Naruto Teki Sanctuary
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 Retrouvailles

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Tashibana Kahera
Rokudaïme Mizukage
Tashibana Kahera

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Retrouvailles _
MessageSujet: Retrouvailles   Retrouvailles Empty2009-06-28, 15:02

Zabuza n'avait pu retrouver la trace de sa captive, et sans doute était-il ensuite allé vérifier qu'elle lui eut dit la vérité concernant la suppression de la prime offerte sur sa tête, pour découvrir avec dépit qu'effectivement, Kahera n'avait pas menti. Sans doute. Dans tous les cas, ce n'était pas cela qui inquiétait vraiment la jeune femme, mais plutôt cette douleur profonde ayant changé cet homme à ce point, et contre laquelle tous ses talents de medical nin ne pouvaient rien. La vie était ainsi faite, injuste, et Kahera, bien que consciente de ne pouvoir soulager tous les maux du monde, n'en demeurait pas moins malheureuse face à pareilles souffrances. Et pourtant, dans l'état actuel des choses, c'était davantage de son propre sort qu'elle aurait du se soucier...

Parvenue près de chez son ami, elle hésita. Que faire? Si elle se rendait chez lui et que cela lui attirait des ennuis ensuite, Kahera ne se le pardonnerait pas. Mais que pouvait-elle faire d'autre? Son état physique actuel ne lui permettrait jamais de rallier Suna. Aller chez ses parents, les Tashibana? Impossible: ils découvriraient sa présence, aussi discrète qu'elle se montrerait. De plus, si d'aventure quelqu'un la cherchait, ce serait forcément le premier endroit où seraient portées ces recherches. Et Kahera ne voulait pas non plus attirer d'ennuis à ses chers parents. Simples et modestes civils de Kiri, ils n'avaient aucun moyen de se défendre en cas de pépin, et leur fille ne voulait pas qu'on les interroge et qu'on retourne ainsi le couteau dans la plaie. Ils avaient perdu leur enfant unique. Fut-elle adoptée, ils l'aimaient, et cette absence de nouvelles depuis plus de deux ans, maintenant, devait être bien assez pénible et douloureuse pour eux, déjà... Comme elle l'était pour elle, séparée d'eux bien malgré elle, au final.

*Ils me manquent tellement... J'espère qu'ils se portent bien...*

Refoulant de nouvelles larmes, elle considéra sa tenue en observant son reflet dans l'eau sombre et miroitant la lune, déjà haut dans le ciel, pour découvrir qu'elle n'avait pas fière allure. Craignant d'effrayer Kenji dès son arrivée, Kahera se demanda alors s'il ne valait pas mieux user d'un nouveau henge, ne fut-ce que le temps de leurs retrouvailles. Oui, c'était sans doute la meilleure chose à faire. Il lui faudrait une tenue propre, sèche, et en bon état, cependant. Le jeune homme n'aurait probablement pas ce genre de chose chez lui, du moins pas à la taille de Kahera. Mais qu'importait. Le principal était de retrouver des forces au plus vite pour rentrer à Suna, et au passage, de retrouver un ami d'enfance qui lui avait, lui aussi, beaucoup manqué... Sa tenue, c'était secondaire. Il lui fallait juste du repos et un abri contre la pluie et le froid du dehors pour retrouver quelques forces.

S'en voulant d'ores et déjà des ennuis qu'elle pourrait lui attirer en osant ainsi lui demander asile, après deux ans de disparition sans donner la moindre nouvelle, Kahera frappa à la porte de l'humble demeure de son ami d'antan. Un Henge s'occupait de lui donner une apparence moins inquiétante, dissimulant son kimono trempé et tâché de sang, ainsi que son air épuisé à elle et la couleur trop pâle de sa peau. Quand il ouvrirait la porte, il trouverait une Kahera certes différente de celle qu'il avait perdue deux ans plus tôt environs, mais en bon état, à première vue. Lorsqu'elle avait disparu, elle n'entrait qu'à peine dans l'âge de l'adolescence, très enfantine de nature dans ses réactions et aussi, dans les traits de son visage. Quelques douces et discrètes rondeurs féminines commençaient alors à poindre leur nez, habilement dissimulées par ses tenues habituelles, de longs kimonos traditionnels, comme elle en avait toujours porté. Aujourd'hui, âgée de presque dix-neuf ans, la jeune fille était devenue une jeune femme, mais elle demeurait pareille. Ces grands yeux d'or, ces longs cheveux rubis lui descendant presque jusqu'aux creux des genoux, un kimono traditionnel, des geta... Et cet air si doux, chaleureux, profondément bon et gentil qui la caractérisait depuis toujours. Elle avait grandi, mûri, mais restait la même malgré tout. Seules quelques rondeurs supplémentaires dans son anatomie confirmaient ces deux années passées, signalant que la petite fille était devenue femme, en quelque sorte.

