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 Dehors par 263 K [pv Kamen]

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Ilyena Raï
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Ilyena Raï

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MessageSujet: Dehors par 263 K [pv Kamen]   Dehors par 263 K [pv Kamen] Empty2009-09-23, 01:16

    Dehors par 263 K [pv Kamen] Alina Mon souffle se transforma en une vapeur rapidement condensée, l'air était si vif que je crus la voir se métamorphoser instantanément en glace. Enveloppée dans un grand manteau fourré, j'avançai malgré la petite tempête de neige qui s'élevait sur les flans enneigés de la montagne. La tête enfoncée dans les épaules, je marchais à pas lents, profitant d'avantage de l'instant comme une manière de recadrer mon esprit dans l'espace et le temps plutôt que comme un exercice quelconque. Certes, le terrain instable me permettait de faire travailler certains de mes muscles, mais ceci n'était rien comparé aux entrainements intensifs auxquels je m'adonnais lors de mes moments de grande frénésie. Mais ce n'était guère le but que je recherchais dans l'actualité des évènements. J'étais partie dans la matinée pour me retrouver au calme, chaudement vêtue avec la ferme intention de me rendre dans un endroit plongé dans le calme et la solitude. Il n'y avait que le son des flocons crissant sous mes pas afin de me tenir compagnie, et cela était bien suffisant. Les yeux clos, je m'avançai sans peur de tomber dans le vide pourtant bien proche, d'avantage plongée dans mes pensées que dans l'univers blanc et chaotique qui m'entourait. Je n'avais rien avalé depuis le matin même, alors qu'à l'horizon le crépuscule venait à poindre. Le ciel d'une couleur bleutée tirant vers le blanc pour cette froide saison commençait à céder sa place, laissant des zébrures roses et oranges prendre place sur les nuages lointains. Beaucoup de personnes ne prêtaient pas attention à un spectacle aussi magnifique et envoutant, mais moi je le savourais. Mes yeux s'étaient rouverts uniquement pour plonger dans une profonde et lente contemplation, permettant à mon âme de prendre une grande bouffée d'air pur salvatrice.

    Je rejetai soudain mon manteau sur mes épaules, laissant toute la partie ventrale au gré du vent, seulement protégée par une fine veste. Le froid mordit ma chair, cruel, en y laissant sa marque rougeâtre. Je ne sus combien de temps je restais ainsi, les bras à l'horizontal pour ne laisser paraître que ma silhouette entière en croix. La tête abandonnée en arrière, je me laissais de nouveau submerger dans le flot de mes pensées. Ces derniers temps, j'étais inquiète. Je pressentais quelque chose d'étrange, comme si une ombre guettait dans les profondeurs des ténèbres, prête à me jaillir dessus afin de m'étrangler sans le moindre battement de cil. Une mauvaise intuition sur laquelle j'avais tenté de passer, mais sans succès, la crainte finissait toujours par prendre le dessus. Ce fut comme si depuis mon passage à l'état Raïu, une épée de Damoclès s'était formée au-dessus de mon crâne, ou alors quelques temps après... Peut-être de vivre à visage découvert, et que mon nom puisse être connu par n'importe qui, comme si le fait de ne plus me cacher de Suna me rendait aussitôt vulnérable. D'après ce que je crus comprendre, mon grade me rendait moins inconnue qu'auparavant, et faisait même râler certaines personnes à cause de mon accoutrement étrange ainsi que ma nature peu banale. Pour tout dire, le fait d’imaginer que les ninjas du village du sable puissent me retrouver m’effrayer considérablement, mais je ne savais exactement pourquoi. Peut-être la crainte de ne plus pouvoir protéger ce petit être que je chérissais tant, ou devoir retourner de force là-bas, et y moisir dans une geôle pour le restant de mes jours. Je préférais encore mourir. Je pensais bien que l’expérience contre les soi-disant Oi-nin commandités par Takeo m’avait bien plus intensément touchée que je ne voulais le laisser paraître. Moi qui avais toujours eu confiance en ma force et mon savoir-faire, le fait d’être battue ainsi presque à mort m’avait laissé perplexe, comme si ces sales bestioles avaient ôté un pan de mon être.

    D’un coup sec, je me mis à éternuer, quatre fois d’affilé, à m’en arracher les poumons. Ce fut une façon un peu brutale de me ramener à la réalité, mais je pus prendre conscience du fait que mes vêtements commençaient à se recouvrir d’une fine pellicule de glace, prémisse d’une congélation de mon corps tout entier. Je n’en étais guère encore arrivée à ce stade, mais je ne voulais pas attraper une crève digne de ce nom, alors je m’enroulais de nouveau dans mon manteau. Heureusement, la chaleur n’avait point eu le temps de s’échapper des plis du tissu, ce qui me laissa un point réconfortant face à mon visage brûlant sous le froid. Je ne connaissais la température extérieur, mais je me sentais gelée jusqu’aux os. Je ne savais également pas combien de temps j’étais restée ainsi, mais ma gorge me piquait, et la tempête semblait se calmer peu à peu. Quand au temps passé, je vis que le crépuscule prenait un peu d’avance sur le reste, désirant me laisser seule dans la neige une fois la nuit tombée. Je me remis en marche, pour rejoindre le bas de la montagne cette fois-ci, laissant ma main droite reposer sur les surfaces de glace déposées sur les rochers encore visibles. La nature était fascinante, avec ses manières bien à elle de se défendre du chaos provoqué par les bipèdes, les rendant impuissants une fois sa colère déchainée. Puis je finis par m’assoir sur une surface plane, pour observer une fois de plus l’horizon. Le gel empêchait certains de mes mouvements, et je préférais prendre le temps de malaxer un peu de chakra au fond de mon cœur afin de me réchauffer avant d’entamer la longue descente qui m’attendait.
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Kamenchii Kichigaino
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MessageSujet: Re: Dehors par 263 K [pv Kamen]   Dehors par 263 K [pv Kamen] Empty2009-09-24, 01:22

Spoiler:

Depuis quelques temps déjà, la petite Tenshi souffrait d’un mal inconnu, la maladie avait rongée l’enfant pendant plusieurs semaines et n’avait laissée à la pauvre fillette qu’assez de force pour demander de la nourriture et de l’eau lorsqu’elle en ressentait le besoin, ce qui lui demandait cependant un énorme effort. Même si sa mère était la l’herboriste du village, ses connaissances pourtant grandes en médecine ne furent pas suffisantes pour améliorer l’état de santé de sa fille malgré l’aide de certains shinobis médecins. Lorsque j’étais venu lui rendre visite après a voir appris la triste nouvelle, je pu voir apparaître un léger sourire sur son petit visage blafard au moment où j’étais rentré dans sa chambre. Je savais qu’elle était aussi heureuse de me voir que moi je l’étais de lui tenir compagnie en ces moments difficiles et je ne pourrais jamais oublier les rares mots qu’elle réussit à prononcer à mon égard lors de brèves périodes où elle ne délirait pas à cause de la fièvre.

« Je t’en prie, quand je serai partie, ne me pleure pas, je veux que tu sois fort et que tu deviennes celui que tu as toujours voulu être. Tu n’as pas besoin de moi pour vivre, je ne suis qu’une fillette comme tant d’autres. Je t’en supplies chéris ma terre natale autant que je l’ai aimée, c’est tout ce que je te demande. »

Cette déclaration dénué de tout espoir de survie me brisa le cœur, mais j’espérais….Oui, j’espérais de toute mon âme qu’elle s’en sortirait pour pouvoir reprendre les discutions qui me permettaient de voir plus clair dans toute chose grâce à son regard d’enfant. Elle était pour moi la plus précieuse des choses qui me rattachaient encore à cette terre, comme ma fille, je l’aimais de tout mon cœur et aurait fait n’importe quoi pour son bonheur, pour la voir simplement sourire avec son magnifique visage si pur et si innocent. Cette fois là, je ne repartis qu’une fois la fillette endormie et le soleil couché alors depuis bien longtemps, le cœur emplit d’espoir quant à son rétablissement. Lorsque j’eus croisé sa mère avant de m’éclipser de leur domicile, elle me confia son inquiétude et me demanda de repasser régulièrement pour voir Tenshi et lui parler car j’étais une personne qui comptait énormément à sas yeux. Ces mots me touchèrent au plus profond de moi-même et renforcèrent mon espoir de voir un jour la fillette se rétablir. Je revins chaque jour pour discuter avec la malade qui, malgré le mal qui la rongeait, faisait preuve d’une étonnante gaieté.

