Mission de rang B : escorte de marchands (Seridan, MJ)

Dernière édition par Ilyena Raï le 2009-05-25, 16:22, édité 1 fois

Vient d'ici (première partie du rp)
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Citation :: Nom : Escorte de marchands
Type : Escorte

Description :
Un groupe de marchands itinérants relativement riches doivent aller à un endroit nécessitant d'emprunter un chemin particulièrement peu sur. Votre mission est de les escorter. Vous pouvez tomber sur des groupes de ninjas.

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Une fois que j'avais quitté l'illustre inconnu briseur de fruits et de pieds, je m'étais engagée dans une ruelle des plus sombres. Un coupe-gorge, mais un raccourci considérable pour retourner dans ma demeure. Sur le chemin, je n'ai croisé aucun autre perturbateur, et c'était tant mieux. L'idée d'avoir une autre altercation m'aurait certainement donné des nausées, je n'aspirais plus qu'à une chose : rentrer, et dormir l'espace d'une petite heure avant de me rendre au point de rendez-vous. Les nuits étaient plutôt courtes ces derniers temps, et pour ma première mission depuis quelques temps, il allait falloir que je sois un peu plus en forme qu'un mort-vivant sur patte à peine le soleil sur le point de se coucher. Une fois dans mon lit, je cru bien que je pourrais passer une heure agréable, au pays des songes. Mais non, mes yeux restèrent désespérément ouverts, fixés sur ce plafond dont je connaissais par cœur les moindres petites striures. Ces instants là me fatiguaient encore plus, laissant mon corps se vouer une haine irréprochable à lui-même. D'un geste plein de hargne, j'écartai les draps qui me recouvraient et me levai d'un bond -encore heureux que je ne fus pas sujette à des baisses de tension...- et attrapai mes affaires afin de m'habiller en vitesse. Une tenue légère, à savoir un débardeur noir recouvert d'une veste de la même couleur assez souple, et un simple baggy couleur militaire urbain. J'attachai mon bandeau autour de mon bras droit, jetai un grand manteau par dessus mes épaules, puis parti dehors en claquant la porte en ayant prit soin d'apporter le minimum syndical.

Histoire d'arranger la mauvaise humeur qui était en train de s'immiscer en moi, il crachinait dehors. De quoi avoir l'illusion qu'il ne pleut pas ou presque, mais qui vous trempe jusqu'à la moelle. De quoi me faire jurer contre ce damné ciel, et de relever la capuche sur ma tête. Il restait environ une demi-heure avant le rendez-vous, largement plus que ce qu'il allait me falloir pour me calmer. J'arrivai vite aux portes, et de m'asseoir dos à un mur adjacent cette zone. Plus que de l'attente, encore et toujours, inlassable. Je repensais au moment précédent. Ce gamin, ou cet homme, à dire vrai je n'en savais rien. Je ne savais rien de lui, que ce soit son âge, son identité, savoir s'il était de Kumo, quel grade... Ironie du sort, si je m'amusais à vouloir apprendre la vie à quelqu'un qui étalerait ma cervelle par terre en un claquement de doigt, ou encore l'un de mes supérieurs que je n'avais jamais vu, ni entendu. Je ne connaissais pas encore tout de ce village, peut-être faudrait-il aussi que je me calme à mon tour, et en apprenne un peu plus sur ses habitants avant de me lancer tout corps dessus. Encore que, je n'avais pas ressenti une énorme quantité de chakra, mais c'est une chose qui se camoufle assez facilement. De quoi instaurer bon nombre de doutes dans mon esprit. Seule la suite pouvait me laisser apercevoir ce qui allait advenir, encore de l'attente. En fait, toute la vie n'était qu'une longue suspension, agrémentée de quelques moments agréables -ou horribles, mais dans ce cas le temps parait passer beaucoup plus lentement, curieusement-.

Je pris donc une décision qui me paraissait sage. Ne pas sous-estimer l'individu que j'avais convié à ma mission, et attendre de voir de quoi il était capable. En somme, ne pas montrer la même figure qu'auparavant. De toute manière, ma contrariété s’était démesurément atténuée. Je m’attardais donc à ma place initiale, la tête posée sur la surface de béton, yeux rivés vers le ciel aux nuances grisâtre, jusqu’au moment où une personne finirait par m’interpeller…

Se dirigeant vers les Portes du village, Seridan repassa brièvement en tête tout ce qui pourrait eventuellement se passer.....et ce qui s'était passé. Devait il y aller en toute confiance? Ou bien cette mission serait elle celle de trop? Qu'importait? S'il n'y survivait pas, sa vie de Ninja serait juste un peu plus courte que prévu. C'était une cruelle, mais excellente facon de savoir s'il était oui ou non capable de continuer à survivre. Surtout avec une enfant à charge.
La dite enfant ne savait d'ailleurs rien de ce qu'il allait faire. Avait il besoin de se confier? Certainement pas. Encore moins à elle et à son insupportable bout de mousse. S'il voulait discuter, ce serait avec sa "partenaire"......et pas pour discuter de frivolités ou de quelque civilité courtoise et hypocrite, mais bien des tâches à accomplir, des détails de mission et d'insultes et moqueries diverses.
En gros.

