|
|
| Elle aimait les rencontres... [Pv] | |
| Auteur | Message |
---|
Invité Invité
| Sujet: Elle aimait les rencontres... [Pv] 2009-10-29, 19:02 | |
| [Je l’ai fait en vitesse, excuse-moi s’il y a des défauts, etc.]
C’était une belle matinée, froide et pure. Un halo brumeux entourait les bâtiments, habitations ou non, empêchant les premiers rayons de Soleil de percer et de baigner les sombres et vieilles rues d’une lueur éblouissante. Là, comme se protégeant sous le couvert des ombres qui étaient maitresses des lieux à une telle heure, une demoiselle marchait lentement, basculant mécaniquement d’un pied à l’autre avec un léger hochement de tête incontrôlé. Elle semblait l’ombre d’elle-même. Ou alors se berçait-elle au son d’une mélodie imaginaire. Elle se fondait magnifiquement dans le paysage, la brume qui l’enveloppait ne faisant que ressortir la brillance de ses yeux azur, la simplicité des lieux s’harmonisant avec sa propre beauté. Mais lorsqu’on se rapprochait, de légères poches violâtres et gonflées sous ses yeux se laissaient attestaient du fait qu’elle n’ait pas dormi durant cette nuit-là. Cela partirait probablement d’ici une demi-heure. En vérité, il était cette nuit où une fois par an elle allait se recueillir avec la belle Hime, et faire honneur à son ancien sensei. Elle ne chercha pas à se rappeler les moments passés avec lui. Elle en avait eut nombreuses fois le temps et en des instants plus propices à ce genre de pensées. Là, la seule chose qui l’obstinait était qu’elle allait finir par être en retard. En retard pour qui et où exactement ? Elle s’arrêta et jeta un regard en arrière. Elle avait des fonctions à remplir. Il ne fallait pas qu’elle tarde, c’était tout. Il n’y avait pas à plus tergiverser. Reprenant sa marche elle passa dans une nouvelle rue. Et alors qu’elle tournait à l’angle de celle-ci, ses souvenirs la quittèrent pour de bon. A moins qu’il ne persistât un résidu d’eux sous forme de préoccupation : elle allait devoir prendre en charge une équipe de shinobi. Genin ou Chuunin, peu importait. Mais le fait qu’elle devait transmettre à quelqu’un d’autre son savoir lui paraissait tâche ardue. Bien sur, cela allait de soi, elle avait déjà eut à le faire. Mais toujours une légère appréhension la saisissait quelques jours avant.
Cul-de-sac. Elle laissa échapper un juron. Rares étaient les fois où elle se perdait dans Kiri. Elle s’arrêta, s’inquiétant de son attitude tout aussi brumeuse que le village par mauvais temps. Elle n’était pas malade et le seul choc qu’elle est subit ces dernières heures était cette cérémonie funèbre. Tout en scrutant les alentours elle réfléchissait à comment améliorer son état. Une bonne douche s’imposait. Et puis une nuit de sommeil aussi. Elle se surprit à penser qu’elle n’avait rien de la parfaite shinobi là. Elle songea un instant qu’il lui faudrait boire quelque chose de chaud avant de se présenter à un quelconque gradé pour ne pas avoir l’air si débraillée qu’en cet instant. Puis alors qu’elle fronçait les sourcils, elle trouva ce qu’elle cherchait et son visage fut l’espace de quelques secondes un mélange de perplexité et de joie passagère. Ayant repéré un trou dans le mur qui se dressait face à elle la surplombant de toute sa hauteur, elle prit place devant et d’une poussée parvint à glisser son pied à l’intérieur. Ainsi, elle reprit de l’élan et parvint en sautant à atteindre le haut de l’immeuble. Alors qu’elle sautait, le vent froid la frappa au visage, réveillant tout ses sens endormis. Il en fallait si peu pour qu’elle se retrouve, pleine d’énergie et parfaitement elle-même. Alors qu’elle passait, tel un oiseau s’envolant, au dessus de l’immeuble elle s’aperçut que, trop longtemps restée dans l’ombre des bâtiments, elle n’avait put constater que le Soleil avait percé la brume spécifique à Kiri et chauffait maintenant le pays. Levant une demi-seconde les yeux vers l’astre rougeoyant, elle put constater qu’il n’était encore que bas dans le ciel de part l’heure.
Mais si elle était subjuguée par le spectacle qu’offrait le Soleil à la demoiselle arrogante, un autre aurait préféré qu’elle se contente de regarder où elle mettait les pieds. En effet, la stupeur frappa la fleur quand elle s’aperçut qu’elle avait surestimée la longueur du toit de la bâtisse. Il était trop court ou elle avait sauté trop long. Qu’importait dans quel sens la phrase était-elle formulée, le tout était qu’elle tombait aussi vite qu’une pierre dans un lac sur le sol ou plutôt sur la tête malheureuse d’une personne. Brusquement, elle se bascula en avant, arquant son corps pour éviter de justesse la personne et roula sur le sol au lieu de s’écraser lourdement sur la tête de l’autre. En moins d’une seconde elle était de nouveau sur pied, s’époussetant le cuir de sa robe. Lorsqu’elle releva les yeux se fut pour pénétrer ceux de l’inconnu qu’elle avait faillit percuter. Mais pas une lueur d’excuse pointait à l’horizon. Non… Seul son regard farouche et arrogant défiait celui de la personne. Quelques passants qui s’étaient arrêtés reprirent leurs activités. Kaori pencha légèrement la tête en avant. Excuse ? Salutation ? Ou vérifiait-elle qu’elle s’était bien époussetée ? Personne n’aurait put dire exactement ce que signifiait ce geste. Elle seule savait à quoi correspondait son vague mouvement. Il fallait dire que restant muette le plus souvent possible, elle ne parlait que par son attitude et son regard et donc confusion et hésitation étaient souvent possibles. Puis se détournant soudainement elle leva la main, l’agita quelques secondes et la mit dans sa poche. Elle voyait approximativement où elle se situait et pouvait dès à présent reprendre sa marche. Mais maintenant, elle avait un tout nouveau but. Elle cherchait un café pour prendre un bol de chocolat chaud.
Dernière édition par Kaori Shiin' le 2009-11-02, 19:38, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Elle aimait les rencontres... [Pv] 2009-10-30, 20:07 | |
| Le ciel n'avait rien du bleu qu'on lui accordait habituellement. Le soleil était caché par une épaisse couche de brouillard qui s'étendait même dans les rues, empêchant les habitants du village de porter leur regard à plus de dix mètres. Il rendait les lumières floues et accentuait leur éclat qui passait avec force à travers cet amas gris gazeux. Dastän aimait la brume qui donnait un aspect mystérieux au décor qui nous entoure, surtout le soir, quand toutes les lumières artificielles éclairent les lieux dans des lueurs étranges et fantomatiques. Il pensait souvent être né dans le bon village, où le brouillard s'abattait ici quasiment tous les jours d'où le nom "Kiri-no-kuni". Le climat qui régnait était humide et agréable, un peu étouffant en été, et glacial avec les neiges de l'hiver. De telles conditions météorologiques auraient suffies soit à fasciner soit à exaspérer les habitants du lointain Village du Sable que Dastän n'avait jamais vu. On disait que régnait là-bas un désert aride à perte de vue et que le village avait été bâti en plein coeur de cette immense étendue de sable chaud. Il faudrait qu'il aille faire un tour là-bas à l'occasion, par simple curiosité.
