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| °¤.~ Songes Mélancoliques ~.¤° | |
| Auteur | Message |
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Asakura Kanna Nidaïme Raïu
Nombre de messages : 32 Age : 31 Village : x_ Kumo no Kuni Date d'inscription : 13/10/2008
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| Sujet: °¤.~ Songes Mélancoliques ~.¤° 2008-12-13, 12:02 | |
| Petite note: Ce sujet - après discussion - se déroulait dans le passé de nos personnages respectifs, soit quelques mois plus tôt. - Spoiler:
- Citation :
Je marchais seul dans les allées morbides de ces lieux, ces lieux ténébreux où les défunts sont rappelés dans les bras de notre douce mère Gaïa. La nature était bien faite, sans doute... Notre vie n'était formée que par une force spirituelle, puis redemandée par son néant créateur, était-ce la meilleure solution que de rester immobile et impuissant quand notre existence défile sans que l'on ne s'en rende compte. C'est la froideur de mon âme qui m'a permis de geler définitivement des émotions douloureuses, ainsi que des sentiments à présents inémotifs, je préférais glacer l'esprit d'autrui qu'en souffrir indéfiniment. Je demeurais impassible devant toutes ces tombes, tant de personnes emportées par les temps ou la guerre, n'en regrettant qu'une seule, celle qui aurait pu me donner la main afin de franchir le gouffre de la souffrance, quitte à se clouer le membre d'un coup, quitte à y perdre la vie... Tant de bravoure que je n'aurai pu donner à l'époque, un cran que je n'avais pas et que je n'aurai sans doute jamais, mais ce sentiment était tapis sous quelque chose d'autre au fond de moi-même. C'était cette chose, je n'en avais que faire d'être en vie ou pas à présent, je m'en moquais éperdument tellement la hantise envers mon propre reflet était incommensurable.
J'allais en devenir provoquant, ma marche silencieuse s'était arrêtée devant une étendue de pétales roses, un cerisier dépareillé de ses feuilles trônant au centre du cimetière. Je m'étais adossé contre son tronc, et je fermais les yeux... Au travers de mes paupières, je pouvais observer la lueur blanchâtre de cet astre lunaire éclairer cette endroit de recueil et de pleurs, mais je restais de marbre face à cet océan de tristesse, noyant ces lieux dans une souffrance qui m'était plus que commune. Je repensais à ma demeure d'antan, le village caché de la Pluie, là où mes rêves fut brisés par une seule et unique personne. Cet homme, membre indécis d'un clan de bâtards, où ne demeurait-il semblable d'entre-eux? Je n'en avais que faire, et j'avais trop de fierté de devenir le nouveau chef Asakura que pour penser aux autres. Mon orgueil était tel que je ne lui adressais même pas un regard, mon âme était trop bien pour cet être répugnant. Pourtant, une personne commune nous étaient chère... Cette fille, un sentiment inconnu parcourait mes veines quand mes yeux d'émeraude croisèrent son regard, j'en étais sans tombé amoureux, du moins je pense que c'est comme cela que les gens nomment ce phénomène. Mon sempiternel rival avait entamé un combat contre de ces monstres dôté d'une puissance sans égal, tout le monde connaissait l'issue de cet affrontement. Tout avait basculé, elle s'était sacrifiée pour lui, préférant perdre la vie que de voir son amant défunt, ma promise en aimait un autre, c'était là qu'avait commencé ma descente aux enfers. J'avais décidé de ne rester qu'aux limbes, rongé par la souffrance plutôt que par la mort, cependant, je préférais ressentir cela que rien du tout...
Mes paupières autrefois closes s'écarquillèrent un peu, je sentais quelque chose d'aussi froid que mon âme couler sur mes joues... Les yeux entrainent la passion, les paupières renferment la douleur, le regard lance l'émotion, les larmes relâchent la tristesse. Je demeurais comme un clochard ivre rongé par ses sentiments, si quelqu'un m'aurait vu dans cet état, il en aurait sûrement rit. J'avais sans doute bien trop de fierté que pour m'adonner à une chose telle que pleurer, laisser couleur ses émotions. Soudain, j'entendis un bruit plus loin, quelques secondes m'avaient suffis à sécher mes larmes et à disparaitre comme un fantôme, demeurant comme les défunts, un simple esprit inanimé mais cependant ressenti par la lumière d'un feu follet trônant au-dessus de ma tête. Dans l'éternel, je prononçais quelques paroles bien distinctes, résonnant sur les dalles de pierre à la manière d'un gong, le tout se laissant bercer par la lenteur de chaque mot prononcé telle une sentence donnée par Lucifer.
°¤.~ Qui êtes-vous? ~.¤°
Dernière édition par Asakura Kanna le 2009-03-14, 13:27, édité 2 fois |
| | | Kotori Ayuna Juunin de Kumo
Nombre de messages : 80 Age : 34 Village : Kumo No Kuni Date d'inscription : 24/07/2008
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| Sujet: Re: °¤.~ Songes Mélancoliques ~.¤° 2008-12-13, 18:57 | |
| Avait elle plié l’échine sous la souffrance ? Il fallait croire que oui, elle avait laissé la solitude ronger son cœur sans même s’en apercevoir. Alors qu’elle avait recherché désespérément cette partie perdu quatre ans auparavant, pour redevenir elle-même, avec l’espérance de retrouver cette petite fille insouciante. C’était pour cela qu’elle avait constamment vécu dans le passé et dans l’incapacité d’avancer correctement. Un quatuor d’année dont elle avait fait le deuil, elle était bien stupide. Il n’aurait jamais souhaité ça, il aurait voulu qu’elle retrouve sa vitalité, pas qu’elle se souvienne de lui comme des souvenirs doux amères qu’elle souhaiterait revivre et peu importait la façon, d’où son emprisonnement dans son propre monde. La jeune femme n’avait pas l’intention de l’oublier, c’était impossible et resterait dans ses moments les plus beaux de sa vie. Son cœur porterait toujours cette balafre et serait sûrement la plus profonde. Autrefois, elle n’avait jamais été préparé à cette perte, son cœur avait été innocent. Ayuna avait été naïve, si bien que la mort d’Argo l’avait aussi tué mais de façon différente. Son organe continuait à battre, néanmoins, elle l’avait laissé à un mort. En quatre ans, elle n’avait jamais fait honneur à cet homme, mais bel et bien honte. Elle n’avait même pas pris la peine de se battre, vivant comme un pantin dont le destin semblait vouloir tenir les ficelles. Ayuna ne pouvait pas rester le vestige d’elle-même, mais bien de continuer à vivre, rien n’était dépourvu de couleur, et il avait fallut qu’elle aille au-delà des mers pour s’en rendre compte. Il avait fallut qu’elle rencontre ce Hyuuga pour ouvrir les yeux et contempler ces mêmes couleurs.
