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 Le souhait d'un enfant [solo]

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Kaguya Koma
Genin de Kumo
Kaguya Koma

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MessageSujet: Le souhait d'un enfant [solo]   Le souhait d'un enfant [solo] Empty2009-09-12, 23:48

Devenir plus fort, c’était le souhait que j’avais fait. Un souhait qui devenait bien davantage à présent pour moi.
Je ne pourrai pas fuir toute ma vie, et je l’avais déjà fait trop souvent en si peu de temps. J’avais fuis le pays de l’eau puis finalement le village qui m’avait embrigadé de force dans ses rangs…Aujourd’hui, je ne devais plus fuir parce qu’il y avait trop de chose qui m’était à présent important. Des liens que je ne voulais pas briser à cause de ma faiblesse. Kumo m’avait accueillit, Raï m’avait sauvé puis pris sous son aile malgré ce que j’étais et puis il y avait la petite fille. Tilika. Ses larmes, je ne voulais pas les revoir sur son visage, je voulais être assez fort pour qu’il n’y ait plus jamais de larmes sur les joues de ceux qui m’étaient chères. Assez fort pour pouvoir me protéger moi-même pour ne pas mettre en danger ma tutrice, pour pouvoir me défendre et pourquoi pas, un jour, pouvoir l’aider également. Surtout après ce qu’il était advenu d’elle. Même si elle disait que ce n’était pas de ma faute…

Avant.
Avant que ma route ne croise par hasard celle de ma tutrice, il n’y avait plus rien derrière moi. Juste du noir et du froid, la peur et la mort. Je ne pourrai jamais oublier. Jamais je ne réussirai à oublier Guji et à tout ce qu’il avait fait pour moi, à tous ses conseils mais aussi et surtout, à la manière dont il était mort. Par ma faute.
Pour ne pas que cela se reproduise, je devais devenir plus fort et tout d’abord, je devais contrôler ce que les ninja appelait un don héréditaire. A mes yeux, il ne ressemblait pas à un don, bien au contraire mais que je le veuille ou non, cette faculté faisait partie de moi. Et elle était un héritage, le dernier vestige d’un lien du sang. Le seul souvenir que j’aurai de ma famille. C’était une des raisons pour laquelle je devais l’accepter. Je ne savais pas grand-chose sur eux, mise à part ce que m’avait murmuré mon tuteur. Je savais qu’il n’était pas comme moi, qu’ils aimaient combattre, et je crois que j’avais peur de devenir comme eux si j’utilisai mon don.
Et si tout cela était également héréditaire ? Si, en l’utilisant, je devenais comme eux et que je faisais du mal aux autres ? Que je me retourne contre ceux que j’aime ou que je fasse des choses horribles ?
Si j’ai tant été traité comme un monstre, pourquoi ne le serai je pas finalement ?

J’ai en partie compris que ma faiblesse venait de là. De ce questionnement qui tourne en boucle dans mon esprit depuis trop longtemps. Du fait que je n’ai pas confiance en moi…En mes capacités, en ma volonté…que j’ai peur de ce que je suis et de ce que je pourrai faire malgré moi. C’est pour cela que je devais me reprendre en main, que je devais devenir fort pour que mes convictions, mes souhaits puissent se réaliser.
Je deviendrai fort. Pour ne plus être impuissant. Pour pouvoir me défendre par moi-même et pour protéger ceux qui m’étaient chères. Ces liens si fragiles que je ne voulais pas briser, mais au contraire, garder précieusement. Pour pouvoir être aussi utile à mes êtres chers qu’eux l’étaient pour moi.

Pour réussir j’avais commencé par m’informer. C’est ce que Guji me disait toujours : « les livres sont de précieux conseillés. Ils t’aideront à apprendre alors ne les négliges pas. ». Mon tuteur m’a beaucoup apprit sur le monde et m’a enseigné la lecture et l’écriture, et j’ai toujours aimé ça. Les livres nous apprennent tant de choses, et aujourd’hui, ils m’aideraient également. Du moins je l’espérai sincèrement.

