[Une Affaire Vaseuse Partie 3] Rencontre avec un Paria.

Invité

Rencontre avec un Paria

Orochimaru posa pied à terre, suivit par Kabuto et les dix pirates désormais à sa solde. Kabuto leur pria d'attendre sur le bateau, le temps qu'il faudrait pour qu'ils rentrent de leur mission.

Subjugués par la puissance d'Orochimaru, les pirates craignaient tellement l'homme qu'ils n'allaient pas prendre le risque de le froisser. Alors ils s'installèrent sur le port, commençant à sortir des cartes à jouer ou à flâner paisiblement le long du bord de l'eau, où de nombreux bateaux allaient et venaient de leur commerce principal.

Des bateaux de pêches pleins à craquer et des poissons frétillant, un spectacle de Kiri en milieu d'après-midi, un rien trivial, plein d'authenticité !

Orochimaru avait prit soin de prendre une apparence nouvelle. Il tenait entre les mains le portrait de Mugen, et était suivit de près par Kabuto.
Orochimaru avait prit la forme d'une ravissante jeune femme, puis celle d'un simple vieillard, pour ne pas dégouter Mugen s'il tombait éventuellement sous son charme. La mission avait un interet double, assurer un soutien militaire à Oto, et dénicher quelques informations sur ce fameux Suigetsu.

Tandis qu'ils évoluaient sur la gigantesque surface portuaire, le regard d'Orochimaru se perdit sur un jeune homme transportant un air bien nonchalant.

Invité

Mugen arriva à Mizu no Kuni par la montagne, après quelques jours de marche. Le message donnant une marge de temps suffisamment grande entre sa réception et la date du rendez-vous, et compte tenu du fait qu'il était partit immédiatement après réception de celui ci, il avait largement pris son temps sur le chemin. Il n'avait bien sûr comme d'habitude rien emmené d'autre avec lui que son sabre et ses vêtements, il avait donc du chasser pour survivre. Ce n'était pas bien compliqué de stocker de la nourriture: son sabre gelait immédiatement n'importe quel animal. Il avait donc une glacière portative extrêmement pratique. C'était d'ailleurs le meilleur usage qu'il avait trouvé à ce sabre. Vu qu'il tranchait et découpait comme tous les autres, il était tout aussi meurtrier, pour Mugen. La fonction gelante était surtout là pour la nourriture et faire taire les bonnes femmes (une petite pique dans les fesses et elles se calment direct). Bon bien sûr, Mugen n'avait jamais eu à faire taire une bonne femme comme cela. Mais cela arriverait, il en était certain.
Toujours est il qu'il arriva tranquillement à Mizu no kuni en descendant le flanc de la montagne, et vit donc la magnifique vue qu'offrait le surplombement sur le port en activité. En passant la porte de la capitale, la milice le regarda d'un air sombre. Les hommes en armes étaient toujours mal vus dans les grandes villes, surtout lorsqu'ils avaient l'air aussi pouilleux que Mugen. Mais les membres de la milice ne voulaient pas d'ennuis, et les deux lapins qu'il portait sur son dos pour son déjeuner le firent passer pour un marchand itinérant (il avait le truc depuis la dernière fois qu'il était passé par là avec par hasard un cochon sur son dos). Il comptait d'ailleurs bien en troquer un contre de la bière, car il avait une putain de soif: il était au pays de l'eau et il n'avait pas bu une seule goutte depuis 24 heures! Si il avait été occupé une fonction importante dans ce pays, il n'aurait jamais permit... a ba merde, il occupait effectivement une fonction importante. Pas normal, ça. Il commençait à s'embrouiller, et se dit que la première mesure pour contrer la soif dans le pays qu'il prendrait en tant que Mizukage était d'aller boire un coup. Il entra donc directement dans une taverne non loin de l'entrée, donc loin du port. Il s'assit au bar à côté d'un poivrot noyé dans son verre, et abattit les lapins congelés sur la table en beuglant:

"Tavernier! J'ai deux lapins bien frais et je t'en échange un contre une bière! Qu'en dis tu? Bon deal, non? Ça vaudrait même une carafe pleine, un bon lapin comme ça!"

L'homme au bar qui nettoyait consciencieusement un verre avec un torchon qu'il avait à l'épaule se retourna et prit l'air scandalisé pour lancer:

"Non mais où est ce que tu te crois là? On n'accepte pas ce genre d'attitude dans notre bar, et on n'accepte pas non plus les clochards! Donc tu vas reprendre tes deux bestioles, lever ton sale cul d'ici et dégager vite fait"

[Une Affaire Vaseuse Partie 3] Rencontre avec un Paria. Samura10

*Toi, tu viens de prononcer tes dernières paroles...*

Mais il n'eut même pas le temps de répliquer un seul mot lorsque qu'un autre gros homme avec un tablier qui avait l'air d'être le patron entra, regarda Mugen avec des yeux ronds, et, entendant la réplique de son serveur, se jeta sur lui et lui fourra la tête dans son tablier. Couvrant les "Mmmmmmmmmmhhh" excités du jeune homme, le patron fit maintes courbettes pour répondre:

"Milles excuses, monsieur, il est encore jeune et il ne s'est pas ce qu'il dit. Je vous prie de bien vouloir pardonner l'imbécilité sans bornes de mon employé. Je vais aller le corriger moi même. En attendant, la bière vous est offerte, et à volonté, bien entendu. Tenez, je vais même aller faire cuire ces deux lapins et les faire revenir à la sauce maison dont vous me direz des nouvelles. Cela vous convient il?"