Dirigeant son regard vers le ciel, il était grave et rempli de compassion. Argo lui manquait et lui manquerait toute sa vie, elle ne pouvait pas y échapper. Mais, elle pouvait tourner la page, laisser ce chapitre de bonheur et de tristesse se finir avec la dignité qu’il lui était dû, à Argo, et à son personnage principal. Une vie avait été prise par cet adolescent d‘un autre village, Ayuna ne pouvait lui laisser le plaisir de vivre dans un monde en noir et blanc. Ce dernier avait réussi à l’anéantir, elle n’avait plus qu’à se reconstruire convenablement, laissant une partie d’elle-même à Argo, sans rechercher désespérément à la retrouver. Cette partie appartenait à ce défunt, et n’aurait jamais eu idée de la reprendre sans lui. Ce qu’elle avait fait. Une solution bien désespérée, en prenant le chemin le plus facile. La Kunoichi devait laisser ce fantôme en paix, tout en lui laissant la même place dans son cœur, sans chercher à le remplacer, à combler ce bout de puzzle que lui seul pouvait remplir. Il était irremplaçable, elle l’avait toujours su, elle avait simplement fermé les yeux.
Un sourire inattendu apparut sur son visage. Ayuna savait que cela prendrait du temps, mais elle en avait la force, quitte à puiser dans ses ultimes ressources. Et puis, avait elle le choix ? Plutôt que de mourir à petit feux, autant profiter de ce qui l’entourait. Sinon quelle serait la valeur de la vie ? Ayuna n’avait pas l’éternité pour se remettre de ce coup dur. Une petite étincelle commençait à briller de nouveau dans ce regard, mais seuls ceux qui la connaissaient aurait pu remarquer ce changement, et ces derniers vivaient à Konoha. La jeune femme avait déserté pour fuir cette perte, ne plus voir de visage familier, prenant pour excuse que c’était ce qu’il y avait de mieux à faire. La Kunoichi des nuages, avait décidé de lui adresser un dernier adieu dans le cimetière. Cette dernière ne pouvait plus rester observer le ciel dans le simple espoir de le voir réapparaître. Vivre dans le passé plus longtemps était suicidaire, Ayuna passerait alors à côté de choses merveilleuses qui valaient la peine d’être vécues. Son caractère enjoué ne pouvait pas tolérer une telle infamie de sa part, Ayuna avait toujours eu beaucoup d‘énergie et souriai tout le temps autrefois, désormais, elle pouvait bien vivre pour deux. Il lui était intolérable que quelqu’un l’oublie, et Argo vivrait dans son cœur, la jeune femme ne pouvait pas faire mieux.
Reportant son regard sur le sol, la jeune femme venait de se rendre compte que par ces pensées, elle acceptait la disparition ce celui qu’elle aimait. Un sourire amer, ses pieds foulèrent la pierre du cimetière d’un pas fluide et presque imperceptible telle un félin en pleine chasse, faisant voltiger doucement ses cheveux ébènes. L’air humide et froid montrait à la Juunin son retour à Kumo No Kuni. Personne ne l’avait vu à son retour, et pour cause, Ayuna avait décidé de se rendre directement au cimetière, de plus, personne ne l’attendait, mise à part son travail quotidien à l’hôpital à soigner les Shinobis revenus de mission. Jeune ombre solitaire, dont la jeune femme avait bien l’intention de changer prochainement. Plongée dans ses pensées, elle ne remarqua pas la présence d’un autre être vivant dans les parages. Rares étaient les personnes s’aventurant dans la maison des âmes perdues. La Kunoichi fut donc surprise lorsqu’elle entendit qu’on s’adressait à elle, et stoppa net sa démarche rapide. Ayuna avait voulu gagner le cerisier, seule touche de couleur dans ce cimetière ; signifiant pour elle par la même occasion l’espoir et la reconnaissance parmi les ténèbres.
S’avançant lentement vers l'arbre, la jeune femme ne vit personne. Pas étonnant qu'elle n'ait remarqué de présence. Un visage impassible cachant soigneusement chacune de ses émotions, Ayuna était loin d’être présentable, ses habits avaient soufferts du voyage, cependant, elle dégageait cette même fierté qu’elle possédait lorsqu’elle était enfant lui donnant l’allure d’ancienne princesse. De plus, depuis toujours, la jeune femme détestait être observée, la laissant d'autant plus sur ses gardes.
-Nanahara Ayuna, et vous ?
Son ton semblait beaucoup moins empreint de menace que celui cet homme au vu de la voix grave qu'elle avait entendu qui paraissait nettement plus âgé qu‘elle, cependant sa voix était dépourvue de sentiments, montrant qu’elle était sur la défensive. A seulement 17 ans, la jeune femme semblait pleine d’assurance, ce qui était très rarement le cas. La Kunoichi était sûre de ses capacités, son côté humain beaucoup moins… |
| | | Asakura Kanna Nidaïme Raïu
Nombre de messages : 32 Age : 31 Village : x_ Kumo no Kuni Date d'inscription : 13/10/2008
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| Sujet: Re: °¤.~ Songes Mélancoliques ~.¤° 2008-12-14, 10:08 | |
| - Spoiler:
- Citation :
Ayuna. Cette jeune médecin qu'il connaissait de vue et dont la réputation n'était sans doute plus à faire. Elle ressemblait un peu à celle que j'aimais autrefois, ses traits lui correspondaient, le même visage émotif. Tout à son contraire, ma douce transpirait le bonheur, je ne voyais que Tristesse en cette Kunoichi. Pouvais-je encore me dissimuler? J'estimais que non, tout du moins j'étais assez fier et respectable pour que l'on me parle en face à face, même dans l'état lamentable et apathique dans lequel je demeurais. Mes pupilles d'encre se déposèrent sur la fine silhouette de la jeune femme, elle qui me donnait envie de sourire. Une once d'humour vint se déposer sur mes lèvres qui se levèrent de quelques millimètres, rien de bien apparent. Malgré cette attitude d'aise transparente qui venait de me prendre, je restais toujours aussi froid dans mes gestes. Mon cœur se tordait à la vue d'une pareille beauté. Une princesse macabre régnant en toute magnificence dans les tréfonds des couloirs de la mort. Paradoxal comme comparaison. Elle me ressemblait, car sans la connaitre, on pouvait la lire. Comme un livre ouvert, au seul détail, bien qu'il ne soit pas mot approprié, que bien nombreuses de ses pages étaient déchirées de part en part, suite au temps et aux émotions. Qu'elle était la différence entre elle et moi? Entre le bonheur qui nous était tous deux inaccessible et entre cette tristesse qui ne cessait de nous tourmenter? La réalité. J'avais décidé de cacher tout cela, j'étais devenu plus fort que mes sentiments qui me rongeait jusqu'à la moelle, même mon âme étant passé sous les crocs aiguisés de cette bête noire qui n'était que poussière pour moi. Je me considérais comme très noble certes, mais personne n'aurait pu savoir que cette ressemblance de misanthropie en moi ne me servait qu'à masquer tout ce que je pouvais. Je ne pouvais me permettre d'être triste et demeurer dans un état de morosité constante, j'étais un leader, et les leader ne pouvaient pas vaciller.
