Les premiers pas d'un ancien samouraï. [ Arane Tashira ]

Invité

Ca devait faire au moins trois bonnes heures que je marchais dans la brume.
Ne comptant que sur chacun de mes pas pour me diriger.
Tout ce brouillard autour de moi n’était qu’un mauvais présage.
Toute cette eau dans l’air, ce froid, à coup sur j’allais me refiler un beau rhume.
Mais par miracle, à travers l’épais voile j’arrive à apercevoir quelques lumières.
Un village surement, ou peut être avec de la chance un bordel…
Au moins là bas, au chaud entre deux demoiselles,
Je pourrai savourer un bon saké et en même temps me rincer l’œil.
Pas de chance pour moi, une bande de bonzes qui sortent d’un village.
Avec leur tête rasée et leur air suspect, ils se disent sages.
Mais tout de même, le sourire aux lèvres ils m’indiquent où aller.
Je marche encore un peu et enfin j’arrive quelque part.
Dans un village, qui lui semble bel et bien abandonné.
Personnes dans les rues, plus aucunes lumières dans les maisons, mais c’est vrai, il est tard.
Manquant d’originalité, comme tous les autres je m’endors.
Ce n’est que le matin suivant, que je me rencontre de ma bêtise…
En plein sur un monument, le bide à l’air, je roupillais.
Pendant que toutes ces pauvres personnes, apeurées et choquées, se demandant ce que je faisais.
Bonne question, mais pas de réponses. Tout ce qui me tente, c’est un bon petit déjeuner.

Rapidement, je trouve une auberge.
Super, ça commence bien. A l’entrée une statue de la sainte vierge…
A coup sûr, avant de bouffer, on va me saouler avec le bénédicité…
Avec un peu d’alcool, j’aurai vite fais les oreilles bouchées.
Je passe ma commande à haut voix et une bonne femme me regarde.
Avec son corps de paysanne et ses loques, elle ose encore me dévisager.
Mais heureusement, en peu de temps, un petit déjeuner complet est enfin devant moi,
Un miche de pain et du lait frais d’un bol de bois.
Un peu de différences avec le plat que j’ai commandé.
Mais jetant un œil vite fait dans la cuisine je comprends que je vais devoir m’en accommoder.
J’avale rapidement ce qui s’appelait un repas et jette quelques pièces sur la table avant de sortir.
Et je me retrouve de nouveau dehors, avec ces gens qui on dirait n’ont pas cessé de m’espionner.
Sentant rapidement que je ne suis pas le bien venu, je prends mes jambes à mon cou
Et me retrouver de nouveau dans cette plaine où la brume et moi avions rendez vous.
Je continue à marcher pendant un bon moment et enfin je retrouver une route
Qui au moins est indiquée par quelques modestes pancartes de bois.
Sans peine, j’arrive à lire un nom,
Et bien, le village de Kiri n’est pas trop loin… Du moins, au bout de cette voie.
Mais je ne pense pas que là bas je serai traité comme un roi…

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Spoiler:

~~ Il est tellement rare de trouver des étrangers dans le bain de brume qu’offre le Pays de l’Eau, que l’envie me passerait presque de vous prendre d’assaut. ~~

Une voix dans la Brume. Est-ce une ombre que l’on peut tirer des pancartes ? Ou la forme floue et zigzagante se trouve être bel et bien un homme ? Même si les terres sont souvent purifiées par les prêtres de ces contrées, il faut savoir parfois s’en méfier ; car rien ne peut ralentir un esprit, qui profite du brouillard pour se tapir dans son lit. Furtif, léger, il flotte dans les airs, et n’attend qu’un simple manque d’attention pour fondre sur sa cible et lui apporter tourments et malédiction. Qui avait dit que Mizu No Kuni était une terre accueillante, où le Passé restait désormais le Passé, et le Présent s’en déclarait indépendant ? En ces vallées nombreuses peuplant une terre fantôme, nombre de Shinobis avaient laissés leurs empreintes dans le sol, y plantant leurs armes pour s’allonger au sol et abreuver la terre d’un liquide épais et brillant comme une comète rouge traversant l’espace. Et même si l’herbe restait d’une pâleur verte émeraude, quiconque connaissait ses lieux au teint si clair mais à l’histoire si sombre aurait repéré ces racines à la couleur mauve qui gardaient à jamais les temps anciens prisonniers dans leurs racines langoureuses. Quel autre pays aurait pu apporter pareil contraste, liant tranquillité et doute, paix et inquiétude, sérénité… et crainte. La Brume, pourtant arme assassine chez les Ninjas de Kiri, était tel un lit sur lequel chacun pouvait se reposer et laisser les délicieuses caresses l’entraîner dans les rêves les plus étranges et les plus éblouissants qui soient, et le Paysage qui se voulait vide d’émotions et d’expression était si calme et paisible qu’il était dur de suspecter sa chronologie noire. Le premier poète à avoir posé son pied dans la Légende sur les terres de l’Eau aurait déclaré qu’il fallait parfois beaucoup de sang et de larmes pour créer la beauté d’un paysage. Etait-ce une prophétie ou un poème qui s’était accordé à merveille à ce territoire ? Quoi qu’il en soit, cet homme était devenu rapidement un des plus puissants guerriers que l’Histoire de Kiri No Sato avait connaît ; et bien après sa Mort, sa renommée était resté célèbre de par ce Poème on ne peut plus véridique.
Ayant décidé à placer ses pas à l’extérieur du Village qu’il avait pourtant juré de défendre jusqu’à la Mort, ce Shinobi qui s’était uni à l’atmosphère, épousant les éléments et se mélangeant au Brouillard pour que ce dernier devienne son allié ; son protecteur. L’amour pour une chose impalpable, amour qu’il n’avait pu donner à celle qu’il avait aimé mais qu’il gardait ancré dans son cœur. Etait-ce étrange ? Pourquoi donc. Il avait rencontré des hommes bien étranges dans sa vie, mais ses meilleures expériences avaient été auprès de vieux sages et d’hommes de paix, qui avaient su lui inculquer cette culture du Carpe Diem, de l’Homme de Vie et non de Mort. Progressivement, cette vie qui était sienne se lavait de ce sang si répugnant et profondément imprégné dans sa vie et se couvrait d’un nouveau vêtement, léger et ample, celui d’un personnage qui était prêt à se battre avec un but ; une détermination. Et en quittant temporairement son Village natal, il pouvait alors être en communion avec ce qui lui était le plus cher au monde. Aucun poème n’était assez fort pour exprimer ces sentiments… hormis la brume.

