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 Diapason céleste de la perle [PV Keiji]

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Abarai Shana
Juunin de Suna
Abarai Shana

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MessageSujet: Diapason céleste de la perle [PV Keiji]   Diapason céleste de la perle [PV Keiji] Empty2009-08-08, 05:27

Spoiler:

Like a Star @ heaven Diapason céleste de la Perle Like a Star @ heaven

Nacre secret des eaux incomplètes qui sont,
Mon désir irisé désossé de tous les sons,
Les lys solonnels de la passion,
Engloutissent mon unique obsession.


Au bout du couloir, au fond de ce miroir, il faut croire au charisme de ces loirs. Pétrifiés d'horreur pour leur harmonie tels que des cadavres pourris ensemencés dans la même terre, ces bourreaux l'attirèrent dans une complainte infinie au coeur d'une nuit sans lune. Elle fut enchaînée et entraînée par des aiguilles qui l'attirèrent au souffle éternellement froid que possède la glace qui vit à Kiri. Ses bandages pâles subissaient les vagues effervescentes de l'eau de sa vie. Ses entrailles manquaient de prier leur cocon charnel pour l'herbe. Délicate, sa main se tendit involontairement vers le visage vague d'un homme. Attrapant vainement ces gouttes d'existence, la chose projeta son masque-miroir vers lui. Un fracas retentit parmi la densité sauvage de ce coin oublié. Situé à l'abri d'une garde quelconque, des meurtriers s'amusaient à sacrifier des jeunes vierges. Ils portaient tous une lettre rayée en symbole d'un passé trahi, bien que leurs traits demeurèrent impossibles à identifier. La bête ne pouvait plus rugir en raison des liens de fer qui lui entravaient ses lèvres. Des gémissements lui valèrent plusieurs coups de pied qui la clouèrent littéralement au sol. De même qu'une de ses côtes se brisa lors d'un impact, pendant que son poignet droit était tiré en arrière. Un pied se logea entre ses omoplates. Le nukenin tira encore et encore. La peau commença à se découdre puis la mousse qui la remplissait se mit à couler. Le bateau de son âme chavira au coup de la réalité quand son goût la mordit de plein froid. Sa température baissait au fil de ses mésaventures, provoquant son coeur lascif de ce roucoulement hystérique.

Du creux endormi de sa gorge, un son à la fois versatile et euphorique s’échappait. Sans oeuvrer au sein des portées graves, une douceur prolifique monta lentement parmi les feuilles rayonnantes dans le zénith. La bouche écarta ses lèvres afin de laisser les fins sillons tachent son masque pur. Hébété, l'homme leva la chaîne pour trancher ce corps définitivement. Dépourvue de toute connaissance du sens tactile, la chose se contentait de se redresser jusqu'aux dernières gouttes de sa carcasse. Ses cuisses désormais nues ruisselaient d'un liquide arc-en-ciel qui s'apparentait à l'essence, les débris de ses bandages sans couleur tombant un à un. Le vent sur celles-i provoqua des sensations mystiques à l'animal qui avait osé montrer sa nature bipède.