La bibliothèque de Kumo est vraiment un endroit gigantesque où l’on peut en apprendre beaucoup à partir du moment où on sait où chercher. Mais justement, il fallait trouver ce qui nous était utile. C’était tellement immense ! Il y avait tant de rayons et de bouquins différents que s’y retrouver était loin d’être évident…Et puis je voulais me débrouiller seul pour cette recherche, pour me persuader que j’en étais capable tout autant que pour ne pas gêner une autre personne. C’était mon combat, mon souhait alors je devais le réaliser avec mes propres forces même si cela mettrait plus de temps.
Et j’ai mis plusieurs jours pour rassembler les informations dont j’avais besoin.
J’ai fait beaucoup de recherche sur les dons héréditaires en espérant trouver parmi les livres aux couvertures abimées par le temps ce qui pourraient m’aider dans la maitrise de mon héritage. Il n’y avait pas d’information particulièrement précise. J’aurai aimé qu’un livre puisse m’indiquer clairement la marche à suivre voir qu’il m’informerait sur mes origines.
Parce que, malgré tout, j’aurai souhaité en savoir plus sur ma famille.
C’était un peu dingue, cette histoire, mais il y avait une part de moi qui voulait en savoir un peu plus sur mes origines, sur qui j’étais tout au fond de moi, sur cette identité mystérieuse. Mais dans aucun livre je ne trouverai le sourire de ma mère ou bien le visage de mon père, ou quoi que se soit d’autre qui m’en apprendrait plus sur eux.

Mais ce n’était pas ça qui devais me préoccuper pour le moment. Ce n’est pas ce que je recherchai et je savais bien qu’il n’y aurait aucun moyen pour moi de les connaître. Je devais mettre ça de coté et me concentrer sur mon entrainement ou pour l’instant, sur la recherche d’information un peu infructueuse.

Je n’avais pas trouvé grand-chose, mais j’avais emprunté à la bibliothèque un livre sur l’apprentissage de l’art ninja. On m’avait donné les bases à Oto…Mais je n’avais pas été particulièrement attentif à certain cours, quand je n’avais pas purement et simplement séché le cours en question. Guji aurait sans doute été déçu de mon comportement.
Enfin, là n’était pas la question !

« Pour employer leurs techniques, les ninja utilisent le chakra. Il existe deux type de chakra: l’énergie corporelle, produite par les cellules du corps et l’énergie spirituelle acquise grâce à l’entrainement et l’expérience… »


Pour pouvoir maitriser mon don héréditaire, j’avais conclu qu’il faudrait déjà maitriser un minimum l’art ninja. J’en connaissais le strict minimum là-dessus. Puis après…Après je devrais me souvenir de ce moment, alors je préférais attendre encore un peu avant cette étape, même si je savais que je ne pourrai pas passer à coté. Et que ça allait être plus tôt que prévue.

Pour cet entrainement, je m’étais installé un peu à l’écart du village pour ne pas qu’on puisse me voir. Le plus loin possible de l’académie dans laquelle il y avait toujours cours. Je n’avais pas particulièrement envie de montrer à tous le monde mon don héréditaire, que cela arrive par accident ou non.
Je n’étais pas près. Déjà que j’avais du mal à accepter ce que j’allais faire entièrement, alors si quelqu’un d’autre devait le voir, je ne sais pas comment je réagirai. Ou plutôt comment l’autre réagirait. Malgré les mots qu’avaient écrits Tilika pour me rassurer, je ne considérai pas mon héritage comme quelques choses de normal. Ceux de la fillette étaient beaucoup mieux, à mes yeux.

Mais je devais faire avec.
Installé à l’écart du chemin principal qui menait les habitués à la montagne, assit à même le sol, le livre entre les mains. Comme toujours à Kumo, il y avait beaucoup de nuages mais ce n’était pas ceux qui faisaient tomber la pluie alors je pouvais encore rester dehors quelques temps. Et puis de toute façon, même à l’appartement je pourrais m’entrainer. Il n’y avait personne. J’eu un pincement au cœur en pensant à Raï qui se trouvait toujours à l’hôpital. Je devais passer la voir avant de rentrer à la maison.
J’eu un léger sourire.
La maison. C’était un mot qui était hésitant et tout nouveau pour moi associé à cet endroit. Je secouai la tête de droite à gauche pour remettre mes idées en place. J’étais ici pour réviser et m’entrainer ! Pas pour penser à tout et à rien ! Je me concentrai de nouveau sur ma lecture.

