¤¦|-La sueur en simple récompense[...]-|¦¤ [Akira Kenjiro]

L'horizon orangé...

Spoiler:

Tendre solitude[…] Doucement. Oui, très doucement, son pas s’apposa délicatement contre cette terre foulée des ancêtres du vent, les fines particules sablonneuses y jonchant, jouissant du fort plaisir de se faufiler à travers les ouvertures de la modeste sandale. Cet appui, se mobilisant contre la paroi éphémère du terrain doré, ne tarda guère, glissant gracieusement de l’avant à l’intention de son dirigeant et ce, à mesure même qu’il laissait sa trajectoire s’enfoncer sous le voile orangé du sable du désert. Son pied droit, s’ancrant graduellement sous la couche tiède, l’autre, quant à lui, restant en retraite, se consolida contre le terrain, s’incrustant fermement, à la recherche d’une profondeur sécuritaire. Puis, sous le regard de l’astre du jour baignant la scène de ses lueurs ardentes, l’alizé, soulevant ce sable fin dans lequel il pataugeait, vint doucement caresser les traits fades de celui qui semblait être un adolescent, voilant son regard sous ses quelques mèches ridiculement courtes se saccadant devant son faciès de leur teinture ébène. Successivement, levant son membre dans un geste lent, le personnage du désert tendit le bras, déployant sa main, dévoilant sa paume face au vide adverse qui constituait là son unique antagoniste du moment. Gyokko Ryu Kosshijutsu. L’école du tigre précieux. Sous une agilité faiblarde et difficilement maitrisée, ses mouvements de jambes, se confrontant à la lourdeur du sable, se tentèrent à un déplacement hâtif dans les normes, tandis que les doigts du Genin tranchaient le vide sous une offensive basique de cette école de taijutsu. Point numéro un. Le Shitojutsu, le travail des doigts et des pouces, un art complexe favorisant la rapidité ainsi que la précision à défaut de n’user que de la force physique à l’image de maintes autres écoles. Un art, nécessitant la patience de celui qui se pense digne de le maîtriser. S’exécutant une fois de plus, son mouvement de tête accompagnant ses doigts s’élançant dans le vide, Keiji tenta une fois de plus l’affrontement opposant ses pas alourdis à l’épaisse couche de sable formant les dunes contre lesquelles il se débattait. Toute fois, la puissance du désert se révéla nettement plus qualifiée que le jeune homme dont le grade ne s’élevait qu’au misérable rang de Genin. Il ne possédait, ni les caractéristiques requises pour se lever contre le déchainement tropical de cette région, ni les compétences nécessaires pour éviter à ses pas de s’engouffrer sous les dunes variant de tons sous les lueurs de l’étoile. Ce qui expliqua sa chute. Pitoyable et lamentable. S’affaissant lourdement contre le parterre, toute fois, doux, le jeune homme s’écroula, dévalant la petite pente du haut de laquelle il s’était aventuré, ne s’arrêtant qu’une fois avoir rejoint un niveau constant du sol, ce sol dont les variations de hauteur se faisaient nombreuses. Ce dernier, allongé sur le dos, laissa ses bras s’écarter de son corps, se savonnant contre le sable chaud tandis qu’au creux de ses traits faciaux, naissait une grimace désappointée. L’instant suivant, ses lèvres se décollant l’une de l’autre, celui-ci laissa échapper un cri, une sonorité rauque évacuant son tempérament agressif et instable. Cela ne dura guère plus d’un instant, après quoi, Keiji retrouva son air posé et impassible, oubliant à l’instant son accès à la colère de l’échec, un échec qui n’eut de cesse de se répéter au cours de cette journée. L’Examen des Chuunin avançait à grands pas. Le village ne possédait que quelques représentants, dont, les trois personnages formant l’équipe de celui nommé Akira Kenjiro. La petite agglomération ne tenait plus en place, excitée à l’approche de ce grand évènement auquel on ne pouvait assister qu’une fois de temps en temps. Keiji, qui, jusqu’à maintenant avait su savourer le plaisir de la solitude, se voyait projeter sous le feu des projecteurs, son minois ténébreux, reconnu de tous les partisans dont la fierté passait dans la victoire de Suna face aux autres grandes nations. Nombreux sont ceux qui voulurent le pousser à l’entraînement. Nombreux sont également ceux qui n’eurent droit qu’à une simple remarque sèche en réponse. Toute fois, le Genin eut fini par s’en résigner, succombant aux agacements de la populace, rejoignant les dunes encadrant le village caché du sable pour une remise en forme. Mais, ce dévouement n’était guère pour Suna, ce dévouement n’était pas non plus pour le plaisir de se voir accorder le titre honorifique de Chuunin, ce dévouement, était celui d’un homme, un homme dont la fierté ne saurait tolérer la défaite face aux ennemis, un homme dont le nom ne serait point abaisser à être trainer dans la boue. Ses gestes lourds, teintés de la fatigue, le ténébreux personnage n’en laissa échapper quoi que ce soit, prenant appui contre ses bras, se soulevant de cette position mettant sa faiblesse en évidence. Puis, bercé de la sérénade de la brise chatouillant ses tympans, ce dernier reprit sa posture offensive, sa garde brandie, son regard émeraude, perçant le vide face à lui.

L’annonce officielle de l’examen chuunin avait été faite et comme tout bon sensei, je me devais de m’assurer que tous les membres de mon équipe soient prêts à entreprendre ce périple qui allait les mettre à rudes épreuves tant sur le plan physique que sur le plan psychologique. C’était ça les principaux objectifs de ces examens et j’en savais quelque chose puisque, quelque années auparavant, j’avais moi aussi passé par cette étape qui avait été déterminante dans ma vie.

Connaissant en partie les défis qu’ils allaient devoir surmonter, je devais être certain que mes trois élèves allaient pouvoir passer par dessus ces épreuves avec sans trop de difficulté. C’est donc dans ce but précis que j’avais quitté mes appartements pour me diriger vers la première personne qui allait subir mes commandements rigoureux pendant des jours entiers. Cet élève allait être Keiji. Je ne le connaissais pas beaucoup puisqu’il avait rejoint mon équipe depuis peu, mais ce que j’avais vu de lui ne m’avait guère impressionné. Il était du genre un peu trop solitaire et avait même à plusieurs moments répliqués à mes ordres.

