Sujet: .:A wish upon a bloody star:.[PV Naruto] 2009-12-21, 06:29
Ambiance
PART I
Mon esprit m’échappait, comme l’eau qui s’écoule entre des doigts, impossible à retenir, fuyant loin de ma portée. Le combat mental entre mes deux parties faisait rage dans mon fort intérieur tandis que mon enveloppe charnelle continuait sa course. Loin derrière, les pas lourds mais furtif du porteur du démon à neuf queues résonnaient dans mes oreilles. Il cherchait à me rattraper. Un acte vain, mais les efforts qu’il déployait à la tâche diminuait la stupidité qui le faisait mouvoir en ce moment. Augmentant la longueur de mes foulées, slalomant entre les branches à pleine vitesse, alliant agilité et puissance, j’étais comme une ombre passant habilement dans la densité des feuillages. L’écart se creusait, au grand damne du blondinet qui pestait assez fort pour que ses plaintes murmurées m’atteignent malgré la distance. Un rire sadique, plein de folie, résonna alors dans l’immense verdure, preuve que je ne faisais que commencer à contrarier le jinchuriki. Cela signifiait aussi autre chose : que je perdais le combat, que bientôt, seul le tigre noir ferait mouvoir mon corps
En fin de compte, la course commençait à ruiner l’humeur de mon alter ego qui finit par disparaitre du champ de vision de Naruto. A l’intérieur de ma tête, je hurlais, je grognais, je feulais et labourais le sol inconsistant de mon esprit, sans pour autant réussir à repousser l’assaut de mon opposant. BlackTiger ne cessait de se moquer de moi, cassant du sucre sur le dos de mes camarades, qu’il trouvait pitoyables. Chose qui me mettait plus en rogne que je ne l’étais déjà, renforçant par la même occasion l’emprise qu’il avait sur moi. A mes poignets, à l’instar de mes chevilles, des chaines d’ombres saignaient mon âme et ma chair, me procurant une atroce douleur. Alors qu’il se réjouissait du mal qu’il me faisait, notre enveloppe charnelle venait enfin de réapparaître aux monts des Hogakes. Je ne pouvais dire ce qui avait guidé mes pas ici, mais je tombais à genoux, frappant le sol avec rage, essayant en vain de chasser celui qui me contrôlait quasi-entièrement maintenant. Alors, je poussais un cri, plus une sorte d’hululement. La bataille était terminée.
Mentalement, j’étais à bout de force, à un point que si le tigre noir n’avait pas été présent, je n’aurais pas pu tenir mon corps éveillé. Je gisais au fond d’une cage dont les barreaux n’étaient rien d’autre que les ténèbres de mon cœur, l’abysse sombre qui rongerait éternellement mon cœur. La liberté était à cet instant mon souhait le plus cher mais il me restreignait, me confinait dans un trou a rat comme un vulgaire animal de cirque. Tous ses fauves que l’on gardait enchainé, qu’on relâchait uniquement pour l’amusement d’une audience, leurs sentiments venaient de m’être brutalement révélés. Le jonc de l’oppresseur, l’humiliation, le dégoût de soi et toute une foule d’autres émotions qui venaient assaisonner l’aigreur de ce moment. Alors, je levais les yeux vers mon bourreau, réplique identique de ma forme originelle, tandis que ce dernier semblait satisfait de la tournure des choses. Il riait, tous crocs dehors, me regardant ramper au sol. Une nouvelle discussion mentale commença, un échange verbal que j’aurai voulu bien plus haineux de ma part.