Rougissant quelque peu en s'imaginant les diverses réactions que pourrait avoir Kenji, à la revoir ainsi, en pareilles circonstances, après tout ce temps sans nouvelle, Kahera déglutit et attendit qu'il lui ouvre la porte. Elle maintiendrait son henge autant que possible, peu désireuse de l'inquiéter davantage qu'il ne risquait déjà de l'être. Pour le reste, elle verrait après; chaque chose en son temps...

=======

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Ryûzoji Kenji
Juunin de Kiri
Ryûzoji Kenji

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MessageSujet: Re: Retrouvailles   Retrouvailles Empty2009-12-09, 23:31

La journée s'était averrée bien plus éprouvante que prévu... Au matin, tandis que ma conscience s'égarait encore entre le sommeil et l'éveil à un jour dénué de toute obligation, le Village avait eu un besoin urgent en hommes d'arme, trois Juunin des brigades spéciales étant venus toquer à la porte de mon habitat qui, si insalubre pouvait-il paraître, n'en demeurait pas moins mon chez moi. Le trio m'avait vite informé de l'urgence de la situation, et je n'avais pu, en mon âme et conscience, qu'accepter de les accompagner pour ce qui s'annonçait être une mission des plus importante, et donc dangereuse. Les combats s'étaient donc, en effet, révélés bien rudes, mettant à profit toutes mes aptitudes de dissimulation tout en m'acculant dans une série de situations précaires, propres à la vie d'un Shinobi, et dont ce dernier pouvait souvent ne jamais réussir à s'extirper. Heureusement pour moi, et pour Kiri no Kuni, tout s'était bien déroulé en définitive, et après avoir fourni un bref rapport de situation à l'interdmédiaire du Mizukage, j'avais été, enfin, autorisé à rejoindre ma tranquile bicoque isolée prêt de l'océan. Le jour était déjà tombé, le soleil ne diffusant plus ses rayons dans le lointain dégagé qu'offrait l'eau calme et sans tumultes de la mer nocturne, et je me pris à ressentir un brin de nostalgie, enfermé dans une routine qui, malgré sa nécessité évidente pour le bien du Village, m'imposait un rythme éprouvant.

Je me plaisais à croire que mon esprit était des plus aiguisé, et apte à prendre toutes les bonnes décisions possibles. Mais mon corps, lui, n'en était que plus fatigué chaque jour, et cela malgré tout l'exercice et le maintient de ma vitalité que je pouvais mettre en oeuvre au quotidien. Les coups reçus, rares, marquaient toutefois mon corps de façon trop durable pour que cela soit normal, mais je m'efforçais de ne rien dire de cela à qui que ce soit, trop désireux de maintenir dans les esprits de mes compagnons une image de moi fiable, régulière.... Je voulais être celui sur qui tout le monde pouvait compter, en quelques circonstances que ce soit. Mais ce rôle que je m'imposais pour le meilleur comme le pire avait ses conséquences, qui se révélaient peu à peu à moi. Des choses que je laissais sciamment s'amonceler dans un coin de mon esprit, les repoussant au moins temporairement.


Tout comme à ce moment là, même étant seul, rentrant calmement chez moi, fatigué, mais empli d'une certaine forme de bonheur caractéristique au devoir accompli. Veste sur l'épaule, ma combinaison habituelle sur le corps, je profitais de la chaleur sporadique émanant des dernières émanations solaires tout en m'approchant nonchalamment de ma maison de bois. Quand soudain, un étrange sentiment, dont je ne ne pus déterminer tout de suite l'origine, s'empara de moi. Mes yeux, sans vraiment s'en rendre compte, venaient de se poser sur l'entrée de ma "maison", qui n'était, en quelque sorte, pas seule. A son côté, juste devant elle en vérité, une silhouette me rappelant irrémédiablement une de mes connaissances les plus chères. Des cheveux aux reflets d'or, et à l'essence de feu, tombant longuement sur une tunique d'un ocre unique, parsemée de papillons, qui me rappela une flopée de souvenirs d'enfance, d'innocence... et d'amitié.