Il m’arrivait souvent de méditer sur les paroles qu’elle m’avait confiées le jour de ma première visite et ses paroles me hantaient comme un fantôme de mauvaise augure qui allait bientôt m’annoncer la disparition d’une personne que je chérissais plus que tout autre chose. Et si elle disait vrai? Si elle finissait par succomber à la maladie, devrais-je suivre ses instructions que je n’étais pas sur d’avoir complètement saisies? Chaque fois que j’abordais le sujet, elle me répétait que je comprendrais par moi-même au moment voulut. Plus la maladie menaçait de l’emporter, plus elle faisait d’une maturité effarante, comme si elle grandissait psychologiquement à une vitesse impressionnante au fur et à mesure que la mort se rapprochait d’elle. A l‘apparition des premières neiges, son état de santé s’améliora grandement, cependant le petit ange continuait de faire preuve d’un pessimisme inquiétant, un peu comme si elle connaissait déjà son destin et s’y était résolue avec une maturité exemplaire. Malgré un avenir semblant plus radieux, je ressentais moi aussi comme une ombre qui se terrait et attendait son heure, une mauvaise intuition en somme.

Ce matin, alors que j’étais en route pour rendre ma visite quotidienne à Tenshi, je ressentis la même ombre qui s’était jusqu’alors cachée, déployer ses ailes et frapper, une intuition que me fit aussi remarquer Kichigaino. Je décidai de m’élancer et finit le parcours en courant aussi vite que possible, la peur de perdre celle que je considérais comme ma seconde fille me donnant des ailes. C’est une sinistre maison qui m’accueillit à mon arrivée, les alentours de la petite bicoque s’étant vidés de toute vie j’espérais qu’il n’en était pas de même à l’intérieur. Soudain, je reconnu la voix de la mère de la fillette poussant un cri de douleur qui provenait du fond de son âme et j’accourus jusqu’à la chambre d’où s’échappait cette sinistre complainte le cœur lourd de ce que j’étais maintenant sur d’y trouver. Une fois entré dans la pièce, je trouvai la maman que je m’empressai de relever. En me redressant je fus témoin d’un des spectacles les plus traumatisant et difficile de ma vie, j’avais maintenant perdu la dernière personne à laquelle je tenais dans ce bas monde. Devant moi se dressait le corps de la fillette, dont la peau devenue quasiment grise n’était ponctuée qu’au niveau des lèvres d’un mauve foncé, toute trace de vie ayant disparue de celle qui fut un souffle d’air pur pour de nombreux habitants, autrefois rayonnant de le joie de vivre et de la chaleur la plus adorable qui soit. Des lignes humides se dessinèrent sur mes joues, se rejoignant à mon menton pour finalement s’écraser au sol dans un flot continu de larmes salées. L’homme que Tenshi avait réussit à reconstruire venait à nouveau de se briser et cette fois-ci avec plus de puissance que la première fois brûlant ainsi jusqu’aux tréfonds de mon âme ce que Tenshi avait pu sauver de ce qui restait de moi à mon arrivée.

Malgré toute la tristesse dont les murs de la bâtisse s’étaient imprégnés ces dernières minutes, je pus apercevoir sur le visage de la défunte un air soulagé, elle semblait enfin soulagée d’avoir quitté cette terre après avoir vécut le calvaire d’une maladie inconnue. Je remis sur pied la femme qui venait de perdre son unique enfant et la serra dans mes bras comme pour m’imprégner de toute sa douleur et la débarrasser d’au moins un peu de sa peine. Je quittai rapidement la maison et me dirigeai à grands pas vers la sortie du village, guidé par mes sentiments plus que par ma raison et me retrouva très vite à l’extérieur de l’enceinte. Je mis ensuite le cap sur le montagnes où je savais que je trouverai un endroit assez calme et désert pour exprimer ma douleur que je réfrénais depuis la macabre découverte, le froid mordait ma peau, mais mon corps ignorait les effets que m’infligeaient le climat frigorifique de cette matinée. Empruntant les chemins de montagne afin de me retrouver en fin de journée en haut de l’un des nombreux sommets depuis lequel on pouvait admirer la vallée, je laissai enfin un cri de douleur mêlé de tristesse et de rage s’échapper de ma gorge pour me soulager des émotions accumulées jusque là, un torrent de larmes gelées s’écoulant de mes yeux nus alors que je venais de jeter mon masque dans un mouvement de pure colère.

Je tombais à genoux ne sachant plus quoi faire, mes dernières forces me quittant progressivement, subissant le contre coup de la journée, je me laissais tomber dans la neige, la gorge endolorie, les yeux et les joues rafraîchies par leur humidité et finalement le cœur brisé et éparpillé aux quatre coins du pays des nuages. J’étais totalement détruit, je venais de perdre la personne la plus importante à mes yeux, celle que je pensais pouvoir protéger de tout et de tout le monde, mais je venais d’être à nouveau témoin de mon impuissance à sauver les gens que j’aime et ma pire crainte était d’être encore hanté par mes anciens démons. Alors que je me laissais emporter par mes pensées, mon corps enfoncé dans la neige, j’aperçu une silhouette d’abord floue, puis de plus en plus nette non loin de là où je me trouvais….Sans savoir qui était cette personne et n’en ayant que faire à ce moment là, j’élevai ma main vers sa silhouette dans un ultime geste de désespoir espérant une quelconque aide….
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Ilyena Raï
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MessageSujet: Re: Dehors par 263 K [pv Kamen]   Dehors par 263 K [pv Kamen] Empty2009-09-24, 16:25

    Dehors par 263 K [pv Kamen] Alina Mon crâne rejoignit mes mains peu de temps après, avant de se laisser glisser le long de mes paumes jusqu'à ce que mes doigts s'entremêlent dans mes cheveux. Sur ce geste, ma capuche était retombée sur mes épaules, laissant à la vue de tous dans un univers cristallin une touffe couleur rouge et verte perchée sur une grande forme sombre. Tant de pensées venaient se mêler dans mon crâne, et de souvenirs aussi. Régulièrement, je tombais sous le supplice de nombreux flash-back. Je m'y voyais, blonde, avec toujours une chose qui me faisait peur. Il y avait également une forme dans mes bras, semblable à une enfant de bas âge, que je cherchais visiblement à protéger de toute la force que je possédais. Mais je semblais si faible, si démunie, que je haïssais les visions que je voyais là. Impuissante de mon état, bercée par des illusions d'un passé que je ne considérais plus comme mien. J'avais tenté à maintes reprises de me débarrasser du souvenir du sable, et de la période après mon éveil vécu comme un traumatisme ancien, celui de ne pas se connaître soi-même. Si mon identité Kumoienne avait été façonnée de toute part de mes mains, ce n'était pas pour retomber dans mon caractère d'autrefois. Mais ces visions me laissaient perplexe, j'avais envie d'un coté d'en savoir un peu plus sur moi, comme je pouvais être avant de perdre la mémoire, mais d'un autre coté j'avais peur que cela chamboule tout dans ma misérable vie. Que je ne vois plus Koma comme je le voyais aujourd'hui, que je n'éprouve plus le besoin ou l'envie de servir et protéger ma nouvelle patrie. Mon âme était ainsi scindée en deux, et pourtant je sentais au fond de moi qu'il ne fallait pas que je sache, mon équilibre était encore bien trop fragile pour que j'ose le perturber aussi rapidement.