*Tu ne vivras pas bien longtemps, démon. Je te tuerai… - Oh ?! Tu as donc pris la décision de fuir ? Je n’attendais pas mieux d’un faiblard comme toi. Tu t’es rendu compte de ton impuissance, donc tu préfère condamner tout ton peuple plutôt que d’avoir à m’affronter une nouvelle fois. Tu es risible, TigerJack. Je plains tes prédécesseurs. Avoir quelqu’un comme toi qui tiens les reines. J’entends déjà les pleurs de tes pères. - Tout cela est de ta faute, parasite ! Si tu n’existais pas… - Si je n’existais pas, il en serait de même pour toi. Tu en es conscient, ma mort signifie la tienne. Tu l’as lu dans les écrits de Sanji. Ça me tue de l’avouer, mais c’était un grand tigre, ce mec. Avoir réussi à vivre plus d’un siècle en me tenant en laisse comme un vulgaire chat de compagnie. Je suis heureux que son successeur ait si peu de volonté. Tellement peu de volonté que tu n’oseras jamais mettre fin à nos jours. Aurais-tu déjà oublié ton maitre, qui gît, encore meurtri par les blessures que nous lui avons faites ? J’adorerai l’affronter de nouveau et cette fois-ci, le porter à la tombe. - Je t’interdis… - Il suffit !! Tu n’as pas le pouvoir de m’interdire quoique ce soit. D’ailleurs, je ne te laisserais jamais reprendre le contrôle de notre corps, jamais assez longtemps pour que tu en finisses… Des fois que…*
Et en un claquement de doigt, il me fit disparaître de sa vue, comme on se débarrassait d’un élément perturbateur. Alors, je commençai ma vision en périphérique, tel un spectateur et il m’était dur d’accepter le fait que je n’étais plus celui qui faisait mouvoir mon enveloppe. Nous ouvrîmes les yeux, nos pupilles brillants toujours d’un subtil éclat, l’aura maléfique du tigre noir englobant notre corps. Notre peau couleur crème avait un teint morbide à cause du chakra noir qui se dégageait de moi, nous donnant la désagréable impression d’être un mort vivant. L’expression sadique qui s’affichait sur notre faciès ne faisait absolument rien pour arranger notre attitude qui tendait de plus en plus vers la psychopathie. Nous fîmes un pas, puis un second, avançant jusqu’au bord de la falaise où le visage sérieux des précédents dirigeants du village de la feuille était gravé. Nous nous laissâment tomber sur la pierre froide, les pieds pendant dans le vide, humant l’air qui caressait notre chair, alors qu’une expression froide et indifférente faisait son apparition sur nos traits.
Nous attentions, celui qui avait mis tant d’efforts à nous poursuivre, celui qui avait sans aucun doute entendu le grondement rageur que nous avions poussé et qui selon notre flair, n’allait pas tarder à venir donner des explications à celui qu’il croyait être moi… De ma cage, mon enfer, je me plaignais.
*Naruto… Que les défunts Hokage te gardent et t’empêche de périr sous ma patte.*
Uzumaki Naruto Genin de Konoha
Nombre de messages : 176 Age : 32 Village : Konoha Gakure No Satô Date d'inscription : 28/03/2009
Sujet: Re: .:A wish upon a bloody star:.[PV Naruto] 2009-12-30, 18:39
Mon corps ne semblait plus m'obéir, et la course que j'effectuai s'amplifiait à chaque seconde qui passait. En proie à une soudaine frénésie, presque à une folie dont je ne l'aurais jamais cru capable, Kyosuke s'était soudainement éloigné au pas de course après s'être comporté de façon étrange. Pendant un instant, j'avais l'impression qu'il souffrait d'un dédoublement de personnalité, une sorte de schizophrénie qu'il tentait vainement de contenir. La fuite semblait donc la seule manière de tenter d'évacuer cette force qui le rongeait de l'intérieur. Je repensai malgré moi au dessin qu'il m'avait montré il y a quelques minutes de cela, lorsque nous étions encore perchés à l'ombre des fleurs de cerisiers, et en eut des frissons tant je me sentais concerné par ce que mon ami traversait. Si nous étions peu nombreux à posséder une seconde présence, plus maléfique, vicieuse et perverse, qui tentait toujours de vous ronger de l'intérieur et de vous assouvir par la suite à ses moindres désirs, seule une rare poignée parvenait à maîtriser tant bien que mal l'ire bestiale qui les animait. Kyubi, le démon sommeillant au creux de mes entrailles, avait tenté plus d'une fois de prendre le contrôle de mon âme et de mon corps afin d'être à