* Kahera... Etait-ce vraiment.. toi ? *

Accelérant inconsciement mes foulées en direction de la vision que je pensais être un vague mirage, jusqu'à arriver, presque collée à cette vision, sans que celle-ci n'ait été troublée une seule seconde. La faisant se retourner lentement, en posant ma main sur son épaule frêle et menue, je ne pus que constater que mes sens ne m'avaient pas trahi. Je ne l'avais pas revu... Depuis au moins deux années. Et maintenant, si subitement, elle reparaissait devant moi, aussi pure qu'alors, mais suintant la vulnérabilité la plus simple et humaine qui puisse être. Ne comprenant pas tout à fait la situation, ni ne sachant tout à fait comment y réagir, je ne pus que lâcher, stupidement, ces brèves paroles teintées de cette stupidité latente qui faisait partie de moi.


" Kahera-chan, c'est bien toi.. ? ! Ca me fait... C'est... Tellement content de te revoir !

Viens, entre je t'en prie, tu as l'air complètement gelée !
"


Ou comment entamer avec banalité des retrouvailles qui s'averraient d'une richesse probablement insoupçonnée.
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Tashibana Kahera
Rokudaïme Mizukage
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MessageSujet: Re: Retrouvailles   Retrouvailles Empty2009-12-10, 00:19

Gelée... s'il savait seulement à quel point! Mais en même temps que le froid du dehors s'emparait de son être, Kahera sentait une chaleur incommensurable lui faire bouillir le cœur et l'âme! Kiri... son cher pays natal, et sur place, ces êtres encore plus chers, qui lui avaient tant manqués! Au final, elle se sentait aussi stupide que Kenji, ne sachant que dire face à son ami d'enfance avec qui elle avait pourtant tant partagé, et réciproquement, jusqu'à ce qu'elle disparaisse du village, deux ans en arrière, environs... Il y avait tant à dire, trop, beaucoup trop de choses à raconter, depuis tout ce temps, à celui qui fut sans doute son confident le plus proche alors qu'elle avait sa place, ici au pays de la Brume... Trouver par quoi commencer semblait relever de l'impossible, sans doute pour l'un comme pour l'autre.

« Merci... Kenji... »

Un sourire toujours aussi ravissant, doux, chargé de bonté et de chaleur humaine, autant que son regard à l'encontre de son ami d'enfance, accompagna ces premières paroles alors que, d'abord surprise, elle s'était retournée vers lui, s'attendant davantage à le voir arriver depuis l'intérieur de son humble demeure. Cette maison... Combien d'heures n'y avait-elle pas passées en sa compagnie, à écouter ses confidences ou lui les siennes, à s'encourager l'un l'autre continuellement, à partager repas, rires et même, quelques rares fois, l'un ou l'autre jeu, eux dont l'enfance fut davantage chargée de lourds entraînement que de moments d'insouciance enfantine.

L'insouciance... Ce mot, l'avait-elle oublié? Savait-elle encore seulement ce que c'était? A l'instant présent, Kahera n'avait qu'une envie, qu'un besoin: celui de se laisser entièrement aller, comme avant, les rares fois où, succombant à la difficulté de la vie qu'elle avait choisie, le découragement lui faisait verser quelques larmes dans les bras de l'ami qu'il avait toujours été pour elle depuis leur rencontre. Mais elle ne s'en sentait pas le droit. Elle l'avait abandonné, fut-ce involontairement, pendant deux longues, très longues années, sans un mot, rien. Il avait du mourir d'inquiétude, la chercher, remuer ciel et terre en vain, sans qu'elle n'ait trouvé le moindre moyen de le prévenir de ce qui lui arrivait. Sans doute avait-il souffert, durant tout ce temps, et s'était lui aussi allé au découragement, parfois, comme avant, sauf que durant ce temps, Kahera n'avait pas été là pour panser ses blessures... Et elle s'en voulait, se le reprochait terriblement. Elle n'avait pas le droit de se laisser aller. Elle ne l'avait plus. Elle l'avait perdu ce terrible jour où elle avait abandonné, fut-ce involontairement, tous ceux qui comptaient sur elle ici, à qui elle avait promis son soutien et sa présence... Promesse qu'elle n'avait pas pu tenir.

Faire vite, et repartir... Sinon, elle le sentait, elle allait craquer, et ne pas suivre sa voie, ce destin cruel qui s'acharnait à lui faire prendre de douloureux tournants dans sa vie. Soupirant très doucement, une fois à l'intérieur, elle examina vaguement les lieux du regard. Ils n'avaient pas changés. Comme dans ses souvenirs, la maison de Kenji restait petite, modestement meublée et décorée, mais solide, renforcée par les soins de son ébéniste et bûcheron de père, Kiyoshi Tashibana, qui avait jadis amélioré un peu l'édifice et son intérieur, faute d'avoir convaincu le sieur Ryûzoji de venir s'installer avec eux. Il préférait rester indépendant, et ils l'avaient accepté, mais il savait que leur proposition, presque d'adoption, avait toujours tenu, et que régulièrement, discrètement, la jeune Kahera lui demandait alors s'il ne voulait toujours pas venir vivre avec eux... C'était le bon vieux temps. C'était le passé. Une vie, un bonheur simple que sans doute jamais elle ne pourrait retrouver.