« Le système circulatoire du chakra est semblable au système sanguin. Celui-ci circule dans tout le corps et est libéré par les Tenketsus, qui sont au nombre de 361. Ils existent 8 portes qui contrôlent constamment le flux de chakra dans le corps, situé dans les zones vitales du corps… »


Et de continuer sur les portes en questions ainsi que les lieux dans lesquelles elles se trouvaient. Patiemment, je continuai ma lecture, alors que des bribes de mon apprentissage revenaient en même temps. J’avais commencé à apprendre comment malaxer mon chakra à Oto (un cours que je n’avais pas raté). C’était quelque chose qui était venu plutôt naturellement… ça avait été tellement logique et normal sous le coup, que je ne m’étais pas posé de question. Puis j’avais compris que ça n’était pas forcément normal…Que je l’étais encore moins…
Je soupirai.
Je ne serais jamais normal. Ce n’était pas faute d’avoir essayer de le paraître mais au fond de moi, je savais que ce n’était pas moi.

Je posais le livre ouvert à la dernière page que j’avais lu puis fermai les yeux pour me concentrer. J’imaginai la circulation de mon sang puis celle de mon chakra qui le suivait, les cellules de mon corps, toutes ces petites choses qui me composaient et que je pouvais presque voir. Ma respiration se calqua à ce rythme, lente et profonde. C’était si simple. Je pouvais le sentir. Cette énergie qui s’épanouissait dans ma poitrine et qui parcourait mon corps de manière inégale.
Alors la prochaine étape ça serait de contrôler cette circulation pour que je puisse l’utiliser comme je le voulais.
Pour l’instant ça n’avait pas réellement de rapport avec mon don.

Je cessai mon exercice sur cette pensée.
Un peu trop brusquement puisque je dus refermer les yeux pour éviter de voir la terre tourner. Je me frottais les yeux.

« Je crois que ça suffit pour aujourd’hui. »


Je n’avais pas vu le temps passer. Et il ne fallait pas que j’inquiète Raï en arrivant en retard, elle n’avait pas besoin de ça. Ramassant mon livre en l’époussetant je me relevais en douceur avant de prendre la direction de l’hôpital.
La route serait encore longue.
Mais mon souhait me ferait avancer.

J’y arriverai. Je continuerai.
Pour Raï. Pour Tilika. Pour mes êtres chers.
Pour me trouver.
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Kaguya Koma
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MessageSujet: Re: Le souhait d'un enfant [solo]   Le souhait d'un enfant [solo] Empty2009-09-25, 12:23

Respirer. Inspirer. Se concentrer. Et reprendre les mêmes étapes depuis le début.
J’avais placé mes mains dans le signe du tigre, comme le conseillait le livre pour améliorer la concentration – je ne savais pas si ça marchait réellement mais dans le doute, je le faisais – et puis ça me permettais de réviser les mudras…Ou plutôt de les apprendre, puisque je n’en connais que 2 sur 12…
Bon, ça serait la prochaine étape mais je n’en avais pour l’instant, pas spécialement besoin. Je devais me recentrer un peu, et ne plus partir dans tout les sens comme je n’arrêtai pas de faire depuis le début de la matinée. J’inspirai profondément pour éloigner ses pensées qui parasitaient mon cerveau et me déconcentraient, puis expirai en me remettant à mon exercice.
Assit en tailleur à même le sol, le livre que j’avais emprunté devant moi ouvert à la page qui m’intéressait – celle qui expliquait le système circulatoire du chakra – mes doigts dans le signe du tigre, yeux fermés, je me concentrai.
J’arrivai à sentir mon chakra, à le malaxer comme l’expliquait le bouquin et maintenant j’essayai de le comprendre. Comprendre la manière dont il circulait en moi et comment je pouvais l’utiliser. Ça avait quelque chose de particulièrement bizarre de savoir qu’une énergie provenant de mon propre corps pouvait m’aider à faire des trucs aussi extraordinaire que de lancer des boules de feux ou d’augmenter ma vitesse. J’avais un peu de mal à visualiser. Ça semblait merveilleux et en même temps, effrayant dans le sens où ça transcendait les capacités d’un homme normal. Et j’avais toujours vécu entouré d’hommes normaux…Si on exceptait moi-même finalement.
Aujourd’hui, la donne avait changée puisque je me retrouvais dans un village où ce genre de prouesse était totalement normal. Je m’y étais habitué je crois, mais pas totalement. C’était toujours difficile pour moi de savoir que j’étais différent des autres, ou tout du moins, d’une majorité. Je savais que d’autres étaient dans le même cas que moi.

