe - très probablement, même, vu qu'elle maîtrisait déjà le bunshin à l'âge auquel la plupart ne font qu'entrer à peine à l'académie - Tilika s'ennuyait à l'école et désirait apprendre directement par l'intermédiaire de professeurs particuliers. Akira pouvait concevoir et imaginer facilemtn pareille situation, même si les petits prodiges s'avéraient plutôt rares.

* Suna, quel drôle de nom... Mais si c'est celui du village, ça va. J'espère que c'était bien ça! *

Elle l'avait entendu citer le nom du village, sans quoi elle ne l'aurait pas deviné, n'ayant jamais mis les pieds au pays du sable. Ou peut-être que si, mais elle n'en avait alors aucun souvenir. Sa mère et elle n'étaient que des esclaves, des servantes vendues de maître en maître, après tout, avant qu'elle ne se retrouve à Kumo, orpheline et... 'libre'...

« Alors? Tu veux bien m'apprendre le henge? Dis? S'il te plaît??? »

Il continuait de la fixer de son regard vert, profond, examinateur... Avait-elle oublié quelque chose? Réfléchissant à toute allure, elle se souvint avoir, effectivement, omis de répondre à la première question, la plus importante sans doute lors de premières prises de contacts avec des inconnus, et qu'Akira lui avait pourtant répétée à la fin. Mais, dans son entrain à s'expliquer et insister sur sa requête à l'égard du jounin, la petite muette, peu habituée à tenir de longs discours, surtout oraux, avait oublié de lui donner son nom.

« Ah! P... Pardon! Je m'apelle Tilika, monsieur! Alors, tu veux bien??? »

Tilika. Un prénom, sans nom de famille. Lequel aurait-elle pu lui donner, en étant elle-même dépouvru? Celui de son tuteur? Ce serait une solution, mais elle lui répugnait. Et de toutes façons, quel enfant de si jeune âge pensait-il à donner son nom de famille? La plupart ne le connaissaient même pas, encore habitués à ne retenir que trois noms dans leur petites existences: Papa, Maman, et le leur propre. De plus, Akira voyait bien que la fillette n'avait qu'une idée en tête, motivée, décidée à avancer coûte que coûte dans sa voie de très jeune, mais prometteuse petite kunoïchi: apprendre le henge. Allait-il accepter...?

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Pas d'action usant de chakkra.

PV: 75/75
PC: 165/175

De mes questions précédentes, aucunes réponses ne m’étaient parvenues encore et même, après avoir remarqué cette hésitation qui avait transparu dans les traits du visage de la jeune fille, ces simple question paressaient pour la jeune aspirante des plus difficiles à répondre, comme si elle avait été séparée de ses souvenirs, qui auraient pu lui dévoiler la raison qui l’avait poussé à entreprendre ce périple en plein cœur du désert. Lui laissant encore un peu de temps pour retrouver ces informations, j’en profitais pour rassembler mes choses dans un petit tas afin de n’oublier rien lorsque je quitterai les lieux pour retourner, en compagnie de cette fillette, à Suna.

En pleine préparation, la douce voix de la jeune sunaienne se fit de nouveau entendre et cette fois, elle avait su répondre aux précédentes questions que je lui avais posées. D’après le récit de son aventure, elle avait pris sur elle cette décision de me suivre en plein désert, mais malgré cette simple tâche, elle avait réussi à me perdre de vue quand même et à se retrouver sans point de repère pour retourner à Suna par ses propres moyens. Mais heureusement pour cette jeune pousse du village caché du sable, le désert avait été clément avec elle et l’avait même aidé à me retrouver, guidant ses moindres pas afin qu’elle puisse survivre dans cet environnement impardonnable, lui sauvant du même fait la vie. Remerciant intérieurement la bonté qu’il avait eue à son égard, je regardai sérieusement la jeune fille et lui dits, d’un ton éducatif plus que punitif :

-Le désert est un endroit très dangereux, où il ne faut jamais se promener seul, sans posséder en soi un certain bagage de connaissances. Si tu me promets de ne plus quitter le village sans être accompagné, je suis bien prêt à t’offrir la faveur que tu m’as demandée. Alors??

Elle devait avoir conscience que le danger qui le guettait dans un endroit pareil n’était pas de simples illusions, mais que c’était bel et bien réel. Même en ce qui me concernait, j’avais déjà fait face à de nombreux pièges que m’avait tendus le maitre tout puissant du sable, mais heureusement pour moi, mes capacités m’avaient permis d’éviter tous les pièges qu’il avait posés, mais en ce qui concernait une jeune fille comme elle, le danger était de loin multiplié par 1000 et seul, pendant plus d’une journée, elle n’aurait jamais pu survivre aux cataclysmes qui pouvaient parfois régner ici. Inquiet de se qui aurait pu lui arriver et soulager de la voir bien vivante devant moi, je lui souriais afin de lui montrer qu’en tant qu’aspirante de Suna, je tenais beaucoup à elle.