D'innombrables pétales surgirent de la pénombre, entourant discrètement Ayuna en formant anarchiquement un mouvement circulaire, comme bercés par les bises hivernales de notre saison. Je laissai un silence de plomb planer en ces lieux de deuil et de souffrance, chaque feuille violacée se déposant de part en part du cimetière, comme s'il pleuvait. Lentement, je me dressai de derrière la Kunoichi. Je pouvais survenir de n'importe où, je jouais avec la réalité, j'étais maitre de l'irréel. Une fois ma rematérialisation finie, je restais dos à Ayuna qui avait sans doute remarqué ma présence, mais je ne pouvais la regarder. Demeurer tapis dans l'ombre pour parler n'est-elle pas la pire des honte quand notre âme est déchirée par la tristesse? Cela étant, je lui adressais quand même la parole, mes pupilles closes. ~°¤° Gomen Nasai, Kunoichi. Vous me connaissez sans doute. °¤°~ Je n'avais pas un mot à dire de plus. J'écarquillai un œil, pendant ces quelques secondes, l'envie de parler me repris tout de même. J'étais comme, attiré par cette jeune femme. Une envie de communiquer, une envie d'aider. Cela ne m'était pas commun, j'étais seul. Je demeurais tout le temps seul depuis ce jour... J'ai ensuite tourné ma tête à un quart de cercle afin d'apercevoir le dos d'Ayuna de ma pupille droite. Les ténèbres nous entouraient, étaient maîtres des lieux. Je ne savais plus me contrôler, cela étant plus fort que mon cœur abîmé. Je n'étais pas le digne aigle régnant sur le monde du haut des Paradis. J'étais un loup errant, hurlant dans la nuit. Une larme coula à nouveau, parcourant ma joue, venant finir sa course sur mes lèvres. Une liquide interminable coulait, j'étais triste. Je ne voulais plus souffrir, peut-être un jour trouverais-je le réconfort dont j'avais besoin? Je n'en savais rien, la vie me le dirait sans doute. Ou pas... Cette vie, plus d'une fois j'avais voulu en couper le fil, et encore maintenant. Quelle impression ça fait de tout vouloir oublier? De tout voir s'éteindre? Cependant, une haine intérieure aussi brûlante que les flammes du démon bouillonnaient en moi. Je voulais tuer quelqu'un, pour une fois que je voulais éteindre autre bougie que la mienne, c'était encore une fois mis en échec. C'est à cause de lui que j'ai tout perdu, c'est à cause de lui que je suis ainsi. Il m'avait détruit, totalement. C'était exactement les mots, à même que Dieu ait choisi, pour qualifier l'affront qu'il m'avait fait. Rendre triste et incapable un homme digne, c'était l'écraser. Il avait gagné ce combat de pensées, mais pas la guerre des idées qui pouvaient s'entremêler entre nos deux êtres. Je me cachai derrière mon honneur, car il n'avait pas fragmenté mon nom si noble, mais bien mes sentiments.
~ Non, Erayn Soddyn. Tu n'es pas mort sous la menace, tu es mort car tu as pointé ta lame sur mon honneur. ~
Dernière édition par Asakura Kanna le 2009-02-24, 09:55, édité 1 fois |
| | | Kotori Ayuna Juunin de Kumo
Nombre de messages : 80 Age : 34 Village : Kumo No Kuni Date d'inscription : 24/07/2008
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| Sujet: Re: °¤.~ Songes Mélancoliques ~.¤° 2009-01-02, 21:32 | |
| - Spoiler:
Ayuna avait ressentit une présence apparaître à peine quelques secondes après avoir prononcé son nom. Cependant, elle ne quittait pas des yeux cet arbre, dont il lui offrait ses pétales d’un rose pâle. Ces derniers étaient dotés d’une beauté discrète et éphémère, donnant le sourire aux enfants comme aux adultes. Ces touches de lumières n’empêchaient cependant pas aux deux personnes d’être bercées par les ténèbres environnantes. Tendant lentement une main pour y voir une de ces lucioles végétales se déposer dans sa main, la jeune femme afficha un sourire doux. Le destin existait il réellement ? Cette dernière doutait toujours malgré ses quatre années dans ce village. Un quatuor d’année à vivre sans but, et laisser la pénombre orner chaque secondes de sa vie. Ayuna n’avait plus qu’à renaître, les pâles couleurs de la vie lui souriaient de nouveau, et cette dernière ne pouvait s’en détourner. Elle ne voulait plus s’apitoyer sur son sort, il y avait toujours des solutions, cependant elle avait l’intention de garder l’équilibre sur ce fil et non de tomber dans le néant, la solution qui serait la plus facile sûrement. Les eaux l’avaient engloutit, la Kunoichi avait été incapable de revenir à la surface dans ces flots tumultueux, contemplant cette lumière tant redoutée par l’être humain, avant d’avoir été secourue. L’aide d’une personne qui n’avait jamais été attendue, mais cela n’avait aucune importance, puisque que désormais, elle connaissait son existence. Ce sourire qui avait mainte fois flotter sur ses lèvres mais dont le vide était le maître, s’accompagnait dorénavant de cette fine touche de vie. Une flamme discrète qui semblait sur le point de s’éteindre mais dont la détermination l’empêchait de mourir devant l’adversité.