    J'étais Raïu, je faisais partie de l'élite du village, et pourtant je me persuadais moi-même de ne pas avoir la carrure de porter une telle responsabilité. Peut-être parce que je n'en avais plus l'habitude, ou même ne l'avais jamais eu. Je m'étais enroulée toute seule dans un piège à mon arrivée à Kumo, et je payais désormais le prix d'avoir eu l'esprit aussi volatile, de me montrer aussi égoïste avec les autres. Je ne m'étais focalisée que sur ma personne, et exploité tout ce que l'univers du Joker me tendait. Mais ceci, ça ne m'amusais même plus. Autrefois, je prenais un malin plaisir à rouler les autres dans la misère, et depuis mon combat contre les cobras, j'avais pris conscience que la vie n'était pas ainsi. Elle n'était pas faite pour être véritablement joyeuse dans la nature d'un shinobi, toujours à l'affut des moindres dangers possibles. Je m'étais toujours montrée trop imprudente et insouciante, et voila que cela me pesait sur la conscience. Un long soupire trouva l'exil à travers mes lèvres gercées, alors que la poigne de mes mains ne fit que s'accentuer sur mes pauvres cheveux. Cela me faisait mal, et je le pris comme un châtiment nécessaire à ma rédemption. Ce n'était pas dans mes habitudes de m'en faire autant, mais les cauchemars ne m'aidaient en rien, et cette journée avait été propice à une longue méditation placée sous le voile d'une semi-dépression. Un blues d'un jour, le lendemain n'en laisserais plus paraître. Ce n'était qu'un moment de ma vie où j'aurais du rester couchée, au lieu de venir me torturer autant mentalement que physiquement dans un tel enfer de glace. Mais cela me faisait du bien, énormément de bien. Comme si ma douleur s'apaisait via une autre souffrance, et que la nature elle-même était prête à m'aider dans la voie de mon pardon.

    A mes yeux, la tranquillité et la solitude n'étaient que foutaise. Ce n'était qu'éphémère, et un élément allait toujours survenir afin de vous déranger. Je ne fus même pas étonnée lorsqu'une longue complainte non loin de moi vint me tirer de mon anxiété, arrivant par bribe et surpassant le son sifflant du vent dans mes oreilles. En redressant la tête légèrement énervée par un tel boucan, mes yeux se fixèrent sur le shinobi tout juste arrivé, masqué. Mais cette situation ne dura guère, l'individu jetant de rage l'item sur le sol avant de tomber à genoux. Malgré le fait que mes yeux me brûlaient cruellement, je pus reconnaître l'homme. Kamenchii Kichi-machin-chose, celui que j'avais rencontré au sommet du paratonnerre, et qui m'avait influencé pour le jet de mon ancien bandeau à l'effigie du symbole de Suna. Soudainement, ma colère disparut. Comme si je pouvais comprendre cet homme, dont le passé semblait relativement proche du mien sans que je ne sache pourquoi. Je me penchai en avant pour me relever, jusqu'à remarquer que mon arrière-train était humide. Usant du Katon, j'avais tenté de malaxer un chakra avec un peu plus de chaleur qu'à l'accoutumée afin de me réchauffer -ce qui avait parfaitement marché-, mais la neige autour de moi avait fondu. J'en avais encore trop fait, comme toujours. Je vis finalement son bras tendre vers moi, dans une attitude que je jugeai comme imprudente. J'aurais pu bien être n'importe qui, autant l'ennemi que l'allié, mais dans sa situation apparente, j'aurais pu dire qu'il se fichait de tomber sur un os et de mourir.

    Alors je fis quelques pas en sa direction, puis j'attrapai sa main dans un geste doux. Je la sentis, véritable glaçon scindé dans un corps refroidi. "Laisse moi rire... Un ninja ne doit jamais montrer ses sentiments et rester fort dans n'importe quelle situation. Tu parles... Ce doit être encore un connard qui a proclamé ça, avec une vie pépère bercée derrière son bureau..." Je me parlais plus à moi-même qu'à lui. Je n'étais pas très fière non plus en cet instant là, mes yeux voyant à moitié un désert de sable confronté à une tempête de neige. Je me laissai à mon tour tomber à genoux, pour me retrouver nez à nez avec lui. Sans un mot, j'ouvris mon manteau, puis accolai mon corps contre le sien, en le forçant si jamais il cherchait à résister. En voyant l'état des extrémités de ses bras, j'en avais rapidement conclu qu'il devait être frigorifié. Une fois qu'il fut entouré, je croisais le tissu dans son dos –chose possible vu la grandeur étirée du vêtement-, puis restai ainsi, ma mâchoire posée sur sa clavicule droite, à lui faire profiter du chakra salvateur qui m’entourait afin qu'il trouve un peu de chaleur à son tour. "Je ne sais pas ce qu'il t'es arrivé Kamenchii, mais te laisser mourir de froid n'est pas une bonne solution. Même si cela est tentant, tu dois résister, et te battre." Je n'étais pas douée en termes de parole pour réconforter des personnes en mal de quelque chose, mais je m'appliquais toujours à faire passer le message dans le ton de ma voix. Il avait été doux, chuchoté à son oreille. Mais je ne savais que faire d'autre, si ce n'était atteindre dans cette étreinte secouée par les caprices de la nature. Je ne savais s’il se souvenait de moi, ou s’il souhaitait une quelconque compagnie bien que son geste me l’avait fait croire. Ma meilleure arme pour le moment était l’attente, connaître sa réaction afin de juger de mon attitude prochaine.

    Je voulais uniquement lui faire entendre le fait qu’il n’était pas totalement seul.
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MessageSujet: Re: Dehors par 263 K [pv Kamen]   Dehors par 263 K [pv Kamen] Empty2009-09-25, 01:40

Mes dernières forces me quittaient peu à peu, ne me laissant plus assez d’énergie pour lever mon bras, lequel s’écrasa sur le sol dans un bruit sourd tandis que la silhouette à laquelle j’avais fait appel s’approchait de moi avec lenteur. Ma vision se fit de plus en plus nette et lorsque mon sauveur arriva à ma hauteur, je reconnu instantanément ma compatriote que j’avais rencontrée plusieurs mois auparavant au Paratonnerre du village…..Joker, c’est ainsi qu’elle se faisait appeler…une ancienne ninja des sables, tout comme moi. Cependant, à ce moment là mes pensées ne se tournaient plus vers quoi que ce soit, seule la peine emplissait mon cœur et mon esprit torturant mon âme toute entière de ses sombres mains griffues. Le froid avait cessé de me mordre pour se mêler à mon corps et ma peau pâlissait presque à vue d’œil, les extrémités de mes mains ainsi que mes articulations ne m’obéissant plus, pétrifiés. Si j’avais été seul dans cette montagne, je me serai laissé mourir dans la poudreuse immaculée avec la plus totale passivité, mais le destin en avait décidé autrement car je sentis bientôt une chaleur salvatrice envahir mon flanc droit et je compris alors que le Joker était bien plus humaine qu’elle ne l’avait laissé paraître autrefois. Collant son corps contre le mien et passant toute une partie de son manteau par-dessus moi, la chaleur qu’elle dégageait fut pour moi comme un sursaut de vitalité et je sentais de nouveau la vie m’envahir.