nouveau libre. Mais avec le temps et l'expérience, j'avais appris à lutter contre ses susurrements qui me promettaient pouvoir et force si je venais à user de son chakra maléfique. Plus que cela, je parvenais parfois à emprunter un peu de sa puissance sans pour autant tomber entre ses griffes, et ce par la seule force de ma volonté. Kyosuke semblait en manquer cruellement, mais une telle chose ne s'apprenait pas du jour au lendemain, c'était évident. Le jeune homme était rapide et agile. Ses pas vifs et précis lui assuraient des déplacements furtifs et discrets en léger contraste avec sa silhouette, un grand dadais de quelques centimètres de plus que moi à l'allure menaçante mais, au fond, sensible et amical. Sa fureur du moment reflétait une lutte intérieure et ni moi, ni quelqu'un d'autre venant de l'extérieur ne pouvait lui venir en aide sans en subir de lourdes conséquences ; je connaissais bien cela, avec le Roi des démons qui, bien que réduit à l'état de parasite, n'en demeurait pas pour le moins éninament dangereux. Lors du combat contre Sasuke, j'avais cédé à cette flamme qui l'animait sous l'effet de ma propre fureur et d'un désespoir immense. Toute l'eau jaillissant de la cascade de la Vallée de la fin, notre lieu de combat, n'aurait pas suffi à combler l'impression de vide qui s'était emparée de moi après la disparition de celui que je considérais comme un ami, un frère. Mais le moment n'était guère propice aux souvenirs, aussi douloureux soient-ils. Je devais à nouveau venir en aide à un être cher afin de lui épargner une souffrance dont il ne pourrait sans dute jamais se défaire ... la solitude. Certes, il la connaissait, et elle lui ressemblait étonnamment. Kyosuke me faisait penser à un fauve que l'on tentait d'apprivoiser à travers les arts ninjas et, de même, il tentait vainement de dompter ses sentiments. Etre seul revenait à exclure la vie, l'existence des autres ainsi qu'une conception optimiste de son parcours et de ses aspirations. Être seul, c'était se perdre. Désormais en périphérie du village, sur une colline surplombant la quasi totalité des maisons le composant, Kyosuke arrêta son chemin perché sur la falaise comportant les cinq effigies des Hokage. Il y a quelques années encore, je m'amusai à badigeonner leurs visages figés de peintures, leur dessinant un troisième œil, des moustaches, et même du rouge à lèvres. Combien de fois avais-je été puni, puis forcé et contrait de les nettoyer jusqu'à ce que la pierre, encrassée au fil des années, ne brille à nouveau d'un éclat neuf ? A l'époque, j'étais déjà un fervent admirateur de ces héros, et mon souhait de les rejoindre était resté. Si je voulais les surpasser, je devais me montrer exemplaire, et venir en aide à ceux dans le besoin. Il était tout simplement hors de question que Kyosuke cède à ce vil démon.
Un dernier déplacement et je m'arrêtai enfin, à quelques mètres du jeune homme qui me tournait le dos. Je devinais par-delà sa silhouette l'étendue immense du village, ses toits irréguliers, tantôt creux, ses cheminées éteintes, ainsi que les quelques passants qui allaient sans doute être témoins de ce qui allait suivre sur cette falaise. Tandis que je me relevai après m'être accroupi afin d'amortir le choc d'une éventuelle chute, j'observai avec effacement les changements qui étaient en train de s'effectuer chez Kyosuke. Une aura se dessinait autour de lui, formant un cocon morbide et maléfique qui sembla attirer l'attention du Démon-Renard. Mon corps se mit à trembler, comme si je devenais soudainement sensible à cette puissance s'échappant du corps me faisant face. Lui qui était si fort, comment avait-il pu lui céder ? Étais-je le seul qui méritait d'être blâmé ? Avais-je moi aussi ma part de responsabilités dans cette affaire ? Après tout, il suffisait que je dise un mot de travers pour que tout s'enchaîne très vite ... les mots étaient parfois comme les sentiments ; impossible à arrêter, à contrôler. Aussi, je ne pus retenir les quelques paroles qui suivirent tant elles me brûlaient la gorge à force de les contenir. Ma voix sembla se suspendre quelques instants dans les airs pour être ensuite portée par le souffle du vent, longeant les falaises et arpentant les rues, majestueuse et forte.
