Cours du soir (flash back A – 10) [PV with Kahera]
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Sujet: Cours du soir (flash back A – 10) [PV with Kahera] 2010-10-17, 21:26
Les cours venaient de se terminés à l’académie du village de la brume, concluant une nouvelle journée riche en émotion pour les élèves de Kiri, mais aussi pour leur professeur par intérim. Remplaçant le senseï habituel, Kuroki avait été choisi à se poste, en dépit de sa relative jeunesse, pour sa grande diversité dans la maîtrise des arts Shinobis. Ainsi durant les deux semaines à venir, il était capable d’enseigner à ses élèves tout les valeurs élémentaires d’un bon ninja… alors qu’il n’était Chuunin que depuis une année et du haut de ses 17 printemps, Kagetora Kuroki avait officier dans l’amphithéâtre comme un vieil instructeur chevronné, il espérait que cette expérience soit tout aussi instructive à ses élèves que pour lui-même, bien que cette lourde responsabilité lui semblait un poids gigantesque sur les épaules, cette première journée avait apaiser ses craintes et il n’eu presque pas le trac …
Les cours du jour furent essentiellement théoriques, chakra, jutsu et affinités, le pain quotidien d’un shinobi digne de se nom. Kuroki excellait dans ce domaine et d’ailleurs il avait pu montré des exemples d’utilisations diverses des jutsu en fonctions des affinités, ainsi si le Raiton pouvait à la fois paralyser ou griller l’adversaire de l’intérieur, il pouvait aussi, avec une grande maîtrise de soi, servir de défibrillation cardiaque afin de remettre en route le cœur d’un camarade lors de soin d’urgence en mission. Tout élément possédait une multitude d’applications qui ne dépendaient que des motivations et des capacités de l’utilisateur, à l’image du Raiton du senseï, il pouvait tout aussi bien prendre des vies, mais aussi les préserver. Kuroki espérait que les jeunes apprentis avaient bien compris la leçon.
Les élèves étaient déjà presque tous sortis, saluant poliment le prof avant de retourner à leurs familles dans la joie et la bonne humeur général… Kuroki se sentait à la fois fier mais aussi atrocement coupable quand il songeait à l’avenir de ces enfants, il ne devait pas oublier qu’il formait la future génération de shinobi de Kiri. Tout comme lui, en cas de conflit ils seraient envoyés sur le front. Bien qu’il avait rejeter depuis longtemps les enseignements de son père, Kuroki ne devait pas trop s’attacher à ses élèves, et eux de leur coté ne devait pas être trop familiers avec lui, trop d’émotions pouvaient être un frein au devoir, il devait gardé cette idée en tête quoi qu’il arrive. Finissant d’effacer le tableau d’ardoise, le jeune senseï ne faisait pas attention aux retardataires potentiels qui traînaient encore dans la salle de classe.
[désolé si c’est affreusement court mais j’ai toujours du mal a introduire le Rp en premier.]
Tashibana Kahera Rokudaïme Mizukage
Nombre de messages : 334 Age : 33 Village : Kiri - Suna Date d'inscription : 15/10/2008
Sujet: Re: Cours du soir (flash back A – 10) [PV with Kahera] 2010-10-21, 05:39
« Hey, la fayotte, tu fais quoi? T'as ENCORE des questions à poser au prof? T'crois pas que tu sais déjà tout? »
Un ton moqueur, sur de lui... Encore Morihide Nahito, se dit la jeune Tashibana, tandis qu'elle rangeait tranquillement son matériel scolaire dans son sac. Le garçon, comme plusieurs autres élèves de sa classe, prenait plaisir à l'embêter, après tout, elle y étais habituée. Jaloux de la voir passer ses examens de fin d'année, depuis maintenant deux ans déjà, alors qu'elle obtenait de jolis zéros pointés en matières traitant de combat, surtout en cours pratique, ils n'avaient de cesse de l'enquiquiner. Sans compter qu'elle était la chouchoute de bien des professeurs, malgré ce fait, toujours sage, disciplinée, et obtenant les meilleures notes dans tous ses autres cours sans exception. Et puis, zut, elle était... différente, bizarre, toujours à part, si discrète et tout et tout... Elle cachait forcément quelque chose! Dans tous les cas, elle ne leur plaisait pas, et pour la peine, lui et bien d'autres enfants ne pouvaient s'empêcher de la persécuter dès qu'ils en avaient l'occasion. Pourtant, jamais elle ne se laissait impressionner ni ne montait le ton de sa voix lorsqu'elle leur répondait, toujours calme et posée.
« Non, je n'ai pas cette prétention, Morihide-san. »
Elle ne rajouta rien d'autre. Que dire de plus, de toutes manières? Elle voulait progresser, encore et toujours plus, afin de devenir assez douée que pour atteindre son nindo. Se contenter de le regarder de loin en rêvant de l'atteindre un jour n'était pas dans le style de la demoiselle, bien déterminée à progresser vers ses objectifs. Si ce garçon et ses amis préféraient passer leur temps à enquiquiner leurs camarades motivés, c'était leur problème. Kahera pensait qu'ils feraient mieux de se concentrer davantage sur leurs études, mais soit, ils faisaient ce qu'ils voulaient de leur avenir, après tout. Elle avait bien d'autres chats à fouette que ceux-là, pour sa part.
* Si seulement je pouvais maîtriser mon fuuton avec davantage de puissance... Et aussi, il faut que je parvienne à maîtriser mon chakkra avec plus de précision pour user du Shousen no jutsu... *
Sur le moment, ignorant royalement le dénommé Nahito, la petite fille finissait de ranger ses affaires, tout en pensant à ses objectifs personnels, reportant ensuite son attention sur ce nouveau professeur. C'était sa première journée de cours à l'académie, de ce qu'elle en avait compris. Il ne se débrouillait pas trop mal. Et comme toujours, elle s'était montrée élève irréprochable, sage, disciplinée, à l'écoute, prenant soigneusement note de tout détail du cours qu'elle aurait peur d'oublier ensuite dans son cahier, et s'était montrée capable de répondre sans faute aucune à chacune des interrogations du professeur.
En revanche, elle n'avait pas montré à celui-ci ce dont elle était réellement capable. Son fuuton, c'était classé secret défense. Seul le Mizukage et quelques rares sous-chefs d'entre ses oïnins en avaient connaissance. Et pour cause; du haut de ses huit ans à peine, la jeune Tashibana Kahera servait déjà de pion aux noirs desseins du Troisième. Il avait pourchassé, et continuait de faire disparaître tout possesseur de kekkai genkai du pays de l'eau, et s'il l'avait épargnée, elle, ce n'était que pour une seule et unique raison: il voulait se servir de cet outil utile et bien pratique qu'elle représentait à ses yeux. L'ayant entièrement à sa merci suite à d'horribles chantages concernant sa propre vie et celle de ses chers parents, Kahera ne pouvait dès lors que la boucler et obéir. Aussi, du haut de ses huit petits printemps, et tandis que de jour, elle suivait innocemment les cours à l'académie comme tout autre enfant de son âge, la petite fille travaillait-elle également déjà dans l'ombre pour le compte de cet affreux personnage. Mais cela, aucun de ses professeurs ne pouvait le savoir ni même le deviner. Aucun d'entre eux non plus ne se doutait seulement qu'au-delà de l'élève modèle répondant juste aux interrogations écrites et orales, se dissimulait une petite kunoïchi possédant un kekkai genkai de type fuuton, et capable de s'en servir de manière déjà plus qu'époustouflante pour une enfant de son âge...
