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 [Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana]

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Ex-Neji
Invité



[Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana] _
MessageSujet: [Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana]   [Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana] Empty2008-12-01, 00:40

¤En provenance des portes¤




Le rapport détaillé d’une zone particulière
Le Kage aurait besoin d’un plan très détaillé du centre ville de Kiri. Ne demandez pas pourquoi. Cette mission est toutefois secrète et nécessitera de votre part beaucoup de prudence.
Conditions : Mission à effectuer en équipe et en discrétion.





..............



Les ordres étaient clairs et l’objectif de la mission quelque peu simple. Il s’agissait là d’une épreuve idéale visant à mettre en épreuve les compétences des shinobis de la feuille en territoire ennemi, réquisitionnant d’avantages leur sens de la discrétion et leurs habilités à se fondre dans un paysage inconnu, à la barbarie habituelle que réclamaient ces ordres de missions. Plutôt que d’enlever des vies, les deux compères du pays du feu se verraient maintenant d’avantages préoccupés à assurer la leur. Un échec sur une mission d’infiltration n’augurait rien de bon, certes, le sort réservé aux espions prient en flagrant délit variait d’une région à l’autre…mais au bout du compte, souffrance, torture et, éventuellement, mort seraient les options proposées pour une conclusion mémorable. Son partenaire, s’étant élancé à la suite de ce chemin cimenté tracé à même le sol, le détenteur du Dojutsu Hyûga s’attarda toute fois légèrement, relevant fièrement la tête de la silhouette s’éloignant pas à pas. Ses pupilles camouflées dans les teints blancs, s’attardèrent une brève minute sur ces imposantes sculptures à jamais éternisées dans la pierre. Il n’y pas si longtemps encore, ces mêmes globes blanchâtres fixaient la représentation des kages des siècles précédents. Seulement, en ce temps, les choses étaient quelque peu différentes. Ten-ten…Lee…Gai-sensei. Bien qu’ennuyé par leur manie de ne pas savoir se taire, ce costume dans les tons verts qu’arborait le jeune pratiquant du Taijutsu et leur tuteur, les nindos quelque peu ridicules de certains, Neji se rendait maintenant compte de l’animation que ses anciens compagnons avaient su instaurer dans son quotidien. On ne se rend compte de la valeur des choses, qu’après les avoir perdus(…) Sage dicton. Où donc se retrouvait maintenant ses «amis», où donc était passée cette douce époque? Serait-ce un jour possible de ressentir à nouveau ce plaisir de converser avec des camarades, cette atmosphère plus qu’agréable une fois en leur présence…? Possible que oui, mais le contraire est également fort probable, seul le destin nous le...Non! Lui seul pourra déterminer ce que l’avenir lui réserve. Inclinant légèrement la tête sous les regards vides des personnages du passé ayant marqués l’histoire des shinobis de la feuille, ne s'attardant plus d'avantages, ce dernier tourna les talons. Le temps d'un léger petit soupir nostalgique, le Juunin entreprit la longue marche, ses pas claquant avec force dans cette région désertique en ses heures matinales. Sous la douceur des premières lueurs de l'aube, les deux jeunes représentant du village caché de la feuille disparurent à l'horizon, arpentant à contre-sens le trajet emprunté par les commerçants venus de l'étranger.

D’une main, d’un geste similaire à celui de la chasse aux insectes, le plus âgé des deux shinobis en cavale depuis les territoires du pays du feu dégagea la voie, écartant de son chemin cette épaisse toile de poussière mise sur pied au fil des jours. Semblerait-il que ce sentier n’eut été emprunté depuis déjà assez longtemps. Déclinant les yeux de l’Anbu un vague instant, le Hyûga repéra avec difficulté la lumière du soleil, pénétrant avec difficulté à travers l’épais feuillage naturel des lieux. L’heure exacte, indéterminée, mais l’accumulation de fatigue due à la traversée plus que désagréable de cette dense région feuillue laissait comprendre qu’il y avait maintenant quelques heures déjà que les originaires du village du feu avaient entrepris la traversée du pays, la nuit ne tarderait certainement plus avant de faire son entrée en scène. Resserrant les liens de son sac d’une poigne ferme, les pas de l’adolescent reprirent peu à peu leur rythme normal. Faut-il croire que tout vient à point à qui sait attendre et, dans ce cas tout particulièrement, à qui sait marcher(…) Talonnant le meneur de la mission, le fils d’Hizashi déboucha finalement sur une petite baie, laissant en arrière, les feuilles, les insectes, la chaleur…en bref, tout ce qui pouvait se rattacher à la description d’une forêt. L’eau bordant la terre fraîche semblait pure, d’un ton clair laissant apercevoir son fond garnis de coquillages et multitudes de plantes aquatiques, ingrédient de nombreux remèdes. Un coup d'oeil aux alentours et le petit récif flottant dans l'eau se dévoila au détenteur du Byakugan.

Je suppose que cet Ilot au loin est Bokota...

Ajouta Neji, le regard rivé au loin.


Dernière édition par Hyûga Neji le 2008-12-01, 23:30, édité 2 fois
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Ex-Saï
Invité



[Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana] _
MessageSujet: Re: [Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana]   [Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana] Empty2008-12-01, 22:19





Le départ du Village Caché de la Feuille s’était fait dans le calme, le silence… bref, dans la discrétion. Chose logique pour une équipe qui se rendait maintenant en pays étranger. Après tout, on avait beau être dans son propre pays, en sécurité derrière les secrets de la région et les hautes murailles d’un jaune d’œuf qui englobaient le Village dans une aire de tranquillité et de vie paisible dans ses habitudes devenues presque lassantes, rien ne pouvait garantir un soulagement éternel qui ôterait l’impression d’un œil perçant comme celui de l’aigle, se posant dans notre dos. Pour la même raison qu’allait partir cette équipe dans l’ombre vers un pays étranger et presque même ennemi de par le peu de relations diplomatiques, il était plausible que l’adversaire politique et militaire en ait fait tout autant, ce qui n’excluait pas la présence d’espions au sein du Village ; il valait mieux éviter toute fuite. Certes, il était fréquent que les équipes partent tôt le matin, et que ces renseignements « endormis » soient au courant. Mais mieux valait ne pas ébruiter la chose et faire office de simple mission supplémentaire, sans importance supérieure à la normale.
Suite à cela, le pas avait accéléré, et les deux hommes avaient pris le chemin des branches et des bois pour traverser de façon plus simple et rapide le pays le plus touffu en arbres et autres végétaux du Monde Ninja. Sautant d’arbres en arbres, sans s’adresser un mot, une seule chose s’était installée entre les deux acolytes : un trouble muet et sans voix, où aucun ne se décidait à prendre la parole pour une raison particulière. Pour le jeune Shinobi aux longs cheveux sombres et au regard blanc teinture crème, il ne devait pas être passionnant de faire bande à part avec son ancienne équipe. Après tout, même si notre jeune androgyne n’avait jamais vraiment vu l’intérêt de se soucier de telle ou telle personne, et bien qu’il n’ait jamais eu d’équipe stable ou constante, il pouvait comprendre qu’il soit gênant pour quelqu’un soumis à l’habitude et à l’immobilisation des traditions sans fondements. Il avait lu cela dans un livre : « S’attacher à un repère, à un détail sur lequel on s’accroche et on tourne afin de donner un but concret à sa vie est le meilleur moyen de contrôler sa propre vie et de trouver des centres d’intérêts qui nous sont propres. S’en détacher demande un renouvellement de cette expérience, qui peut provoquer un chamboulement ou un sentiment de perdition. » Hyuuga Neji se sentait-il perdu ? L’observant du coin de l’œil, n’étant que quelques pas devant lui, le regard froid et sans note particulière d’intérêt, il se demandait ce que l’esprit du personnage clanique pouvait bien élaborer comme point de repère pour cette mission. Il n’était plus avec son équipe habituelle. Celle avec laquelle il avait évolué durant toute son enfance et avec laquelle il restait toujours. Ce changement d’équipe et de chef de team était-il trop inhabituel ? Pouvait-il s’y faire et mener la mission à bien ? Ce trouble, si trouble existant il y avait, entrerait-il en contradiction avec la mission ? Dans l’esprit de Saï, se développait un intérêt pour le comportement de son partenaire. Non pas qu’il s’inquiétait de sa santé morale et mentale. Mais ce changement brutal ne risquait-il pas de mettre en péril la mission, risquant de les condamner tout deux à l’échec et la Mort ? La Mort en soi était acceptable ; il était si fréquent que des hommes meurent au cours d’opérations spéciales. Mais l’échec de la mission ne pouvait être toléré. Et dans ce sens, il n’y avait pas d’hésitation pour notre inaffectueux : l’objectif passerait avant tout, quitte à sacrifier une feuille de l’Arbre de Konoha.

[Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana] Sanstitreza6

Continuant sur leur avancée qui s’avouait en bonne portée, il ne fallut qu’une demi-journée pour entrevoir au loin, dans une longue et lointaine crique, une baie au littoral pacifiste et propice à l’installation d’une ville commerciale et portuaire. La raison même de la présence de Bokotta, cette ville portuaire qui faisait du commerce depuis plusieurs années avec les petits pays et Villages environnants, dont Kiri No Kuni qui se trouvait de l’autre côté de la Grande Mer. Effectuant une halte après quelques bonnes heures de course, les deux hommes arpentaient le sommet d’une colline, prenant pause tout en observant ce village qui leur permettrait embarquement et transport jusqu’à l’île où se trouvait leur cible prochaine. Laissant son œil se porter sur le paysage, Saï mit un pan de sa veste au dessus de son épaule pour laisser respirer son corps prit dans la chaleur, soufflant un coup et se reposant à la vue du panorama qui s’offrait à lui. Une grande beauté que ces lieux. Attrayaient-ils assez notre ANBU « NE » à l’esprit si viril et ferme et au corps pourtant si enfantin ? Hélas, non. Il n’y avait eu que si peu de choses qui avaient fait battre d’un rythme ou deux le cœur de pierre de son jeune adolescent. Non pas qu’il était sans pitié et sans crainte, mais sa formation ainsi qu’une aptitude personnelle à ne rien considérer comme étant important dans sa vie privée le rendait aussi transparent que de l’eau et aussi insondable que le plus profond des puits de ce monde. Aussi, bien qu’il se serait plu à prendre arrêt et à retracer cette étendue qui restait là, sujette à ses pupilles dépourvues d’émotions, il n’aurait pu avoir cette larme artistique qui démontrait son admiration pour l’Art naturel. Froid et droit, regardant loin devant lui, sa pensée de dessinateur se métamorphosait progressivement en pensée calculatrice, alors que ses iris rejoignaient et fondaient dans les rues de la lointaine cité, examinant la complexité des ruelles et avenues, cherchant un chemin rapide pour se rendre au port et quitter le Pays du Feu le plus tôt possible. Il parvenait à repérer le navire qui devrait se charger d’eux lorsque la voix de son compagnon l’interpela dans son dos. Il tourna vaguement la tête, mais ne changea ni son regard, ni son air solitaire, sans même parler de cette voix monocorde.


Nous nous y rendrons dans la prochaine demi-heure. Une fois en ville, couvres nos arrières au cas où. Suite à cela, nous embarquerons directement et ferons cap sur l’île de Kiri No Kuni… .

Sans un mot de plus, ils avaient pris le chemin jusqu’à la ville. Une fois arrivés, ils avaient traversés la ville sans un mot, sans s’arrêter pour une quelconque raison aussi justifiée que l’équipement ou la nourriture. Pour Saï, seule la mission comptait dans cette heure. Si Neji tenait à faire une halte et à faire shopping, il serait alors laissé sur le carreau et serait officiellement exclu de la mission, ayant failli à son devoir de Ninja. Il n’y avait pas de place dans les rangs armés pour les Shinobis qui se laissaient emporter par la vague du laisser-faire et du zen trop zen. Enseignement endoctriné par son Senseï, notre jeune ANBU ne serait pas celui qui rejetterait ces principes. Il n’avait pas à se faire une opinion personnelle à ce sujet : c’était à son Maître et Seigneur de lui transmettre les enseignements et règles premières, et à lui de les exécuter. Cela n’allait pas plus loin que cela. Site à cela, s’étant approché du navire, ils avaient abordé un homme assez imposant mais en civil, qui restait proche de la passerelle, observant ceux qui faisaient une approche. A la vue du duo qui semblait se précipiter sur lui, il avait fait quelques pas en avant, comme pour imposer une halte. Mais alors qu’ils allaient se croiser, Saï débusqua subitement un bras de sous son vêtement de voyage, transmettant l’instant d’une seconde, une lettre cachetée à noter homme de surveillance. Puis continuait son chemin, grimpant la passerelle et posant pied sur le deck, le temps que l’homme examine le sceau qui refermait l’enveloppe. Le temps qu’il fronce les sourcils, il plongeait sa main dans sa poche pour sortir un briquet et mettre le feu à ladite lettre, s’assurant qu’elle se consommait jusqu’au bout. Suite à cela, il montait à bord à son tour. Le vaisseau commercial quitta le port dans les dix minutes qui suivirent… .


***


Comment raconter ce voyage, qui se fit de façon lassante et lente. Un paysage tranquille et calme, sans qu’il n’y ait d’évènements troublants ou particuliers, comme une tempête que la Nature aurait accordé à ces lieux. Restant souvent sur la proue, Saï se contentait de chercher du regard une terre proche qui signifierait son approche de son objectif. Impatient ? Pas spécialement. Mais attentif. Cela faisait partie de ses enseignements et de ses ordres de se méfier de tout et n’importe quand. Mais sur l’heure, si ce n’est un équipage qui se banalisait dans ses vociférations et les ordres qui étaient gueulés d’un bout à l’autre du vaisseau. Se laissant porter sur l’extérieur, notre jeune Shinobi de Konoha se réservait de tout avis sur la situation, qu’il trouvait non seulement ennuyeuse mais hors de contexte avec sa mission. Peut-être était-ce là l’erreur qu’il avait commise… . Ayant tout planifié, tout prévu et tout envisagé, il n’y avait rien à remettre en question sur l’heure ; rien à rajouter aux prévisions. Pas d’autre option que de se laisser aller comme les nuages qui voyageaient en leur compagnie, gardiens et vigie pour voir une terre encore lointaine. Cela faisait déjà deux jours qu’ils avaient été en mer, mais le débarquement devait être prévu pour ce jour ; encore quelques heures à passer. Déjà, Saï avait effectué quelques rouleaux de sécurité à l’avance. S’ils se trouvaient sous problèmes dès l’arrivée, il faudrait savoir riposter et créer une diversion assez importante pour pouvoir fuir les lieux. Mais tout pouvait se dérouler à la perfection.
Il était temps de faire part des projets et intentions. Tournant le dos aux premières falaises qui faisaient maintenant office de limite naturelle à cet océan sans fin dans un paysage encore distant, le Membre de la Racine se tournait vers son acolyte et s’en approchait, l’air toujours aussi indifférent et sans signe particulier d’expression faciale. Il n’y avait mis mécontentement ni mépris sur son visage ; mais il se devait d’avouer qu’il n’y avait probablement pas de sympathie ou d’encouragement à faire amitié avec lui. Il était temps d’allonger le plan de façon plus avancée.


Hyuuga Neji. Nous allons bientôt débarquer au port de Katuga. Nous utiliserons la technique du Henge pendant notre séjour ici. Tâches de contrôler ton chakra, pour qu’il ne soit pas repéré. Parles le plus rarement possible. Accordes toi une identité : nous serons frères artistes en décoration de batîments, venant du Pays du Feu. Une fois en ville, nous nous trouverons un lieu tranquille ; nous opérerons plus tard, avant de repartir pour le Village… .

Le plan était simple ; et il n’y avait certainement pas besoin de le compliquer davantage. Mais pour l’heure, il valait mieux s’en tenir à ça, Pour l’instant en tout cas … .



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Ex-Neji
Invité



[Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana] _
MessageSujet: Re: [Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana]   [Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana] Empty2008-12-04, 05:43