Je rouvrais mes yeux après avoir pensé que j’avais bien assez réalisé mon exercice. Un exercice que je commençais au début de chacun de mes entrainements pour m’habituer petit à petit à en faire davantage. Je passai le dos de ma main sur mon front pour le rafraichir et ôter la sueur que mon travail avait apporté. Je soufflai en étirant mes bras au dessus de ma tête avant de reprendre calmement une respiration plus profonde.

Au tout début, je n’avais pas put créer beaucoup de chakra même si je n’avais aucune difficulté pour mélanger mon énergie corporelle et spirituelle. J’avais dut arrêter plus rapidement que prévu parce que je m’étais senti épuisé. Malaxer mon chakra (ou plutôt l’énergie spirituelle et corporelle mais bon), je savais le faire naturellement mais je n’avais pas vraiment l’endurance qui allait avec. Il me fallait m’entrainer pour la posséder alors c’est ce que je faisais le plus régulièrement possible. Et après une semaine de pratique régulière, je sentais déjà plus de facilité dans cet exercice et moins d’épuisement. Tout du moins, la fatigue était toujours là, mais elle arrivait un peu plus tard à chaque fois (ou presque). Ça me rendait plutôt fier de moi, même si c’était une toute petite victoire et que, à coté des autres, j’étais loin d’être au même niveau (enfin sans doute).

Etre autodidacte n’était pas toujours facile mais je n’avais pas le choix. Pour le moment tout du moins.
Je devais me comprendre avant tout, et pour ça, je ne voulais pas qu’une autre personne puisse me voir, j’avais besoin d’aller à mon rythme. Parce que j’allais devoir songer à cette fois là. Je frissonnais à cette pensée.
Si je m’entrainais avec tant d’ardeur, ce n’était pas juste pour devenir un ninja comme le désirait d’autres enfants, mais pour tenter de maitriser mon don. Si je m’exerçais seul dans mon coin, c’était pour éviter que quelqu’un ne soit blesser par accident, étant donné que je ne connaissais pas grand-chose de lui, mais bien suffisamment pour savoir que celui-ci était dangereux pour les autres…
Alors pour les préserver…Et peut être pour me préserver aussi. De leur regard, de leur peur qui serait toute légitime mais qui me ferait mal à coup sur…
Je secouai la tête de droite à gauche.
Ça suffisait l’apitoiement sur mon sort !

« Un peu de courage Koma ! »


Et voila que je me parlais tout seul. Je soupirai. Je n’avais pas fini de me fustiger ainsi. Bon. Je repris mon livre sur mes genoux, changeant la page pour aller au chapitre qui m’intéressait et qui se trouvait un peu plus loin d’après mes souvenirs. Mon regard s’attardait sur le haut des pages qui m’indiquait avec précision le chapitre que je parcourais. Je m’arrêtais lorsque je tombai sur le bon et repris ma lecture. Je connaissais déjà le passage :

« Pour utiliser une technique, il faut utiliser le chakra. Celui-ci doit être dosé parfaitement par rapport à ce que la technique en question à besoin…. Blablabla…Mais est ce que mon don héréditaire est considéré comme une simple technique ? Et dans ce cas, comment l’utiliser quand j’en ai envie… ?»