Soudain, le craquement d'une feuille désespérée prise par les flots abondants d'un zéphir vint près de son ouïe. Que d'un son mort, que d'un toucher mort, ce corps évolué ne portait pas la conscience inanimée de la jouvencelle. Ce jour-ci, ses frioritures noires juraient avec le décor sauvagemment séduisant de ce minuscule recoin d'herbes. Un tapis de fleurs accueillit son éveil mouvementé. Au coeur de l'ouverture entière de ses sens, elle referma ses bras autour d'elle-même, craignant ce nouvel environnement. Un oiseau observait la jouvencelle qui s'aperçut des plantes qui lui servaient de couverture. Des tonnes de fleurs tombaient d'ailleurs des branches éparses de cet endroit, colorant sa chevelure irisée d'un mauve énigmatique de pierres étincelantes. La chair invisible, imperceptible de tous se retrouvait drapée des curiosités de tous les trésors. Passant de l'argent qui composait ses bijoux aux soieries délicates de sa robe, le tout donnait la vague impression visuelle d'une poupée gigantesque tirée du monde des rêves. La dentelle virevoltante se frippa au vent, obligeant une main à rattraper le bout de ce vêtement encombrant. Les jupons qui donnaient cette forme de cloche se soulevèrent dans son dos; les bas de nylon opaques ne laissaient point une seule effluve irréelle de son être s'évader. Cet oiseau encagé dans son propre corps tenta de se relever sur ses talons de bois. Dix centimètres sous chaque pied ne suffisaient pas à lui donner la grandeur d'une jeune créature de son âge malgré tout, bien qu'elle se contenta de rester à genoux. Sur son séant de plis radieusement sombres, son corsais aux armatures inflexibles affichait sa maigreur et sa chétivité sévères. D'ailleurs, l'absence de goût l'empêchait de rechercher une envie quelconque. De plus, un masque de marbre seyait au-dessous de ses boucles ruisselantes de petites perles diamantées. Quelques pétales roses ou blanches y étaient restées au cours de ses gestes lents, élégants et stoïques.

Une couronne noire parait ses vagues libres d'une nuit sans réponse. Elle tendit ses poignets gantés devant le paysage noir - son masque-miroir empêchait aussi sa vue de s'épanouir. La chose lâcha un rugissement tonitruant qui se répercuta au coeur de cette région, faisant vibrer de peur la végétation. La bestiole à la silhouette fine ne sentait plus chaque aiguille dans sa peau. Chacune se situait quant à ses articulations, la clouant au sol par des fils résistants sans teinte. Sa main droite s'étira, c'est ainsi que les fragments de métal quittèrent son bras. Son gant de satin se déchira de moult manières, avant d'encombrer la terre. Aussitôt, des rayons meurtriers s'échappèrent pour trahir sa présence dans les profondeurs ténébreuses que lui donnaient cette ample pénombre. À cent mètres au nord, la chaîne de son collier commançait. Elle abaissa son crâne vers son épaule, laissant un lourd son bestial remplir le silence amical de la place. La chose couvrit impérativement son bras en évitant de tirer les autres fils reliés au sol par des pieux de diamants. Parmi les fleurs, un nectar doré se mit à encercler sa carcasse fébrile, alors que ses jambes mon traient clairement les longues aiguilles enfoncées dans les parties vulnérables de son enveloppe charnelle. De ces rayons éphémères, la chose appuya encore son autre main pour dissimuler cette chair putérifée par le temps et par l'écoulement. Solitaire, sans quémander l'attention des insectes, son eau de jouvence vitale finit de la quitter un instant. L'odeur d'hémoglobine envahit la place, laissant la petite poupée animée dans son art gore. Derrière un grand chêne, cinq ninjas s'étaient suicidés. Ils avaient mangés les yeux des autres avec la langue pour saisonnement, avant de se donner mutuellement la mort. Elle ne sentait pas ces corps en raison du fer de son masque, mais la jouvencelle pressentait que ce jouvenceaux ne lui porteraient plus d'Amour. Cet Amour qui donne ton eau de couleur au sable comme à la terre. Ses lèvres se scellèrent à nouveau, goûtant cette carence liquide telle que la sécheresse de son être. Chancelante, sa conscience continua de valser entre son propre piège vers sa seule volonté et ce dogme nommé Vie.
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Abarai Keiji
Genin de Suna
Abarai Keiji

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MessageSujet: Re: Diapason céleste de la perle [PV Keiji]   Diapason céleste de la perle [PV Keiji] Empty2009-08-10, 04:25

Spoiler:

Gotta Find My Own Way...