Puis lisant une moue d'approuvement agacé sur le visage de Mugen, il n'attendit donc pas la réponse et embarqua les deux lapins avec lui dans le cuisine en même temps que son employé, tout en lui chuchottant:

"Espèce d'imbécile, c'est l'ancien chef militaire du village caché de Kiri. Es tu donc fou de traiter ce genre de clients comme cela et nous créer des problèmes? Je vais t'apprendre moi..."

Ksaaaaaaa... Mugen n'avait même pas eu le temps d'écraser la tête du serveur sur le comptoir en lui abattant le tabouret sur le dos que déjà, on le reconnaissait. Cela lui pesait d'être respecté lorsqu'il allait quelque part, et surtout cela le faisait royalement chier. Heureusement, il n'était que peu connu dans la capitale, et ce genre de désagrément n'arrivait donc que rarement. Ceci dit, il apprécia d'autant plus les lapins à la sauce et les nombreuses bières qu'il but ensuite (pas trop, car il ne voulait pas être bourré pour la réunion diplomatique). Il sortit de la taverne repu, les mains dans les poches, et se dirigea ensuite vers le port. Il n'avait aucune idée de l'heure qu'il était, mais ne voulait pas être en avance au rendez vous. Il flâna donc dans la capitale avant d'arriver lentement au port. Il décida qu'il observerait le terrain avant de s'y rendre et monta donc sur un toit pour avoir une vue idéale de l'embarcadère 4, un embarcadère assez reculé qui était le plus souvent vide de monde. Si son homme y était, il le repèrerait donc assez vite.

[Une Affaire Vaseuse Partie 3] Rencontre avec un Paria. Mugen014

Il ne vit pourtant qu'un couple qui attendait là, dont l'homme portait des lunettes est était bizarrement accoutré de violet. Il devait venir de loin celui là. Il attendit patiemment mais comme il ne se passait toujours rien, il décida d'aller voir de plus près. Arrivé à l'embarcadère 4, il aperçut l'homme à lunette, mais cette fois ci accompagné d'un vieillard, habillé de la même façon que la jeune femme qu'il avait cru apercevoir d'en haut. Décidément, il faudrait qu'il révise son orientation sexuelle: il commençait à confondre des jeunes femmes avec des vieillards... il ne vit personne d'autre dans les parages et alla donc demander renseignements à l'étrange couple, quelque peu excédé à la pensée d'avoir été le premier à arriver. Le vieillard tenait un portrait entre ses mains et, lorsqu'il aperçut Mugen s'approchant, il jetta successivement des coups d'oeil sur celui ci puis au visage de Mugen. Il voulait sa photo lui ou quoi? Il s'adressa au vieux de haute voix, l'air insolent:

"Eh le vieux! T'aurais pas vu un mec qui trainait dans le coin? Il ressemble à...

A merde... il aurait peut être du se renseigner avant de partir. Il ne savait même pas à quoi ressemblait Orochimaru. Il espéra très fortement à ce moment là que Orochimaru savait à quoi il ressemblait, lui.

"euh... à un mec qui se la joue genre... chef de village, un truc comme ça... qu'a l'air de commander les gens, quoi. Tu vois?"

Il n'avait pas l'air de voir. Il avait simplement l'air de le voir, lui. Il le regardait fixement, ainsi que son acolyte à lunettes derrière lui qui le fixait de même, avec un petit sourire au coin des lèvres. Décidément, ces gens là étaient bizarres...

*Et bah je suis pas au bout de mes peines, moi*

Il ne croyait pas encore si bien dire...

Invité

Kabuto qui se tenait aux côté de son vieux maitre voyait venir un homme ressemblant fortement à une sorte de nomade, pas forcément un clochard, mais peut être même que si à voir sa bedaine bien remplie de bière. Une démarche sans élégance, rien de royal ici. Voila de quoi créer une réelle inadéquation avec le charisme puissant du serpent blanc de Konoha.
Le vieillard, Orochimaru, aux cotés de Kabuto, portait un vêtement assez large, similaire aux costumes traditionnels de Kage, mais sans l'énorme chapeau qui va avec. De toute façon, au vu des conflits inter villages, difficile de lui reconnaitre ce statut. Et ce n'était pas non plus sa barbe et ses moustaches qui aideraient.
Orochimaru, conservant son Henge no Jutsu, fixait l'homme en souriant :

*C'est lui...*

En tenant ses lunettes (comme à son habitude, l'homme avait des manies persistantes) et conservant son sourire, Kabuto s'adressa au jeune homme :

"Je présume que vous êtes Mugen-Sama, l'ancien Mizukage ?"

Il s'inclina aussitôt sans attendre la réponse de Mugen, tandis que l'Otokage prit les devant en s'approchant, et se présenta respectueusement :

"Bonjour, je suis l'OtoKage, et suis très heureux de faire votre rencontre."

Derrière un sourire malicieux, il enchaina :

"Je suis un fervent fan des métamorphoses, et cette forme n'est pas ma véritable... Mais vous ne tarderez point à la voir.
Puis, finalement, le plus important n'est pas là... Déchu, vous n'avez plus rien à faire, et nous avons besoin d'un homme comme vous, toujours lié de près ou de loin aux éminences grises toujours régnantes à Kiri..."

Regardant autour de lui, le Serpent se ravisa quelque peu avant de reprendre :

"Marchons un peu, je n'aime pas les choses figées, vous devriez le savoir... Depuis le temps que nous nous connaissons... Mugen."