« Kenji, je... »

Elle baissa la tête, se mordant la lèvre. Avait-elle seulement davantage le droit de lui demander de l'aider ainsi, plus que de se laisser aller comme le lui hurlaient tous ses sens, son âme elle-même, épuisée, tant physiquement que moralement? Déglutissant, Kahera prit une inspiration, se reprenant tant bien que mal, avant de relever son regard sur lui, un sourire gêné aux lèvres, et de lui demander, sur un ton de voix timide et très mal à l'aise:

« Je n'ai sans doute pas le droit de te demander cela, surtout après... avoir disparu de la sorte durant tout ce temps, mais... Je... J'aurais besoin... d'un abri pour la nuit et, si tu as... des vêtements à me prêter... Je... Je te raconterai tout dès demain, avant de repartir, je te le promets, je te le dois, même! Mais... pour le moment, j'ai... »

Elle ne parvint pas à ajouter davantage de mots à ce discours déjà trop pénible pour elle, à cette requête osée qui lui arrachait le coeur et les tripes à chaque syllabe prononcée. Comment osait-elle débarquer ainsi chez lui, après tout ce temps, comme ça, lui sourire 'comme si de rien était', et lui demander un abri pour la nuit, et des vêtements... Il ne tenait pas un hôtel! Il ne lui devait rien! Et puis, pourquoi des vêtements? Lui cachait-elle donc quelque chose? Sans doute. Il la connaissait, sans doute mieux que quiconque. Kenji devait pertinemment se douter que son amie dissimulait sous henge son état véritable. Et sous la pluie battante qui avait inondé tout le pays la veille, et la bruine qui ne cessait de transpercer chaque habitant depuis, elle devait être trempée, forcément, de toutes façons. Même s'il pouvait être certain qu'elle lui dissimulait bien davantage que des vêtements trempés, sous cette illusoire apparence...
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Ryûzoji Kenji
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MessageSujet: Re: Retrouvailles   Retrouvailles Empty2009-12-11, 00:04

Dans mon esprit tout s'emmêlait assez hasardement, tandis que j'accueillais, sans honte, ma chère amie disparue depuis si longtemps dans mon modeste chez moi. J'en avais été honteux, les toutes premières fois, mais ce sentiment puéril avait fini par s'envoler, en même temps qu'était néée une franche et honnête amitié entre nous. Et, bien sûr, il n'y avait point de gêne qui puisse tenir entre deux amis. Mais, ce soir là, j'aurais été de toute manière bien trop abasourdi pour manifester quelque gêne que ce soit. La revoir ainsi, si soudainement, me remettait du baume au coeur, mais faisait également naître un trouble méfiant en moi. Non pas à son égard, non, mais plutôt sur les circonstances de tout ceci. J'avais appris à bien la connaître... Je connaissais sa gestuelle, ce qu'elle voulait dire, et il n'était de plus nul besoin d'être devin pour supputer qu'une disparition et un retour aussi soudains ne puissent cacher quelque part d'obscurité intrinsèque. Que pouvait-il bien s'être passé, il y a deux ans... Et qu'est-ce qui justifiait, à présent, que Kahera reparaisse en ces lieux, si fragile, si... Vulnérable ? Je ne savais trop quelle réponse serait la plus dure, ou la plus abordable, mais au lieu de harceler ma tendre amie de questions, je préfèrais nettement lui faire bénéficier de tout le secours moral comme physique que j'avais en stock.

Elle était gênée, je le sentait, je le voyais. Sur son visage, comme dans son attitude, se lisaient les traits caractéristiques d'un stress qui n'avait rien de routinier, et le fait même qu'elle me promette des explications, en soit, relevait de l'aveu de problèmes bien graves. Cela me conforta, bien malgré moi, dans l'idée que ce soir, je ne devrais en aucun cas malmener mon amie retrouvée avec les multiples interrogations qui me traversaient inlassablement l'esprit. Mettant dans un premier temps ma veste sur ses épaules, que je sentis frémir, afin de la réchauffer sommairement, j'aménageais au mieux mon intérieur dans le but d'accueillir mon invitée surprise, rapprochant une couche improvisée du poil qui, rarement allumé de coutume, trouverait là son utilité suprême en accordant chaleur et repos à Kahera.