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Le visage levé vers ce ciel, les paupières closes, les bras balançant silencieusement de leur côté respectif du corps de l’adolescent, le temps semblait s’être arrêté pour l’un des deux Ninjas. Était-ce là cette familière impression d’une atmosphère là la fois paisible et charmante, démontrant les beautés de la nature sous leur vrai jour, ou le simple résultat d’une halte attendue et certes, méritée après plus d’une demie journée caractérisée par un parcours entier à travers ce champ boisé et verdâtre, l’absence de pause et cette sensation de suffoquer, craignant que l’air ne puisse trouver chemin à travers les multiples couches naturelles de feuillage. Un vent frais souffla l’espace de quelques secondes, caressant la peau dénudé de l’effigie du jeune Hyûga. Bien qu’ils ne soient pas sous la même longueur d’ondes, à l’image de son compagnon temporaire, l’insonorité qui fut leur complice durant la traversée complète des territoires du pays du feu et qui continuait encore de les accompagner au bord de cette large étendue d’eau n’était guère désagréable, appréciant d’avantages la réticence siégeant entre eux au bavardage inutile et artificiel imposé par cette société où l’alliance prime avant tout. Le firmament fixé par le regard clos du Juunin désintéressa peu à peu ce dernier, portant son attention à la personne de Sai. Ce jeune homme représentait un mystère même. Son passé, son présent, son avenir, ses goûts, ses qualités, ses défauts, son appartenance-même au village de la feuille était mis en question. Serait-ce là une nouvelle recrue des forces militaires? Qui que ce soit, sa présence avait su échappé à la surveillance du Hyûga. Toujours cette manifestation neutre lui caractérisant les traits du visage, privé d’un quelconque sourire, d’une grimace ou même d’un simple signe particulier, Sai fit part à son collègue de ce qui se passerait pour la suite de la mission et de leur rôle dans tout cela. Assurer leurs arrières. Voilà là une tâche qui semblait être la qualification même du jeune homme du clan des shinobis à l’œil blanc. Aux parures normales, bien que possédant quelques nuances des pupilles ordinaires, le Byakugan, Dojutsu des Hyûga, accorde une multitude de dons à son détenteur. Une vision améliorée, permettant de couvrir 360º ainsi qu’un champ de vision plus élargi que celui d’une pupille ordinaire, constituent deux des nombreuses caractéristiques de cette technique héréditaire, ces deux avantages, faisant, par la même occasion, de l’adolescent costumé de blanc, le plus qualifié pour la besogne énoncé plus tôt. Cette fois-ci, à la différence du dernier commentaire de l’Anbu, un léger hochement de la tête de haut en bas de Neji suivit les paroles de ce dernier. Un répit de courte durée oui, mais apprécié. Ne trouvant nécessaire de rajouter quoi que ce soit, Neji s’empara de son sac de voyage et emboita les pas de l’Anbu, poursuivant leur chemin vers les quelques bâtiments se dessinant peu à peu et de mieux en mieux au loin au fur et à mesure qu’ils s’avançaient…Konoha à l’approche des terres inconnues(…)

Les pas accompagnant toujours ceux de son acolyte dans un rythme imprimé et synchronisé, les deux âmes originaires de la feuille ne mirent guère plus de quelques minutes avant de pouvoir admirer d’eux-mêmes les dires des nombreux commerçants de leur village s’étant rendus jusqu’ici à des fins commerciaux. Il n’y avait là rien de bien spectaculaire qui ne mérite d’attirer l’attention des deux ninjas en mission, quelques bâtiments par ci, quelques stands par là, des marchands ventant le mérite de leurs produits, de petits commerces visant à rassasier les voyageurs affamés, d’autres à les vêtir, bref. Ne se souciant guère de la gaieté environnante, les sens en alerte, les globes oculaires du Juunin passèrent les lieux au peigne fin au fur et à mesure qu’ils progressaient en ce territoire qui n’était pas répertorié tel étant allié du pays du feu, veillant toute fois à ne pas trop attirer l’attention des habitués de l’endroit. Si par malheur, la simple rumeur de leur passage parvenait aux autorités, la surveillance autour de Kiri no kuni se verrait renforcé temporairement, préférant s’assurer de débusquer tout intrus s’étant glisser dans les allés et venus quotidiens des visiteurs du village. Le chemin se fut sans encombre pour les deux étrangers de la petite contrée et d’après les apparences, il semblerait que personne n’ait fait attention à leur présence, si ce n’est que quelques petits regards indiscrets à la vue des pupilles du Hyûga. Néanmoins, alors que ces derniers avaient atteint leur point d’embarquement, un personnage au physique impressionnant se dévoila à eux, semblant vouloir leur imposer sa présence, de force s’il le fallait. Ceci faisant parti de sa description de tache, ayant détecté les intentions de l'inconnu du coin de l'oeil, un geste rapide enduit l’adolescent au regard blanc à dévoiler ses mains de ces manches légèrement trop longues, s'élançant presqu'aussitót à la rencontre de l'individus aux intentions louches. Cependant, il ne fut rien, du moins, il n'en eut guère le temps. Ignorant leur début de conflit sur le point d'éclater, toujours de son attitude détachée, l'insensible saisit un document et le tendit au civil d'un geste monotone. Ne prenant même pas la peine de lui adresser un quelconque mot, l'Anbu poursuivit son chemin vers l'embarcation les attendant au rebord de l'eau, invitant involontairement son partenaire à le suivre par la même occasion.

Le regard perché par dessus bord, une mine absente ornant son visage pâle, Neji se laissait doucement emporté par le bercement des vagues. Depuis maintenant presque deux jours, ce vaisseau avait quitté le port de Bokota et annonçait finalement l'arrivée de ses passagers embarqués à destination pour le pays de la brume. Á bord de ce navire en question se retrouvait cet homme au physique plus qu'imposant au poste de capitaine, quelques jeunes gringalets s'étant engagés en tant que matelots pour un mince salaire quotidien ainsi que les deux frères d'armes pour qui l'expédition avait été engagée. Le voyage semblait s'éterniser et ce, malgré le vent gonflant les voiles et les nombreux coups de rames désespérés de ces faibles personnages dont la peau tenait à peine sur les os lorsque le souffle venteux de la nature ne semblait vouloir leur prêter main forte pour progresser dans cette étendue d'eau sombre. Les provisions s'écoulaient, le temps en faisait autant, pourtant à l'horizon, on ne pouvait distinguer que cette toile au teint bleuté se prolongeant avec cette vague impression de n'y avoir de fin. Encore quelques heures à passer sur ce bout de bois flottant, quelques heures avant que les choses ne deviennent plus sérieuses, quelques heures avant de devoir mettre leur vie en jeu. Bien que terrifiante, cette perspective du danger n'atteignait celui du clan de la feuille, se sentant déjà prêt à affronter les périples qui l'attendait, là-bas, au loin. Seulement, cette époque où ses gaffes pouvaient être rattrapés par ses anciens partenaires, cette époque où son sensei assurait ses arrières en tant qu'Adulte responsable, cette époque où l'équipe passait avant les objectifs de la mission...cette époque était maintenant terminée, il n'y a plus place pour les erreurs, plus place pour les gaffes, plus personne sur qui compter, l'adulte responsable est maintenant soi-même. Grandir est une étape importante de la vie, certains le voient telle une liberté, d'autres comme un plaisir, mais grandir c'est de savoir murir, savoir acquérir son indépendance, prouver ses valeurs....savoir devenir un adulte.

[Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana] Neji_d12

¤La Destinée...Y crois-tu...Sai? Crois-tu que la conclusion de notre aventure soit déjà traçée?¤

Un léger sourire passa temporairement au coin des lèvres du Juunin, tandis que son regard restait rivé au loin, observant quelque chose....ou quelqu'un.

¤J'ose espérer que non, sans quoi...tu seras surpris¤

____________________________


________________

¤Byakûgan!¤

[Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana] Byakug10

Spoiler:

Pv: 225
Pc: 435-20= 415
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Ex-Saï
Invité



[Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana] _
MessageSujet: Re: [Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana]   [Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana] Empty2008-12-04, 21:15





La houle transportait cette chaloupe de façon nonchalante, et les vagues qui frappaient sans relâche et dans un rythme incessant semblaient ralentir le frêle esquif plus qu’autre chose. La lassitude était plus pesante chaque minute, et pour les deux Shinobis de Konoha, que d’ennuis de se trouver là, à ne rien faire si ce n’est patienter et attendre qu’un évènement impromptu ne demande leur intervention ou bien l’arrivée en port. Pour Saï, notre ANBU dépourvu de personnalité comme de sentiment, il n’y avait pas vraiment de raison d’être énervé ou impatient. Rien ne pourrait les rapprocher plus vite de leur destination, et tempêter contre les éléments revenait à la même chose que tenter de changer le vent de sens en lui susurrant des mots doux. Non ; Saï n’était pas branché poésie ou œuvre littéraire, même s’il était vrai qu’il avait énormément de lecture en cours. Mais ces dernières étaient à penchant analytique et sociologique ou encore stratégique. Toute la vie de notre bonhomme n’était qu’enseignement et mise en pratique. Rien d’autre ne traversait son esprit, et il savait que rien d’autre n’avait à le faire. Son existence reposait sur cette mission qui était sa raison d’être : il se devait d’effectuer mission après mission, de tuer personne après personne, de mener à bien ses tâches sans la moindre hésitation ou le moindre remord. Il se devait d’étudier afin de pouvoir lire dans l’être humain comme dans un livre ouverte à l’écriture aussi grasse et épaisse qu’un doigt. Il avait le rôle de respecter les enseignements et ordres de son Seigneur et Maître afin de ne pas le décevoir et de donner un sens à sa vie. Il était ainsi, sans plus. Pas de sentiments ; ils n’avaient pas à être lors d’une mission où l’attachement à un membre de l’équipe serait bien trop dangereux. Pas d’émotions ; son côtoiement régulier voire fraternel avec la Mort et son endurance face à des blessures physiques n’affectait en rien son morale. Vivre ou mourir, les deux sont insignifiants. Il ne s’agit que de marquer son existence, en fin de compte. Et si l’on disait que le cœur des hommes saignait lors d’une blessure sentimentale, il aurait été impossible de briser le frigide bloc de glace avec lequel notre jeune ANBU était né il y a bien des années. Etait-il froid, insensible et cruel ? Insensible, à n’en point douter. Mais il n’était pas froid ou agressif. Il ne lui manquait que l’apprentissage de la véritable raison d’une vie. Saï, étant pourtant le meilleur élément de la Racine, n’était en réalité qu’un apprenti de la vie humaine et sociale… .