Aux premières paroles, la jeune femme devina sans l’ombre d’hésitation qui serait son prochain interlocuteur. Asakura Kanna, Juunin spécial, qui était connu pour être quelqu’un de froid et de pratiquement inaccessible. De naissance noble, il semblait fier et peu enclin à la compassion pour autrui. Pourtant, en cet instant, Ayuna aurait plutôt cru le contraire, comme ci, ce dernier voulait durant un moment abandonner les apparences que les autres semblaient lui dicter. Ce n’était pas elle qui allait l’en blâmer, puisqu’Ayuna avait connu pareil sentiment. Regardant le pétale choir dans sa main, Ayuna décida de le laisser s’envoler dans le vent et rejoindre ces seules nitescences de ce lieu dans une danse effrénée. La Juunin n’avait pas lâché cet apaisant sourire, et son regard ébène brillait lorsqu’elle releva la tête vers le cerisier. Telle une femme qui n’avait jamais pliée l’échine contre le malheur, et se relevait à chaque fois pour mener de nouveaux combats.
-Sans doute, Asakura-Sama…
Une voix mélodieuse et apaisante à l’oreille, Ayuna semblait savoir équilibré force et douceur à la fois, avec naturel. C’était peut-être pour ça qu’elle arrivait à cerner sans peine les sentiments des personnes de son entourage, sans se laisser aller aux pleurs. Une qualité importante pour ce qu’elle faisait lui semblait il. La jeune femme n’avait pas pris la peine de se retourner, comme si, le faire aurait ressemblé à un blasphème en ce lieu triste et sibyllin. Bien que cet homme semblait dépourvu de mauvaise intention à son égard, cette dernière n’en oubliait pas moins le titre qu’il portait, et préférait marquer une certaine distance que lui seul pouvait briser. Cependant, son interlocuteur semblait vouloir un peu de réconfort. Comme beaucoup de monde lorsqu’on allait dans un cimetière. Laissant la mélancolie prendre le pas sur ses émotions, Ayuna n’avait pas vraiment peur de les dévoiler devant cet homme qui paraissait vouloir rester parmi les ténèbres.
-Les pleurs des vivants est un requiem pour les morts…
Empreinte d’une tristesse retenue, il n’y avait cependant pas cet abattement. Cet oiseau venait de reprendre son envol, sachant parfaitement qu’elle jetterait des coups d’œil vers ce passé qui l’avait comblée de bonheur. Ayuna avait longtemps pensé que les liens n’étaient qu’une pure illusion et que le bonheur appartenait aux naïfs. Néanmoins, la jeune femme préférait être naïve et heureuse, plutôt que sage et regarder les autres sourire. De plus, celui qui l’avait privée de son bien aimé ne méritait pas qu’elle se laisse détruire ainsi. La Kunoichi avait mit quatre ans à se rendre compte de cette évidence. Fermant les yeux et profitant des brises hivernales, la demoiselle ne s’était jamais sentie aussi calme. L’image d’Argo flottant dans son esprit, la serrant dans ses bras, caressant ses cheveux… Une douce rêverie qu’elle interrompit pour rester concentrer sur le moment présent.
-Cependant, il serait idiot de leur consacrer une vie de deuil, ne croyez-vous pas ?
Devait elle considérer qu’elle se dévoilait un peu trop ? Peut être, mais ces paroles resteraient sûrement bien mystérieuses pour lui. De toute façon cela n’avait aucune importance réelle pour Ayuna. La jeune femme était venue ici dans le simple but de faire un adieu, bien qu’une partie d’elle-même ne voulait pas le laisser s’en aller définitivement. Cette vie ne lui appartenait plus…
Dernière édition par Kotori Ayuna le 2009-01-17, 19:37, édité 1 fois |
| | | Asakura Kanna Nidaïme Raïu
Nombre de messages : 32 Age : 31 Village : x_ Kumo no Kuni Date d'inscription : 13/10/2008
Fiche Ninja PV: (285/285) PC: (475/475)
| Sujet: Re: °¤.~ Songes Mélancoliques ~.¤° 2009-01-11, 13:46 | |
| - Spoiler:
Une vie de deuil. Les dires de la jeune femme transpiraient d'une vérité pure. Autrui pleurait les défunts, mais les morts pleuraient-ils leur état ainsi que leur manque? Sans doute que non... Devenus poussières après quelques temps passé dans cette boite d'encre à la paroisse dorée. Tout le monde partait un jour, mêmes nos choix ne pouvaient influer sur la lame immaculée passant son tranchant sur le fil de notre existence. C'était ça, la vie. Un long voyage où ne comptait que ce qui se passait lors de la traversée, peu importe son commencement ou sa conclusion. Quelques embarcations voguant sur les ondes de notre âme étaient nos sentiments, mais peu d'individus pouvaient se considérer comme présents sur le bâtiment de leurs émotions. Il n'était pas rare de voir l'un ou l'autre esquisser un sourire lorsque cette personne lambda, écrasée par tant de tristesse, restait agenouillée en pleurant sa peine. Ils connaissaient le bonheur, à croire qu'ils le respiraient. Mais lui, non. Il restait froid et impassible, discret... Comme des flammes passant, hors d'atteinte. comme l'étoile qui nous éclaire de toute sa splendeur. Cet appel doit a présent mener à une fin... Indisponible pour les autres. Leurs prunelles ou-mêmes leurs paroles ne parvenaient à cet esprit troublé et silencieux. L'énigmatique souffrait. Les ténèbres de son regard parcourant le vide de son cœur, c'était son attitude glaciale qui se brisait en fragments de tristesse. Peu à peu il s'éteignait, comme une bougie ne laissant plus de cire derrière le passage de la flamme de mélancolie... Il poursuivait le bonheur, à la manière d'un bambin chassant les papillons dans les plaines illuminées du Paradis. Ignorant de ce trait émotif et affectueux, il ne connaissait que le sombre, le noir. Une vie gâchée par tant de haine et de larmes, de sang et de manque. L'arbre infini de pétales lâchaient ces fleurs rosées sur toute la surface des allées marbrées du cimetière, comme pour mettre un peu de vie, un peu de lumière dans tant de malheur. Scène dramatique d'une pièce sans fin, la conclusion de son existence ne s'arrêterait pas tout de suite, il avait encore des choses à faire ici, en ce bas-monde. Quelque chose le retenait, il ne savait pas quoi. Cette étoile filante trônant au-dessus de sa tête, ne cherchant qu'à éclairer le chemin d'une vie parsemée d'embûches, telle la nature bafouée par une guerre d'émotions... Parsemées, fragiles, Dans les pas des guerriers, Des fleurs sauvages... L'acariâtre sibyllin se devait de croire en les rayons de cet astre infini, quoi qu'il arrivait. Sa promesse envers elle-même serait de trouver ce sentiment jusqu'à présent inaccessible pour lui, elle était sa meilleure amie depuis toujours. Il n'avait d'autre ambition que de s'approprier l'éclat nitescent d'un bonheur utopique, par manque de lumière et d'affection, seul l'amour d'antan mis en échec aurait pu lui laisser la tête hors de l'eau... On s'éloigne de la route, il n'y a plus de chemin.