Ne sachant quoi dire, je me laissais faire instinctivement, éprouvant une nouvelle émotion qui poussa une larme sur ma joue. Cependant, ce ne fut pas la peine qui fit glisser cette goutte hors de mon corps mais bel et bien un sentiment de reconnaissance mêlé d’une profonde humanité envers celle qui venait s’occuper de moi alors que rien ne l’y obligeait, me sauvant par la même occasion d’une mort certaine. Je l’entendis prononcer une phrase qui m’attendrit quelque peu car elle ne devait pas se sentir douée pour réconforter alors qu’à ce moment précis je n’aurais rien voulut entendre d’autre. Sa sollicitude me touchait profondément et apaisait un peu la douleur qui avait trouvé refuge dans mon cœur et mon esprit jusque là, me permettant de serrer ma sauveuse avec le peu de forces qu’il me restait dans les bras. Sans dire un mot, je profitais de ce moment de répit que m’offrait la kunoichi, des larmes cette fois-ci chaudes perlant sur mon visage. En effet, elles étaient chaudes car emplies de tout les sentiments de bonté que j’éprouvais pour la jeune femme qui venait de faire beaucoup plus pour moi qu’elle ne l’aurait cru éveillant en moi quelque chose de nouveau. Je n’arrivais pas encore à me l’expliquer mais j’étais instinctivement persuadé d’avoir tiré au clair quelque chose de fondamental grâce à l’ancienne ninja du sable. Tout ce réconfort auquel je ne m’attendais absolument pas me rendait quasiment muet et je ne pus que prononcer un seul mot, chuchoté à l’oreille de sa sauveuse: « Merci »

Détruit, brisé et reconstruit, puis à nouveau brisé, je n’aurais jamais pensé une seule seconde que la présence d’une personne quelle qu’elle soit aurait put être un onguent si efficace au mal qui me déchirait le cœur. C’est ainsi que je fus sauvé par une jeune femme qui réservait bien plus de surprises qu’elle ne pourrait le croire elle-même. Sa tentative adorablement maladroite de consolation m’avait sortit de la cage sombre dans laquelle je m’étais enfermé après les évènements de la matinée et c’était la sincérité de cet ace qui m’avait réellement sauvé de part sa bonté et sa spontanéité. Même si elle ne le savait pas, je décidais ce jour là qu’elle aurait ma reconnaissance éternelle et que quoi qu’il puisse lui arriver je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour lui rendre la pareille autant de fois qu’il sera nécessaire, après tout je lui devais bien la vie. Plus la chaleur remplaçait le froid glacial qui s’était emparé de mon corps tout entier, plus je sentais une partie de mes forces me revenir malgré les courbatures qui s’étaient infiltrées dans chacune de mes articulations. Je profitais du moment de repos que m’accordait la kunoichi pour ne plus penser à la dure journée qui précédait notre rencontre et me contentait d’accumuler assez de chaleur pour pouvoir au moins me relever et remercier plus dignement mon nouvel ange gardien pour son humanité si sincère. Passant outre ma gorge endolorie, je tentais de m’adresser à elle avec plus de clarté que précédemment.


« Je crois bien te devoir la vie….en tout cas, merci de m’avoir aidé, grâce à ton geste si humain et si bon, j’ai pu donner quelques minutes de répit à mon esprit. Je viens de vivre la pire journée de ma vie une seconde fois et ça n’a rien d’attrayant de se sentir réduit en cendres une fois de plus. La chaleur que tu m’as apportée a pu réconforter mon mal et me permettre de mieux le supporter. Tu ne t’en rends peut être pas compte, mais ton geste n’as pas fait que sauver mon corps du froid, mais il m’a aussi montré que je ne suis pas seul et c’est le plus grand réconfort que l’on pouvait m’apporter aujourd’hui et le seul qui aurait pu me toucher comme cela a été le cas. J’ai le sentiment d’avoir compris quelque chose de nouveau avec ton aide et je me sens bien mieux que je n’aurais pu le croire. En fait, je te dois bien plus que ma vie et sache donc que tu auras ma reconnaissance éternelle ainsi que mon soutien sans faille chaque fois que tu en éprouveras le besoin. Si tu veux bien accepter mon amitié que je t’offre aujourd’hui, ce serait pour moi un grand bonheur. »

Les mots que je venais de prononcer avec une spontanéité inattendue étaient cependant plus que sincères et j’espérais qu’elle les prendrait comme tels. Je me sentais aussi bien que lorsque je passais des après midi accompagné de Tenshi dans le village alors qu’étrangement rien ne se prêtait à ce genre de sentiments compte tenu de l’endroit inhospitalier où nous nous trouvions. Cependant, me trouver en compagnie d’un personne que je connaissais au moins un peu et qui appartenait à la même infrastructure que moi étaient des faits extrêmement apaisants malgré le contexte. Soudain les paroles de Tenshi résonnèrent une fois de plus dans mon esprit à ceci près que je compris enfin ce qu’elle avait voulut m’expliquer par sa phrase énigmatique. Lorsqu’elle m’avait dit que je n’aurai pas besoin d’elle pour avancer et faire ma vie elle parlait de son corps mais pas des souvenirs d’elle encrés en moi, elle voulait me faire comprendre que ce serait grâce au village que je pourrais m’épanouir car même après sa disparition, elle continuerait à vivre à travers le village qu’elle chérissait tant et tous ceux qui l’aimaient de son vivant. De cette manière elle ne me quitterait jamais, même si son corps n’était désormais plus qu’un réceptacle vide. Elle voulait simplement dire qu’en vivant à travers les souvenirs que nous possédions d’elle et l’amour qu’elle avait porté à sa terre natale, elle resterait présente dans nos cœurs jusqu’à ce nous aussi nous ne devenions plus que les souvenirs que l’on aura laissé sur terre. Cette pensée me permit d’apaiser complètement mon esprit et je compris désormais qu’il était temps pour moi d’avancer et de prendre de l’avant sachant qu’elle serait toujours à mes côtés. La présence de la kunoichi était une occasion rêvée pour continuer à avancer sachant maintenant que la fillette ne me quitterait plus jamais et je décidai de me relever en aidant la jeune fille à se redresser en même temps pour entamer la discussion.

« Je te demandes pardon pour cela, tu n’as pas à subir toi aussi les tristes évènements de ma vie. Après tout, il faut savoir aller de l’avant et pour faire cela, j’ai une observation dont j’aimerai te faire part. Il me semble que nous n’avons pas terminé notre discussion la dernière fois…. »
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Ilyena Raï
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MessageSujet: Re: Dehors par 263 K [pv Kamen]   Dehors par 263 K [pv Kamen] Empty2009-09-29, 13:22

    Dehors par 263 K [pv Kamen] Alina Difficile à croire que je m'apaisai moi-même en aspirant la destruction psychologique d'autrui. Le voir dans cet état me fit chaud au cœur, curieusement, et en cet instant je me sentais moins humaine encore. Artificielle, comme l'étaient mes cheveux ainsi que mes pupilles. Je songeai plus au fait de voir que quelqu'un allait plus mal que moi pouvait me réconforter, comme si je n'étais pas seule dans l'épreuve que mon esprit me forçait à supporter. Mais ceci n'était guère suffisant, les mauvais pressentiments étaient toujours de mise. Je resterais toujours la même, sauf si un jour la mémoire viendrait à m'être rendue par je ne sus quel genre de miracle. Et en cet instant, je me dégoutai, comme si je m'étais forcée à devenir en quelque sorte un aspirateur démoniaque de sentiments. Pourtant, la consolation de l'autre ninja de Kumo partait d'un bon sentiment, que je sentais réel au fond de mon âme. Mais tant que je n'aurais pas délivré la partie obscure sommeillant au fond de moi, certains de mes agissements et pensées resteraient un mystère pour moi, bien que je cherchais toujours à créer de toute pièce ce que j'étais devenue. Tant que je ne me découvrais pas entièrement, je persévérais. Peut-être que le frisson incontrôlable qui me glaçait continuellement les reins était le signe précurseur d'un nouveau tournant dans ma vie, un de plus.