" Viens donc t'installer près du feu et mets-toi dans ces couettes, idiote ! Que ne je te vois plus trembler comme une feuille morte, lui dis-je d'un ton qui se voulait ironique, désireux que j'étais d'apporter du réconfort à tous les niveaux possibles à ma chères amie.


L'installant du mieux que je pus, je cherchais ensuite dans mes maigres affaires ce qui pourrait, éventuellement, lui convenir, imaginant dans le même temps les pires choses ayant pu lui arriver. Ce voile d'illusion qu'elle avait revêtu ne m'avait pas trompé une seconde, et ne cherchant pas à m'étendre intérieurement sur les raisons qui auraient pu la pousser à arborer un tel masque, je ne pouvais que réellement supposer réelles les moins réjouissantes de mes théories... Ayant mis la main sur un pull sommaire mais efficace que je gardais depuis une éternité au fond de mon mince placard, je l'étendis sur une chaise, intimant à Kahera qu'elle pourrait le revêtir quand bon lui semblera par ma gestuelle ample et teintée de liberté. Allant m'asseoir non loin d'elle, je sentis l'espace d'un court instant, mais qui sembla s'étirer sur des siècles, une douleur atroce me transpercer l'abdomen. Elle n'avait pu voir le rictus que je fis alors, étant encore dans son dos avant de venir m'installer auprès d'elle. Tant mieux, me dis-je. Ce n'était pas la soirée adéquate, définitivement pas, pour me relâcher et faire étalage de mes souffrances chroniques. Kahera était un médecin de renom, je le savais, bien sûr. Mais, c'était en quelque sorte "sa soirée". Rien n'aurais su venir perturber davantage ce bout de femme qu'elle était devenue alors, et que je sentais, définitivement, d'une fragilité alarmante.

Tendant lentement le bras en direction d'une étagère où reposaient quelques outils Shinobis, j'aggripais l'unique objet ne pouvant être utilisé comme une arme, une fiole, qui contenait des agents actifs usuellement très utiles sur les champs de bataille, afin de prolonger sa vitalité. Je savais qu'elle savait ce dont il s'agissait, mais je lui tendis tout de même, lui intimant de la garder et de l'utiliser quand elle le souhaiterait, pour reprendre des force qui manifestement lui manquaient. Le clair de lune tâcheté de nuages éclairant timidement l'intérieur, duquel s'échappait la lueure ténue du feu de bois, je m'avançais légèrement vers Kahera, lui sussurant quelques mots.


" Surtout, ne t'inquiètes de rien. Où que tu ailles, demain, je t'accompagnerais. Je ne peux décemment pas laisser s'en aller ma Kahera sans m'en occuper un tant soit peu avant, hein dis ! ...

N'ai peur de rien, et repose toi...
"


Lui déposant un léger baiser d'amitié pure sur le front, je me dégageais lentement, m'allongeant moi même dans mon lit à moins d'un mètre de là. Sans pouvoir vraiment me l'avouer, je déposais là enfin les armes que j'avais pris en mains au réveil, ce matin. Mon corps était tendu, mes muscles me faisaient mal, et mon esprit n'aspirait qu'au repos, enfin. Mais le fait est que, à la seconde où ma tête vint rencontrer mon oreiller, je su que je ne saurais capable, cette nuit, de fermer l'oeil, tant ma volonté à protéger Kahera était forte. Plus que tout en cet instant, bravant même ma fatigue et mon sommeil, ce sentiment allait me tenir éveillé, pour sûr, tout le long de la nuit...
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Tashibana Kahera
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MessageSujet: Re: Retrouvailles   Retrouvailles Empty2009-12-11, 16:56

~Ambiance musicale~


« Viens donc t'installer près du feu et mets-toi dans ces couettes, idiote! Que ne je te vois plus trembler comme une feuille morte. »

Avec humour, mais aussi, fermeté, Kenji l'avait prise en charge, lui avait installé un lit de fortune devant la chaleur bienfaisante du poêle, et l'y avait installée. Il lui avait également donné un pull, posé sur une chaise non loin, ne se doutant pas, sans doute, que la requête de Kahera consistait en une tenue complète, la sienne étant malodorante, couverte de sang, déchirée de partout... foutue et juste bonne à jeter, en somme. Mais ce n'était pas grave. Elle se servirait elle-même dans le placard de son ami, sachant qu'il lui pardonnerait cet emprunt, tandis que lui-même s'était allongé, apparemment blessé et très fatigué. Sans doute revenait-il de l'une ou l'autre mission, et la jeune femme se douta tout aussi vite de l'état de son meilleur ami d'enfance que lui-même ne se doutait du sien, dissimulé par quelques stratégies. Le henge lui dissimulait l'état véritable de sa personne, et son don héréditaire, le Mienaï, permettait à Kahera d'empêcher toute odeur de se répandre. Dans l'art de se cacher, entièrement ou en partie, l'espionne avait toujours excellé, et Kenji le savait bien. Elle-même se doutait qu'il n'était pas dupe.