Je n’arrivais pas à savoir ça.
Et pourtant, c’était mon don ! Je ne connaissais absolument rien de lui, d’où il venait et la seule chose que je pouvais dire avec exactitude, c’était qu’il était lié à mes os. Pas évident à croire déjà et pourtant, c’était quelques chose que je savais, parce que je l’avais vu ou bien parce que je l’avais sentie ou que je l’avais toujours su…Je ne préférais pas savoir en réalité.
Je savais ce que je devais faire.
Je le savais...Mais…
J’essayai de repousser au maximum cette échéance, en réalisant mes exercices sur le chakra ou en lisant et relisant les mêmes passages du livre avec l’espoir vain d’avoir la réponse écrite sur le papier blanc. Une réponse qui ne m’obligeait pas à me souvenir de ce que je ne voulais absolument pas. C’était lâche, je le savais bien, mais je ne pouvais pas m’en empêcher. Parce que je ne voulais pas avoir mal, et y réfléchir le ferait assurément.
Je me mordis la lèvre.
Fuir. Je n’avais fait que fuir et je continuai de le faire aujourd’hui. J’avais décidé, en entamant cet entrainement que c’était ma manière d’arrêter tout ça ! J’en avais assez de fuir les choses qui m’était devenu importante, et je ne le voulais plus ! Je ne voulais plus devoir supporter cette douleur une fois de plus, celle de perdre un être cher par mon impuissance, à cause de ce que j’étais… Plus jamais.
Alors pourquoi est ce que j’hésitai encore autant ? Pourquoi je n’arrivais pas à passer au dessus de ça une bonne fois pour toute ?
Je voulais faire ça pour moi, mais aussi et surtout pour ceux qui m’avaient aidée d’une manière ou d’une autre. Leur prouver que je pouvais me battre pour me débrouiller seul, d’affronter la vie telle qu’elle était et que leurs aides n’avaient pas été inutile. Et que moi aussi, en retour, je pourrai les aider. Que moi aussi, je pouvais être utile.
J’inspirais profondément en espérant que cela suffirait pour me donner le courage qu’il me manquait.
Ça ne suffirait pas, mais je devais faire avec.
Me replonger dans mes souvenirs était horriblement douloureux même si j’essayais de repousser tout ce qu’il y avait eu autour. Je devais réussir à contrôler ce don et, cette fois là, ça avait été le seul moment où je l’avais utilisé. Parce que, c’était bien moi qui l’avait utilisé, même si c’était de manière inconsciente…
Enfin je crois.
Le souvenir était confus, remplit d’un nuage que j’avais du mal à transpercer. Je ne voyais pas quelques choses de précis mais simplement des sensations et des sentiments. La peur surtout. J’avais eut particulièrement peur. Peur de perdre mon tuteur, le désespoir de savoir que c’était uniquement de ma faute, le dégoût envers moi, ma peur de mourir et de voir mourir…Les larmes me montèrent aux yeux sans que je ne puisse rien y faire pour les en empêcher, et malgré mes yeux fermés, elles s’écoulèrent sur mes joues. La scène revenait par saccade, brusquement et sans état d’âme, me faisant mal au cœur. C’était à ce moment là que j’avais compris ce qu’était mon héritage de sang. Quand je l’avais vu, le dégoût que j’avais éprouvé à ce moment où j’avais blessé cet homme qui m’avait blessé, moi et mon tuteur.
Guji m’avait toujours dit que la vengeance n’amenait à rien, qu’attaquer une personne qui nous attaque ne faisait que renforcer la spirale de la haine. C’était à plus petite échelle, mais à mes yeux, cela comptait. Mais…Mais…Je n’avais pas voulut les attaquer, tout comme je n’avais pas souhaité leur faire du mal ! Il m’avait attaqué pour ce que j’étais…Mais ils ne m’avaient pas attaqués que moi…

Est-ce que le mal changeait si on le faisait pour protéger quelqu’un ? Un être qui blesse parce que l’on a blessé une personne qui lui est cher est il aussi en tord qu’un autre qui le fait juste pour lui même ?
Pouvait-on avoir le droit de blesser ou de tuer ?

