" ...Dring Dring... "

Professeur Nokazui " Le Kunai est une arme blanche polyvalente. Vous l'utilisez depuis quelques semaines déjà, et vous ne savez toujours pas à quoi il sert. Un Kunai est un objet d'une importance pri-mor-diale pour un Shinobi, qu'il soit un simple Genin, ou un Juunin d'expérience. Rappelez vous, ayez toujours un Kunai sur vous, cela pourra vous rendre de grands services. L'arme en elle même est simple, un morceau de fer taillé qui peut servir au combat rapproché ou destiné à être lancé sur une cible. Aujourd'hui nous allons voir qui sont les plus habiles. Sur chaque rondins ont été apposé des marques, sur lesquels vous pourrez gagner des points si vous les transperçait. L'élève qui aura le moins de points sera destiné à m'accompagner en salle de punition, c'est bien clair ? " Énonçait-il

Et tous ensemble nous hurlèrent.

Elèves : " Oui Monsieur Nokazui ! "

Je m'élança alors avec de la vitesse et je passa la marque posée sur le sol. Tous les autres élèves me regardaient avec des yeux écarquillé comme s'ils avaient vu un fantôme. Moi je continuais ma course avec le sourire aux lèvres, je m'approchais alors lentement du rondin de bois, je m'arrêta alors juste devans et me mit en position. Je frappa de toutes mes forces la parties hautes du tronc d'arbre, dans ma tête le Kunai était un Katana. Je tapais et écorchait le bois de mes petites frappes si bien qu'on ne distinguait presque plus les marques de points, j'étais exténué et je me rapprochais alors de mes camarades. Le professeur souriait, cela voulait dire que j'avais réussis. Il arrêta l'exercice et nous fîmes mettre en position, en rang dirons nous, tous les autres me regardaient avec un air bizarre se demande si je n'étais pas devenu complètement cinglé.


Je savourais ma victoire. Non pas que j'étais fier de moi, mais j'allais pouvoir retourne à ma préoccupation, m'informer sur les Katana. Pour ce faire, je m'accorder le droit de ne pas rentrer directement chez moi. Je repris donc le chemin de l'académie et me dirigea vers la lisière de la foret. Située au cœur du village l'académie essuyé la pluie et les coups de tonnerres, mais à l'intérieur se trouvait les informations que je cherchais. Cependant, en dehors de l'académie se trouvait une personne ou plutôt un enfant, cet enfant éveilla ma curiosité, par quel diable je n'en sais trop rien. Je pris le temps de m'attarder sur son cas, un simple coup d'œil et je m'éclipsa lentement vers l'académie.

Un simple coup d'œil, et pourtant, ce furtif coup d'œil avant qu'il ne se dirige vers l'académie suffit é le faire remarquer. L'enfant en question le repéra, et l'observa, se mordillant la lèvre, nerveuse, comme si elle faisait une bêtise, qu'elle se trouvait en un lieu où elle n'avait pas le droit d'être, ou qu'elle craignait, à tord ou à raison, qu'on la gronde pour une quelconque raison que ce soit.

Haute comme trois pommes, la petite fille observait les bâtiments de l'académie quand Anaki l'avait aperçue. Que faisait-elle là? Que cherchait-elle? Où étaient ses parents? Une mioche aussi petite n'avait sans aucun doute rien à faire toute seule en ce lieu. S'était-elle perdue? Elle ne semblait en tous les cas pas très à l'aise, et si beaucoup de passants lui jetaient des regards surpris, curieux ou incrédules, aucun jusqu'ici ne semblait vouloir s'arrêter pour s'occuper d'elle.

Vêtue d'une petite robe simple par-dessus un chemisier un peu trop grand pour elle et de chaussons aussi trop grands pour elle, la petite fille portait les cheveux longs, raides, fins, virevoltant au moindre courant d'air. Aussi violets que ses grands yeux, ils étaient cependant pastels, tendres, tandis que son regard, lui, était beaucoup plus sombre. Sa peau, quant à elle, encore celle d'un bébé, presque, était claire, et sans doute, aussi, très douce. D'une main, elle tenait une grosse peluche en forme d'agneau, un grelot doré tintant joyeusement à son oreille d'un blanc aussi immaculé que le reste de sa toison. De l'autre, l'enfant tenait un petit carnet et un stylo. Pour faire quoi? Prendre des notes? Elle allait assister aux cours? Pas possible; elle semblait bien trop petite et jeune pour ça, encore!