Il avait tourné les talons après avoir accepté comme réponse le hochement de tête que lui avait adressé le Hyuuga, portant son regard sur les flots irréguliers et presque belliqueux. Une telle instabilité dans l’organisation de la Nature. Le cœur de l’homme était-il semblable ? Changeant selon les situations et se transformant sous la loi d’une évolution de la pensée et de la réflexion ? Non ; l’homme n’était qu’un animal qui essayait d’imposer sa force sur autrui afin de se présenter comme le plus fort. C’était là la dernière chose que Saï avait lu, sur un auteur aux tendances darwinistes qui voyait l’homme comme le fruit de dieux et que sa dernière évolution était de renverser ses créateurs afin de les remplacer et de créer un nouveau cycle. Que répondre à cela, pour un adolescent athée et inconscient de l’importance de la religion dans le courage d’un homme ? Pour lui, il ne s’agissait que de foutaises, sans pour autant utiliser le même genre d’expression, bien entendu. Pourquoi l’homme se devait-il de croire en quelque chose de supérieur pour se penser en sécurité ? La vie contenait en soi tellement d’aléas qu’il était impossible de prédire d’où viendrait le danger. Que pouvait attendre un homme de la vie, ce soi-disant « long fleuve tranquille » qui s’avouait être pris de crues et de rapides, précipitant les humains dans le tourbillon d’une Nature tyrannique et sans pitié. La croyance était-elle une source de courage ou de crainte ? Pouvait-on vraiment allier ces deux sentiments ? Certainement une théorie qu’il lira tantôt et qui lui apprendrait qu’en fin de compte, les contraires peuvent effectivement s’attirer l’un à l’autre. Quoi que ce concept soit normalement dédié à la notion amoureuse et de couple. L’Amour… encore un risque inutile lors d’une mission, où un homme ou une femme était prêt à faire preuve de trop de zèle et de précipitation pour impressionner ou sauver son ou sa compagne. L’être humain… destiné à être un Dieu… encore une théorie erronée, probablement… .
A l’interpellation de son compagnon, il tourna la tête pour lui adresser un regard sans faille ni expression. Rien d’autre d’un néant sans nom et sans signer d’espoir ou de résignation. Si on se devait de décrire son visage, la seule chose que l’on aurait pu y lire était l’immortalité ; un calme fort et droit, qui ne faisait qu’être patient en attendant la suite de la question. Celle-ci vint et fut déclarée de telle façon que Saï écarquilla, l’espace d’un instant, ses yeux à la couleur si obscure, son visage détendant de nouveaux traits qui lui aurait presque donné l’air surpris. L’était-il ? … peut-être. Il fallait avouer que la question n’était pas banale. Mais Saï restait bien plus étonné par sa réaction. Bien que celle-ci ne tarda pas à être balayé par un stoïcisme digne de Platon lui-même, il savait que ce qu’il venait de faire n’était pas dans son registre habituel et venait du cœur. Il avait déjà eu pareille réaction avec Kakashi Sempaï. Mais l’androgyne était pourtant certain de s’être séparé de cette impression de ne plus se connaître… . Saï répondit calmement, de sa voix toujours aussi simple et sévère.


Je ne crois qu’en moi et en la mission. Le Destin est une invention des stoïciens, qui ne voyaient leur vie que conformément à ce qu’elles devaient être et se plier aux conséquences.

Il se retourna complètement en direction de Neji Hyuuga. Ses yeux plongèrent sur les iris blancs qui le fixaient maintenant, avec une once de tristesse. Un lourd passé ? Une condamnation à suivre le destin fixé par le Clan ? Et alors. En quoi cela était-il contraignant. Saï lui-même suivait à la lettre le futur que lui imposait Danzô-Sama et sa condition de Shinobi. Lorsque l’on prenait l’engagement de devenir Ninja au sein d’un groupe, d’une famille, d’une organisation, il ne fallait pas s’en plaindre par la suite. Les propos de l’ANBU de la Racine allèrent dans ce sens.

Que mon Destin soit fixé ou pas, quelle importance. Cela ne m’empêchera pas de continuer ma mission… .

Vraiment ? Noter jeune ami était-il assez courageux et puissant pour pouvoir défier une décision qui, selon beaucoup, était prise par les Dieux ? Etait-ce là une déclaration de guerre contre les Cieux ? Saï s’en moquait. On lui avait confié une mission. Et dans la Racine, il n’y avait pas le temps de penser à des choses aussi philosophiques et inintéressantes que le Destin. La notion de destin reposait sur l’idée que la vie d’un homme était contrôlée, que ce soit son passé, son présent ou son avenir. Mais dans la Racine, il n’y avait pas de Passé, ni d’Avenir. Il n’y avait pas de nom, ni d’émotions. Il n’y avait que la mission qui importait.

Sentant une vif émanation de chakra, Saï jeta un œil dans son dos. Le Hyuuga venait d’activer le Byakugan. Neji l’avait donc ressenti. Sans vraiment dire un mot et restant calme, notre jeune garçon glissait sa main dans son sac pour en sortir un rouleau, apposant sa seconde main sur le pommeau de son petit wakisashi. Une présence étrangère… . Il adressa un regard plein de significations à celui qui les avait laissé monter à bord. Il n’eut que quelques secondes pour comprendre. Et tout en restant à son poste, il jetait déjà des regards à droite et à gauche. Saï, se positionnant au centre du navire, restait droit et calme, observant tout ce qui s’animait autour de lui. Il y avait une nouvelle aura dans ce paysage peu commun. Un homme approchait… .



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Toro Picana
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Toro Picana

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MessageSujet: Re: [Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana]   [Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana] Empty2008-12-07, 12:17

La voile noire, signe d'une piraterie marquée était accompagnée d'un grand drapeau ornant une tête de mort. Le navire était très rapide et il rattraperait bientôt celui de Sai et Neji qui avançait assez lentement, laissant penser que le marin qui conduisait le bâtiment n'était pas très expérimenté, contrairement au pirate qui allait bientôt attaquer : Toro Picana. Après une vie passée sur les mers, la piraterie n'avait plus de secret pour lui et il savait exactement comment s'y prendre pour voler tout un bateau en un temps record. Le butin que pouvait rapporter le vol d'un navire de ce genre était assez extraordinaire, à première vue, les marins qui voyageaient par la mer étaient plutôt riches et c'était là une belle occasion pour le pirate de dérober tout le butin.
Cet argent lui servirait à acheter des bouteilles de Rhum, il savait déjà comment le dépenser, mais ce qu'il ignorait pour l'instant, c'était que le bateau en question transportait des ninjas et qu'il risquait là de se prendre une tôlée monumentale. Dans tous les cas, même s'il le savait, il aurait attaqué car ses réserves de Rhum se vidaient à grande vitesse, avalées par Toro.

"Il suffirraaaaa d'une étinceeeellle !"


Le pirate se rapprochait dangereusement en chantant comme il savait si mal le faire. Sa voix résonnait le long des vagues pour parvenir aux tympans des ninjas qui devaient déjà se douter de la nature de la menace que représentait Toro Picana, le loup des mers. Les bateaux étaient bientôt côte à côte, il était temps pour le Nuke-Nin d'attaquer. L'assaut allait être porté par un seul homme, nul équipage aux ordres de ce capitaine solitaire qui déclarait d'une voix rauque et puissante comme s'il avait plus d'une dizaine de personnes à ses ordres :

"A l'abordage !"


Tout en poussant ce cri typique des pirates qui vont à une mort certaine, il effectuait un bond exceptionnel avec pour but, d'arriver sur le bord droit du navire ennemi. Il est facile de comprendre qu'avec l'alcool dans le sang, l'évaluation des distances n'est plus tout à fait la même, c'est certainement à cause de cela que le pirate loupa le bord du bâtiment adverse et se prit la paroi du bateau en pleine tête pour tomber en pleine mer. Ce petit bain dissipa un peu les effets de l'alcool chez le pirate qui remontait le long de la paroi s'accrochant aux quelques prises qu'il trouvait. C'est de cette façon qu'il sauta sur le bateau, cette fois-ci sans se rater. Honteux de sa piètre prestation, le pirate trouva un prétexte.

"Hé hé hé... C'était une feinte !"