« Merci, Kenji-san. »

« Surtout, ne t'inquiètes de rien. Où que tu ailles, demain, je t'accompagnerais. Je ne peux décemment pas laisser s'en aller ma Kahera sans m'en occuper un tant soit peu avant, hein dis ! ...

N'ai peur de rien, et repose toi... »


Un chaste baiser déposé sur son front la fit frémir, tandis que son ami s'était redressé, après avoir passé un moment près d'elle, en silence. A présent, sentant lui-même son corps lui réclamer le repos dont il avait besoin pour reprendre des forces, Kenji, allongé dans son propre lit, devait somnoler. Se relevant alors, tant bien que mal, rassemblant encore une fois les maigres forces dont elle disposait encore, la jeune femme se dirigea vers la porte.

« Je reviens. Je vais juste me rafraichir un peu avant de dormir. J'en ai... plus que besoin. »

Elle sourit, gênée, avant de sortir, les quelques vêtements qu'elle avait empruntés juste avant à son ami sous le bras accompagnés d'une serviette et d'un savon. Arrivée sur la plage, après avoir vérifié plusieurs fois qu'il n'y ait pas âme qui vive excepté la présence discrète de son ami dans les environs, elle se déshabilla, et plongea dans l'onde aquatique obscure. Frissonnant de la fraicheur de l'eau, dont le sel piquait la moindre égratignure sur sa peau trop peu entretenue ces dernières semaines, Kahera se fit violence, encore une fois, et se mit en devoir de se décrasser aussi vite et convenablement que possible, avant de se sécher, d'enfiler le pantalon trop long et large pour elle et le tee-shirt, puis le pull de Kenji, se servant d'un pan déchiré de son précédent kimono en guise de ceinture pour faire tenir le futal autour de ses fines hanches. Beaucoup trop fines, d'ailleurs... Trop épuisée pour seulement réussir à avaler grand chose, Kahera n'avait pas beaucoup mangé en compagnie de Yanosa, et n'avait rien avalé du tout depuis qu'elle avait fui cette grotte, à Konoha. Son ventre se mit en devoir de le lui rappeler, d'ailleurs, mais elle ne l'écouta que vaguement, empruntant juste une pomme en plus des vêtements, de retour chez Kenji, parmi ses affaires, avant de fourrer son ancienne tenue dans la poubelle, n'en préservant que ses getas et deux bandeaux fronteaux...

Elle pouvait enfin s'allonger et dormir, offrir, elle aussi, le repos bien mérité que son corps lui réclamait à cris trop assourdissant pour qu'elle ne puisse encore faire semblant de ne pas les entendre. Pourtant... Elle ne parvenait pas à se décider. Un regard en direction du lit de Kenji lui confirma qu'elle ne pourrait pas trouver le sommeil, du moins pas avec la conscience tranquille, sans avoir utilisé le peu de chakkra qui lui restait pour le bien de son ami. Irrécupérable, et n'ayant jamais changé sur ce point, la jeune femme s'approcha donc de lui, silencieuse comme une ombre, bien que l'extrême fatigue de son être rende ses mouvements bien maladroits. Il semblait dormir, ou tenait de le lui faire croire. Qu'importait. Posant ses mains sur lui, elle diagnostiqua son état d'un rapide et efficace Kaiseki Ken'shin no Jutsu. Rien. Kenji ne souffrait pas d'une blessure particulière, externe ou interne. Il avait juste du mal à récupérer de trop de coups reçus, à première vue. Son corps s'en remettait mal, lentement, et lui ne laissait sans doute pas à ce dernier le temps nécessaire, entre chaque mission, de s'en remettre convenablement, totalement. Un Shousen no Jutsu n'aurait dès lors aucun effet sur lui.

