[ Un cours particulier ... ]

Un invité... Cornu...


De retour chez lui, Seridan ne pensait plus qu'à ca ou presque. La petite Tilika s'était trahie de par son comportement naïf sur son don exceptionnel. Entrer dans les rêves des gens......n'était pas là l'un des meilleurs moyen de communication, voire d'espionnage de tous les temps? Qui sait ce qu'elle aurait pu faire lui faire, si elle avait maitrisé davantage cette capacité déroutante?
Une capacité dont il n'avait pas vraiment l'utilité, mais qui l'intriguait profondément. Et s'il pouvait se l'approprier? Pas seulement contrôler l'utilisatrice, mais en devenir lui même l'utilisateur?

*Va falloir y réfléchir. Bon......*

Ces pensées s'accompagnaient d'un autre fait: Tilika viendrait à lui. Elle le devait, si elle ne voulait pas commettre une lourde erreur: celle de se voir demasquée par tout Kumo, suite à une information anonyme déposée sur le bureau du Raikage, et qui sait, se déplacant jusque dans la plus modeste des demeures. Car il n'irait pas par quatre chemins: Si elle n'acceptait pas d'enfin lui obéir, il pourrait faire ce qu'il voudrait pour lui faire payer cher sa décision mutine.
Mais un moment déjà s'était écoulé et Tilika ne venait pas. Mais Seridan envisageait bien une autre raison que la rebellion, auquelle la petite semblait s'adonner depuis quelques temps déjà: sans doute ne connaissait elle pas assez le village pour savoir où se trouvait cette maison. Aussi l'adresse qu'il lui avait fournie lui serait inutile.

*Puisque c'est comme ca, il y a une adresse à laquelle je suis certain qu'elle viendra, hnhnhn.....*

D'un air décidé, Seridan improvisa une séance d'entrainement forcé dans son appartement. Pompes et acrobaties en tous genres le fatiguèrent bien vite, à tel point qu'il ne put se déplacer vers son lit qu'avec grande peine. C'était de loin la seule solution pour être certain de tomber sur Tilika: dormir à nouveau. Après tout, ne pouvait elle pas entrer dans les rêves des autres? S'il s'endormait, il la rencontrerait forcément.
Peu après, Seridan se retrouva dans un monde sombre. Extrêmement sombre. Devant lui brillait une faible, très faible lueur, faisant apparaitre un socle. Et sur ce socle, il n'y avait.....

*.....absolument rien. Il va falloir que j'apprenne à contrôler tout ca. Si cette petite garce peut entrer ici comme elle le souhaite, elle peut aussi tout modifier. Voyons voir......*

Bientôt, le socle disparut. Se concentrant, Seridan fit apparaitre le décor d'un château, ainsi que deux élégants fauteuils. S'asseyant sur le premier, qu'il trouva bien confortable pour un objet imaginaire, il attendit patiemment que son invitée lui rende visite.

Seulement voilà, l'invitée en question semblait se faire autant désirer dans ce songe que dans la réalité. A dire vrai, que savait Seridan du don de Tilika, sinon qu'il lui permettait de se retrouver dans le rêve d'autres personnes? Pas grand-chose, si ce n'était rien. Il ignorait tout des capacités de l'enfant et ne pouvait prétendre la voir débarquer ainsi, juste parce qu'il le voulait, dans ce décor qu'il venait de planter dans le but de l'y accueillir.

Déjà, pour entrer dans ce rêve, il aurait fallu que l'enfant dorme, elle aussi. Peut-être l'ignorait-il. Seridan s'imaginait sans doute que Tilika n'avait qu'à vouloir entrer en contact avec lui pour débarquer illico presto dans son rêve, fut-elle éveillée, elle? Son Caprice avait du lui faire oublier l'heure qu'il était. En pleine après-midi, et à peine quelques heures après avoir quitté la petite fille, il y avait bien peu de chance qu'elle soit en train de dormir. Sans compter un autre fait: Tilika ne choisissait pas les rêves dans lesquels la propulsait son étrange don. A ce jour, elle n'avait jamais pu choisir dans l'esprit de qui elle allait atterrir, encore moins quand. Peu de chance, donc, que Seridan reçoive l'invitée désirée dans son château imaginé.

En revanche, si la petite fille ne maîtrisait pas le choix des univers dans lesquels se passeraient chacun de ses moments de sommeil, ni ces univers eux-mêmes, d'ailleurs, ses protecteurs, eux, voyageaient à leur guise dans le monde des songes. Ne dit-on pas de compter les moutons pour trouver le sommeil? On ne croyait pas si bien dire. Alors que le genin se posait toutes sortes de questions quant à ce don et ce qu'il pourrait ou non en tirer quand il aurait enfin réussi à placer la mioche sous son joug, c'est un bélier qui se pointa soudain face à lui.

"Bien le bonjour, shinobi. Je pense que la demoiselle que vous attendez ne viendra pas à ce rendez-vous, navré."