Enivrants étaient les parfums du Pays de l'Eau. Il ne pouvait plus se passer de cette agréable senteur humide qui régnait sur tout le village. Il était bien, sur son ile natale, mais rêvait de voyages et d'aventures plus éloignés que ce qu'il avait vêcu jusqu'alors. Le Shinobi se tenait seul face à un mur imposant qui formait le fond d'une impasse. D'un air gêné, il se grattait la barbe d'une main nonchalante en se demandant quelle était l'erreur qu'il avait pu commettre dans son itinéraire. Avait-il tourné à droite trop tôt ? Peut-être aurait-il du faire demi-tour une demi-heure auparavant, avant de s'engager dans les ruelles les plus sinueuses du village. Mais à présent, il était vraiment égaré. D'un air légèrement stupide, il se retourna brusquement et fit le chemin inverse en espérant retrouver sa route dans cette brume épaisse. Deux énormes sabres bougeaient au gré de sa démarche, cliquetant de féraille. Tenus par un ruban turqoise en guise de ceinture, ils arboraient des formes intimidantes. Le Shinobi se perdait dans les mêmes ruelles dans lesquelles il avait vêcu dans son enfance... Décidément, usée par un âge pourtant peu avancé, sa mémoire n'était plus bien fiable...Surement, cela ne faisait guère longtemps que Dastän Tear était Juunin. Les Shinobis portant ce grade étaient reconnus comme Ninjas Supérieurs, la force d'élite de leur village, et il était encore bien loin du niveau d'un véritable Shinobi. Ils étaient reconnus pour s'occuper de groupes de Genin et pour effectuer des missions périllieuses. Mais Dastän était extrêmement fainéant, et cela ne l'intéressait pas de jouer au professeur avec des jeunes débutants, ni de s'occuper des préoccupations quotidiennes des Juunins. Il regrettait presque cette promotion car il n'avait quasiment plus de temps libre devant lui, mais être Juunin ouvrait des possibilités innaccessibles aux autres Shinobis de rang inférieur. Une image différente, le respect des autres, la droit de donner des ordres, et la possibilité de combattre véritablement au nom du village. Si Dastän avait accepté cette promotion, c'était pour pouvoir défendre Kiri-no-kuni par lui-même sans dépendre de qui que ce soir d'autre que du Mizukage et de quelques rares hauts-gradés. Mais il restait un personnage paresseux qui n'était pas vraiment intéressé par les combats, et passait son temps libre à errer dans les ruelles les plus sombres et éloignées du village.
A chaque pas, le pied du Shinobi s'affaissait d'un mouvement lent et joyeux, et lui sifflotait une mélodie indescriptible. Un instant, il déboucha sur ce qui semblait être une grande place, cachée sous la brume implacable. Il s'avança vers une fontaine centrale et effleura l'eau du bout de ses doigts. A cet instant précis, le brouillard qui semblait imfranchissable perdit de sa consistance et laissa éclater l'astre du jour. Brillant de mille feux, ses rayons se reflétèrent dans l'eau de la fontaine et aveuglèrent un instant le ninja. Celui-ci portait un très grand chapeau de paille sur ses longs cheveux noirs attachés en queue-de-cheval, une mèche traversant son visage. Ses yeux calmes débordaient de bonté et de sagesse et savaient apaiser ceux qui croisaient leur regard noir. Dastän portait un kimono noir sous une grande cape blanche striée de noirs tout en bas, elle-même recouverte d'une seconde cape rose avec des motifs rappelant des fleurs de cerisier. De temps à autres, il levait une main pour gratter son torse recouvert d'une fine pellicule de poils bruns.
Nargué par une si brutale lueur et devant mettre son bras devant ses yeux, il n'avait pas remarqué que le ciel n'était pas bleu clair mais presque noir d'un côté, et de l'autre, le plus proche du soleil, rose et doré. C'était un magnifique tableau qui se présentait derrière cet amas de brume. Et le Shinobi constata qu'il étaient encore très tôt alors qu'il se croyait déjà à l'heure du repas de midi. Il en existait parfois des instants comme celui-ci, ou le soleil traversait de force les nuages les plus tétus. Dastän repris sa route sans toutefois retrouver son chemin et passait à présent dans une rue plus large bordée de grand bâtiments abandonnés pour la plupart. Il continuait de siffloter joyeusement, lorsqu'il cru remarquer un chakra en approche rapide. Il s'immobilisa et regarda partout autour de lui, préoccupé par cette puissante énergie qu'il ne connaissait pas. Une menace ? Non, ce chakra ne lui semblait pas aggressif, mais ses doigts frôlèrent machinalement l'un des deux manches attachés à sa ceinture. Et alors, en toute incrédulité, il leva la tête avec la bouche entrouverte et vit une forme humaine qui tombait droit vers lui comme une pierre.
Glacé de surprise et d'incompréhension, il ne songea même pas à éviter, plongé dans les questions du pourquoi et du comment cette personne venait-elle d'en haut. Il pensait enfin à se dégager mais cette personne inconnue lui épargna cette peine en changant sa trajectoire au dernier moment, roulant sur le sol juste à côté de lui pour se remettre sur pied. Etonné, Dastän jaugea la jeune femme tombée du ciel et reporta briévement son regard vers le ciel. On pouvait lire la perplexité sur son visage présentement blafard, comme s'il s'imaginait là un ange venu directement D'en Haut. Elle avait de magnifiques yeux bleus et un charme indiscutable, pourtant gâché par d'évidentes traces de fatigue. Elle ne devait pas avoir dormi récemment... Son regard arrogant fut confondu par Dastän pour un signe de simple embarassement, et il lui adressa un large sourir apaisant en la regardant épousseter ses vêtements recouverts de poussière. Elle s'inclina très légèrement en avant, et le Shinobi en conclu qu'elle se sentait coupable d'avoir failli s'écraser sur lui."Excusez-moi, si je ne m'étais pas trouvé là, peut-être auriez-vous pu atterrir sans avoir à vous rouler par terre... Je vous propose un verre, histoire de me faire pardonner ?"Calme. Il avait parlé de son habituelle voix grave et lente, loin d'être déplaisante, rejetant autour de lui un étrange voile de calme et de repos. Il s'était répendu en excuses sans raison, et sans doute la jeune femme allait-elle le prendre pour un abruti. Mais Dastän aimait se faire passer pour moins intelligent qu'il ne l'est en réalité, se faire passer pour quelqu'un de niai ou de stupide. Cela lui permettait souvent de surprendre ses adversaires et de remporter des victoires difficiles, et les gens ne demandent rien aux personnes niaises. Si Dastän était malgré tout Juunin, c'était simplement parce que certains gradés savaient qu'il n'était pas stupide. Il ne connaissait pas grand monde, mais il comptait sur sa promotion pour se faire de puissants alliés en cas de coup dur lors de missions difficiles. Ce mouvement qu'elle avait fait en plein vol pour éviter la collision, ce puissant chakra... Elle était sans nul doute une Ninja aguerrie et probablement gradée. Peut-être pourra-t-il plus tard compter sur la sympathie de cette jeune personne tombée du Ciel ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Elle aimait les rencontres... [Pv] 2009-11-03, 15:30 | |
| Elle allait partir, continuer sa vie, oublier très rapidement ce petit incident qui en réalité n’en était même pas un puisqu’il ne c’était absolument rien passé hormis un saut et quelques regards, profiter de cette matinée à peine entamée pour continuer son escapade solitaire. Mais alors qu’elle projetait cela, alors que l’idée même de la chose lui effleurait la pensée, le sombre inconnu qu’elle avait faillit percuter par un hasard quelconque l’en empêcha. Elle aurait put éprouver de la frustration, hausser les épaules et s’enfuir à la poursuite de ses projets. Mais rien n’en fit. Sa voix, grave, lente et d’un calme apaisant avait fait s’évaporer toute tentative de mécontentement. Lui faisant face avec la même désinvolture qu’auparavant, elle le considéra un instant. Quel homme était-il pour s’excuser d’une faute qu’il n’avait pas commise… Un inconscient, un parfait imbécile, un coureur de jupon, une personne sincère… Nombreuses étaient les possibilités, mais étrangement aucunes ne s’attachaient parfaitement au physique de son interlocuteur. Elle plissa légèrement les yeux. Il n’était pas un inconscient, une trop grande force résidait en lui, un chakra maitrisé sans aucun doute, un shinobi ainsi pourvu ne pouvait être une personne détaché de tout ce qui l’entourait. Le parfait imbécile aurait put lui convenir, mais se baser uniquement sur une cape à fleur d’un gout horrible qui plus est n’était pas très… Professionnel ? Kaori se surprit à sourire aimablement. Elle aimait beaucoup rencontrer les autres, apprendre d’eux et du monde. Cela lui rappelait que dans un monde de guerre, la paix savait se faire parfois alors que l’on conversait tranquillement… Et n’était-ce pas ce que proposait ce personnage auquel aucun adjectif suggéré par la fleur noire ne convenait ?