*Hmpf......le "Joker", hein......*

Ce nom, simple et ridicule, ne lui disait rien. Fouillant, retournant sa mémoire dans tous les sens, Seridan n'avait rien trouvé. En une matinée, c'aurait été surprenant. Mais la chose ne pressait pas, du moins plus maintenant. S'il avait voulu s'informer des risques qu'il courait à combattre au coté de cette femme, c'aurait été uniquement en la rencontrant bien avant. Le cas échéant, il ne pouvait que lui faire confiance......sur certains points. Et la survie en faisait partie.

*Hn? Bon, déjà, elle est là avant moi.*

En effet, la dame s'était assise contre un mur, attendant sans doute celui qu'elle avait convié sans même avoir l'air dérangée par la météo. Au vu de son comportement le matin même, elle n'était de toute facon pas du genre à renoncer à une sortie juste pour quelques gouttelettes.
Ponctualité et Sérieux. Deux qualités qui ne la rendaient pas plus sympathique, mais quand même beaucoup moins désagréable. Sans redresser la masse de défauts que Seridan pouvait lui trouver, ces deux points inspiraient un semblant de respect que lui même s'amusait à lui devoir. Après tout, la mission consistait à "escorter des bourges". Une mission plutôt importante, donc, pour un Ninja de niveau supérieur. Dans son intêret, se montrer moins buté et insolent était une excellent chose à faire.
Ou pas.

-"Le ciel est génial, hein? Tout juste ce qu'il faut pour mettre le beaume au coeur. Sur ce, j'attends les détails de la mission et son commencement........."
Un peu de discussion avant de rentrer dans le vif du sujet. C'était la moindre des choses, non?

La quiétude de mon esprit ne dura pas bien longtemps, la voix de celui que j'attendais s'éleva jusqu'à mes oreilles. Je ne bougeai pourtant pas pour autant, m'attardant quelques instants de plus sur l'espace céleste. Il avait dort, rien n'était beau dans cette couche infâme de cumulus. Bien que les souvenirs ne demeuraient plus en mon esprit, le soleil chaud et la chaleur étouffante de mon ancien village me manquaient grandement. Lorsque je repensais à la marche que j'avais effectué avec le dénommé Miharu pour venir ici, une bouffée de nostalgie enivrait mes sens. "Qu'y a t'il de beau dans ça... Tant de gris, et d'eau... A moins que tu n'ai voulu insérer là un semblant d'ironie..." Je me doutais que sa remarque devait comporter une fin humoristique, mais il aurait mieux valut qu'il choisissent un autre jour avant de bouffer un clown, je n'étais pas vraiment de très bonne humeur à ce moment là.. Enfin, ne savait-on jamais, peut-être que les mœurs de ce pays voulaient qu'un temps dégueulasse comme celui-ci soit qualifié de divin... Ce que je me mis à apprécier chez ce jeune homme dont je ne savais rien, c'était de parler directement affaire. Pas de bavardage inutile, on en venait directement au sujet sensible et important menant à notre courte collaboration.

"Bien.. Les marchands ne devraient plus trop tarder maintenant, nous sommes légèrement en avance sur l'horaire. Bref, comme dit toute à l'heure, il s'agit là d'une escorte." Ayant prononcé ces paroles, je finis par me mettre debout, je n'aimais pas me sentir dominé par quiconque, là du point de vue de la hauteur en particulier. Il n'y avait qu'une seule personne en ce village de laquelle j'acceptais de recevoir des ordres ou autre.. Le Raikage en personne, et nul autre. "Une troupe de marchands, je sais pas où il faut les amener exactement. On verra bien en route de toute manière. L'important n'est pas l'arrivée, c'est le trajet." Puis je plongeai pour la première fois depuis toute à l'heure mon regard dans celui du jeune homme, en attente d'une quelconque réaction. Quoi que, je ne lui laissai pas le temps de prononcer la moindre syllabe que je me remis à parler, sur un ton plus doux qu'auparavant. "Enfin pour cette mission, va falloir essayer de repartir sur de meilleures bases, sinon ça n'ira pas. Si on passe notre temps à nous quereller, autant directement planter un kunai dans la carotide des types et c'est plié. Enfin, il ne vous reste plus qu'à les attendre. Si t'as des questions, hésite pas..." Puis je me tus, croisant les bras tout en m'adossant sur le mur situé juste derrière moi. J'espérai que nos visiteurs ne mettraient pas trop de temps à arriver, je ressentais une furieuse envie d'aller me dégourdir un peu les jambes, et mon corps dans son intégralité. Plusieurs semaines sans une véritable activité digne d'une kunochi, cette mission allait être le moyen de m'assurer de mes capacités ainsi que de me remettre dans le feu de l'action.