Navré? Il ne semblait pas l'être le moins du monde, ce gros mouton à cornes. Le ton de sa voix, plutôt basse et douce à la fois, laissait même entendre une pointe d'ironie et de moquerie non dissimulées à son interlocuteur. Khanuk n'était pas aussi jeune, innocent et fragile que la toute première et pour l'heure, seule invocation que Tilika pouvait invoquer, le petit Kiny. Il faisait la taille d'un bon gros bélier, avec des cornes déjà respectables, et à son allure et son comportement, nul doute ne faisait qu'il savait s'en servir. Et comme il s'agissait d'une invocation et non d'un simple animal de ferme, Seridan pouvait se douter qu'il n'avait pas que ces cornes pour armes s'i lui prenait l'envie de s'en prendre à lui.

"Joli décor... Vous n'avez pas mis longtemps à comprendre que vous aviez le pouvoir de modifier, de remodeler vos propres songes... Vous êtes quelqu'un de malin, Sarian Seridan, le Capricieux. Seulement voilà, vous ignorez aussi beaucoup de choses, et si je puis me permettre, vous feriez mieux de cesser d'importuner la jeune Tilika. Pour l'heure, vous avez sans doute le pouvoir de la manipuler et de lui faire du mal, mais pensez bien à ceci: elle ne restera pas longtemps si faible, ni... si seule."

Le regard de l'étrange animal se plongea droit dans celui du genin. Seridan pouvait bien se douter de ce dont parlait le bélier. Aujourd'hui, Tilika n'était qu'une enfant haute comme trois pommes, avec pour seul véritable ami et compagnon une invocation pas plus grosse qu'une peluche, et pas beaucoup plus dangereuse non plus, d'ailleurs. Mais le shinobi s'était retrouvé face à Tilika cette après-midi. Elle se rebellait déjà, avant même qu'il n'ait réussi à la prendre sous son joug. Et quand elle aurait grandi en âge, en taille, en force et en maturité, et qu'elle serait capable d'invoquer d'autres créatures, que ferait-il? Et elle? Se vengerait-elle de tout ce qu'il aura alors tenté ou réussi à lui faire entre-temps? Le risque en valait-il la chandelle? Serait-il vraiment capable de soumettre cette enfant sans que cela ne se retourne contre lui plus tard? Mais Khanuk n'était pas ici dans le but de menacer Seridan. Il ne faisait à première vue que prévenir Seridan que le feu pouvait brûler, d'une certaine façon, lorsque l'on tentait par trop de moyens de jouer avec... Ou, peut-être, n'était-il là que pour excuser l'absence de sa jeune et future maîtresse? Allez savoir, avec le sourire presque moqueur malgré lui que le bélier affichait. L'étincelle qui illumina son regard n'avait elle non plus rien de bien rassurant, en y pensant. Pourtant, que pouvait-il faire à part menacer et mettre en garde? Tilika ne pouvait pas encore l'invoquer, ni lui, ni ces autres monstres laineux et à cornes dont Seridan avait pu entendre les voix et voir les ombres lors de son dernier songe, et s'il voulait éliminer toute menace venant de la gamine, il lui suffisait de l'éliminer. Ce serait chose facile, pour lui, sans aucun doute. Alors pourquoi ce stupide animal venait-il lui parler sur ce ton moqueur? De quoi se mêlait-il?

"Mon nom? Naturellement. Je m'appelle Khanuk."

Ainsi, ce Seridan voulait Tilika, à tout prix, quitte à changer ses intentions de lui faire du mal pour, au contraire, la rendre forte. Mais pourquoi? Quel but étrange étai celui de ce genin qui n'avait pas hésité une seconde, fut-ce dans l'un de ses songes, à menacer et faire du mal à une enfant de cinq ans et sa "peluche", et qui à présent semblait vouloir l'aider, au contraire, la rendre plus forte, à n'importe quel prix?

"J'avoue ne pas saisir pourquoi vous vous entêtez tant, et encore moins ce qui vous pousse à vouloir... hem, pour reprendre vos termes, lier la vie de Tilika à la vôtre. Surtout dans pareil décor..."

Ces derniers mots furent prononcés avec un mélange d'incompréhension et de méfiance, le tout arrosé d'une touche d'ironie. On se serait cru dans une salle de mariage, l'endroit ainsi décoré par celui qui le rêvait. A quoi pensait-il donc? Voulait-il épouser Tilika plus tard, et d'ici-là, la modeler comme bon lui semblerait? Seridan se contredisait lui-même, et ses mots n'avaient aucun sens, de l'avis du bélier qui, pourtant, tentait de les comprendre. Pour défendre et protéger la jeune Tilika, il lui fallait connaître, comprendre son ennemi, le cerner au mieux pour prévoir les coups bas qu'il pourrait porter.