[Une Affaire Vaseuse Partie 3] Rencontre avec un Paria. Danjo

Orochimaru, sous Henge

¤

Invité

Sans bouger d'un pouce, Mugen leva un sourcil d'un air sceptique. Ce vieux était il vraiment le chef du village du son? Il jetta un dernier coup d'oeil autour de lui et du se rendre à l'évidence qu'ils étaient les seuls sur l'embarcadère. De plus, personne n'était sensé être au courant de cette affaire, il était donc logique que ce soit bien lui. Pourtant, son histoire de métamorphose avait piqué sa curiosité au vif. Il avait quand même pas fait tout ce chemin pour ne pas voir la vraie gueule de l'homme qui lui avait envoyé un message de haute importance si chelou, genre écriture sombre et stylisée avec des sceaux partout et des serpents dessinés en fond. Après quelques secondes pendant lesquelles sont visage paraissait en grande réflexion, alors qu'en fait il essayait juste de plisser les yeux pour voir si on ne voyait pas derrière le Henge de cette façon, il lança:

"Toi, l'Inekage? Est ce que tu crois vraiment que je serais Mizukage si je croyais tous les mecs dans la rue qui me disent ça? Montre donc ton vrai visage, que je voye si t'es bien Orochimaru. Essaie pas de jouer au plus malin avec ton histoire de transformation, je ne négocie qu'à visage découvert!"

Bien sùr, ce n'étais qu'un gros bluff. Il n'avait jamais vu Orochimaru, donc ne le reconnaitrait pas de toute façon même si il le voyait en vrai. De plus, personne ne l'avais jamais accosté dans la rue en prétandant être Inekage, et comme il n'avait jamais négocié avec personne, il ne pouvait pas vraiment dire qu'il ne négociait qu'à visage découvert. Mais ça lui avait paru classe de dire ça, et il était d'ailleurs plutôt content de sa réplique.

C'était sa première entrevue diplomatique en tant qu'Ex-Kage, et Mugen n'avait jamais été très "diplomatique" avant d'être autoproclamé Mizukage par son épée Shimiru, celle qui lui retira ensuite ce beau grade. Il aimait d'ailleurs plutôt bien l'idée d'être nommé par un objet et la fatalité que ce soit à travers elle qu'il perdit tout. Il n'avait donc à rendre de comptes à personne, sauf à son sabre, ce qu'il faisait très bien d'ailleurs. En tout cas, il ne savait pas trop quoi dire dans ces situations, mais ce qu'il avait dit lui sembla une bonne chose pour commencer, vu qu'il ne l'avait même pas insulté. Si ce n'était pas une négociation élégament introduite, c'est qu'il n'était pas Kage! Or il était Kage, ou du moins, l'avais été, donc c'était forcément bien introduit. Logique.

Invité

Orochimaru fixait maintenant l'homme avec un air malsain mêlant respect et colère face à tant de témérité et d'apparente déconsidération. Le serpent déguisé sous les traits d'un vieillard sénile se mit face à Kabuto, et, fixant Mugen droit dans ses yeux qui peut être titubaient eux-mêmes, emplis d'alcool, ajoutant à ce cocktail un sourire au coin qui trahissait une excitation passagère.

« Nouvel Ancien MizuKage hein ? Nous sommes deux hommes que le destin à mis au ban de la société, par incompréhension, rejet du génie, ou un quelconque désaccord du même type... Les plus grands artistes ont souvent été incompris, et voyez donc la réception faite de nos actes... Incompréhension. Ne sommes nous pas, en cela, des génies?»

Une phrase lancée sans la moindre attente, sans la moindre prétention philosophique ou philologique. Le sens était là, une sorte de vérité lancée en bloc, que Mugen ne pouvait qu'accepter.

« Si je venais à me transformer ici, je m'expose au risque d'être reconnu. Et c'est la dernière chose que je souhaiterais... Quoi qu'il en soit, ma présence ici trouve une raison bien précise : il y à moins d'un an, j'ai confié à Kabuto le patrimoine génétique d'un de mes hommes qui désormais à prit la fuite depuis un moment pour Konoha... L'objectif est simple : former une milice assez puissante pour renverser le cour de l'histoire du pays des ninjas, faire revivre un clan considéré par tous comme éteint. Mais j'ai besoin de Kabuto ici, à mes côtés... Or, j'ai appris que vous aviez finalement dû quitter votre poste de Kage après des meurtres perpétré sur des membres du conseil corrompus de Kiri... Seul, vous avez besoin d'aide. Si je vous confiait cette tâche de la plus haute importance, au départ sous surveillance, puis seul, en seriez vous digne ? »

Avant Yamato, et après le Juunin de Konoha, il y avait eu des milliers de cobayes, de corps humains relâchés dans l'eau, dans des précipices, ou détruit, tout simplement. Tout cela pour satisfaire le génie cruel du serpent blanc de Konoha. De ces milliers d'expérimentations naquirent une certaine quantité de ninjas porteurs du patrimoine génétique de Shodaime et des membres du clan Senjuu : le Mokuton. Ayant perdu Shodaime lors de son combat contre Sarutobi, Orochimaru avait besoin de trouver un souffle nouveau du clan Senju, éteins et trouvant uniquement un sens chez Yamato, un simple ennemi.

Pour favoriser l'expansion d'une nouvelle classe de ninjas clonés sans la moindre retenue, au prix de milliers de vies (tel était le luxe du serpent sans morale), Orochimaru avait lié un contact distant avec un ancien Kage du pays de la brume afin de lui permettre de trouver un nouveau sens à sa vie : gérer un repaire caché à Kiri où s'entrainaient et prenaient vie des dizaine de ninjas maitrisant le Mokuton. Une prédisposition, une arme imparable et inattendue, qu'Orochimaru avait hâte de montrer avant de réduire à néant...

