La Shibuya Incorporated est d’un point de vue extérieur une chaîne de restaurants, qui trouve ses racines dans le Pays du Riz. Ayant fait son succès dans la restauration et développant un talent inné pour les repas les plus garnis et les plus délicieux du pays, elle se trouve galvanisée par le désir de faire connaître sa cuisine et le talent de ses chefs à l’ensemble des pays avoisinants, l’incitant ainsi à s’étendre tout d’abord dans les nations de petite envergure, avant de se projeter plus loin, vers les grandes nations qui divisent le monde. Se spécialisant et s’habituant à chaque ingrédient régional, le transformant – pardon ! – le métamorphosant pour lui accorder les formes les plus pures et les plus dignes à toute alimentation riche et agréable au palais comme à la langue, elle place son centre dans le Pays de la Foudre, recherchant là des nouveautés culinaires qui sauraient la mettre au défi.
Mais ne nous laissons pas aveugler par les talents exceptionnels de cette entreprise, et sachons écarter d’un revers de main la fumée qui s’extirpe des fourneaux pour observer ce qu’il se cache derrière. Bien que reconnue pour sa discrétion et sa nourriture qui ferait oublier toute méfiance ou préoccupation à ses invités, la Shibuya Inc. se révèle à la vérité être l’une des meilleures maisons de liaison et de contrebande dans le marché noir du monde Ninja. Pourtant douée d’une clientèle sérieuse et souvent aisée, ainsi que côtoyé par des combattants et figures légendaires de tout poil, ses détours dévoilent un terrain aux nombreux mystères, et une arrière-boutique où séjournent les missions les plus secrètes et les contrats les plus ambitieux du monde Ninja. Jonction entre des seigneurs indépendants aux exigences particulières et des hommes capables d’effectuer des missions en tous genres et comprenant tous les risques, personne ne viendrait à soupçonner un honnête restaurant d’abriter une telle activité. Dissimulant tous les mystères, cette compagnie au double-jeu se voit rapidement étendre son influence à travers l’ensemble du monde grâce à son statut de restaurateur, proposant des informations, des missions, de l’argent et des investissements intéressants à toute personne désireuse de voir ses affaires … facilitées.
La grande difficulté dans cette entreprise ne réside pas dans la compréhension de ses mécanismes, qui sont déjà suffisamment complexes comme cela. Dissimulée par la devanture d’un restaurant pour toute clientèle, localiser en cet endroit un bâtiment louche serait mal venu ou serait preuve d’une paranoïa exacerbée (et pourtant). Si ce premier mystère ne semble pas assez, le second l’est certainement : l’identité de son propriétaire, jusque là inconnu de tous, y compris de ses propres hommes. N’apparaissant pas devant ses clients, et que rarement devant ses serviteurs, généralement sous un voile qui empêche toute identification réelle et garantie, il se fait davantage respecter et connaître par le biais d’hommes de confiance, que sont les principaux gérants de son entreprise. Une chose cependant semble sûre : supervisant les nombreux investissements qu’il possède à travers le monde entier désormais, il a fait preuve d’un attachement tout particulier pour le Pays de la Foudre, son dernier investissement qui rencontre une notoriété certaine et une clientèle très importante. Sa localisation est donc généralement à situer autour de Kumo No Sato, bien que ses nombreux voyages le portent au-delà des frontières.
Un aperçu de ce dernier petit bijou, investi sur la route principale.
Construit sur une structure baroque, à savoir un développement symétrique basé sur un centre clairement identifiable, l’édifice se présente sous ses premières allures comme une large bâtisse de bois, comprenant un porche et un étalement sur une cinquantaine de mètres réparti également de part et d’autre de l’entrée. Comprenant un large rez-de-chaussée suivant la structure du bâtiment, la façade précise de façon évidente l’existence d’un premier étage qui va se loger sous la toiture triangulaire de l’édifice. Disposant de larges fenêtres, aucune activité ne semble pourtant être déductible de cet étage qui reste intégralement secret pour la clientèle du restaurant. Ce dernier, situé au rez-de-chaussée, s’agence sur l’ensemble du bâtiment, comprenant trois sections. La première est une partie publique, où se trouvent les premières places pour les clients ; la particularité de cet espace ne repose guère dans sa position géographique, qui détient une décoration traditionnelle du pays et de nombreuses gravures et tableaux afin d’agrémenter l’ambiance, mais bien dans la présence de la cuisine ouverte. Bien que l’on puisse supposer une certaine incommodité due à la présence des fourneaux et odeurs de cuisine, il n’en est rien grâce à un système parfaitement aménagé et ventilé, permettant une cuisine à la fois familière pour la clientèle et également spectaculaire, le cuisinier réalisant mille prouesses culinaires devant sa clientèle. La seconde partie se trouve composée de pièces indépendantes – au nombre de cinq – qui sont consacrées aux mêmes activités et à une décoration certes fort semblable, mais qui privilégient le caractère privé d’un repas entre collèges ou en famille, avec un service assuré par le cuisinier lui-même dans un style tout à fait traditionnel. Enfin, le troisième espace se trouve être une cour extérieure, s’étendant sur une terrasse de plusieurs mètres, permettant déjeuner sur herbe par beau temps et qui permet d’apprécier un délicieux repas et la vue sur le lointain en toute occasion. Cette division de l’établissement est réalisée d’une telle façon qu’elle séduit tout type de clientèle, est très certainement ce qui fait sa réputation et sa notoriété auprès de ses clients.
Le premier étage semble contenir les logements des membres du restaurant, mais également des employés de la compagnie. Personne, hormis ses membres, n’est autorisé à y monter, d’autant que l’escalier est barré pour « cause de travaux » et que le peu qu’on puisse en apercevoir au bas de l’escalier semble en dire long sur l’absence de vie à cet étage.
Des cinq hectares de cette section de l'entreprise, un seul semble véritablement exploité pour la terrasse du restaurant, son paysage travaillé et un espace détente laissé à porté des clients pour une marche digestive dans un parc agréable et parsemé de petits labyrinthes. Cependant, les quatre restants sont très dispersés et restent inégalement utilisés. Le premier est derrière le restaurant, assurant à la compagnie la possibilité d'élargir son bâtiment et de se faire plus grande et plus puissante sur le plan commerciale comme militaire. Certains espaces de cet hectare sont d'ailleurs exploités à des fins d'entraînement.
Les trois autres sont répartis dans chaque pays, un se trouvant au Pays du Feu, un autre au Pays du Vent et un dernier au Pays du Thé. Chacun de ces espaces ne sont que peu exploités, étant souvent loué à des paysans locaux ou à des activités tiers, dans le but de rapporter un fonds monétaire, mais également de pouvoir se replier en cas de pépin dans d'autres pays, si le QG dans le Pays de la Foudre venait à tomber. Cette entreprise est destinée à s'étendre sur l'ensemble du monde, avec un véritable objectif commercial, qui ne saurait se passer de ses objectifs militaires et secrets.