« Tashibana, sérieux, tu veux lui demander quoi au prof? Tu veux juste te la jouer, encore, c'est ça??? »
« Pas du tout. Et je finissais juste de ranger mes affaires. »
Elle soupira doucement. Vraiment, ne pouvaient-ils pas juste la laisser tranquille?! Refermant sa sacoche, elle l'emporta avec elle vers la sortie, quand elle se prit une série de shurikens et de kunaïs en papier dans la figure. Ces origamis sur lesquels Morihide Nahito et ses petits camarades s'amusaient à passer leurs heures d'étude à l'académie faisaient leur fierté. Pourtant, il n'y avait vraiment pas de quoi... S'ils savaient, s'ils se doutaient seulement à quel point Kahera se retenait de ne pas réagir. Si elle l'avait voulu, elle aurait pu réduire en cendre ces foutus bouts de papier, ou simplement, même, les empêcher de l'atteindre grâce à son fuuton. Mais voilà, elle n'y tenait pas. Cela devait rester secret. Aussi se prit-elle le tout dans la figure, sans broncher, fermant juste ses grands yeux d'or lorsque les projectiles l'atteignirent pour éviter de se les prendre dedans. Elle les rouvrit ensuite, pour fixer calmement Nahito et deux de ses camarades, qui lui barraient la route dans le couloir, hors de la vue du professeur... évidemment.
« S'il vous plait, laissez-moi passer... » demanda-t-elle alors, d'un ton posé et courtois. Mais la seule réponse qu'elle obtint fut le rire moqueur des trois garnements... Allait-elle rester coincée dans ce couloir? Elle ne pouvait pas user de son ninjutsu. Ça lui était interdit, car alors les gens sauraient qu'elle le possédait, et son maître ne le souhaitait pas. Ses menaces s'étaient avérées suffisamment claires à ce sujet. Alors quoi? La force brute? Elle en était dépourvue, et n'avait aucune envie de se battre, de toutes manières, méprisant la violence. Encore une fois, elle allait devoir compter sur la bonté et la patience d'un professeur pour venir à sa rescousse, sans doute...
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[Notes: Kahera a 8 ans, et Kuroki, 17 ans. Sachant qu'Arane rend son titre de Mizukage après 9 ans de règne (alors que Kahera en a 19) et que son prédécesseur n'est resté qu'un an maximum, nous sommes donc encore sous le règne du Troisième, le tyran qui faillit briser Kiri no Kuni et lui a fait gagner le titre de "Pays de la Brume Sanglante". C'est aussi lui qui lança la 'chasse aux sorcières', faisant exterminer tout porteur de don héréditaire.]
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Sujet: Re: Cours du soir (flash back A – 10) [PV with Kahera] 2010-10-22, 20:48
Alors que le professeur terminait ses préparatifs avant de partir à son tour, une altercation avait éclaté entre deux élèves. Il savait d’expérience que les chamailleries étaient le pain quotidien des adhérents de l’académie, il savait que l’examen genin mettait constamment les académiciens en compétition, plus que des rivaux, ils étaient presque des ennemis, une réalité dont le chuunin n’était pas fier. Le village Kiri était vraiment un lieu particulier, le village de la brume sanglante, un village où la survie était un combat de tous les jours. Kuroki ne devait pas se mêler d’une dispute entre ses élèves tant qu’ils ne perturbaient pas le cours, les cours finis aucun senseï n’interviendrait quoi qu’il arrive et Kuroki devait resté dans le rang. Mais il ne pouvait s’empêcher de suivre la petite histoire du coin de l’œil, à priori un des garçons de sa classe, un élément passablement médiocre d’après son dossier, semblait railler une gamine sans histoire apparente, les joies des discriminations… Kuroki avait connu ça lui aussi, mais contrairement à sa jeune élève, il avait toujours été en mesure de remettre ses détracteurs à leurs places. Parfois il se demandait comment le village avait pu en arriver là ? Il détestait la tournure qu’avait pris la politique du village, bien qu’il soit un soldat fidèle il avait l’impression de n’être rien de plus qu’un idiot instruit, ne sachant pas quoi faire dans une situation aussi délicate et embarrassante lorsqu’elle lui était imposé. Il avait eu horreur des brimades, et il se détestait de laisser cela se reproduire devant ses yeux alors qu’aujourd’hui il était le senseï.
En voyant cette scène il était envahi d’un vif sentiment de vide, comme si la vie elle-même était un éternel recommencement, alors que la jeune fille se voyait de nouveau brimé par ses propres camarades, lui devait suivre une directive stupide comme un bon soldat, alors qu’il voulait prendre d’autre décisions par lui-même. Dans son esprit deux mondes entraient en collision, il devait décidé par lui-même se qu’il devait faire, ne pas suivre bêtement ses paires et faire ce qui lui semblait juste. Tout se dessinait dans son esprit comme une partition sur du papier à musique, en tant qu’adulte face à la future génération, il devait être un exemple en tant qu’homme et pas seulement en tant que shinobi, bien qu’il n’est jamais eu cette prétention, il devait maintenant faire face aux choix morales que lui imposait sa stature. Si les adultes n’étaient pas capables de faire justice, ces enfants réinventeraient leur vision de la justice et dans leurs les esprits des morveux qu’il avait face à lui, la justice n’était rien de plus que la loi du plus fort. Une vision abjecte dans laquelle Kuroki avait baigné lui aussi, celle qui lui était imposé par l’élite du village. Il ne blâmait pas le Mizukage, ce dernier avait en charge la survit du village ainsi que la sécurité de ses habitants, il devait faire des choix, parfois cruels, mais pour le bien du plus grand nombre. Mais pour Kuroki sa politique était parfois bien trop excessive.
Mais il avait autre chose à faire que médité sur des problèmes de politique. Il avait en face de lui se qui lui apparaissait comme un injustice, il devait y remédié purement et simplement. La jeune fille faisait face seule à trois mioches bien décidé à lui pourrir la vie… un choix regrettable. Avançant d’un pas tranquille et silencieux, la silhouette du professeur se dessinait derrière les trois petits malfaiteurs, à leur insu, alors qu’ils bloquaient le passage à la gamine résignée. Attrapant la l’épaule les deux gamins qui entourait leur « mini leader » et les tirant brusquement en arrière, le professeur les assit de force chacun à un bureau en une fraction de seconde, il surplombait à présent l’instigateur de cette petite comédie, braquant dans ses yeux un regard sévère :
« Alors, je vois que vous n’êtes pas encore rentré chez vous … gentils garçons… vous voulez donc à tout prix comblé vos lacunes pourtant profondément abyssales afin d’effleurer le doux espoir de réussir vos examens cette années ? Qu’il est beau d’avoir des rêves. »
D’un mouvement rapide et précis, il fit s’asseoir violement le garçon sur un siège à coté de ses petits compagnons, un parchemin était déroulé sous leurs yeux : « l’esprit de la Brume ; chronique du chant des lames » un célèbre récit sur l’histoire du premier Mizukage, charmant volume de plusieurs centaines de pages au style littéraire particulièrement pointue et monotone. Bref très loin des très rares lectures des simplets qui servaient d’élèves à Kuroki pour l’heure.
« Voila qui devrait vous aidé, j’attend de vous une mémorisation parfaire de chaque chapitre, et pour ce faire, vous me remettrez une copie de se manuscrit avant la fin de la semaine. Je compte sur vous les enfants…. Vous aurez un 0 pour chaque jours de retard. »
A mille lieux des mots qu’il employait, la voix du senseï ignoblement inquisitrice et débordait d’un rigueur qui caractérisait son géniteur. Son regard froid annonçait la couleur, cette punition camouflée n’était pas en option. Les morveux n’eurent pas leur mot à dire, et le regard noir du professeur en disait plus long que n’importe quel discourt. Sans demander leur reste, ils prirent le parchemin et saluèrent leur senseï avant de filer plus vite que le vent, d’après ses calcules, ils avaient assez de devoir pour finir l’année, de quoi leur faire des jambes. Changeant radicalement de ton, Kuroki s’adressait à la jeune fille d’une voix calme exsangue d’autoritarisme et de froideur, tout en regardant s’enfuir les garçons :
« Je crois qu’il devrait te laisser tranquille un bon moment, mais s’il essai de s’en prendre de nouveau à toi, n’hésites pas à venir m’en parler. Je vais les avoir à l’œil.»
Ponctuant sa tirade, il gardait son regard braquer sur les gamins qui disparaissaient lentement dans la brume ambiante du village.