Orochimaru enchaîna :

« Ce projet ne nécessite de défiance de votre part, étant donné la confiance infinie que je vous accorde en échange de votre capacité à reprendre le pouvoir ici... Ensemble, nous serons utile l'un à l'autre, n'est ce pas ? Vous me fournirez une aide militaire en plus d'un nouvel espace pour former une armée, et je vous permettrait de reprendre le village de la brume... Un deal plutot équitable, pour prendre votre langage, cher Mugen...»

Une relation plutôt étrange s'exprimait et de déterminait ici : En effet, tout cela était poudre aux yeux. Mugen n'aurait rien. Un Kage, certes, mais manipulé encore par Orochimaru...

Le serpent trompe, est une créature vile quand on la voit avec un œil distant, mais pourtant, il fascine, car n’est pas toujours si simple à réduire. Un serpent possède de nombreuses facettes, ne peut décemment être classé dans une catégorie d’animal cruel, même si ici, il usait du don serpentin le plus séculaire, ayant trompé les premiers parents de la terre dans les mythologies anciennes : La Tromperie.

Invité

Mugen toisa Orochimaru d'un air méticuleux, se mettant une main sous le menton et faisant une moue semblant indiquer qu'il réfléchissait. Il arbora ensuite un air tantôt supris, tantôt intrigué lorsque le bonhomme à lunettes se transforma à son tour en femme

[Une Affaire Vaseuse Partie 3] Rencontre avec un Paria. 20040510

*Alors c'est à ça qu'il ressemble, ce fameux Orochimaru? Bizarre, je l'imaginais pas du tout comme ça. Je pensais plus à un truc du genre serpentiforme, une connerie dans ce gout là. Et voilà maintenant que l'autre c'est une femme! Alors, quand je les voit d'en haut du toit, c'est un couple, après en fait c'est un vieux et son fils, et maintenant c'est re-un couple, mais dans l'autre sens... j'y comprends plus rien moi. Faut que j'arrête d'y réfléchir, sinon ça va pas être bon pour les affaires, tout ça*

Décidément, Mugen avait encore beaucoup à apprendre en diplomatie. La signifiaction de toutes ces magouilles lui échappait complètement. Et lui qui croyait que ça consistait à simplement parler... Peut être aurait il dû rester à Kiri en fin de compte. Il se serait fait chier, mais n'aurait pas eu mal à la tête.
Avec tout ce bordel, il n'avait même pas écouté ce que lui avait dit son interlocuteur, qui avait l'air d'attendre sa réponse. Ça commençait mal: en diplomatie, il faut parler, mais aussi écouter. Ne pas prendre Mugen pour une quiche non plus, il savait tout de même deux ou trois trucs sur le sujet. Seulement, personne ne le prenait pour une quiche en ce moment même et il n'appliquait pas du tout ses propres conseils. Il allait falloir se concentrer, et oublier les idée de couple échangiste par métamorphose qu'il était en train de se faire dans sa tête.

[Une Affaire Vaseuse Partie 3] Rencontre avec un Paria. Image-13

Il fallait se rendre à l'évidence, il y parvenait mal. Par le geste de la main que fit Orochimaru et son pas qui s'avançait, il compris quand même que ce dernier l'invitait à discuter tout en marchant. Mugen se dit qu'il était sûrement très diplomatique d'accepter de marcher, et il n'avait rien contre cela. Il aquiesca donc par un mouvement de tête bref la dernière phrase de son interlocuteur diplomatique; dans le doute, il faut dire oui. Mugen espérait seulement qu'il n'avait pas dit oui à une proposition qu'il aurait refusé sinon. Mais comme les négociations n'avaient pas encore vraiment commencées, il était confiant de ne pas avoir fait de gaffe. Il remit donc les mains dans ses poches et calqua sa marche sur celle d'Orochimaru tandis que son assistante à lunette, auparavant assistant mais toujours à lunettes, suivait celui ci 2 pas derrière, légèrement sur sa gauche. Apparement, le bonhomme était méfiant: il amenait avec lui une kunoichi, car c'est ce qu'elle était visiblement, étant donné qu'elle portait un étui à shurikens, et celle ci avait l'air de surveiller l'entrevue de très prêt. Faut pas déconner, non plus, comme si c'était lui qui avait voulu rencontrer son maitre pour l'agresser. Il lui vint d'ailleurs à l'esprit que si celui ci était venu jusqu'ici rien que pour le voir, c'était sûrement pas uniquement pour marcher et lui montrer ses talents de transformiste. Mugen décida donc de prendre les devants, et engagea diplomatiquement la conversation, posant les bases de la négociation:

"Bon alors, apparement, t'es venu jusqu'ici pour me parler. Pas de chichi avec moi, on as le même rang, je veut pas d'histoire de respect culturel, ni de flatterie genre "j'aime beaucoup votre pays, ça sent si bon ici!" alors qu'en fait ça pue le poiscaille. T'es pas non plus venu pour visiter et que je te serve de guide, j'imagine. Venons en au fait: pourquoi est ce que tu voulais me voir? Me proposer une alliance? Me déclarer la guerre parce qu'un de nos bateau a pêché du poisson dans tes rizières? Ou alors pour me dire que Kagemachin veut ma peau et me proposer une alliance contre lui? Fais gaffe, je suis dur en affaire, moi, mais tant que tu me saoule pas, tu peut me proposer ce que tu veut."

Effectivement, Mugen était dur en affaires. Il avait l'habitude de trancher dans le vif au bout d'un moment lorsque la chose le faisait chier, et trancher dans le vif de façon littérale bien sûr. Seulement, là, la situation était différente, car l'individu n'avait pas l'air de se laisser trancher dans le vif comme ça, ni d'adopter les airs outrés qui énervait le plus Mugen à chaque fois qu'il devait négocier quelquechose à sa façon. Il avait plutot l'air de savoir ce qu'il voulait, le fourbe.