[Voila, je ne réponds plus qu'après le Mj pour ma part ^^]

~ Poste MJ ~

Le temps fila encore un peu avant que les ninja ne puissent apercevoir les personnes à escorter.
Il était midi et demi passé lorsqu’une caravane passa devant les deux shinobi, suivit d’une seconde et qui s’arrêtèrent en retrait de l’entrée de Kumo pour ne pas perturber la circulation dense à cette heure si de la journée. Les deux caravanes étaient toutes deux tirés par deux chevaux robustes et se ressemblaient presque en tout point. Elles étaient faites en bois sombre et abimé par le temps et les vents marins mais non moins robuste, et devaient bien faire 10 mètres de long et un bon 3 mètres de hauteurs et de largeur – assez volumineuse en somme. Un symbole alambiqué ressemblant vaguement à un aigle ornait chaque coté des carrioles. La première semblait pourtant un peu plus neuve que la seconde et moins lourde également.

Deux hommes se pressaient autour des caravanes et semblaient chercher quelque chose. L’un des deux était habillé richement et un long manteau élégant mais passablement humide le protégeait de la pluie fine qui tombait en crachin, il semblait être arrivé là par un curieux hasard et surtout n’y étant pas à sa place. Sa mine sévère et revêche le rendait peu avenant malgré la couleur clair de sa chevelure dissimulé en partie par sa capuche. Il zieutait partout nerveusement et sa voix grave et patibulaire donnait sèchement ses ordres aux hommes qui conduisaient les caravanes. A ses cotés, son compagnon était son exacte opposé, plus grand et athlétique, il était habillé comme n’importe quel voyageur intelligent anticipant le voyage à venir et un béret couvrait ses cheveux noir de jais. Plus calme et tranquille, il s’occupa avec intention de la seconde carriole puis semblant satisfait de son examen en fit par à son compagnon qui commençait à s’énerver tant et plus. Le plus calme demanda quelque chose au meneur de la seconde carriole, qui partit immédiatement pour l’exécuter. Ce fut également lui qui repéra en premier Raï et Seridan et leur offrit un sourire avant de s’approcher d’eux. Son acolyte l’observa un instant en fronçant les sourcils avant de lui emboiter le pas, laissant le second meneur finir ses préparatifs pour le voyage. De près on pouvait donner un âge approximatif d’une quarantaine d’années aux deux marchands, le second semblant moins marqué par l’âge de par son allure plus calme que son compagnon nerveux.
Lorsque le deuxième marchand fut assez proche des deux ninja, il sourit gêné mais confiant.

« Excusez moi…Etes vous les ninja que nous avons demandé aux Raïkage ? »

Il avait l’air d’en savoir bien plus que son acolyte qui fronça davantage les sourcils si cela était humainement possible – et c’était le cas ! Celui-ci sembla s’offusquer puis dans un dialecte rugueux mais étrangement chantant il exprima ses pensées en jetant des coups d’œils méprisants aux deux shinobi. Ce qu’il disait était peut être incompréhensible mais ne il ne devait pas faire l’éloge de leur peut être escorte. Le second l’arrêta au milieu de sa diatribe en employant la même langue que les kumoïens.

« Calme toi et arrête de parler dans notre langue, c’est impolis envers ceux qui ne peuvent pas te comprendre, je te l’ai déjà dis. Nous sommes aux pays de la foudre, Gin, pas dans celui du feu ! Et ne sois pas si méprisant, les ninja sont plus expérimenté que tu ne semble le croire même si ils ont moitié moins ton âge ! C’est leur travail et ils le connaissent. »

Le dénommé Gin grommela encore dans sa langue natale en foudroyant son compagnon du regard qui soupira et se retourna vers les deux ninja.

« Je suis désolé. Il est très nerveux en ce moment à cause des attaques et tout ça...»

En effet, il semblait bien à cran le marchand.

D'abord plutôt sombre, lorsque Seridan tenta de discuter -peu, il est vrai- de la pluie et du bon temps, puis moins morose lorsqu'il aborda le sujet de la mission, Ilyena lui expliqua tout ce qu'elle en savait, à savoir bien trop peu de choses. Une destination inconnue, des marchands inconnus......seuls les risques ne l'étaient pas. La mort attendait quiquonque osait sous-estimer les dangers d'une mission, et celle ci n'était, de toute évidence, pas de tout repos.
La tentative de repartir de zéro avec lui le laissa assez froid. Il haussa simplement les épaules, comme pour indiquer qu'il avait déjà oublié. Une mission en compensation, et donc un peu de prestige, ce n'était pas une mauvaise transaction. Qui osait prétendre qu'on ne trouvait pas TOUT sur un marché?
Enfin, les marchands arrivèrent. Tentant de remarquer quelque détail supplémentaire, Seridan ne put reconnaitre aucun indice de quelque sorte. Renoncant finalement, il finit par simplement attendre la suite des évènements.