En face de tes yeux, elles tombent des cieux. Des fragments de mémoire frappant le sol avec fracas et violence. Tirer un trait sur le passé, serrer les dents et aller de l'avant. Kanna devrait sans doute adopter une telle attitude afin de survivre à tous ses tourments, mais encore aurait-il la force d'accomplir toutes les tâches qu'il se devait de faire. Il voulait garder sa réputation si noble intacte, aucunement il ne devait souiller son nom ni ses origines. Le vingt-huitième était droit et juste, tout comme ses prédécesseurs. Le Shinobi devait penser avec le cœur, mais comment pourrait exercer cela lorsque notre organe de vie perd toutes ses fonctions de par un mal-être habituel devenu quotidien tel un fardeau herculéen? Dans son esprit, sa présence ne demeurait plus en ces lieux sépulcraux. Le noir total l'entourait, faisant abstraction à son environnement, seuls ses souvenirs tourbillonnants sur son pourtour de la même manière que ces orbes glaciales semblables à des personnes, il pouvait les sentir, les toucher... Pendant quelques secondes, des songes mélancoliques prirent le dessus, et sa sempiternelle recherche du bonheur pouvait se voir vaine, ressentant à même la tristesse dans ce liquide pourpre le traversant de toutes parts. La tristesse était comme un don du ciel, ou plutôt une malédiction. La Calamité tombée des cieux, un ange pourvu d'une unique aile grisâtre, existant perpétuellement entre les ténèbres et la lumière. La fierté d'un lion, la lueur des flammes éclaire ses crocs qui manquent néanmoins leur cible. Il ne vit que dans l'espoir que sa gorge ne soit point déchiquetée avant qu'il ne rencontre cette étoile, assimilable au Bonheur. Malgré cela, cette Promesse spirituelle qu'il s'était faite, qu'est-ce qu'était que ce sentiment inconnu? Une sensation d'euphorie, d'envie de vivre, ou tout le contraire? Kanna y pensait comme un mythe, cela n'existait pas... Tout en faisant semblant de le poursuivre, tout en faisant semblant de montrer les crocs... Il avait même peur de marcher sur son ombre, voilà tout.
« Je ne le pense pas. Tout du moins, vos paroles sembles êtres empreintes d'une certaine expérience, auriez-vous emprunté le chemin qui était le mien? » Murmura-t-il doucement à l'oreille de la jeune femme. Ses pas l'avaient guidé dans le dos de la Kunoichi. Gardant son habituelle attitude glaciale, sans pour autant en être de mauvaise compagnie, il avait décidé d'approcher le corps de la créature féminine en cette grande scène de peine, de regrets, et d'amour. Imposant à l'opposé de la jeune femme, presque une tête de grandeur pouvaient séparer leur tailles respectives. Chacune de ses paroles distinctement prononcées, mises en musique par le teint poétique de sa voix. Pourtant, l'on pouvait comprendre par chacun de ces mots rassurant la tristesse présente en cette personne. Sans même observer ses pupilles d'un noir de jais, révélatrices. Le regard ne peut mentir, le cœur lui, le pouvait. Les perles organiques de nos deux personnes observaient cet immense arbre, trônant au milieu de la cour sépulcrale. Synonyme d'espoir en ces lieux de désolation... L'espoir fait vivre, comme on dit. Ces moments de solitude intense laissait à Kanna l'appréciation de la vie sociale, tout en étant son extrême opposé. Il demeurait perpétuellement solitaire, souvent abattu indirectement par cette habitude de rester seul, sans parler, sans ressentir. Peut-être que son attitude et son éducation n'étaient pas celles que l'on espérait d'un homme de sa caste, mais il s'y était fait, son honneur se devait de passer avant lui. Nullement conscient de l'erreur qu'il faisait depuis sa tendre enfance, Kanna n'avait jamais accepté cette socialisation. Peut importe qu'ils l'aiment, tant qu'ils le craigne... Encore une belle citation de son défunt paternel qui n'avait de cesse de le dresser -Car l'on n'aurait pu parler d'éducation.- à cette vie si noble et mensongère à présent entre les mains du Palladium morose. À présent il observait, simplement. Ayuna était certes différente de lui, chaque être étant unique, mais ils se ressemblaient, ils avaient empruntés la même route. Celle où un sentier facultatif mène à la perte d'un être trop cher pour soi-même, où son manque ne pourra plus être comblé qu'en remémorant le temps passé dans ses bras, le goût de ses lèvres lors d'un baiser ampli d'amour. Ils devaient tous les deux faire ce pas, traverser le feu et les flammes de cette tristesse commune et accablante. Peut-être leurs destins étaient-ils liés de par l'entraide qui poussait Kanna à aller vers cette jeune femme lui rappelant trop sa bien-aimée? Ou peut-être ses sentiments deviendraient-ils à nouveau plus forts que sa propre raison, et resterait-il le ténébreux qu'il est, restant quelque part sous un Arc-en-Ciel de Bonheur dont on ne peut attraper le bout, mourant sous la pluie des nuages de la culpabilité.
Un détail attira l'attention de notre Condescendant: le pétale rosé autrefois choyant la paume de notre médecin. D'un geste lent mais assigné, il attrapa la parcelle fluorescente entre ses doigts. Écarquillés de manière à laisser la beauté de ce limbe au grand jour, seul son pouce le tenant fermement. Toujours aussi nonchalamment, l'enténébré approcha sa main près de celle d'Ayuna, et d'un geste discret mais révélateur et symbolique, glissa le-dit pétale à nouveau entre le doigts de la sirène. Vite avant qu'il ne s'envole, Kanna prit tendrement la délicate main soigneuse et exerça son étreinte, refermant peu à peu la vue sur la rosace. Une scène plus symbolique, le pétale en lui-même n'était nullement un présent, mais bien une signification. Sa quête du Graal, sa recherche du Bonheur. Elle pouvait se caractériser et se concrétiser sous une autre forme en cet instant. Sans prêter attention à la réaction d'Ayuna, le vingt-huitième avait fermé les yeux, tenant toujours la main de la douce entre ses doigts fins. Une tendre étreinte significative, il ne tarda pas à prononcer quelques paroles poétiques. « Un jour, on tient le Bonheur dans sa main, le lendemain, se serait-il envolé? Plus de douce symphonie pour bercer ton âme. Une fois que vous tenez ce sentiment, Ayuna, il ne faut plus le lâcher. » Pouvait-il encore rester caché à cette jeune femme? Sans doute que non, il n'en avait déjà que trop dit. Il laissait sa voix grave bercer les sentiments désuets de la jeune femme pour remplacer le Bonheur que le vent de son temps emporta. Tous deux, ils cherchaient la même chose, sans doute y arriveraient-ils. Laissons les choses ce faire, et peut-être que les Songes Mélancoliques brilleront un jour...