Il avait dû avoir vécu une enfance troublée pour que la personne qu’il était devenu soit aussi irrespectueuse de ces supérieurs . J’allais avoir énormément de travail à faire avec cette jeune pousse de Suna, mais j’étais bien décidé à lui faire prendre la voie qu’il avait décidé d’éviter. Motivé, je fis le tour de Suna afin de retrouver ce fameux Keiji, mais après une quinzaine de minutes de recherche, je dus arriver à la conclusion qu’il n’était pas à l’intérieur des murs du village caché du pays du sable. Élargissant ma zone d’enquête, je traversais de l’autre côté des murs naturels qui protégeaient notre village, afin de retrouver l’élève à qui je devais absolument parler.

Après avoir courus quelque instant dans l’étendue sans fin de cette source remplis de million de petits grains, je tombais enfin sur celui que je recherchais depuis près de trente minutes déjà. Dés accélérant le pas, je me cachais derrière un doute et remarquais ce qu’était en train de faire mon jeune élève. Surpris de voir en lui une telle détermination, je me sentais quelques peux coupable de devoir mettre un terme à cet entrainement qui avait l’air de bien se dérouler, mais par la suite, je me rendis bien compte que cet entrainement ne ce déroulait pas contre un adversaire, mais bien en solo.

Cette dernière constatation me fit interroger sur le fait qu’il se battait seul, contre un adversaire invisible. Comment pouvait-il s’améliorer s’il ne pouvait combattre un adversaire réel et à un niveau un peu supérieur au sien? C’était un peu insensé comme pensée et j’allais devoir mettre un terme à cet entrainement qui avait certainement déjà trop duré. Sortant de ma cachette, j’apparus devant Keiji suivi par de nombreuses trainées de sable virevoltant derrière moi. Plongeant mon regard dans ces deux petits iris, je l’interpellais et lui demanda ce qu’il était en train de faire au juste.

-Keiji, que fais-tu? Ne trouverais-tu pas cela plus pratique que de te battre contre un adversaire réel et qui pourrait te mettre aux défis afin que tu puisses t’améliorer? Car pour le moment tout ce que tu peux apprendre est la maitrise de tes mouvements, mais de ce que j’ai pu voir, tu les connais déjà très bien. Tout ce qui te faudrait maintenant est un adversaire digne de ce nom pour te combattre. C’est seulement de cette façon que tu pourras t’améliorer et devenir plus fort, car pour le moment, tu ne fais que combattre de l’air qui ne t’oppose aucune résistance. En plus, tu ne devrais pas t’entrainer au Katon à la place? Je crois que pour ton examen de passage des chuunins, ton affinité du feu te sera beaucoup plus utile.

Spoiler:

Sous les dernières lueurs...

La suprématie de la dominance de l’astre à l’éclat pur contre la nappe céleste s’estompait graduellement, ce dernier, chutant de son zénith dans la quiétude d’un après-midi entamé depuis peu. La douce brise fraîche du désert, quant à elle, se leva paisiblement sur le territoire ensablé perdant déjà de sa coloration dorée, quelques poignées de sable se laissant emporter sous son passage immatériel, rappelant vaguement un paysage finement peint contre la toile orangé des derniers rayons solaires. Cependant, le spectacle gratifiant d’une transition vers l’abyssale noirceur qui viendrait sous peu voiler entièrement le firmament encore bleuté, n’intéressait guère l’unique souffle de vie persistant encore, hantant cette zone désertée de présences humaines. Assis, reposant à même le terrain sableux surmonté en dunes, le souffle légèrement saccadé sous de maintes et profondes inspirations exagérées, vêtu d’un simplet bout de tissu recouvrant son torse, sa veste aux tons brunâtres jonchant à quelques mètres de son actuelle position, l’adolescent en provenance de Suna épiait d’un air lunatique cette frénésie s’animant sous le fouet venteux. Un contenant, que l’on pouvait deviner refermant une petite quantité d’eau minérale, à la main, Keiji maintenait ses iris colorés contre l’horizon serein, les pores de sa peau, laissant filer quelques perles salées dégoulinant longuement du front de l’adolescent, s’éternisant en deux rigoles de sueur contre ses tempes. Rêvassant ainsi au rythme dit, normal, que reprenait les battements de son muscle cardiaque après s’être excité, ce fut toute fois le souffle glacial qui vint tirer le Genin de ses pensées éternellement sombres, son faciès se rivant vers les formes floues qu’il pouvait encore percevoir du village.

Une vague grimace vint alors s’incruster au cœur des traits du jeune homme, son sens de la vue aux aguets, ses pupilles verdâtres balayant le périmètre qu’ils pouvaient couvrir. Ce courant d’air s’était discrètement faufiler contre le ténébreux personnage du sable, le caressant un instant. Toute fois, cette brise n’eut guère été similaire aux précédentes, n’étant plus aussi sèche, les senteurs du désert manquant à l’appel. Par contre, ce parfum lui, y était, cet arome si…familier, si singulier. Puis, venant presqu’immédiatement répondre aux interrogations de celui placer sous sa tutelle, une silhouette se dévoila volontairement, émergeant des dunes lointaines sous une démarche que la mémoire du Shinobi put aisément attribuer à un visage. Semblerait-il que le Juunin l’eut finalement localisé. Laissant le reste du liquide siégeant au fond de sa gourde se déverser contre sa tignasse ébène, Keiji se releva lentement, s’opposant face à la carrure du personnage nouvellement arrivé.

¤¦|-«Akira? Que me veux-tu[..] Enfin, vous, Que me voulez-vous...?»-|¦¤

Akira ne tarda pas, exposant là son point de vue à l’adolescent. Toute fois, ce dernier ne porta attention qu’aux premiers mots de son interlocuteur trop bavard, tournant aussitôt les talons, le ton de la voix de l’homme s’élevant à son dos sans toute fois parvenir à capter l’intérêt du jeune Genin dépourvu de manières. Puis, successivement, la présence de son Sensei se dissipant presque sous son manque d’attachement, Keiji reprit ses exercices, tranchant à nouveau de ses coups l’air vide et frisquet l’entourant. Cependant, ce dernier s’interrompit brièvement, son faciès inexpressif se détournant vers la silhouette du Juunin.

