Mission de rang C : Urgence! (deuxième partie)

Sujet: Mission de rang C : Urgence! (deuxième partie) 2008-10-24, 21:12

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Première partie de la mission

Deuxième partie

Nakashima n’en revenait pas. Il se trouvait devant les portes du village caché de Suna, et n’aurait jamais cru qu’elles étaient aussi grandes. Il cloué sur place par la vue de l’imposant bâtiment, si l’on pouvait appeler cela comme ça, qui s’étendait devant lui. Au début, il avait cru que c’était un canyon … Mais il s’était peu à peu rendu compte qu’il n’y avait pas d’autres moyens que l’intervention humaine pour construire quelque chose d’aussi régulier.

La traversée du désert avait été longue et difficile. Inexpérimenté, il n’avait pas pris avec lui assez d’eau, et avait rapidement commencé à en manquer. La soif s’était alors abattue sur lui sous ce soleil de plomb. De plus, il n’était pas habitué à marcher sur le sable, ce qui l’avait encore plus déstabilisé. Tout se conjuguait pour lui faire détester le désert…

A mesure qu’il se rapprochait, Nakashima sentit des regards se poser sur lui. Les gardes ne semblaient pas animés d’intentions hostiles, mais n’étaient pas non plus prêts à le laisser entrer à sa guise.

« Hé toi ! Oui, toi le gars qui vient d’arriver. Qu’est-ce que tu fiches ici ? »

L’homme qui l’avait interpellé était un gros balourd beuglard. Du moins, c’était l’impression qu’il donnait à Nakashima. Il avait des cheveux roux en bataille, ce qui n’était pas très harmonieux. Il ouvrait une grande bouche quand il criait, et ses yeux verdâtres fixaient Nakashima d’un air bovin.

« Heu… Je suis un shinobi de Konoha en mission. Je dois aller chercher un onguent à l’hôpital de Suna. »

Le gros sourit. Il semblait qu’il allait faire perdre son temps à Nakashima, et qu’il aimait ça.

« Ouais, ouais, c’est ça… Et tu crois que c’est simplement avec ton bandeau frontal et ton soi-disant ordre de mission que tu vas pouvoir passer ? Laisse-moi rire ! Et si t’étais un ninja d’Oto venu pour nous espionner, hein ? »

Nakashima était contrarié. Il regarda le garde d’un air noir.

« Si c’était le cas, tu serais déjà mort… »

Le garde n’apprécia pas la remarque. Il brandit une massue d’un air menaçant, et dit :

« Non mais ho, tu te prends pour qui là ?!? Je pense que tu aurais dû laisser ton orgueil à Konoha, sale petit morveux ! »

Il chargea. Mais ce gars-là n’était pas doué. Il était possible pour Nakashima de lui porter trois coups tout en esquivant celui que le garde lui donnait tellement il était lent. Au moment où il allait frapper, Nakashima para avec la garde de son katana, et l’expédia à une bonne distance. Déséquilibré, le garde tituba, avant de s’effondrer par terre.

*Hé ben, si ils mettent des gars comme ça à l’entrée, il n’y aura bientôt plus de village caché du sable…*

A peine avait-il pensé à cela que la lame d’un kunaï se glissa insidieusement au-dessus de sa gorge.

« Un mouvement de plus, et tu es mort. Lâche ton katana. »

Nakashima n’avait rien vu venir. La femme, car s’en était une, s’était déplacée silencieusement et rapidement. Nakashima laissa son arme choir au sol.

« Maintenant, retourne-toi. »

Nakashima obtempéra. Il pouvait maintenant voir le visage de celle qui l’avait surpris. Elle était étonament jolie, avec des cheveux noirs de jet, et des yeux verts qui semblaient passer le chuunin au rayon X. Elle paraissait jeune. Elle le regardait durement, mais ses traits s’adoucirent peu à peu. Le garde avec qui il avait eu la brève altercation interrompue se releva, en soufflant par les narines comme l’aurait fait un taureau enragé.

« Tout doux, tout doux. On va essayer d’éviter de créer trop de problèmes. Donc, il ne s’est rien passé. N’est-ce pas ? »

Nakashima ne voyait plus le visage de la femme, car elle s’était tournée vers le garde. Mais lui était livide et bredouilla quelques mots d’excuse. Les autres gardes hochèrent la tête en signe d’approbation. Apparemment, elle était respectée, ou peut être même crainte… Quoi qu’il en soit, cela arrangeait pas mal Nakashima. La jeune femme lui adressa une nouvelle fois la parole, mais sur un ton plus doux.

« C’est bon, tu peux passer. Maintenant, on est sûrs que tu n’es pas un ninja d’Oto… »

Elle avait dit cela en levant les yeux au ciel. Apparemment, elle pensait elle aussi que cette hypothèse était absurde. Nakashima demanda, avec un petit sourire en coin :

« Et comment pouvez-vous en être sûre ? »

Elle lui répondit avec un grand sourire :

« Parce qu’aucun des ninjas d’Oto n’aurait agi d’une manière aussi idiote… »

Elle lui fit un clin d’œil, puis retourna à son poste. Nakashima ne savait pas exactement si c’était une plaisanterie ou si elle était sérieuse. Quoi qu’il en soit, il se remit en route. Il entra dans le village de Suna, et s’y retrouva un peu perdu. Il ressemblait à tous les étrangers qui venaient pour la première fois à Suna, contemplant avec étonnement les bâtiments exclusivement construits avec du sable. Après une demi-heure de pseudo promenade, il trouva enfin l’hôpital. C’était, comme à Konoha, un bâtiment imposant. Il y entra, se rendit à l’accueil. La femme qui occupait le bureau lui demanda de patienter, entra dans une pièce derrière les bureaux, puis en ressortit deux minutes plus tard, suivie d’un homme d’une vingtaines d’années. Celui-ci serra amicalement la main de Nakashima, et le pria de le suivre. Ils traversèrent la moitié de l’hôpital, avant d’entrer dans une vaste pièce où étaient entreposés divers remèdes de médecine. L’homme demanda à Nakashima d’attendre là. Il revint cinq minute plus tard, tenant une boite cylindrique de 15cm de diamètre et de 10 cm de hauteur. Il la remit entre les mains de Nakashima, et le reconduit vers la sortie. Le chuunin sortit alors du village caché du sable, et constata avec un petit pincement au cœur que la fille qui l’avait laissé entrer n’était plus à son poste. Mais bon, il fallait maintenant qu’il retraverse ce foutu désert. Le soleil commençait à décliner. Il serait sûrement à Konoha en début de soirée.

Fin de la mission