Tashibana Kahera Rokudaïme Mizukage
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Sujet: Re: Cours du soir (flash back A – 10) [PV with Kahera] 2010-10-25, 17:43
La petite fille ne sut pas vraiment comment réagir, à dire vrai, lorsque son professeur, dès son premier jour en cette académie, chopa les garnements pour les punir de leur mauvais comportement à son égard. En fait, d'ordinaire, les professeurs la laissaient se débrouiller, estimant que ce genre de situations faisait partie de l'entraînement de ninja aussi. Après tout, si l'apprentie n'était même pas capable de se défendre face à ses propres camarades de classes, pas plus âgés qu'elle, ni beaucoup plus fort, généralement, étant moyennement du même niveau les uns par rapport aux autres dans une même classe, que serait-elle seulement capable de faire en situation plus dangereuse ensuite? A Kiri, l'on ne plaisantait pas avec la fermeté, la dureté de la formation fournie aux apprentis shinobis.
« D... d'accord. Mais vous n'auriez pas du, vous savez... Je... je dois me débrouiller seule, aussi... Enfin, je dois apprendre. » dit-elle avec un petit sourire gêné, après s'être inclinée respectueusement face à lui.
Vêtue d'un kimono traditionnel et à jolis motifs, et portant des getas, la petite fille arborait un style vestimentaire plutôt particulier, pour une demoiselle de ce pays dit de la Brume Sanglante. Tout autre apprenti n'aurait porté que des tenues pratiques pour le combat, et ne sortirait pas de chez soi sans au minimum une arme, fut-ce un malheureux shuriken ou un kunaï. Elle, pas. Elle ne portait qu'une tenue civile, sans doute aussi peu pratique pour se mouvoir et moins encore pour se battre en cas de besoin qu'elle n'était ravissante. Une petite fleur poussant dans la boue baignée de sang de ce pays maudit. Souriant presque toujours aimablement, elle ne se comportait comme aucun autre élève de son âge, ni même comme aucune personne en ces lieux, en fait, en y pensant. Toujours sage, calme, posée, serviable, aimable, souriante, et attentionnée, elle dégageait presque comme une aura de bonté pure. Toute personne l'approchant ne pouvait que se sentir soit intrigué, mal à l'aise face à ce ressenti si peu commun au village de Kiri, soit sous le charme, apaisé, en confiance. Un peu de douceur dans cet univers de brutes, de tendresse et de compassion tandis que le commun des mortels ne pensaient qu'à faire couler le sang pour éviter de voir couler le sien, cela ne pouvait forcément pas faire de tort...
En y pensant, Kuroki ne savait pas grand chose de ses élèves, vu qu'il venait d'entamer son service en tant que professeur à l'académie. Il découvrait les enfants placés sous sa tutelle, et n'avait que leurs dossiers, très succincts, et le fait de les côtoyer à partir d'aujourd'hui afin de mieux les connaître. Du moins s'il le voulait... Il pouvait très bien, aussi, s'en fiche royalement. Mais s'il était bon professeur, il devait se douter que pour bien enseigner ses propres connaissances à une personne, il fait aussi bien la connaître afin de savoir ce qui l'atteindra, la percutera le mieux.
De son côté, l'élève en kimono se tenant devant lui en savait bien davantage qu'il n'y paraissait, et que n'aurait pu s'en douter le jeune professeur. Kahera, du haut de ses huit ans à peine, travaillait déjà pour le compte du village, participant à des missions des plus risquées, et pour la plupart, seule en prime. Elle côtoyait chaque jour l'élite des oïnins du village, ceux placés directement sous les ordres du Mizukage lui-même, et avait accès à diverses informations dont ne devait même pas se douter le commun des mortels. Non seulement elle avait accès à des dossiers classés top secrets par le village, mais en plus, elle avait le devoir de toujours tout savoir, d'être la mieux informée et de rapporter chacune des informations qu'elle glanerait à son chef suprême et incontesté, le Troisième, cet être horrible à qui elle devait rendre compte si elle ne voulait pas voir planer ses sombres menaces sur les têtes de ceux qu'elle aimait, dont ses chers parents. Alors, Kahera s'était soumise, et obéissait aux plus infâmes ordres qu'il put lui donner jusqu'ici. Mais que n'aurait-elle pas donné pour avoir droit à sa liberté, et surtout, le droit de ne plus être obligée de tuer, d'ôter la vie sous ses ordres... Elle haïssait la violence, et chaque nouveau crime commis par elle, forcée, la rendait malade, lui donnait l'envie de disparaitre, de ne plus exister, se maudissant de ne trouver aucun échappatoire à cette infernale spirale dans laquelle l'avait plongée le cruel destin.
« Merci, malgré tout, Senseï. »
Elle s'inclina à nouveau, avant de lui demander, toujours très poliment:
« Puis-je rentrer chez moi, ou bien avez-vous encore besoin de moi pour quelque chose...? »
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Sujet: Re: Cours du soir (flash back A – 10) [PV with Kahera] 2010-10-26, 15:57
[Je me permet de faire une ellipse dans ce post afin d’évité un Rp trop succinct, Gomen Kara-chan]
La jeune fille semblait perturbée par l’intervention du senseï, mais après tout il ne faisait que son devoir, n’importe quel adulte digne de se nom serait intervenu, c’était leur rôle d’apprendre aux enfants. Kuroki n’aurait pas à s’en justifier, mais cette touchante déclaration de Kahera ne pouvait resté sans réponse, sur le même ton posé et rassurant, il comptait bien exprimé sa façon de voire les choses en matière d’éducation :
« Tu n’as pas à me remercier, il n’y avait rien d’enrichissant dans leur comportement, c’est le rôle d’un adulte d’éduquer afin que les enfants puissent devenir de bonnes personnes. Mon intervention est toute aussi importante pour eux qu’elle le fut pour toi. Car en les laissant se fourvoyer ainsi, ce ne sont pas des Shinobis qui sortiront de cette école, mais de vulgaires brigands. Vous représentez tous l’avenir du village, c’est pourquoi je pense qu’il serait bon que chacun d’entre eux deviennent de bonnes personnes. »
Cette vision peu être un peu niaise et utopique de l’éducation pouvait faire rire, car en ces temps troubles où Kiri croulait sous le joug du dictat imposer par le Troisième, songé à la paix et en la bonté humaine était affreusement incongru. Mais Kuroki croyait résolument qu’il pourrait rendre le monde meilleur s’il préparait la nouvelle génération. Si ces enfants apprenaient les valeurs fondamentales tel que le respect des autres ainsi que l’amour du village, il pouvait espéré que dans un futur encore incertain, l’image de la brume sanglante ne serait qu’un mauvais souvenir dans les mémoires des habitants de Kiri. La punition qu’il avait donné aux garnements n’en était pas vraiment une, puisque sous sa lourdeur, cette version romancer de la vie du Premier était une véritable ode à l’héroïsme et à la loyauté, un leçon de vie sur car en sacrifiant sa vie, le Shodaime avait préservé le pays ainsi que ses habitants. Il espérait que la simple lecture de cette œuvre insisterait les jeunes voyous à plus d’humilité, et peu être l’ambition de devenir des protecteurs à l’instar du héro des temps passés. Mais le temps passait incroyablement vite, il était temps pour la jeune fille de retournée chez elle, sans doute près de ses parents, avant que ceux-ci ne s’inquiètent trop. Il ignorait tout de sa jeune élève, pire encore, il avait passer la nuit dernière à apprendre les dossiers de l’intégralité de ses disciples, sans savoir qu’au sein de sa classe se cachait l’un des plus lourd secret du village de la brume, de se fait il pensait faire face à une jeune fille paisible et intelligente qui ne tarderait pas à retrouver sa famille une fois sortie de l’académie, s’il savait qu’il la jetait dans les bras de l’esprit malade qui tirait peu à peu le village vers sa propre ruine …
« Je pense qu’il est temps pour toi de rentré, avant que tes parents ne viennent me passé un savon. Je ne voudrais pas qu’ils s’inquiètent pour leur fille alors qu’elle m’écoute affabuler gentiment, passe une bonne soirée Kahera-chan. »
Il laissait donc la petite fille retourné à la noirceur de son quotidien, se faisant le complice des horreurs que lui faisaient subirent ses supérieurs par son ignorance. Mais qu’aurait il pu faire pour sauvé cette petite vie ? Même s’il avait su, aurait il eu la force de s’insurgé contre le despote qui régnait à présent d’une main de fer sur le village ? Lui qui ignorait même son propre destin, que pouvait il faire pour celui des autres ? Les deux jeunes gens se séparaient donc, sans savoir qu’ils s’enfonçaient dans l’ombre chacun de son coté.