¤¦|-«Je ne suis pas Interessé.»-|¦¤

Comme à son habitude, Keiji m’avait accueilli d’une façon un peu dure et irrespectueuse. Il avait toujours eu en lui cette façon de faire paraître les personnes qu’il rencontrait comme des moins que rien et ce sentiment de rejet qu’il aimait faire ressentir à ses victimes dépassait parfois les limites de l’imaginable, mais en tant que sensei, je me devais de ne pas me laisser atteindre par ses paroles et de montrer l’exemple. Je lui avais donc exposé les résultats quasis inexistants qui allaient connaitre s’il continuait cet entrainement seul, mais après s’être retourné afin de me présenter son dos, il fit mine de mon inexistence et poursuivis son entrainement comme s’il avait été toujours seul. Ne pouvant pas accepter ce manque de respect flagrant pour un de ces supérieurs, je m’approchais de sa personne et déposais une main ferme et autoritaire sur son épaule arrêtant net le semblant d’entrainement qu’il venait tout juste d’entreprendre. À ce même moment, une voix familière s’éleva dans l’air et Keiji put entendre :

-Cesse de faire comme si je n’étais pas là Keiji. Faire comme si j’étais un fantôme ne t’aidera aucunement à devenir le ninja que tu souhaites devenir. Tu dois écouter les suggestions des personnes qui ont vécus bien plus longtemps que toi dans ce monde, car de leurs paroles tu pourrais en apprendre beaucoup.

Tentant cette fois de jouer le rôle du philosophe, je demeurais sur place regard penchée sur l’élève qui m’avait manqué de respect plus tôt. Connaissait un peu ce jeune genin, je savais de quoi il était capable et je connaissais surtout son caractère qui pouvait exploser lorsque l’on cherchait à l’aider. Il n’était pas du genre de ninja à accepter l’aide d’autrui et c’est ce qui était déplorable chez lui. Étant le sensei qu’on lui avait confié, j’allais devoir montrer à ce jeune garçon l’importance du bagage de connaissances qu’il pouvait avoir grâce à mon enseignement, mais malgré les quelques tentatives que j’avais essayées, jamais je n’avais réussi à lui faire comprendre quoi que se sois. Le travail allait être plus ardu que je l’avais pensé, mais malheureusement pour lui, il n’était pas tombé sur une personne qui allait l’abandonner aux premières difficultés, loin de là. J’étais réputé dans tout le village de Suna pour être un ninja très persévérant et l’ayant démontré à de très nombreuses reprises, Gaara-sama avait certainement pu penser que mon tempérament et mon caractère me permettraient d’en arriver à bout.

-Tout comme moi, tu sais que tu dois entrainer ton affinité Katon en vue de l’examen chuunin qui approche, mais si tu désires tant poursuivre la voie du taijutsu, je ferai en sorte que tu puisses t’améliorer en taijutsu en même temps que ton entrainement au katon. Mais pour cela, faut-il d’abord que tu acceptes l’aide qui t’ait proposé. Tout ce que je veux moi c’est que tu deviennes quelqu’un. Que tu sois connu et craint de tous. Que tu possèdes une notoriété absolue en Suna, mais pour arriver à cela, faut d’abord que tu mettes un peu du tien aussi. Je ne peux pas le faire à ta place et tu le sais bien.

J’avais tenté d’attirer son attention en lui parlant de renom glorieux et de plein d’autres choses qui attiraient habituellement les gamins de son âge. Je ne savais pas si ça allait changer quoique ce soit chez lui, mais si je n’avais pas essayé, jamais je n’aurais pu le savoir. J’avais eu l’audace d’essayer cette voie et j’étais bien prêt à subir les conséquences que ce choix allait m’apporter. Après tout, j’avais connu bien d’autre entêté de son genre et jamais je n’avais échoué à ma tâche. Tous avaient fini par comprendre les bienfaits que je t’entais de leur insuffler et aujourd’hui ça allait être au tour de Keiji de subir mes assauts répétés.

L'astre de la nuit en seule Témoin...

Lentement, chutant telle une perle des cieux, une longue rigole de sueur s’échappa de cette mince parcelle ombragée du faciès du jeune homme, une trainée salée laissée contre la tempe de ce dernier s’estompant graduellement sous les brises régulières. Sa respiration saccadée teintant la quiétude pesante, son regard obombré des mèches mouillées s’abattant contre son front, son minois indéchiffrable rivé vers ses sandales à demie enfouies sous la mer sableuse, les membres du triste personnage, se raidirent. Son bras, déplié vers l’offensive, succomba, s’abattant insensiblement contre sa banale silhouette d’adolescent. Puis, finalement, sa carrure prônant son air d’indifférence autant que son mépris face à l’humanité, s’écroula, ses épaules tendues, se rabaissant sous l’autorité de la poigne du personnage approchant la trentaine. Akira, le jeune prodige que refermaient ces imposantes murailles naturelles clôturant le village caché du sable sur lui-même, éleva son ton dans l’air, sifflant de sa voix, malgré tout, sur une intonation aussi calme qu’à son habitude. Le Juunin, parla, et bien que jeune, laissa percevoir une importante sagesse à travers ses mots prononcés à l’égard de son élève légèrement têtu. Le Genin n’en fit rien, n’en dit rien, restant immobile, muet, le simple souffle du vent faisant balancer sa carcasse au rythme de l’agitation du tissu qu’il arborait. Ses pensées, pâles et brumeuses, n’empêchait toute fois pas ce dernier de capter les dires de son soit disant ‘’Supérieur’’, le tempérament instable du jeune garçon, démontrant un soudain calme, ensommeillé sous ses traits absents et voilés. Bien que tentant de se fondre sous son rôle de personnalité hiérarchiquement supérieure, la docilité ainsi que la douceur des sons filant hors des lèvres d’Akira, trahissaient son emprise sévère apposée non loin de la nuque de celui qu’il tentait de redresser vers la bonne voie, ce que Keiji n’eut de mal à discerner à travers le discours interrompu de celui chargé de l’enseigner. Toute fois, cette constatation n’eut valut aucune réplique de sa part, continuant de fixer le sol, rappelant vaguement une scène peinte à l’image d’un père sermonnant sa progéniture. Toute fois, il y avait de cela bien longtemps que Keiji n’avait plus la chance de caresser la douce présence de son Paternel[...] «Tss…»

«Et Qu’avez-vous donc cru? Que votre simple petit discours de personnage exemplaire m’atteindrait? Pures Foutaises. Votre idéologie de la vie d’un homme n’est pas la mienne, tout ceci, n’est qu’utopie. Je n’ai que faire de ces lois me soumettant à l’autorité d’un Senseï, me pliant au respect face à un personnage qui, à mes yeux, n’en vaut pas la peine. La gloire, les festivités, la notoriété, une position sociale me permettant d’être dans l’estime de mes prochains, qu’ai-je donc à en faire? Tout ceci, ne m’intéresse pas, c’est d’un vulgaire, Je laisse ces petits plaisirs futiles à ceux qui en ressentent le besoin...ce qui n’est pas mon cas.»