Se rendant compte qu'il était plutôt ridicule qu'autre chose, l'homme décida de passer à la phase suivante, il faut toujours essayer de vaincre sans combattre, et Toro appliquait cette phrase à la lettre. Mais au moment où il s'apprêtait à parler, il remarqua quelques équipements ninjas sur les deux hommes. Un filet de sueur froide descendit le long de sa nuque trop sale, laissant une trainée blanche sur celle-ci. Il prit son courage à deux mains et s'adressa aux deux ennemis :

"J'vous propose d'me filer tout c'que vous avez sur l'bateau et vous vous en sortirez avec l'moindre mal ! Sinon, vous pouvez toujours tenter d'vous battre contre le cap'tain Toro Picana, mais s't'a vos risques et périls moussaillons !"


Toro Picana connaissait déjà la réponse des deux acolytes mais il était écrit dans le code du parfait petit pirate qu'il devait demander avant de faire quoi que ce soit. Sa pauvre mère ne l'avait pas élevé comme un sauvage, il ne prenait que ce dont il avait besoin. C'est à dire toutes les richesses. Peut être était-ce la destinée des deux ninjas d'être attaqués par Toro.


Dernière édition par Toro Picana le 2009-05-23, 10:27, édité 1 fois
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Ex-Neji
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MessageSujet: Re: [Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana]   [Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana] Empty2009-02-04, 16:27

~¤*Mirage en haute mer*¤~


Le murmure tira Katsuki de cet instant d'oubli bienvenu. Grognant, elle ouvrit les yeux englués par le sommeil en tâtonnant dans les ténèbres en quête de la bouteille, grimaçant déjà à la pensée de la saveur de la piquette. Et elle réalisa soudain que la voix basse et insistante ne marmonnait pas dans sa tête, mais de la pièce adjacente. Elle se redressa d'un bond dans ses draps enchevêtrés, envoyant quelques bouteilles vides heurter bruyamment le plancher depuis son pitoyable lit. Son esprit se mit à vaciller, et pendant quelques instants nauséeux, sa tête tournait en contrepoint du roulis du navire. Les poils de sa nuque se hérissèrent à la menace perçue, tandis qu'elle serrait les dents pour ne pas laisser s'exprimer ses boyaux. Katsuki clignait des yeux dans les ténèbres de sa cabine, un gémissement involontaire échappant de ses lèvres. La voix murmura à nouveau, un peu plus intelligiblement, cette fois. "Excusez mon intrusion dans votre sommeil." Les yeux de Katsuki se tournèrent vers l'origine de la voix. La silhouette d'un marin se tenait au pied du lit brisé, dessinée par le faible halo d'une lanterne qui se consumait dans le couloir, de l'autre coté de la porte de la cabine. L'Anbu jeta un regard neutre à l'apparition, s'efforçant de rassembler ses esprits embrumés par le vin. Par les Dieux du dessous, si je pouvais te tuer d'un regard, tu ne serais plus qu'une flaque sur le plancher.

** Nous arriverons bientôt en vue de Katuga.**

Ces derniers mots coupèrent le sifflet de l'Anbu, un juron mourant sur ses lèvres. Elle baissa la tête et prit une inspiration sifflante, invoquant la froide clarté de sa concentration. Quand elle sortit péniblement de son lit, son crâne lui faisait toujours aussi mal mais ses idées étaient claires et fraîches. Sa cabine était jonchée de débris. Des carrés de toile triplée étaient cloués en travers des ouvertures brisées de la cabine, à bâbord et à l'arrière. Des portes récupérées dans d'autres quartiers du bateau venaient colmater des trous de la cloison de bâbord et du plafond, coffres brisés, piles de vêtements, morceaux d'armure et armes éparses étaient empilés parmi les tronçons de bois et la vaisselle cassée. Katsuki, qui portait encore une fine chemise, marqua une courte pause pour enfiler ses chaussures, puis, avec l'aisance de l'habitude, elle se faufila à travers le tas de débris et attrapa son bandeau et sa plaque pectorale, posés sur la table des cartes à moitié cramée. Un long et profond gémissement émanait du passage étroit, tandis que le navire plongeait entre deux vagues. Katsuki se rééquilibra sur le pont incliné sans ralentir l'allure, tout en ajustant sa plaque sur son corps. Son esprit nébuleux commença à compter les secondes alors que le navire atteignait le bas de sa descente. Il était balloté par les flots déchaînés, au lieu de voguer au-dessus des vagues comme il le devait. L'Anbu compta jusqu'à cinq, avant de sentir la coque trembler, le bateau plongeant droit sur la vague suivante pour recommencer son ascension. S'arcboutant en agrippant son bandeau d'une main blanche, Katsuki s'engagea prudemment en direction de Saï. Un vent vif soufflait du nord, faisant claquer les voiles qui se lamentaient tel un esprit tourmenté dans les bastingages déchaînés. Le vent glacial s'abattait sur elle d'en haut comme d'en bas, et le pont tanguait sous ses pieds au rythme du navire malmené par les vagues grises et froides comme l'ardoise. De faible lampes projetaient une étrange lueur verdâtre sur tout le pont principal, mais au-delà de la lisse fracassée, on ne percevait plus que les ténèbres et la mer démontée. Une écorce de soleil cru coiffait la ligne de l'horizon, le ciel était était d'un blanc cassé, comme celui d'un vieil ivoire, et le paysage d'un rose délavé que brisaient des ombres noires et dures, allongées pour échapper au soleil. Cela allait encore être une journée étouffante. Elle sentait déjà l'air commencer à cuir.

Elle avança doucement derrière l'Anbu "Saï" sans le déranger dans sa conversation. Au loin, un autre navire s'approchait, il voguait tranquillement sur les flôts agités de la mer. Sa coque noire glissait sur les vagues d'étain avec une élégance se rapprochant de celle qui caractérisait certains navire d'autrefois, les hommes perchés dans le gréement chantaient une vieille rengaine marine qui remontait à une époque oubliée. Leurs voix rauques changeaient au gré du vent, comme un chœur de fantômes en deuil. Un navire pirate ou corsaire, du moins ce qu'il s'en rapprochait le plus, filait droit sur eux comme un éclat tranchant de pierre noire, à quelques lieues au nord et à l'ouest de leur cape actuel. On ne ne voyait tout au plus qu'un tiers de sa magistrale hauteur affleurant par-dessus les flots. Mais comme tous les navires de ce genre, celui-ci gardait son air de menace et d'autorité malgré la distance. Katsuki se tenait à la proue tandis que l'équipage était affairé, son regard sombre et pensif étudiait le lointain bateau. Elle n'était pas du genre à trop se fier aux prophéties et aux machinations du destin, ce n'était d'ailleurs pas une habitude que lui avait enseigné la racine, car cela impliquait un degré d'impuissance synonyme d'anathème. L'assujettissement était un signe de faiblesse, même à l'échelle cosmique. Seule la mission compte et le moindre obstacle devait être éliminé, comme ce navire par exemple. Katsuki prit une profonde inspiration, le bateau arriva à leur niveau en quelques minutes et à peine sa coque eut elle heurté le flanc que les échelles de corde tombèrent et qu'un homme se hissa sur le bastingage bien qu'il se loupa dans son élan, il semblait très jeune pour un capitaine de navire, le visage épargné par les balafres de la bataille. Voilà un homme qui a de bonnes relations, en conclut Katsuki. Ses yeux luisaient comme des fragments d'obsidienne et sa voix empestait l'assurance, son haleine : le rhum.

"J'vous propose d'me filer tout c'que vous avez sur l'bateau et vous vous en sortirez avec l'moindre mal ! Sinon, vous pouvez toujours tenter d'vous battre contre le cap'tain Toro Picana, mais s't'a vos risques et périls moussaillons !"

Était-ce l'alcool qui lui avait enlevé tout discernement ? Comment un homme tel que lui pouvait s'opposer ainsi à une mission de l'Anbu Ne, d'autres avaient été froidement liquidé pour moins que sa. Et quel argent ou gloire pouvait-il espérer ramasser dans cette coquille de noix. Avec prudence, Katsuki approcha à sa hauteur tout en évitant de respirer l'haleine acide du sois disant pirate.