    Dans le cas présent de cette époque désormais révolue, j'inclinai légèrement la tête de haut en bas sans pour autant lui enfoncer mon menton dans la clavicule en réponse à son merci. Je me sentais presque muette, la gorge brûlée par le froid intense l'ayant habitée quelques temps plus tôt. La chaleur de mon être ne guérirais pas de manière instantanée cette douleur, et j'étais sure de me sentir quelque peu malade pendant les jours à venir. J'avais joué avec le feu en venant ici, j'en étais consciente, et je m'étais brûlée. Malgré cela, mon esprit avait retrouvé un peu de sa légèreté d'antan, me faisant un bien fou, et qui me permettrait probablement d'avancer dès le lendemain. Seulement, une nouvelle fois grâce à Kamenchii, mes sombres pensées s'élevèrent d'avantage, jusqu'à prendre la poudre d'escampette, soufflées par le vent. Il m'avait tout simplement étonnée durant sa longue tirade suite à tant de minutes de silence, d'autant plus qu'il n'était pas courant pour moi de croiser des personnes agitant autant voir plus leur langue que la mienne. J'avais écouté le tout attentivement, ma tête ayant reprit un peu de vivacité, me détachant de cette transe à laquelle j'étais abonnée depuis mon arrivée dans cet univers de glace. "Le phénix finit toujours par renaître de ses cendres..." Je ne répondis rien sur les théories suivante. Je ne voyais pas ce qui dans mes gestes avaient pu valoir une reconnaissance éternelle, et ayant connaissance de mes sombres desseins, je n'en voulais tout simplement pas. Quant à la notion d'amitié, je ne savais pas. Je ne m'étais jamais vraiment porté sur ce genre de sentiment depuis mon arrivée dans le pays de la foudre, comme si avoir un ami était à mes yeux impossible. Pour cela, il faudrait pouvoir être capable de mettre sa vie entre ses mains en mon sens, et là n'était pas le cas. Je ne le connaissais que très peu, et ne pouvais accorder une telle sottise. Peut-être que mes pressentiments étaient liés à cette rencontre, et je ne pouvais prendre aucun risque inutile.

    Alors je laissai courir sans ne rien répondre, optant pour l'une des premières fois de mon existence pour le silence absolu. Un haussement d'épaules à la fin de ses paroles n'avait été que l'unique réponse que je pus lui apporter. Synonyme que cela ne m'importait peu sur le moment, je ne voulais pas lui offrir de rêves éveillés, si cela pouvait en être le cas. A dire vrai, je ne comprenais pas comment des gens pouvaient s'attacher à moi en connaissance de mon caractère un peu particulier, et l'étiquette qui me connait à la peau ces derniers temps. Beaucoup de rumeurs, et bien peu de vérité. Cela m'irritait au plus haut point, mais finissait par me glisser sur la peau comme l'eau sur les plumes d'un canard. Lorsqu'il se releva, je n'opposai aucune résistance au geste qu'il accomplit envers ma personne, me contentant de refermer mon manteau sur moi en me reculant d'un pas. Je n'aimais pas particulièrement être accolé aux autres, définissant comme un périmètre de sécurité autour de moi. Un rire sinistre sortit d'entre mes lèvres suite à ses paroles, bref, avant de laisser place de nouveau à ma voix devenue rauque par le froid. "C'est une belle attention de ta part... Mais le passé finit toujours par nous rattraper, et dans mon cas je cherche à le rencontrer de nouveau." Pour se payer une bouffe ? Nan. Juste histoire de voir quel genre de personne je pouvais être à Suna. Je me souvenais qu'au tout début, j'hésitai sur énormément de choses, si bien que j'osai à peine me montrer en public, comme si une chose perpétuelle m'effrayait.

    "Enfin.. C'est sur, on en avait pas terminé." Je n'étais pas prête à dévoiler quoi que ce soit de ma vie, ayant trop peur que les shinobis de Suna me retrouvent comme qui rigole. Mais en ces jours, plus rien n'était pareil. N'importe qui pouvait me connaître sans que la réciprocité soit évidente, étant devenue l'une des personnes les plus connues de Kumo à cause de mon nouveau grade. Et j'étais prête à parler un peu de moi, comme lui même avait pu le faire lors de notre précédente rencontre. "T'as du entendre parler des Raïu. Peut-être que Raï Ilyena est parvenu à tes oreilles, mais que tu ne pouvais y associer un visage. Ba tu l'as devant toi cette personne. Raï, telle est mon identité. Après je ne me souviens plus vraiment de quoi on avait pu parler, la mémoire recommence à me jouer des tours ces derniers jours." A mon grande regret, autre signe précurseur d'un changement selon mon opinion propre. J'exécutai un haussement d'épaule, avant d'embrayer directement sans ne lui laisser le temps de répondre. "Si t'as des questions fais toi plaisir, de toute manière maintenant n'importe qui peut savoir qui je suis, notamment ceux qui sont peut-être à ma recherche." Suna.


    [Bidon, navrée, j’suis crevée x_x]

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Kamenchii Kichigaino
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MessageSujet: Re: Dehors par 263 K [pv Kamen]   Dehors par 263 K [pv Kamen] Empty2009-09-30, 02:11

Ce ne fut qu’à l’écoute de ses paroles et à l’observation de ses pupilles que je compris que ma réaction avait rendue la jeune femme plutôt perplexe. En effet, au fond de ses yeux je pouvais déceler comme une réticence au cadeau que je lui offrais et j’en déduisit que ma réaction avait certainement du lui paraître excessive tant elle ignorait le malheur qui m’avait frappé quelques heures plus tôt. Par cette ignorance, elle ne saisissait pas l’importance qu’avait eu son geste pour moi et je savais que je devrai le lui confier pour qu’elle prenne conscience de sa propre bonté. Certes, elle ne savait pas pourquoi j’étais dans un tel état lorsqu’elle me trouva allongé dans la neige bien décidé à me laisser mourir de désespoir et c’est justement cela qui faisait d’elle une bonne personne. Ce n’est pas par un quelconque intérêt ou encore pour jouer une fausse empathie, mais bien par bonté d’âme j’en étais intimement persuadé. Je devais néanmoins me faire comprendre pour qu’elle ne se sente pas oppressée par mes paroles qui avaient été prononcées dans un déluge de reconnaissance de ma part, n’ayant à ce moment là pensé qu’à ce qu’elle venait d’accomplir pour moi. Loin de moi l’idée de la rendre confuse, mais il est vrai que j’avais peut être brûlé les étapes, d’où la réticence de mon interlocutrice à accepter mon amitié pourtant offerte avec la plus grande sincérité qui soit. C’était difficile à expliquer, voire impossible, mais je me sentais beaucoup plus proche de cette jeune femme que je ne l’aurais cru possible malgré le fait que nous ne nous connaissions que très peu.

Et voilà! Kamen s’était encore ramassé en beauté…..Pffff…. C’en était risible. C’est sur que la journée avait été très dure, même pour moi car j’dois bien avouer que j’aimais beaucoup cette petite, mais la façon dont l’aut’ avait craqué n’était pas digne d’un shinobi ni d’un homme. J’avais autant souffert que lui lorsque il découvrit le corps sans vie de la fillette et j’ai cru qu’au départ il se montrerait fort, mais il n’avait fait qu’encaisser le choc pour aller se laisser mourir plus loin, bien à l’abri du regard des autres membres du village. Même s’il était comme un frère pour moi, son caractère m’exaspérait au plus haut point et c’était justifié vu qu’il avait faillit nous buter tous les deux en allant se jeter dans la neige bêtement. Heureusement que cette fille était là et qu’elle avait pu lui faire recouvrer ses esprits avant qu’une chose tragique ne nous arrive. J’étais moi aussi extrêmement reconnaissant de son geste, mais je ne lui aurait certainement pas balancé mon amitié directement comme il venait de le faire. Résultat il a réussit à lui faire peur. Qu’est-ce qu’il peut être débile des fois! C’est ça de se laisser guider sans arrêt par ses sentiments, on finit par dire n’importe quoi et par ne plus se contrôler en exposant ses sentiments au premier venu. Mais bon, après tout c’était lui qui contrôlait l’navire et j’pouvais rien faire d’autre que de lui faire remarquer qu’il y avait été beaucoup trop fort pour le coup. Je l’encourageait alors à se rattraper fissa avant que la situation ne lui échappe.