*Bon, dans le fond, on s'en fout un peu......peu importe qui et d'où ils viennent, ces marchands doivent aller du point A au point B. Rien moins. Pour le reste, c'est la donzelle qui s'en charge.*

Tiré de ses pensées par la venue de deux hommes, Seridan s'efforca de rester calme lorsque l'un d'entre eux semblait se disputer avec l'autre dans un baratin qu'il ne put reconnaitre. A propos de quoi? Il le sut bien vite, lorsque l'autre marchand prit la parole, en langage compréhensible cette fois.

« Calme toi et arrête de parler dans notre langue, c’est impolis envers ceux qui ne peuvent pas te comprendre, je te l’ai déjà dis. Nous sommes aux pays de la foudre, Gin, pas dans celui du feu ! Et ne sois pas si méprisant, les ninja sont plus expérimenté que tu ne semble le croire même si ils ont moitié moins ton âge ! C’est leur travail et ils le connaissent. »

Tournant la tête vers Ilyena, non pas pour l'observer, ni lui poser une question, mais simplement pour éviter de tiquer ou de mal réagir, ayant besoin de bouger quelque chose malgré tout, le Genin, intérieurement, ricanait. Expérimenté, lui? Peut être. Apparement, le second marchand semblait plus raisonnable et aimable que le premier. Et grâce à lui, l'identité des marchands se faisait plus riche.
Et surtout, la personnalité du premier serait certainement amusante à observer. Combien d'imbéciles avait il servi durant son enfance? Tellement qu'il avait sans doute peiné et sué pour tous les crétins du village, allant de la 1ère à la 50ème génération. Mais en tant que Ninja, il en avait fait si peu pour les habitants de Kumo........
Et encore jamais pour les étrangers. La réaction du grincheux, lorsqu'il découvrirait que seule Ilyena pouvait prétendre être une escorte valable, serait tordante. Mais il fallait être patient et laisser les apparences intactes......pour le moment.

-"De toute facon, que votre collègue ait confiance en nous ou pas, nous sommes chargés de vous protéger. Il sera bien forcé d'admettre les choses telles qu'elles sont lorsqu'il sera arrivé à destination sain et sauf......et avec toute sa cargaison."

Pouvait on être plus clair? Un mi-sourire, vraiment dirigé vers Ilyena cette fois, orna le visage d'un Seridan ravi par la tournure de la discussion.

Bordel... D'après ce que j'en avais entendu dire, les marchands étaient très pointilleux sur l'horaire, qui les accompagnait etc... Mais cela ne s'appliquait qu'aux autres ! Eux le retard, rien à battre, c'était ma vie mon cul, les autres n'égalent même pas mon sujet le plus abjecte ! Je tapai doucement du pied par terre, sans pour autant décoller mon talon de cette surface caillouteuse par endroit. Puis finalement, j'entendis le bruit caractéristique de la marche de divers chevaux. En tournant la tête, je pus constater avec soulagement l'arrivée de deux immenses caravanes. Comment ils avaient pu réussir à passer dans les rues... Ah les commerçants... A la manière des forains, à vous faire penser qu'ils peuvent parvenir à exaucer l'impossible. C'te blague. Ils ne s'arrêtaient pas là, continuant un peu plus loin, vers l'entrée du village. Je fis signe à Seridan de me suivre, puis fit quelques pas en leur direction. Deux ou trois mètres plus loin, je vis deux hommes provenant de la caravane se diriger vers nous. Je m'arrêtai, les laissant atteindre leur but tranquillement, les voyants comme pris dans une conversation enragée de laquelle je ne comprenais pas un traitre mot. S'ils ne connaissaient que cette langue là, le voyage semblait prometteur...