Se rendant compte que personne ne faisait de démarche vers elle, Tilika se décida à agir. Elle avait repéré Anaki, et son regard avait pu, l'espace d'un bref instant, croiser celui du garçonnet. Pour une raison inconnue, c'est vers lui qu'elle se dirigeait à présent, mi déterminée, mi... intimidée. S'arrêtant à hauteur d'Anaki, elle lui attrapa la manche, comme pour le retenir, tandis qu'il avançait vers les bâtiments de son école. Elle lui fit ensuite signe d'attendre un instant, et se pressa d'ouvrir son carnet, écrivant quelques mots griffonnés au plus vite à l'intérieur. Le mot écrit, elle tendit le carnet à son "interlocuteur".

Spoiler:

Muette, elle ne pouvait communiquer que par ce biais. A présent, elle attendait sa réponse d'Anaki. Mais était-elle également sourde, comme beaucoup de muets, ou simplement dépourvue de voix? Devait-il répondre à sa question par voie orale ou écrite lui aussi? D'ailleurs, avait-il simplement envie de s'attarder à lui répondre, à cette mioche, parfaite inconnue, jamais vue dans le coin, ni même à Kumo d'ailleurs? Toujours fut-il qu'avant même qu'il ne lui réponde quoi que ce soit, Anaki vit la petite fille se planquer illico presto derrière lui, comme si elle craignait quelque chose ou quelqu'un. Sa réaction presque extrême ne lui laissa pas vraiment de doute sur le coupable des craintes de la gosse, en tous les cas; le temps qu'il réalise qu'elle s'était dissimulée derrière lui et que ses petites mains se crispaient sur ses vêtements, dans son dos, un jeune homme venait l'accoster. Qui qu'il fut, ce mec flanquait une frousse d'enfer à la gamine, qui le fixait d'ailleurs avec crainte, ses sourcils froncés, de derrière Aniki...

Spoiler:

Si Seridan savait à quel point il se trompait! Mais comment pourrait-il le savoir, au fond? Qui de sensé se douterait-il qu'un événement survenu au cœur même de ses songes pouvait avoir marqué la fillette, qui ne devait rien être d'autre, dans les songes de Seridan, qu'une partie de son imagination? Mais du haut de ses cinq ans, Tilika réagissait instinctivement, vivement, et c'était normal. Dans le songe de Seridan, le genin s'était montré sous un jour plus qu'effrayant face à l'enfant, et elle n'était pas prête d'oublier ce qu'il n'avait pas hésité à tenter de lui faire. Si Kiny et ses potes à cornes, dans le fond, ne l'avaient pas protégée, qui sait ce que ce fou lui aurait fait???

Mais avant que le shinobi ne réalise qu'elle était là, dissimulée derrière le jeune aspirant, Anaki l'avait déjà entraînée dans l'académie, et tendu de nouveau le carnet, avec de nouveaux mots inscrits dessus. Souriant timidement à son nouveau compagnon, la petite fille lui répondit, ayant à peine le temps d'écrire à son tour avant que Seridan ne débarque à nouveau face à eux.

Spoiler:

"Je sais ce que tu veux faire, et je te le déconseille. Le colis n'ira qu'à la personne à qui il est destiné. Personne d'autre."

Toujours aussi délicat... Franc, direct, cinglant. Le mielleux Seridan qu'elle avait connu la veille, avant ce rêve, cette nuit, n'avait plus rien à voir, dans son esprit, avec celui qu'elle avait découvert ensuite.

"Je ne sais pas ce qui t'effraie chez moi, Tilika, mais si tu as peur pour ce qui est arrivé la dernière fois, lorsque je t'ai emmené ici, je peux d'ores et déjà te dire que tu n'as rien à craindre. Ce n'est pas parce que je t'ai proposé de devenir Ninja que tu dois absolument le devenir......tu as le droit de choisir ce que tu veux faire."