" ... Kyos'ke ... je ne te reconnais plus ... N'abandonne pas, continue de lutter !! Je sais que c'est très dur mais tu ne dois en aucun cas céder !! "
Kyosuke Shirotora Genin de Konoha
Nombre de messages : 138 Age : 34 Village : Konoha no Kuni Date d'inscription : 17/02/2009
Sujet: Re: .:A wish upon a bloody star:.[PV Naruto] 2010-01-01, 22:20
Combien de secondes s’étaient écoulées depuis que j’avais laissé ma place à mon alter égo maléfique ? D’où j’étais, tout était flou, confus mais surtout très sombre et froid, un peu comme si la banquise s’était installé dans mon esprit. Le temps était un concept de plus en plus insignifiant au fur et à mesure que les ténèbres m’enveloppaient. La seule solution qui s’offrait à moi était certes d’une simplicité enfantine, mais me coûtait tellement que toute ma personne repoussait cette évidence. Faire confiance au démon parasite qui m’habitait était exclu, totalement hors de mes capacités, mais surtout d’une bassesse qui n’allait pas au rang que j’avais. Mais pouvais-je encore me proclamer comme l’être Elu, quand je ne pouvais pas résister à un si petit assaut ? La honte avait achevé le processus et avait cédé mon corps à mon pire adversaire, me laissant, faible et résigné, dans ma cage mentale. J’étais comme mort intérieur, vide de tout sentiment, comme ce jour où Anji avait été témoin de ma folie.
J’étais certain de ne pas pouvoir revenir, je n’étais pas assez fort pour m’en sortir, seul, je ne pouvais pas. Aussi, passif, je contemplai la scène qui se déroulait sous mes yeux, des éclats de diamant brillant au coin de mes pupilles azurées. Le son d’un pas qui s’arrête venait de parvenir à mes oreilles, tandis que l’odeur épicé du réceptacle du démon renard me chatouillait les narines. Alors, sautant sur mes pieds, m’éloignant du vide, je diminuai la distance qui nous séparait. Le tigre noir le fixait avec beaucoup d’intensité, pendant que le blondinet me priait de me battre, avec une tristesse qui me fendait le cœur. Une chaleur soudaine m’envahit, me donnant l’envie de continuer à combattre mon oppresseur. Mais ce sentiment fut bien vite annihiler, tout en laissant mon occupant légèrement perplexe. Il comprit bien vite la nature de cette réaction et se mit à rire à la figure de mon camarade. Une fois son fou rire estompé, le silence revenu dans l’immensité rocailleuse, le tigre noir, déformant ma voix habituellement d’une gravité douce et voluptueuse, prit la parole.
" Comme c’est rare... Deux maîtres pour un descendant direct. Notre petit Kyosuke est bien chanceux. Deux personnes dévouées voulant le préserver de moi. Il faut croire que s’il est né faible de volonté, ses pères ont apparemment tout fait pour qu’il puisse trouver d’autres moyens efficaces de me combattre. Comme c’est pitoyable et hilarant !! Donc, tu serais le fameux Naruto, hein ? "
Le chakra noir qui entourait mon corps ne cessait de muter, au fil des humeurs de mon alter égo, prenant tantôt une forme humaine, puis une plus animal. A cet instant précis, le dégoût qu’il éprouvait envers mon petit renard à neuf queues donnait obligeait le chakra à garder une forme animale. Une queue de fumée noir fouettait l’air, essayant vainement de le faire s’en aller, tandis que mon enveloppe charnelle tournait, comme un fauve autour de sa proie, autour de Naruto. Mon visage ne cachait pas l’horreur que l’existence du jeune garçon pouvait représenter pour lui. De là où je me trouvais, je ne comprenais pas tout ce qui se disait et je fus on ne pouvait plus surpris d’apprendre que je pouvais avoir plus d’une maître. Je n’avais élevé que le petit Hyuuga à ce rang et même si les dires de mon démon étaient vrais, j’avais de nombreuses réticences en ce qui concernait de me soumettre à l’enfant renard. Aussi, je me tus, ne voyant pas l’intérêt de démentir mon autre moi et ne voulant surtout pas me soumettre à quelqu’un à une autre personne qu’Anji.
Les pulsions meurtrières que j’émettais faisaient frissonner mon corps, alors que je fondais sur ma proie. Je m’arrêtai à quelques centimètres du blondinet, le fixant d’un regard glacial, les crocs découverts. Sans prévenir, mes mains empoignèrent le col de mon camarade tandis que le tigre noir grognait, impatient de gouter à la colère proche qu’il allait survenir. Les yeux, nos yeux, qui ne se détachaient pas de notre interlocuteur, s’assombrir pour devenir d’un noir d’encre, avec une lueur doré en leur sein. Et aussi soudainement qu’il l’avait attrapé, mon alter égo jeta l’enfant renard pour lui tourner ensuite le dos. Cette voix, qui était tellement différente de la mienne, résonna encore, à mon grand damne, pour s’adresser violemment à lui.