Oh, miracle. Un qui savait parler ma langue bien aimée, c'était déjà ça. Je lui fis un sourire en réponse, puis prit la parole. "C'est exact. Nous sommes chargé de vous escorter durant tout le trajet, au prix même de notre vie..." L'autre marchant se mit à ronchonner, encore dans cette langue étrange. Je retins un grand éclat de rire, il ne valait peut-être mieux pas achever de se mettre monsieur à dos avant de débuter l'escapade. Je me contentai de lui faire un aimable sourire, tout en prononçant quelques syllabes. "N'ayez crainte, vous arriverez entier à bon port." Certes, ce n'était peut-être pas une chose des plus simples à admettre lorsque cela venait d'une femme à l'excentricité poussée à un niveau relativement intéressante, mais il n'avait guère le choix en l'instant présent. Puis de mon coté, j'étais confiante. Toujours cette même confiance en mes propres capacités, cela finirait certainement par me tuer un jour... Trop de prudence n'était pas bon à mes yeux, mais une attitude désinvolte n'était surement pas mieux. Il fallait savoir se jeter dans le tas, sans pour autant sauter à pieds joints dans la gueule du loup, ou celui ci vous dévorerait tout cru, sans même ne laisser moindre trace de votre misérable carcasse.

Je relevai les deux sourcils à l'entente des paroles de la personne un peu plus aimable. Pays du feu hein. Et monsieur Gin qui semblait ne pas avoir confiance en nous. Alala, les étroits d'esprits dans ce genre là, ils méritaient bien un balai bien plus gros que celui qu'ils avaient déjà là où je pensais, histoire de leur élargir un peu leur manière de voir les choses. Je sentis un regard peser sur moi, qui me fis tourner la tête vers Seridan. Il savait faire quoi lui au juste... C'était bien vrai, on formait une escorte. Moi j'étais en connaissance de mes propres capacités, mais les siennes... Je verrai bien le moment venu, déjà il fallait en savoir un peu plus sur ce qui allait advenir, et également se mettre en route. Peut-être qu'avec un peu de chance, nous ne rencontrerions aucun problème en chemin... Les paroles du génin me firent sourire, un mélange de vrai.. et peut-être de faux suivant ce qu'il arriverait durant notre périple. Peu importe, l'important était de mener jusqu'au bout cette mission, dans les meilleures conditions possibles. "Ce n'est rien... Question d'habitude. Ne vous en faites pas, on va faire en sorte de ne pas subir d'attaque. Je ne peux rien vous garantir bien entendu, mais si cela survint, nous ferons tout notre possible afin de résoudre ces problèmes dans les plus brefs délais." Je fis un clin d'œil furtif à Seridan, puis marcha l'espace de deux ou trois pas en direction des deux caravanes.

"Vous semblez transporter pas mal de matériel... C'est fragile ? Ou précieux..?"

Cela n'avait pas une très grande importance, si ce n'était que l'origine des bandits à la recherche d'or et autres bien précieux, ou encore s'il fallait à tout prix protéger ces bâtiments roulants de tout coup. Tout un tas de scénarios pouvaient circuler au creux de mes méninges, la prévoyance pouvait aider dans bien des cas. Cette fois-ci, je me retournai vers les marchants, puis reprit la parole une fois de plus. "Ce que nous ne savons pas non plus, c'est l'endroit où l'on doit vous mener... D'après ce que j'ai pu entendre, je pourrais supposer qu'il s'agisse du pays du feu. Je me trompe peut-être, mais cela nous aiderait à savoir ce qui peut nous attendre sur la route..." Pourvu qu'on ai pas à passer par Oto... Ces types là me filaient la chair de poule avec leurs attitudes sordides. Ou encore le pays du sable... Le comble du comble, il ne me restait plus qu'à enfiler un passe montagne au beau milieu d'un désert brulant.

~ Poste MJ ~

Ronchonnant tant et plus, le marchand dénommé Gin s’écarta de son collègue et des deux ninja pour rejoindre les carrioles et le second conducteur après un dernier regard envers les shinobi. Tout dans son allure disait qu’il n’était absolument pas confiant des capacités de leur escorte et qu’il aurait sans nul doute préféré des personnes plus intimidantes qu’une femme bizarre et un adolescent. Si ces deux là avaient compris sa langue natale, ils en auraient été persuadés.
Celui qui resta avec son escorte soupira bien malgré lui face au comportement de son ami. Il semblait un peu fatigué mais son sourire revint sur ses lèvres, plus désolé que content de la tournure de l’entretient.

« Merci. »
Dit il simplement aux première paroles rassurante des deux ninja.
Il jeta un coup d’œil à son compagnon qui était revenu aux caravanes avant de se retourner vers ses interlocuteurs. Il ouvra la bouche pour rajouter quelque chose mais s’abstint finalement. L’homme enfonça son béret davantage sur sa tête comme pour s’occuper un peu et prendre le temps de réfléchir à la meilleure façon de répondre à la demoiselle qui semblait prendre la tête des opérations et était la plus vieille des deux. Il est bien plus logique de parler avec le plus âgé du groupe même si lui ne connaissait aucunement leur grade respectif et ce qu’ils pouvaient bien signifier, mais savait que l’apparence ne signifiait pas grand-chose.
Sa mine se fit plus sérieuse et professionnelle bien que gardant l’ombre d’un sourire plus chaleureux que commerciale.