Ayant probablement pris conscience des dangers qu’un tel endroit pouvait présenter pour elle, elle réitéra sa demande de plus belle, faisant voir au même moment une détermination qui emplissait son désir de s’épanouir pour ainsi devenir la prochaine génération de ninja qui allait protéger ce village que nous aimions temps. Me relevant, joignant mes mains ensemble dans une symbiose parfaite, j’exécutais quelques mudras et lorsque tout fit terminer, un immense nuage blanchâtre s’empara de moi, me faisant disparaître en son centre. Balayé par les courants d’air qui passaient par là, ce même nuage fut très rapidement dissipé pour ne laisser paraître, devant la petite Tilika, un reflet parfait de sa personne. Souriant, je ne prononçai rien pour un moment, afin qu’elle puisse réagir comme elle le sentait à l’exécution des plus parfaite de la technique de métamorphose qu’elle espérait temps apprendre.

Dernière édition par Tilika le 2009-12-19, 02:54, édité 2 fois

« Le désert est un endroit très dangereux, où il ne faut jamais se promener seul, sans posséder en soi un certain bagage de connaissances. Si tu me promets de ne plus quitter le village sans être accompagné, je suis bien prêt à t’offrir la faveur que tu m’as demandée. Alors?? »

Tilika but chacune des paroles du jounin comme une personne assoiffée penserait vider de son eau la première oasis à sa portée en plein désert. Ainsi, ce fameux village était entouré de ce qu'il appelait un désert, cette vaste étendue de sable brûlant sous les rayons d'un soleil agressif. Bon à savoir si l'idée lui venait un jour de se rendre là-bas. Mais pour l'heure, son objectif premier consistait surtout en l'obtention d'un grade qui lui offrirait davantage de liberté, enfin. La liberté... Le droit de sortir du village quand elle en aurait envie sans qu'on lui rappelle que les enfants de son âge ne doivent pas le quitter sans être accompagné... Le droit de mener des missions avec la permission et même les encouragements des autres shinobis du village, pour empocher ensuite de nouveaux ryos à ajouter à ses économies. Quand elle en aurait assez, elle achèterait tout ce qui la rapprocherait de cette puissance qu'elle visait, ou, peut-être, en ferait aussi, de temps en temps, un autre usage...

C'était la première fois que pareille idée lui venait à l'esprit, mais à l'instant, Tilika se prit l'envie d'utiliser ses ryos pour faire un cadeau à une personne qui lui tenait à cœur. Amusée, perplexe face à sa propre pensée, elle se demandait quel genre de cadeau il aimerait... N'appréciant guère la violence, une arme serait un bien piètre présent si elle désirait lui faire plaisir. Des vêtements? Elle-même n'était pas foutue de savoir se fringuer correctement, portant généralement des vêtements trop amples pour elle, mais qu'elle pouvait garder longtemps, et qui s'avéraient pratiques et confortables. Un jouet? Tilika devait avoir elle-même perdu toute notion de jeu d'enfant, et n'aurait franchement aucune idée de quoi répondre si on lui demandait ce qui lui ferait plaisir dans ce domaine-là, alors pour un autre... Des fleurs? La simple idée de se retrouver, bouquet en main, face à Koma, la fit pouffer de rire, même si ce rire s'avérait aussi silencieux que le reste de sa petite personne ne l'était généralement.

D'ailleurs, elle fut bien vite rappelée à la 'réalité', lorsque, se relevant face à elle, le shinobi accomplit un parfait henge no jutsu. Le message était clair. Si meléle désirait apprendre cette technique ici et maintenant, il lui fallait répondre au jounin, au plus vite. Reprenant donc son sérieux, la fillette déglutit, admiratrice devant le changement réussi d'apparence de son interlocuteur.

« Oui, oui, promis! Je sortirai plus toute seule si tu m'apprends! »

Battant des mains pour démontrer de son enthousiasme et de sa bonne volonté, comme elle l'avait vu faire par d'autres enfants au village de Kumo face à des adultes, Tilika sautilla aussi sur place, impatiente. Face à elle, une parfaite réplique de sa personne attendait la réponse et les réactions de la petite fille, qui ne s'étaient alors pas faites attendre. En revanche, si elle ne maîtrisait pas encore ce jutsu, elle en avait esquissé quelques ébauches lors de sa mission de surveillance sur le jeune Oroki. Pas très réussies, ses transformations n'en étaient pas moins des transformations, après tout. Aussi, désireuse de montrer à ce professeur de fortune où en était son apprentissage actuel de la technique, Tilika joignit les mains, accomplissant le mudra nécessaire au henge, afin de lui faire une démonstration de son niveau actuel.