Invité

Orochimaru esquissa un sourire malicieux et répondit avec une certaine aisance.

"C'est un réel plaisir pour moi de pouvoir éviter ces niaiseries protocolaires, je crois que cette réunion diplomatique commence sous les plus belles hospices…"

Il fixa un point un peu avancé, et commença à marcher, suivit derechef par Kabuto jouant à merveille un rôle de transsexuel en puissance. Peut être fusse été dégradant de vivre ça pour n’importe quel Ninja, mais pour jouer le jeu de son maître, Kabuto n’esquissait jamais le moindre air de mécontentement.

« Marchons, Mugen, je crois que nous avons dépassé le stade de nous appeler par nos noms de Kages… »

Il fit quelques pas et, regardant la démarche et l’air nonchalant de Mugen, repris :

« En effet, je ne suis pas là pour faire l’éloge de Kiri, ni pour vanter les mérites des Terres dont je dirige les forces armées, non, je suis ici pour mesurer votre perception du monde, vos désirs les plus nobles mais surtout les plus sincères, savoir ce que vous attendez de votre village et ce que vous voulez lui apporter.

Ainsi je pourrais être en mesure de vite savoir si je dois continuer à parler, où simplement rebrousser chemin après avoir eut le plaisir de partager votre compagnie. »

Il avait parlé d’une manière concise mais agréable, laissant dégager une once de charisme derrière son déguisement.

« Pour être franc, vu que je pense que c’est ce que vous attendez de moi, je suis ici pour faire de vous un de mes hommes. Pour être plus précis, je suis intéressé par vos secrets, vos facultés, et vos relations à Kiri. De ce fait, je veux lier avec vous un pacte en vous confiant ce que j'ai de plus cher : ma forêt de Kiri. Vous êtes poursuivit par vos propres ninjas, innocent, bafoué, rabroué... Vous souffrez et avez bien besoin d'un souffle nouveau... Avouez le, Mugen. »

Orochimaru savait qu’il ne pourrait jamais déployer autant de naturel que Mugen, autant de la trivialité fascinante qui caractérisait son compagnon d’un jour. Mais pourtant, il espérait que son charisme de serpent, aura imperceptible, viendrait toucher son interlocuteur.

« Je ne comptes pas vous faire un cour d’histoire rébarbatif, ni déguiser mes intentions. Je sais être un manipulateur fourbe, mais je doute fort de pouvoir vous avoir à ce genre de jeu. N’est ce pas ? Voila pourquoi je vais tout vous dire, ici, et maintenant :

Mon but est simple, renforcer mon Pays, et pour cela, j’ai besoin du votre. Bien qu'étant plus Kage, vous avez toujours une influence considérable ici. Vous n'avez besoin que d'un soutien puissant exterieur, compréhensif : moi. Pour ruiner ces chefs de conseils véreux, vous avez besoin de ma puissance. Mais qu’auriez vous donc à gagner ? Outre le renforcement mutuel apporté par une alliance, il y aurait la puissance de mes armées, la richesse culturelle des terres que je défends, et l’assurance de voir votre Pays prospérer.
Je considère que le monde est un gigantesque champ de bataille qui laisse se livrer des combats de Titan, et l’Ogre qui aujourd’hui dévore toutes les ressources et s’accapare toute la puissance viendra sûrement apparaître devant vous avec un masque candide et agréable. Ils espéreront sûrement vous tromper avec une fausse gentillesse, mais derrière tout cela mettront la vie de leurs hommes en jeu comme de la chaire à canon. C’est contre l’hypocrisie et l’égoïsme de ce Géant que je veux bâtir une opposition puissante d’hommes ayant des idéaux plus sensés que leur idéalisme exacerbant et amer… Contre l'ogre qui dissimule toutes ses exactions derrière une apparente paix et tranquillité, qui acquiert sa puissance au prix de la souffrance des villages qui l'entourent et les pousse à la corruption et au crime... Un ogre immonde, déguisé dans une utopie stupide et immature... Cet Ogre, c’est Konoha. »

Son discours avait été long, mais il avait pourtant réuni ici tout ce qu’il avait à dire. Son discours avait été long, mais empli d'une vérité et d'une puissance dont seul les grand chefs ont le secret, seul les Rois, seuls les Empereur savent distiller les mots avec assez de puissance pour renverser les cœurs de leurs soldats. Et si Orochimaru avait autant de fidèles pour le suivre, c'était parce qu'il était de ceux là.

S’il voulait obtenir les secrets sur Suigetsu, avoir un larbin pour gérer la foret Senjuu et avoir la main mise sur Kiri, c'était pour pouvoir accumuler un maximum de puissance pour fondre sur les autres pays ninjas et abatre l'Akatsuki avec un sang neuf. Dans un corps de Senju, avec de la chaire à canon, tout était possible... Il allait devoir se mettre l’homme dans la poche, ne serait-ce que pour avoir d’une pierre deux coups, un allié pour la guerre et un fournisseur de clefs capable de lui permettre d’atteindre son but.

« Je suis désolé d’avoir été si long, mais remarquez, c’est la première fois de l’histoire des Kages qu’une réunion diplomatique est si vite entamée et pliée, c’est un exploit, pour vous, maintenant.
Le choix vous appartient, je ne vous accablerais pas si vous déclinez mon offre, à condition bien sûr que vous ne cédiez pas aux mensonges de l’ennemi du Pays des Rizières…

Maintenant que j’ai parlé, exprimez vous : Comment percevez vous les relation inter-villages, et qu’attendez vous de l’avenir de votre Pays ?»