Elle s’avança, cligna des yeux l’espace d’une seconde, avant de laisser apparaitre un pli soucieux au dessus d’un de ses yeux. L’hésitation était de la partie visiblement. Comme si sa dévotion pour Kiri l’avait rattrapée seulement dans le but de lui gâcher une nouvelle découverte humaine, elle songeait de nouveau à son devoir de se rendre au plus vite auprès d’un supérieur. Plus les secondes passaient plus elle sentait son visage se décomposer en une grimace concentrée. Prendre des décisions ne lui était pas méconnu, tous les jours elle devait faire face à un choix, mais il était plus que rare que son propre intérêt prenne le dessus sur ses obligations. Il lui apparut alors, faute d’un esprit trop tordu, qu’elle tentait là d’échapper à cet homme et ce sans raison apparente. Alors, se trouvant joyeusement risible, elle reprit son expression habituelle et hocha la tête. Choix fait, elle rejoignit l’inconnu bientôt connu. Jusqu’à présent ses choix n’avaient été que bénéfiques à sa personne, alors celui-ci ne serait sans aucun doute pas bien méchant. Et d’une voix aussi posée et fluide qu’elle le put, elle répondit à sa toute nouvelle connaissance.
« Qu’il en soit ainsi. Cela effacera par la même occasion ma fatigue passagère. »
Et sans plus attendre, puisque de toute façon il n’y avait plus rien à attendre, elle se mit en route aux côtés du shinobi. Elle ne savait pas vraiment ce qui l’avait décidée, si c’était le fait de boire en compagnie aimable ou juste le fait que de toute façon elle était partit pour le faire et qu’accompagnée ou non cela ne changeait pas grand-chose. Alors qu’ils marchaient elle tourna vers lui son regard bleu électrique. Il était amusant de constater qu’en vingt-deux années d’existence dans ce village elle ne connaissait pas énormément de shinobi. Cela était probablement dut à l’effet de quartier qui la forçait à ne connaitre que les personnes habitant près de chez elle où travaillant quotidiennement avec elle. Cependant, son avis était mitigé sur cet homme. Elle avait pour habitude de dénigrer les autres, elle le savait et en prenait compte, mais là son apparence laissait planer un étrange doute. Elle s’était déjà faite cette réflexion quelques instants auparavant, alors ça devait la marquer particulièrement. Se méfier de tout et de rien… Ses activités shinobi l’avaient transformée profondément, jusqu’au fin fond de son être pour qu’elle ne pense plus que comme une kunoichi… Comme si elle revêtait en permanence son habit de ninja… Non, la comparaison était inutile puisque c’était évidement le cas.
Le Soleil apparut récemment chauffant sa douce peau, elle se sentit plus réveillée que jamais et sa lassitude semblait la quitter petit à petit. Alors de nouveau pleinement satisfaite elle laissa ses pensées s’égarer quelques instants. Mais elles semblaient revenir inlassablement vers cette personne qui l’accompagnait. Les gens se faisaient plus nombreux dans les artères du village maintenant que l’heure progressait. Kaori aimait bien se promener ainsi dans les rues délabrées, usées par le temps, de Kiri. Son village… Elle baissa les yeux vers le sol. Il arriverait ce jour fatidique où plus rien ici ne lui appartiendrait. Cela arrivait à tout le monde, par des moyens différents mais à tout le monde quand même. Personne n’y échappait. Le temps était le maitre absolu de ce vaste monde.
Ils durent probablement croiser des shinobis, mais cela importait peu à Kaori. Elle ne les saluait pas, ne faillant jamais à ses habitudes. Elle n’avait d’ailleurs plus prêtée attention à l’autre homme depuis un certain temps. Il fallait dire qu’elle se désintéressait assez rapidement des gens. Seuls ceux partageant son opinion sur le monde ou encore quelques rares personnes intéressantes la préoccupait. Oui, elle était très tournée vers elle-même en réalité. Soudainement elle s’arrêta, fixant l’homme avec insistance. Il ne s’était écoulé que quelques minutes depuis leur rencontre, ils étaient partit sans qu’elle ne sache où ils allaient. Elle l’avait suivit. Enfin, elle pensait que c’était le cas… Elle ne savait pas trop car elle n’avait pas non plus fait mine de le suivre. Sous son grand chapeau de paille, elle chercha son regard. Il avait des yeux d’un noir profond. Une certaine sagesse s’en dégageait. Le caractère explosif de Kaori s’en vit refroidit. Alors se remettant à marcher elle se hâta de le rejoindre.
« Hum. J’ai oubliée de me présenter. Kaori Shiin’, Juunin. Je ne t’ai jamais croisé dans les équipes shinobi ou même à la Tour. »
Après quelques nouvelles secondes de silence elle s’était donc enfin résolut à parler. Il était de ces fois où malgré sa farouche habitude de se murer dans un silence parfait elle était contrainte d’ouvrir la bouche et de laisser s’échapper quelques mots qui mit bout à bout formaient une ou plusieurs phrases. Il était aussi de ces fois où il aurait mieux fallut qu’elle se taise et le laisse débuter la conversation. Là, elle avait usée de façon la plus basique de son langage. Se présenter était chose nécessaire pour entamer la discussion avec un inconnu que l’on tend à connaitre et puis sa pirouette pour demander qui il était sans formuler de question directe lui paraissait aussi fatiguée qu’elle. Kaori afficha un sourire bien pauvre, son arrogance naturelle ravalée. Mais se connaissant, elle ne doutait pas que cela ne serait que pour quelques instants, guère plus.
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Elle aimait les rencontres... [Pv] 2009-11-07, 01:30 | |
| La brume commençait à se disperser alors que les deux Shinobis rejoignaient les grandes rues du village. La jeune femme avait accepté la proposition de Dastän qui marchait silencieusement avec un léger sourire énigmatique, les bras croisés devant lui, chaque main rangée dans la manche de l'autre. Ses deux capes voletaient derrière lui au gré d'une légère brise qui souleva aussi ses longs cheveux qui libérèrent entièrement son visage. Il marchait d'un pas léger sans vraiment savoir où il allait, content d'avoir une présence proche de lui. Les passants se faisaient d'avantage nombreux ici et la prospérité de Kiri-no-kuni était maintenant parfaitement visible, en tout cas plus que dans les petites ruelles délabrées. Il fut un temps ou les rumeurs du continent racontaient que ce pays était peuplé par des démons sanguinaires, et Kiri avait alors une très mauvaise réputation. C'était celle du village obscur et sanglant caché dans le brouillard lointain et impénétrable. Mais c'était du temps d'un précédent Mizukage qui avait primé les forces militaires à tout le reste, un homme fou et paranoïaque qui voyait des complots et des ennemis partout autour de lui, ce qui le poussa à cacher le village aux yeux du monde entier. Pendant une très longue période, nul ne sut ce qui se passait à travers le voile épais de gaz gris qui enveloppait tout le pays. Aujourd'hui, c'était Arane Tashira qui gouvernait et les choses allaient bien mieux à Kiri. Il y faisait bon vivre et les gens avaient toute la liberté qu'ils souhaitaient. Désormais, on pouvait se promener sans problème avec qui on voulait sans se sentir constamment observé.
La jeune femme devait avoir une vingtaine d'années et marchait juste à côté de lui avec peut être un pas de retard. Elle restait silencieuse et ne semblait pas encore décidée à faire la conversation, et de toute façon ils pourront parler bien au chaud dans un café que Dastän avait repéré quelques jours plus tôt dans ce quartier. Ils devaient avoir une dizaine d'années de différence, mais peu importe, ils pouvaient être bons amis même avec cette différence. Le Shinobi ne se sentait en aucun cas supérieur à cette jeune adulte et se sentait même son égal. Parfois, il lui jetait un léger coup d'oeil à peine perceptible. En cours de marche, la Kunoichi se présenta. Elle se nommait Kaori Shiin', et comme l'avait déjà deviné Dastän, elle était Juunin tout comme lui. Alors que lui n'avait atteint ce grade que très récemment à ses tente-sept ans, elle l'était probablement déjà depuis un petit moment. Il ne se sentit nullement inférieur à cause de ce fait car il avait une pleine confiance en ses capacités même s'il était impressionné. Ils continuèrent leur marche silencieusement après la présentation, et Dastän laissa s'écouler les secondes avant de répondre. Toujours calme, serein, jamais pressé, c'était l'une de ses devises. On déperrissait à se dépécher, et de nos jours, les jeunes ne savaient plus apprécier le temps qui passe et ils s'étonnaient après de se retrouver vieux sans avoir vu passer leurs jeunes années. Cette jeune femme était encore belle et il se promi de lui conseiller plus tard de profiter de la vie, comme lui. En se pressant, on ne voie pas les choses essentielles de la vie, on ne voie pas les détails importants qui nous entourent. Finalement, il ralentit légèrement le pas pour se retrouver exactement à côté de sa nouvelle connaissance, et la regarda droit dans les yeux. Elle avait un regard bleu qui rappelait le ciel d'un hiver glacé, et il lui adressa un large sourire, ses yeux toujours figés dans une expression calme.