« Henge no jutsu! »

Ratée, la démonstration prouvait à Akira que la fillette maîtrisait pourtant de bonnes bases. Son imagination et sa capacité à reproduire, en revanche, laissaient à désirer. S'il avait un minimum de sesn de l'humour et de l'auto dérision, Kenjiro ne pourrait que pouffer de rire devant la copie ratée de lui-même que venait de tenter la gamine. Son nez semblait cassé, ses cheveux, trop longs, et ses yeux, difformes et exagérément grands, avec de longs cils. L'on aurait dit un dessin d'enfant le représentant, en fait. Représentation du jounin tout à fait charmant et amusante, mais... bien peu crédible, hélas!

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Spoiler:

Henge no Jutsu, première tentative. X)

PV: 75/75
PC: 165 - 5 = 160/175

Ça ne lui avait pas pris bien longtemps pour me répondre par l’affirmative. Bondissant telle une gazelle, je pus voir dans cette explosion de joie un bonheur hors du commun pour la jeune fille qu’elle était. Il était vrai que grâce à mon enseignement, elle allait posséder, entre ses mains, toutes les compétences nécessaires qui allaient lui être utiles pour tenter son passage d’aspirante à Genin. Ce n’était pas rien dans la vie d’une jeune aspirante et ayant déjà passé par là moi aussi, je connaissais l’importance que cet examen pouvait avoir pour tout ninja qui se respecte. Affichant un sourire béat, la jumelle de Tilika s’approcha d’elle et déposa sur sa petite épaule sa main dirigeante. La retirant presque aussitôt, je retournai à ma position initiale et m’apprêtai à lui donner ses premières instructions, mais la petite en avait décidé autrement et avait préféré me montrer d’abord ce qu’elle savait faire, puisque bien sûr, elle était en avance dans ce domaine aussi.

Exécutant quelques madras bien distinctifs, je la regardai faire, m’attendant à un résultat hors du commun, mais lorsque le nuage se dissipa, pour finalement me laisser voir le résultat final, je constatai aussitôt que le résultat était très loin de ce que je m’attendais. Cheveux beaucoup trop longs, nez cassé et yeux difformes, je ne me reconnais aucunement dans cette représentation qu’elle venait de faire de moi-même, mais vu le niveau qu’elle avait, je me devais d’être compréhensif et c’est dans un éclat de rire que je fis passer cet échec en une réussite complète sur le plan de la dérision. Reprenant mes esprits, après ces rires amicaux, je plongeai de nouveau mes deux grands iris dans ceux de mon élève et lui conseillai quelques pistes afin de lui montrer la bonne voie à suivre.

-De ce que j’ai pu voir, ta concentration de chakra est inégale, ce qui a pour conséquence que tu ne réussis pas à former parfaitement les formes de la personne pour laquelle tu désires te métamorphoser. Si tu veux y parvenir, tu dois davantage maitriser ton chakra et non seulement dans un bref instant, mais aussi être capable de maintenir ton flux de chakra pendant une longue période.

Je venais tout juste de lui expliquer les quelques éléments qu’elle allait devoir travailler. Peut être maitrisait elle déjà l’art du bunshin, mais entre une illusion et une métamorphose complète de sa personne, c’était bien différent. Mais aux vues des talents extraordinaires qu’elle possédait, je savais qu’elle y parviendrait sans peine. Sans faire la faire patienter davantage, je repris ma forme initiale et lui présentai mon bras qui prit la forme, sous les yeux ébaillis de la jeune fleur du désert, du bras de la jeune Tilika. Les moindres détails étaient présents et même si elle prenait le temps de comparer son bras avec celui que je venais de faire apparaître, elle allait se rendre compte qu’aucune différente n’était visible à une exception près. Effectivement, il y avait un détail, aussi minime soit-il, qui faisait que nos deux bras n’étaient pas tout à fait identiques. Désirant voir sa capacité d’observation et d’analyse, j’avais prévu ce petit défaut pour la mettre à l’épreuve.

-Alors Tilika, selon toi, nos deux bras sont-ils identiques?

Si elle prenait soin de regarder les moindres détails qui composaient nos deux bras, elle s’apercevrait qu’un léger sparadrap manquait sur la paume de ma main. Allais-telle s’en apercevoir ou pas? Telle était la question.

Dernière édition par Tilika le 2009-12-19, 02:56, édité 1 fois

Maîtriser davantage le flux de son chakkra. Voilà bien un objectif que s'efforçait pourtant jour après jour d'atteindre la fillette, lors de chacun de ses entraînements, seule, avec Seridan, ou avec n'importe quel autre professeur de fortune qu'elle se trouvait selon ses envies et besoins. Selon le bon vouloir de ces derniers, aussi, d'ailleurs, car tous n'acceptaient pas toujours de lui enseigner ce qu'elle leur enviait comme techniques. Pour l'heure, cependant, le professeur, elle l'avait. Il avait accepter de lui apprendre ce qu'elle désirait, mais le gros du travail restait à faire.