Ayant laissé ses pas le mener vers l’habituel inconnu, qu’il fréquentait depuis longtemps, il avait posé lui aussi son empreinte en terre souillée par le crime, mais avait pénétré cette immensité herbeuse sans perdre pour autant son sourire. Le pas d’un homme en osmose et en harmonie avec son environnement, qui était prêt à corriger les erreurs du Passé ? Il n’était pas Homme de sagesse, mais Homme de Bien. Et alors que ses pieds foulaient ce sol à la rivière souterraine pourpre, quelqu’un à l’âme élevée dans la tranquillité de l’esprit aurait pu prétendre voir ce fin tapis se coucher afin de recouvrir le vice d’une nouvelle marque. Peut-être un premier temps de paix durable… .
Toujours est-il que notre Shinobi à la chevelure couleur des blés en été et au kimono noir s’alliant à merveille avec une ambiance cette fois-ci quelque peu houleuse et incertaine, venait de faire intervention vers une tête étrangère. Il était rare de croiser des gens prendre plaisir dans cette douceur qu’offrait gratuitement la Nature, mais Arane Tashira ne restait pas vraiment étonné par cela en priorité. C’était bien plus le visage et l’apparence d’un homme qu’il n’avait jusque là jamais croisé qui le laissait douter sur sa présence ici. Sa personnalité physique semblait des plus robustes, un homme qui restait solide malgré le début d’années déjà accumulées. Une chevelure débordante de fougue et sauvage comme le Vent de Kiri, un accoutrement qui laissait là sous entendre la position d’un homme solitaire et vagabond, aimant jouer avec le feu et maintenir son indépendance. Intéressant, se dit le Mizukage, qui restait cependant prudent à la vue de cet homme. Après tout, la présence d’une arme entre les mains de cet homme… Etait-ce donc l’un de ces Rônins que l’on avait tendance à croiser de plus en plus à travers les terres libres ? Cet appel donc assez provocateur mais déclaré sur un ton que nombreux auraient qualifiés de coquin ou de taquin laissait donc planer sur le terrain une certaine aise et une atmosphère qui se voulait curieuse mais pas agressive. Toujours ce même petit mélange que voulait ce Pays mystérieux. Plongeant sa main dans ce nuage transparent qui voulait marquer le voile entre les deux hommes, le Shinobi de Kiri tira d’un trait brusque et déterminé sur ce rideau gris, dévoilant son identité à l’individu, et lui offrant comme paysage son visage et son corps, sans oublier un pouce bien ancré sur la garde de son katana, à la garde de fleur de nénuphar. S’il devait y avoir confrontation, soit. Mais ce serait avec une certaine égalité dans la chose ; il ne tenait pas à mourir ailleurs que chez lui. Adressant à sa tête une main délicate et attrapant ce coussin imposant qui flottait sur ses cheveux rebelles, il rabattit lestement son casque à musique, laissant une musique encore forte mais mélancolique prendre place dans l’espace sonore resté jusque là timide et caché. D’un souriant éveillé et accueillant, il préférait établir un bon contact avec l’homme avant toute chose. Et de toute façon, s’il devait y avoir échange de corps et d’acier, il gardait toujours le sourire ; si sa vie devait terminée, n’avait-elle pas été bien remplie pour un homme qui n’avait même pas les 35printemps ?

~~ Arane Tashira, pour vous servir, Seigneur Voyageur… Quelque chose me dit que vous n’êtes pas encore habitué à ce genre de paysages si propre à Mizu No Kuni … . ~~