Invité

Mugen avait écouté le discours d'une oreille attentive et interressée, bien qu'au premier abord on eu put croire qu'il s'interressait plus aux caisses de marchandises de l'embarcadère 4. Pourtant, les mains dans les poches et une moue intriguée sur son visage, son cerveau était en ébulition. Il était encore sur la métaphore avec l'ogre quand Orochimaru finit son monologue. Tout ce qu'il avait dit était sûrement très juste, mais qu'est ce qu'un putain d'ogre avait à foutre dans tout ça? Malgré tout, son esprit aiguisé avait compris qu'apparement, son interlocuteur avait des démélés avec Konoha et un espèce d'Ogre qui y habitait. Mugen se doutait bien que la plus grande puissance Ninja du monde devait avoir nombre d'ennemis, et il semblait que Oto soient de ceux là. Après un rapide calcul de probabilités, Mugen compris donc qu'une alliance avec Oto lui mettrait le pays du feu à dos. Était ce vraiment judicieux d'accepter? Ou au contraire fallait il s'unir contre le plus fort pour faire un marché du ninja équitable? Quoique les ninjas de Kiri étaient incontestablement les plus compétents, il n'y avait rien d'équitable là dedans. Chikachooo... pour une fois qu'il avait besoin des vieux, ils n'étaient pas là ces cons. Faut dire qu'il ne les avait même pas prévenu de son départ, et si il l'avait fait, ils lui auraient sûrement déconseillé d'y aller tête baissée comme cela, de réfléchir à la réponse, d'argumenter la proposition, de débattre des tenants et des aboutissants... Au final, tout aurait été encore plus chiant. Cette fois il déciderait tout seul.
Avant de s'embrouiller à cause de l'Ogre (si il le voyait, il lui péterait la gueule, se promit Mugen à lui même), Mugen avait tout de même noté la phrase de son interlocuteur "Ils espéreront sûrement vous tromper avec une fausse gentillesse"; c'était bien ce que ce Orochimaru essayait de faire en ce moment. Fallait pas le prendre pour un con non plus, il avait tout de suite grillé. Il se dit qu'il fallait prendre les devants sans trop s'avancer. Il lança donc diplomatiquement:

"Mouais..."

Il était fier de sa subtilité. Avec une telle réponse, le chef du village du son ne pouvait tirer de conclusions trop hatives, ni se servir de ses propres paroles contre Mugen. Son génie diplomatique commençait à s'étendre peu à peu. Il avait pris un air sérieux et attentif comme si il pesait ses mots pour énoncer cette réponse. C'était parfait: les vieux seraient fiers de lui.
Pourtant, quelque chose clochait: son interlocuteur ne réagit pas comme il l'avait espéré. Il regardait Mugen comme si il attendait encore plus de sa part.

Damned!
Avait il lu dans son jeu? L'esprit perfide d'Orochimaru avait il compris que la pensée de Mugen dépassait le stade de cette phrase? C'est qu'il était drôlement fort, l'animal, il ne se contentait pas d'un "mouais". Il avait du en faire, des négociations diplomatiques, pour arriver à un tel niveau. Pourquoi "Mouais" ne lui suffisait il pas? Mugen allait devoir jouer serré, et continuer à parler sans dire de conneries; une goutte commença à perler sur son front sous l'effort qu'il faisait. Après quelques autres secondes de réflexion, il dit:

"Hmmm... Bon apparement tu t'es pas fait que des potes, et j'imagine que c'est pour ça que tu viens me voir. T'as des ennemis, il faut bien que tu ait aussi des alliés. Seulement, moi, ils m'ont rien fait, Konoha et leur ogre. Si je m'allie avec toi, ils vont me tomber sur la gueule aussi, et ça, ça me ferait rudement chier. Quoique... Enfin bref, en dehors de tout le baratin, qu'est ce qu'il t'ont fait pour que tu sois en rogne contre eux comme ça? Tu veux quand même pas que Kiri attaque Konoha comme ça juste parce que tu me le demandes? Remarque, ils ont jamais été nos alliés non plus. C'est pas que je veux pas m'allier, tu vois, mais qu'est ce que t'attends de moi au juste? Faudrait signer un truc, partager des choses, gambader dans les champs se tenant main dans la main? Dis moi tout."

[Une Affaire Vaseuse Partie 3] Rencontre avec un Paria. Scrsht10

Il appuya son dos contre une caisse, croisa les bras et, sans attendre que son interlocuteur ait répondu, annonça:

"Il va falloir me proposer un bon truc si je trouve que t'en demande trop. Moi perso, si l'échange est équitable, j'irai te payer une bière en signe d'entente."

Cette dernière phrase lui parut hautement diplomatique, d'autant plus qu'elle était fondée sur du bluff: il avait ni thune ni lapin (puisqu'il les avaient mangé) pour lui payer de la bière. Il pourrait bien sûr retourner à l'auberge des bières gratuites, mais ça le faisait un peu trop chier, et il pressentait que ça emmerderait aussi Orochimaru d'être le centre d'attention, même si c'était seulement dans une simple auberge. En même temps, Mugen n'était pas vraiment sûr de vouloir s'allier, ni de payer des bières à quelqu'un d'autre. Il attendit tout de même de voir ce qu'allait répondre l'Inekage.

Invité

*Lui proposer un bon truc… Humm, pourquoi pas tout simplement sa propre vie ? Raaah, ce sale gamin… J’ai besoin d’une véritable puissance alliée pour pouvoir faire a nouveau le poids contre Konoha et les renverser enfin… Sans Shiki Fuujin, Konoha ne peuvent rien…*

Orochimaru fulminait intérieurement, et s’interrogeait.