Se dressant de la brume d’une mentalité refermée, la voix du solitaire s’éleva calmement. Monotone, livide, dénudé d’intonation ou d’un quelconque sentiment, le jouvenceau avait clairement livré ses pensées à son aîné, s’abstenant de la censure quant à son opinion de ce dernier. Le froid planant entre les deux personnalités opposées s’accentua, le Genin, gardant sa posture, ses longues mèches se déchainant en douceur sous son silence maintenu. Puis, rompant cet instant jugé telle une magnifique perte de temps quant à sa progression, le sombre individu releva lentement son faciès, ses pupilles décorées d’une teinte verdâtre venant se mobiliser contre l’horizon subissant l’assaut des étoiles de la nuit, la principale, accrochée contre la nappe ténébreuse, laissant le désert aride sunien se baigner sous sa lueur blanchâtre. Apposant les doigts de sa main contre l’épaule opposée, le jeune homme enferma la prise du Juunin dans sa paume, glissant délicatement celle-ci hors de cette partie de son corps. «Toute fois, Puisque vous semblez y tenir à ce point, Je vais accepter». Finit-il par dire, lâchant la main de celui à qui il s’adressait. Un léger sourire approchant l’arrogance vint alors délicatement s’incruster sur ses fines lèvres rosées, celles-ci s’entrouvrant une fois de plus, le regard de l’adolescent déviant, croisant les pupilles de son Senseï au dessus de son épaule.

«Cependant, Ne vous méprenez pas, votre chute n’en sera que pire le jour où j’attenterai à votre dernier souffle.»

¤¦|-La sueur en simple récompense[...]-|¦¤ [Akira Kenjiro] Rp_sas10

Dernière édition par Akira Kenjiro le 2009-10-14, 04:18, édité 1 fois

Que des paroles remplies de rage et absentes de tout sens. C’est ce que j’avais pu entendre de la bouche de mon élève suite à ce que je venais de lui dire. Rien de tout ce que j’avais pu lui dire ne l’avait effleuré même légèrement, rebondissant sur les murs de sa forteresse qu’était son indifférence. Ces paroles qu’il avait prononcées avaient suffi à démontrer une peine si profonde que je dus éviter le gouffre de sa tristesse qui s’était ouvert et qu’il engouffrait au plus profond de son être. Pour devenir le jeune garçon qu’il était maintenant, il avait certainement dû vivre des épreuves atroces pour lui faire prendre cette route de roseaux et d’épine.

Il continuait de vivre de ses tristes décisions et lui tendant une perche pour le secourir, il avait préféré se laisser couler afin que l’océan de sa misère continue de l’attirer vers le fond. C’était si pénible à voir que je me devais de faire quelque chose, mais soudainement, le jeune sunaien se fit frapper d’un moment de raison et sans même m’en dire davantage, il accepta. Surpris d’un tel changement de penser, je décidais de ne pas insister et d’accepter le choix qu’il venait tout juste de faire. Content de la décision qu’il venait de prendre, je le lui démontrai en lui disant :

-Tu prends la bonne décision Keiji.

Mais sa réponse ne s’était pas terminée là et poursuivant ce qu’il avait à me dire, ses paroles noires m’enveloppèrent de son manteau sadique et me figèrent quelques secondes sur place. Ses mots m’avaient complètement foudroyée et sans même une émotion dans la voix, il avait osé me menacer de mort. Mais pour qui se prenait-il pour ainsi défier de la sorte la personne qui lui apprendra toutes les bases? Comment pouvait-il prononcer de telles indignités face à ses frères d’armes qui en plus étaient là pour lui montrer la bonne route à suivre? Keiji avait toujours été un enfant à problème et de ses enseignants précédents, j’avais entendu de nombreuses choses à son sujet, mais jamais je n’avais voulu croire qu’il pouvait être aussi pire que ça, mais aujourd’hui, les rumeurs avaient rejoint la réalité.

Sourire arrogant accroché aux lèvres, il me dénigrait comme si je n’étais personne et de ses dires précédents, c’est exactement ce qu’il m’avait confirmé. Il se croyait si fort et en contrôle de sa personne, c’était pathétique à voir. Il croyait être en mesure d’apprendre, seul, tout ce qu’un maitre apprenait habituellement à ses élèves, mais ce qu’il ne savait pas était que certaines connaissances avaient été enfermées en moi, prisonnier du coffre-fort qui protégeait mes secrets. Il pensait peut-être pouvoir apprendre ce qui s’y cachait en me dérobant ces informations, mais je n’étais pas dupe et il allait devoir se lever tôt, s’il voulait un jour arriver à me les dérober. Gardant toujours mon air si humble et tranquille, je lui répondis par cette paraphrase :

- Toi qui parais si hautain et au-dessus de tout, crois-tu que tu seras en mesure de posséder ce qui est hors de ta portée?

Ma réponse avait été beaucoup trop philosophique et pour la comprendre, il allait devoir trouver la clef à cette énigme. Le moment n’était pas encore venu de lui transmettre mes connaissances. Il ne possédait pas encore toutes les valeurs de base essentielle de ce que je m'apprêtais à lui enseigner et s’il voulait avoir de l’aide de ma part, il allait devoir régler ses problèmes passés afin de se tourner vers le futur. Cet exercice n’allait pas lui être facile, mais il était essentiel à son enseignement personnel.

-Très bien si tu désires vraiment entreprendre ce périple que tu viens d’accepter tu vas d’abord devoir trouver la clef à cette énigme. Une fois que ce sera fait, tu auras droit à mon enseignement.

Suite à mes dernières directions, je me retournais et m’éloignais de mon élève de quelques mètres seulement et après l’avoir distancé, je me retournais et d’un sourire moqueur je donnais le départ pour le commencement de cet entrainement.

Face au mépris, l'acharnement...