Il avait également parlé d'une autre chose étrange et inquiétante. "Seulement, toute aussi faible soit Tilika, je puis vous assurer que je veillerai à ce qu'elle devienne forte. Tellement forte qu'elle pourra accomplir tous ses desseins.......les plus sombres, ceux qui dorment dans la couleur pourrie, vicieuse de son âme......" Voilà qui semblait également préoccupant. Pourquoi vouloir pousser cette enfant au cœur encore si pur et innocent à se laisser emporter par des sentiments négatifs, de sombres ambitions ou quoi que ce soit d'autre de mauvais? Etait-ce par simple envie de jouer avec un feu qu'il pourrait bien un jour ne plus maîtriser du tout et qui pourrait, qui plus est, se retourner alors contre lui? Car Khanuk ne doutait pas une seconde des capacités futures de la gamine. Il savait que Tilika deviendrait forte, avec ou sans l'aide de ce Seridan. Mais il espérait que cette force, elle la mettrait au service d'ambitions nobles, d'un nindô honorable, et non qu'elle l'userait dans le but de faire un mal quelconque. Il ne souhaitait pas qu'elle devienne un pion de son Caprice, comme l'était cet homme, mais une kunoïchi fière et libre, capable de se défendre et de protéger quiconque en aurait besoin, et de se battre pour atteindre de nobles buts.

Décidément, ce Seridan avait mis très, très peu de temps à comprendre qu'il avait tout pouvoir, ou presque, sur ses propres songes, et surtout, à contrôler ce pouvoir. Voilà qui avait de quoi épater Khanuk, sous-maître du sommeil et de ses univers. Cependant, il n'était pas non plus venu au rendez-vous du genin pour s'émerveiller devant son talent. Manipulateur, intelligent, doué, l'invocation savait qu'il l'était. C'était davantage le premier de ces qualificatifs qui inquiétait le protecteur de la jeune Tilika.

"Sans doute celle qui parait plus épanouie que l'autre. Mais comprenez qu'il me soit difficile d'imaginer comment un homme tel que vous, capable de s'en prendre à Tili-chan comme vous l'avez fait dans ce songe qui vous a confronté à elle et au petit Kiny, pourriez prétendre vouloir faire d'elle une jeune femme épanouie. Vous lui avez fait du mal. Vous avez même blessé Kiny-kun. Fut-ce dans un songe, vous les avez ouvertement attaqués et blessés. Alors vos démonstrations et beaux discours quant à l'avenir de la petite..."

La fin de la tirade se vit prononcée sur un ton à nouveau ironique, voire carrément moqueur. Qu'espérait donc Seridan après ce qu'il avait fait? Tilika lui en voulait fortement, et l'enfant ainsi que son petit agneau se méfiaient dorénavant de lui comme de la peste. Tilika venait à peine de découvrir ce qu'était un nindô que déjà, le sien consistait à venger son ami et "abattre" cet ennemi, ce fourbe et traître Seridan. Khanuk ne pouvait évidemment pas prédire l'avenir ni ce que deviendrait la gamine, mais il vivait depuis assez longtemps pour savoir quelle était généralement la force physique et mentale des humains de sa famille. Il en savait bien plus qu'il n'en laissait paraître, et n'en dirait très probablement pas grand-chose à qui que ce soit, secret et prudent qu'il était, mais il était au courant de bien des choses qui influenceraient sans aucun doute l'avenir de l'enfant.

Le clan Moana était constitué de shinobis tous plus effrayants les uns que les autres, dotés d'une force physique impressionnante, qu'il s'agisse des hommes, des femmes, ou même parfois, de leurs jeunes enfants. A cette force physique s'ajoutait un mental, une volonté d'acier, et l'ensemble se voyait assaisonné du don héréditaire du clan: les lien uniques qui liait chacun de ses membres à une famille de créatures puissantes elles aussi. Qu'on laisse sa chance de vivre et de grandir à la petite Tilika, et nul doute ne faisait qu'elle aussi deviendrait ce genre de shinobi, face à qui il ne fait pas bon se trouver en tant qu'adversaire, mais qu'on apprécie parmi ses alliés...

*Tilika deviendra forte, avec ou sans l'aide de ce genin, ça, j'en suis persuadé. Qu'il veuille l'y aider ne me dérange pas en soi. C'est d'ignorer ses buts et intentions véritables qui me gêne. Sans compter que jamais la petite ne voudra de lui comme entraîneur, encore moins comme famille, fut-elle adoptive. Et rien ne dit qu'il ne lui refasse pas de mal, encore une fois, à elle ou au jeune Kiny... Ce type est complètement chaotique et ils ont bien raison de se méfier de lui...*

Khanuk lui-même restait sur ses gardes face à l'énigmatique Seridan. Trop de détails choquaient dans ses dires et ses actes. Trop de contradictions ou d'incohérences frappaient l'œil et l'ouïe du bélier dans ces beaux discours illustrés de bourgeons, de fleurs, de bébés devenant des adultes et autres contes sauce Seridan. Il ne répondait pas aux questions de Khanuk, il les détournait comme il l'entendait, lui. Or, ce qui intéressait le bélier, c'était avant tout, pour l'heure du moins, savoir pourquoi Seridan souhaitait-il tant posséder Tilika. Car là était bien le terme. Il la voulait, qu'importait les risques, conséquences ou problèmes que cela pourrait créer, qu'importait aussi qu'elle lui apporte quelque chose ou non, qu'elle le remercie au bout du chemin parcouru ou qu'elle l'extermine pour le mal enduré. Et tout ça pour quoi? Juste par plaisir d'en apercevoir le résultat? Juste par curiosité et intérêt pour ce qu'elle deviendrait plus tard?