Je secouai la tête, essuyant maladroitement les larmes qui s’écoulaient sur mes joues. Je ne voulais pas que ma détermination faiblisse à cause de ce souvenir, au contraire. Si j’avais été plus fort, les choses seraient peut être différentes. Pas question que cela se reproduise.
Et puis pour le moment, je voulais juste apprendre à contrôler mon héritage, pas apprendre à m’en servir dans le but de blesser quelqu’un.

Guji m’avait dit que la peur était irraisonnable, et c’était elle qui m’avait envahit lorsque je l’avais utilisé. La peur de mourir, comme si…comme si il (je ?) devait s’activer pour me sauver.

Est-ce que c’était possible ?
Pourtant, il ne s’était pas activé lorsque le shinobi de Oto m’avait capturé, juste avant que Raï ne me sauve…Peut être parce qu’il ne me faisait pas du mal directement ?
Je secouai la tête. Je devais pouvoir l’utiliser dans d’autres circonstances que celle où j’étais en danger de mort ! C’était trop dangereux de rester dans cette incertitude.
Mais comment faire ? La peur, ça ne se contrôle pas ! Je me triturai le cerveau pour trouver une solution à cette épineuse question, en passant une nouvelle fois la manche de mon vêtement sur mes yeux pour y retirer le reste de mes larmes. Puis finalement, ma main s’accrocha à mon épaule gauche. Ça avait été une sensation étrange. Une douleur mais pourtant, ça n’avait pas été si désagréable en y repensant, pas si douloureux. Je n’arrive même pas à mettre des mots là-dessus, sur cette sensation.

Ce concentrer simplement sur la mécanique en imaginant la même chose que ce que je voulais qu’il se passe ne marchait pas. J’avais beau essayer, cela ne faisait pas bouger d’un iota mes os ou tout le reste. Je me mordis la lèvre, sentant tout à coup toute l’inutilité de mon geste. Je me sentais nul. Je ne savais même pas comment fonctionnait mon corps, ça avait de quoi être sacrément dérangeant et frustrant à mes yeux. Je pensais qu’en sachant manipuler mon chakra dans l’aspect générale, je pourrais l’utiliser pour mon don et pourtant, ce n’était pas aussi simple…

La peur, le chakra, le corps…
La peur de mourir qui pousse dans nos derniers retranchements…c’était ça, normalement, qui m’avait permit de découvrir mon héritage. Je grimaçais malgré moi. J’aurai préféré que celui-ci n’existe jamais, tout aurait été beaucoup plus simple. Je soupirai en prenant ma tête entre mes mains. Il y avait tellement de mais qui tournai dans ma tête ! Des mais sur cet héritage, sur ce que j’étais en train de faire, pour les raisons que j’avais de le faire, à causes des paroles de mon tuteur, sur ce que j’étais moi…

Je passai ma main sur mon cœur en inspirant de l’air, me reprenant et éloignant les nuages qui obscurcissaient mon esprit. Rien n’était simple dans la vie et je le savais, je l’avais vécu, mais aujourd’hui, les choses pouvaient changer. Le destin est pré tracé, mais la destinée était faite de mes choix, et je voulais prendre en main cette destinée.

Je pouvais y arriver !
Et peut importe si j’arrivais de nouveau sur les rotules ! Mon objectif était de le contrôler pour éviter de faire du mal sans le faire exprès, et je devais garder ça en tête. Même si mon don était répugnant, il faisait partie de moi. Et…

« J’ai le choix… »

Murmurai-je.
Le choix de faire ce que je voulais. De ne pas faire du mal. De changer. De protéger.