L’air, soudainement, se révéla plus glacial qu’il ne l’avait jamais été. La brise, brusquement, s’éveilla, teintant l’atmosphère d’une désagréable, d’une impérissable, d’une imperturbable…inhospitalité. Pourtant, la scène ne fut en aucun cas la victime des désordres météorologiques habituels connus de la transition du jour à la nuit au cœur du désert, restant indemne sous un spectacle neutralisant les deux silhouettes quasi proportionnelles dans un subtil affrontement. Non, effectivement, ces réactions frigides n’étaient les fruits de mère nature, mais plutôt les simples résultats de la volonté du Genin face aux dires de son aîné, jugés beaucoup trop absurdes pour être le fondement de ses idéologies. Akira avait tant vécu, tant affronté, tant surmonté, toute fois, la complexité de son récent élève ne saurait s’estomper, et ce, quoi qu’il tentera pour essayer de s’y opposer.

Peut-être que le Juunin ne s’en était rendu compte, mais, scrutant les pupilles de ce dernier de son regard sombre scintillant de l’unique étincelle verdâtre de ses prunelles, le jouvenceau avait laissé son sourire s’accentuer sous l’effet qu’il eut décelé en cet homme au cœur trop pur. Choqué, foudroyé, surpris, ce dernier s’était relâché dans un bref moment, laissant sa carapace émotionnelle succomber au charme de la douce mélodie mortuaire s’étant faufilé hors des lèvres de l’adolescent. Tranquillement, sa carcasse dont l’âme semblait absente vint effectuer un léger pivot, ses pas glissant contre le sable fin, son faciès maintenu rivé vers le jeune Juunin, lui faisant progressivement face, tandis que son air méprisable restait accrocher à ses fines lèvres rosées. Le silence éphémère s’étant installé se brisa alors, Akira reprenant sous le même ton que précédemment, s’adressant directement à l’apprenti Shinobi du désert. Une énigme? Telle fut la première pensée du jouvenceau à l’instant où le bon samaritain achevait sa phrase. Il ne tarda d’ailleurs pas à lui répliquer, un petit gloussement s’élevant dans les airs, la main de Keiji se rabattant contre ses lèvres tel pour étouffer son rire. Son regard partit vers le loin un petit instant, revenant presqu’immédiatement à son senseï, les traits de son visage ayant brusquement repris leur inlassable neutralité. Puis, confirmant ses habitudes, un fin soupir précéda quelques mots soufflés avec calme.

Spoiler:

¤¦|-« C'est une blague J'espère[...] »-|¦¤

Finit-il par dire, les paroles du Juunin tourbillonnant vaguement dans sa tête sans qu’il n’y porte de réels intérêts, ses pensées, embrumées sous des réflexions qu’il ne saurait comprendre dans l’instant. Ainsi donc, cet homme, semblait-il déterminer à le prendre sous son aile, bravant l’indifférence qu’il lui portait, fermant les yeux sur l’impolitesse de ses propos mal placés, ignorant son attitude désapprobatrice, allant même jusqu’à lui tendre la main vers la voie éclairée de la divine nitescence, ce que jusqu’à maintenant, aucun autre tuteur n’avait eu l’audace de tenter par le passé. Peut-être valait-il réellement que l’on lui accorde le respect qui lui était dû[…] Son regard aigre plana contre la silhouette de l’enseignant distancée de lui de quelques mètres, bravant la sincérité du sourire amical, bien que moqueur, de ce dernier, Keiji déguisa ses lèvres d’une touche d’ironie, esquissant un mimique de sourire erroné. Savourant tout autant cette situation qu’Akira, la main du jeune homme entama sa jambe en douceur, serpentant non subtilement contre le tissu jusqu’à rejoindre l’étui noué à sa mi-cuisse. Y plongeant alors un bref instant, le doigt insérer à l’extrémité de l’arme, la main du jouvenceau remonta à la surface, l’outil métallique tournoyant vivement autour de son index. La comédie persistant au cœur de son minois, le Genin prit la parole.

Spoiler:

¤¦|-« Je devine en vos mots, que votre enseignement serait ce quelque chose qui me serais hors de portée. »-|¦¤

La brise souffla à la suite des mots du jeune homme, balayant son dialogue[...]

Spoiler:

Ne donnant comme signal que l’unique transition à peine perceptible de sa mine vers un air sévère, l’adolescent, s’élança. Ses pas, foulant le sable frais du désert, caressant le parterre de ses sandales y glissant difficilement, Keiji mit fin à la perpétuelle rotation du kunai, emprisonnant d’une poigne ferme le manche de ce dernier. Sa chevelure à la teinture ébène s’agitant face à son regard Émeraude, ses traits fermés confirmant la menace portée au Juunin précédemment, enjambant les quelques mètres le distançant de sa proie, la voix de Keiji s’éleva à nouveau, saccadée sous ses efforts musculaires.

« Mais vous, Akira…. »

. Son ton s’interrompit aussi subitement qu’il s’était matérialisé, le début de phrase du Genin, scié, alors que ce dernier s’élevait dans les airs à la suite d’une légère impulsion, rejoignant le firmament abyssal sous le regard de l’astre de la nuit.

« Croyez-vous être en mesure de… »

. Sa carcasse chuta paisiblement sous la pesanteur, sa silhouette élançée perdant les quelques mètres atteint, son arme brandie, ses prunelles mobilisées contre le Shinobi aux pupilles arborant un vert similaire aux siennes, l’offensive du jouvenceau se rabattit avec conviction vers son senseï.

« …M’enseigner[…] »

Son indifférence semblait accompagner chacune de ses paroles et même après avoir envoyé l’énigme qu’il allait devoir déchiffrer, il ne s’était pas gêné pour cacher maladroitement un rire moqueur derrière sa main. Ne me laissant aucunement toucher par cette moquerie, je m’étais éloigné afin de le laisser seul à lui-même. Il devait réfléchir à ce que je venais de lui dire et même si je savais très bien que les paroles que j’avais prononcées précédemment avaient été probablement déjà éliminées de sa mémoire, je ne m’en faisais pas pour autant. J’avais à de très nombreuses reprises rencontré des situations de la sorte et même si l’animal, qui se trouvait en face de moi, avait gardé sa nature sauvage et non docile, je possédais en moi tout ce dont j’allais avoir besoin pour le domestiquer.

Pour lui faire aimer l’être humain qu’il ne portait vraisemblablement pas dans son cœur. Il était un solitaire et il l’avait toujours été, mais maintenant qu’il était sous ma charge, il allait devoir changer. J’espérais que cet entrainement allait me permettre d’avancer dans la bonne direction et d’établir un contact plus solide avec mon élève, car pour le moment, il était des plus distants et même s’il avait accepté cet entrainement, rien ne me disait chez lui ce qu’il pouvait réellement penser.