Toutefois, sans trembler ni hésiter dans son éloquence, il prit un grand souffle et enchaîna aussitôt :

"Je ne sais pas jusqu’où s’étend votre connaissance de la diplomatie et des relations internationales, mais soyez au fait qu’il existe deux blocs. Konoha et Oto :

Je dois vous avouer que pour les habitants du Pays des Rizières, je serais prêt à tout, car tel est le devoir d’un véritable Kage.
Ils souffrent sous le poids du travail, mais ce travail est indispensable pour soulever Oto au rang de pays véritable, pour ne pas devenir dépendant de Konoha.

Quoi qu’il en soit, Konoha dispose de nombreuses ressources, naturelles ou culturelles, et je souhaiterais par-dessus tout pouvoir en faire profiter le monde entier, les faire partager y compris pour ceux qui ont moins de moyens, y compris pour vous, habitants de Kiri.
Créer un village plus grand encore qui serait l’union des forces de nos pays… A partir de cette alliance, naitra la victoire. Prendre possession de Konoha, et laisser aux pays de notre alliance leurs part du gateau. Mais pourquoi ?

En plus de nombreux profits que nos deux pays pourraient faire, du gain en puissance et en confort diplomatique, en plus de la capacité à réutiliser les ressources afin de les partager équitablement, il y a des interets plus complexes, mais à cerner avec attention :

Comme vous devez le savoir, Konoha s’est alliée à Suna, ourdi certainement un moyen pour séduire le nouveau Raikage, et fomente certainement des plans cruels pour s’accaparer de nouvelles terres au nom de tel ou tel idéal.

Au fond, savoir tout ça ne vous mènera peut être à rien, et je pourrais comprendre que vous ne soyez pas encore vraiment convaincu par ce que j’avance.

Par contre, le seul véritable fait qui vous concerne est le suivant : Konoha conquiert l’esprit des Kages, un par un, et s’accapare leur soutien par des menaces en l’occurrence pour Suna, en usant de ruse pour le cas éventuel de Kumo.

Autrefois, Suna et Konoha vivaient une relation neutre. Puis Suna, appauvrit, compris que Konoha profitait des alliances pour obtenir des profits. Suna décida alors d’attaquer Konoha malgré l’apparent écart de puissances. Les habitants de Konoha tuèrent le Kage pour qu'aucune trace de cette prise de conscience ne subsiste... Je pris alors un rôle dans ce conflit en envoyant mes hommes soutenir Suna, ninjas du pays du Sable qui quittèrent le champ de bataille, dominés par les familles de Konoha. Pour appuyer mon désir de changement du monde, j'affronta le Kage, le HoKage de l'époque, que je vaincu...

Désormais, Konoha assoit une maîtrise sur Suna, une sorte de lien tacite, une laisse de chien forcée, forçant donc Suna à les soutenir au risque de subir une contre-attaque normalement logique. Logique car un pays ne peut normalement pas en attaquer un autre sans qu'une réunion des Kages ait eut lieu...

Une menace de ce type eut aussi lieu à Oto, me demandant de me soumettre à leur nouvel HoKage. Une soumission qui coûtait des héritages, des terres et de l’eau.

Se soumettre ? Non, ça m’était impossible. Je n’étais pas assez stupide pour me faire prendre par leur apparente gentillesse et leur candeur, trop malin pour céder à leur bluff, et trop fier pour accepter de les servir.

Suna et Kumo n’ont pas eut la chance d’avoir un Kage comme moi, et ont du céder leur liberté pour Konoha qui désormais occupe ces pays, retire une partie de ses forces, de ses héritages claniques, et de ses ressources vitales...

Mon grief contre ce village est simple. J’y étais autrefois résidant, Juunin spécial. J’ai du le fuir lorsque je découvris comment ils détruirent Iwa et ses milliers de ninjas simplement pour gagner des nouveaux jutsus et se les approprier… Voyez le déclin d’Iwa désormais ! Konoha répand horreur et mensonges en manipulant les esprits avec machiavélisme et en ôtant à tous leurs libertés...

Pourtant, qu’y a-t-il de plus essentiel que la vie libre ?
On parle de moi comme d'un tortionnaire cruel, et croyez moi, c'est un lourd fardeau, que de représenter le mal. Mais c'est le prix à payer pour sortir des hommes d'une misère, des générations d'hommes, libres...

Ils détiennent de nombreux ninjas de mon pays, et demandent des rançons inimaginables pour que leurs familles puissent les revoir enfin...

Mais peut être y aurait t’il plus d’avantages à suivre Konoha, vous n’avez rien contre eux, et Suna et Kumo sont de leur côtés ! Tout jouerais contre vous si vous décidiez du contraire, et vous n’auriez aucune chance… N'est ce pas ?

Prendre le parti de Konoha, comme Suna et Kumo, c’est jouir d’une apparente puissance, mais ne jouer que le rôle d’un chien de plus, et finir par finalement se rendre compte de la duperie qui accompagnait leur apparent soutien : voyez Suna et leur nombre réduit de ninjas, voyez Kumo, que reste t’il de la grandeur passée de Nidaime Raikage ?! Les villages qui perdent à aider Konoha, et perdent à lutter contre, Konoha est au centre de tous les problème…

Maintenant, si vous passiez de mon côté, ne pensez vous pas que les autres suivront ? Que Suna sera pris par un élan de courage, qu’Iwa sortira de sa torpeur, et que Kumo ouvriront les yeux ? Oui ! Nous étions si proche du but, que je suis certain que votre intervention nous garantirais la victoire, et les pertes seraient moindres par rapport au gain et à la prosperité corrélative à une victoire !