*Foutaises. Je n'y crois pas un instant. Que quelqu'un d'autre que lui la forme, il pourrait aussi en voir le résultat. Il n'a que son orgueil, son inconscience et son caprice à lui offrir, et parlait même d'éveiller en elle les parties les plus sombres et pourries de son âme, pour autant qu'elle en ait. Je n'aime pas ça du tout.*

Son regard, d'un bleu foncé profond, plongé dans celui de Seridan, l'invocation paraissait le sonder jusqu'au plus profond de son être, sombre, méfiant, prudent, dans l'attente de la réponse du genin à ses interrogations. Et comme pour lui montrer qu'il n'appréciait pas les divagations du shinobi, toutes ses illustrations accompagnant de vains discours, trop chaotiques et incohérents pour le convaincre, Khanuk fit disparaître le décor présent ainsi que tous les personnages imaginaires s'y trouvant, ne laissant plus que le décor de base du songe de Seridan, à savoir, un socle de pierre blanche dans un fond noir, sans rien autour sinon l'obscurité et le néant. Même le siège du genin avait disparu, le laissant lourdement tomber sur son arrière-train. L'enfant ne maîtrisait pas les songes, ni les siens, et encore moins ceux d'autrui. Mais lui, Khanuk, en avait le pouvoir, et quitte à le laisser découvrir à cet ennemi potentiel, il venait d'en faire la claire démonstration. Et comme s'il avait perdu tout contrôle de son propre songe, Seridan ne pouvait plus rien imaginer qui ne se matérialise, le bélier bloquant l'univers à ce stade présent de son aperçu. L'on peut, avec forte volonté et maîtrise de soi, modifier ses propres songes. Mais en chaque rêve demeurera toujours une part incontrôlable. Et cette part, c'était eux qui la maîtrisaient, eux, les Gardiens du Sommeil, ceux que l'on comptait pour s'endormir, et dont l'un des fiers représentants se trouvait actuellement ici, face à Seridan...

Khanuk écouta sans broncher déferler sur lui la colère orale du shinobi, ne laissant échapper qu'un soupir, à la fin de sa tirade. Quoi qu'il dise ou fasse, il était à présent convaincu de ne pouvoir obtenir de meilleure ràéponse à ses interrogations, et encore moins de Seridan qu'il lâche prise. L'idée que Tilika puisse grandir en force motivée par la haine plutôt que par l'amour le peinait, et malgré lui, Khanuk espérait que l'avenir de sa jeune protégée ne reposerait pas entre les mains de cet homme. Mais s'il fallait en passer par là, alors, il ferait avec. Avait-il seulement le choix, après tout? Aussi grand fut son pouvoir dans l'univers des songes, il n'en avait encore aucun dans la réalité, ou bien trop peu à l'heure actuelle pour tenter quoi que ce soit. Il devrait attendre pour cela que Tilika grandisse et apprenne à l'invoquer.

Ca aussi, d'ailleurs, Se4ridan semblait ne pas y avoir pensé. Lui qui ne maîtrisait pas le moins du monde le don de kushiyose, comment espérait-il apprendre à la fillette l'invocation de ses autres alliés? En avait-il seulement l'intention, d'ailleurs? Après tout, il devait se douter qu'une fois invoqué, Khanuk ne se montrerait pas davantage son allié que dans ce songe... Et s'il est vrai que les invocations dans son genre ne pointent leur nez en ce monde que sur appel de leurs amis humains, ils ne sont pas non plus leurs esclaves. Chaque invocation n'est liée à son invocateur que par un pacte d'amitié, un serment inaltérable qui en fait deux alliés, certes, mais deux personnes bien distinctes ayant chacune leur vision des choses et leur liberté. Khanuk protègerait Tilika, la défendrait, se battrait à ses côtés, mais il ne lui obéirait certainement pas en tout. Aussi, la petite fille pouvait bien se laisser manipuler par Seridan, lui ne se laisserait pas berner, et rien ne l'empêcherait de s'en prendre à ce personnage qu'il n'appréciait pas spécialement s'il venait à dépasser les bornes à son goût.

"C'est dommage de penser que seule la haine est source de motivation valable pour devenir puissant."

Lachant prise sur le songe, Khanuk disparut comme il était venu, laissant à nouveau Seridan modeler son univers à sa guise. Que lui importait, à présent, de toutes façons? Les images que le genin pourrait bien lui montrer, il ne serait plus là pour les voir, encore moins pour entendre ses idioties. Oui, il serait très probablement capable de faire de Tilika une kunoïchi crainte et respectée, mais à quel prix? Celui de la haine uniquement? La belle affaire.