" Comment peux-tu reconnaitre quelqu’un que tu n’as jamais connu, sombre imbécile. Kyosuke n’est plus le maître de ce corps. Ton mignon petit chaton t’a peut-être déjà même renié à l’heure qu’il est, car il te refuse comme maître. Je le comprends… Après tout, il est certain que tu profiterais du pouvoir que tu auras sur lui, s’il t’élève à ce rang. Et je suis totalement d’accord avec lui. Je ne te laisserais pas me brider comme ce misérable mioche aux yeux blancs a le don de le faire. D’ailleurs, je lui réglerais bien vite son compte m’occuper de ton cas est une priorité pour le moment. Montre-moi ton pouvoir, toi qui prétends pouvoir me dompter, petit vermisseau. "
De mon enfer personnel, je ne voyais pas où voulait en venir le tigre noir, en défiant ainsi le blondinet bien trop impétueux. Je ne craignais pas pour mon corps, mais plus pour lui qui avait si souvent tendance à s’enfoncer dans de tels merdiers. Il était du genre à aller à la guerre sans armes. Malgré le fait que je lui refusais le rang de maître, je ne voulais pas voir sa vie s’achever par ma faute. Mais que pouvais-je faire contre mon pire cauchemar ?
Uzumaki Naruto Genin de Konoha
Nombre de messages : 176 Age : 32 Village : Konoha Gakure No Satô Date d'inscription : 28/03/2009
Sujet: Re: .:A wish upon a bloody star:.[PV Naruto] 2010-01-10, 16:56
C'était comme si un être maléfique avait pris possession du corps de Kyosuke, obligeant ce dernier à disparaître au profit de l'entité aux pulsions meurtrières plus qu'évidentes. En observant, décomposé, ce visage déformé par son démon intérieur, je portai lentement une main à mon ventre, serrant si fort le tissu recouvrant le sceau que je sentis mes ongles frôler ma peau. Pourquoi avait-il fallu que notre entrevue se termine ainsi ? Qu'avais-je fait de mal pour que ce monstre surgisse des tréfonds de l'âme de mon ami ? Je me sentais impuissant, dévoré de culpabilité et de douleur envers la souffrance que devait éprouver en ce moment même mon camarade. Lutter contre une entité qui tentait en permanence de prendre possession de votre esprit était loin d'être une mince affaire. Au lieu d'être utilisé à bon escient, la puissance démoniaque s'emparait du corps de son hôte, déferlant ainsi toute sa rage due à sa condition de prisonnier envers l'humanité entière. Et, malgré mes tentatives d'encouragement visant à venir en aide à mon ami, rien n'y faisait et la puissance occulte augmentait de minute en minute. Kyosuke n'était pas le seul à être en danger. Moi et les autres habitants du village étions désormais les principales cibles de ce monstre. Il fallait avant tout que je les protège. Mon équipier ne me donnait pas tellement le choix. A ce niveau, le combat était inévitable, et je me devais d'être prêt à encaisser d'éventuels assauts qui n'allaient plus tarder. Le tigre ne semblait pour le moment pas déterminé à m'attaquer, se contentant de rire d'un air sadique, le son grave de sa voix résonnant dans la vallée entière, et s'adressait désormais à moi. Le fameux Naruto ? Dans quel sens devais-je interpréter le second mot ? Étais-je connu par mes qualités de combattant ou en tant que Jinchuuriki de Kyubi ? Sur le moment, la chose m'importait peu. Le regard fixé sur le chakra noir qui se dégageait du corps de Kyosuke, j'observai l'apparition d'une queue, signe que la créature s'imposait de plus en plus. Sa métamorphose, semblable à celle qui s'opérait lorsque le démon renard prenait possession de moi, se poursuivait, provoquant l'arrivée de crocs aiguisés et de pupilles d'un noir d'encre. De même, ses ongles poussèrent à une vitesse vertigineuse, s'aiguisant à leurs pointes telles de redoutables serres de prédateur. Le déplacement qu'il effectua par la suite fut rapide, très rapide. Je ne le vis même pas démarrer que l'instant d'après il se trouvait à quelques centimètres de moi, crocs découverts et regard meurtrier fixé sur mes iris bleutées. Des pulsions meurtrières émanaient de son corps entier, m'englobant d'un froid glacial qui me donna des frissons de peur dans le dos. Des doigts crochus m'attrapèrent au niveau du col pour me projeter d'une violence surhumaine à plusieurs mètres de distance. Je réussis tant bien que mal à me réceptionner en position accroupie, un de mes genoux frôlant le sol de terre jusqu'à ce que ma progression ne cesse. Le choc m'avait légèrement secoué, mes membres tremblant sous l'effet d'une brusque poussée d'adrénaline. Une seule alternative s'offrait à moi : sauver Kyosuke en terrassant cette créature.