**** ellipse **** le thème musical vous est chanté par Hiroki Takahashi Seiyū de Squalo (Hitman Reborn)
Spoiler:
mais aussi d’Hisoka ( Hunter X Hunter ) Gevanni ( Death Note ) Arthur Trine ( Mobile Suit Gundam SEED Destiny ) Odysseus ( Saint-Seiya: Tenkai-hen Overture )
Trois semaines étaient passées depuis la première journée de cours de Kagetora Kuroki à l’académie de Kiri. Sa mission de remplacement était à présent terminée, puisque le professeur en charge de la classe où il officiait allait reprendre ses fonctions le lendemain. Il allait donc faire ses adieux aux élèves qui avaient suivis ses cours avec assiduité tout se temps. Le Chunin tenait à faire cela dans les règles, ainsi avait il improvisé un petit discours à leur attention à la fin des cours : « Je tien à vous remercié tous pour votre accueil et j’espère que ces trois semaines passées ensemble furent aussi enrichissante pour vous qu’elles le furent pour moi. Bien que vos niveaux puissent semblés inégaux, vous êtes tous des enfants intelligents et doués dans vos domaines. N’oubliez jamais que chacun d’entre vous portes en lui l’avenir du village, ainsi j’espère que même après mon départ vous n’oublierez pas ce lien qui vous uni tous. Je vous souhaites à tous bon courage pour le reste de vos études, et espères revoir le plus possible d’entre vous lorsque vous serez diplômés de l’académie. »
Après quoi le professeur eu le droit aux applaudissements respectueux de ses élèves, puis le temps vint pour eux de rassembler leurs affaires et de quitter l’établissement, non sans saluer une dernière fois leurs senseï. Même les trois garnements qui furent punis dès le premier jour vinrent présenté leur respect à Kuroki, lequel les gratifias cette fois d’un sourire et d’encouragements. Finalement le senseî jeta un regard presque nostalgique sur le reste de l’amphithéâtre vide, ou qui aurait été vide si Kahera n’avait pas mit plus de temps que d’habitude à ranger ses affaires, un air de déjà vu qui accentuait le mélancolique de la scène. S’approchant de sa jeune élève, le professeur arborait comme toujours un air protecteur et chaleureux :
« Toujours bonne dernière quand il s’agit de partir Kahera-chan. »
Puis il prit un air plus soucieux, afin de poursuivre, alors qu’il s’asseyait sur les marches de l’amphi à la hauteur de la jeune fille : « Tu as des problèmes en dehors des cours ? Bien que je ne sois plus vraiment ton professeur, je peux toujours écouter et t’aidé si tu as des ennuis. »
Suite à cette tirade, certes paternaliste, mais pleine de bonnes intentions, Kuroki laissait le temps à Kahera de lui répondre, peu être se faisait il des idées et surtout du soucis pour rien, il l’espérait, mais l’attitude de Kahera l’avait toujours intriguer. Bien que pleine de talent, de vivacité et d’intelligence, elle restait incroyablement effacer, tardait souvent le soir après la fin des cours et ne semblait tissé aucun liens avec ses camarades. Il espérait de tout cœur que ses soupons sois écarté par la réponse de Kahera.
Dernière édition par Kagetora Kuroki le 2010-12-22, 20:15, édité 1 fois
Tashibana Kahera Rokudaïme Mizukage
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Sujet: Re: Cours du soir (flash back A – 10) [PV with Kahera] 2010-10-27, 21:57
« Ah! Ne vous en faites pas, Monsieur, mes parents sont très gentils, et ne vous gronderont pas. De plus, ils savent que je suis fort occupée avec les études... »
Elle lui avait sourit gentiment, s'inclinant maladroitement, amusée malgré elle. Ce professeur était plutôt sympathique, et son petit discours, juste avant de partir, n'était pas du genre habituel. En ces temps difficiles sous le joug du Troisième, la vie n'était rose pour personne, à Kiri no Kuni, et l'avenir des jeunes recrues shinobi, pas davantage, à dire vrai. Son speech le faisait quelque peu passer pour un bel idéaliste... Mais, après tout, qui savait? L'espoir faisant vivre, Kahera ne pouvait s'empêcher de rêver qu'un jour, cet homme ne soit plus au pouvoir, et que le soleil se lève à nouveau sur le village de la Brume, qui ne serait dès lors plus surnommée 'sanglante'...
Sur une dernière courbette et un adorable sourire, elle s'était enfuie hors de l'académie, rentrant chez elle pour manger un bout et faire ses devoirs avant la suite du lourd programme qui l'attendrait sûrement, ce jour-là encore...
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La petite demoiselle en kimono sursauta légèrement à l'interpellation de son professeur. Des ennuis en cours? Non, elle n'en avait pas. En dehors, oui, pleins, mais elle n'avait pas le droit d'en parler. Kahera ne tenait pas à mettre la vie de ceux qu'elle aimait en danger, et les menaces du Troisièmes avaient été on ne peut plus claires. Si jamais elle se rebellait, ses parents en payeraient le prix, puis ses amis, et ainsi de suite jusqu'à ce qu'elle n'ait plus personne ni rien à perdre, sans doute... Ce professeur avait sans doute remarqué quelque chose, dans son comportement, qui lui avait mis la puce à l'oreille. Voilà qui était plutôt embêtant. La petite kunoïchi ne s'était donc pas montrée suffisamment prudente. Elle allaite devoir rectifier ce tir-là...
« N... non... Ne vous inquiétez pas, Senseï, tou... tout va bien, vous savez!!! »
Encore de la maladresse... s'il ne devinait pas qu'effectivement, l'enfant subissait quelque soucis hors de ses horaires scolaires, il était soit naïf, soit stupide, soit... tout simplement trop inexpérimenté en tant que professeur, sans doute. Elle se mordit la lèvre et détourna le regard, se rendant compte qu'elle s'enfonçait. Vraiment, quel fardeau que de garder le secret sur un tel malêtre! Ses chers parents menacés, elle ne pouvait rien avouer, rien dire, rien faire. Qu'était-elle, elle, pauvre petite gamine de huit printemps à peine, pion au service de cet être abominable, détestable qu'était le Troisième? Rien, tout simplement, strictement rien. Elle ne pouvait que la boucler et obéir, point barre.
Des liens avec ses camarades? Comment aurait-elle pu en tisser? Elle n'avait que si peu de temps à elle... Hors de l'académie, où elle s'efforçait de se rendre malgré certains jours où le maquillage qu'elle utilisait peinait à dissimuler les cernes lui pochant les yeux, la petite fille n'avait de temps que pour le strict minimum. Quelques tâches quotidiennes à la maison, les repas en famille quand elle le pouvait, autant que possible, et pour le reste... elle enchaînait mission sur mission. Le Mizukage ne lui laissait que peu de répit. Et encore, c'était sans compter le vœu de la jeune demoiselle de protéger autrui, de risquer sa vie pour sauver celles d'autrui plutôt que d'agir comme l'y obligeait cet homme cruel. Lui l'envoyait espionner, mais aussi assassiner dans l'ombre, et pour cela, Kahera emmagasinait une rancune chaque jour plus grande, mais savait que jamais elle n'oserait tenter quoi que ce soit contre lui. Il l'effrayait, et aussi, avait clairement fait comprendre à la gamine quel pouvoir de vie et de mort il détenait sur ceux qu'elle aimait...
Elle n'avait que peu de temps à elle, voire aucun, en somme. Et le temps occupé par les consignes à suivre du Troisième la répugnait, lui faisait honte comme jamais elle n'oserait sans doute l'avouer un jour. Jamais elle ne se pardonnerait de n'avoir trouvé aucune parade à ces ordres, aucune façon de les refuser, et d'envoyer balader ce type. Alors, comme pour se faire pardonner, pour réparer au moins un peu, compenser d'une manière ou d'une autre le mal commis, la petite fille passait le peu de temps qui lui restait de libre à étudier comme une malade, à apprendre l'art des jutsus médicaux, guérisseurs... Ainsi, au moins, pourrait-elle venir en aide aux gens, et panser les plaies que, peut-être, elle-même aurait causées, même, à cause de ce monstre qui la manipulait...