Il était une huître qui n’avait pas voulu s’ouvrir pour laisser montrer les secrets qu’il cachait, mais le moment était venu de faire effondrer cette carapace immuable qui le recouvrait totalement et de découvrir ce qui se cachait au plus profond de son être. Si je réussissais à gagner un peu plus sa confiance, j’aurais fait un pas dans la bonne direction, mais pour le moment, c’était loin d’être le cas et j’allais devoir redoubler d’efforts si je voulais atteindre ce niveau de confiance.

Mais avant d’essayer quoi que ce soit, je me devais de lui donner ce que j’avais promis, un entrainement. C’est donc dans cet objectif que je me mis en position défensive, afin de recevoir l’assaut mon jeune élève. Il avait pris les devants dans ce combat et avait décidé d’attaquer le premier, mais il ne s’était pas arrêté à un combat en règle, sans arme au corps à corps, loin de là. Kunai en main, il s’était précipité sur moi prêt à entreprendre l’entrainement sur le champ.

Content de voir une telle détermination dans ses yeux, j’empoignais avec rapidité mon katana qui glissa hors de son fourreau apportant avec lui une explosion de milliers d’étincelles bleutés. Mélangée aux rayons stellaires de la lune, la lame devint d’un bleu des plus pur et éblouissant les environs, je la trainais en face de moi, laissant au passage une trainée céleste remplie de magie et éclats. Une fois toute l’étendue de sa beauté démontrée, je l’utilisais afin de contrer les différents coups de kunai donnés par mon jeune élève. Dans une danse presque sans fin, nos deux lames s’entrechoquèrent dans de petits bruits de métal qui au fil du temps entonnèrent un chant mélodieux. Poursuivant cette mélodie de nos armes célestes, aucun de nous deux ne brisa le rythme si parfait que nous avions entrepris.

Keiji poursuivit ses assauts à répétition à une vitesse folle et voyant de plus en plus, son souffle s’accélérer et ses paroles s’entre couper, je décidais de m’éloigner afin de permettre au jeune Keiji que reprendre son souffle un moment. C’est donc après avoir bloqué une dernière attaque que je fis un saut arrière afin de m’éloigner de mon adversaire. Tout en atterrissant un peu plus loin, la pointe de ma lame s’incrusta dans le sol terminant perpendiculairement sa chute. Retombant à ces cotés, je me redressais complètement et projeta mon regard au loin, déposant au même moment celui-ci sur le jeune homme que j’entrainais. Laissant le vent soufflé, le sable virevolte et le silence régner, la question de Keiji me revint en mémoire dans l’attente d’y joindre une réponse convenable. Laissant le chant de la nuit chanter de sa musique, je réfléchissais à la réponse que j’allais bien pouvoir lui donner.

Connaissant son tempérament, je savais que je ne pouvais pas dire n’importe quoi et que si je voulais percer sa carapace, je me devais de peser chacune de mes paroles. C’est donc après un long moment de réflexion que je trouvais une réponse qui allait répondre à son interrogation. Déposant ma main sur le pommeau de mon arme, je lui dis :

-Aussi tranchante que puisse être cette lame, je réussirais à y passer ma main sans même me couper.

En clair, je venais de lui dire que peu importe ce qui arrivera, je lui enseignerais. Il pouvait avoir confiance en ma détermination et en mon sens de l’honneur. Je n’étais pas le genre de personne à laisser tomber aussi facilement et même s’il ne s’en était pas rendu compte encore, cela allait lui être démontré avec le temps.

Spoiler:

De front, il avait foncé. Ses pas, prenant éphémèrement appui contre la surface sableuse, ne laissant à sa suite, que des empreintes incrustées dans la substance mouvante s’étant écroulée sous son poids. De front, il s’était élancé. Une dernière foulée accueillie par le parterre instable, laissant ce dernier rompre les derniers liens qui le maintenait encore au sol, sa silhouette, rejoignant le fond ténébreux du firmament. De front, il avait attaqué. Son ascension vers l’étoile à la lueur pure, s’achevant sous un manque de poussée ressenti, la carcasse de l’adolescent entama sa chute avec finesse. Dégringolant des quelques mètres atteints, sa poigne se resserrant subtilement autour du manche de l’arme saisie précédemment, le regard rivé vers son objectif, le jouvenceau éleva son offensive au niveau de sa tête, la lame de l’instrument scintillant avec peine sous la nitescence blanchâtre. Akira, quant à lui, en restait de marbre, maintenant sa posture défensive, attachant son attention sur son jeune élève sans toute fois démontrer d’agressivité, ce dernier n’ayant guère pris la peine de s’armer face à son opposant. Était-ce là une arrogance volontaire en réponse aux manques de respects du jeune homme, ou alors le niveau du Juunin lui était-il à ce point supérieur? Peu importe. Les traits de Keiji n’en furent nullement atteints, sa détermination s’accroissant à la vue d’une telle sous-estimation dans le regard de son Senseï. Toute fois, qu’en est-il, lorsque le prédateur, devient la proie[…]

Spoiler:

¤¦|-« Vous avez tort de me sous-estimer…Akira. »-|¦¤

Cracha tout simplement le Genin, chutant des cieux tel l’Ange déchu chassé de l’infinité Céleste, son Kunai, filant dans un sifflement sourd contre la brise fraîche. Toute fois, alors que la facette tranchante de l’arme fendait l’air sous la volonté de son propriétaire, se rabattant avec conviction vers l’homme arborant fièrement l’emblème du village caché du sable, le minois du jouvenceau se troubla. Ses prunelles au teint verdâtre, se perdant dans le geste que son antagoniste venait à l’instant d’effectuer, condamnèrent l’assurance que Keiji reflétait précédemment, son caprice se laissant progressivement ronger de l’intrigue. Les doigts de l’homme, se refermant à la suite autour d’une extrémité jusque là restée voilée à son dos, le jouvenceau n’eut le temps de réfléchir à ce qui se produisait, le tintement sinistre d’une lame glissant contre la paroi de son fourreau, accompagnant la lueur terne de la lune reflétant de milles éclats contre la surface argentée. Il fut, hélas, trop tard pour que le plus jeune des deux Shinobis puisse tenter quoi que ce soit. Ainsi donc, l’impact s’effectuant finalement, ce fut la sonorité des deux lames s’entrechoquant violemment qui s’éleva dans les airs le bref instant que cela dura, replongeant la scène dans le silence l’instant suivant, cet instant où les deux personnages se laissaient aller à une furtive observation, leur regard tentant de percer celui de l’autre au dessus de la lame les séparant.