"De toutes façons, à l'heure actuelle, l'avenir de la petite repose entre les mains de ta kage, pas entre les tiennes. Sur ce, bon rêve à toi, gamin."

De l'orgueil de la part du bélier? Pas vraiment. Juste une façon simple de laisser sous-entendre le peu de maturité qui, d'après Khanuk, émanait de ce garçon. Dix-sept ans, après tout, qu'était-ce? Seridan, d'une certaine manière, n'était encore qu'un enfant, lui aussi. Un enfant probablement meurtri pour penser ainsi que seule la haine pouvait rendre vraiment fort, ce qui attristait le Maître des Songes, déjà parti méditer sur la suite des événements dans son univers à lui, toute invocation qu'il était, n'ayant sa place en ce monde dit réel que sur demande de son invocatrice, pas encore apte à faire appel à lui, à ce jour... Restait à espérer que Tilika se montrerait encore plus forte que ne l'imaginait Seridan; assez forte pour vaincre la haine qu'il allait tenter de faire croître en elle.

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[ Premières Tâches ]


Ton nouveau "Chez-toi", dorénavant, c'est ici.


Sombre, lugubre et inquiétant: tels furent les premiers mots venant à l'esprit de Tilika lorsqu'elle franchit cette porte menant à l'appartement de son nouveau tuteur. Aucune fenêtre ne permettait aux rayons du soleil, ou même simplement à la lumière du jour, si faible puisse-t-elle être, de pénétrer dans cette pièce, apparemment seule du domicile de Seridan, à l'exception d'une autre, petite, exiguë, servant de salle de bain, meublée uniquement d'un wc et d'un lavabo. Le strict minimum. La pièce principale, pas bien grande non plus mais pas pire que bien d'autres dans lesquelles l'enfant avait pu vivre jusqu'à ce jour, auprès de sa mère, toutes deux esclaves qu'elles étaient, donnait la nausée à toute personne un peu claustrophobe y mettant les pieds. D'ailleurs, Tilika stoppa net son avancée à l'entrée de cette habitation trop sombre pour elle, laissant Seridan y pénétrer seul.

*C'est... ici, chez lui? Il a pas ouvert les volets? Je vois rien...*

Les volets... L'enfant n'imaginait même pas, malgré sa condition passée et la vie qu'elle avait pu mener en tant que simple servante, qu'on puisse vivre dans une pièce sans fenêtre aucune, sans lumière, sans aération. La qualité du lit, plus que précaire, ne l'aurait pas autant interloquée que l'absence de fenêtre, si seulement Tilika pouvait deviner le moindre détail dans ce noir presque total. Un tabouret, une chaise, un tas de guenilles servant de lit, tel était le seul et unique ameublement de cette habitation. Toujours dans l'encadrure de la porte, la gamine ne fit pas un pas de plus en avant, attendant sans doute que son tuteur daigne ouvrir ces volets inexistants, ou en tous cas, apporter une quelconque lumière à l'endroit.

*... Il n'y a pas de fenêtre. Cet endroit est vraiment aussi détestable et inquiétant que son propriétaire...*

Kiny soupira et descendit des bras de Tilika. A présent seul avec elle et Seridan, qui connaissait leur secret, il n'avait plus besoin de jouer la comédie. Soupirant, il poussa légèrement sa tête dessous la petite main moite de la fillette, qui n'osait toujours pas avancer, comme pour tenter de la rassurer.

"Vous devriez allumer une lampe, Seridan. L'on est pas habitués à se situer dans l'obscurité totale et malsaine de votre habitation, nous. A moins que vous ne souhaitiez que Tilika se blesse et soit d'entrée incapable de suivre l'entraînement que vous pensez lui donner ensuite?"

Il ne pouvait s'empêcher de se montrer narquois. Il savait bien qu'il n'était pas de taille face à Seridan, et ne se cachait pas non plus derrière Tilika, pas davantage de taille que lui. Mais l'instinct rebelle qu'il possédait, que la petite possédait aussi d'ailleurs, l'obligeait presque à donner à l'intonation de ses dernières paroles une note d'ironie, de cynisme. Qui n'aurait pas cédé à cette tentation, face à pareille situation? Après tout, si petit et faible fut-il, Kiny restait avant tout un être particulier, une invocation, possédant peut-être pas mal d'années, voire de siècles de vie derrière lui... Seridan, s'il connaissait un tant soit peu les mystères du kushiyose, devait se douter qu'il valait mieux ne pas se fier aux apparences... L'agneau semblait peut-être petit et facile à vaincre ainsi, mais contrairement à Tilika, lui pouvait voyager à sa guise dans les songes d'autrui, accompagné par exemple de ses collègues cornus. Si l'envie lui prenait de disparaître à la vue de Seridan, il le pouvait également. Fuir dans un autre plan d'existence était chose élémentaire et plus que facile pour une invocation.