Se concentrant davantage encore sur ce qu'elle faisait, Tilika ferma un moment les yeux. Malaxer le chakkra, et le faire ne quantités égales, de manière à homogénéiser correctement l'énergie qu'elle pourrait alors produire de ce mélange, c'était dorénavant sa priorité première. Elle y parvint au bout de plusieurs longues minutes d'intense concentration. Plutôt tête brûlée de nature, instinctive, fonceuse, Tilika éprouvait toujours la même difficulté à demeurer concentrée à long terme, autant que de trouver, déjà, un semblant de concentration dès le départ. Mais elle savait que si elle n'y parvenait pas, elle n'arriverait à rien dans ses objectifs présents. Elle n'avait qu'une nuit, moins même, en compagnie de ce sympathique professeur, pour apprendre le Henge. Il lui fallait faire vite, et bien.

Tandis qu'elle rouvrait les yeux, s'apprêtant à accomplir d'autres tentatives du jutsu, Akira avait défait son propre Henge, ne laissant de similaire à la morphologie de Tilika que son bras, apparemment désireux de lui faire prendre conscience d'un autre détail. Excepté la concentration dont elle parvenait à faire preuve, et sa façon de malaxer son chakkra, qu'est-ce qu'elle avait donc omis de noter dans la démonstration du jounin? La réponse ne se fit pas attendre.

« Alors Tilika, selon toi, nos deux bras sont-ils identiques? »

Hum. L'observation. Voilà bien un talent que ne possédait que très moyennement la fillette, toujours trop impatiente pour s'adonner avec précision à cette faculté, pourtant très utile pour un shinobi digne de ce nom. Elle était capable de passer des heures à lire, à étudier tout ce qui pouvait s'avérer utile à une quelconque prise de puissance supplémentaire à son bénéfice, lorsqu'elle s'engouffrait dans la grande bibliothèque de Kumo. Mais elle ne s'attardait jamais longtemps sur un même paragraphe, une même image, un schéma, une explication. Elle lisait, dévorait, parcourait en diagonale, puis, tentait de reproduire instinctivement, avec un minimum de données, ce qu'elle avait appris. Forcément, là n'était pas la meilleure méthode pour apprendre vite. Mais à chacun ses qualités et défauts, et parmi ceux de Tilika, elle le savait, son impatience s'avérait souvent responsable de ses erreurs et échecs.

* Ben, il a quoi, le bras qu'il me montre? Y a juste ça qu'il a oublié, mais c'est pas obligé de copier comme ça, si? *

Elle avait bien vu, au bout d'un moment d'observation, qu'il avait oublié le sparadrap collé sur sa petite paume suite à une stupide et insignifiante égratinure. Mais était-ce ça qu'il espérait lui faire remarquer? Un détail aussi insignifiant? Relevant son regard améthyste sur celui, émeraude profond, de son interlocuteur, Tilika comprit que oui. Il lui fallait observer avec plus d'attention avant de penser à copier. Secouant alors négativement la tête en guise de non, répondant à la question d'Akira, Tilika se concentra à nouveau. Elle l'observa, sous toutes ses coutures, dans les moindres détails de son anatomie et tenue qu'elle pourrait apercevoir, lui tournant autour comme un animal curieux. Elle nota aussi attentivement que possible chaque détail ainsi repéré dans un coin de son esprit, avant de finalement se replacer face à lui.

* Bon, second essai. Cette fois, je dois y arriver! *

Elle se concentra, malaxa son chakkra avec autant de précision que possible, et...

« Henge no Jutsu! »

Face à Akira, une parfaite copie de lui-même, cette fois. Elle n'avait pas lésiné sur les détails! L'on aurait dit l'original! Il n'émanait pas de lui d'odeur ou de voix, évidement, ni du chakkra d'Akira, ces éléments manquants aux genjutsus basiques de ce genre pour tromper plus efficaement l'ennemi. Mais utilisé lors d'un piège, un Henge aussi réussi tromperait le regard le plus avisé et analyste, sans doute aucun!

« Et comme ça, c'est mieux, monsieur??? »

Ça devait faire tout drôle à Akira, d'entendre la voix enfantine de la fillette émaner de ce parfait reflet de lui-même. Mais il ne pouvait que l'admettre: plutôt douée, et apparemment déjà partiellement entraînée à cette technique, la petite fille venait de le réussir parfaitement, à l'instant, sous ses yeux. Restait à voir s'il s'agissait de la chance du débutant, ou si elle le maîtrrisait à présent pour de bon, réellement...
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Spoiler:

Seconde tentative de Henge. Ne manque que la bonne voix. ^^

PV: 75/75
PC: 160 - 5 = 155/175

Examinant de façon méthodique et avec une attention que seuls les meilleurs pouvaient avoir, Tilika m’avait scruté le bras à la recherche d’un quelconque défaut qui après quelques secondes seulement trouva un élément qui n’était pas présent sur ma main et qui faisait que nos deux bras ne pouvaient être parfaitement identique. Relevant son regard perçant vers moi, elle répondit à ma question par un simple signe négatif de la tête. Même si j’avais voulu avoir de plus amples informations sur ce qui différenciait nos deux bras, je la laissais faire lorsqu’elle se mit à tournoyer autour de moi pour une raison obscure. La regardant faire, j’essayais de comprendre ce que son petit cerveau d’élève surdoué m’avait réservé. Le tout s’éclaircissait lorsqu’elle reprit place devant moi, joignant ses mains de nouveau et retentant encore une fois de recréer le henge qu’elle avait tenté plus tôt.