Spoiler:

Ne tardant guère ainsi plus de quelques secondes, Keiji rompit l’affrontement, reculant d’un pas en se dégageant précautionneusement de son instructeur. Un mouvement en retrait qui, ne lui servit que de simple point d’appui pour un nouvel assaut. Le manche de son arme toujours sous l’emprise de sa poigne ferme, le jeune garçon s’élança d’un geste assuré, défiant la garde du Juunin d’expérience d’un engagement direct. En vain. Donnant l’impression qu’il atteindrait sa cible, la fine lame du Kunai n’en fut que rejettée, la magnificence de l’éclat bleuté du Katana d’Akira parant une fois de plus le choc sans la moindre difficulté. Une grimace s’incrusta alors au creux du visage de l’adolescent, tandis que son bras revenait vers lui, pour se rabattre à nouveau l’instant suivant. Toute fois, une fois de plus, l’élite du village caché du sable s’exempta de subir les dégats de son antagoniste, freinant la progression de l’arme adverse d’un simple mouvement. Voilà donc en quoi on reconnaissait la hiérarchie d’un Shinobi au sein de sa communauté. Reserrant les machoires bruyamment, le Genin répeta ainsi son geste à plusieurs reprises, modifiant la trajectoire de ses attaques, variant l’angle de ses portées, tentant avec peine de dérégler la synchronisation de ses assauts. Néanmoins, pas une goutte de sang ne vint tacheter l’outil de combat dont il se servait, celui-ci, s’écorchant à chaque fois contre le solide alliage qu’Akira brandissait en guise de défense. Puis, finalement, la lassitude de cet affront poussa l’homme à se dégager de l’aire de combat, un prodigieux saut l’éloignant de quelques mètres. Outré d’un tel manque d’intérêt et à la fois irrité de n’avoir pu remettre le Juunin à sa place, Keiji voulu s’élancer à sa suite, avançant un premier pas avec conviction. Cependant, privé d’une bonne maitrise de son chakra, le Genin ne put éviter de s’enfoncer le pied sous le sable frais du désert, voyant son geste neutralisé avant même d’avoir pu l’effectuer. Minable. Comment espérer pouvoir se mesurer à un Shinobi de l’envergure d’Akira, alors qu’il ne possédait même pas les bases. S’abandonnant alors, l’élève au visage impassible prit place contre les particules sableuses, s’assoyant en douceur.

¤¦|-« Très bien. Je suivrai votre enseignement, Akira...Senseï. »-|¦¤

Rappliqua-t-il finalement sous un ton rabaissé, son regard, perdu contre l’horizon parsemé de dunes, ne daignant pas adresser un coup d’œil au personnage auquel il se soumettait partiellement. Bien qu’il ne puisse, ou ne veuille tout simplement l’admettre, voilé derrière cette épaisse mèche camouflant le seul profil que le Juunin pouvait percevoir de lui, le jouvenceau ne pouvait nier les compétences de son Aîné quant à l’art qu’il exerçait, aussi bien qu’il ne pouvait douter de son importance au sein de Suna. Gentil, certes. Trop aimable, indubitablement. Toute fois, bien que ce personnage ne soit une version contraire de sa personnalité, le jeune homme savait pertinemment qu’il n’aurait qu’avantages à suivre ses instructions s’il désirait progresser. Ne restait-il qu’à espérer que l’idéologie du bon citoyen au service de la veuve et de l’orphelin, que soutenait Akira, ne déteindrait pas sur son nouvel élève. Inconsciemment, ayant légèrement détourné son attention vers la silhouette du Juunin, cette subtile réflexion lui ayant filé à travers l’esprit arracha une désagréable grimace au Genin, ne désirant pas voir en cet homme la caricature de son avenir. « Tsss » siffla-t-il alors, un sourire discret au coin des lèvres. Délicatement, le jouvenceau défit les boucles de ses sandales, glissant celles-ci hors de ses pieds. Puis, successivement, se relevant, il prit le soin de s’alléger, abandonnant la sacoche ainsi que l’étui noué respectivement à sa taille ainsi qu’à sa cuisse. « Bien, vieil homme. Faites de moi celui qui vous surpassera très prochainement. » Acheva-t-il sous un ton arrogant, une touche de provocation accompagnant son sourire.

Une chose était certaine, Keiji n’était pas du genre de personne à vouloir abandonner lorsqu’il rencontrait des embuches. Même suite à ses nombreuses attaques sans effets apparents sur moi, il s’était entêté à vouloir me faire regretter les nombreuses parades que j’avais exécutées pour contrer ses coups. Ne voulant pas accepter sa position de faiblesse face à moi, il avait contre attaqué sans la moindre perte de temps. Me remettant en position défensive, je l’avais accueilli de nouveau en bloquant son attaque initiale de cette seconde série de coups. Décidément, il était persévérant et n’avait pas l’air à vouloir laisser tomber aussi facilement.

Il avait pourtant tout essayé pour m’atteindre de son kunai, mais hélas pour lui, l’adversaire qui s’érigeait en face de lui avait connus de nombreuses autres batailles et avait acquis beaucoup plus d’expérience du combat que pouvais en avoir le jeune genin, mais malgré tout, les assauts n’avaient pas diminué loin de là et mon jeune élève continuait ses attaques en espérant d’un moment à l’autre que sa lame puisse enfin entaillé ma chair, mais malheureusement pour lui, ce moment-là n’arriva jamais et son désappointement commença à ce faire ressentir de plus en plus au point même où les traits de son visage pris cette forme. Tentant un nouvel assaut, il perdit soudainement toute estime de lui-même lorsqu’il s’enfonça dans le sable, faisant disparaître ses deux pieds qui avaient pourtant réussi jusqu’à maintenant à demeurer à la surface de cette mer dorée.

Emprisonné de cette ressource naturelle qu’était le sable, il sentit tout à coup tous ses espoirs s’envoler. Abandonnant, il se laissa tomber au sol, abattu par ses rêves qui venaient de le laisser tomber. À ce moment-là, il se rendit bien compte de toutes les connaissances que renfermait mon corps et de l’immense somme d’informations que j’allais pouvoir lui transmettre. Il avait fallu lui démontrer de quoi j’étais capable pour lui prouver que le jeune genin qu’il était ne pouvait pas fuir ces responsabilités en refusant l’enseignement des plus puissants ninjas du village. J’avais déjà passé par là moi aussi lorsque j’avais son âge et comme l’eau de la rivière qui se renouvelle à chaque fois, les connaissances doivent s’écouler de génération en génération afin que la puissance de notre village ne s’affaiblisse jamais.