Invité

Du plus profond de cette brume une forme sombre s’était dessinée…
La main sur le manche de mon sabre, j’attendais prêt à riposter.
Et rapidement, je pus apercevoir cette ombre bientôt humanisée.
Un homme comme moi aux cheveux blonds en pétard
Et portant une longue tunique noire bien dressée.
Face à moi, s’offre une vision devenue bien rare.
Cet homme à la ceinture a lui aussi accroché un sabre.
Bien que combattant, il avait bien l’allure d’un noble
Aux habits peut être un peu trop macabre.
Mais qui suis-je pour juger celui qui sans crainte oser s’afficher devant moi
Et qui pour le moment, n’a toujours pas sorti son arme.
Quelqu’un qui semble avoir du potentiel et qui pourtant ne m’a toujours pas défié
Peut être ne finira il pas comme les autres cadavres pour lesquels je n’ai jamais versé de larme.
Mais lui aussi, méfiant, a la main proche de sa compagne.
Au moindre faux mouvement, il semblerait bien que la bataille sera déclarée
Mais avec le mal dos que j’ai chopé, je n’ai franchement pas la forme
Pour bondir de tous les côtés comme une puce trop excitée.
J’espère que cette fois ci cette rencontre ne quittera pas les normes
Et ne finira pas dans une effusion de sang comme toutes les autres.
Et qu’à la fin de celle ci, pas une seule goutte de sang ne sera versée…
Par chance, ses premières paroles n’ont rien d’agressives.
Même quand un peu trop formel pour moi…
Il me vouvoie puis il me sert.
Pour ma part, pour ma vie, j’ai d’autres perspectives
Que me faire adorer pour être ensuite assassiné dés que mon utilité se perd.
Mais bon, maintenant je me tiens face à lui et c’est surement à mon tour de répondre

Bien le bonjour ! Vous inquiétez pas, je ne risque pas de me perdre dans toute cette brume puisque pour moi il y a même plus de route. Donc pas de risque d’en sortir…

A travers cette brume, pour moi la route n’existe plus depuis un bout de temps…
Je ne comptais que sur quelques fantastiques chimères pour me sauver
Enfin, des chimères un peu plus efféminées.
Mais, de toute évidence c’est un homme qui se tient devant moi.
Cet homme là, qui par un temps aussi morne, lui aussi est sorti.
Comme moi il a surement décidé d’aller s’éclaircir l’esprit
Sauf que pour ma part, cette balade est de nécessité.
Puisque j'ai été chassé de ce village minable surement pour ma statut de hors loi
Ces pauvres paysans demeurés m’avaient tous vu comme un simple bandit
Qui pille et qui tue juste pour s’amuser...
Mais qui ne me dit pas que ce voyageur lui aussi n’en avait qu’à ma prime ?
Celle que ma propre famille sur tous les murs du pays a collée ?
Dans toute cette brume, il serait impossible de voir quoique se soit…
Pas de témoin, un coup de chance pour moi
Car si il s’avérait que nous devrons combattre, la brume couverait mes méfaits.
Mais pour le moment, aucun signe pouvant le trahir
Jouons donc un peu de comédie.
Faisons semblant comme un simple acteur, un acteur craignant la tragédie…
Mais de toute façon, pour l’instant mes idées ne pouvaient aboutir
Puisque c’est à cet Arane de me répondre.
J’espère juste que cette petite rencontre va se faire dans le sourire
Et ne finira pas avec un de nous deux dans une tombe…

Invité

Un air calme, un vent doux. Rien dans cette petite plaine ne signait autre chose que l’aspect paisible et tranquille qui semblait s’installer avec légèreté ente les deux personnages. Après la déclaration simple et franche de l’étranger qui lui faisait maintenant face, le pouce prudent et attentif, qui se tenait en retrait sur la garde pour s’assurer de l’intervention préventive au cas où un combat démarre, se transforma en une caresse légère et souple, dessinant avec soin les côtés ronds ou pointus de cette garde à apparence de fleur de nénuphar, laissant l’esprit guerrier et ninja au placard pour que reviennent à la surface un état d’esprit simple et allégé, où on ne craignait pas l’inconnu et on se laissait même attirer à lui. Et un sourire simple sur son visage qui restait quelque peu pâle sous l’effet fantomatique de la brume densifiée, notre Mizukage fit deux pas en avant pour être plus à même d’examiner son interlocuteur et de pouvoir entamé une discussion qui serait loin d’être celle qu’entretenaient deux ennemis à distance, préférant ne pas s’approcher de peur d’en pâtir.
Il n’était pas fréquent de voir des hommes ainsi présentés se promener en pleine campagne ; on cherchait généralement la paix et la distraction lorsque l’on était homme indépendant des vies et volontés des autres. Il était donc bien étrange de voir qu’un robuste gaillard comme celui qui se trouvait face à lui se contente de la vie campagnarde et rurale, plutôt que de la compagnie des hommes des villes, des ventes d’armes et autres artefacts ou encore de lieux si masculins et virils pour ne pas avoir à en prononcer le nom. A en voir la carrure du personnage qui se trouvait face à lui, et de par les cicatrices qui ornaient son corps comme les trophées d’un homme ayant passé sa vie entière à se battre et à défendre sa vie, il lui semblait trouver cet aspect barbare et sauvage que l’on pouvait parfois retrouver dans les Pays de l’Ouest, comme à Iwa No Kuni où il avait connu des hommes faisant par jeu des concours de cicatrices. Quoi qu’il en soit, le physique entier de noter Rônin lui donnait là l’impression d’un homme bien robuste, mais ayant probablement préféré la vie de samouraï à celle de Shinobi ; ce qui n’était pas toujours étonnant. Il était même fréquent que ces deux groupes bien distincts se trouvent en conflit, sans pour autant que cela ne prenne une importance nationale. Les Shinobis étaient des combattants de l’Ombre, se spécialisant dans l’Assassinat et dans la Mort dans le Silence, pour le Politique et les Buts d’un autre. Les Samouraïs avaient développés leurs arts et se livraient bataille dans les vallées, pour l’Honneur et pour leurs propres intérêts. Ce n’était donc pas un simple conflit de génération qui opposaient ces deux clans si différents et pourtant si identiques à la fois dans leur façon de vivre ; c’était des différenciations de principes, où le Jour et la Nuit entraient en conflit constamment et tâchaient de voir qui serait capable de survivre au dernier instant. Cette image, donc, d’un Samouraï et d’un Shinobi face à face dans un brouillard léger et intimidé par les deux fortes personnalités qui se faisaient face, était des plus communes que la Terre aurait pu voir jusqu’à ce jour. Mais de par ce petit jeu entre eux où l’on testait la réaction de son prochain pour savoir comment agir en conséquence, n’était-ce pas là un schéma original que l’on pouvait enfin voir se développer à chaque minute, où les hommes préféraient utiliser la parole aux armes ? Sachant bien que le combat n’était pas toujours la meilleure solution et que la discussion n’était pas un péché de l’Homme, Arane Tashira avait toujours aimé mettre ce facteur privilégié en avant, souhaitant avant tout connaître et faire connaissance avec le monde extérieur qu’il n’avait que si peu vu si ce n’est à travers ses missions et ses rêves. Il représentait l’enfermement, par le Code Shinobi et par ses responsabilités envers le Village, alors que l’homme balafré était le diplomate d’une vie pleine de liberté et de décision individuelle, où seul lui pouvait être maître de son Destin et décider où jouer sa vie. Sans le dire tout haut, notre Homme à la chevelure proc-épique et blondie par les reflets d’un Soleil encore bien joueur enter les nuages gris qui peuplaient le ciel enviait quelque part le quotidien que devait vivre un personnage tel que celui qu’il avait là.

