Un endroit parfait pour pouvoir panser les plaies d’un solide ninja… J’étais de retour de mission et on m’avait dis que le moyen le plus rapide pour ne pas trop traîner dans cet hôpital pourri était d’entré en soin intensif. Pourquoi pas ? Peut être qu’après deux petites journées j’en aurais fini avec. Qui pouvait le savoir ? Ma mission contre cette brute épaisse n’avait pas été de tout repos et les blessures qu’il m’avait infligé bien que pas si grave que ça, m’empêcheraient quand même de faire autre chose à moins que je passais par la case des soins intensifs. Seul hic, pendant ces deux petites journées on ne pouvait pas dire que j’allais me fendre la gueule… Au milieu des femmes immaculées et aussi propre que des outils de chirurgie, il n’y avait pas grand-chose pour s’amuser. Mais bon, il fallait bien que je le fasse si je voulais que mes cotes blessées guérissent. Après avoir passé quelques temps à me faire indiquer la route, je trouvai enfin cette masure blanche dans laquelle reposaient des blessés proche de la mort. La forte odeur de chair décomposée qui flottait dans les airs faillit me faire rejeter tout ce que j’avais mangé le au déjeuner mais puisque durant une certaine période de mon existence, ce parfum avait été l’odeur que je sentais le plus, je réussis à me retenir et au malheur de quelques mioches curieux, je ne m’offris pas en spectacle en les montrant ce que j’avais mangé ce midi. Ces marmots se postaient assez loin du bâtiment pour ne pas sentir l’odeur mais ils étaient assez près pour rigoler de ceux qui ne supportaient pas l’odeur.

Désolé, ici vous êtes à ce qu’on pourrait appeler une morgue… Enfin, vous savez à Oto même dans la mort on continue de servir le Serpent.

Et bien, je me disais bien que ces restes humains suspendus à des crochets n’étaient pas des blessés… Un vivant n’aurait pas accepté que tout un bataillon de mouches s’infiltre dans son estomac. La belle infirmière au tablier éclaboussé de sang m’indiqua la direction de l’hôpital et me salua. Son petit « Au plaisir de nous revoir » Ne me plut pas trop. Que voulait-elle dire par là ? Surement une blague d’infirmière… Mais quand même, son regard dévorant me fit rapidement comprendre que pour le moment ma place n’était pas ici. Et enfin, après cinq minutes de marche le long d’une route vide, j’arrivai enfin à l’entrée de l’hôpital où j’allais pouvoir me reposer…