Perdue, désemparée face à son propre manque de maîtrise devant ce professeur stagiaire qui, resté à peine trois semaines ici, l'avait déjà au moins en partie percée à jour, Kahera déglutit. Détourner ainsi le regard n'arrangerait pas le fait qu'il se doute de quelque chose. Alors, prenant tout son courage à bras le corps, elle ficha à nouveau son regard d'or dans celui de son senseï, lui adressant son plus joli sourire, innocemment.
« Je vais bien, ne vous inquiétez pas pour moi, Monsieur. Et merci pour ce que vous nous avez appris, aussi. »
Et sur ces mots, elle s'inclina poliment comme à son habitude... On ne la refaisait pas!
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Sujet: Re: Cours du soir (flash back A – 10) [PV with Kahera] 2010-11-04, 23:37
La gêne de la jeune fille confirmait en partie les soupçons du professeur, ses excuses, dans un premier temps, un peu brouillonnes, lui mirent la puce à l’oreille. Même si sa mission ici était terminés, il avait à cœur le bien être des jeunes gens à qui il avait fait cours, et si la jeune Kahera était molestée, il en allait plus de son honneur que de son devoir, de trouver les responsables et de leur donner une leçon. La dernière fois, fort de son rôle d’enseignant il avait été compréhensif, pédagogue et patient, mais si un de ses élèves subissait des menaces ou des violences, c’était le shinobi du village de la brume qui s’occuperait à prendre le problème en main. Mais le problème était ailleurs la jeune fille ne semblait pas avoir envi que le professeur remplaçant s’immisce dans ses petits problèmes, après tout peu être avait elle simplement ses petits secrets comme toutes les filles de son age ? Peu être était il juste un peu parano, ou trop protecteur… cela ressemblait presque à du harcèlement, et Kuroki ne voulait pas mettre sa jeune élève mal à l’aise. Se frottant la nuque d’un air gêné, le chuunin répondit à la jeune ombre de Kiri :
« Ho, désolé pour ça Kahera-chan. Mais si tu as des problèmes à l’avenir, tu peux venir me voir, même si je n’enseigne plus. »
Le jeune homme plongea son regard écarlate dans le reflet doré des yeux de la jeune fille, tentant de sonder l’inquiétude qu’elle tentait de dissimuler. Il n’était pas dupe, la jeune fille avait des soucis, mais il ne pouvait pas savoir à quel degré, il avait fait le choix de ne pas insister, laissant à la jeune fille la possibilité de l’appeler à l’aide le jour où le besoin s’en ferait sentir. C’était une gamine particulièrement intelligente, elle semblait très doué, bien pour des raisons connu d’elle seule, elle se refusait à employer la force, quel qu’en soit les conséquences, pour l’instant il ne s’agissait que de notes, mais plus tard dans sa vie, la jeune fille sera sans doute confronté à des épreuves douloureuses, comme tout ninja, pouvait elle faire face aux danger de se monde avec sa ligne de conduite actuelle ? Kuroki se devait de lui donner un dernier conseil avant de disparaître de la grande scène de l’éducation :
« Ecoute Kahera-chan, tu es une fille gentille, tu es intelligente, mais tu ne devrais pas délaisser l’entraînement au combat, tu as du potentiel et tu sera sans doute plus tard une grande kunoïchi, mais tu sais, même un medical-nin doit connaître au moins les rudiments du combat, même si se n’est pas dans le but de prendre des vies, fait le au moins pour préservé la tienne. Essai d’y penser à l’avenir s’il te plaît. Bonne chance pour la suite de tes études, il est temps pour moi de partir aussi. »
Au moins le message était dit, Kuroki ne pouvait pas s’empêcher d’être soucieux, mais au moins il aurait prodigué à Kahera son dernier conseil en tant que senseï. Il était grand temps pour lui de quitter l’académie, demain il reprendrait les missions avec le reste de son équipe. Cette expérience avait été enrichissante, Kuroki avait apprécier se contact avec la jeunesse du village, il espérait que l’avenir serait plus radieux pour ces enfants. Avant de laisser l’académie, il fit un simple signe de la main à Kahera, un au revoir sobre et sans fioritures, avant de disparaître dans la brume.
Nouvelle ellipse : 2 années plus tard. Thème musical : Iron Maiden : Dance of Death
La brume matinale enveloppait comme à son habitude le village de la brume. Deux années c’étaient écoulées depuis la fin de la courte expérience de Kuroki en tant que professeur à l’académie. Entre temps le village avait connu quelques chamboulements, la fin du règne du Troisième, le despotique leader du village de la brume sanglante, puis le court règne du Quatrième pour en venir à celui du Cinquième Mizukage, un grand homme qui redorait l’image de Kiri, bien loin du tyran qu’avait pu être son prédécesseur. Kuroki avait beaucoup de respect pour ce Mizukage, bien sûr, il avait été loyal envers les autres, mais le Cinquième était différent, il avait la trempe du Shodaime, il était lui aussi un bâtisseur. Mais malgré cela, le village avait frôlé la catastrophe et Kuroki n’était plus le même homme depuis cette nuit là. La douloureuse expérience avait brisé quelque chose en lui, et même s’il soignait les apparences, une profonde noirceur emplissait à présent son cœur, comme si la vie lui semblait terne et fade. La perte de Matsuri l’avait plongé dans un profond désarroi, ses repères c’étaient écroulés autour de lui et son monde avait sombré dans la tristesse et la désolation, loin de la lumière. Sa vie se résumait à présent en un rôle, et le seul moment où il pouvait être honnête avec lui-même, ce résumait au levé du jour, dans un unique lieu où il pouvait se recueillir à présent.
Devant le monument aux morts de Kiri, Kagetora Kuroki pouvait être pendant quelques heures lui-même, face au pilier de pierre ériger à la mémoire des shinobi tombés au champ d’honneur. Là, il pouvait se souvenir de ceux qu’il avait perdu, s’en rapprocher et même leur parler, d’un simple murmure :
« C’est un homme juste… je crois que je vais me battre pour sa cause, … jusqu’à se que je vous rejoigne… attendez moi encore peu, s’il vous plais… »
Sous la pluie, le jeune épéiste de noir vêtu restait immobile devant le monument de pierre, mais à cet instant, il ressentit une présence, non pas avec ses sens, puisque même constamment au aguets, il n’avait ressentit aucun chakra, cette sensation était plutôt de l’ordre du pressentiment, de l’instinct, une impression bien encrée dans son esprit alors que logique voudrait qu’il soit seul dans ce cimetière. Sans même se retourner, il éleva la voix, certaine que son étrange visiteur pourrait l’entendre :
« Ce n’est pas très polie d’espionner les gens, plus encore dans un lieux comme celui-ci. »
Ignorant toujours qui l’observait, et sans plus connaître la position du curieux, Kuroki restait détendu, la lourde épée qu’il portait dans son dos n’allait pas servir aujourd’hui, ça aussi il en avait le pressentiment. Mais il était maintenant lui-même curieux de savoir qui était le malandrin qui était venu le déranger si tôt le matin.
Tashibana Kahera Rokudaïme Mizukage
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Sujet: Re: Cours du soir (flash back A – 10) [PV with Kahera] 2010-12-22, 05:57
Ou, plus précisément, la malandrine, en l'occurrence une petite fille d'une dizaine d'années, vêtue d'un joli kimono traditionnel à motifs fleuris et de getas, qu'il ne pouvait que reconnaître immédiatement malgré les deux années depuis lesquelles il ne l'avait plus revue. Tashibana Kahera, toujours aussi silencieuse, discrète, étrange enfant aux dons médicaux reconnus dans tout le village, mais qui disparaissait sans cesse pour on ne savait quelles raisons secrètes qu'elle refusait d'évoquer. Jusqu'il y a peu, elle ne souriait pas beaucoup, mais depuis l'arrivée sur le trône de cet homme, Tashira Arane, la demoiselle semblait comme épanouie, plus légère, heureuse et lorsque Kuroki se tourna vers elle, l'enfant lui souriait gentiment, de ce même sourire enchanteur qu'auparavant, mais avec un petit quelque chose en plus, une note de bien-être presque contagieuse. Face à l'épéiste, elle s'inclina poliment, comme elle le faisait toujours. Elle n'avait vraiment pas changé!