Ayant donc marqué un pas, il était maintenant curieux sur la présence de cet homme dans ce pays. En effet, comme ce dernier l’avait dit, il s’était certainement laissé guider par les vents et marchait sans raison, voyageant comme toute personne se laissant porter par une envie ou un désir inexplicable. Mais au-delà de cela, il était pourtant évident pour le membre de la famille Tashira que se balader ainsi était quand même particulier. Et même si le samouraï se trouvait l’âme d’un poète, on ne pouvait avancer ainsi éternellement sans avoir un jour un objectif ou un but qui nous lance afin d’attraper le résultat à la volée. Lui adressant un nouveau sourire bien que restant assez platonique, sa voix se fit donc de nouveau audible, coupant celle du vent qui tentait vainement de siffler plus fort pour faire taire ces deux individus qui troublaient sa paix.

~~ On voit rarement quelqu’un sans but ou objectif… Peut-être que quelque chose en particulier vous a amené dans cette contrée ? ~~

Vous vous dites probablement que le samouraï encore inconnu avait déjà répondu à cette question, mais aussi bête que cela puisse paraître, il semblait difficile pour Arane Tashira de croire cela. Généralement, les hommes étaient poussés par un objectif qui les animait et les motivait à aller de l’avant. Lorsque l’on était dénué de toute recherche ou de toute curiosité, pouvait-on vraiment se contenter de vivre sans vraiment chercher quelque chose en particulier ? Lui agissait en fonction des intérêts de sa patrie. Dans quel but agissait cet homme qui se disait dirigée par la Fortune. Mais il y a certains mystères qu’il faut parfois savoir faire taire et laisser de côté, surtout lorsqu’il ne s’agit pas là de ses propres affaires.
Plongeant sa main dans sa manche gauche, il en ressortit un petit sachet refermé par deux simples cordelettes et le coinça entre ses deux, en profitant pour sortir une petite pipe à long museau de l’autre manche. La bourrant avec une quantité raisonnable de tabac, il prit soin de bien refermer ce petit sac à malices et à plaisir et de le ranger à l’endroit habituel. Il est certes vrai que fumer est mauvais pour la santé ; mais ca fait parfois du bien de pouvoir faire ce que l’on veut, et non ce qu’attend de nous la morale. Utilisant une allumette, afin de mettre feu et animation à ce bel instrument, il laissa la pipe pendre entre ses dents, en tira une bouffée pour laisser s’échapper la fumée, puis la tendit sympathiquement vers son dialogueur du jour.

~~ Par ailleurs, je serais ravi si vous aviez un nom par lequel il serait plus simple de vous appeler. Une tire ? ~~

Invité

Cet homme, pendant que je parlais, avait trouvé sage de baisser sa garde.
Et par simple politesse, comme une personne éduquée, j’en fais de même.
Il veut une raison pour justifier ma venue ?
Maintenant qu’il le dit, il faut que j’y réfléchisse…
Qu’est ce qui pourrait bien amener un brave samouraï comme moi dans ce trou perdu ?
Ce n’était surement la recherche d’adversaires puisque maintenant face à moi ils fléchissent.
Cette contrée que jadis lorsque ma vie était encore paisible je l’avais visité
Mais aujourd’hui, à ma nouvelle venue, elle a tellement changé…
Je me souviens bien de ces grandes plages au sable blanc ou noir
Et pas de cette épaisse brume qui me prive du paysage.
Je me souviens de ce pays où je restais dehors le soir
Pour observer ses magnifiques étoiles qui décoraient le ciel…
Mais, tout bon philosophe, la main à barbe, « Le monde change » dira-t-il.
Me faut-il toujours que celui-ci ne fasse que dégénérer ?
Il ne sera que beau lorsque sa vie à lui aussi se finira.
Condamnant ainsi les horreurs humaines que dans le passé il a crée.
Mais maintenant, le motif de ma venue en ces lieux m’est encore inconnu.
Je ne sais pas pourquoi, mais un matin mon avis d’aventure s’est réveillée
Et le soir même m’a ramené dans cette contrée où maintenant je ne suis plus le bienvenu.
Mais c’est bien cette errance sans fin qu’au déserteur de mon genre est destinée.