"Dastän Tear, Juunin. Je ne suis pas beaucoup sortis ces derniers temps, c'est peut-être pour ça que tu ne m'as jamais vu... Mais au fait, qu'est-ce que tu faisais pour manquer de me tomber dessus comme ça ? Pendant un moment j'ai vraiment cru à une sorte d'apparition divine ><"
Il tournèrent dans une ruelle plus petite mais où l'affluence ne diminuait pas. Ici s'alignaient boutiques, restaurants et bars plus ou moins grands. Dastän se rappelait du temps ou il trainait ici gamin. A cette époque, il était seul et ne comptait sur personne d'autre que sur lui-même, mais les choses avaient changé depuis. Il était devenu Shinobi et avait atteint le rang de Juunin, la caste des Ninjas Supérieurs. Il avait appris à aimer les êtres humains à leur juste valeur et acceptait à présent leur aide. Il était devenu un homme calme qui avait trouvé une véritable patrie. Mais on fond de lui, il savait que tôt ou tard le destin le ratrapera et que son instinct appelera un jour à retourner à la solitude. Il était fait ainsi, il avait vécu son enfance seul, alors il mourra seul. Un jour viendra ou il quittera son village pour mener une vie de solitaire. Pourtant, une part de lui inspirait à rester en communauté, et c'était pourquoi il essayait de se faire de puissants contacts. Le jour ou il quittera ce village, il verra si les gens qu'il a rencontré sont des personnes de confiance. L'arrêteraient-ils ou le laisseront-il partir ? Ce départ n'est pas encore pour demain, mais Dastän y songeait parfois. Ayant toujours vécu seul dans sa jeunesse, il voulait savoir s'il était capable de se faire de véritables alliés. Il mena la jeune Juunin dans le café qu'il avait repéré auparavant et il s'installèrent sur la terrasse couverte légèrement réhaussée par rapport à la rue. Les gens passaient en grande masse, vaquant à leurs occupations quotidiennes. Dastän commanda une boisson gazeuse... Et attendit que son interlocutrice engage la conversation. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Elle aimait les rencontres... [Pv] 2009-11-07, 19:27 | |
| Inévitablement son faible sourire disparut, en même temps que celui du shinobi qui marchait à ses côtés s’était agrandi, en même temps qu’il avait enfin daigné répondre. Cela n’avait pas été fait avec brusquerie mais juste naturellement, de sorte que la neutralité qu’elle affichait maintenant n’avait rien de gênant et restait encore pleine d’amabilité purement fabriquée par la dame. A présent elle écoutait les dires de l’homme. Ce n’était pas qu’elle ne pouvait faire de choses en même temps, non, tout n’était qu’une question d’envie. N’étant pas d’une humeur des plus joyeuses, ses envies en étaient remarquablement altérées. Aussi elle soutint le regard de son interlocuteur sans que son état n’en soit changé cette fois puisqu’elle savait à quoi s’attendre. Le calme qui émanait des yeux noirs de l’homme n’enveloppait plus la fleur. Encore une illusion que le savoir avait brisé. L’ignorance apparaissait ainsi bien plus tentante, mais aussi dévastatrice. Se laisser ainsi mener n’apportait rien de bon. Ils tournèrent. Kaori ne faisait de nouveau plus attention à leur environnement. Elle entendait les gens qui marchaient autour d’eux sans les écouter, elle voyait le défilement incessant des magasins et restaurants sans pour autant les regarder. Seul perçait dans tout ce fouillis cet homme. Parce qu’elle le regardait. Parce qu’elle l’écoutait. Dastän Tear. Elle crut ou du moins il lui sembla qu’elle l’avait répétée en un murmure inaudible, comme pour le mémoriser, pour s’en imprégner. Il sonnait étrangement à ses oreilles, sans doute l’effet de la nouveauté. Mais elle savait que s’ils passaient plus de temps ensemble, non pas qu’elle le souhaite, elle ne le trouverait plus aussi étrange que ça. Ainsi il était un Junin tout comme elle. Pour l’avoir observée alors qu’elle marchait légèrement en retrait elle avait comprise qu’il était plus vieux qu’elle, ses traits plus marqués par l’âge et son esprit sans doute plus porté par l’expérience. Alors qu’il soit d’un tel rang ne l’étonna pas du tout. Il lui paraissait évident que les personnes qui était déjà de vrais adultes, matures et posés, possédaient un grade élevé au sein de la caste shinobi. Peut-être… Peut-être n’avait-elle pas vraiment la notion du temps… Elle qui voulait être immortelle ne se rendait pas vraiment compte du poids réel de l’âge. Cela expliquait sans doute nombreuses de ses évidences qui n’en étaient pas en réalité. Comme par exemple que le fait qu’elle ait de justesse évitée une collision avec lui était dût à une mauvaise estimation de la largeur du toit du bâtiment qu’elle souhaitait alors sauter. Tout le monde ne pouvait pas savoir ce qu’elle pensait, et bien que cela soit parfois heureux, elle trouvait cela ennuyant. Toujours il fallait expliquer une pensée, traduire une réaction, exprimer un sentiment. En fait, c’était l’action de parler continuellement qui lui était difficilement supportable. On la trouvait parfois peu sociable, mais c’était mieux ainsi. Elle allait donc lui répondre, car elle était polit malgré tout, quand la dernière de ses phrases la retint. Une apparition divine… Elle sourit malgré elle. Elle était très détachée de tout ce qui concernait les religions et elle-même n’avait jamais songée à s’attribuer un dieu, pourtant elle en avait vécue une d’apparition divine qu’elle n’avait jamais oubliée. Pourquoi se souvenir de cela en cet instant ? Peut-être parce qu’il s’était agi d’une rencontre comme entre Dastän et elle… Et peut-être aussi parce qu’il était apparut dans un Soleil magnifique. Le Soleil qui illumina ta vie… Qui te fit pousser, petite pousse saignée… Qui te fit éclore, petit bourgeon mort… Qui te fit aimer, petite fleur fanée… A cette époque elle aimait fixer le Soleil se levant… Alors qu’à présent elle préférait celui se couchant. Et c’était alors qu’elle avait les yeux rivés vers cet astre brulant qui montait lourdement au dessus de l’océan qu’il était arrivé dans sa vie. Venant de la mer elle ne l’avait d’abord pas remarquée ainsi mélangé aux couleurs explosives. Puis le large drapeau blanc de son radeau de fortune l’avait alertée. Elle se souvenait avoir courut, courut de toutes ses forces, courut encore et encore, courut pour rejoindre de bord de mer et accompagner le pseudo bateau qui voulait accoster. Le bel homme inconscient qu’il portait à son bord ne s’était réveillé que le lendemain dans un lit douillé de l’hôpital. Avec un rire intérieur elle se rappela de la toute première chose qu’elle lui avait demandée… Etait-il un dieu pour sortir ainsi du Soleil ? L’homme avait sourit puis s’était rendormi. Elle avait été terriblement frustrée, l’avait secouée, pincée, chatouillée… Mais ce dieu avait le sommeil bien profond. Kaori émergea de ses pensées toute ragaillardie. Elle gardait encore un souvenir tout frai de cette rencontre divine avec cet homme qui portait le nom d’Hisaki. Et se fut avec des yeux pétillants qu’elle balaya la scène du regard, s’apercevant qu’elle était déjà assise en face du Juunin en terrasse d’un café. Elle n’avait pas vue le temps passer entre le début de la rue et le café. Passant commande d’un chocolat chaud – elle se l’était promis – elle se tourna vers l’homme. « Ne pas regretter, ne pas revenir en arrière, ne pas retourner sur ses pas… Parce que cela serait abandonner l’instant présent… Et je n’abandonne jamais. Alors plutôt que de faire demi-tour, j’ai sauté par-dessus le bâtiment… »Il était simple de deviner qu’elle avait mal estimée la largeur du toit, pensant retomber sur celui-ci alors qu’en réalité elle avait prise trop d’élan. L’éclat du Soleil s’y était aussi mêlé… Et la suite tout deux la connaissait. Mais pour l’instant, la fleur de Kiri n’avait pas l’impression que cette rencontre fut une mauvaise chose. Encore qu’elle n’avait pas échangée grand-chose avec le Juunin… Mais il paraissait si calme qu’elle s’était légèrement détendue… Légèrement parce qu’elle était une vraie bombe, prête à explosée quelques soient les circonstances. Tournant la tête pour regarder les passants, elle songea que Kiri semblait apaisé, tranquille. Une paix précaire, instable, comme bien souvent. « Je ne crois pas que notre rencontre soit une mauvaise chose… Mais dis-moi, je dois bien t’importuner là à te prendre ton précieux temps ? J’espère au moins que ce que tu faisais n’était pas pressé… »[Une fin un peu bof bof, j’ai perdue ma réplique en cours d’écriture Y_Y *Mémoire de Poisson Rouge >.<]