Serrant machinalement ses doigts sur la laine réconfortante de son ami à quatre pattes, Tilika attendait. L'enfant n'osait pas faire le moindre pas dans pareille obscurité. Elle ne craignait pas la nuit, toujours éclairée d'étoiles ou de l'astre lunaire, même si parfois elle se faisait tout de même très sombre. Mais ce lieu, démuni de la plus élémentaire source de lumière et d'aération, à savoir une fenêtre, si petite aurait-elle pu être, lui donnait la chair de poule. Elle avait peur.

VAMPIRE KNIGHT MAIN THEME - VK

L'insulte au lieu de vie de Seridan semblait l'avoir touché, étrangement. Ce type qui ne se souciait apparemment de rien ni personne sinon de son petit nombril et de ses aspirations douteuses aimait-il cet endroit? Peut-être était-il davantage attaché à son passé et ses souvenirs que ce que ne le pensait Kiny, finalement. Sentimental, le Seridan? Ou simplement trop orgueilleux pour admettre que son appartement dégageait effectivement quelque chose de malsain? Bien que pas beaucoup plus malsain que sa propre aura à lui, en fait...

*Ma liberté d'expression, hein... Il se prend pour qui, ce guignol? Je parle s'il me plaît de parler.*

La menace de Seridan ne semblait pas l'effrayer; que du contraire, l'agneau ne s'en sentait que davantage révolté et haineux à l'encontre du genin. Qu'il tente seulement de l'attaquer! Kiny saurait fuir dans son univers avant même que cet abruti d'humain ne l'ait touché. La seule raison qui le poussait à la prudence, c'était Tilika. Kiny ne voulait pas rajouter une couche à l'enfer qu'était déjà sa vie, d'autant plus maintenant, alors qu'on avait remis son destin entre les mains de Seridan... Il soupira et ne répondit donc rien, pour l'instant. De toutes façons, le shinobi venait d'allumer une lampe.

Impressionnée, la petite réagit néanmoins au quart de tour à la remarque cinglante de son tuteur à l'égard de Kiny. Si elle avait pu parler, elle l'aurait fait, mais elle ne le pouvait pas. Alors, en simple réponse, mais des plus claires et explicites, l'enfant reprit Kiny dans ses bras, comme pour le protéger de l'ennemi, le serrant fort contre elle, sourcils froncés et moue de colère aux lèvres. L'ignorant ou ne l'ayant tout simplement pas remarquée, Seridan avait continué de parler, présentant chaque recoin de son chez-lui à son apprentie. C'était un endroit lugubre, et plutôt pauvre, mais ce n'était pas ce second côté qui le rendait effrayant ou insalubre au regard de l'enfant et de son petit protecteur. Ce qui les gênait réellement, c'était l'aura que dégageait l'endroit, l'ambiance, l'atmosphère du lieu. La pauvreté n'avait jamais été le soucis de Tilika, habituée à vivre des plus simplement, en tant qu'esclave, parfois dans l'équivalent de cagibis, presque, avec sa maman. Mais alors, aussi exigus fussent leurs lieux d'habitation, Kazuya s'était toujours évertuée à le garder propre, lumineux, et autant qu'elle le pouvait, chaleureux, accueillant, simplement mais joliment décoré. Cela ajouté à l'aura tendre et maternelle qu'elle faisait dégager à leur chez-elles rendait toujours ce dernier agréable, et l'on s'y sentait bien. Ici, aucun amour, aucune note de quoi que ce fut de vraiment humain... Tilika avait davantage l'impression de se retrouver à l'entrée de l'antre d'un quelconque monstre de cauchemar d'enfant que sur le palier d'un appartement dans lequel elle allait devoir vivre, désormais.

*Je... veux pas rester ici...*

Elle déglutit, et quand Seridan l'invita à s'asseoir, elle hésita longtemps, tétanisée malgré la petite lampe qui éclairait à présent la pièce. La qualité du lit, elle s'en fichait éperdument. Elle préférait même dormir à terre que dans le lit de cet homme, qui devait dégager autant d'ondes négatives que lui en personne, sans doute, à l'avoir accueilli durant tant de nuits de sommeil... Si elle dormait là-dedans, c'était sûr et certain, elle ne ferait que des cauchemars! Pire, elle rêverait de lui, serait replongée dans ses rêves à lui, peut-être!

"Des questions, jeune fille?"

Aucune. Elle n'avait qu'une envie: fuir loin de là, loin de lui et de son maudit appartement. Elle préférait dormir dehors, fut-ce sous la pluie et les orages, sur le coup! Figée dans l'encadrure de la porte, qu'elle n'osait franchir, serrant toujours fort sa "peluche" contre elle, se dissimulant autant derrière elle qu'elle ne voulait le protéger, Tilika fixait le lit de Seridan avec un air clairement effrayé, incapable de faire le moindre pas en direction de ce dernier, sur lequel le genin l'avait invitée à s'asseoir...