Ce n’est plus le monde où jadis, les Hommes de mon genre étaient respectés plutôt que craints.
Mais pour savoir ce qu’il m’attendrait en devenant ainsi, il ne fallait pas être un devin.
La voie de l’homme libre que je suis devenu n’est pas sans danger,
Etant donné qu’en tant que déserteur j’ai trop de chose à me faire pardonner.
La vie de paria est maintenant mon unique façon de voir les choses
Car en choisissant la voie du Nuke Nin, je n’ai pas pris la vie la plus rose.
Mais si, Arane, mon nouvel ami, a rangé sa crainte en laissant reposer son arme,
Qui ne me dit pas que lorsque ma garde se baissera il ne profitera pas
Il plantera son sabre dans ma poitrine en faisant un sourire plein de charmes
Tout en riant à toute voix du pauvre idiot qui n’est que moi.
Notre monde a changé et ici, il n’y a plus de place pour la confiance…
Ma propre famille, même si j’ai refusé de me venger, s’est retournée contre moi.
Je n’aurai jamais pu savoir que mon grand père ne s’était laissé aucune chance.
Et les derniers qu’il aurait prononcés seraient des excuses qui m’étaient destinées.
Un vieil homme qui dans son malheur avait pour seul issue la mort.
Mais ne pensant pas que ce serait sur moi que tout allait encore retomber.
Et qu’une fois de plus, comme un turbulent, sur moi retomberaient tous les torts.
Mais je ne peux pas non plus, laisser ma vie s’envahir de craintes.
Puisque dans ce cas, la seule manière d’être en paix
Serait que toutes ces menaces soient éradiquées.
Et alors le monde serait rempli de râles de douleur ou encore de plaintes…

Vous voulez un titre ? Appelez moi, bandit ou meurtrier... Les gens de ce pays ont pris coutume de me nommer ainsi. Je ne vais pas me retourner contre la volonté de la masse. Mais si par ailleurs, quelque chose bat dans votre poitrine, Mitsurugi sera un prénom approprié pour ce que je suis. Et vous, Monsieur Tashira, puisque c'est à mon tour de poser les questions, que fait un homme de votre prestance dans les environs ? A vos habits, je pourrai dire que vous n'êtes pas de la populace...

Invité

Bien que le courant semblait passer entre ces deux êtres qui se rencontraient là pour la première fois, c’était cependant par réflexe que notre Mizukage venait percher son bras sur la branche solide et redoutable qu’était ta Toushuu. Certes, il n’avait à priori aucune raison de craindre vraiment la présence de cet homme qui ne paraissait pas animé de volontés fanatiques ou dévastatrices. Cependant, il savait intérieurement qu’il valait mieux prévenir que guérir. Aussi, face à une guerrier dont le corps en disait long sur son art et son passé et dont les propos eux-mêmes étaient autant un révélateur qu’un avertissement sur sa nature, la première des preuves de sagesse était de maintenir un contact oral bien adouci et tranquille… sans pour autant rompre le contact visuel. Mais malgré cela, la position détendue et relâchée du personnage qui lui faisait face en cette heure n’indiquait aucun signe de tendances belliqueuses ou de symptômes d’une quelconque frénésie combattive. N’ayant de réponse que de simples mots, Arane haussa les épaules et ne s’attarda pas davantage sur sa proposition de fumer, reportant le bec entre ses dents et en aspirant avec passion et plaisir une nouvelle bouffée d’air faiseuse de rêves. Laissant cette chaleur sans définition distincte venir inspecter son corps et le parcourir en parallèle avec ses autres organes, il accumula cette chaleur et cette chaufferie en son sein avant de laisser un nuage gris évacuer ses narines et se marier avec grande beauté à la Brume qui se faisait de plus en plus épaisse, comme le voulait la saison. Ne disant pas un mot, et préférant savourer pendant quelques secondes cette texture qu’il évitait de consommer au Village par éthique ou pour soigner son image, il posait un regard empli de réflexions muettes et de pensées baladeuses, choses qu’il n’aurait pas exprimer à l’oral. Il s’était déclaré lui-même bandit et meurtrier ; était-ce là une confession qui demandait châtiment et repentance ? Ou bien était-ce le cœur d’un homme ouvert qui préférait être sincère que fourbe ? Que les gens du Pays aient prit une habitude de conserver leurs préjugés et leurs opinions comme étant la Vérité Divine, cela n’était point une surprise. Comment en vouloir, à ces gens qui avaient vécu dans la misère et qui avaient apprit à reconnaître le danger dans le moindre geste qui paraissait dépasser la frontière de l’accoutumance. Alors, un étranger … vous imaginez !
Si quelque chose battait dans sa poitrine ?? Voila là une chose bien étrange, car de par une nature et un fait biologique, chaque homme voyait cette masse musculaire s’agiter à une rythme très changeant derrière sa cage thoracique. S’il avait du cœur ? La question était bien posée et méritait réflexion. Vous qui pensez en avoir un, peut-on vraiment l’affirmer sans la moindre hésitation ? Le Seigneur de Kiri No Sato aimait jouer avec les enfants sur la place du Village, et les aider lorsqu’ils se faisaient mal. Il s’occupait du Pays de l’Eau et assurait chacune de ses fonctions sans y faire abstraction ou préférence. Le commerce il faisait fructifier, la vie quotidienne il équilibrait, la Paix il préservait. Facile de dire que notre cher Shinobi à la chevelure d’ancien guerrier des âges premiers avait un bon cœur, puisqu’il était prêt à faire de sa vie un instrument de chacun et pour le Bien de tous. Cependant, ce même cœur, qui l’avait déjà vu versé ces larmes de sang qui lui étaient si chères et si lourdes à relâcher dans la Nature. Il avait été en mission, avait participé à l’Examen Genin lors du règne du Sandaïme Mizukage ; ayant intégré les Oi-Nins, il avait semé la traque de nombreux Nuke-Nins et avait apporté la Mort au bout de sa lâme, et avait mené des escadrilles au carnage dans certains cas. Alors, mesdames et messieurs qui jugez la vie des êtres humains : un sourire aimable et une âme bénévole pouvaient-ils laver des mains ensanglantées et un cœur sali ? Avec cela en tête, mieux valait ne pas donner son avis sans apporter à cette nouvelle relation un sous-entendu mélancolique et qui risquerait de briser une ambiance déjà discutable de par la densité de la Brume en cette journée. Profitant encore de sa pipe à tabac, la réponse commençait à se faire tardive, et ne voulant pas froisser l’invité qui offrait pour l’instant un dialogue et un esprit affûté, le membre de la famille Tashira était curieux de voir où pareille rencontre pouvait l’embarquer… en espérant qu’il n’y aurait rien de négatif à tirer !