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Elle aimait les rencontres... [Pv] 2009-11-07, 20:21 | |
| La jeune Shinobi semblait se soucier du temps qu'elle prenait à son interlocuteur, mais celui-ci bu une longue gorgée de la boisson que le serveur venait de déposer devant lui, en gardant cet air détendu. Dès qu'il avait vu la Juunin, il avait deviné son comportement prompt et changeant qui pouvait se transformer en une véritable bombe à retardement, mais le calme que répendait Dastän autour de lui devait certainement allonger la mèche enflammée. Rien qu'en le voyant, les gens se sentaient étrangement apaisés et la vie semblait d'un coup plus joyeuse. Ses ennemis voyaient en lui un saint incapable de brandir l'épée pour faire couler le sang, et leur méfiance était encore d'avantage endormie lorsqu'il prenait un air de parfait imbécile. Comme dit précédemment, il aimait paraitre moins intelligent qu'il ne l'était en réalité, et cela lui permettait de remportait la victoire très rapidement face à un adversaire trop confiant. Les gens que Dastän rencontraient lui faisaient immédiatement confiance et le pensaient incapable de faire du tord à qui que ce soit. Lorsqu'il apparaissait, un vent de tranquillité se répendait sur son sillage et ceux qui le saisissaient auraient à jamais confiance en lui. Ainsi, Dastän pouvait par la suite faire ce qu'il souhaitait, personne ne le penserait jamais capable de faire quoi que ce soit de mal. "Le sentiment le plus éloigné de l'acceptation est l'admiration". Les gens admiraient sa sagesse apparente et son charisme et ils devenaient aveugles lorsqu'il s'agissait de lui. Mais il semblait que la jeune Kaori ne s'était pas encore laissée prendre au jeu. Elle était très intelligente, Dastän l'avait immédiatement ressentit, et il faudra entretenir une relation plus approfondie avec elle pour qu'elle lui accorde sa confiance. Il s'imaginait déjà effectuer des missions avec elle dans un futur proche.
Ayant toujours vécu seul dans son enfance, Dastän appela à vivre en communauté pour découvrir un monde autre que la solitude. Il apprécia beaucoup sa vie en tant que Shinobi et se fit des contacts de confiance. Il comptait continuer cette vie en société encore un certain temps, en tout cas jusqu'à ce que son instinct inspire à replonger dans la solitude. Une question restait dans l'esprit de Dastän... Etait-il capable de se faire des alliés ? Des amis ? Il le saura le jour où il quittera le village pour vivre seul comme vagabond. S'il parvenait à se faire des alliés et des amis, ceux-ci tenteront de l'empêcher de quitter le village. Il considèrera alors qu'il a réussi à se faire des proches. Restera-t-il pour autant à Kiri ? C'était peu probable. Son objectif à long terme une fois parti du village de la Brume consistait à visiter les moindres recoins du monde Ninja et de rencontrer les plus puissants Shinobis existant. Il apprendra beaucoup d'eux et évoluera. Il voulait devenir plus fort tout en restant seul. Ce sera alors la preuve pour lui qu'il vallait véritablement quelque chose. Mais l'heure n'était pas à ces pensées. Ainsi, la ninja avait tout simplement mal évalué la hauteur du toit sur lequel elle courait et avait alors manqué de s'écrasé sur lui. A présent, elle semblait s'inquiéter de lui faire gaspiller du temps. Peut-être en effet avait-il autre chose à faire, comme aller rencontrer ses nouveaux élèves que le Mizukage lui avait attitré. Mais il avait encore bien du temps devant lui, et parler à Kaori lui était fort agréable. Il avait tout le temps qu'il voulait devant lui, et il préférait le consacrer au repos. Et une discution avec elle comptait dans le repos. Ne jamais se presser, cela était l'une des clefs pour mener une vie tranquille. On se vieillisait en voulait aller trop vite, et on s'étonne après de ne pas avoir vu le temps s'écouler.
"Il se trouve que j'étais perdu quand je t'ai rencontré, alors ne t'inquiète pas pour ça. Je passe mon temps libre à visiter le village et à me reposer. Lorsqu'on se repose souvent, l'esprit est d'avantage apte à s'adapter en mission. Tu devrais en faire autant, car sans vouloir te vexer je te sens assez tendue, quoique un peu plus tranquille depuis que tu es assise ici. Si tu te presses trop, tu regretteras plus tard de ne pas avoir vu passer tes jeunes années... Mais dis-moi plutôt... Quelque chose te tracasses-t-il ? Il me semble qu'un évènement récent t'as quelque peu chamboulé... Mais il est possible que je trompe complètement !"
On n'échappe pas à l'esprit d'analyse de Dastän. Ses yeux aguerris voient les moindres détails et percent à jour les stratagèmes de ses ennemis. Il comprend les pensées de ses interlocuteurs, et la jeune Kaori ne faisait pas exception, bien qu'il sentait que son esprit était très résistant... Elle ne laissait pas n'importe qui lire ses intentions et n'était certainement pas prête à livrer son passé à cet inconnu qui l'avait trop promptement invité à boire au café. Dastän était curieux par nature. Il voulait tout savoir sur tout ce qui l'entourait, il désirait ardemment connaître le passé des gens qu'il rencontrait. Il inspirait à la connaissance relative et absolue sur tout et rien, des choses anodines aux plus importantes. Il était aussi bien intéressé lorsqu'on lui expliquait comment faire du pain que lorsqu'on lui racontait le passé des villages Shinobi. Il était intéressé par ce que ses connaissances avait fait en se levant le matin, mais aussi par la signification du Zéro et par la notion selon laquelle 1+1=3. Tout ce que représentait Kaori Shiin' pouvait étancher sa soif quotidienne de connaissance. Se coucher moins stupide que la veille, c'était son objectif de chaque jour. Tout ce que cette Juunin pouvait lui raconter était capable d'étencher sa soif de savoir. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Elle aimait les rencontres... [Pv] 2009-11-13, 19:57 | |
| [Désolée pour ce grand retard... Je n'ai pas vrai d'excuses en plus @_@]
Rapidement, il s’occupa de la rassurer sur le fait qu’elle ne lui prenait pas son temps inutilement. Mais peut-être que rassurer était un bien grand mot. Elle ne s’inquiétait pas réellement de ce genre de petit détail, juste elle aimait pointer son doigt sur des choses insignifiantes que nombreux auraient oublié à sa place. Elle songea qu’elle pourrait être polie même avec ses ennemis et que cela ne la surprendrait pas. Elle avait apprise à ne plus être ahurie par telle ou telle réaction. Et tout ce qu’elle savait c’était que immédiatement après elle apprenait à contrôler cette réaction pour ensuite la réutiliser autrement. Elle aimait sa façon d’être, c’était évident. Sa nouvelle connaissance continuant sur sa lancée, elle écouta attentivement ce qu’il disait. Parfois les mots entraient et ressortaient de son esprit sans qu’elle n’en saisisse tout le sens, alors elle les rattrapait et recollait les bouts pour donner une phrase qui lui parlait. Il était vrai qu’elle avait l’esprit ailleurs depuis ce matin et elle ne parvenait pas à se souvenir par quel façon elle avait dissipé ce manque de concentration la dernière fois qu’elle s’était sentie aussi éparpillée. Posant sa main autour de la tasse de chocolat chaud, elle laissa la chaleur de ce dernier l’envahir progressivement. Elle méditait sur les paroles de Dastän.