Suite à cette petite séance d’exercice, je me rapprochais de mon élève qui semblait s’être senti rabaissé suite à ce simple entrainement, mais étrangement, aussitôt après m’être approché, il s’était relevé comme si rien ne s’était passé. Laissant derrière lui cet échec qu’il venait de subir, il avait regagné cette détermination qu’il avait connue au début de cet entrainement. Profitant de cette nouvelle énergie qui venait de l’envahir il me donna comme mission de faire de lui la personne qui un jour me dépassera. Très content de voir en lui cette nouvelle attitude, je m’employais à commencer réellement cet entrainement. M’approchant de Keiji, je déposais sur son épaule ma main et lui transmit toute la reconnaissance de la décision qu’il venait tout juste de prendre.

Pour une fois, il avait laissé de côté nos différences et avait accepté que je l’aide à grandir. Pas juste sur le plan des techniques, mais aussi sur le plan psychologique et mental. Il avait pris la bonne décision et j’en étais très fier. Tout ce qui restait à faire maintenant était de lui montrer tout ce dont il allait être en mesure d’apprendre en suivant mes enseignements. S’il se donnait à cent dix pour cent, il allait être en mesure d’atteindre un niveau de loin supérieur au niveau qu’il avait atteint jusqu’à maintenant. Ce n’était qu’une question de temps avant de voir apparaître devant mes yeux un tout nouveau Keiji, mais malgré ce changement si soudain de tempérament à mon égard, il y avait encore certains doutes qui régnaient en moi.

Certes, il voulait suivre mes enseignements, mais dans qu’elle but exactement? Le connaissant de plus en plus, je savais que ce caractère malin qui l’avait habité depuis toujours ne s’en était pas allé complètement. Je savais que Keiji devait le cacher au plus profond de lui pour le ressortir lorsqu’il aura tout appris de moi et lorsqu’il sera devenu plus fort. Désirait-il vraiment suivre mes enseignements pour devenir plus puissant que moi ou avait-il réellement pris conscience de tous les bienfaits que cet enseignement allait lui apporter? Quelles étaient ses principales motivations? Était-elle encrée dans le bien où allait telle se développer dans le mal? Tant de questions qui, pour le moment, allaient demeurer sans réponse.

Cependant, Keiji faisait partie des jeunes pousses de Suna et malgré tout les intentions qu’il pouvait avoir, c’était mon devoir que de lui montrer les bases. En plus, rien ne m’empêcherait d’essayer de lui montrer la bonne voie à suivre et d’espérer être capable de lui faire voir ce qu’il refusait tout simplement de regarder en face. C’était un peu ça aussi le rôle d’un sensei et en tant que tel, j’allais tout faire pour que ce jeune genin au cœur de pierre développe cette fierté de servir son village.

Avec tant de projets en tête, je savais que cette simple séance d’entrainement n’allait pas être suffisante pour atteindre tous mes objectifs que je m’étais fixés, mais peut importe, s’il pouvait apprendre une seule chose aujourd’hui, j’aurais déjà accomplis beaucoup, mais pour lui apprendre quelque chose fallait il d’abord que cet entrainement ce poursuive. Laissant de côté tous mes projets, je m’éloignais de mon jeune élève pour ensuite me retourner, face à lui. Mon regard était maintenant devenu impassible et s’agençait parfaitement avec mon visage qui ne laissait passer aucune émotion. Prenant mon Katana pour le remettre à sa place dans mon dos, je donnais à Keiji, les prochaines instructions pour la suite de son entrainement.

-Écoute Keiji. Je dois te dire que cet entrainement ne sera pas facile, loin de là et même si tu es mon élève, je n’irai pas de main morte avec toi. Tu vas devoir apprendre beaucoup de choses et ne pas perdre ta concentration au cours de l’exercice. Maintenant que tu as été prévenue, nous pouvons enfin commencer. Tout d’abord, je me suis rendu compte que tu avais quelque difficulté à te mouvoir en plein désert malgré le fait que tu es un ninja du village caché du sable. Alors, nous allons devoir régler ce léger problème pour commencer, car si tu n’arrives pas à contrôler ton chakra sur un sol comme celui-ci, tu risques d’avoir beaucoup de difficulté à suivre le rythme de cette séance. Alors pour débuter, tout ce que tu vas devoir faire est très simple, tu voies là-bas près de ces falaises, il y a de petits cratères cachés par une mince couche de sable solidifié. Alors, tu vas devoir aller aller te promener là-bas et faire attention de ne pas tomber dans ces petits cratères. Même s’ils ne possèdent qu’une profondeur de trois à 5 mètres, la chute peut être brutale quand même. Alors pour t’empêcher de te faire prendre dans ces pièges, tu vas devoir étendre ton chakra à tes pieds afin de couvrir une surface, au sol, satisfaisante pour ne pas tomber. Si ta concentration de chakra n’est pas suffisante, tu risques très rapidement de te retrouver au fond d’un de ces cratères et si ça arrive, tu vas devoir t’en sortir par toi-même. Alors avant d’aller te jeter dans ces trous, montre-moi ce que tu sais faire. Concentre ton chakra dans tes pieds.

Cette épreuve allait lui permettre de mieux contrôler son chakra et une fois que celle-ci serait terminée, il allait posséder une meilleure maitrise de ses pieds sur une surface plus ou moins solide. C’était à lui de faire ces preuves maintenant et j’avais bien hâte de voir s’il allait y parvenir.

Critères d'évaluation:

Orthographe,style, mise en page

Type de RP

Enchaînement des Rps

Mise en abime du personnage: personnalité (...)

Vue d'ensemble

Évaluation:

Keiji => Pense à alléger ton texte en paragraphes. Un gros pavé condensé et/ou en gras n'est pas très agréable à lire... ce qui est dommage, car ton orthographe, ta grammaire et ton style sont plutôt bons, mais la mise en page... un peu lourde.

Sinon... « Bien, vieil homme. Faites de moi celui qui vous surpassera très prochainement. » Mdr! Vieil homme... je la retiens, celle-là. Razz

Akira, 25 ans, traité de vieil homme par un ado à l'égo démesuré de 16 balais... XD

Points:

Abarai Keiji => 9 pts
Akira Kenjiro => 9 pts