~¤* J'espère que tu as assez bu, car ce sera ta dernière gorgée.*¤~


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Ex-Saï
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MessageSujet: Re: [Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana]   [Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana] Empty2009-02-07, 11:37





Alors que son compagnon de route venait de rentrer dans la cabine, certainement afin de chercher quelque chose ou de se préparer au combat de son côté, Saï était resté sur le pont, droit comme un I avec ce même air d’adolescent complètement perdu qu’il avait prit habitude à avoir sur son visage, bien que sans intention ou volonté quelconque. En quelques secondes, beaucoup s’était produit sur ce navire, qui annonçait une fin de voyage plutôt prématurée. Suite à l’arrivée de l’une de ses comparses dont il ignorait la présence à bord, il ne lui adressa qu’un léger signe de tête, sans grande reconnaissance pour son grade ou pour son âge qui en faisait un Sempaï. Mais quelle importance que l’âge, l’expérience, l’amitié ou le stoïcisme ? C’était l’Art militaire qu’il appliquait et non l’Art de la courtoisie. D’ailleurs, il avait suffi d’un seul regard pour que les deux êtres se rencontrent et se connaissent, partageant idées, stratégies offensives, et positions de force identique. Car au fond de leurs âmes, là où personne ne pourrait venir sonder leurs sentiments inexistants ou ectoplasmiques, seul un mot, unique et fort, symbole tout à la fois de virilité et de puissance, régnait sur l’ensemble de cette partie du corps et de l’esprit : Mission. Et sans chercher à savoir ou à connaître le ressentir ou l’opinion de son prochain, il était désormais évident que la fin de cette péripétie se ferait en croisant le fer. Se rendre et donner de l’argent ? Il n’en avait pas, et la question n’était pas là ; ils étaient venus dans ce Pays en tant qu’espions sous la couverture de marchands. S’ils venaient à être découvert, la Mission pourrait s’avérer être un échec qui ne pourrait alors être toléré par Danzô-Sama, Seigneur de la Branche ‘NE’ des ANBUs. Quitte à faire les choses dans les règles, il allait falloir passer par la case « élimination » avant de passer par la grande rue qui menait à Kiri No Sato. Et tirant avec légèreté tout en présentant un signe du Tigre face à son visage, Saï démontrait avec une aura des plus étonnantes un garçon qui se transformait soudainement d’étrangeté à machine à tuer. Alors que son regard auparavant indiquait le manque de contact et de compréhension qu’il avait pour les autres, cette lueur fine et ces yeux apportaient là un sentiment de détermination renforcé par la rage du combat.
S’il en connaissait les termes et s’il les ressentait en effet ? Bien sûr qu’il les connaissait. Il ne faut pas croire que la ‘Racine’ du Seigneur de l’Ombre de l’Arbre de Konoha. La Rage est une émotion supérieure à la colère qui impliquait le dégoût et la réputation d’une personne ou d’un objet, pouvant conduire l’individu à devenir dangereux. La détermination est un comportement qui est accentué généralement dans une situation problématique, et qui fournissait par le bien de morphines organiques et un sentiment de confiance en soi la force d’affronter l’épreuve sans perdre du terrain. Quels effets cela produisait dans son corps ? … . Absolument aucun. Ce n’était pas vraiment une surprise, mais qu’il s’agisse d’un comportement héroïque ou quoi que ce soit, ce n’était pas une affaire pour Saï. Il ne recherchait pas la gloire ou la puissance, comme certains Shinobis ; lui vivait pour exécuter les ordres de son Maître et Seigneur, sans le moindre frein, sans la moindre hésitation. Un simple rouage dans une machine qui saurait marcher sans lui, vu qu’il n’était qu’un simple boulon. Un mécanicien aurait aimé retourner l’argument en prétendant qu’un boulon peut coincer la machine et la faire exploser. Mais notre jeune ANBU à la chevelure aussi sombre ébène que son cœur aurait évité la conversation et tourné le dos pendant qu’un autre Membre de la Racine aurait liquidé le problème : dans le mécanisme de la Racine, lorsqu’un élément présentait un risque, éliminer l’élément supprimait les risques ; ca n’allait pas plus loin que cela. Et dans le cerveau de notre jeune ami qui semblait converser cet air agressif et menaçant, l’habituel mécanisme se mettait en place, mettant en marche la machine à tuer alors que se créaient en lui toute une multitude de stratégies qu’il avait lues ou mises au point afin de minimiser les dégâts d’une mission par une décapitation précoce.

Etant resté sur place pour l’heure, se contentant de fixer son adversaire dans le blanc des yeux, l’enfant de Konoha restait pour l’instant sur ses gardes. Il savait que sur ce terrain et pour un pirate, le combat en mer était son jouet de prédilection et qu’il serait facile pour lui de leur préparer un mauvais coup dont il ne pourrait pas se sortir. Il allait falloir être prêt à lutter et à vaincre pour pouvoir avancer. De plus, bien que ce pirate puisse être un homme comme les autres, la prudence exigeait des deux membres de l’ANBU une grande méfiance et une certaine analyse ; les hommes de grands pouvoirs étaient choses fréquentes, ils en étaient probablement l’exemple quelque part. Et pour qu’un brigand se lance seul à l’assaut d’un navire, il devait être sot… ou suffisamment fort et conscient de l’être pour le faire. Son chakra donnant signe de vie, Saï plissa les yeux et laissa s’échapper quelques mots sur une voix monocorde et pourtant bien monté ; calme et simple, sans la moindre vibration indiquant de l’inquiétude. La parfaite machine à obéir.


~~ Ninpo. Sumi No Jutsu … Bunshin Agen … ~~

Sa main gauche place en signe du Tigre comme précisé auparavant, ce fut sur ces faibles mots qu’une goutte à la couleur bien originale commença à tomber sur le pont. Puis une seconde. Pour être accompagnée par une troisième ; jamais deux sans trois. Et de multiples d’autres. En quelques secondes, c’était une pluie noire aux billes couleur ombre qui s’abattait sur les lieux, apportant une touche obscure au décor, pendant que le vent soulevait quelque chose dans le dos de Saï : c’était un rouleau où l’on pouvait observer une pluie noire sur du papier blanc ; il avait déjà prévu cette situation en cas d’attaque.
Délaissant sa position, son signe de main et lâchant même le rouleau qu’il avait jusque là utilisé, noter homme se jetait soudainement en avant, portant son bras vers son dos afin de dégainer son wakizachi, petit katana certes court mais bien assez tranchant pour pouvoir inquiéter qui que ce soit. En quelques secondes, voila notre homme en train de se jeter en avant. Etait-ce son habitude ? Pas vraiment, car saï privilégiait la patience… . Attention au retour de pelle, le combat commence.



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MessageSujet: Re: [Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana]   [Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana] Empty2009-02-10, 17:41

Quel que soit la façon de calculer, aucune statistique n'aurait donné le capitaine Toro Picana gagnant du combat qui allait se dérouler sur le bateau, et pourtant, le pirate croyait dur comme fer en ses compétences et aujourd'hui, son but n'était pas de gagner de l'argent, mais de rester en vie et d'aller le plus loin possible, de repousser ses limites. L'alcool voilait les dangers dans son esprit embrumé par le Rhum et il lui semblait à cet instant que tout était simple. Finalement dans le combat ce qui l'intérêssait c'était ce risque qu'il courait à chaque action effectuée, chaque pas était décisif, sa danse allait commencer et le pirate allait prendre une immense plaisir à pratiquer son art. La présence de la mer non loin de lui augmentait sa confiance en lui peut être démesurée, il était sur son terrain favoris et ne manquait pas de le faire savoir à ses ennemis du jour.

"T'vas pas battre un Cap'taine sur un bateau gamin."

Le pirate se plaçait en position, s'apprêtant à danser comme il l'avait fait si souvent sur des planches de ce genre, cette confiance en lui pouvait peut être désorienter ses adversaires pourtant plus nombreux et au combien plus forts. Comme à chaque fois qu'il combattait, il allait jouer sa vie sous une pluie noire qui commençait à tomber après que Saï ai laissé échapper quelques paroles incompréhensibles pour le marin dont les esprits revenaient enfin, l'effet de l'alcool précédemment engrangé débutant son départ. Une pluie noire inhabituelle pour le capitaine qui n'avait jamais observé de phénomène météorologique comme celui-ci avant aujourd'hui, il concluait donc avec habilité qu'il se prenait en ce moment même une technique sans doute puissante. Heureusement pour lui que cette pluie n'était pas un acide car, déjà, ses vêtements étaient pleins d'encre. L'inquietude envahissait le coeur de Toro Picana quand à cette technique inconnue qu'il était en train de subir,il lui semblait ici logique que l'ennemi se servirait de cet encre à un moment où à un autre, il prenait donc le temps d'enlever sa chemise. Malheureusement, à peine avait-il enlevé une manche que Saï lui fonçait dessus, surprenant le capitaine qui se débrouillait alors tant bien que mal pour lancer sa chemise presque grise qui s'étendait alors à la façon d'un drapeau pour cacher la vue de l'Anbu un petit instant. Ce court moment avait suffit au pirate pour se jeter en arrière et se rattrapper sur une prise qu'il avait découvert en remontant le long de la paroi lorsqu'il avait bêtement raté le bord du bâtiment adverse il y a peu, les vagues lêchant son torse sale le lavant de l'encre présent. Il espérait à ce moment que l'Anbu avait pensé qu'il s'était tout simplement enfuit et rejoignait en ce moment même son propre navire. D'un geste habile propre aux danseurs de son genre il prit appui sur ses bras pour se propulser et tenter un puissant coup de pied sur l'homme au coeur de pierre qui aurait pour but de le surprendre et de le faire reculer.