Il n’était absolument pas dans ses habitudes de flâner dans les rues du village de la brume pendant son temps libre. Pourquoi ? Il lui apparut alors clairement qu’elle s’était toujours débrouillée pour ne pas avoir de trou dans sa journée. S’occuper était un bon moyen de lutter contre l’ennui, les réflexions inutiles qui mènent au doute et à tout autre chose qui pourrait l’emmener flirter avec la banalité de la vie. Peut-être qu’il avait raison, que sa capacité d’adaptation serait bien meilleure si elle prenait le temps de se poser par moment, mais elle avait toujours préférée l’action à la parole ou même à l’analyse. La discussion était pour les représentants du peuple Kirien, la réflexion pour les stratèges de Kiri et elle, elle était la lame du village. Bien sur elle avait déjà était amenée à jouer le rôle du stratège, du chef de guerre, mais cela n’était qu’en de rares occasion lorsqu’en mission la situation se compliquait ou n’apparaissait pas des plus simples. Non, elle n’était pas une brute sans cervelle pour agir ainsi. Mais c’était justement sa capacité à réfléchir au bon moment qui l’avait amené à être comme ça. Souvent, il était inutile de se fatiguer à discuter, à analyser, à s’adapter aux autres. Elle porta sa tasse à ses lèvres et but quelques gorgées qui lui brûlèrent le fond de la gorge sans pour autant que cela ne lui tire une grimace. La boisson avait un gout délicieusement sucré qui prit pourtant une légère teinte amer lorsqu’il en vint à lui demander ce qui la préoccupait. Elle s’en voulait de laisser transparaitre aussi facilement ses pensées mais était aussi un peu agacée la nature humaine si curieuse. Elle ne livrait pas si facilement ses peines et son passé, et les quelques personnes qui pouvaient être au courant avaient vécue l’évènement avec elle ou avaient toute sa confiance. Confiance qui au passage n’était accordé qu’à un groupe restreint de personne.
Elle posa sa tasse et se pencha en avant, observant délibérément l’homme. Ses yeux, son regard, son visage ou plutôt les traits de son visage. Puis elle dut être satisfaite de son observation car elle se rebascula en arrière et tourna la tête vers les passants avec un petit sourire satisfait.
« Je pense que tu n’es pas l’homme dont tu donne l’apparence. Je veux le croire. Ton regard ne saurait mentir, derrière ton expression de tranquillité je peux percevoir quelques formes d’intelligence. Mais je ne pourrais satisfaire tes désirs de réponses pleinement. »
Elle se tourna de nouveau vers lui. Son visage avait prit une expression farouche et déterminée. Il n’était pas un ennemi à abattre, mais un inconnu à dévoiler entièrement. Il souhaitait savoir ce qu’elle pensait jusqu’au plus profond, mais lui se cachait derrière le masque de son apparence. Il était tout bonnement impossible qu’il soit aussi niais que sa cape fleurie. Oui, elle remettait ça. Être surprit d’un tel acharnement était mal connaitre l’entêtement dont pouvait faire preuve Kaori. Elle repensa à sa dernière phrase. Je ne pourrais satisfaire tes désirs de réponse pleinement… Cela sous-entendait qu’elle allait lui dire quelque chose non ? Mais quoi… Oh, elle avait bien une petite idée là-dessus. Puisqu’elle voulait le faire homme réfléchi, elle lui parlerait de sa réflexion perpétuelle sur le devenir de ce monde qu’elle aimerait voir. Le reste suivrait assez facilement s’il s’avérait qu’il était parfaitement sain d’esprit et qu’elle le jugeait suffisamment compréhensif sans pour autant qu’il soit influençable. Elle en demandait peut-être beaucoup à cet homme, mais elle ne traitait pas avec n’importe qui. Elle le considéra un instant puis reprit la parole, d’une voix rude qui mettait pourtant en valeur sa sincérité.
« C’est une jolie histoire que je vais te conter. Jolie… Dans son désespoir. Il était une fois… Un temps où la paix régnait en maitre sur le monde. Et étrangement, cette fois là, l’Homme n’existait pas encore. Et puis un jour, ce dernier apparut. Tu connais bien la nature de l’humain, n’est-ce pas… Il prit donc immédiatement possession des terres inoccupées, puis de celles déjà occupées. Et inévitablement la Guerre naquit. Je ne crois pas en la Paix telle qu’elle est présentée par l’amour et la volonté des hommes. L’homme reste le même au fond. Alors, sais-tu quelle fin je donnerais à cette histoire ? La mort de l’Homme. Inévitablement… »
Kaori s’était rapprochée de l’homme. Elle le regardait de ses yeux flamboyants. Triste idéologie que la sienne. Puis comme si elle en avait pas finit avec lui elle leva la main et lui attrapa le poignet droit qu’elle serra avec force. Elle sembla tirer encore plus d’énergie de ce contact. Toute trace de fatigue s’était évaporée à présent et elle donnait l’impression de se transformer progressivement. Mais n’était-elle pas en réalité plus vraie que jamais ? Non… Ils étaient encore loin de la Kaori telle qu’elle était vraiment, si belle dans la folie dévastatrice. Une nouvelle fois sa voix s’éleva. Elle se faisait encore plus pressante qu’auparavant.
« Et toi… Quelle fin lui donnerais-tu à cette histoire ? » |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Elle aimait les rencontres... [Pv] 2009-11-15, 12:29 | |
| C'est bien ce qu'il avait pensé. Cette jeune femme était prudente par nature et il était évident qu'elle n'accordait pas sa confiance à n'importe qui, même pas à un homme aux allures de simple d'esprit comme Dastän. Tout chez lui menait à penser qu'il était parfaitement ordinaire, tout aussi quelconque qu'un autre, depuis son large sourire parfois niai jusqu'à ses deux capes blanche et rose de mauvais goût. Mais il semblait que la Juunin voyait en cela un alibi, une ruse pour se faire passer pour un autre, pour cacher sa véritable nature et son identité. Il la questionnait sur son passé et lui donnait même des conseils alors qu'ils ne se connaissaient même pas depuis plus d'une heure, alors que lui même masquait tout de sa personnalité. Certain voient en Dastän un parfait imbécile dont il ne faut pas se soucier, mais d'autres plus méfiants ou d'avantage intelligents voient l'entourloupe et sentent qu'il leur cache quelque chose. En ressentant cela, ils tentent d'en savoir plus sur lui pour percer à jour sa véritable personnalité, et c'est ainsi qu'ils se rapprochent inconsciemment de lui. Kaori faisait parti de ces gens qui ne se laissent pas avoir facilement et offrent des difficultés à approcher... Mais il ne fallait pas longtemps à Dastän pour percer les murailles de l'esprit. Il voulait simplement s'en faire une alliée, voir même une amie. Elle l'annonça clairement, elle savait qu'il était bien plus intelligent qu'il ne le laissait transparaître. C'était bien partit. Il avait éveillé sa curiosité, et elle devait se sentir très légèrement oppressée d'être la seule à être interrogée. Alors, elle allait abattre ses cartes et changer sa position. Elle allait essayer d'en savoir d'avantage sur son interlocuteur, et allait s'en rapprocher sans vraiment s'en rendre compte.
Ce qui suivit fut très intéressant. Au lieu de poser une question directe à Dastän, elle lui parla de sa vision de la vie, du monde, et de la nature humaine. C'était un sujet qui passionnait le Juunin même s'il n'en n'avait que trop souvent parlé. D'après Kaori, la paix avait toujours régné sur le monde, jusqu'à la venue de l'Homme. Bien entendu... C'était l'être humain qui avait chamboulé toute la planète. Il avait cherché à avoir plus de territoire, et peu importe si ces terres ont déjà occupées par un autre humain. Etendre son territoire, avoir toujours plus. L'être humain est cupide et belliqueux, c'est l'idée que Kaori se faisait de cette espèce dont elle faisait parti malgré elle. Toujours en quête de d'avantage de pouvoir, l'homme créa la guerre. Ce procédé permettait d'obtenir ce que l'on voulait en écrasant tout simplement les idéologies d'en face. L'expension territoriale ne fut pas la seule cause du déclenchement des guerres. Il y eu les religions, les idéologies et différents modes de pensées... L'homme chercha même à se différencier entre ses semblables en trouvant des différences physique, comme la couleur de peau.