« Fragile pas vraiment, mais précieuse oui. »
Il croisa les bras sur son torse avant de continuer un peu plus bas pour ne pas ébruiter ses paroles.
« Notre cargaison est composée uniquement de textiles et de vêtements d’excellente facture. Cela ne semble pas bien impressionnant, mais c’est une véritable fortune qui est entreposé dans ses carrioles. Si nous tombons sur des brigands qui nous volent cette cargaison, nous sommes ruinés. »

L’homme soupira de nouveau d’un air plus fatigué et surtout inquiet. Nul doute que si cela se passait mal, les deux marchands pouvaient mettre la clé sous la porte et fuir leur propre pays. C’était quitte ou double, d’où la demande d’escorte et l’importance de celle-ci, ainsi que de la nervosité plus que visible de son compagnon. Le marchand secoua la tête de gauche à droite doucement comme si il chassait les mauvaises pensées que ses paroles avaient réveillées en lui. Il reprit son air professionnel pour répondre de nouveau à la demoiselle – qui pourrait presque être sa fille.

« Vous avez raison, nous allons au Pays du Feu, dans une ville portuaire appelée Ryû. » Il passa sa main sur son menton en levant les yeux sur le ciel encombré pour réfléchir. « C’est à environs 7- 8 jours de marche de Kumo, 1 ou 2 par rapport à la frontière avec le pays des Volcans. »

Il connaissait parfaitement le chemin et l’avait réalisé de nombreuses fois mais pas avec une telle cargaison. Il n’avait en somme, pas vraiment peur du chemin mais plutôt de ce qui pourrait se mettre en travers de celui-ci même si le pays des volcans n’était pas le plus magnifique – il était même plus que désolant. Le sourire du marchand revint sur ses lèvres, même si la lueur d’inquiétude continuait de luire dans ses yeux.

« Au fait, je m’appelle Raziel Namikaze, et mon…compagnon Gin Kazame. J’espère malgré tout que vous n’aurez pas besoin de montrer vos talents. »

Derrière lui, l’agitation reprenait et l’homme qui s’était éloigné de la carriole après avoir parlé avec Raziel revint vers son patron en tenant par les rênes deux chevaux, l’un entièrement noir d’environ 1 m 60 au garrot et l’autre de la même taille mais bais – le corps marron et les crins et extrémités des jambes noires. Le noir hennit en secouant la tête lorsque le jeune homme s’arrêta à quelques pas de Raziel qui se retourna légèrement pour avoir dans son champ visuel les équidés et les deux ninja.

« J’espère que vous savez monter à cheval. »

Il sourit, alors qu’un troisième cheval – Alezan - hennit en tirant sur sa longe attaché à l’une des caravanes. Lui semblait savoir en tout cas.

« Vous avez d’autres questions avant que l’on se mettent en route ? »

Cherchant à rassurer, elle aussi, les marchands qu'ils allaient escorter, Ilyena coupa sans problème l'herbe sous le pied de Seridan. Sans l'ombre d'un doute, ella avait déjà beaucoup d'expérience en matière de missions. Celle qu'ils allaient mener ensemble en était déjà la preuve.
Les questions continuèrent, et les réponses suivirent. De tout ce qu'il entendit, le Genin ne se concentra que sur quelques mots: Il devait escorter les caravanes, remplies de marchandises précieuses dans une ville portuaire située à 7-8 jours de marche, dans le Pays du Feu.

*Le pays du Feu.........c'est là bas qu'il y a Konoha.*

Songeur, Seridan repassa mentalement tout ce qu'il savait du village caché de la Feuille. Un village rempli de glandus sous les ordres du Hokage. Alliés à Suna, de surcroit, qui à eux deux, formaient une puissance non négligeable. Et cette puissance n'appréciait pas beaucoup Kiri, qui elle, cherchait à se rapprocher toujours plus de Kumo. La mission pouvait, dans ce cas, devenir dangeureuse et sans doute même tourner au réglement de compte entre villages. Etait il vraiment sage d'accepter pareille mission? Un simple devoir envers quelques marchands les protegerait il des attaques des Ninjas des villages ennemis?

*Ca commence bien. Quand on va entrer dans le pays du Feu, ca va être la fête au village. Et pas le nôtre........*

Réfléchissant à un moyen de manifester sa préoccupation à Ilyena sans pour autant attirer l'attention de leurs "clients", Seridan fut stoppé dans ses pensées. Quelqu'un apporta des chevaux devant eux. Pourquoi faire? Pour leur faire comprendre que le trajet serait trop dur et trop long pour les marchands pour qu'ils se permettent de marcher? La belle affaire.