Fier de son coup, le pirate remontait sur le navire, ne prêtant même plus attention à Katsuki qu'il avait d'ailleurs totalement oublié, celle-ci ne semblant pas vouloir se mêler au combat qui se déroulait sous ses yeux. Les apparences pouvaient être trompeuses, mais ce qui inquiétait désormais Toro, bien plus que la pluie noire à laquelle il s'était habitué, c'était la présence du rouleau sur le sol, il ne l'avait pas encore remarqué jusque là, peut être que Saï pouvait en sortir une quelconque bestiole, il fallait s'en mefier et tenter d'arrêter son adversaire au moment où celui-ci tenterai de s'en approcher lui assurant une totale protection. Il était dangereux pour Saï d'attaquer de cette façon le pirate, c'était un Anbu et il le savait parfaitement, c'est pourquoi un tel comportement de la part d'un adversaire si puissant pouvait paraître un peu bête, c'est cette raison qui faisait penser au pirate que cet acte était en fait voué à une toute autre raison qu'il n'avait pas encore trouvé, ce qui était certain c'est qu'il fallait se préparer au pire contre cet homme.

"Bah alors gamin, l'bateau t'donne la gerbe ? T'es tout pâle. J'm'inquiète pour ta santé."

La pâleur du visage de Saï choquait le pirate plutôt habitué à voir des gens bronzés, lui qui vivait en général sur de belles îles entouré de femmes avec des colliers de fleurs... Bon, la vérité n'était peut être pas si belle mais c'était presque le cas.
Se battre pour cet idéal de liberté qu'il aimait tant, c'était ce qu'il faisait tous les jours, le capitaine Toro Picana se bat pour montrer qu'il y a encore des gens libres en ce monde.



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MessageSujet: Re: [Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana]   [Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana] Empty2009-04-26, 16:28

~¤*Dans la Brume du Passé ; Sous le Soleil de la Bataille*¤~


Elle entendit les croassements des corbeaux, des cris de passants. Elle sentit sa cage thoracique se faire broyer, et elle vit sa main baignée dans le sang. Elle avait envie de vomir et souffrais infiniment. Ses yeux se fermèrent…



Elle se réveilla, autour d'elle: du vide, un paysage lunaire dévasté et sans vie. Au loin de cette étendue de désolation on apercevait des montagnes. Des silhouettes brumeuses s’approchèrent, elles se mouvaient dans l’espace et leurs couleurs grises la dégoûtait. Elle recula, effrayée quand les silhouettes s’immobilisèrent. Une de ces silhouettes s’approcha un peu plus et, elle ne savais absolument pas comment mais elle s’exprima. Katsuki entendit sa voix, un grognement fatigué, on aurait cru entendre la voix d’un mort, elle ne comprenais pas ce qu’elle disait puis elle recula et les ombres l’entourèrent et se mirent à chuchoter, elle paniqua, et fut saisis d’un mal de tête infernal, leurs chuchotements pénétraient au plus profond de son esprit, de son âme, ils résonnaient en elle !
Quelle souffrance ! Tous les méfaits qu'elle avait commis, tous les péchés qu'elle se reprochais, toutes ses craintes, toutes les peurs qu'elle avait enfouit dans son subconscient, ses défauts qu'elle s'efforçait de cacher remontaient à la surface. Sa tête allait exploser, elle la pris entre ses mains et hurla. Les formes brumeuses reculèrent alors et arrêtèrent un instant leur torture, un instant seulement, car, dans la seconde qui suivie, elles reprirent leurs jeux sadiques. Elles s’arrêtèrent pour passer une dernière fois à l’assaut, en concentrant toute leur forces sur une seule pensée et cette fois Katsuki entendit très clairement leur message : « Tu ne t'appartiens plus. Désormais ta vie, ton âme et ta force seront à la disposition de la Racine, de Danzô-Sama. ». Cette mot fut très directe et elle ne ressentit pas tout de suite son effet, elle était trop abasourdi pour la comprendre. Katsuki ne se rappelais plus de sa vie. Des images lui revinrent en mémoire, elle se rappelait du craquement de ses côtes. Si leur but était de la faire souffrir indéfiniment ils l’avaient gagné, définitivement gagné.


"Aujourd’hui je ne me rappelle plus depuis combien de temps je suis ici. Mois, jours années, décennies, ça n’a plus d’importance. J’ai oublié ce que je faisais sur Terre et même quoi et qui j’étais. Je sais encore moins pourquoi et comment je suis née je me demande même si la terre existe vraiment, si la Terre n’est pas qu’un mythe, et si je n’ai pas toujours vécu ici. Je suis devenu comme eux ,une âme errante dans cet enfer gris. Je suis une prédatrice de la Racine."



Le pirate, si l'on pouvait l'appelé ainsi, faisait preuve d'une agilité et d'une adresse insoupçonné pour un soulard des bas-fonds. Enlevant sa chemise il avait tenté de surprendre Saï en lui bloquant la vue grâce à son linge sale à la couleur indéfinissable mais à l'odeur reconnaissable. Encore une fois l'homme fit preuve d'adresse en se rattrapant sur la balustrade du bateau et donna un puissant coup de pied sur la délicate peau blanche de l'Anbu. Un plein soleil était suspendu à l'horizon, scintillant comme une perle polie sur un bandeau indigo, juste au-dessus des éperons rocheux qui se dressaient à l'ouest. Il projetait un chatoiement d'or défraîchie sur la surface agitée de la mer traîtresse. Le vent qui soufflait depuis les flots était froid et moite. Des vrilles de brume serpentaient sur le rivage rocailleux en tâtonnant vers le nord à travers la mer, et en caressant les pierres noires des récifs. Le brouillard s'épaississait et engloutissait le bateau pour s'avancer voracement. Une ombre filait derrière le pirate, silencieuse mais parcouru de soubresauts qui agitaient sa forme spectrale. Elle avança rapidement. L'odeur du bois humide assaillait ses narines, le temps s'était soudainement ralentit. Elle entendait le vent qui lui murmurait à l'oreille, mais le son était étrangement vague, comme le chuchotement des flôts et elle n'y prêta guère attention. Elle flottait dans les ténèbres. le vent froid sifflait sur son visage et d'étranges sons résonnaient entre ses oreilles. Les visions se succédaient, brèves et rouges. Parfois, les bruits se précisaient en voix, parfois elles murmuraient, parfois elles criaient des concepts étranges qu'elle peinait à saisir, mais dont les fragments intelligibles transformaient ses entrailles en glace poisseuse. Puis, lentement, douloureusement, elle composa des signes. Ses mains ne tremblaient pas, une autre inspiration, et la force lui revint un peu plus. Cette technique allait déchirer le poitrail du pirate comme des corbeaux se repaissant de ses organes. Il allait sentir leurs becs acérés lui arracher le cœur et les poumons pour les réduire en morceaux et goûter sa chair palpitante d'un air songeur comme s'ils savoureraient un mets délicat.

~¤*Geki Hyaku Kagami*¤~

(le théâtre des 100 miroirs)


Des dizaines de miroirs se formèrent autour de Toro Picana, l'encerclant et créant un espace clos ou se reflétait le visage impassible de Katsuki. Cette fois elle en était sûre, il allait goûter une autre liqueur.


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Ex-Saï
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[Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana] _
MessageSujet: Re: [Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana]   [Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana] Empty2009-05-19, 14:07



Que la situation soit tendue ou pas, elle n’était en tout cas pas propice à la mission. Être repéré en terre étrangère alors qu’ils n’avaient pas changé de visage ni de bandeaux, et être interpelé en chemin vers l’objectif, voila ce qu’il fallait en général éviter si l’on souhaitait mener sa mission à bien. L’apparition du personnage était donc loin d’être plaisante, et il était absolument nécessaire de ne pas laisser d’indices derrière si l’on ne voulait pas craindre des soupçons et un contrôle plus restrictif de la part du Pays de l’Eau. Parfois, il fallait savoir mesurer les choses telles qu’elles étaient, et dans le cas présent, il n’y avait guère le choix : pour les avoir identifiés et avoir deviné leur provenance, ce pirate devait être abattu.