Croisant mes bras ensemble, j’attendais avec impatience le résultat de sa seconde tentative. J’osais croire que cette fois-ci, elle allait être en mesure de réussir et que cette seconde tentative ne se résulterait pas par un échec cuisant, comme lors de la première fois. Mes quelques conseils allaient certainement lui permettre de régler ses lacunes pour ainsi créer un reflet parfait de ma personne. Scintillants, mes yeux ne lâchaient pas de vue la jeune aspirante et lorsque ce même nuage si connu dans le monde des ninjas fit son apparition, je retins mon souffle, comme pour garder un certain suspense sur ce résultat que j’allais très bientôt apercevoir. Patientant un moment, le nuage de particules blanchâtres se dissipa enfin pour laisser enfin voir l’œuvre si parfaite qu’elle venait de faire, sous mes yeux ébahis.

Effectivement, ma satisfaction face à un tel succès s’était clairement fait voir sur mon visage et mélanger à un peu de surprises, cette petite n’avait cessé de me surprendre. Elle était douée, il n’y avait aucun doute là-dessus et cette copie de moi-même que je voyais en face de moi, était en tout point identique à moi-même. J’avais beau essayer de trouver un petit défaut, un seul, je n’y arrivais pas et c’est dans cet échec de trouver une différence que je dus me résigner à la féliciter pour cet exploit hors du commun.

-Je crois que …

Me coupant, Tilika interrompit ces félicitations que je m’apprêtais à lui dire, mais à ce même moment, je trouvais enfin ce joyau que j’avais tant recherché plus tôt, signe d’une quelconque imperfection. Reprenant ces mots que j’avais prévu de lui offrir, je lui dévoilai un léger détail qui, dans une réelle mission, aurait très bien pu faire tomber sa couverture et probablement aussi, l’emmener à une mort certaine.

-Je dois te dire Tilika que pour la transformation physique, je n’ai rien à dire puisqu’elle est parfaite, mais dans la technique du henge, le côté apparence est bien important oui, mais ce qui est de loin très important aussi est la voix. Si tu rencontres une personne qui t’interpelle et que tu ne lui réponds pas, à cause que tu sais très bien que l’apparence physique que tu as et ta voix ne concordent pas, tu risques de mettre en péril ta mission. C’est donc pour cette raison que pour cette technique, que tu désires apprendre aujourd’hui, tu dois en plus du côté physique de ta cible, posséder sa voix.

Après avoir fait le point sur ce dont elle allait devoir travailler, je joignis mes mains ensemble et me métamorphosai en elle afin de lui montrer que la voix était aussi importante que le reste dans cette technique de métamorphose.

-Tu vois Tilika, ma voix est identique à la tienne et de cette façon, je suis encore plus crédible dans ce nouveau rôle que je tente de jouer. C’est essentiel à ton apprentissage et tu dois améliorer ce point.

Dernière édition par Tilika le 2009-12-19, 02:57, édité 1 fois

La voix... Elle était bien bonne, celle-là! Forcément, Akira ne pouvait pas savoir, lui. Il pensait sincèrement se trouver dans la réalité, et face à une aspirante de Suna, élève prodige, surdouée, et dont la détermination le touchait assez que pour qu'il décide de lui enseigner ce qu'elle lui avait demandé de lui apprendre. Comment aurait-il pu se douter qu'en réalité, Tilika venait d'un tout autre village, dans un autre pays, et... ne pouvait pas parler? Dans son innocente naïveté, la fillette ne put s'empêcher de répondre, instinctivement, naturellement:

« Mais... Je suis muette. Je n'aurai de toutes façons pas de voix quand j'utiliserai ce jutsu, donc ça me sert à rien, la voix, si? »

L'enfant considérait son professeur, perplexe, cherchant réellement à comprendre en quoi une voix, ressemblante ou non à celle de la personne mimée, lui serait utile une fois hors de ce songe. Car il était évident pour elle qu'une fois éveillée, lorsque viendrait le moment d'user du Henge, elle ne pourrait lui donner aucune voix que ce soit. Pour en donner une et lui donner l'illusion d'être celle de la personne copiée, Tilika savait qu'il fallait, de base, pouvoir s'exprimer oralement, déjà, ce qui lui était impossible. Ses Henge, de même que ses Bunshins, seraient toujours tous aussi muets qu'elle.

Remarquant la soudaine surprise mêlée d'incompréhension dans le regard de Kenjiro, la petite fille reprit sa véritable apparence. Elle ne réalisait pas son erreur. Elle s'était trahie. Et s'il ne se doutait pas encore qu'il se trouvaient dans son rêve, tous les deux, à l'instant, le jounin venait en tous les cas d'apprendre une chose bien incongrue. Elle, muette? Pourtant, ne s'adressait-elle pas à lui depuis le début de leur rencontre, de vive voix?