~~ Mitsurugi, est-ce donc. Etonnant. Non pas que le nom soit d’une beauté quelconque, mais il est rare de voir quelqu’un se présenter sous l’appellation que les rumeurs se donnent à créer. ~~

Une petite touche pas bien méchante, mais qui montrait déjà bien que ce Arane souhaita une discussion à vive voix et non à tranchant acier. Ce que pensait le Peuple, il s’en moquait, quand bien même il le savait important. Il y a certaines choses que les gens se doivent de faire en communauté afin de faire perdurer la paix et la joie. Il en ait d’autre que l’individu peut s’enquérir de faire seul ; comme juger quelqu’un. Et toute personne, quel que soit son histoire ou son comportement, méritait un nom digne de cela.

~~ Vous êtes certainement de la même Branche que les grands combattants pour porter attention à pareils détails. Je suis bel et bien détaché des classes sociales de façon générale, étant militaire et Ninja. Je suis le Seigneur du Village Caché de la Brume, Kiri No Sato. Et je suis là en simple balade. ~~

Une information qu’il aurait peut-être du garder pour lui après réflexion. Mais quelle importance après tout. Il ne s’était pas empressé de dévoiler la position du Village et quels étaient les endroits non surveillés pour y pénétrer, que diable ! Il était maintenant temps de faire plus amplement connaissance et de bavarder d’autre chose que la pluie et le beau temps. Quoi que … de parler de beau temps au Pays de l’Eau n’était peut-être pas chose des plus appropriés à cette période de l’année. Se raclant la gorge afin d’attirer l’attention mais aussi pour s’éclaircir la voix qui ne supportait que peu tant d’humidité, les sourcils de notre homme se fléchirent et offrirent au Samouraï le visage d’un homme devenu perplexe et soucieux. Pour être venu en ces terres, que proposer à cet homme, et surtout sans le connaître. Il fallait avouer que l’engager était pour Arane Tashira chose fortement tentante ; allez savoir pourquoi le Leader des Shinobis de la Brume devait être aussi volatile et léger en formalités, il avait trop souvent tendance à se fier à son premier instinct. Et en la circonstance, il reconnaissait dans les réactions et les réponses de Mitsurugi les traits d’un ami à lui qui était à la même heure son Bras-Droit. La même fougue conservée de bien belles paroles. Comme la Nature était étrangement faite pour que certains personnages se ressemblent autant. Passons aux informations plus intéressantes et à une discussion d’un plus haut niveau.

~~ Rechercheriez-vous en ces terres quelque objet ou élément qui vous guiderait vers une voie précise ? Un objectif dans la vie qui mène vos pas vers un futur ? ~~

Invité

Les mots que j’avais prononcés ne furent surement pas pour plaire,
Si son âme aurait été aussi noire que ses habits,
Avec la puissance qu’il dégageait il m’aurait déjà mis à terre.
Mais il semblait bien qu’au lieu de cela, Arane réfléchit.
Jetant quelques bouffées de fumée de cette étrange pipe
Celui-ci sans bouger et sans tarder se mit à son tour à parler.
Mon prénom, ce ne fut pas la populace qui me l’offrit
Mais ma tendre mère lorsque dans ses bras elle avait tenu son enfant encore ensanglanté.
Si jadis ce prénom n’avait pas été celui-ci d’un bandit
Il semblait bien que sa beauté à jamais était désormais bafouée.
Lorsque celle-ci m’avait tenu dans ses bras tremblotant,
Le sourire aux lèvres et les larmes aux yeux,
Ce ne fut que mon prénom qu’elle avait murmuré en attendant
L’arrivée de celui qui du privilège de m’avoir vu en premier avait été envieux.
Mon père qui lorsqu’il m’avait vu pour la première fois,
S’était mis lui aussi à ne murmurer que le doux prénom de leur enfant.
Et jamais leurs murmures ne s’arrêtèrent
Jusqu’au plus profond de l’au-delà ils le chantonnèrent dans le vent.
Car leur mort, jamais ne pourrait être vengé…
Leur fils, bien que puissant, n’avait jamais trouvé la force nécessaire
Pour que de la honte et du sang leur nom soit laver.
Face au destin, mon nom j’avais préféré l’enfouir sous terre
En compagnie de ceux qui durant toute leurs vies l’avaient fièrement porté.
Surement jamais ils ne trouveront le repos
Puisque que pour l’éternité la douleur de leurs morts sera à jamais renouvelée.
Mais je préférai cela que plutôt retomber dans cette infernale spirale qu’est la vengeance.

