Demeure des Asakura. ¤~

Sujet: Demeure des Asakura. ¤~ 2009-04-07, 14:38

Spoiler:

Gracile réveil aux petites heures matinales, une apathie physique s'empressa de prendre possession de l'enténébré dès le premier iris écarquillé. Sauvagement agressé par une lumière omniprésente dans une pièce tout aussi claire que le marbre, quelques tissus fins mal attachés aux cadrans de bambous de la demeure pour cacher ces rayons lumineux aux éternels flemmards se reposant dans leur couche. Une des premières aubes printanières de cette année, de doux vents caressant l'échine découverte du jeune aristocrate. Agréables premières lueurs se dessinant à l'horizon, plusieurs heures n'auraient suffi à le tirer de son lit. D'une attitude désinvolte, un bâillement silencieux s'échappa de ses lippes, un puissant et long soupir s'en suivi. Lassé de s'extirper de son trône de lin, moult mouvements vinrent animer les premières minutes de sa journée. Jouant machinalement avec quelques de ses mèches d'encre, ses paupières toujours closes, une agréable chaleur parcourant son corps. Avènement d'une journée ensoleillée, la motivation eut raison de son indolence.

Se délestant de ses draps de soie, un effort consistant à vraisemblablement le sortir de sa couche de manière à ne plus y retourner, fainéantise journalière et matinale du meneur du clan et maître de ces lieux. Ses deux mains parcoururent son fin minois pour finalement attacher sa longue crinière d'ébène d'un tissu tout aussi ténébreux. D'un second geste, ses doigts fins vinrent habilement retourner quelques mèches de sa chevelure, dégageant le reste de son visage. Ne perdant plus de temps que cela dans sa pièce privée, il enfila sa chemise mal repassée d'un seul trait, dénouant également sa cravate noire de manière à ne pas lui serrer le collet. Soupirant à nouveau, il avait réussi à se lever, dans quel but sa journée commençait-elle? Une montagne de travail administratif l'attendait à son chevet désordonné, nullement sérieux pour une personne de sa caste. Esquissant enfin un regard vers ce travail continuel qu'il se devait d'achever, sans nul doute qu'il ne le terminerait aujourd'hui. Trop de préoccupations à méditer, à rêver. Ses pensées évanescentes aboutirent une fois pénétré dans les longs couloirs de son habitation. Les bruits de ses pas propageant un bruit sourd et écourté dans l'immense maison, sons d'un corps marchant sur le bois.

Entré dans la salle commune tout aussi mal entretenue que dans les pièces dans lesquelles il passait, Kanna attrapa lentement le paquet de cigarettes traînant sur la commode non loin de lui. Se statufiant à la vue de la clarté du jour plus lumineuse que d'habitude, la nouvelle saison venait enfin briser la monotonie glaciale d'un hiver morose. Son visage inexpressif et son corps immobile, pantin de ses songes inopinés quand à la liberté dans laquelle il baignait depuis plusieurs années maintenant. Malgré cette manière d'être et de vivre, il se devait de respecter certaines obligations, telles que la paperasse s'accumulant sur l'entièreté de son bureau de bois, mais cela restant le cadet de ses soucis. Le noble spadassin perdait de son sérieux, sans pour autant céder son attitude froide et asociale. Peut-être ne serait-ce encore qu'une journée comme les autres, nonobstant le travail important et considérable à terminer -voire même à commencer.- et se laissant bercer par ses rêves de vie utopiques. Seulement guidé par son instinct de l'instant présent, peut-être son psychisme se voyait-il affecté par les nombreux aléas changeants de cette existence perturbée que Kanna commençait à plus ou moins... Apprécier. Cette hantise envers sa personne ne s'avérait-elle que futile dans les problèmes le concernant, des angoisses existentielles affligeant une sentence plus qu'injuste à sa cible, le fait de subir sa propre vie.

Inconsciemment, le cylindre mortuaire et bien connu de sa personne s'était logé entre ses lèvres. Clignant machinalement des yeux comme pour se réveiller une seconde fois, un nouveau soupir du le forcer à retirer son poison de papier, le plaçant entre ses doigts de pianiste. Le revers de sa main frottant ses pupilles noirâtres, le matin était un des plus durs moments de la journée. Spectre de la nuit, il n'était pas dans ses mœurs de se lever de bonne heure, bien qu'aucune loi de son clan ne lui apposait de se réveiller après une heure précise. À nouveau une pensée futile dans son début de jour qui se voyait être peu rebondissant. Une moue de fatigue peu expressive se dessina sur ses lèvres, Kanna n'avait aucune envie de continuer cette journée dans un état affaiblissement physique qu'il se vu affligé. La statue des ténèbres d'un musée sans vie repris son mouvement, attiré par la lumière extérieure imposant sa présence parmi ces lieux de ténèbres et de désolation, seul ce juge accablé se permettant d'en éditer les rares lois règlementant les doctrines à appliquer en sa présence. Un simple geste du bras lui permis d'écarter une pièce de tissu blanchâtre cachant la vue d'une splendide étendue végétale, couverte de perles scintillantes, la rosée du matin s'était déposée sur ses êtres de la nature. Un parfum de vie et de soleil en cet endroit dans lequel il ne se rendait jamais, seul lieu de la résidence donnant accès sur une vue du centre-ville, plus dans le contre-bas d'où était placée les fondations du clan noble. Allumant sa cigarette d'une seule pression de doigt, la roulette de son instrument de feu esquissant un bruit strident et bref, laissant s'échapper une douce flammèche qui s'échappa dans les méandres du vent après un court instant.

