Suite de : ==> Une salade de phalanges une <==


Un silence de mort règne dans la chambre, nul n'ose émettre le moindre son. Deux personnes, le visage caché par des masques sont postés dans la pièce aux murs nu d'un blanc éclatant. Les deux personnes font partie des forces armées d'élite du village de Suna. Habitués aux silence, ils préfèrent rester dans un mutisme profond plutôt que de remuer le couteau dans la plaie. Alors que son équipier s'efforce de regarder l'horizon par la fenêtre, l'autre membre des forces spéciales risque un regard vers l'homme blond allongé sur le lit trônant au centre de la pièce. Son visage est contusionné, il souffre d'un oeil au beurre noir et un mince filet de sang semble s'être écoulé de sa bouche, on en voit encore les dernières traces. Il ne comprends pas comment un homme de ce rang ai pu tomber dans une embuscade aussi grossière. Pourtant, Virgo Shaka est connu de tout le village comme étant un maître dans son art, comment se fait-ce dans ce cas qu'il ait été aussi salement amoché? L'anbu l'ignore, quoiqu'il en soit, il ne s'inquiète guère. Les médecins l'ont déjà rassuré. Il survivra mais va sûrement garder des séquelles de l'évènement.

Détournant son regard du corps inanimé, il jette un coup d'oeil à la feuille de papier qu'il tient dans sa main droite, tentant de comprendre la situation du Sage lors de l'attaque qui aurait pu lui coûter la vie. Apparemment, ce dernier marchait sans escorte dans le village et c'est dirigé vers le parc de la rivière. Un lieu peu fréquenté dans les heures de l'agression, estimée aux alentours de 8h17 ce matin. Vraisemblablement, il a été retrouvé avec un bleu impressionnant au bras et des traces de contusion au niveau du cou, ce qui permets de dire qu'il a été partiellement étouffé, après que son bras ait été immobilisé on peut dès lors imaginé que c'est à partir de ce moment qu'il a été rué de coups et laissé pour mort. Après quoi un couple l'a signalé aux forces spéciales. En ce moment même, les alentours son passés au peigne fin afin de recueillir des indices renseignant sur l'identité de l'agresseur, néanmoins, le meilleur témoin de l'affaire reste la victime. Malheureusement, celui ci reste inconscient pour l'heure. Après quoi il jette le papier sur le canapé d'angle et s'assied, de manière a avoir le convalescent en face de lui.

Lentement, l'homme émergea de l'inconscience et s'était assis. Le regard vide, il nota rapidement la présence des deux ANBU qui gardaient sa chambre. D'après leur dires, ce fut une instruction du conseil des sages afin d'anticiper toute attaque de leurs adversaires contre lui, pour "finir le travail". Blessé dans sa fierté, le regard du Sage avait changé. Après avoir ordonné aux ANBU de sortir, illustrant ses propos par des illusions intenables, il se releva fébrilement et boita légèrement jusqu'au miroir situé dans un coin de la pièce et observa son faible reflet. Son visage était couvert de bleus de toutes sortes et tailles différentes. Visiblement, il avait été tabassé sans vergogne et comme le service de sécurité du village avait été conccentré sur la grande rue, personne n'a pu lui venir en aide. Toutefois une sensation tenace serrait le coeur du Sage. Elle glissait dans chacune de ses veines, emplissait ses poumons et noircissait son esprit. Virgo en avait conscience et se laissa envahir.

Il était un Sage de Suna après tout, comment ces déchets avaient pu venir à bout de lui aussi facilement? Mû par une haine indescriptible, il lanca son poing à la rencontre du miroir. Et dans un craquement sinistre, l'objet se brisa, le poing de l'homme s emit à saigner. LEs éclats de verre le faisaient souffrir, certes, mais il souffrait encore plus de s'etre fait battre par des résidus de shinobi. Cette pensée faisait insidieusement son chemin, remontant de ses entrailles jusqu'à résonner au plus profond de son être. Il se vengerai. Shaka n'était pas homme à se laisser malmener impunément. Observant son regard dans la glace brisée, il découvrit un voile noir sur ses yeux. Ceux ci brûlaient d"une flamme qu'il ne connaissait guère. Une flamme ardue, noire et pleine de force. Tournant le dos à son reflet, L'homme observa le balcon. et le crépuscule.Comme chaque soir, les couleurs du ciel changeaient. Voici venue l'heure de la nuit.

Voici venu l'heure des ténèbres...

Le lendemain, l'ex-moine quitta sa chambre d'un pas vif. Nombre de médecins s'interposèrent sur son chemin, mais il est impossible d'arrêter une illusion. Toujours aussi déterminé, Virgo contourna sans crainte ni mal tous ceux cherchant à l'empêcher de s'en aller. A renfort d'illlusions, il s'était créé un passage vers l'extérieur. Toutefois, il fut étonné de ne pas croiser de membres des forces d'interventions spéciales tenter de le raisonner. Habitués au combat, ils devaient savoir ce que c'était que de voir son orgueil déchiré et émietté encore et encore. Combien de ces gens choisirent d'intégrer les forces spéciales pour obtenir plus de puissance? Combien avaient déjà connu la défaite? Nombreux sûrement. Et ils n'essayaient pas de l'arrêter car ils savaient. Ils connaissaient cette honte qui vous brûle les entrailles. Ils connaissent cette souillure qui entacha leur nom dans le passé. Ils connaissaient la défaite. Mais Virgo n'aillait certainement pas laisser cela impuni. La rage l'aveuglait. La honte obscurcissait son jugement. Il se fraya un chemin dans la foule de badauds, jouant des coudes. Le regard fixé sur un seul objectif: Le palais du Kazekage, et plus précisément, les pensées fixées sur sa chambre. Il lui fallait rejoindre son lit...

Si il n'eut aucune peine à traverser la moitié du village afin de rallier le palais de son Kage, Shaka dû affronter le regar des autres sages à son passage. Ils détournaient le regard sur son passage, mais Shaka savait que la rumeur qu'un sage de Suna avait été battu presque à mort se répandrait comme une trainée de poudre, et cela attirerait les vermines comme le feraient le purin pour des cochons. Mais il ne le souffrirait pas. L'exmoine refusait catégoriquement que Suna soit répertoriée " faible " par sa propre faute. Et pour cela, il fallait faire en sorte que ses énergumènes se taisent à jamais, et ce... quelqu'en soie le prix.

Arrivé à sa chambre, le Sage, rongé par la rancoeur, déboita l'un des piliers de son lit et en tira un objet longiforme d'un blanc nacré. Il le déroula, et, malgré les douleurs qui vrillaient encore son corps, il lu à haute voix le nom de la technique que ses adversaires subiraient...