S’étant jeté en avant afin de prendre avantage de la pluie qui devait être dérangeante pour le nouvel arrivant, notre jeune homme prévoyait déjà de l’immobiliser afin de le faire taire ou de l’empêcher de fuir. Il était absolument vital de contrôler les évènements pour après en décider le cours soi-même. La première cible pour se faire : attraper cet individu, et tâcher de l’ôter de la circulation, même pour un court instant. Si ce dernier s’échappait, cela allait jaser avant même qu’ils n’arrivent et il ne serait que plus difficile de réaliser une mission aussi simplissime. Après avoir capturé cet homme, obtenir des informations de sa part serait quelque chose d’utile, qui pourrait alors donner davantage de précisions sur le terrain. Et il était futé de connaître ce genre de détails, car la Mission n’en serait que plus simple. La Facilité ? Pour le jeune ANBU, cela n’avait pas de poids dans la balance : il avait une mission à faire, et il la mènerait à bout, sans considérer les facteurs contraignants. Shinobi, Kage, armées ou Démons … Dans la ‘Racine’, seule la Mission compte et les obstacles doivent être éliminés sans préjugés ni pitié. Lorsque l’on vit dans un Monde en guerre, les états d’âme n’ont pas lieux d’être, et aucune cachette ne pourrait les planquer éternellement. Si Danzô-Sama avait besoin d’un plan du centre-ville de Kiri, il lui apporterait un plan du centre-ville de Kiri.
Se rapprochant du personnage au vocabulaire marin mais au pied boiteux, il fut un instant surpris par la réaction de ce dernier. Jetant sa chemise sur lui, la vue était maintenant obstruée et risquait de jouer en sa défaveur. La vue était l’un des éléments les plus privilégiés dans une Mission, car l’angle d’observations devenait alors mort si la cécité était appliquée. Il y avait fort à craindre que l’attaque suivante ne tarde pas, et il était temps d’agir sans plus tarder. Le tissu doux mais sale de la chemise lui effleura la peau et retomba avec légèreté sur lui, alors que Saï effectuait une rotation avec son pied gauche, préparant sa porte de sortie. Tournant sur lui-même et utilisant l’appui qu’il avait au sol, il fit une voltige en arrière, évitant de peu le courant d’air qui lui frôla la tête, signe qu’une attaque physique avait bel et bien été préparée, et dérapa au rattrapage sur le sol de planches en bois du navire, s’emparant de la chemise d’une poigne ferme et la jetant de côté. Il s’en était fallu de peu, le personnage n’était pas un rigolo.

La pluie tombait toujours, il était possible d’agir. Jetant un œil sur sa collègue qui paraissait prête à entrer en action, l’adolescent au teint blanc composait également de son côté, prenant part à l’offensive qui allait avoir lieu. Quelques secondes plus tard, Katsuki-san rentrait dans le combat, en invoquant un véritable monument reflétant, s’étalant face à son partenaire de combat et gobant le corsaire en quelques secondes. S’étendant sur une zone non négligeable, il semblait presque évident maintenant que le combat était sous contrôle et que la cible était capturée. Même s’il n’avait pu lire son dossier qui restait classé secret et personnel, Saï avait entendu parler de la Danseuse des Glaces, qui pouvait manipuler le verre et en faire une arme des plus destructrices. Mais quitte à apprécié la méthode mise en place, autant s’assurer de son efficacité. Ayant de son côté achevé ses signes, le « cœur sombre comme ses pensées » finissait la série par un Sceau du Dragon, rentrant directement en contact avec la pluie noire qui s’abattait sur le champ de bataille. Certaines gouttes semblèrent stagner dans les airs, et dans un remoud agité et presque effrayant, une paire d’yeux et une forme vulgaire se dégageait tel un monstre, prenant naissance dans le Chaos. L’instant qui suivait après, trois oiseaux se tiraient hors de ces larmes de nuages et partaient vers les Cieux, tout en restant au dessus du navire. Ainsi, avoir une vision sur ce que faisait le renégat et sur ses intentions ne pourrait être qu’utile dans le contexte actuel.
Se rapprochant de l’œuvre de verre, Saï posait une main froide et dure sur la surface, comme pour constater de sa solidité, ou rentrer en contact physique avec l’homme qui s’y trouvait prisonnier. L’interpelant directement, il préférait établir un contact et éventuellement donner quelques mauvaises informations qui les retireraient de l’équation pour ce qui suivrait de la Mission.


~~ Oï. Que fais-tu ici ? Tu t’attaques à des étrangers, sans même vérifier s’ils sont du Pays de l’Eau ? Ou bien tu n’es pas de cette patrie… ~~


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Toro Picana
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MessageSujet: Re: [Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana]   [Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana] Empty2009-06-02, 12:22

L'androgyne avait plutôt bien esquivé le coup du capitaine, faisant preuve là d'une agilité à prendre en compte dans les prochaines offensives. Ce personnage était un haut gradé du village de Konoha, bien que Toro ne connaissait pas grand chose à ce village caché, il avait cependant en tête la somme non négligeable que représentait Saï. Abandonner ce combat et prendre la fuite alors qu'il était encore en état de combattre aurait été un affront au code du parfait pirate. Dans tous les cas s'il avait encore une chance de vaincre son ennemi, il allait la saisir. Ce n'était pas vraiment l'argent qui l'intéressait, il voulait simplement comparer sa force à celle d'un homme appartenant à l'élite d'un village. Ce petit affrontement ferait un bon entraînement, il avait conscience qu'il risquait sa vie, mais le jeu du combat restait alléchant.

Un petit sourire apparaissait sur le visage du pirate alors qu'il s'apercevait qu'il était piégé. Cette situation était plutôt délicate, cette sensation d'être enfermé était plutôt désagréable. Cerné par les miroirs frappés par une pluie noire , il observait le visage impassible de Katsuki au moment où le mec au teint blanchâtre lançait une technique invocatrice de deux grands oiseaux, corbeaux de tempêtes de mauvaise augure. Le marin n'avait pas dit son dernier mot, il comptait bien surprendre les deux acolytes qui ne se doutaient pas encore de la vitesse que pouvait atteindre le pirate, un atout majeur en combat.

"J'suis pas de cette patrie gamin ! J'suis dans l'camp de personne, car personne est dans l'mien !"

En une seule phrase, le capitaine venait d'éclairer sa propre philosophie, sa façon de vivre. Il devait maintenant paraître clair à Saï qu'il avait en face de lui un pirate, un homme ne jurant que par l'argent et les trésors cachés. Il arborait toujours un petit sourire, signe pour ces adversaires qu'il n'avait pas encore tout montré, il avait encore une belle carte à jouer, la carte de la surprise, celle de l'art d'être imprévisible. Son action future paraissait tellement impossible à réaliser que ses ennemis ne se doutaient certainement pas de l'attaque qu'ils allaient essuyer sous peu.

Tout se déroulait extrêmement rapidement. Le capitaine se lançait à toute vitesse dans une course qui, s'il la continuait, aurait pour but de l'empaler sur les miroirs. Mais au dernier moment, alors qu'il était à un petit mètre de la matière reflétant son visage, il formait un signe, lançant une grosse boule d'eau qui écartait les miroirs. Le pirate bondissait la tête la première dans cette brèche pour atterrir debout, face à Saï lui infligeant un rapide coup de poing dans les côtes avant de le retenir par le bras pour le ramener vers lui, l'entourant de ses bras musclés dans le but de l'immobiliser contre lui.

Cette immobilisation avait été murement réfléchie. Ces miroirs étaient plus que dangereux, les oiseaux d'encre pourraient infliger de gros dégâts s'ils arrivaient à le toucher. Katsuki oserait-elle attaquer avec sa technique en sachant qu'elle pourrait blesser son coéquipier ? Saï pourrait-il se blesser lui même avec ses propres oiseaux ? Toro espérait que non, du moins, c'était mieux pour sa vie, bien que vu sa carrure il pensait pouvoir encaisser plus de dégâts que son ennemi, les apparences pouvaient se révéler trompeuses. Ce type de situation délicate était apprécié par le pirate qui y voyait un jeu extrêmement amusant. Il ne pensait plus vraiment à l'argent, il n'avait que le combat en tête, ne se souciant pas de l'issue de cette bataille qui pourrait être la dernière. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas vécu un combat plus enivrant que son Rhum.

Le bateau du pirate voguait aux cotés de celui sur lequel se trouvait le capitaine, il était à une dizaine de mètres et sa vitesse stable permettait que les deux navires avancent à un même rythme. Il savait que si le combat tournait mal, il pourrait sans doute rejoindre son bateau pour prendre la fuite. Mais pour l'instant il n'était nul part question d'une quelconque fuite. Le maître du combat au corps à corps qu'incarnait Toro gérait bien ce combat en deux contre un alors même que ses adversaires semblaient plus forts que lui. Cependant, cet avantage visible du pirate n'allait sans doute pas durer éternellement, il lui fallait tenir l'étreinte sur Saï. S'il lâchait, le capitaine vivrait une défaite sanglante et il en était conscient.



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MessageSujet: Re: [Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana]   [Mission rang A]Deux regards, une équipe...[Pv: Sai, Toro Picana] Empty2010-09-13, 02:14

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