Après que Kichi ait finit de me faire remarquer mon erreur, je pus enfin me concentrer pour trouver quelque chose de concret à dire pour ne pas passer pour un idiot. Je cherchais pendant quelques nanosecondes qui me semblèrent durer des heures entières par où commencer en trillant ce que je pouvais lui confier et ce que je ne pouvais pas. Sans que j’eu trop le temps d’y réfléchir, ma compatriote se présenta comme Ilyena Raï, l’une des six Raïus, l’unité spéciale de Kumo chargée des missions les plus difficiles proposées au village nuageux. C’était donc elle! J’avais déjà pu voir les autres Raïus et les connaissait à peu près tous ne serait-ce que de visage, mais un seul d’entre eux me manquait et c’était elle qui se tenait devant moi, celle qui s’était présentée à moi lors de notre première rencontre sous le nom de « Joker ». Quelques bribes de souvenirs vinrent s’afficher dans mon esprit, me rappelant qu’après avoir observer attentivement ses yeux, j’avais pu déterminer qu’elle était une ancienne kunoichi du village désertique d’où je m’étais aussi enfuit il y a bien longtemps. Elle me dit ensuite que le passé finissait toujours par nous rattraper et qu’elle désirait aller à sa rencontre. C’est à cet instant que je sus exactement ce que j’allais lui dire, mais aussi que je pourrais au moins tenter de l’aider de mon mieux car j’avais vécu cette situation quelques temps après mon arrivée à Kumo.


«Si il y a bien une chose qui est vraie, c’est bien celle-ci Raï. Cependant, lorsque tu dis que le passé finit toujours par nous rattraper, tu as à la fois tort et à la fois raison car ce n‘est justement qu'en allant à la rencontre de ce passé et en l‘acceptant qu’il cessera de te poursuivre…j’en suis la preuve vivante. En effet, quand je suis arrivé au village, je pensais avoir enfin trouvé un endroit sûr où me cacher de mes poursuivants, mais un jour qui semblait tranquille, un des hommes qui m’avait traqué pendant plus de deux ans me retrouva et tenta de s’en prendre à une fillette qui comptait énormément pour moi. Et c’est lorsque cette ombre surgi du passé lança son attaque sur ce qui allait être mon futur que j’ai décidé de me dresser entre les deux pour mettre fin à ce cycle d’apparence infini. C’est donc ayant déjà vécu cette situation que je pourrais te proposer mon aide si tu en as besoin et si un jour tu m’accordes ta confiance ainsi que ton amitié. En outre, ton passé reste tient et je ne saurait te poser une quelconque question sur ce qui t’appartient, si tu sens que l’heure de te confier est venue, tu peux le faire maintenant, mais en aucun cas je ne te poserai de question sur ce qui a fait de toi ce que tu es aujourd’hui car la clé de tes souvenirs et de ton esprit n’appartient qu’à toi seule. Néanmoins, la seule interrogation que j’aurais à formuler sera: Comment faire pour gagner ta confiance et ton amitié?»

Mmmmh…..C’était plutôt bien joué de sa part. Il avait, en tout cas je l’espérais, réussit à se rattraper de justesse et avait bien choisit ses mots pour s’adresser à son interlocutrice. Je me sentais moi aussi plus proche de cette femme que je ne l’aurais cru, certainement du au fait que je partage l’esprit de Kamenchii, mais il y avait quelque chose en elle de similaire à nous dans son vécu et son être sans pour autant que cela ait été identique. Cette Raïu attisait ma curiosité et je priais pour que mon « frère » ne gâche pas tout....
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MessageSujet: Re: Dehors par 263 K [pv Kamen]   Dehors par 263 K [pv Kamen] Empty2009-10-05, 01:42

    Dehors par 263 K [pv Kamen] Alina Le vent se complaisait à tourbillonner entre nos deux corps, dans un tumulte assourdissant. L'air sifflait dans mes oreilles, pareil à la sensation de courir à une vitesse très élevée. Malgré le froid, je trouvai une odeur particulièrement douce face à tout ce gel. Celle de la mélancolie, m'emportant dans ses méandres avec elle, de mon esprit apte à recevoir toute la beauté de quelques souvenirs impossible à atteindre. Je ressentais en permanence un manque au fond de moi, comme s'ils étaient là, à porté de main, mais que la lumière était éteinte, et son ampoule grillée à tout jamais. Mon regard dériva sur mes mains bleutées, transies par un souffle mordant, qui se refermèrent en un seul bloc. Je ne devais me laisser abattre, du moins pas dans l'instant. Je ressentis le chagrin de mon interlocuteur, une fois de plus. Si nous étions deux à nous morfondre en ces lieux, seul le repos éternel allègerait notre âme, et nous permettrait de trouver un repos absolu. Mon état n'était pas encore critique, et cette journée était synonyme de faiblesse, rongée par les démons du passé que je sentais courir derrière moi, prêt à enfoncer leurs griffes impitoyables entre mes omoplates et dévorer le peu de conscience qu'il me restait.

    Le battement régulier de mes cheveux dans mes yeux me fit reprendre contact avec la réalité, pour de bon cette fois-ci. Mon cœur était froid, encore plus hibernal que ce temps, dur comme le roc. Je ne savais plus comment exprimer des sentiments envers les autres, il n'y avait que la présence de Koma qui me faisait me sentir encore humaine, esprit emprisonné dans un corps de femme aux attitudes brutales et bestiales. "Je le recherche mon passé... Inconsciemment, une partie de moi refuse, tandis que l'autre lutte pour trouver la vérité sur ma vie. Mais plus je m'en approche... Et plus il me semble que je m'en éloigne. Je ne sais pas pourquoi j'ai perdu la mémoire, personne n'a jamais su me dire pourquoi. Alors... Je vis avec, et je tâche de me pencher vers l'avenir en savourant l'instant présent." Un faible sourire rida mes yeux, transcendant la barrière sombre de mon visage. Il n'y avait cependant aucune joie sur mon visage, plus une expression indéfinissable. Je n'étais pas heureuse de ma situation, et encore moins de l'état d'esprit dans lequel je me situais. "Ca ira, ne t'en fais pas. Je peux me battre contre mes démons seule, et je préfère que ce soit hein. Fierté à la con." Et oui, la fierté. Cette chose qui me ferait crever plutôt que de m'avouer vaincue, ou encore de fuir. Si les cobras n'avaient pas été feints, et juste ici pour me tester, je ne foulerais certainement plus la Terre en ces heures creuses.

    "Je ne pense pas qu'il y ai de recette miracle pour ça.. Du temps certainement, et apprendre à se connaître l'un l'autre." Je redressai la tête vers son visage, en cherchant ses mains à taton. Une fois trouvées, je les pris dans les miennes, avant de les remonter au niveau de ma poitrine, sans pour autant aller dans un contact plus ample. Ce fut plus comme un geste pour le rassurer, et accompagner le reste de mes paroles. Lui prouver que ce n'était pas que je ne lui faisais aucunement confiance, ou encore que je ne resterais qu'un bloc de marbre à vie. "J'ai du mal à faire confiance aux autres. Tant que je n'aurais pas trouvé la clef qui me permet d'accéder à mon passé, je pense que j'aurais un peu de mal. Je ne me suis jamais penché sur la question de l'amitié depuis que je suis à Kumo, mais ce n'est pas dit que cela dure. Ne m'en veux pas, mais je veux apprendre à te connaître avant, je suis sure que tu peux comprendre..." Et je l'espérai. Ce n'était pas contre lui, c'était d'avantage contre moi. Contre mon inaptitude à vivre correctement en société, comme un loup déguisé en diablotin, faisant des "farces" à droite à gauche sans pour autant être entouré de personnes. La solitude, je l'étais toujours, même au beau milieu d'une foule grouillante aux heures les plus chaudes dans les rues passantes.