* Kenji-san... Est-ce parce que je ne suis plus là pour modérer la façon trop extrême dont tu traites ton pauvre corps que je te retrouve ainsi? *

Elle sourit tristement, malheureuse. Pas qu'elle fut du genre à s'accabler de tous les maux de la terre, non, elle n'avait pas cet orgueil. Mais Kahera s'était juré de toujours être présente pour ceux qu'elle chérissait, et depuis plus de deux ans, elle avait rompu ce vœu, involontairement. Même si tout n'était pas de sa faute, elle s'en voulait terriblement. Examinant un moment les traits de son compagnon, qu'elle pensait endormi, la jeune femme, dans un geste instinctif, ne put s'empêcher de passer doucement, tendrement, sa main, du bout des doigts, dans les cheveux de ce dernier, les lui remettant en arrière. Lui n'avait pas changé. Il était déjà ce jeune homme qu'elle avait à présent sous les yeux lorsque, âgée de seize printemps, elle s'était évaporée de sa vie. Elle n'était alors qu'une enfant, et s'en rendit soudain compte qu'elle n'en était plus une. Rougissant alors, la medical nin retira sa main du front sur lequel elle l'avait posée, se relevant pour aller chercher la couverture qu'il lui avait prêtée. L'installant autour de ses épaules, elle s'agenouilla au sol, aussi près de lui que possible. Que lui importait l'effet des années sur leurs deux personnes. Dans son cœur, rien n'avait changé. Elle prit une des mains de Kenji entre les siennes, s'étant accoudée au lit, et ferma les yeux. Le peu d'énergie qui lui restait, était pour lui. De toutes façons, Kahera savait pertinemment qu'il lui faudrait des jours et des jours avant de pouvoir reprendre un quelconque voyage de retour à Suna. Alors, tant qu'à devoir récupérer si longtemps... Autant que ce qui lui reste soit mis à profit du bien-être de cette personne, si chère à son cœur, et qui lui avait manqué, sans doute autant qu'elle avait pu lui manquer.

Une douce lueur illumina l'intérieur de la cabane, tandis que Kahera faisait don d'un mince parcelle d'énergie à Kenji. Ténue, afin de ne pas mettre ses propres jours en danger, mais suffisante pour que tous les maux de son ami disparaissent alors, tandis qu'elle-même s'affaissait, sombrant cette fois, pour de bon, dans l'inconscience qui la guettait depuis trop longtemps maintenant. La lueur disparut, en même temps que l'esprit de la jeune femme se laissait emporter au pays des songes, qu'elle ne quitterait sans doute pas avant plusieurs jours de sommeil consécutifs. Le visage enfoui dans le creux de ses bras croisés sur le lit du jounin, l'Ombre de la Brume glissa doucement en direction du sol, toujours enroulée de la couverture qu'il lui avait passée, tandis qu'une fièvre de cheval rendait son front brûlant, à présent qu'elle n'avait plus la moindre défense physique en état de marche pour se prémunir du mal. Le froid, la pluie, sa faiblesse physique et le manque trop cruel d'entretien subi par son corps ces dernières semaines faisaient leur effet, s'emparant de leur proie comme un prédateur en chasse. Kahera savait qu'en lui offrant ses dernières forces,elle s'exposait à ce danger. Mais que lui importait: elle n'était plus seule. Il était là pour veiller sur elle, et elle, de retour pour veiller sur lui. Elle n'avait fait que son devoir, en tant qu'amie et sœur, presque, de cet être si cher à son cœur, et perdu de vue depuis bien trop longtemps...


Dernière édition par Kahera le 2009-12-12, 15:57, édité 1 fois
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Ryûzoji Kenji
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MessageSujet: Re: Retrouvailles   Retrouvailles Empty2009-12-12, 14:59

L'observant, les bras croisés à l'arrière de mon crâne, se relever difficilement, je réprimai une envie soudaine de la faire se rallonger de force pour qu'elle se repose, elle aussi. Peut-être était-ce là également une manifestation de peur... La peur d'être le seul à prendre un tant soit peu de repos, et de la laisser se démener pour je ne savais trop quelle tâche en particulier. Mais, justifiant d'emblée la raison de cet élèvement soudain, je compris qu'elle devait là satisfaire un besoin particulier qu'elle ne pouvait prendre en charge que seule. Les paupières mis-closes, je la vis prendre quelques vêtements supplémentaires, ainsi que le pull laissé sur la chaise un peu plus loin et une serviette. Elle connaissait la maison, elle savait où se servir, et savait qu'elle en avait le plein droit. Faisant grincer la légère porte de bois de ma bicoque en sortant, je ne pus m'empêcher de me redresser sur mon lit, me hissant presque jusqu'à ma fenêtre donnant immédiatement sur la mer. Je n'avais pas l'ambition d'un pervers, bien sûr, mais je m'inquiétais que quoi ce ce soit puisse lui arriver de plus que ce qu'elle avait déjà pu subir. Elle rentra donc lentement dans le champ de vision offert par ma lucarne, mes yeux se détournant alors vivement pour éviter de sombrer dans le pur voyeurisme lorsqu'elle se dévêtit.