« Ben quoi? »

Elle réfléchit. Qu'avait-elle dit, déjà? Elle avait posé une question qui lui paraissait tout à fait légitime et logique. Et là, le puzzle se reforma d'un seul coup, dans son esprit. La gaffe! Quelle idiote elle faisait! Bon, elle avait compris le mécanisme du Henge. C'était le principal. Elle n'avait plus besoin de rester là, dès lors, surtout à présent qu'il savait! Ou, du moins, qu'il saurait, sous peu, devinerait, ou qu'importait: mieux valait se barrer dare dare. Mais voilà: Tilika ne pouvait décider de quitter un songe comme cela. La gamine profitait quand elle le pouvait de ce que ces univers et leurs Rêveurs avaient à lui offrir, dans sa perpétuelle quête de puissance, mais elle ne pouvait en rien modifier les songes d'autrui ou les quitter par sa simple volonté. Pour cela, elle avait besoin de l'aide de Khanuk, son invocation et ami cornu, Maître des Songes et capable de modifier à sa guise ces univers, lui. Le bélier possédait en effet cette faculté, ainsi que celle de voyager d'esprit en esprit, de subconscient en subconscient, librement, ou d'y faire voyager autrui. Selon son bon plaisir, il pouvait transformer n'importe quel cauchemar en doux rêve, ou l'inverse. Il pouvait organiser une réunion de plusieurs Rêveurs dans un même songe, ou emmener Tilika loin d'un Rêveur malveillant ou qu'elle désirait fuir, pour autant qu'il le veuille bien, et... qu'il soit là. Car voilà, cette fois, comme bien d'autres, l'enfant se trouvait seule, face au Rêveur, dans ce songe.

« A... Ah, euh... héhé... Je dis n'importe quoi, moi. Alors, euh... Donc, je te ressemblais assez? C'était bon, à part pour la voix? »

Tentative plus ou moins ratée pour en revenir au sujet principal. Mais après tout... Le jounin n'avait aucune raison de douter de ces dernières paroles. Si elle était muette, elle ne parlerait pas, si? Et rien ne pouvait lui indiquer qu'il était en fait en train de rêver et qu'elle s'était, d'une certaine manière, servie de lui et de son ignorance quant à la situation qui les avait mis face à face. Rien de surréaliste dans le décor ou la situation ne lui indiquait qu'il rêvait, que tout ceci n'était que chimères qui s'effriteraient, au petit matin, pour laisser place à un tout autre univers: la réalité. Et la langue d'une enfant si jeune pouvait bien fourcher. Elle pouvait très bien ne s'être qu'inventé une histoire dans laquelle elle jouait le rôle d'une muette! Sinon, pourquoi pourrait-elle parler, là, à l'instant? Quoiqu'en y repensant, il devait paraître bien étrange au jeune homme qu'elle insiste autant sur l'apparence de son henge plutôt que sur ce qui clochait dans sa technique, elle qui semblait tant vouloir progresser et se montrait si bonne élève jusqu'ici...
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PV: 75/75
PC: 155/175

Cet entrainement improvisé s’était déroulé comme un charme et prenant la dernière droite jusqu’au fil d’arrivée, Tilika, s’apprêtait à compléter ce qu’elle avait commencé d’une façon si admirable au début de ce court entrainement. Cette technique de métamorphose était loin d’être la plus difficile à apprendre, mais lorsqu’on ne possédait pas l’expérience du juunin que j’étais devenu et que l’on était qu’au commencement de notre vie de ninja, il était certain qu’une technique, aussi simple pouvait-elle paraître, pouvait s’avérer des plus difficile à apprendre. Mais lorsqu’on naissait avec un don aussi admirable, que possédait cette jeune sunaienne, ce genre de défis ne nous faisait nullement peur puisque face à eux, on pouvait paraître tout puissant, apprenant tout et n’importe quoi à une vitesse qui pouvait défier l'entendement.

Admirant quelque peu cette facilité qu’elle pouvait avoir à passer par-dessus n’importe qu’elle épreuve, j’en étais venu à remercier, intérieurement, le dieu de tous les dieux pour lui avoir fait croiser ma route. Pour moi, qui avait toujours dû travailler beaucoup plus fort que les autres pour atteindre cette même reconnaissance que l’on me destinait aujourd’hui, il n’y avait aucun doute qu’une magnifique destinée attendait cette petite et que peu importe les épreuves qui lui seraient réservées dans son futur, elle saurait les surpasser sans misère pour atteindre les hautes sphères de la société qui se réjouissait déjà d’avoir à leurs cotés une personne aussi précieux et dont ses talents allaient servir à faire grandir la prospérité du village caché du sable. Mais avant tout, fallait-il d’abord qu’elle puisse compléter cette technique en y incorporant un soupçon de ma voix.