" J'ai confiance en Kyosuke ... tu ne pourras jamais ... t'imposer pleinement. Je vais t'étaler et le sauver !! "
Un rapide jeu de jambes et j'étais sur pied, prêt à combattre. La distance qui nous séparait, plutôt importante, ne m'empêcha de foncer tête la première vers mon adversaire, gorge serrée et mâchoire crispée. Mes mains s'unirent d'elles-même et, d'un geste unique, j'invoquai une armée de clones afin de me soutenir durant ce début de duel.
" Kage Bunshin no Jutsu ! "
Cinq de mes doubles firent leur apparition à mes côtés, sans que j'interrompe ma course. Nous savions déjà tous la prochaine manœuvre : dans un même mouvement, mes clones s'élancèrent dans les airs au-dessus de la cible, plongeant en vrille vers ce dernier dans l'unique but de l'asséner de violents coups de talons qui, avec l'effet de la vitesse, provoqueraient sans doute d'importants dommages. Le premier coup tomba, brutal, et les autres suivirent d'eux mêmes. Restant légèrement en retrait, l'attendais le moment opportun afin de porter un second coup. Mon offensive avait-elle fonctionné ?
Spoiler:
Pv : 150 Pc : 485
A1 : Kage Bunshin x 5 - 3 x 4 = -12 PC
A2 : Bunshin Kaiten Kakatou Otoshi + 5 réflexion, soit réflexion + 15 (ennemi confus par la technique) Dégâts : 10PV / clone soit 50 pv - 5PC / clone, soit - 25 PC
A3 : //
Pv : 150 Pc : 458
Dernière édition par Uzumaki Naruto le 2010-02-21, 03:58, édité 1 fois
Kyosuke Shirotora Genin de Konoha
Nombre de messages : 138 Age : 34 Village : Konoha no Kuni Date d'inscription : 17/02/2009
Sujet: Re: .:A wish upon a bloody star:.[PV Naruto] 2010-02-08, 01:04
Que devais-je faire face à l’horreur que j’inspirais à mon camarade, mon pseudo maître ? Plus longtemps mes yeux restaient braquer sur lui, plus douloureuse devenait sa contemplation, m’emplissant d’un sentiment étrange vu le contexte. De la rage ? Comment était-ce humainement possible, non animalement faisable ? Il me fallut plusieurs secondes pour comprendre d’où venait ce sentiment, par le biais de brûlantes réminiscences. Ce regard, intense et bleu, que posait sur moi le réceptacle du démon renard m’était plus ou moins familier. Il avait de nombreuses similitudes à celui que m’avait offert, un sombre après-midi, le père de mon premier maître. Ce petit geste anodin pour certains avait causé bien des dégâts, principalement à celui qui avait été le plus concerné dans cette triste affaire, soit Anji. Et à bien y réfléchir, c’était encore cet épineux sujet qui était à la base de ce nouveau problème. Moi, debout comme un piquet, prévoyant avec un corps qui n’était plus vraiment mien, d’exterminer l’une des personnes capables de me maîtriser à l’avenir. Tout ceci était un peu trop paradoxal à mon gout et je n’étais pourtant pas difficile.