    Je conservai ses mains dans les miennes, en relâchant peu à peu mon attention envers mon katon. Je ne m'en rendais pas forcément compte, mais la glace revenait se positionner sur ma personne, agissant sur mes muscles et peut-être même ma conscience. "Même si nous n'avons peut-être pas la même notion d'amitié, cela ne m'empêchera pas de t'apprécier tu sais. Si je n'avais pas eu déjà affaire à toi dans le passé, je t'aurais certainement laissé mourir, transi dans le droit." L'amitié, une confiance aveugle, c'était ainsi que je la voyais, aussi extrémiste pouvait être mon esprit. Les degrés en dessous faisaient partis de la connaissance pure, à différents niveaux. Un frisson me traversa le corps, laissant ma prise sur ses mains se resserrer d'avantage l'espace de quelques instants, le temps que cet être vil ait fini de me tourmenter. "Mais qu'est ce qui t'as poussé à venir crier ainsi en ces lieux, et à te suicider à petit feu ? Tu t'infliges une fin bien cruelle ainsi... Si tu..." Ma voix se fit bien plus faible, comme aspirer à l'intérieur de ma gorge, sans ne jamais pouvoir dépasser la barrière de mes lèvres. Mon chakra s'appauvrit subitement, jusqu'à finalement disparaitre en une poignée de secondes. Je ne contrôlais plus rien, et mon corps commença à choir en avant, tandis que mes paupières s'abaissèrent. Je me la jouais belle aux bois dormants, mais touchée par un mal autre que celui de l'aiguille d'un rouet. Quelques frissons agitaient mon corps refroidi et affaibli, et ce n'était pas la première fois.

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MessageSujet: Re: Dehors par 263 K [pv Kamen]   Dehors par 263 K [pv Kamen] Empty2009-11-02, 22:49

J’écoutais attentivement chaque son qui sortait de la bouche de mon interlocutrice sans laisser une seule miette de son discours se faire emporter par le souffle glacial qui semblait vouloir absorber sa voix. Je commençais enfin à comprendre ce qui se tramait dans la tête de Raï et à identifier les doutes qui l’assaillaient, même si je ne pouvais rien deviner de leurs causes. Au fond, cette jeune femme me ressemblait énormément, elle aussi souffrait à cause des démons de son passé, mais contrairement à moi qui possède tout mes souvenirs, elle ne se souvenait de rien et n’était même pas sure de savoir si elle voulait ou non se rappeler. De ce que je savais par expérience, on ne pouvait pas aller de l’avant si on ne pouvait pas se raccrocher aux erreurs et aux acquis du passé et je n’arrivais que trop bien à comprendre l’état dans lequel ma compatriote pouvait être. Si nous subissions tous deux les assauts de notre passé, ils étaient cependant très différents de par le fait que je connaissais les moindres détails de ma vie et qu’elle ignorait les plus grandes lignes de la sienne. Ce que je pensais de tout ça était assez simple, pour moi elle devrait chercher à tout prix à retrouver ses souvenirs afin de pouvoir se défaire de cette fausse identité qu’elle s’était créée et enfin réussir à vivre celle qu’elle a toujours été ou même à continuer de jouer ce personnage qu’elle s’était construit de toute pièce. En effet, en faisant sien ses propres souvenirs, Ilyena pourrait choisir entre son ancienne et sa nouvelle personnalité à ceci près que cette fois-ci elle aurait à en faire le choix et s’offrirait donc la libération de sa condition d’ignorante. Peut être pourrais-je lui faire part de mon point de vue un peu plus tard, si ça pouvait l’aider je serai ravi de partager ma vision des choses.


Le souffle gelé qui avait envahit la montagne se faisait légèrement plus fort que tout à l’heure et à cet effet, mon interlocutrice saisit mes mains aussi frigorifiées que les siennes avant de les remonter vers sa poitrine et de les serrer comme si elle voulait les essorer pour en extraire le peu de chaleur qu’elle pourrait y trouver. Ce geste me toucha un peu plus, surtout qu’il était appuyé par des révélations qu’elle n’avait toujours pas terminé de me faire partager et je sentis un petit sourire frais se dessiner sur mon visage, me rappelant par la même occasion que mes joues étaient mordues par le froid ambiant. Je jetais un œil autour de nous pour tenter d’identifier l’endroit où nous nous trouvions, mais seulement quelques dizaines de mètres étaient à portée de vue car un épais manteau de neige tombante apporté par la tempête se formait à cette distance. Cet endroit était véritablement le plus inhospitalier de la région et c’est entre un froid meurtrier et une tempête de neige qui brouillait tout chemin de retour que nous étions venus nous rencontrer inopinément après avoir essayé chacun de notre côté et sans aucun succès de nous débarrasser des maux qui nous rongeaient de l’intérieur. Bien que je ne sois pas de ceux qui croient au « Destin », j’avais l’étrange impression que nous ne nous étions pas retrouvés tous les deux par hasard dans cet endroit si insolite. Je n’avais pas non plus le sentiment d’être là pour exprimer simplement ma souffrance, mais pour réussir à me débarrasser de celle-ci d’une manière qui m’échappait encore.


Après cette brève pause de réflexion que je m’étais accordée entre deux phrases de Raï, je repris l’écoute là où elle l’avait laissée une demi seconde plus tôt. Elle m’expliqua ensuite pourquoi elle ne pouvait se résoudre à accepter l’amitié de quelqu’un qu’elle ne connaissait que très peu, ce qui me parut totalement logique compte tenu de l’état d’ignorance d’elle-même dans lequel elle se trouvait à ce moment là. Ses paroles me rassurèrent un peu plus sur ce qu’elle pouvait ressentir devant un homme comme moi, débarqué de nulle part en hurlant comme un enragé. Sa dernière phrase fut une question, qui se portait sur la façon dont j’étais arrivé ici. Cependant, alors que je préparais déjà la réponse dans mon esprit, la jeune femme s’effondra devant moi, avant même d’avoir pu terminer sa question. Son corps se laissa tomber tout d’un coup dans un tas de neige qui émit un grincement sourd le tout au milieu de bourrasques surpuissantes. Même si je ne comprenais pas vraiment ce qu’il venait de lui arriver, je n’hésitais pas à me précipiter vers elle pour voir si tout allait bien. Après avoir posé mes doigts sur son cou au niveau de la carotide je pus déterminer qu’elle était encore en vie mais que son cœur battait très faiblement, je devais vite l’emmener en lieu sur pour éviter que son état ne se dégrade, mais la question était « Où aller, en pleine montagne et qui plus est au milieu d’une tempête? ». Soudain, je me rappelais avoir vu une sorte de petite grotte à l’aller, sans y avoir prêté la moindre attention, mais j’étais sur qu’elle pourrait nous abriter le temps que la météo arrête de sévir sur ce versant. Cela allait être difficile mais je n’avais pas le choix et c’est en enroulant Ilyena dans mon manteau et en la prenant dans mes bras que je décidais de partir à la recherche de cet abri de fortune.