La guerre ne date pas d'hier et ses sources sont nombreuses, mais l'homme en est le créateur dans tous les cas. Il est le seul être à pouvoir réellement tuer ceux de sa race, en dehors de quelques insectes sociaux tels les fourmis. C'était le fond de la pensée de Kaori. L'homme avait chamboulé la paix qui régnait sur terre avant sa naissance, et pour ramener la paix, la Juunin prônait la solution ultime dont elle n'était pas la seule partisante: la disparition de l'homme. Si l'homme disparaît, on peut en effet présumer que la paix reviendra, et l'harmonie de la nature sera de nouveau respectée. Ce sujet de conversation n'était pas vraiment ce à quoi Dastän s'était attendu, et il sentait que la jeune femme cachait ses véritables pensées. Au lieu de dévoiler son histoire, elle parlait d'une théorie qui lui permettrait de mieux connaître le Juunin. Et lui allait jouer son jeu, car il sentait que c'était la bonne marche à suivre pour se rapprocher d'elle. Elle lui attrapa le poignet et le serra avec vigueur. Elle semblait avoir regagné en assurance et demanda alors à Dastän "quelle fin il donnerait à cette histoire"."Tu as parfaitement raison sur ce point... L'homme a créé la guerre et c'est là un être fondamentalement méprisable, qui reste cupide et belliqueux dans tous les cas. Et toi, comme solution à ce problème, tu choisis la mort de l'être humain... Nombreux sont les philosophes qui se sont penché sur ce sujet et qui en sont arrivé à la même conclusion que toi. Mais moi je crois que certains restent bons et sont tout comme toi contre la guerre. Dans ce cas le réel problème ce n'est pas la nature humaine, mais le système du Monde Shinobi actuel."Il entrait dans le vif du sujet. Son visage restait impassible mais il ne souriait plus, montrant à la jeune femme qu'il était on ne peut plus sérieux. Elle pensait que tous les hommes sont pouris au fond d'eux et qu'aucun ne fait exception. Il faut alors tous les éliminer pour ramener la paix. Kaori Shiin' était le genre de personne dotée de très bonnes idées et d'un sens moral tout à fait juste, mais elle était le genre de personne qu'il est dangereux de placer au pouvoir. Dastän voyait déjà à quoi ressemblerait le Pays de l'Eau si elle devenait Mizukage. Son objectif ultime serait sans aucun doute de rayer de la carte tous les êtres humains, et sans doute finira-t-elle cette Histoire par son suicide. Ainsi, il n'y aura véritabelement plus d'être au coeur corrompu dans ce monde et le calme reviendra. Mais Dastän avait une vision des choses légèrement différentes. Il commençait à apprécier la discution avec la Juunin, car il sentait qu'elle lui réservait encore bien des surprises. Elle avait "gagné" la première manche en empêchant Dastän de percer ses défenses intérieures. Elle aurait pu lui parler de son passé et de ce qui la perturbait tant, mais elle ne laissait pas n'importe qui devenir proche d'elle et détournait donc la conversation afin d'échanger les cartes. A présent, c'était Dastän qui dévoilait son mode de pensée, et pas l'inverse."Le système du Monde Shinobi actuel a créé des frontières, avec des pays forts et des pays faibles, des pays riches et des pays pauvres. Les Cinq Grandes Nations prospèrent dans une relation plus ou moins stable entre eux, chacun dirigé par des Seigneurs Féodaux et un Kage. Mais ils tirent cette prospérité des pays moins imposants qui se trouvent entre eux, qu'ils ont pillé durant la guerre sans aucune forme de remord. Aujourd'hui encore, des gens meurent de la misère dans ces petits paus laissés à l'abandon, sans soutient des Grandes Nations. Les Cinq Grands Pays peuvent se déclarer la guerre à tout moment, et ils ont vu naître de dangereux criminels. Des Nukenins, ou encore l'organisation Akatsuki... Le monde a déjà vu plusieurs grandes guerres, et il est évident que nous nous rapprochons d'une nouvelle guerre totale. Alors, comment éviter cette guerre prochaine ? Faire disparaître tous les Shinobis est en effet une bonne solution. Mais moi, j'ai une autre théorie."Il marqua un temps d'arrêt et attisait la curiosité de Kaori. Il était juste sur le point de dévoiler une partie de sa personnalité, et c'était ce qui allait suivre qui fera décider à la jeune femme si elle pouvait lui faire confiance au point de lui dévoiler son histoire ou non. Pour l'instant, elle menait la partie et c'était elle qui analysait l'esprit de Dastän. Mais celui-ci connaissait le coeur des hommes et savait manipuler ce dernier. Selon ses prochaines phrases, Kaori saura s'il était bon ou mauvais, si le calme et la sagesse qu'il dégageait étaient réels, s'il cachait sa personnalité ou non. De toute manière, Dastän savait qu'ils étaient partis pour bien s'entendre. Même quelques différents d'idéologie ne feraient pas forcément qu'ils ne s'entendraient pas. Dastän allait parler franchement sans rien cacher, il allait être honnête et dévoiler sa façon de penser."On entend souvent parler de ces espèces d'animaux qui disparaissent, évidemment à cause de l'homme. Celui-ci croit qu'il a droit de vie ou de mort sur les autres espèces car il se croit supérieur à elles. Il est vrai qu'il est plus intelligent, qu'il possède une civilisation technologique unique. Toi, tu penses qu'il faut anéantir l'espèce humaine pour ramener la paix, et il est vrai que cela fonctionnera car il est le seul à évoluer sans prendre en compte l'état de l'environnement et de la nature qui l'entoure. Moi, je suis contre la disparition des espèces, que ce soit l'ours blanc ou le frelon asiatique. Pour moi, l'être humain est une espèce comme une autre, un produit de la nature tout aussi merveilleux qu'un scarabée ou un oiseau. Je suis donc contre la disparition de l'homme. Le meilleur moyen d'après moi pour ramener la paix tout en conservant l'être humain, c'est d'effacer tout simplement le système Shinobi actuel.
"Que se passerait-il si on supprimait les frontières et que l'on mettait un unique Conseil au sommet ? Ou bien un homme seul ? Les guerres entre pays disparaitront et le calme reviendra. Mais il y aura alors les guerres civils. Les gens d'aujourd'hui ne peuvent plus accepter les systèmes monarchiques et dictatorials. Ce que je pense moi... C'est qu'il faut instaurer un système d'anarchie autogéré. Autrement dit, il faut que chacun puisse faire ce qu'il souhaite, tant que cela ne dérange personne. Je sais que c'est une version un peu utopique de la réalité, mais je crois sincèrement que cela pourrait fonctionner."Ses lèvres s'étirèrent à nouveau en un large sourire sincère. Ses propos utopiques, il y tenait réellement. Après, libre choix à la jeune Juunin de se faire un avis sur sa personnalité. Le calme qui émanait de lui pouvait dérouter n'importe qui... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Elle aimait les rencontres... [Pv] 2009-11-17, 19:12 | |
| « L’homme ne nait pas mauvais, il le devient. » Hisaki.