Ses craintes ne relevaient pas de ce qui s'était passé dans ce gymnase de l'académie, la veille. Certes, depuis ce matin, on disait qu'Okita avait disparu, sans laisser de trace ni donner de nouvelles, et qu'on ne savait pas quand il reviendrait. Peut-être Seridan n'y était-il pas pour rien? Peut-être s'était-il vengé de l'humiliation que le medical nin lui avait faite subir la veille? Tilika n'en savait rien, amis dans tous les cas, l'homme sans scrupules et effrayant qu'elle avait découvert au creux du songe de Seridan, cette nuit, suffisait à la mettre en garde. Elle ne se laisserait plus si facilement amadouer par lui...

Le droit de devenir ninja? Elle l'espérait bien! Mais pas vraiment comme l'espérait sans doute Seridan... Ce qu'elle voulait, c'était se battre pour se défendre, défendre ceux qu'elle aimait, elle qui n'avait pas pu défendre sa pauvre maman, et aussi, à sa façon, se battre pour une justice, quelle qu'elle soit. En une seule nuit, la petite fille avait fait le point sur pas mal de choses, et dans sa tête, des projets s'étaient formés. Si elle se trouvait ici en cet instant, ce n'était pas pour d'autre raison que celle qu'elle venait d'ailleurs de répondre au jeune Aniki: devenir shinobi, elle aussi. Et le plus tôt serait le mieux!

Une hésitation, un geste de recul à l'approche de Seridan, puis, prenant son courage à deux mains, Tilika se mit à écrire, pour tendre ensuite son carnet à Seridan, le fixant d'un regard mi déterminé, mi inquiêt malgré elle. Après tout, elle n'était encore qu'une pauvre gosse haute comme trois pommes et sans force aucune. Serrant un peu plus Kiny, sa peluche, dans le creux de son bras gauche, contre sa poitrine, elle fixait Seridan, anxieuse, attendant une réponse, une réaction qu'elle craignait malgré son courage.

Spoiler:

Clair, net, concis aussi. En gros, elle lui disait "vas-y, cherche-moi, plus tard, et tu verras, tu me trouveras, sauf qu'alors, j'aurai du répondant!". Une provocation? Une menace? Non. Un avertissement, en quelque sorte, et la preuve de sa détermination à devenir plus forte. D'ailleurs, elle s'était légèrement écartée d'Aniki, ne voulant plus se cacher, et encore moins mettre son nouvel ami, qui sait, en danger. A présent, c'était elle qui se trouvait face à Seridan, entre lui et Aniki, tenant tête au genin trois fois plus grand et fort qu'elle...

Spoiler:

Elle y arriverait! Ca, elle n'en était pas si sûre. Mais elle le voulait, en tous les cas. Elle le voulait plus que tout en cet instant, ce but étant devenu, depuis cette nuit, son ultime raison de vivre. Elle n'avait plus de famille, plus d'amis, pas le moindre bien, aucune situation stable, rien. Elle repartait de zéro. Et elle n'était plus simplement une esclave n'ayant pour tout droit que celui d'obéir et de baisser le regard face à ses maîtres. Sa situation n'avait jamais été aussi instable et insécurisée, mais pourtant, elle ne perdait pas espoir; aujourd'hui, elle était libre, ou presque. Presque, pour le moment, car elle pensait bien gagner une liberté véritable plus tard.

*Je vais m'entraîner, devenir très, très grande et forte, et je m'en irai où je veux, et j'irai retrouver papa!*

Sa décision était toute arrêtée, aussi jeune fut-elle, la gosse avait son but bien ancré dans son esprit et dans son cœur. S'entraîner dur, s'en prendre plein la gueule, elle s'y attendait, mais ça ne l'effrayait pas. Elle en avait vu d'autres, et elle était courageuse. Son air fragile n'était qu'une apparence, une enveloppe dissimulant un cœur et un esprit forts et combattants. L'envie de répondre immédiatement au jeune Anaki et de s'en faire un ami était forte, mais un élément perturbateur semblait avoir décidé de ne pas la lâcher, ni elle, ni Anaki d'ailleurs: Seridan. Lui arrachant presque son cahier des mains, il se mit à y gribouiller une scène plus ou moins gore. Le genre d'image que l'on s'imagine trouver dans le cahier d'une enfant de son âge était bien loin de celui du dessin de Seridan. Lui rendant son cahier, il ne lui donna l'explication de cette horreur qu'après avoir répondu qu garçonnet.