Mais à peine eu-je le temps de respirer pour lui donner une réponse
Que sans s’en rendre compte il me coupa pour de nouveau s’adresser à moi.
Sans aucunes craintes celui-ci se mit à me faire des confidences
Comme quoi au village de Kiri il était presque considéré comme un roi.
C’était donc lui la personne que j’espérais rencontrer.
Ma présence en ces terres maintenant peu accueillante était justifiée.
Mon statut de bandit bien que plus tôt sympathique commencer à peser,
Le poids de mes crimes avec ce statut ne voulaient pas me lâcher.
Un passé qui sans jamais me plaindre je ne faisais que traîner
Laissant derrière moi des traces qui ne tardaient pour devenir des pistes
Pour ceux qui sans relâche ne faisaient que me traquer
Et qui espérer voir mon prénom rayer de cette maudite liste.
Cette liste sur laquelle le prénom et le nom des tous les bandits sont écrits,
Cette liste qui était la preuve que jamais je ne pourrais trouver la paix
A moins que par le geste d’une personne assez haut placée, j’y sois effacé.
Mais malheureusement à coup sûr ce petit service avait un prix.
Mais après tout, j’étais prêt à faire tout pour enfin être libre
Libre de pouvoir m’aventurer sans jamais ressentir le poids des regards
De toutes ses personnes qui dans le silence ne font que me mépriser
Et qui espère que je me ferais enfin tuer tôt ou tard…

Cette fois ci, je ne me préparai pas à répondre,
Puisque ce petit raclement de gorge en avait dis long,
Sur les prochaines intentions
De cet homme qui ne semblait toujours pas avoir fini.
Ce fut enfin l’ultime question qui me fut enfin posé
Le mizukage semblait enfin intéresser par les intentions que j’avais
Pour être venu dans le pays où les gens comme moi étaient le plus recherchés
Dans ce pays où à coup sur je me ferais repérer.
Je ne clamais pas que mon courage était sans limite pour être venu ici
Mais j’accusais plutôt la folie qui s’était emparée de moi
Et niais profondément le désespoir qui m’avait poussé à venir dans ce pays.
Mais en la lucidité de cet homme j’avais foi
Puisque maintenant je n’avais plus vraiment d’autres personnes vers qui me tournaient.
Peut être trouverais-je en cette personne un allié de choix et peut être un ami…
Ce mot qui depuis bien longtemps ne faisait plus parti de mon vocabulaire
Trouvé que la solitude dans laquelle il se trouvait gâchait sa vie.
Et bien, peut être qu’il était temps de revenir sur cette chère Terre
Cet endroit où vivre seul est une faute méritant la peine capitale
Car la solitude bien que néfaste me demande encore un prix bien trop cher
Je n’arrive toujours pas à comprendre comment ai-je pu conclure
Signer ce contrat qui depuis toujours m’a fais autant de mal
Peut être était ce par que le monde n’allait plus à mon allure
Vivrais je encore dans le passé ?
Peut être un jour je le saurais…

Cette vie ne me plaît plus, j'en ai assez de ne pas avoir de foyer où quelqu'un m'attendrait... Bien sûr, ce n'est que le sort que je mérite, enfin c'est la justice qui l'a dis... Pourquoi suis je venu ici ? Eh bien, j'espérais que peut être ici je trouverais quelque part où me poser pendant quelques temps, un endroit où je ne risquais pas d'être expulsé en étant montré du doigt. Enfin, il faut croire que ce n'est pas ici non plus que je trouverai la paix.

Invité

Les dires du nouveau venu n’apportaient rien de nouveau dans le sens de notre Mizukage ; que ce soit sous la forme subtile d’informations cachées ou en termes de philosophie humaine. Il était pour lui clair que, où qu’un homme puisse aller, le malheur et la bienveillance seraient tous mari et femme, et jamais ne se dissocieraient. Telles étaient les douleurs que les hommes se devaient d’affronter dans la vie : on obtenait rarement ce que l’on souhaitait. Mais qui ne tente rien n’a rien ! Et le plus motivé ou le plus fou des êtres vivants pourrait rester optimiste dans le seul but d’aller plus loin et de porter son rêve le plus loin possible.