Une journée ensoleillée, dans les ténèbres et le désespoir berçant la monotonie de son existence.

Sujet: Re: Demeure des Asakura. ¤~ 2009-04-11, 18:27

Allongée dans l’herbe de sa demeure une petite chose vînt renifler son doux visage endormi. La nuit avait été longue, Mata n’ayant pas pris la peine de retourner dans son lit lorsque la fatigue s’annonçait au seuil de ses paupières qui se fermaient seules. Elle avait préféré être dehors, observant le ciel sans nuage et noir qui se laissait parsemer par des multiples petites lumières d’étoiles lointaines tandis que l’une de ses créatures préférées errait près d’elle, celle-ci se nommait Chisainu une sorte de petite boule de pelage blanc que la jeune kunoichi appelait à l’occasion pour toujours mieux renforcer les liens qu’elle possédait avec cette petite bête.
A présent la petite chose velue, passait son petit museau blanc sur le nez de Mata qui était allongée dans l’herbe humide comme un bébé, les genoux légèrement repliés vers son ventre, ses cheveux recouvrant son corps comme une couverture et sa main posée juste sur sa bouche, Adorable jeune femme…
Ses belles prunelles s’ouvrirent rapidement au délicieux contact du museau et ses mains vifs attrapèrent le petit chiot au air de loup démoniaque au pelage blanc, laissant ses doigts se faufiler entre les poils et se délecter de la chaleur du corps jeune et vivant de l’invocation qui s’échappa en un bond des mains de la jeune femme.

Mata habitait plutôt en retrait du village puise que sa maison ne se trouvait pas contre une montagne mais au pied des montagnes près des forêts là où le terrain devenait enfin plat et abordable par tous.
Chisainu, encore jeune et légèrement bébé se mit à courir dans le jardin abordé par la lumière du jour qui venait essuyer la roseau des herbes. D’un regard provocateur, elle s’arrêta à la lisière même de la porte entrouverte de la demeure familiale, observa la juunin pendant quelques secondes avant de japper adorablement et de se diriger dehors tandis que la kunoichi prononçait un « - No… » amusé qui ne fut même pas écouter par la petite chose qui déjà s’enfuyait pour jouer.
La jeune femme se leva aussitôt afin de lui courir après tout en sachant pertinemment qu’elle serait nécessairement gagnante à ce petit jeu car sa vitesse n’était pas à mettre en doute en tant que ninja du pays de la foudre.

Chisainu avec des airs de chat se faufila sous une barrière trop haute pour qu’elle puisse la sauter comme elle l’aurait souhaiter, laissant trainer son petit museau blanc en arrière pour observer où pouvait être son invocatrice dont elle devinait le chakra à quelques mètres d’elle tout au plus. Effectivement Mata lui courrait après avec peu de difficulté et fit un saut remarquable au-dessus de ce qui avait poser problème à la petite invocation qui laissa de nouveau échapper un petit jappement d’amusement tandis qu’elle passait par des buissons pour cacher son chemin à la juunin.
Finalement la boule de poil de neige refit son apparition un peu plus haut, à une cinquantaine de mètres de Mata dans un jardin qu’il lui semblait connaitre de vue.

En quelques enjambées elle se retrouva à côté de Chisainu et lui sauta littéralement dessus, l’emprisonnant dans ses bras tendre, lui offrant un doux câlin alors qu’elles roulaient sur le sol, salissant de vert la robe blanche en coton que portait la jeune femme. Finissant pas stopper sa roulade sur le dos, elle sourit à la petite invocation qui observait devant elle la maison où se dessinait une silhouette. Faisant une léchouille sur le menton de Mata, elle ouvrit son troisième œil qui lui permettait de parler comme un humain en prononçait un « - Bye bye Mata-sama. » amusé et disparaitre presque aussitôt dans une volupté de fumée blanche opaque.

La belle laissa aller sa tête en arrière pour observer la maison dans laquelle elle venait de se faufiler sans problème et sans même imaginer qu’elle puisse en avoir. Par la fenêtre se dessinait un visage masculin qu’il lui sembla reconnaitre et auquel elle fit un de ses sourires charmants et charmeurs qui la tirait toujours des mauvais pas sans qu’elle ne s’en rende compte.
Allongée sur le dos, le soleil venait éclairer sa chair qui était à nue et qui par sa pâleur se voyait nacrée par les rayons agréable du matin, ses cheveux formant une vague sans écume autour de son visage de poupée indescriptiblement beau.