"...mais contrairement à lui, je n'utilise pas de Jutsus d'illusion aussi vils contre un autre habitant de Kumo!"

Ah? Et montrer ce genre d'horreur à une mioche haute comme trois pommes, c'était mieux, peut-être? Drôle de façon de voir les choses. Et de toutes façons, quand bien même Okita aurait-il bourré le crâne de Tilika - ce qui n'était pas le cas – ce n'était pas cela qui rendait l'enfant si méfiante à l'égard du genin. Le dessin qu'il venait de lui montrer la fit d'ailleurs à peine réagir, malgré l'horreur de la scène qu'il montrait, contrairement à dont Seridan devait sans doute s'attendre. Elle avait fixé l'image un instant, et une seconde fois lors de l'explication de Seridan sur le pourquoi d'une telle illustration, sans ciller, presque, rapportant ensuite son regard sur lui, sourcils toujours froncés, mécontente, méfiante, mais aussi, comme... rancunière...

"Qu'est ce qu'on fait, donc, jeune Aspirant Ninja Nage Anaki? Tu livres le colis tout seul comme un grand pour montrer à ton maître que tu sais te débrouiller, ou bien je dois moi même terminer le travail? A moins que tu ne veuilles que je te tiennes la main?"

Fronçant davantage les sourcils comme si le fait que Seridan se moque ouvertement d'Anaki l'agaçait et la mettait encore plus en colère contre l'adversaire qu'elle semblait voir en Seridan, Tilika tourna la page pleine de gribouillis de son carnet pour entamer son message sur une vierge, qu'elle tendit ensuite à Anaki, prenant son temps, comme si Seridan, lui, n'avait qu'à attendre et bien se tenir. Après tout, s'il tentait quoi que ce soit contre eux ici, en pleine académie, il allait sans aucun doute se retrouver en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire avec tous les professeurs sur le dos, tous, il va de soi, d'excellent shinobis, bien plus forts et hauts gradés que lui...

Spoiler:

Un adorable sourire vint détendre ses lèvres l'espace d'un instant, et son regard se fit gai, confiant envers le jeune Nage. Qu'importait qu'il accepte ou non de devenir son ami; elle lui avait déjà accordé toute sa confiance et un début d'amitié tout à fait sincères. Mais ils n'avaient pas vraiment le temps de profiter de cette rencontre; Seridan était là pour pourrir cet instant. Serrant un peu plus sa peluche contre elle, de son bras gauche, elle écrivit, à l'intention de Seridan, à nouveau, lui tendant ensuite le mot qui le concernait, ayant déchiré la page, cette fois. Elle ne voulait pas qu'il lise quoi que ce soit dans son carnet. Elle ne lui faisait plus aucune confiance.

Spoiler:

Elle n'avait pas compris un tiers de ce qu'il venait de lui dire, concernant la dure réalité et ce que lui avait dit ou fait Okita, du haut de ses 5 ans, de toutes façons, et ça lui était complètement égal. Ce qu'elle avait découvert de cet homme, dans son rêve, lui suffisait à le juger tel un ennemi. Il s'en était pris à elle, et pire encore, à Kiny-kun. Fut-ce un rêve, il n'avait pas hésité à attaquer sauvagement son meilleur et plus fidèle ami, qui avait tenté de la défendre et s'était pris l'attaque de Seridan de plein fouet à sa place. Dans son esprit de fillette, à présent, c'était clair: Seridan était un monstre, son ennemi, et elle était bien décidée à ne plus jamais le laisser blesser Kiny. Cependant, par ces mots sur ce bout de papier, l'enfant venait inconsciemment de trahir un secret qu'elle avait promis à sa maman de ne jamais révéler...

[Désolé pour le temps d'attente. Cordialement, Anaki]

"... et toi comme moi, nous n’aimerions pas que CA se sache dans le village..."

Qu’avait-il donc voulu dire par là? Tilika ne comprenait pas. En parler avec Kiny? Seridan se doutait-il donc que l’agneau qu’elle trimballait partout avec elle n’était pas qu’une simple peluche? Mais comment...? La petite fille mit un bon moment avant de réaliser l’erreur qu’elle venait de commettre. Elle avait trahi son secret, et par la même occasion celui de la nature véritable de sa petite invocation. Réalisant ce fait, Tilika se mordit soudain la lèvre, paniquée. Que faire? Aller chez Seridan? Pour faire quoi, parler de quoi? Voulait-il en savoir plus sur tout ça?