« J’espère que vous savez monter à cheval. »

Monter à cheval? Lui qui ne comptait que sur lui même ou presque? Pas vraiment. Il avait bien fait un semblant d'équitation avec des mûles, pas vraiment rebelles ni rapides, mais des chevaux, ca.......
Mais dans le fond, était ce si différent? Peut être. Mais il ne devait pas leur avouer son inexpérience, sans quoi leur confiance en lui baisserait lamentablement. Et bluffer en déclarant savoir faire de l'équitation pouvait lui coûter cher, s'il ne se débrouillait pas bien. Il lui fallait répondre correctement.

-"Pour ma part, j'ai déjà monté une ou deux fois. Mais quand j'ai commencé à devenir plus rapide qu'un cheval.....les Ninjas sont souvent à pied. C'est plus discret, plus professionnel. Soyez indulgent si je me ramasse, hein?"

Pas la meilleure réponse du monde, mais au vu de la mentalité du bonhomme, ca suffisait amplement. Celui ci semblait être plutôt compréhensif, pas du genre à se soucier de détails aussi insignifiants.
Sans même attendre qu'on lui pardonne ou qu'on lui apprenne un peu, Seridan s'approcha du cheval entièrement noir. Peu importait sa monture, du moment qu'elle remplisse sa fonction première: Lui épargner des brimades ou des reflexions de la part du grognon, sans doute prêt à relever le moindre faux pas pour commencer à agiter sa langue de vipère. Caressant doucement la tête du cheval, Seridan grimpa rapidement dessus, se penchant en avant. Il lui fallait au moins parler doucement pour rassurer l'animal, sans quoi cette tête de piaf le projeterait en arrière. Les chevaux, de son point de vue, étaient des animaux si têtus, si capricieux et imprévisibles........comme lui.

-"Je compte sur toi, mon grand. Si tu as été choisi, c'est que tu dois être une monture robuste. Ne décois personne, d'accord?"

En voyant l'homme parler à voix basse, l'un de mes sourcils se releva. Il fallait tout de même être sacrément timbré pour voyager avec autant de valeur, surtout quand cette dernière représente l'intégralité de votre richesse. Le moindre petit accident, même le fait que la charrette tombe dans l'océan suffisait à faire de vous un des hommes les plus démuni qu'il existait en ce bas-monde. Je fis un simple signe de tête, en guise d'acquiescement. En réalité, cette mission était de la plus grande importance pour ces marchands là, et j'y voyais soudain un peu plus clair quant à l'attitude de l'autre schtroumpf grognon. Maintenant que je savais ce que qu'il y avait à protéger, la direction n'en était plus que souhaitable. Un peu plus d'une semaine, ça allait, bien qu'il pouvait se passer beaucoup de choses durant ce laps de temps. "Ça devrait aller... Ça parait long tout en étant court. Ne vous en faites pas, nous ferons en sorte que votre cargaison arrive à bon port." Je lui fis ce que l'on pourrait qualifier de sourire forcé, un peu à la manière du vendeur. Ce genre d'amabilité insipide que chaque commerçant peut vous offrir, mais je ne trouvais rien de mieux sur le coup. Je ne savais pas si des personnes étaient à leur recherche... A priori, ce ne devait pas être le cas, autrement ceci aurait été précisé... Du moins je l'espérais, mais ne voulais pas implanter de pression supplémentaire, du moins pas pour le moment.

"Enchantée Raziel. Vous pouvez m'appeler le Joker, je préfère garder mon identité pour moi. Ce n'est qu'une mesure vis à vis de moi-même, cela ne changera en rien la mission. Et voici..." Je tournai la tête vers Seridan, puis l'observai longuement, pendant une poignée de secondes, avant de regarder de nouveau le marchand avec un grand sourire sur les lèvres. "... une bonne question." Peut-être me l'avait-il dit, à dire vrai je n'en conservais pas le moindre souvenir. Nos sens finissent toujours par nous tromper, tout comme la mémoire. Quand la vision d'un cheval m'apparut, un frisson s'immisça entre chacune de mes vertèbres. Je ne savais pas. Je n'avais pas grimpé sur un de ces foutus bestiaux depuis... Quand ? Mon éveil ? Ma vie dans son intégralité ? Un sourire forcé se mit en place sur mes lèvres légèrement entrouvertes, juste de quoi laisser passer quelques mots. "Je sais plus... On va bien voir..." D'un pas raide à la robocop, je m'avançai vers le cheval libre puis attrapai les rênes. Je plaçai l'un de mes pieds dans l'étrier se présentant à moi. La suite se passa toute seule, et je me retrouvai au sommet de ce grand dada. C'est que c'était haut ces machins là ! Voila zen, tout va bien... Sur le coup, même un anus avant un lavement semblait plus détendu que moi. Sourire crispé, fesses serrées, je laissais mes yeux dériver vers le ciel grisâtre.

"Comme pour le jeune homme, si je tombe je décalque le premier qui ose se foutre de moi..."