Il n’y avait pas vraiment besoin d’examiner bien longtemps l’inconnu pour deviner que ce dernier n’avait certainement aucun attachement sinon dans ses souvenirs. On pouvait en général prendre plaisir à voyager et à découvrir le monde ; Arane Tashira avait connu un blondinet de cette espèce il y a longtemps, qui avait quitté son Village natal afin de voir le Monde Extérieur. Mais généralement, ce qui poussait l’homme à partir et à chercher ailleurs restait son propre secret, à supposer qu’il ait une raison précise. Pour certains, les choses marchaient bien et il n’y avait pas mouron à se faire. Pour d’autres, les seuls souvenirs resteraient en général gravés au fer sur le corps et ne disparaîtraient jamais ; tel semblait être le cas de ce Rônin. A la question que lui avait posée le Mizukage, l’homme semblait réagir d’instinct, révélant là en partie ses espoirs et ses attentes. Une petite flamme d’espérance, qui le ramenait à la vie ? Les gens qui entrevoyaient une ouverture avaient généralement tendance à en savoir plus, avant de s’engager, mais leurs réactions et leurs motivations sur leurs visages ne s’éteignaient jamais. Au contraire, elles avaient habitude de briller de mille feux avant d‘exploser sous la forme d’un sourire chaleureux, ou encore de s’éteindre sous un air impassible, signe infaillible d’abandon et de résignation définitive. Présentant sa situation actuelle et déambulatoire, il était évident qu’il n’y avait pas de quoi envier sa situation, bien qu’elle lui permette de se déroger aux contraintes conduites à un Shinobi devant respecter son Rang et le Code Ninja. Néanmoins, quitte à sacrifier sa liberté et ses idées politiques pour survivre, le choix était-il si dur que cela ? Certains hésiteraient, à n’en point douter. D’autres comme le Guerrier de Kiri à la tignasse blonde ne portaient pas vraiment d’importance à cela, et pensaient tout d’abord à survivre, eux et leurs familles, afin de faire vivre leurs confrères, et ne quittaient pas pour autant leurs idéaux. Tel était l’avenir du Shinobi : vivre mais ne pas renoncer à son mode de vie. Arane l’avait d’ailleurs bien fait comprendre, en ne coupant pas les ponts avec sa famille pourtant pauvre et son mode de vie plutôt originale, son casque à musique constamment braqué sur ses oreilles. D’ailleurs, la douce musique qui s’en écoulait en cet instant lui faisait dresser un sourire qu’il n’aurait pu dissimuler même volontairement. La vie lui paraissait simple, et cet homme se prenait trop la tête : que l’on soit chassé, traqué, rejetté ou au contraire adoré, ce qui était le plus important était de rester soi-même et de ne jamais céder à autrui, n’est ce pas ? En fin de compte, être Shinobi au sens de notre ami à la crinière folle était assez contradictoire… .
Tirant une nouvelle latte de sa pipe à tabac, il souffla un léger nuage et le contempla, tentant vainement d’y voir une image ou un signe qui lui ferait croire pendant quelques secondes en la bonne fortune pour cette journée. Il n’y en avait pas : qu’à cela ne tienne, sa journée ne serait pas forcément gâché pour autant. Cependant, à entendre les paroles de son interlocuteur, il ne pouvait d’admettre certains faits, et dans le cas présent, il ne pouvait les nier.

~~ Le foyer, le calme … toutes ces choses en soi restent futiles et illusoires, mon ami. Si tu désires tant que ca de trouver la paix, trouves toi un objectif et accroches-y toi bec et ongles. Ce n’est qu’ainsi que tu pourras trouver un sens à la vie que tu mènes… . ~~

Ce qu’il venait de dire ne s’appliquait pas à un cas particulier, mais bien à tous. Dans des heures où l’ennemi d’hier pouvait devenir son ennemi de demain, la confiance et la paix étaient presque des images que l’on trouvait dans les livres, mais jamais dans l’Histoire. S’il devait prendre l’exemple de son Village, Kiri No Sato avait tout d’abord endurée les pertes de la Troisième Guerre Mondiale Secrète, comme beaucoup l’appelaient. Par la suite, les coups d’états et les putschs s’étaient succédé, avec la désertion des Grands Epéistes. Par la suite, le désordre avait régné dans le Village jusqu’au Godaïmes Mizukages, et depuis, les attaques d’organisations comme l’Akatsuki s’étaient faites fréquentes. Où était passé l’idéal de paix dans tout ça … .
Mais il fallait parfois savoir accorder sa confiance et être à l’écoute des autres, même si c’était loin d’être la qualité de tous. En cet homme qui était venu dans le Pays de l’Eau, Arane Tashira pouvait penser à lui faire confiance ; peu difficile à vrai dire. Notre Mizukage a toujours été un grand naïf de base et était prêt à tout pardonner – l’une des raisons pour laquelle son propre Maître avait refusé de le voir accéder à une place aussi prestigieuse dans la hiérarchie des Shinobis. Haussant les épaules en repensant à cet incident, il soupira pour effacer ce mauvais souvenir et se reporta une nouvelle fois vers son « hôte ». Pourquoi douter davantage… s’il y avait anguille sous roche, il règlerait le problème lui-même sans en demander plus… .

~~ Si tu continues dans cette direction, tu pourras trouver le Village Caché du Brouillard, et tu pourras y rester le temps que tu voudras. Restez évidemment discret afin de ne pas attirer les ennuis. Mais c’est la meilleure proposition que je puisse vous faire en cette heure … . ~~

Citation :: °¤ Evaluation ¤°

¤ Sauf erreur de ma part, le topic ne semble pas achevé si ?

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¤ Une belle rencontre, profonde et attrayante. Une qualité littéraire toujours au rendez vous, un style propre à chacun, qui ne cesse de fleurir au fil de la lecture. La lecture était posée, on aime penser et réfléchir aux côtés de vos deux personnages. C'est surtout la profondeur des sujets évoqués qui nous attire, la présence d'Arane à chacune des rencontres inspire le respect, le calme et la méditation, c'est reposant.
En bref, un beau topic comme on les aime. Belle performance.

Mitsurugi =) La forme de tes posts s'est avérée être prometteuse du début jusqu'à la fin, c'est un bon point

11 points chacun