« Bonjour, Kagetora Senseï. Pardonnez-moi si je vous ai surpris, ce n'était pas là mon but. Je venais me recueillir, moi aussi... »
A ces mots-là, son sourire s'estompa quelque peu, et son regard d'or fuya celui de Kuroki, mais elle se reprit rapidement, se souvenant de sa dernière rencontre avec cet homme. Que savait-elle de lui, aussi? Qu'avait-elle pu apprendre de lui? Pas autant qu'elle l'aurait du, sans doute. Mais à présent, elle n'était plus obligée d'espionner tout le village au service du Tyran; elle était libre, ou presque. Elle servait un Mizukage juste, droit, honnête, et pour ces raisons ainsi que parce que, d'une certaine manière, elle lui devait la vie et celles de ses proches, la jeune Kahera se serait damnée pour lui s'il le lui avait demandé. Elle était prête à tout, ou presque, pour cet homme vertueux et courageux qui lentement, mais sûrement, relevait Kiri no Kuni de la boue sanglante dans laquelle l'avait fait trébucher le plus horrible de ses prédécesseurs, le Troisième.
« Tu es une fille gentille, tu es intelligente, mais tu ne devrais pas délaisser l’entraînement au combat, tu as du potentiel et tu seras sans doute plus tard une grande kunoïchi, mais tu sais, même un medical-nin doit connaître au moins les rudiments du combat, même si ce n’est pas dans le but de prendre des vies, fais-le au moins pour préservé la tienne. »
Elle se souvenait encore de ces mots qu'il avait prononcé il y avait de cela deux années déjà, lors de leur dernière rencontre. Kuroki ne s'en souvenait peut-être pas... Elle, si. Après tout, n'était-ce pas la son travail, son devoir de kunoïchi, tout autant que celui de sauver des vies grâce à ses dons médicaux, de toujours tout enregistrer, tout retenir au mot, au détail près? En tant qu'Ombre de la Brume, la plus jeune mais aussi plus talentueuse espionne de tout le royaume se devait d'être capable de cela, et entraînait chaque jour sa mémoire en ce but. Comme pour alimenter la conversation, donc, et aussi afin de lui répondre, car au fond, elle ne l'avait pas fait à l'époque, la petite fille venait de répéter ces mots à haute voix devant l'épéiste, lui citant de mémoire ces paroles qu'il lui avait prononcées deux ans plus tôt. Enchaînant, elle poursuivit, lui souriant toujours, comme avec de la gratitude dans le regard, tandis qu'elle replaçait quelques mèches rebelles de sa flamboyante chevelure rubis en arrière d'un geste distrait de la main.
« C'est ce que vous m'aviez dit, la dernière fois... Je ne vous avais pas répondu, et je m'en excuse. Je voulais juste vous dire de ne pas vous inquiéter pour moi, car si je refuse toujours de me battre, je ne suis pas sans défense pour autant. Je connais toute la théorie sur chaque technique de combat existante ou presque, mais c'est là mon choix: je refuse de m'en servir. Je préfère donner la vie, la préserver, que de la blesser ou pire, la détruire. Je veux penser qu'il y a du bon en chacun, et que personne n'agit méchamment sans raison. Il y a toujours, forcément, une autre solution que la violence... Et je veux trouver cette solution. C'est là mon nindô. Et vous, quel est votre nindô, Kagetora Senseï? »
Elle lui fit alors son plus joli sourire. Non, vraiment, elle n'avait pas changé. Ou, plutôt, si; elle semblait plus sûre d'elle, moins timide, sachant où elle allait, et comment s'y rendre. Malgré son âge encore peu mature, du haut de ses dix ans à peine, la petite Tashibana se comportait comme une jeune femme... Encore une enfant que la vie avait fait murir prématurément, sans doute. Mais à l'observer et l'écouter ainsi, l'on ne l'en plaignait pas trop, surtout en ce village dit, jusqu'il y avait peu encore, maudit et sanglant... Elle avait de la chance, même, sans doute, d'être encore capable de sourire de cette manière, pour une habitant de Kiri ayant vécu sous le joug du Troisième... Et aussi, il fallait bien l'avouer, Kahera possédait une chose précieuse et rare, en ce pays, en ce monde, même, et qui faisait un bien fou à toute personne qui pouvait bien l'approcher. Elle possédait un cœur en or pur, capable d'un amour infini et d'une bonté inégalée. Elle dispersait comme une pluie de bien-être à tous ceux qu'elle approchait. Et dans cette contrée, rien ne pouvait faire davantage de bien au peuple que ce genre de don. En revanche, malgré les aptitudes de défense qu'avait bien pu développer la petite, Kuroki, comme chacun des autres supérieurs de l'enfant, devait se douter qu'un tel trésor leur serait facilement enlevé si jamais l'ennemi s'en prenait à elle... Ce petit bonheur en kimono, ce petit bout de jeune fille rendant sourire et espoir à tous et toutes, il leur faudrait sans doute la protéger en retour, s'ils ne voulaient pas la perdre un jour...
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Sujet: Re: Cours du soir (flash back A – 10) [PV with Kahera] 2010-12-22, 15:46
Kuroki reconnu du premier coup la voix de la fillette, il détourna donc son regard écarlate de la tombe pour le jeter vers son ancienne élève. Le temps était passer, sous un ciel plus clément, la jeune enfante avait bien grandit et semblait s’être épanoui. Un tel spectacle redonna du baume au cœur au shinobi désabuser, après tout, il avait combattu pour défendre le renouveau du village, il avait beaucoup perdu, mais peu être que ce trésor en valait la peine… Il écoutait la jeune fille, elle s’excusa poliment, de se coté elle n’avait pas changer, elle lui remémora son discours d’enseignant, il était flatter que ses mots ai pu toucher la jeune fille. Kahera faisait preuve d’une maturité troublante, les gamines de son age ne faisait normalement pas état d’un tel raisonnement… oui, ce village valait la peine d’être défendu, l’épéiste pouvait s’en persuader petit à petit, bien que la douleur encore vive dans son cœur et son esprit avait créer en lui une plaie béante et un doute profond dans sa nature humaniste, il pouvait se persuader que tout en se monde n’était pas encore pourris. La tristesse avait donner à son monde une nuance de gris, y croiser l’or du regard de la fillette était étrangement… réconfortant. Un sourire se dessina sur le visage de Kuroki lorsqu’elle entrepris sa dernière tirade, elle avait décidément bien grandit en deux années libérée du joug du troisième. Il lui fallait maintenant répondre à la politesse et au visage amical de Kahera.