Seridan s'était énervé un moment, puis, s'était calmé, plus réfléchi face à la situation. Si l'enfant n'avançait pas, ce n'était pas par caprice: l'endroit l'effrayait réellement. La pauvreté du lieu, Tilika s'en moquait éperdument. C'était l'obscurité, l'odeur de renfermé, l'ambiance glauque de cette pseudo habitation elle-même qui la tétanisait.

"Bon.......si tu refuses d'entrer, c'est qu'il y a quelque chose. Généralement, il y en a deux: Ce qu'on veut et ce qu'on ne veut pas. Réfléchis un moment sur la situation dans laquelle tu te trouves, et dis moi ce que tu veux et ce que tu ne veux pas. Et je serais plus que RAVI si le Seigneur "Je critique à tout va alors que je ne vaux pas mieux" pouvait la boucler pendant ce temps."

Kiny esquissa une moue, fronçant les sourcils, mais se tu. Tilika n'avait qu'à répondre elle-même; elle en était capable, et il lui faudrait bien s'habituer à cohabiter et dialoguer avec ce tuteur, aussi détestable fut-il. Lâchant son ami après un moment, la petite déglutit et reprit son carnet, pour y rédiger sa réponse, et la tendit à Seridan, sans oser avancer, d'abord, puis, faisant un, puis deux pas en avant, tremblant un peu malgré tout.

- Il fait très noir, sans fenêtre. Je pourrai faire une fenêtre? -

Elle n'en menait pas large, mais elle avait osé lui dire. Presque craintive à l'idée de la réaction qu'allait ensuite avoir Seridan face à pareille "injure" à son chez-lui, Tilika déglutit encore. Elle semblait avoir compris l'importance de cet endroit pour son tuteur, et malgré la haine et la colère qu'elle éprouvait pour lui, elle ne pouvait que comprendre et respecter un sentiment d'appartenance à un foyer, quel qu'il puisse être. Presque timide face à Seridan, du coup, elle hésitait encore au moment de tendre son bout de papier, mais l'avait finalement fait. Silencieux, Kiny n'ajouta rien. Il lisait dans l'esprit de Tilika comme dans un livre ouvert: il n'avait nul besoin de lire le papier, donc. L'agneau pouvait presque deviner les pensées de Tilika avant même qu'elle-même n'en ait conscience, partageant ce lien télépathique avec l'enfant depuis toujours.

Décorer l'appart comme bon lui semblerait? Kiny s'étonnait presque de cette proposition faite par Seridan. Allait-il réellement laisser la petite refaire la déco de cet endroit auquel il semblait pourtant attaché, tout sombre et effrayant qu'il fut? L'idée l'amusait presque. Il voyait déjà Seridan rentrer chez lui un soir pour découvrir un gros trou dans un mur en guise de fenêtre, des fleurs partout dans l'appartement, des origamis de couleurs et des crayonnés d'enfant sur les murs... L'image le fit pouffer de rire malgré lui, se retenant déjà à grand peine pour ne pas éclater de rire et se faire remarquer du genin. Autant ne pas empirer leur relation, déjà bien tendue... Tilika, pour l'heure, ne pensait cependant pas encore aux couleurs qu'elle pourrait rajouter au lieu: seule cette idée de fenêtre, de lumière, d'air frais, l'obnubilait pour l'instant. Elle en avait tellement besoin...

Il n'en fit pas. Kiny connaissait assez bien Tilika pour savoir plus ou moins ce qui allait se passer désormais. Comme l'espérait Seridan, sur le coup, ce fut l'une de ces "bouffées d'orgueil" caractérisant la force de la fillette qui fit surface aussitôt que le genin lui proposait de dormir avec lui pour la rassurer dans ce sombre endroit, le temps qu'il y fasse aménager une fenêtre. Sans doute changerait-elle d'avis au cours de la nuit, quant l'obscurité totale et l'insécurité que lui faisait ressentir cet endroit ferait trop forte pression sur son esprit d'enfant de cinq ans que pour qu'elle parvienne encre à faire preuve de fierté. Mais pour l'heure, cette fierté serait encore maîtresse de sa réaction.

"Pour ce soir, EXCEPTIONNELLEMENT, je pourrai dormir avec toi, si c'est le noir qui t'effraie... dis toi simplement que ce qui rode autour de nous n'est rien à coté de ce qui dormira à tes cotés... ce sera une façon comme une autre de te protéger. Si tu veux dormir toute seule, ce sera une excellente résolution et une habitude à prendre."

Et puis quoi, encore?! Ce type n'éprouvait rien pour elle sinon de l'intérêt quant à sa puissance future. Il ne lui avait pas démontré le moindre égard, la moindre preuve d'un sentiment plus pur et naturel, au minimum fraternel. Et à présent, encore, sa proposition soi-disant rassurante précédait une nouvelle remarque désagréable quant à ce qu'elle devrait apprendre, à savoir se débrouiller seule, par exemple.