Sans aucune explication logique, je réussis à retrouver la grotte après un peu plus d’une demi heure de marche, une femme dans les bras et sous la tempête alors que j’étais vidé de toute mes forces un peu plus tôt. Cette rencontre avait du me revigorer d’une quelconque manière, mais en arrivant dans notre abri, j’en étais sur, la plus grande partie de mes forces m’avaient quittées me laissant ce qu’il fallait pour survivre. Malgré la pauvreté de l’environnement, j’ai tout de même pu réussir à trouver quelques brindilles égarées et à faire des étincelles en faisant s’entrechoquer deux kunais pour finalement faire un petit feu. Ainsi je pus réchauffer la petite grotte placer ma protégée au coin du feu pour tenter d’améliorer son état. Durant cette nuit, j’eus beaucoup de temps pour réfléchir. C’est cette nuit là que je compris ce qui allait me permettre de passer du baume sur mon cœur et apaiser ma souffrance. En effet, je me souvint que lorsque je fus accepté à Kumo, j’avais promis à la petite Tenshi et à moi-même de protéger le village et ses habitants jusqu’à ma mort s’il le fallait. Je pouvais à ce moment là me rendre compte que j’étais en train d’honorer ce serment et que ce que j’étais en train de faire pour ramener Raï saine et sauve au village me faisait me sentir plus fort, mais aussi plus humain. Cette journée et cette nuit auraient été claires pour moi, elle m’avaient rappelé et montré le chemin que je devais prendre, celui là que j’avais juré d’emprunter. Je consacrerai ma vie à la protection et à la prospérité de Kumo, que ce soit au niveau de la fonction de shinobi, mais aussi de véritable membre du village.
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Ilyena Raï
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MessageSujet: Re: Dehors par 263 K [pv Kamen]   Dehors par 263 K [pv Kamen] Empty2009-11-05, 22:47

    Dehors par 263 K [pv Kamen] Alina Après un certain temps indéterminé demeuré dans l'inconscience, je reprenais enfin pied. Je n'avais pas rêvé, seulement ressentie le froid intense mordant ma chair dans les ténèbres dans lesquelles je m'étais retrouvée. On ne pouvait pas non plus dire que j'étais pleinement consciente de ma situation, je m'éveillais simplement comme je pouvais le faire tous les matins, avec un mal de tête carabiné en plus. Un de plus, source de douleur incompréhensible, mêlée à de nombreux flash-back qui ne me rappelaient rien. J'en venais parfois à me dire que c'était un puzzle, et qu'une fois terminé les souvenirs de mon passé me seraient restaurés dans leur intégralité, mais tout semblait beaucoup trop long pour le peu de patience requis. Le sifflement du vent parvenait jusqu'à mes tympans, sans pour autant laisser de la glace s'infiltrer dans mes oreilles. Ce n'était qu'un son, lointain dans mes pensées embrumées, comme un mauvais souvenir. Bruit contrastant avec l'impression de chaleur m'immergeant, surement un rayon de soleil parvenant jusqu'à ma peau endolorie. Je devais certainement m'agiter dans mon sommeil encore précaire, en voie d'un réveil soudain et spontané. Je marmonnais des paroles incompréhensibles, mais je suis bien incapable de vous dire que quoi il s'agissait.

    Enfin mes yeux s'ouvrirent, laissant apparaitre à ma vue une surface rocheuse. Je cru bien être en enfer l'espace de quelques instants, le crépitement du feu agressant mon ouïe, et le manque cruel de neige. Je relevai mon bras droit tendu, plaçant ma main au dessus de mon visage, et observant chacune de mes phalanges. Pas de sang... Je me sentais si mal pourtant, un bourdonnement incessant m'était audible en plus de tout le reste. L'impression d'avoir passé la journée dans un endroit très bruyant se faisait ressentir, et j'avais connu des sensations bien plus agréables que celle-ci. Dans un geste las et lent, je m'assis en croisant les jambes, notant en cet instant le morceau de tissu ne m'appartenant pas posé sur moi, ou plutôt enroulé. Je restai là à le contempler l'espace de quelques secondes, le temps de me situer dans ma nouvelle position. Je me souvenais à présent, la tempête, Kamenchii, puis mon léger malaise. J'en déduisis rapidement quelques conclusions, le fait que mon compatriote avait du me tirer de cette sale affaire. En tournant la tête, je pus apercevoir l'entrée des lieux, me laissant immédiatement songer à une grotte. Elles devaient être nombreuses dans la montagne, et constituaient probablement notre salut vu la tempête déferlant au-dehors.

    Et enfin mes iris purent contempler Kamenchii. Ma bouche se déforma, et un souffle s'échappa, formant un mot bien distinct. "Merci..." Je n'étais pas encore tout à fait remise d'aplomb, il allait certainement me falloir un peu de temps afin de me remettre totalement. Et pourtant, je commençais déjà à me relever, détestant purement et simplement le fait que les autres puissent jouir de la vision d'une quelconque faiblesse chez moi. J'avais faillis, à cause d'un mal inconnu, et cela causait chez moi un mal-être important. J'aimais être maitresse de moi même, voir même fixer les règles pour les autres. J'étais devenue l'une des emblèmes du village de Kumo, alors que penseraient ses habitants en me voyant m'effondrer ainsi sans la moindre raison ? Je fixai à présent Kamenchii dans les yeux, bien déterminée à exprimer un fond d'explication même s'il ne me le demandait pas. "Excuse-moi pour ça, et merci de m'avoir récupérée. On se sauve la vie à tour de rôle il faut croire..." Ce fut un rire nerveux qui vint accompagner cette courte révélation, avant de s'éteindre dans ma gorge, et de me laisser continuer de parler d'une voix neutre. "Ça m'arrive de temps en temps en ce moment, je déconnecte, puis je reviens. Je ne sais pas pourquoi, ça doit avoir un lien avec ses flash-back bizarres..." Je faisais mine de chasser quelque chose à coté de ma tête en agitant ma main, ne désirant pas m'étaler sur le sujet plus que ça. "Enfin, rien de grave, j'imagine. Il ne faudrait pas que ça m'arrive en combat, voila tout." Pour le coup, j'avais eu beaucoup de chance, comme toutes les fois précédentes. Jusque là, personne ne m'avait vue, et personne n'était au courant de ces moments de faiblesse, ni même Koma.

    "Je compte sur toi pour n'en toucher mot à quiconque."

    Je n'avais pas besoin d'une rumeur supplémentaire boiteuse courant à mon sujet, j'entendais déjà mon lot lors de mes passages en zone d'ombre. Je fis un pas vers l'homme, et lui jetai son manteau sans hésitation, en cloche afin qu'il le réceptionne facilement. La chaleur était de nouveau présente dans mon corps, mais quelques vertiges continuaient de rendre ma démarche malhabile. "Je pense ne pas trop tarder à rentrer à Kumo, j'ai besoin de dormir pour me débarrasser de cette migraine... Ce n'est pas une petite tempête à la noix qui va empêcher Ilyena Raï de se retrouver dans son doux foyer ! Et toi, tu comptes faire de même ? Tu n'auras qu'à venir frapper un de ces jours, je te paierais un coup à boire pour la peine." J'étais sincère, je voulais en apprendre d'avantage sur cet homme, mais l'instant présent n'était pas des plus opportuns. Je n'étais pas très bien autant mentalement que physiquement, et lui ne semblait pas être en une meilleure condition psychologique. Je devais ressembler à un zombie, vu la blancheur de mes mains, mon visage devait arborer cette même couleur…
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MessageSujet: Re: Dehors par 263 K [pv Kamen]   Dehors par 263 K [pv Kamen] Empty2010-09-13, 03:10

Citation :


°¤ Evaluation ¤°

>> Désolée de ne pas avoir validé ce topic plus tôt, surtout que je l'avais déjà lu <_<

Excellent topic vraiment ! Un noyau d'émotions .. un cœur de fraicheur, enrobé d'un manteau de chaleur ( * sort > * )

Kichi =) Quel redécouverte, quel décollage !
La mise en page est déjà beaucoup mieux qu'avant, c'est parfait ^^
Et au niveau de la forme .. j'ai le souffle coupé, c'est le cas de le dire Rolling Eyes*

Arrow Rai : 12 points / Kichi : 11 points

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