« Tu as bien grandit Kahera-chan, toujours aussi bien éduquée, je retire se que j’ai dis, c’est un plaisir de te revoir malgré les circonstances peu propices au.... réjouissent. »
Il repensa aux paroles de la jeune fille, une idée bien pensée du nindo, elle était décidément bien mûre, très peu de ninjas étaient capables de se trouver un credo, une ligne de conduite et de s’y tenir… Kahera était véritablement très prometteuse, car en plus elle faisait preuve d’un discours empreint de vertu et d’humanisme, il était véritablement heureux que de telles valeurs aient pu survivre au règne du Sandaime. Il avait brûler le village, mais une nouvelle génération poussait à travers la cendre des sacrifices de l’ancien Mizukage… cela il ne devait jamais l’oublier. Maintenant il devait répondre à la jeune fille, d’une voix toujours aussi calme que par le passer :
« Tu as une très bonne motivation Kahera-chan, et je ne dis pas cela par politesse, je crains fort que mon nindo ne soit pas aussi vertueux que le tien. Le voici : toujours rechercher la vérité, même si elle n’est pas forcement belle. »
L’épéiste marqua une pause, son nindo était simpliste à première vue, mais le quêteur de vérité avait un grand nombre d’embûches sur son chemin, ceux qui préféraient se complaire dans le mensonge et les illusions afin d’échapper à la vérité. Ceux là étaient les ennemis de Kuroki. Mais il était curieux d’en savoir plus sur la jeune fille, il avait quelques questions à lui poser à son tour :
« Alors dis moi Kahera-chan, comment se passe ton apprentissage ? Tu t’entends bien avec tes coéquipiers et ton senseï ? »
Des questions qui lui brûlaient les lèvres, il était vraiment soucieux de savoir si tout allait bien pour la jeune, il s’y était … attacher. Sans doute son air innocent et son grand cœur avaient ils ému le jeune épéiste de la brume. Il appréciait cette gamine en qui il voyait un grand potentiel ainsi qu’une nature bonne et généreuse. Il espérait que tout allait aussi bien qu’elle en donnait l’air, il ne lui restait plus qu’a attendre sa réponse.
Tashibana Kahera Rokudaïme Mizukage
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Sujet: Re: Cours du soir (flash back A – 10) [PV with Kahera] 2010-12-22, 18:40
La petite fille souriait toujours à son interlocuteur, calme, sage, et lui répondit avec ce même ton doux, serein et empli de ce petit quelque chose de presque... magique, contagieux, et bénéfique. Le cœur sur la main, son principal but dans la vie n'était autre que le bonheur et le bien-être d'autrui, et ça se ressentait dans chacune de ses paroles, chacun de ses gestes, son attitude, le ton de sa voix, son être tout entier.
« Mon apprentissage se déroule bien. Je passe l'examen genin dans deux ans, et j'ai de bonnes notes partout. Enfin... »
Elle rit légèrement, amusée, ses joues rosissant quelque peu à l'idée des reproches qu'on lui faisait sans cesse à ce sujet.
« Sauf en ce qui concerne les cours pratiques de combat, comme d'habitude. Mais le reste de mes notes compense largement. Et... Oui, je m'entends bien avec tout le monde, Senseï, ne vous inquiétez pas. Tout va bien, de mon côté. Surtout depuis que c'est Tashira Sama qui règne sur le pays. »
A ces derniers mots, et ce nom prononcé tout particulièrement, la petite demoiselle sourit davantage, avec reconnaissance et, presque, tendresse. Cet homme, elle l'admirait plus qu'aucun autre au monde, et autant sa dévotion au Troisième n'était que crainte et obligation, autant celle qu'avait l'enfant pour le Cinquième venait du fond de son cœur. Il avait son allégeance à cent pour cent, et jamais elle ne lui serait suffisamment reconnaissante, sans doute, pensait-elle, pour tout ce qu'il avait fait pour ce pays, et, par ce biais, pour elle également.
« J'espère que vous aussi allez bien... mieux, en tous cas, je présume, depuis que nous ne sommes plus sous le joug du Troisième... non? Je crois... que tout le monde va mieux, depuis que Tashira Sama est au pouvoir... Et... ça fait du bien au pays, au peuple, ce changement-là... »
Elle laissa son regard se perdre quelque peu alentour, pensive, se remémorant les bienfaits journaliers apportés par l'avènement du Godaïme. Son sourire s'estompa quelque peu, et un frisson lui parcourut l'échine au souvenir sombre de ce qu'elle et d'autres avaient bien pu vivre avant cette nouvelle ère de paix, alors que l'horrible prédécesseur d'Arane Tashira guidait Kiri no Kuni vers le néant, la débâcle, le feu et le sang. Vraiment, cet homme-là était horrible, et Kahera ne pouvait que se réjouir et se sentir mieux du fait qu'il ne règne plus. Qu'en plus son remplaçant fasse tant de bien au pays ne pouvait que réjouir chacun, également. Vraiment, l'espoir revenait, et elle s'était promis de le propager autant que possible.
« La vérité... »
Repensant aux paroles de Kagetora, distraitement, elle ajouta, davantage pour elle-même qu'autre chose, quelque peu ailleurs:
« C'est un étrange nindo... Certaines vérités ne sont pas spécialement agréables ou indispensables à découvrir... si? »
Et puis, que voulait-il dire par là? Espionnait-il lui aussi afin de tout savoir sur autrui? Pour qui? Pourquoi? Dans quel but? Savoir la vérité, oui, mais sur qui, sur quoi, pour qui et pourquoi? L'idée intriguait l'enfant, déjà profondément plongée dans le monde de l'espionnage, elle, depuis bien des années malgré son jeune âge. On ne cherchait pas une vérité sans raison, d'ordinaire... Quelles pouvaient bien être celles de Kuroki, de raisons? Et puis... elle-même possédait nombre de secrets et ne souhaitait pas que quiconque les découvre. S'il cherchait toute vérité, à tout prix, et ce juste pour connaître ces dites vérités, allait-il s'en prendre à la part d'ombre qu'elle gardait enfouie en elle? Chercherait-il à tout savoir sur elle, sur les raisons de ses disparitions répétées du village, sur le contenu exact des missions, soit-.disant d'entraînement, qu'on pouvait bien confier à une enfant de dix ans, même pas encore en âge d'être sortie de l'académie, même pas encore diplômée genin? Elle espéra que non, et qu'il ne l'interrogerait pas outre mesure, du coup, si son nindo le mandatait afin de découvrir la vérité sur tout et n'importe quoi, ou... n'importe qui...
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Sujet: Re: Cours du soir (flash back A – 10) [PV with Kahera] 2010-12-22, 22:20
Le juunin écoutait attentivement la jeune Kahera, tout se passait bien pour elle, vraisemblablement heureuse et épanoui, la jeune fille resplendissait. Kuroki eu de nouveau un petit sourire satisfait, mais de nouveau, un sourire quelque peu pâle et réservé. Les récents évènements et le coups d’état qu’il avait fait avorté, cette nuit là il avait perdu une partie de lui-même… serait il jamais capable d’être de nouveau heureux ? Pour le moment il était satisfait que la fillette s’en sorte, Kiri avait besoin de jeunes gens capables de compassion. Son désir de préserver la vie était juste et bon, mais il avait payé cher en apprenant qu’il ne pouvait pas toujours raisonner ni épargner ses adversaires et sauver tout le monde… il avait décidément beaucoup perdu…
Kahera parlait du changement de politique du village justement, Kuroki avait un grand respect pour Arane, le nouveau Mizukage. Il avait sortie le village des ténèbres, mais malheureusement d’autre avaient faillit faire s’abattre sur Kiri une nouvelle déferlante de sang, et bien que Kuroki fut le bâton dans l’engrenage de leurs ambitions, il avait payer cher sa prise de position du coté d’Arane Tashira, il avait payer du sang de celle qu’il aimait. Depuis cette nuit, il portait la plus funeste et sombre épée forger par le Shodaime, et bien qu’il continuait à en percer les secrets jours après jours, il commençait à peine à comprendre le destin de celui qui était choisi par Koro-majutsu-shi. Cette épée était à la fois le symbole de son nouveau rang au sein du village, mais aussi son fardeau pour ne jamais oublier la douleur.
« Arane-sama est un grand homme. Un bâtisseur comme devrait l’être out Mizukage digne de se nom. Nous devons ne jamais oublier les heures sombres, afin de ne jamais laisser les dangereux engrenages de la haine nous traîner de nouveau dans le chaos. J’ai aujourd’hui l’honneur de servir un Kage que je respect autant pour l’homme qu’il est, que pour se qu’il représente pour le village. »
Mais la jeune fille semblait à présent perturbé par le nindo de Kuroki, avait elle mal interprété la définition du juunin ? C’était possible aux vues de l’approche sommaire qu’il en avait fait, il se devait à présent d’éclaircir ses propos :
« Les gens sont capables de croire n'importe quel mensonge parce que c'est ce qu'ils veulent entendre ou qu'ils redoutent que ce soit vrai. Je refuse simplement de me mentir à moi-même, j’accepte la vérité sans me voiler la face. »
Sur cette note qu’il voilait rassurante, Kuroki faisait la lumière sur sa ligne de conduite, mais une fois de plus l’anxiété de Kahera le surpris, elle qui semblait un instant auparavant si maître d’elle-même semblait aussi timide qu’à leur première rencontre. Kuroki espérait qu’elle n’avait véritablement pas de problèmes et que tout se passait pour le mieux.