Dernière édition par Asakura Kanna le 2009-02-24, 09:54, édité 4 fois |
| | | Kotori Ayuna Juunin de Kumo
Nombre de messages : 80 Age : 34 Village : Kumo No Kuni Date d'inscription : 24/07/2008
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| Sujet: Re: °¤.~ Songes Mélancoliques ~.¤° 2009-01-18, 17:04 | |
| [Dsl, il est un peu naze >.<] - Spoiler:
Les pas de cet homme lorsqu'il s'approcha d'Ayuna n'était qu'un murmure parmi ces limbes. En cet instant, le moindre bruit provoquant plus d'intensité semblait inenvisageable, brisant ce recueil que deux personnes semblables faisaient. Une intimité inviolable. Pourtant, ils ne se connaissaient pas, et n'avait jamais eu l'occasion de s'adresser la parole. Ayuna trouvait cela étrange, mais tellement naturel à ses yeux. Murmurant des mots qu'elle seule pouvait entendre, la jeune femme s'autorisa un sourire triste, il la comprenait... La perte d'un être cher, était toujours difficile à surmonter. Encore plus, lorsqu'on l'aimait d'avantage que sa propre vie en l'abandonnant un million de fois. Tant que cet être aimé respirait et était heureux, plus rien n'avait d'importance. La Kunoichi avait à cet époque, promit à Argo de rembourser sa dette lorsqu'il l'avait protégé lors de leur première mission. Cette dernière n'avait pas pu la respecter, et il l'en avait payer de sa vie. Encore aujourd’hui, la Shinobis aurait voulu que tout se passe autrement, qu'elle ait repris conscience avant cette attaque tellement fatidique, et ne pas avoir la culpabilité de n'avoir rien fait.
Cependant, le passé, faisait partit du passé, s'arracher de la contemplation de ces jours heureux était le choix le plus intelligent. Il ne reviendrait malheureusement pas dans sa vie, n'éclairait plus son chemin sombre, et qui le resterait sans doute toujours. Ayuna devait laisser ces rêveries d'enfants au fond de son esprit. Pourquoi garder espoir sur quelque chose qui n'arriverait jamais ? Sa raison de vivre, la jeune femme devait la placer autre part. Bien que le désarroi était son étoile trônant au dessus de sa tête, laissant aux autres que peu de lumière dans son univers. Grâce à Erayn, elle avait compris. Il n'avait sans doute pas fait exprès, mais cela n'avait aucune importance pour la Kunoichi. Elle n'avait que 17 ans... Une vie entière pour se reconstruire, malgré que l'espérance de vie des ninjas soit moins longue que celle des civils. Malgré, son jeune âge, tout le monde pensait qu'elle était plus âgée, en raison de son regard qui paraissait empli de mélancolie, et sa façon de parler. Pourtant, elle était toujours dans l'adolescence... La jeune femme avait simplement grandit trop vite par rapport aux personnes de son âge, ornant son visage d'une expérience trop tôt vécue. Il était grand temps d'offrir un sourire à ceux qui en avait réellement besoin. Ayuna se sentait assez forte, même si, elle ne l'avait pas laisser paraître. Laissée happer par la tristesse, elle avait abdiquer sans se battre. Ne pas rester dans l'envie qu'on l'oublie, et accepter l'idée qu'on puisse tenir à elle...
Regardant toujours ce végétale aux touches d'espoirs parmi cet univers macabre, la Kunoichi continuait à sourire sereinement. Ayuna sentait la présence proche de cet homme, qui ne l' aurait sans doute jamais abordé d'aussi près, s'ils n'avaient pas été seuls dans un endroit plus peuplé et plus chaleureux. Il paraissait toujours aussi froid et distant, néanmoins cela ne dérangeait guère la jeune femme, qui ne recherchait pas spécialement une personne heureuse, et de bonne humeur. Au contraire, cela contribuait à accepter sa peine. Ce qu'elle avait refusé envers et contre tout, la rendant si fragile et instable psychologiquement. Cette dernière devait faire en sorte de transformer cet orage de peine au milieu de l'océan, en une mer calme, bien qu'elle doutait qu'un soleil puisse éclairer ces flots.
Posant sa tête lentement contre le torse de cet enténébré, Ayuna offrait une douce fragilité qu'elle s'était évertuée à préserver à chaque fois du monde extérieur. La demoiselle n'avait jamais voulu devenir une cible facile pour les autres, en montrant ses sentiments à la vue de tous. De plus, Kanna se dévoilait autant qu'elle, révélant des personnes de l'ombre. Bien que toujours souriante et accessible, la Kunoichi n'avait jamais eu de véritable amitié depuis quatre ans, depuis qu'elle vivait dans ce village... Les gens ne la connaissaient pas, une ombre parmi d'autres... Ne regardant plus le cerisier, la jeune femme avait dirigé son regard vers le ciel. Un mélange de jaune et le rouge dans un paysage lointain, qui était pour elle, symbole de vie. Il ferait bientôt nuit et chacun des deux protagonistes iraient de son côté, revenir à ses habitudes, comme si de rien n'était. Une nouvelle existence s'offrait à elle... Songeant à son passé lorsqu'elle était encore à Konoha, cette dernière se demanda brièvement ce qu'était devenue sa famille, et son ancien coéquipier. La Genin qu'elle était à l'époque avait désertée alors qu'elle avait toujours eu des proches pour la soutenir, une vague de regret la transporta, elle était bien lâche de les avoir abandonné ainsi, sans un mot, et sans montrer un quelconque signe de distance, jouant son rôle de petite fille se remettant d'une perte difficile à la perfection. La Kunoichi se savait excellente actrice, c'était d'ailleurs pour cela que l'infiltration lui allait comme un gant. Ayuna pouvait cacher ses émotions, tout comme les créer. C'était tellement simple pour elle, un jeu d'enfant, qu'elle se servirait tout le temps si elle n'avait pas eu de scrupule.
-Beaucoup de chemins son différents... Cependant, une chose caractérise chaque Shinobis. Ils ont tous perdu une personne chère à leur coeur.