Livre-moi tes doutes, livre-moi tes pensées. Montre-moi ton être, montre-moi qui tu es. L’âme de Kaori criait de toutes ses forces cette supplication silencieuse. Elle le pensait différent de ce qu’il montrait, plus réfléchit, moins imbécile, et dans son absurdité naturelle elle désirait par-dessus tout qu’il lui donne raison, qu’il approuve ses dires sur sa personne. Au début, elle y avait vaguement songée, puis son impression s’était affermie jusqu’à ce qu’elle se rende à l’évidence. Puisqu’il semblait qu’elle se devait de faire connaissance avec ce Dastän, autant qu’elle sache dès le début qui se cachait derrière le masque du shinobi. En l’écoutant commencer sa réponse elle se rappela combien elle s’était sentie poussée des ailes alors qu’elle s’embrasée sur sa pensée. Savait-il qu’elle lui avait confiée toute sa raison d’être, ses véritables intentions ? Oui, peut-être, ou non, qu’importait en réalité la réponse, elle ne cachait pas cela aux gens mais le disait même ouvertement. Certains roulaient des yeux l’air ailleurs, comme si son idéologie dépassant trop l’entendement commun n’était pas même écoutée d’une oreille distraite, et d’autres, comme s’apprêtait à le faire le Juunin, consentaient à se poser le problème et engager un petit débat dessus. Lorsque cela arrivait, elle sentait tout son être participer à la discussion, tout son esprit se tendre et réfléchir à toute vitesse. Naturellement, elle connaissait chacune des questions et des réponses s’y rapportant pour y avoir longtemps réfléchie seule et envisagé d’innombrables possibilités, mais il était toujours plus excitant de répliquer à quelqu’un d’autre. Oui, elle aimait ça la confrontation… Il commença par lui donner raison. Mais l’idée même de jubiler de cette annonce ne lui effleura pas l’esprit. Elle voulait qu’il approfondisse sa pensée, qu’au final il la contredise, parce qu’elle savait qu’il existait beaucoup d’autres possibilités pour vaincre la guerre. C’est ce qu’il fit. Une nouvelle fois, pas le temps de tendre vers la joie, elle abordait le problème que posait Dastän. Alors il pensait que malgré tout certains hommes méritaient la vie parce qu’il était dit « bon » et prônaient la paix… Elle ne fit aucune remarque, gardant son avis au plus profond d’elle-même pour l’instant. Mais ô combien elle aurait aimée lui dire qu’aucun homme n’était bon. Même elle, qui comme il le soulignait défendait une forme de paix et d’harmonie terrestre, au final aurait un comportement violent et se lancerait avec fougue dans la guerre. Tout les hommes naissaient avec bon fond, ça oui, mais inévitablement il évoluait et son environnement l’obligeait à désirer la force, la puissance. Même en faisant abstraction de la caste shinobi qui tendait encore plus vers le combat. Le pouvoir était plus que tout désirable, et la loi du plus fort l’emportait inlassablement sur l’intelligence humaine. Cela était bien triste à dire, mais l’homme était faible et cherchait avec peine un moyen de prouver qu’il ne l’était pas. Elle se redressa sur sa chaise, lâcha doucement le poignet de l’homme et le laissa continuer. Intérieurement, en plus de l’excitation que provoquait le sujet, elle savait qu’elle venait de signer une victoire personnelle. Il se voyait contraint de livrer ses pensées et elle n’avait pas eut à lui parler de son passé. Cette pensée la détendit. Elle n’aimait pas que l’on fouille sur ce qu’elle ne voulait pas dire. Elle était seule maitre de son esprit et n’avait pas à supporter de contrôle. Du moins pas si elle ne le décidait pas… Elle se surprit à espérer qu’elle ne changerait pas mais savait qu’elle serait contrainte de le faire un jour. Quel dommage, gâcher une si belle façon d’être… Il s’engagea dans un long discourt. Il avait un joli début, l’homme enfin remit au véritable rang qui lui convenait à savoir celui d’animal. Et même si la fin ne lui donnait pas raison, elle la trouva pourtant tout aussi belle. Peut-être parce qu’il se permettait de rêver de choses dîtes irréalisables par la société actuelle, peut-être parce qu’elle ne pouvait que consentir au fait qu’il n’avait pas complètement tord, la base même du monde shinobi encourageant les guerres. En prenant du recul et faisant abstraction de la discussion, elle ne pouvait s’empêcher de sourire de satisfaction. Il s’était ouvert à elle et parlait avec enthousiasme. Alors il n’avait pas si mauvais fond ? Mais elle n’avait jamais prétendue le contraire… Pourrait-elle un jour lui faire confiance ? Après une seconde de réflexion elle convint que non. Tout restait encore trou flou… Oui, trop flou… Il lui sourit. Elle regard ses lèvres s’étirer. Elle pouvait être certaine que ce sourire était sincère, elle n’irait pourtant pas plus vers la personne qui l’avait fait. Trop flou… Mais qu’attendait-elle alors pour faire dissiper cette brume ? Elle réfléchit. Encore. Comme à chaque instant. Elle aurait put être lassée de réfléchir tant elle y passait de temps. Mais non, Kaori était têtue. Et dès qu’un défi était effacé, remporté, elle s’en trouvait un autre, s’inventait un problème. Elle devait en savoir plus sur lui. Pas par curiosité, car elle ne s’intéressait que peu au passé des gens qui l’entouraient, mais elle devait lui faire dire ce qu’il avait voulut qu’elle dise parce qu’elle n’arrivait pas encore à le cerner. Malgré le long discourt qu’il lui avait servit, le temps qu’il avait prit à lui expliquer le fond de sa pensée et la facilité avec laquelle elle aurait dût percevoir qu’il avait toutes les qualités d’esprit qu’elle cherchait en lui. Depuis qu’elle avait faillit le percuter, elle était tout le temps amenée à le reconsidérer. Cela elle le trouvait frustrant et savait aussi, qu’étant doté d’une capacité d’analyse poussée, il l’avait perçut. « Oui… C’est une belle utopie. Contrairement à moi qui suis accès sur la psychologie humaine, tu pense au système shinobi. J’y ai déjà songé mais balayé immédiatement cette hypothèse. Peut-être parce que j’y suis trop attachée puisqu’en faisant partie. Peut-être parce cela me parait trop long, trop fastidieux à mettre en place. Mais peut-être aussi car cela comporte un défaut des plus majeurs. »
Elle avançait, lentement, précautionneusement. D’abord elle répondrait à son idée, lui montrerait à quel point elle est impossible. Puis il faudrait qu’elle trouve un truc, un déclic, pour enchainer et le forcer à repousser encore les limites de l’anonymat. Il apparut alors qu’elle se ferait piéger. Mais peut-être était-ce la meilleure solution ? Reculer pour mieux avancer. Donner pour recevoir. Ses yeux brillèrent d’un éclat sombre et elle parla. « En n’imposant plus de limites à l’homme que celle du respect de l’autre, on ne créé non pas la paix mais on renforce toute forme de guerre. Réfléchis. Un individu nouvellement créé en soi est totalement inoffensif. Puis il reçoit une éducation par ses parents qui eux sont déjà corrompus par la vie. En faisant abstraction de l’éducation, l’homme possède une faiblesse : ses sentiments. Il va aimer, il va jalouser, il va détester. Résultat il va se battre contre un autre. En oubliant qu’il est doté de sentiment, il n’aime pas non plus se laisser dominer. Il va se rebeller, se battre pour montrer sa force. Il va aussi se battre parce qu’il ne veut pas mourir, parce qu’il a peur de mourir. Se battre ! Encore et toujours ! Naturellement, l’homme oublie sa véritable place dans la nature et éprouve le besoin de se battre. Tu me l’as bien dis tout à l’heure… L’homme est animal, il obéit à la loi de la nature… »Un sourire triste se peint sur son visage. Elle inspira et expira tranquillement. Elle sentait son cœur s’emballer. Elle aimait cette sensation. Dastän comprendrait-il où elle voulait en venir en mettant ainsi à nu la nature humaine ? Comprendrait-il qu’il n’y avait aucune forme possible d’auto-gérance ? « Je suis désolée que cela doive se passer ainsi, que la seule solution soit l’annihilation de toute forme d’humain… Dis-moi, as-tu déjà tué ? Vraiment tué je veux dire, avec toute ta violence, toute ta haine, tué le corps ou l’âme d’une personne, tué avec ou sans raison. Dis-moi… »Elle ferma les yeux. Là, elle ne serait pas la première à répondre. Mais elle répondrait elle-même à sa propre question bien sur… Oui, et avec sa réponse… Il saurait au final tout ce qu’il y avait à savoir sur elle. Cela n’évoquait pas vraiment son passé. Cela englobait aussi son futur. Mais on pouvait tout comprendre avec. Alors elle avait fait son choix ? Le choix de se confier à lui ? Le choix de lui faire confiance ? Elle n’était pas sure… Et encore elle était amenée à le reconsidérer. C’était fatiguant mais elle ne put s’empêcher de sourire.
|
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Elle aimait les rencontres... [Pv] | |
| |
| | | | Elle aimait les rencontres... [Pv] | |
|
Page 1 sur 1 | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|