*Pas question de lui dire plus! Il n’a pas le droit de savoir!!!*

L’enfant déglutit, ses sourcils toujours froncés en signe d’un mélange d’angoisse et de colère, serrant ses petits poings de rage impuissante face à cet adulte qui jouait avec elle comme avec une marionnette. Elle s’était crue plus maligne que ça, mais en fait, c’était surtout la protection bienveillante de sa maman qui l’avait préservée, à ce jour, d’individus comme ce Seridan. Aujourd’hui, elle se retrouvait seule, toute seule, du haut de ses cinq malheureuses années. Et la vie venait de lui mettre une épreuve de taille en travers de sa route, dès le départ: Sarian Seridan. Mais alors que la gamine bouillonnait de rage sans trouver quoi faire, quoi répondre, son jeune compagnon répondait à l’importun.

"Maintenant, nous, moi et Tilika n’avons plus rien à faire dans le Hall d’entrée, nous avons une visite des lieux à entamer, bientôt elle pourra intégrer l’école, elle aussi, et devenir un Shinobi renommé."

Un shinobi renommé, elle, vraiment? Croyait-il sincèrement ce qu’il venait de dire? Tilika s’était détendue, d’abord surprise par les mots de son nouvel ami, puis, touchée par ces derniers, se sentait « toute chose ». Oui... Elle se battrait, et deviendrai forte, très, très forte! Et elle pourrait enfin se défendre face à des gens tels que Seridan! Comment remercier Anaki pour ces quelques paroles qui avaient suffi à lui remonter le moral? Elle n’en savait trop rien. Le regard qu’elle lui dédia devait sans aucun doute parler pour elle, éloquent de reconnaissance. Et s’il lui faisait confiance à ce point, elle se jura dès lors de ne pas le décevoir. Elle deviendrait une puissante et respectée kunoïchi, foi de Tilika!

"Veille sur cette petite tête de mule! Si elle doit vraiment devenir un Shinobi renommé, qu’elle ne le devienne pas seule!"

Non mais de quoi se mêlait-il?! Pas seule? Et pourquoi pas? Non pas qu’elle veuille tout apprendre seule; c’était probablement chose impossible, surtout du haut de son trop jeune âge et au vu de sa situation actuelle. Mais une chose était sûre, elle ne voulait rien apprendre de cet homme! Elle grandirait en puissance sans lui! Il était l’ennemi, pas un allié, quoi qu’il puisse encore tenter pour lui démontrer le contraire!

Le voir s'éloigner ensuite et enfin les laisser la soulagea grandement. Enfin, elle se retrouvait tranquille, du moins pour l'instant. Reportant son regard sur Anaki, elle lui dédia un sourire radieux, et tellement... expressif. Au final, on passe trop de temps à chercher des mots qu'un geste ou même un simple regard peuvent très bien exprimer sans aide. Seulement, trop peu de personne possédaient encore le don de décoder le langage du regard...

*Allons donc visiter cette académie!*

Cette pièce était des plus impressionnantes, pour la petite fille. Sans doute n'avait-elle que rarement vu tant de livres réunis en un seul endroit, au cours de ses cinq petites années d'existence. Parcourant l'entièreté de ce décor intellectuel de son regard violet, l'enfant s'avançait vers chaque bibliothèque, chaque étagère, chaque pile de livre, et les observait comme s'il s'agissait de quelque chose de mystérieux, de fantastique, d'extraordinaire. Non pas que la lecture fut son passe temps favori; du temps à elle, Tilika n'en avait en fait jamais vraiment eu jusqu'à présent, fille d'esclave qu'elle était, et souvent forcée au travail malgré son jeune âge, au même titre que sa maman. Mais le peu de temps libre que Kazuya avait pu glaner, elle l'avait généralement utilisé pour apprendre à lire et à écrire à sa progéniture. Muette de naissance, la petite Tilika ne possédait que peu de moyen de communiquer, hormis celui de l'encre et du papier. Cette pièce ne l'attirait pas, ne la passionnait pas comme un katana l'aurait fait pour le jeune Anaki, mais elle l'intriguait et l'impressionnait. Il avait sans doute fallu des heures, des jours, des mois, des années, pour remplir tant de pages d'écriture. C'était ce fait qui imposait le respect, aux yeux de l'enfant.