Me penchant sur elle pour entendre ce que je m’étais préparé à écouter, je fis quelque peu surpris de réentendre cette petite voix de jeune fille qui, en plus de ne pas être capable de reproduire ma voix, venait de m’avouer ouvertement qu’elle était muette. Rangeant un moment, cet air si aimable que je lui avais présenté depuis la première seconde que l’on s’était rencontré, elle avait développé en moi une incertitude qui me faisait maintenant douter de cette réalité qui n’était peut être qu’illusion tout simplement. Je venais peut-être de tomber dans le piège d’un ennemi et afin de tenter de m’amadouer, il m’avait envoyé cette jeune fille pour distraire mon esprit un moment. Mais pour quelle raison aurait-il fait cela? Pour m’avoir permis de lui apprendre, presque qu’en totalité cette technique, avant de décidé de mettre un terme à ma vie? Peut-être que tout cela était réellement véridique et que mon esprit perturbé m’avait simplement joué un mauvais tour, désirant m’avertir de ce manque de sommeil que je commençais à ressentir, dû à un entrainement un peu trop exigeant?

Me prenant la tête, je fermai les yeux un moment, comme pour reprendre le dessus sur mon esprit qui tentait de prendre le contrôle de mon corps physique. Après un bref moment d’égarement, je revins à moi, réveillé par les nombreuses hésitations de la petite. Ne désirant que confirmer cette idée idiote que mon cerveau venait de créer de toutes pièces, je lui posai une seule question. Si simple et si logique que n’importe quel sunaien y aurait répondu sans peine.

-Tilika, quel est le nom de notre kazekage?

Dernière édition par Tilika le 2009-12-19, 02:58, édité 1 fois

Le nom de leur Kazekage? Ce qu'elle en savait, elle! Tilika n'en avait fichtre aucune idée! D'ailleurs, c'était quoi, un Kazekage? Kage... le chef du village? Son professeur improvisé parlait-il du dirigeant de son village en plein désert, là-bas? Comme à Kumo, le Raïkage? Dans tous les cas, la fillette ignorait tant le nom de l'un que de l'autre, en réalité... Le chef de son propre village, elle en ignorait le nom. Et que lui importait? Ce n'était qu'un homme, parmi des milliers d'autres, qui se prenait pour acquis le droit de donner des ordres et de créer des lois. Or, Tilika s'était juré de ne jamais plus obéir à personne d'autre qu'à elle-même. Elle voulait être libre. Elle ne voulait d'aucun chef que ce soit, jamais!

« Le nom du Kazekage... »

Bonne question. Et qu'allait-elle donc bien pouvoir répondre à ça? Un regard circulaire lancé alentours lui confirma qu'elle était seule, dans ce trou à rat complètement ensablé, avec juste ce village, là-bas, qui paraissait tout petit vu d'ici, et pour lequel elle ne représenterait qu'une étrangère, autant que pour cet homme lorsqu'il saurait qu'elle n'était pas de Suna. Que devait-elle lui dire? Après tout, son don, ou sa malédiction, qu'importait; cette faculté de débarquer dans les songes d'autrui et de se voir réellement affectée dans la réalité par ce qu'elle pouvait vivre dans ces rêves devait rester secrète, d'après sa maman. Oui mais voilà: sa maman n'était plus là. Elle était morte. Elle l'avait abandonnée... C'était ce que la petite fille avait fini par penser, orpheline trop jeune, perdant déjà bien des souvenirs de ce qu'elle avait pu vivre, avant, avec sa mère, lorsque celle-ci vivait toujours. Tilika oubliait, lentement, mais sûrement... Elle n'était plus que Tilika, seule dans un monde trop vaste et hostile, face auquel elle ne pouvait que se battre pour survivre, sans pouvoir compter sur personne, désormais.

« Je ne sais pas. Je me souviens plus, monsieur. »

A quoi bon jouer davantage la comédie? Après tout, ce n'était qu'un rêve, et cet homme finirait bien par se réveiller, non? Et puis, il n'allait pas faire de mal à une enfant, si petite, si jeune, encore, même si elle s'avérait lui avoir menti, si? Quel type de shinobi serait-il donc, un monstre, un assassin, un tueur d'enfants? Elle en doutait, même si, au fond, elle ne le connaissait pas, il fallait bien l'avouer. Et Tilika n'oubliait pas non plus le fait que ce qu'on pouvait lui faire subir dans un songe, elle en gardait souvent des séquelles ensuite au réveil. Les illusions des songes d'autrui dans lesquels elle atterrissait l'affectaient au même titre qu'un genjutsu aurait affecté un shinobi bien éveillé... Qu'on la blesse dans un rêve, et, selon les circonstances, la fillette pouvait très bien se réveiller ensuite avec la blessure infligée bien présente sur son corps! Alors, forcément, elle préférait ne pas prendre trop de risques, malgré son caractère impétueux et sa fâcheuse tendance à jouer la tête brûlée...