Sujet: Re: Demeure des Asakura. ¤~ 2009-04-16, 22:39

Spoiler:

Fumée évanescente aromatisant quelques songes rêveurs. Ses paupières closes lui permettaient d'explorer les contrées infinies de son esprit et de ses pensées. Aussi insensées soient-elles, il espérait la liberté. Après tout qu'était le monde? Une simple concrétisation de la vie règlementée et régies par des personnes insolentes permettant de se dire dirigeant d'un pays entier, chef de ceci ou de cela. Certes la nature humaine de l'homme paraissait bizarre et embrouillée, mais il suffit d'y penser et d'ouvrir les yeux sur notre monde pour le comprendre totalement. Rage spirituelle et mal-être de la jeunesse, rongé par la hantise de sa propre personne, tout était bon pour se plaindre. Mais pourquoi donc ne pas oublier tous ces problèmes pour mener sa vie tranquillement, dans un coin du monde perdu afin de finir sa vie paisiblement sans se soucier de rien? Aucune réponse à une question pourtant évidente que n'importe qui aurait pu se poser. Ce qu'il fallait à la vie était un but, un objectif. Cela aurait pu paraître simple, mais lorsque l'insensibilité causée par certains traumatismes passé entraîne une personne blasée de tout, la tâche s'avère plus que difficile. Kanna restait dans ce monde chimérique flottant de toutes parts de sa personne, son univers défiant toutes lois de la physique. Quelques flashs attirèrent son attention, de nombreuses images brouillées, des souvenirs effacés. Seule lumière dans cette sphère bicolore restant le bout de sa cigarette, le visage inexpressif s'empoisonnant des fumées de ce doux calumet chimérique.

Faisant abstraction au monde réel pour quelques instants encore, la douce mélodie du réveil berçant son inconscient. Involontairement, un rare sourire pris place sur ses lippes. Quelques rayons de chaleur caressant son corps dévoilé à la nature, simplement habillé d'une chemise blanche en décolleté sur le dessus. Ses larges manches recouvrant presque ses mains, un vieil accoutrement comme on en voyait autrefois dans les vieilles époques de richesses et de multiples conquêtes. Un fin pantalon noir enfermé dans ses bottes habituelles. Une apparence ténébreuse certes, mais ô combien plaisante pour bon nombre de regards. Sa cigarette finie, Kanna la laissa simplement tomber de son poids sur la place marbrée de sa cour. Ce papier rougeoyant s'écrasant à ses pieds, quelques braises virevoltantes. Un petit brasier se dessinant sur l'étendue de pierre riche en contre bas. Ne prêtant nullement attention à quelque chose en particulier, ses iris se laissaient aller de manière aléatoire, se posant sur une chose puis une autre, quelle qu'elle soit. Après quelques minutes, il décida finalement de prendre pied dans la pelouse verdoyante qui n'était autre que sa propriété. Descendant deux petites marches illuminées par le nouvel astre solaire omniprésent en cette journée qui ne faisait que commencer. Ses pieds caressaient la végétation de pas légers et imprévisibles, le froid de la rosée chatouillant la peau de Kanna.

Avec étonnement, son regard se posa sur une jeune femme couchée, à quelques enjambées de lui. N'ayant pas pris attention au petit jeu donné avec son invocation canine, elle s'était faufilée dans sa demeure sans que le maître ne s'en rende compte. Petit écart de sa part, les instincts galants du jeune homme prirent rapidement le dessus sur l'état de fatigue éphémère ayant pris place en son organisme. Harmonieuse sirène presque dénudée, une simple robe laiteuse distinguée comme accoutrement. Dans une dégaine d'homme romantique et majestueux, une aura de confiance s'exhalant de sa personne. Une teinte agréable se forma dans son œillade, laissant ses prunelles de jais comme seuls choses dotées de paroles, aucun murmure ne s'échappa de ses lèvres. Son visage totalement à l'opposé de la somptueuse inconnue, un sourire en coin charismatique vint se tracer sur ses lèvres. L'aristocrate s'agenouilla, et délicatement jouant dans la chevelure de la nymphe. Rapprochement soudain, nonobstant sa froideur habituelle pour dégager un teint presque timide et plaisant. Caressant machinalement la crinière de la bienvenue, quelques mots d'un timbre doux et lents prononcés avec délectation. « Vous seriez vous perdue, mademoiselle? » Prenant place en une position aisée, il se laissa tomber en arrière de manière infantile, observant la voûte céleste ouvrant une nouvelle vision de la terre vue du ciel. L'olympe dénudé de quelconque nimbus, une peinture céruléenne parfaite pour un jour parfait? Sans doute que non, mais bien des choses se passeraient cette matinée. Comme deux amants dans le vent, comme s'ils se connaissaient depuis dix ans.

Sujet: Re: Demeure des Asakura. ¤~ 2010-09-12, 22:45

Citation :: °¤ Evaluation ¤°

¤¤ Topic abandonné, ce dernier laissant un petit goût amer dans la bouche : oui on aurait aimé lire la suite [ ... ]

Mata : 2 points de RP

NB: Désolée pour le retard x/