Je me concentrai, encore et encore sur cette circulation de mon chakra dans mon corps, sur la sensation que j’avais eut à ce moment lorsque mon os avait percé mon omoplate ce jour là, sur mon propre corps, mes os. Je continuai, encore et encore sans me préoccuper du reste, me concentrant uniquement sur cette tâche sans me laisser parasiter par mes émotions ou mes questions. Me vider l’esprit comme je le faisais parfois avec Guji quand il méditait, pour l’imiter et comprendre, apprendre. Je me plaçais dans la même posture qu’à ce moment là, assit en tailleur et mes mains placées sur mes genoux dans la position du lotus.
J’avais besoin de ma volonté et de ne plus m’éparpiller.
Je respirais et inspirais calmement, suivant le rythme que mon corps préférait, essayant de me concentrer sur le chakra qui circulait dans mon corps pour lui demander de faire ce que je souhaitais. Je concentrais ce flux dans ma main imaginant ce que je souhaitais qu’il se passe mais sans parvenir à le réaliser.
Je n’abandonnerai pas.
Les minutes passaient sans résultat, mais je ne me déconcentrai pas – enfin j’essayais – et je persévérai. Je voulais y parvenir, même si ça me prenais des mois.
Puis il y eut cette sensation. La même en plus petit, plus fin, qui démangea mes doigts et ma main. Je frissonnai et rouvrit les yeux surpris pour poser mon regard sur ce que j’avais réalisé. Ce n’était pas grand-chose en comparaison de cette fois là, c’était toujours aussi étrange de voir de mes propres yeux un os sortir du bout d’un de mes doigts. Je ne voyais que la surface blanche et lisse de celui-ci. Ce n’était pas à proprement parlé douloureux finalement, c’était…Etrange. Ça me rendait mal à l’aise et en même temps j’étais heureux. Heureux d’avoir réussit même si je ne savais pas combien de temps j’avais mit pour arriver à simplement faire ça.
Même si elle était maigre, toutes les victoires étaient bonnes à prendre, non ?
Bon la seconde étape était de le remettre à sa place. Je grimaçai malgré moi. Je trouvais ça toujours un peu trop dégoutant à mes yeux, mais je devais faire avec, je ne comptai pas l’utiliser plus que cela. J’inspirai de l’air puis me concentrai pour cette seconde étape. J’y parvins plus rapidement je crois (je n’en étais pas vraiment sur au fond…) et après cela, je rentrai en prenant garde de ne pas oublier le livre qui était ma seule compagnie lors de ses entrainements solitaires. Je devais passer voir Raï à l’hôpital, puis après je rentrerai et peut être que je m’exercerai de nouveau. Ou pas.

Le lendemain. Puis le surlendemain, et ainsi de suite, je reprenais cet exercice en ayant la ferme intention, à terme, de parvenir à le contrôler suffisamment pour ne pas avoir peur de faire du mal par accident. Je ne comptai pas l’utiliser de toute manière. Ni même le montrer si je pouvais l’éviter. C’était mon héritage, on me l’avait confié, mais c’était à moi de choisir si je voulais l’utiliser ou non.
Le temps se raccourcissait un peu plus à chaque fois, j’avais moins besoin de me concentrer pour le faire venir à moi. Ça devenait presque logique, comme faire bouger une jambe pour faire un pas ou attraper un objet avec la main. Bon, c’était un peu moins facile que ça, il y avait toujours une petite entrave et un temps de réaction plus long, mais j’étais satisfait. Enfin, assez pour me sentir un peu mieux, moins vulnérable et surtout, plus confiant.
J’avais décidé de faire quelque chose et j’y étais parvenu. Ce n’était pas parfait, mais après tout, rien ne l’es.

Mais j’avais compris que la vraie force dont m’avait parlé Guji, c’était celle que l’on décidait d’utiliser ou non.

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MessageSujet: Re: Le souhait d'un enfant [solo]   Le souhait d'un enfant [solo] Empty2010-09-13, 03:09

Citation :


°¤ Evaluation ¤°

>> J'apprécie suivre l'évolution RPique de ce personnage. Il est adorable "_".
C'était en tout cas agréable à lire, je m'excuse encore du retard, un retard que j'essaye de combler ce soir y_y. Hâte de voir la suite, surtout en ce qui concerne son apprentissage ninja mais aussi son don héréditaire.

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MessageSujet: Re: Le souhait d'un enfant [solo]   Le souhait d'un enfant [solo] Empty

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