« C'est... pas bien, hein...? Je... J'arrive pas à retenir les noms. »

Baissant la tête d'un air coupable, Tilika jouait le jeu comme aucune actrice ne l'aurait fait. Après tout, elle était si petite, si mignonne, ainsi... Tellement innocente dans la naïveté de sa jeunesse! Comment la suspecter de mentir, dès lors? Après tout, à son âge, Akira lui-même retenait-il beaucoup de noms? A six ans, l'on entrait tout juste à l'école, l'on commençait à peine à fréquenter des groupes de gens autres que sa famille proche... Et puis, Tilika, le temps passant, avait bien compris que les adultes pouvaient facilement se faire avoir si on leur jouait une comédie assez mignonne et crédible. Alors, le visage toujours incliné en direction du sol dans une attitude coupable et désolée, elle se concentra, essayant de penser à quelque chose qui lui fasse très, très mal. Elle frissonna, et une larme perla au coin de son œil, roulant le long de sa joue pour aller s'écraser au sol... Akira serait-il assez malin pour comprendre que l'adorable fillete, devant lui, jouait en fait la comédie? Qui aurait douté de la sincérité de la petite fille, là, après tout? Personne, sans doute...

« Je sais même pas le nom de mon papa et de ma maman. On se moque de moi à cause de ça! Mais moi je les appelle que Maman, et Papa, pas par les noms que les autres les appellent. Alors le Kazekage, je sais pas son nom non plus... Snif... »

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Pas d'actions nécessitant de chakkra.

PV: 75/75
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Hésitante, c’est ce qu’elle semblait être, face à une question aussi simple. Elle n’avait trouvé qu’à répondre, dû à son manque de connaissance, cette pauvre excuse qui, dans ma mémoire, avait résonné des plus faux. Je ne savais pas ce qu’elle tentait de faire au juste, mais quelque chose me disait que je devais me méfier de cette petite, qui d’après mes nombreuses expériences passées, commençait à se jouer de moi, essayant de me faire croire qu’elle était la pauvre petite jeune fille, égarée et perdue, mais j’en avais vue d’autre et si elle continuait de jouer ce petit jeu avec moi, elle allait en attendre parlé.

Ne pouvait faire autrement que de lui laisser une seconde chance, je m’apprêtais à laisser de coté ce petit oubli qui j’espérais n’était que momentané, mais lorsqu’elle entra davantage dans la comédie, je mis un terme à ces plaisanteries en lui tournant le dos pour l’abandonner à son sort, laissant la toute-puissance du désert s’occuper d’elle. Disparaissant derrière d’immense voilé de sable, je m’arrêtais soudainement, ne pouvais pas agir de la sorte face à cette prochaine génération de shinobie qui allaient protéger, à leur tour, ce village pour laquelle nous étions tous nées et dont nous étions prêts à donner notre propre vie pour le protéger. Me résignant à lui pardonner son petit jeu, je retournais à ses côtés et d’une voix autoritaire et sans méchanceté, je lui dis :

- Cesse ce petit jeu, Tilika, car ce n'est pas avec des pleures que nous arriverons à compléter l'apprentissage de cette technique.

Après avoir mis les points sur les i, je m’apprêtai à poursuivre son entrainement quand tout à coup, l’ambiance changea du tout au tout et de cette chaleur que nous avions connue précédemment fit soudainement place à un froid glacial. Pouvant apercevoir très clairement l’astre solaire, diriger de son bras de maitre de sa position de Dieu, il était inhabituel que la température se transforme aussi rapidement, parsemant les alentours de givre et glaçant les millions de grains de sable qui formaient se désert. Intrigué par ce phénomène des plus incompréhensibles, je me retournais vers Tilika pour lui jeter un regard aussi froid que la température qu’il faisait en ce moment. N’ayant pas le temps de lui poser la moindre question, des flamants roses se mirent à pousser telles des fleurs, un peu partout dans le désert, nous envahissant de son armée rosée, prête à nous attaquer, telle une invasion ennemie.

Le ciel se transforma à son tour, d’un bleu céleste à un rouge sang. Illusion psychédélique dans un monde que je connaissais pourtant si bien. Je me sentais pourtant dépassé par tout ce qui se produisait autour de moi. Mettant mes mains sur mes yeux comme pour reprendre mes esprits, je m’agenouillais au sol tentant de combattre ces illusions créées de toutes pièces par une main de maitre. Je savais qu’une telle chose ne pouvait pas se produire dans un lieu pareil et que si l’illusion n’avait pas été créée par mère Nature, elle devait certainement provenir de cette petite fille pour laquelle j’avais développé un doute qui grandissait de plus en plus dans mon esprit. Enlevant mes mains de devant mes deux iris, je fixais directement cette petite fille et lui ordonnai de faire cesser cette illusion qui commençait à me dérouter, remplissant mon être d’une folie qui grandissait avec le temps.

-C’est comme ça que tu remercies la personne qui t’a enseigné une nouvelle technique? Mais quel genre de jeune fille es-tu pour oser t’attaquer de la sorte à ton sensei?

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