* Je me demande si j'écrirais un jour autant que tout ça... C'est vraiment beaucoup! Et puis, ce que j'écris, je ne le garde pas... J'écris pour parler, moi... Les gens n'enregistrent pas sur cassette tout ce qu'ils disent... *

Amusée par cette pensée, Tilika sourit. Revenant ensuite à la réalité, elle finit par se retourner vers le garçon qui lui offrait cette visite guidée de l'académie, lui souriant, d'un adorable sourire gai et franc. Elle prit son stylo et se remit à écrire, pour lui tendre ensuite ses paroles manuscrites.

- Il y a vraiment beaucoup de livres, ici. Tu crois que je peux revenir lire? Je ne pourrai jamais tout lire en une fois! -

Lire tous ces bouquins? Drôle d'idée pour une mioche de cinq ans! Et pourtant, c'était une chose qui semblait toute naturelle aux yeux de la petite fille. Pas qu'elle fut mordue d'étude, mais la curiosité l'avait piquée à vif. Que pouvaient donc raconter ces gens qui préservaient leurs écrits en de tels et si nombreux manuels? De plus, si elle voulait devenir plus forte, plus mature, plus intelligente... Il lui faudrait apprendre, et vite. Seridan n'attendrait pas qu'elle gagnât en puissance pour l'attaquer à nouveau, il venait de le prouver un instant plus tôt. Si un homme s'en prenait à elle malgré son âge et sa faiblesse, pourquoi pas d'autres? Sa décision prise, Tilika considérait encore une fois l'assemblée de bouquins qui les entouraient, elle et Anaki. Cette bibliothèque étant celle de l'académie, sans doute trouverait-elle de nombreux renseignements utiles à son nouveau nindô: devenir très, très forte, et ce au plus vite.

Mais avant que son nouvel ami ne puisse lui répondre, un professeur entrant dans la pièce leur signala qu'une classe allait venir étudier ici et qu'il leur fallait quitter les lieux. La longue lecture de Tilika, pour autant qu'on l'autorise à fouiner souvent et seule en ce lieu, commencerait donc plus tard. Un peu déçue, mais pas découragée, elle se laissa entraîner hors de la bibliothèque. Reprenant son papier, elle rajouta, toujours à l'intention d'Anaki, quelques mots supplémentaires.

- Je vais te laisser. Si je ne rentre pas à l'hôpital, ils vont s'inquiéter. J'habite là, en attendant que madame Raikage décide qui va s'occuper de moi. On se reverra? J'aimerais bien te revoir. -

Lui tendant à nouveau le mot, elle lui sourit encore, un peu plus timide, cette fois. Après tout, il semblait plus âgé qu'elle, et avait déjà commencé son entraînement de shinobi à l'académie, lui. Il habitait Kumo, avait sans doute une famille, des amis, une situation. Elle n'était qu'une orpheline étrangère au village, une mioche de cinq ans, une fille qui plus est. Tant de raison qui pourraient faire qu'un gamin comme Anaki avait sûrement mieux à faire que de passer du temps avec elle...

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[Vraiment désolée pour le retard! Je te laisse clôturer avec ton post, finalement, en plus... J'espère que tu ne m'en voudras pas trop! >_<;;; Mais fallait que Tilika demande ça à Anaki! ]

Citation :

°¤ Evaluation ¤°

J'avais relu ce topic ya deux jours et je pensais que j'avais posté u_u", je sais même plus ce que je fais >.<

¤ Tilika =) Toujours du mal à me dire que ta petiote est très jeune, pour son âge, elle pense bien differemment des autres jeunes enfants, difficile de ne pas être troublé, surtout le fait qu'elle puisse écrire aussi bien xDD

L'aspirant de Kumo semble avoir disparu, donc il réclamera ses points quand il reviendra ( si, il revient )

Tilika : 8 points / Seridan : 6 points / Anaki : en attente ( xd )