« Tu as un soucis Kahera-chan ? Tu sembles nerveuse tout d’un coup. Si tu as des problèmes, des doutes ou simplement besoin de conseils, n’hésites pas à venir m’en parler, ma porte t’est toujours ouvertes. »
Il ne voulait pas brusquer la jeune fille, si elle avait vraiment besoin de son aide ou de ses conseils elle viendrait d’elle-même à son rythme. Mais il avait oublier de lui poser une question qui lui taraudait l’esprit jusque là, il avait été tellement surpris que se soit Kahera qui l’épiait, qu’il en avait oublier de demander se qu’elle venait faire en se lieu à une heure aussi matinale.
« Au fait, dis moi Kahera-chan, que fais tu ici aussi tôt ? Ce n’est pas un lieu où l’on croise grand monde à cette heure-ci. »
Il espérait qu’il n’était rien arrivé à un proche de la fillette, bien que ceux dont les noms ornaient le monument soit considérés comme des héros, ils n’en étaient pas moins morts pour autant, et il ne souhaitait pas le deuil à la jeune fille encore si jeune.
Tashibana Kahera Rokudaïme Mizukage
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Sujet: Re: Cours du soir (flash back A – 10) [PV with Kahera] 2010-12-28, 09:20
La petite demoiselle sourit à l'épéiste, amusée. Elle lui avait répondu dès le début, mais peut-être n'y avait-il pas suffisamment prêté attention, l'esprit sans doute troublé par d'autres problèmes. Alors, toujours aussi douce et patiente, Kahera lui répondit à nouveau, détournant le regard vers le reste du cimetière, où s'amoncelaient bien d'autres tombes de souvenirs que celle de ce monument-ci.
« Je venais me recueillir. Rien de bien grave, ne vous inquiétez pas... »
Par rien de bien grave, elle tentait surtout de le rassurer quant aux questions qu'il se posait la concernant et qu'elle avait deviné. Ce n'était pas bien difficile de comprendre qu'il s'imaginait déjà la petite fille pleurant la disparition d'êtres proches, et surtout, très chers. Mais ce n'était pas le cas ici. A dire vrai, il s'agissait de trois jeunes gens, dont elle se sentait à la fois totalement étrangère, à la fois très... proche. Ce terrible secret,. Enfoui au plus profond d'elle-même, jamais la jeune Kahera ne l'avait encore révélé à personne. Et aujourd'hui ne serait pas encore le jour de la grande révélation. Alors, n'insistant pas, elle détourna aussi rapidement et habilement que possible la conversation, peu désireuse d'entendre Kuroki lui poser de plus profondes interrogations concernant ce recueillement dont elle venait de parler à l'instant.
« Je n'ai pas de problèmes, Kagetora senseï. Je n'en ai plus, plus aucun souci méritant de me charger le cœur, depuis l'arrivée sur le trône de Kiri de Tashira Sama. Depuis... Le pays se porte tellement mieux! Et moi aussi. Je suis libre, à présent, de mener à bien mon devoir de ninja comme je le souhaite, en suivant mon nindo et en écoutant mon cœur... Ce n'était pas le cas auparavant, je ne vous mentirai pas... »
Elle frissonna, en pensant avec horreur au terrible passé dont l'avait délivrée Arane. Et vu que Kuroki semblait sincèrement s'intéresser à elle, la petite fille ne lui fit pas l'impolitesse de ne pas répondre à ses attentes. Certes, une grande partie de sa vie demeurait, et demeurerait sans doute secrète, mais elle pouvait au moins lui révéler suffisamment d'informations que pour satisfaire sa curiosité la concernant. De plus, elle sentait que cet ancien professeur avait grand besoin de force, d'espoir, de lumière en son cœur, lui aussi meurtri par de bien sombres événements, apparemment. Alors, si lui faire savoir qu'une petite fille ayant été son élève un jour a pu se remettre sur pieds après que le Troisième lui eut presque coupé les deux jambes - au sens littéral - pouvait lui rendre un peu d'espoir pour l'avenir, Kahera ne pouvait que lui répondre.
« Vous savez, lorsque régnait le Troisième, vous tentiez de mieux me connaître, me comprendre, et... Vous ne pouviez vous heurter qu'à un masque. Je ne voulais rien dire, rien montrer, car si j'osais seulement parler de ce qu'il me faisait, sans doute n'aurait-il pas hésité à mettre à exécution ses menaces, et il aurait fait du mal à ma famille. Il m'obligeait à mener diverses missions qui, en plus de ne pas être de mon âge, ni de mon niveau pour certaines, m'horrifiaient de par leur contenu. Je déteste la violence, vous le savez... Cet homme infâme m'y a pourtant contrainte, alors. Et jamais je ne me pardonnerait de n'avoir su trouver d'échappatoire à ses terribles menaces, son infâme chantage concernant mes parents. Si j'avais eu des amis à cette époque, sans doute auraient-ils également étés menacés. Voilà pourquoi je m'isolais autant.
Aujourd'hui, grâce à Tashira Sama... Je suis libre, j'étudie à l'académie, je peux me faire des amis, et avoir une vie 'normale'. Je n'ai encore que dix ans, et pourtant, j'arrive à me relever des blessures infligées par le Troisième. Alors, je pense que tout le monde à Kiri le peut. Mais c'est aux plus forts, comme vous et moi, de tendre une main secourable aux plus faibles, plus méchamment blessés que nous par le passé... non? Qu'en pensez-vous? »
Elle lui dédia son plus joli sourire, confiant, empli d'un espoir incommensurable, ainsi que de bonté, de compassion et, il fallait bien l'avouer, d'une foi en l'avenir presque incroyable. Certes, Arane Tashira relevait lentement, mais surement le pays. Mais pouvait-on réellement espérer mieux encore pour ce pays maudit et presque en ruines, surnommé celui de la Brume Sanglante à cause du Troisième? Kiri no Kuni pouvait-il vraiment aller de l'avant et gagner une meilleure vie, une meilleure réputation auprès des autres nations, et un avenir meilleur encore que l'actuel? La jeune Kahera, aux paroles déjà bien matures pour son si jeune âge, semblait fortement y croire, en tous cas.
Mujô Hinako Juunin de Kumo
Nombre de messages : 207 Age : 32 Date d'inscription : 21/11/2010
Sujet: Re: Cours du soir (flash back A – 10) [PV with Kahera] 2011-05-05, 17:06
Salut les poussins ! Rp agréable à lire, assez chargé en émotions (: (Ou alors, je suis super sensible en ce moment, ce qui n'est pas à exclure). Les ellipses sont habilement placées, vos écrits sont cohérents et correspondent à vos personnages (du moins au tien, Kahera-chan).
Je rappelle que les critères sont : ♠ Orthographe,style ♠ Mise en page, enchainement des paragraphes et du rp ♠ Type de rp, objectif, mise en abyme du personnage, ♠ Cohérence avec le personnage, évolution de son Récit
TASHIBANA KAHERA Six publications Et bien, quel flashback. Je n'ai rien de spécial à dire, j'ai vu que quelques petites fautes traînaient çà et là, et c'est suffisamment exceptionnel pour que je le dise Hormis cela, Kahera est surprenante, si petite, déjà si mature et si déterminée ! Impressionnant. POINTS ACCORDES : 17 POINTS
KURO-SAMA 6 publications
Alors kurokuro, que dire ? C'est long, le caractère de ton personnage se tient, on suit une évolution logique. C'est chouette. Prends garde aux quelques fautes d'accord, aux erreurs de pronoms (se/ce) que j'ai repérées ! Relis-toi plus (:
POINTS ACCORDES : 15 POINTS
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Sujet: Re: Cours du soir (flash back A – 10) [PV with Kahera]
Cours du soir (flash back A – 10) [PV with Kahera]
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