*Il est méchant. Je le déteste! Je le déteste!!!*

Kiny toujours silencieux à ses côtés, la petite fille déglutit et mit un moment à répondre, fulminante, partagée entre sa peur de ce lieu lugubre et sa colère à l'encontre de Seridan, cette rage impuissante qu'était sienne face à cet homme détestable, et encore bien trop grand et fort pour elle, à son grand dam. Un jour, elle se le jurait, elle se vengerait, et Seridan ne pourrait plus rien lui dire ni lui faire! Mais pour l'heure... Elle devrait se plier à sa volonté et le respecter, sans doute. Ravalant autant de ses sentiments que possible afin de ne pas réagir de façon trop impulsive, Tilika reprit son stylo et son carnet, pour y rédiger sa réponse.

- Si c'est qu'une nuit, je dormirai avec Kiny. Et je ne veux pas de votre lit. On dormira par terre. On a l'habitude, on s'en fiche. -

Elle ne dormirait donc pas seule, d'une certaine manière. Quant au lit du genin, la simple idée de s'y poser la rendait malade. Le lit, c'était le berceau des songes, le point de départ de la majorité de ces rêves dans lesquels ce don maudit la faisait débarquer sans lui demander son avis, à elle. Dormir dans le lit d'une personne signifiait souvent, pour elle, que sa nuit se passerait en compagnie du propriétaire du dit lit. Et fort naturellement, la gamine n'avait absolument aucune envie de retrouver Seridan dans ses songes en plus de devoir le supporter en journée...

Ce que cela pouvait être d'autre? La bonne blague, la bonne question! Perfide à souhait, Seridan semblait chercher à provoquer l'orgueil de la mioche autant que ses craintes, s'amusant apparemment de la moindre de ses réactions. Le genin se fichait pas mal du résultat dangereux que pouvait avoir son expérience sur lui-même, lorsque la petite fille aurait grandi, et serait en mesure de vraiment répondre à ses provocations...

*Quel esprit tordu. Se rend-il seulement réellement compte de la puissance que risque d'obtenir Tilika en grandissant? Il ne fera pas bon alors de se trouver parmi ses ennemis, et là... Cet homme est bien parti pour devenir la première cible à abattre de Tili-chan...*

Perplexe, Kiny se demandait s'il s'agissait là de pure folie ou de simple inconscience de la part de Seridan, ou encore, s'il dissimulait derrière tout cela un plan plus compliqué et sournois encore qu'il ne pouvait seulement l'imaginer. Soupirant, il secoua négligemment la tête, espérant davantage que le shinobi agisse sans réelle connaissance de cause que dans un but trop bien défini dans son esprit tordu et qui lui échapperait. Bien que l'agneau ne souhaite en aucun cas que sa jeune invocatrice devienne une meurtrière ou vire à la folie sous la tutelle de pareil individu, il ne pouvait s'empêcher de visualiser avec le sourire un futur dans lequel Tilika donnerait la raclée de sa vie à l'impertinent Seridan, avant de le quitter pour voler de ses propres ailes dans ce vaste monde.

*Même pas peur! Il peut se moquer, je m'en fiche!!!*

Du moins était-ce là la réaction première de l'enfant face à ces nouvelles provocations. Car si son orgueil n'était pas des moindres, elle n'en restait pas moins une gamine de 5 ans ayant déjà vécu, vu, entendu, ressenti plus d'horreurs que la plupart des enfants de son âge ou même deux fois plus âgés qu'elle... Tilika restait une gosse. Au fond, l'idée de bruits étranges troublant le calme morbide de cet appartement sans lumière aucune ne pouvait que l'effrayer, forcément, même si sur le moment, elle refusait de se l'avouer. Mais bien entendu, la fierté de Tilika l'empêchait de montrer ce genre de choses à cet homme qu'elle détestait, du moins tant que ça lui était possible. Nul doute ne faisait que durant la nuit, l'angoisse générée par l'endroit et amplifiée par les paroles sournoises de son possesseur agirait sur son esprit enfantin et encore tellement fragile, même si la vie l'avait déjà bien endurci... Sans nul doute, la vie auprès de cet homme ne serait pas de tout repos, tant physiquement que, surtout, psychologiquement... Et seul l'avenir pourrait dire si Tilika résisterait ou non à la pression que pourrait lui mettre Seridan et ce qu'il parviendrait ou non à faire d'elle...

Un invité... Cornu...

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°¤ Evaluation ¤°

Ahh ce Khanuk / J'aime beaucoup ton monde Tilika ^^, tes RPs sont toujours très animés et pleins de fantaisie, en tout cas c'est agréable. Dommage que la quantité est irrégulière ( ... ) Attention à nepas trop mélanger les temps, un peu de présent, un peu de passé, parfois s'on y perd mais c'est tout de même bien écrit. Il y a aussi une perspective philosophique qui montre ses prunelles dans tes RPs quand elle n'est pas timide ..

Seridan et Tilika : 8 points

Ton nouveau "Chez-toi", dorénavant, c'est ici.

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°¤ Evaluation ¤°

>> Ma connexion m'a laché au moment où je postais, donc je dois réecrire les commentaires
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8 points