Ayuna avait mis un certain temps à répondre à sa question, et même sa réponse gardait une aura de mystère. La jeune femme avait parfaitement compris ce qu'il avait voulu dire. Il ne parlait pas de la perte d'un ami mort lors d'une mission, mais bien d'une personne qu'on aimait par dessus tout, abandonnant une partie de soi dans le néant. Néanmoins, la Kunoichi n'avait pas l'intention d'aller plus loin. Penser constamment à cette perte était une chose, en parler ne serait ce que brièvement en était une autre. Les mots lui auraient sûrement manqué, et il en était hors de question. Ils se comprenaient peut être, cependant ils demeuraient de parfait inconnus, l'un pour l'autre. Dégageant lentement sa tête de cet homme, Ayuna respira profondément avant d'offrir son visage. Lui adressant un sourire réconfortant, la jeune femme lassait danser une vague d'espoir dans son regard ébène. Kanna semblait en cet instant, être un livre ouvert à ses yeux, la douleur tourbillonnante qu'elle pouvait contempler sur son visage. Pourtant, la Shinobi distinguait toujours cette fierté...
-Cependant, il faut savoir se relever et s'arracher aux murmures de ces chimères...
Observant de nouveau le cerisier, elle même commençait à croire à ses paroles. Ayuna ne devait simplement pas renoncer à son but. Laissant s'envoler le pétale, lui accordant sa liberté de rejoindre ses frères, Kanna intercepta cette lumière de façon délicate, sous le regard intrigué de Kunoichi. La plaçant dans sa main avec des mouvements fluides que seuls les ninjas les plus aguerris étaient capable de faire. Enserrant sa main pour ne pas laisser échapper ce bout de fleur, la jeune femme se laissa faire, ne songeant pas un seul instant à opposer une quelconque résistance, ne rendant seulement son étreinte par une douce pression. La demoiselle n'avait pas vraiment compris ce qu'était cette signification au début jusqu'à ce les paroles de son interlocuteur la berce. Cette lumière prisonnière de ces deux personnes signifiait, plus, ni moins le bonheur... Un Bonheur éphémère et fragile. Ainsi était la vie, faite de haut et de bas, telle une roue sur un chemin chaotique. Une larme roula sur sa peau satinée... Le bonheur. Cet homme le lui souhaitait, alors qu'ils ne se connaissaient même pas. Tournant la tête vers Kanna, toujours ce même sourire apaisant sur son visage, Ayuna n'avait pas pris la peine d'essuyer cette unique larme, témoignage de son émois. Certaines personnes apportaient des touches de couleurs dans un univers noir, et c'était cela qui contribuait à la réussite de notre existence. Cependant, la jeune femme ne s'était toujours pas débarrassée de cette peur de perdre un proche. Pourtant, cette dernière se doutait bien que plus rien ne serait comme avant après cette rencontre.
-N'ayez crainte, je connais sa valeur... Vous aussi vous devriez laissé se reposer l'âme que vous avez perdu. Le Bonheur ne se réalise que dans le présent, et non le passé.
Un regard sérieux, et inquiet, une chose caractérisait depuis son enfance Ayuna : sa franchise. Lorsqu'on ne la connaissaient pas, celle-ci pouvait être déconcertante, même auparavant, lorsque la Kunoichi n'était qu'un petit bout de femme, les adultes la regardaient parfois avec surprise devant cette honnêteté acérée. Néanmoins, dès qu'on prenait le temps de savoir ce qu'elle était véritablement, la jeune femme pouvait se montrer attachante. |
| | | Asakura Kanna Nidaïme Raïu
Nombre de messages : 32 Age : 31 Village : x_ Kumo no Kuni Date d'inscription : 13/10/2008
Fiche Ninja PV: (285/285) PC: (475/475)
| Sujet: Re: °¤.~ Songes Mélancoliques ~.¤° 2009-02-24, 09:51 | |
| L'acariâtre démiurge buvait les dires de cette demoiselle dont la beauté n'avait d'égal de son état d'apathie mentale habituel qu'il lui était destiné de ressentir. Une tristesse commune, une chimère commune: le bonheur. Un objectif impossible pour ces deux inconnus, devenus pourtant si proches en l'échange des quelques paroles poétiques. Il demeurait impassible face aux émotions. Dans les allées sépulcrales de ce dédale lambda, le Vingt-huitième observe ce labyrinthe infini qu'est l'étreinte d'une fin tant désirée. Il n'a pas demandé à exister, tout de moins pas ici. Il ne croit pas en lui, ni en la logique, ni en la philosophie. Aucune croyance ne pouvait percer son organe de vie gelé. Non il ne croyait pas, il espérait. Une seule chose restait perpétuellement dans ses songes si noirs et troublés par la perte de cet être si cher à ses iris, c'était l'amour. Un amour infini et inlassablement tendre, celui qui pouvait rassembler les fragments de son cœur brisé. Plus que jamais il appuyait une hantise contre sa propre personne, changeant complètement cette attitude froide et désinvolte qu'il laissait paraître. Kanna réfléchissait, piégé entre deux émotions. Son but premier qu'était l'obtention d'un bonheur primordial au reste de sa vie, et guider le reste de son clan en demeurant noble et fier. Malgré ces sentiments troublants et ses ressentis incohérents pour des gens de sa caste, ces dessins gelés demeuraient encrés dans son visage et ses expressions. Silencieux, ses prunelles d'encre s'étaient dirigées vers les cieux, brillants de chaudes lumières. Quelques regards observateurs de cette voûte céleste qui s'avérait être bien plus que cela aux yeux des artistes. Cette comparaison se faisant dans le fait que les quelques nuages autrefois immaculés se voyaient comme peints. Une magnifique toile, anarchiquement peinte, trônait au-dessus de leur tête. Un ensemble de teintes et de couleurs automnales jetées au hasard pour former cet assemblage chaud et apaisant régnant en toute magnificence sur ce monde apocalyptique. Ils en devaient en rires, ces divins rois défunts ancêtres du Palladium. Ils avaient foulés le sol de cette Terre de la même manière que le Vingt-Huitième du nom aujourd'hui, mais étaient-ils différents? Était-ce le même miroir enneigé qui englobait leur attitude? Est-ce que c'était, tout comme Kanna, un simple morceau de glace mal taillé qui demeurait dans sa poitrine? Tant de questions sans réponses, était-il le seul... Oui, sans doute. Le seul à réfléchir, le seul penser et non à se soumettre aux bonnes volontés du clan. Du changement c'était tout ce qu'il lui fallait, quelques métamorphoses dans sa si médiocre vie de noble. Est-ce qu'un être humain tant dépourvu de sentiments, dont l'humanité s'avérait futile et l'amour recherché fut si absurde qu'il laissa son cœur de côté, méritait-il vraiment ce qualificatif... Humain?