Dans le cas où il lui arrivait une bricole, il fallait que je me relève... Dieu que ce fut douloureux. Mes sens me rappelant à l'ordre à chaque muscle que je laissais se bander, me remettre sur pied se révéla être un calvaire, et je titubai un instant en me rapprochant de la sortie, si lointaine pour le coup. Me rattrapant sur le dossier de la chaise postée tout prêt. Mon regard floutée, je cru voir double en observant ce qui reposait sur cette dernière, deux bandeaux frontaux se jouxtant l'un l'autre, comme entremêlés et indissociables. Je fronçai les yeux, pour rétablir ma vision de façon optimale, mais... Les deux objets, bien distincts, étaient toujours là. Me penchant dessus, intrigué, je remarquais l'impensable. L'un des deux bandeaux était bien estampillé de la Brume de Kiri, mais l'autre, lui, arborait la marque caractéristique des Shinobis de Suna. Qu'est-ce que ça pouvait bien vouloir dire ? D'où venait ce bandeau que je n'avais croisé que dans les livres de l'académie ? Un faux, le fruit d'un larcin... ?


Sur le coup je fu incapable de m'arrêter sur la moindre réponse, plus plausible qu'une autre, de celles qui se présentaient à moi. Me redirigeant vers la fenêtre, afin de surveiller ma tendre amie que j'avais l'impression d'avoir laissé sans surveillance bien trop longtemps, mon corps vacilla de plus belle, mes jambes trahissant mon corps et me laissant glisser comme une masse jusqu'à mon lit, me roulant en boule d'instinct dans mes maigres draps. Contrairement à ce que j'avais pensé... Ma conscience sembla s'évader d'elle même, mes yeux, se fermer malgré ma volonté à rester éveillé pour veiller sur Kahera. Et, sans un bruit, je "m'endormais" de fatigue. Pitoyable...


... ~ ¤ ~ ...


Quand je rouvris les yeux, pateux, une sensation de chaleur vint m'étreindre le flanc. Allongé sur le dos, je sentais mon énergie vitale revigorée, comme peu de siestes -aucune, en vérité- en avait le pouvoir. Me redressant lentement, j'aperçus avec stupeur sur ma gauche le corps écroulé de Kahera qui, inconsciente, semblait respirer à un rythme bien trop lent. Comme pris d'une panique soudaine, et ignorant ce qui avait bien pu se passer lors de mon inconscience, je réalisais à quel point j'avais en réalité été négligeant. Prenant le poul de ma chère amie au poignet, je sursautai, prenant conscience de l'état de fatigue, voir, de blessure interne important dont elle souffrait. Nom de... Elle ne m'avait pourtant pas semblé si faible et encline à voir ses fonctions vitales aussi perturbées... Il s'était passé quelque chose, quelque chose, dont je ne pouvais pas deviner la nature. Mais il fallait que je réagisse. Que faire, que faire... !? Installant plus confortablement Kahera et la renveloppant du mieux que je pu, de me décidai à aller chercher du secours. Je n'avais guère plus que des compétences basiques de premiers soins, et c'était d'un médecin dont elle avait besoin, un vrai. Passant ma porte en trombe après avoir rangé grossièrement le bandeau des sables, en la fermant à clef -chose qui arrivait très rarement-, je courais comme un dératé jusqu'au coeur du Village, doué d'une vitalité nouvelle que je n'expliquais pas. A ce moment précis je ne savais même pas vers qui ou quoi je courrais. Un médecin... Il me fallait un médecin, en qui je pourrais faire confiance. Mes neurones animés comme jamais, je tardai pourtant à trouver la solution, qui finit tout de même par s'imposer à moi. Myjasu !

Infléchissant ma course en direction de sa maison qui jouxtait les bâtiments du coeur de ville, je me pressai de plus belle pour arriver le plus vite possible. Il faisait nuit noire, mais, s'il était bien un moment où je pouvais me permettre de n'avoir aucune considération pour l'heure qu'il était, c'était en cet instant. J'arrivai promptement sur le palier. Reprenant mon souffle, je toquai vivement à la porte, appelant à haute voix celui à qui j'avais autrefois appris les rudiments du Shinobi.


" Myjasu !! Viens vite j'ai besoin de toii !! "
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Hebimiyasashii Myjasu
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MessageSujet: Re: Retrouvailles   Retrouvailles Empty2009-12-13, 16:56

[HRP : Pour la musique, les 10 premières secondes sont un poil rude, la suite est mieux Smile]

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