Joker, joker à demi. La poisse me courrait après, je ne faisais rien pour la diminuer.. Mais lorsque c'était accidentel, j'avais horreur des connards qui en chiaient des pendules. Par contre, je pouvais me moquer des autres, c'était un fait indéniable. "Non ça ira... Tant que cette chose ne se cabre pas en arrière..." Comme si l'animal m'avait comprise, il fit un geste un peu brusque qui ne me crispa qu'un peu plus. Ce soir, steak de cheval au dîner ! Non, ce ne devait être qu'un coup de pouce à prendre... Rien qu'en me calmant un peu, le canasson faisait de même. Une bonne chose à retenir. "C'est certain que nous aurions eu bien plus vite fait à pied, mais sur ces montures nous pourrons garder la même cadence que vous... Nous pouvons y aller, du moins lorsque vous le souhaitez." Plus vite on partirait, et plus vite nous serions arrivés. Et dans cette optique là, plus vite je serais descendue de mon perchoir. Enfin, d'ici là, peut-être m'y serais-je faite...

~ Post MJ~

Raziel aimable acquiesça simplement aux paroles de la kunoïchi. Il semblait savoir que celle-ci jouait son rôle de professionnelle et il ne s’en offusquait pas, au contraire. Après tout, il ne lui jetterait pas la pierre étant lui-même habitué à se genre de déformation professionnelle et faisait confiance à cette escorte qui leur avait été confié par leur chef, au contraire de son compagnon marchand.

« Bien. Je vous fais confiance, vous connaissez mieux que moi ce genre de situation. »

Sourire léger et reconnaissant accompagna ses paroles et il entendu sans rien ajouter le nom de code de la jeune femme sans en être vexé. Il ne connaissait pas assez cette femme ou son jeune compagnon pour les juger – tout du moins c’était ainsi qu’on pouvait le voir – Raziel était un homme compréhensif et intelligent.
La situation devenait presque burlesque avec l’apparition des deux chevaux, nouveau moyen de transport.
Le jeune meneur tint les chevaux fermement le temps que les deux shinobi montent sur leurs toutes nouvelles montures avec plus ou moins de facilité. Raziel ne fit que sourire aux paroles du jeune shinobi, peut être un peu amusé de voir que les si puissants ninjas ne se sentaient pas forcément à l’aise sur un cheval, alors que de simples marchands étaient beaucoup plus à l’aise. Mais il comprenait et ne s’en moquait pas ouvertement.

« Ne vous en faites pas. Gin n’ait pas non plus très doué en équitation, c’est pour ça qu’il préfère rester sur les carrioles. »

Son sourire se fit clairement plus amusé comme si il se souvenait d’une bonne vieille chute humiliante que son ami avait exécutée devant lui et qui lui avait fait regretté à jamais d’être un jour monté sur un de ces canassons. Encore heureux que le dit Gin était bien trop loin pour avoir entendu les paroles de son ami ou pour voir le sourire qui ornait ses lèvres, sinon une dispute aurait surement éclaté entre les deux hommes. L’autre marchand semblait bien plus fier que celui qui faisait face aux deux shinobi, mais il fallait si faire. L’homme flatta l’encolure du cheval de Seridan avant de reprendre d’une voix rassurante.

« Ne vous en faites pas. Ce sont de braves bêtes pas plus farouches que nécessaire. »

Les chevaux étaient malgré tout des animaux craintif, mais ceux là, à part le petit écart du cheval bais, ne semblait pas particulièrement nerveux. Ils en avaient vu d’autres voyages sans aucun doute, mais restaient réactifs quand cela était nécessaire.
Le meneur qui avait tenu les chevaux c’était éclipsé pour rejoindre la seconde caravane et Raziel se dirigea vers celle-ci pour récupérer le dernier animal qui patientait tout harnaché. Il le détacha et se mis en selle avec une agilité qui démontrait l’habitude de son geste. Il dirigea sa monture vers son compagnon en premier lieu, discuta plusieurs minutes avec celui de manière calme mais ferme. Surement expliquait il à son compagnon qu’il ne fallait pas juger un livre à sa couverture. Après une dernière parole, Gin abandonna et acquiesça dans le vide avant de grimper à coté du meneur de la première caravane.
Elle se mit en branle et la seconde suivit quelques instants plus tard.

Raziel approcha au petit trot de son escorte avant de lancer à voix haute.

« C’est parti !» Il sourit et ajouta avec un certain amusement. « Et haut les cœurs ! »

Le voyage ne faisait que commencer.

Citation :: [Première partie de la mission achevé ici. La seconde partie viendra ce week end dernier délai, je vous préviendrais par mp ou msn dès qu'elle sera posté. Préparez vous mouahahah ==>]

(Validation sur la suite, ICI)