Un échange peu commun venait de se livrer en ces lieux sépulcraux, toujours bercée par cette lumière rosée exhalant une certaine joie de vivre en ce dédale si sinistre et noirâtre. Des paroles si philosophiques et si vraies pour les deux êtres, peut-être que leurs esprits se rejoignaient après tout... Leur façon de penser comportaient tant de similitudes quand à l'amour et la tristesse, la mélancolie et ce mal-être perpétuel provoqué par la perte de cet être cher. Englouti dans les ténèbres de notre âme, celle-ci s'est vue teintée de ce liquide andrinople et angoissant qui régissait autrefois dans l'organisme de notre bien aimé. Jamais vous n'auriez pu souffrir autant de toute votre existence... Chose si désuète en ce bas-monde. Nous n'avons aucun sens, aucun but, pas plus que ce qui nous entoure ou de ce que nous vivons. L'on existe, on ne l'a cependant pas décidé, nous sommes les seuls maîtres de notre destin. Kanna comprenait cela, nous n'étions qu'une simple forme de vie sans avenir, nous vivons paisiblement car l'on se fixe un objectif, une chimère. Un but impossible à atteindre, mais pourtant si rêvé et doux à nos iris. Lui aussi, il s'accrochait pour ne plus souffrir. Il ne voulait plus de cette apparence glaciale et terne qu'il dégageait, bien qu'il imposait un certain respect de cette manière, tout en créant une aura arrogante et acrimonieuse autour de son être. Kanna avait perdu tout souvenir de cette tendresse d'antan, doux baisers emplis d'amour et d'espoir. Tout cela n'était devenu que poussière pour lui, un sentiment dépourvu de sens, mais qui paradoxalement auquel il apportait tant d'importance que de besoin de l'éprouver. Il était indécis, perdu dans ses pensées imaginées, non pas comme un paradis de glace silencieux et terne, mais bien tel un lieu pandémoniaque où même la haine ne trouverait plus place. Il n'esquissait plus aucun mouvement, demeurant ailleurs. Le Sibyllin s'était égaré dans ses rêves utopiques et imaginaires. Pourtant, son regard d'encre aussi troublant qu'imperturbable s'était posé sur cette douce lueur nitescente et réconfortante émanant du sourire inopiné de la Kunoichi.
« Cette voix qui me transperce l'âme et qui ressemble à un cri de bonheur permanent... » Sans doute repensait-il aux furtives paroles de sa douce défunte, prononcées avec autant de tendresse et d'amour. Son manque qu'il ne pouvait combler, cet appel devait à présent mener à une fin. Il demeurait vertueux, sa bonté n'avait d'égal de sa froideur en ce moment si triste, mais en même temps si heureux et réconfortant qu'il parvint à esquisser un sourire en coin. Cette rare expression régnant sur son visage, il demeurait habituellement ce ris marmoréen dessiné par l'amertume de la solitude. Kanna avait encore de l'espoir, cette jeune femme lui donnait une scintillante et discrète lumière afin d'éclairer ses nébuleuses ténèbres. Malgré cette apparence austère, un sentiment bon dansait dans son esprit. Pour une fois, il souhaitait un bonheur autre que le sien, une décision si simple à prendre, mais pourtant délicate... Une raison intangible et insaisissable, un cirrus immaculé qu'était l'amour et le bonheur, parfaite fusion d'une utopie sentimentale éprouvée et recherchée par ces deux âmes perdues, aveuglées par une vie qu'ils n'estimaient pas si laide en leurs frivoles époques infantiles.
Son temps en ces lieux étaient révolus. Il en avait assez, Ayuna en n'en savait que trop sur sa vie sentimentale à présent. Quelques simples mots prononcés par sa voix grave et mélancolique, dont le seul teint permet de lire une tristesse accablante et sempiternelle en l'âme de celui qui parle. Oublier le passé et regarder l'avenir, certes. Mais n'était-ce pas oublier quelque onces de bonheur présent dans de rares moments de ces temps à oublier? Était-ce oublier son nom et ses motivations? Devenir un nouvel homme, un homme meilleur. Optimiste, ambitieux, puissant. Un soupir s'échappa des lèvres de l'enténébré, non de lassitude, mais bien de désarroi. Encore une fois, notre noble éprouvait des difficultés à effectuer quelconque choix, quoi-que ses pensées l'influençaient. Ses iris de Charbon n'avaient pas quittés le regard du médecin depuis quelques minutes à présent, une discussion argumentée par les miroirs de l'âme. Masque triste et mélancolique, quittera-tu nos visages pour te détruire dans les abimes du bonheur coulant dans nos esprit? Une goutte de cristal cuola le long de la joue de Kanna, brillante de milles lumières colorées, reflétant la beauté d'azur éphémère aux allures automnales et rassurantes. Une seconde vint orner le faciès si terne du Jounin. Il pleurait réellement, avènement de nombreux facteurs dénigrant de sa personne, allait-il encore continuer à suivre le fil de son existence de cette manière? Rapidement, l'on pu voir son corps se dématérialiser en de milliers de pétales évanescents. D'une magnificence incomparable, les lueurs rôsatres inspirant le bonheur et l'espoir, dansant à tue-tête tout en laissant cette forme spectrale se désagréger, soufflée par les chauds alizés de ce crépuscule coloré. Bientôt ce n'étaient que quelques pétales évanouis qui virvoltaient autour de la jeune femme, emportant avec eux, une fine trainée d'eau qui ne s'avérait être que les larmes de noblesse, portées par les vents... °¤° Sujet Clos. °¤° |
| | | PNJ Kiri Admin
Nombre de messages : 1167 Village : Kiri 4ever!!! Date d'inscription : 30/12/2008
| Sujet: Re: °¤.~ Songes Mélancoliques ~.¤° 2010-09-04, 22:14 | |
| - Citation :
°¤ Evaluation ¤°
Après l'échange entre Kodoku et Anko, Ayuna & Kanna ... on passe d'une bulle à une autre, tout en restant dans cet univers.
Vous êtes très expressifs, et vos textes sont de qualité.
Kanna =) Beaucoup de richesse et de finesse, tes rps sont agréables à lire et on se laisse voyager à tes côtés le temps d'une ballade.
Ayuna =) quelques fautes petiotes, rien de bien méchant ^" / Tes textes sont très bien écrits, plus spontanés que ceux de Kanna, mais parfois ca manque d'odeur. Tu devrais te laisser aller vers de nouveaux horizons.
Kanna : 10 points / Ayuna : 8 points |
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| Sujet: Re: °¤.~ Songes Mélancoliques ~.¤° | |
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| | | | °¤.~ Songes Mélancoliques ~.¤° | |
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