Car Konoha est un parasite qui pompe les ressources vitales du monde, la preuve, c’est le pays au centre du plus grand nombre de conflits.

Vous me direz que pourtant on dit telle ou telle chose sur Oto, sur Orochimaru le serpent, et sur telle ou telle exaction et trahison… Mensonges, tout simplement Pourquoi ?

Ils jouissent toujours du bon rôle et écrivent l’histoire à leur manière, car comme vous devriez le savoir, ce sont toujours les vainqueurs qui écrivent l’histoire…

Il est temps de choisir, de se lancer, de se positionner, car Konoha ne vous laissera pas choisir. Si vous voudriez rester neutre, je pourrais amplement le comprendre, mais Konoha vous traitera en ennemis si vous faites mine de ne pas vouloir les suivre au travers de la neutralité...

Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, l’histoire est celle des vainqueurs sur les vaincus…
Maintenant, Mugen, voulez vous l’écrire à mes côtés, ou devenir esclave pour l’éternité ?..."

Invité

À ce stade, Mugen ne suivait déjà plus rien. Il était en train de réfléchir et considérer les paroles d'Orochimaru de manière toute diplomatique (il ne savait pas si il avait une langue de serpent mais ce qu'il savait, c'est qu'il maniait la langue de bois plutôt bien). Il se souvenait de ninjas rencontrés, venant de Konoha. Le plus loufoque d'entre eux avait même prétendu être Kage. Mais qu'est ce que c'était que ce style ringard de se cacher un oeil et la moitié inférieure du visage? C'était les shinobis à l'ancienne qui faisaient ça; il était plus ou moins sûr que son propre ancêtre se sapait aussi comme ça, à l'époque où le clan Rikimaru faisait encore partie du village de Kiri. Il devait être borgne lui aussi d'ailleurs. Pas pratique pour exercer le ninjutsu ça.

Les propos diplomatiques de son précédent interlocuteur l'avaient laissé sceptique et songeur: il ne devait bien sûr pas prendre ces propos comme argent comptant, et le type avait pas l'air très clair avec ses multi métamorphoses. Il avait malgré tout réussit à plus ou moins cibler la situation. Il devait faire un choix, même si le reptile commencait à lui titiller les neurones avec ses questions conceptuelles. Il avait le choix : céder ses libertés pour retrouver son honneur. Le deal en valait la peine. Il allait devoir gérer un village caché avec des clones ambulants, rien de trop flippant, le pire étant le serpent qui lui faisait face. Peu importe, il n'avait pas tellement le choix. Nettoyer Kiri de ses hommes corrompus, reprendre à long terme les reines du pouvoir. Peu importe comment, tant qu'il pouvait débarasser son pays de cette vermine. Et ça, il pourrait probablement le faire aux côtés de l'Otokage.

[Une Affaire Vaseuse Partie 3] Rencontre avec un Paria. Champl10

"Bon ok, mec, on est censé être les plus forts, et on pourra surement reprendre Kiri ensemble... Mais il est où le piège, qu'est ce que t'y gagnes, toi?"

*D'ailleurs c'est même pas possible, c'est nous les plus forts, ya donc rien de plus dangereux que nous. Est ce qu'on peut être dangereux envers un danger? Faudrait que je lui demande à l'autre du son, là. Vu sa capacité baratinatoire, il doit sûrement avoir une réponse à cette question philosophique*

Il était content de sa petite réplique. Il avait peut être été un peu dur avec ce petit farceur, mais il fallait savoir adopter une attitude rude et des mots fermes lorsqu'il s'agissait de réunion diplomatique. Il était pas là pour rigoler, il avait une histoire d'Ogre à comprendre. Il était d'ailleurs assez fier de sa dernière phrase: vu que Saemon se déguisait en lui et se faisait passer pour Mizukage lors de ses petites escapades, il pouvait dire à tout le monde qu'en fait c'était lui qui était déguisé, et que Saemon était le vrai kage, donc n'était plus Saemon mais Mugen, et donc dans ce cas lui n'était plus Mugen mais Saemon... ou alors quelqu'un d'autre, mais pas Mugen en tout cas. Il n'était plus lui quoi. Enfin, un truc comme ça... bref, il était content de son petit stratagème qu'il ne comprenait plus lui même à force d'y penser. Normalement, ça faisait déguerpir tous les lourdauds, et si ça ne suffisait pas, et ba il les faisait déguerpir du plat de son épée.
Il était de toute façon persuadé que c'était Orochimaru lui même qui avait envoyé ces deux là pour décrédibiliser à ses yeux son ennemi juré, le Hokage. Sa ruse n'avait pas fait long feu: Mugen était bien trop malin pour se laisser prendre à ce genre de stratagème! Il aurait quand même pu choisir des meilleurs acteurs un peu moins ridicules, ça aurait sûrement mieux marché. Comme un point final à sa tirade, il fit un petit clin d'oeil en coin à Orochimaru, signe qu'il avait bien compris ce qu'il tramait là.
Soudain, Mugen repensa à tous ce qui lui était arrivé avant ce rendez vous diplomatique. Marre de la fuite, d'attendre bêtement que la pluie s'arrête caché sous un abri à deux balles. Il devait récupérer son statut et la reconnaissance des Kiriens. S'il devait, pour ça, bosser pour le serpent, ça n'était pas un problème. Et s'il était si fort que ça, ils pourraient faire un bon duo...

"Bon, je crois qu'on peut s'entendre, finalement."

Le destin se scelle pas toujours avec classe est boniements.