Conscient de la tournure que prenais les choses, et l’autorisant par ma passivité, le blondinet se résigna à mon grand regret à suivre la route que venait de lui tracer mon autre moi. Etait-ce cette fameuse amitié qui les empêchait tous de fuir devant le fléau que je représentais le moment opportun ou leur simple stupidité ? Etrangement, je ne penchais pas en faveur de la première hypothèse, encore blessé par le dégout apparemment que montrait mon semblable envers moi. Même quand Naruto affirma la confiance qu’il avait en moi, j’avais énormément de mal à croire en ses paroles, qui me semblait quelque peu mensongère vu son regard. Que dirait-il s’il savait que ce qu’il avait sous les yeux étaient en parti ma vraie forme, que l’enveloppe humaine que je revêtais n’était que supercherie ? Cette vérité lui avait déjà été révélée d’ailleurs, mais trop enragé pour entendre mes paroles, il les avait prises de pour de vaines excuses. Toutes ces pensées avaient défilé le temps d’un battement de cil, alors que l’enfant renard exécutait son signe favori, afin d’invoquer des répliques de lui-même.
*Pense-t-il vraiment que son petit tour de passe-passe aura un quelconque effet ? En plus d’être impétueux, il est d’une naïveté impayable…*
J’étais resté immobile, les yeux mis clos, à cause de la lumière du soleil qui était contre moi, suivant les mouvements de mes opposants à l’odorat et l’ouïe. Le vent siffla quand, tels de majestueux aigles, les cinq copies de mon camarades fondirent sur moi. Il m’aurait été aisé d’éviter un attaque d’une si banale envergure, mais le nombre jouait contre moi. La meilleure solution était de détruire ces clones, quitte à lui obliger à en refaire s’il voulait avoir un quelconque soutien. Quatre signes différents, une phrase à peine prononcé et un mur de flammes s’éleva, stoppant net l’avalanche de coups de pieds, infligeant au passage des dégâts non négligeables aux clones qui se dissipèrent dans un pouf assez comique. Une technique qui m’était propre et qui marchait à tous les coups. Je ne regrettais point les heures passées pour l’apprendre. Il y avait si peu de mes techniques héréditaires que je maîtrisais et je ne cessais jamais de me blâmer pour mon manque de sérieux dans mes entrainements journaliers qui finissaient souvent par une longue sieste.
Alors que le feu protecteur se dissipait et me découvrait à nouveau, j’avais repris une posture plus propre à ce que j’étais. Assis tel un félin, ma queue fantomatique tapant vigoureusement le sol sans soulever un brin de poussière, je m’affairais à une brève toilette. Léchant ma main, pour ensuite me gratter derrière l’oreille, je pris la parole d’un air neutre mais assez provoquant à la fois.
" Tellement prévisible… Kyosuke savait que tu utiliserais cette technique en premier. J’avoue cependant que je n’attendais pas mieux de toi. M’attaquer à plusieurs, un acte tellement lâche. Le petit Hyuuga y est allé avec ses poings, lui. Je comprends pourquoi le petit chaton l’a accepté. Lui au moins, ne passe pas par tant de chemins détournés, aussi inutiles que fourbes. Ce qui me pousse à l’appuyer doublement dans sa décision de ne pas t’offrir le privilège de le contrôler… "
Et puis, affichant un sourire narquois, plein de méchanceté et de vice, il reprit d’un air plus moqueur.
" Et puis, comment pourrais-tu lui venir en aide, si tu n’es même pas capable de ramener ton camarade. Un être aussi faible que toi ne mérite même pas de poser la regard sur la laisse qu’on m’oblige à porter ‼ "
Cette dernière réplique fut cinglante et me fit certainement aussi mal qu’à Naruto, car je n’étais pas d’accord avec tous les propos lancés par mon alter égo. Oui, j’eus mal car je ne pus empêcher ma bouche de prononcer de telles ignominies, infamies, qui méritaient sans aucun doute le peine de mort. Mon camarade me pardonnerait-il tout cela quand cette histoire finira, si elle prend fin s’entend. Je venais de briser quelque chose dans notre entente déjà si fragile et j’avais le mauvais pressentiment que ce ne sera point quelque chose de réparable.
Spoiler:
Récapitulatifs des actions A1 : Katon, Hiheki => 15PV pour chaque clones (destruction) ; 50PC A2 : Récupération => +3PV ; +5PC
PV et PC PV : 125 PC : 220 - 50 + 5 = 175
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