    Au loin, Le rideau au teint du crépuscule venait de se lever. Derrière l’immensité de cette mer ensablée, l’astre solaire disparaissait peu à peu à l’horizon. La nappe céleste, originalement bleu azur, succombait au plaisir de cette fin de journée, laissant ses tons contraster entre les reflets orangés de l’étoile en chute à l’ouest, et cette faible présence ténébreuse débutant de l’est, se rejoignant dans un spectacle gratifiant. Si l’astre du jour sombrait en toute luminosité, attirant les regards, la gardienne de la nuit, quant à elle, brillait par son absence remarquée contre le fond sombre du firmament en pleine permutation. Ces prochaines heures s’annonçaient silencieuses, calmes, paisibles…laissant le monde des Shinobis sombrer dans le sommeil. Á l’image de cette exhibition colorée là-haut, Le village caché du sable se laissait, à son tour, sombrer dans l’obscurité de cette douce nuit en approche. Suivant la progression de la Nitescence, talonnant celle-ci, les ombres se formaient sous les lueurs des quelques points de lumières se formant à travers le petit village, éclairant les ruelles se laissant aller à la noirceur, rassurant les quelques villageois encore en circulation, leur procurant un semblant de sentiment de sécurité face aux dangers qu’apportaient l’absence de l’astre lunaire dans les cieux. Et tandis que tous, rejoignaient le confort de leur demeure, où leur attendait famille, amour, joie, réconfort, et sécurité, une silhouette se démarquait des autres en perpétuel mouvement dans les quelques recoins de cette agglomération du désert. Faisant dos à cette communauté du sable qui n’était pas la sienne, ce dernier, les bras recouvrant ses jambes, recoquillées contre sa poitrine, le visage à moitié voilé par l’obscurité grandissante des lieux, fixait le décor aux tournures fantastiques de son unique œil épargné de cette coupe de cheveux allant jusqu’à couvrir une large parcelle de son visage. Assis sur la toiture de cette propriété qui était, soit disant, sienne, l’adolescent ne se souciait que de peu de ce qui l’entourait, sa pauvre carcasse vidée d’une quelconque présence, Il rêvassait lentement à une possible vie qui pourrait lui permettre d’échapper à celle-ci…qui pourrait lui permettre de retrouver ne serait-ce qu’un peu de cette vie qui fut autre fois sienne, une vie qui pourrait lui permettre de ressentir à nouveau les sentiments que lui avait évoqué quelques personnages par le passé. Sous cette dernière pensée à l’intention de ses géniteurs, le Jeune homme vint lever son visage vers les cieux. Ce tapis funèbre lui permit un vague instant de s’échapper dans un monde qui était sien. Paisiblement, une légère brise nordique vint souffler sur Suna, se glissant dans la chevelure brune du garçon, soulevant celle-ci afin de dévoiler, pour l’une des rares fois, l’œil droit de Keiji. Tandis que ce souffle glacé venait baisser sa température de quelques points, caressant les pores de sa peau, les pensées de ce dernier, étaient, quant à elles, caressées par ces souvenirs d’un passé lointain, d’une vie antérieure(…)

    Une fois que l’on a goutté à la vie Shinobie, On ne saurait retrouver le calme et la pureté d’esprit d’une possible vie d’avant, puisque, cet univers, parallèle à celle d’un simple villageois, vous pousse sans arrêt à être sous la défensive, sans cesse aux aguets d’un quelconque danger, se refusant à fermer l’œil une fois la nuit tombée de peur de ne plus pouvoir admirer à nouveau les premières lueurs de l’aurore. Mais qu’est donc la source de la peur? Pourquoi avoir peur? Peur de perdre la vie, cette vie à laquelle on est tant attaché. Un sage a un jour soufflé une idéologie complexe à cette humanité, qui se dit comme suit…La mort doit être un merveilleux voyage, puisque personne n’en revient jamais(…) Mais qu’en est-il lorsque votre présence n’est pas souhaitée dans l’au-delà? Se relevant avec peine, Le jeune Genin fit volte face à ce village plongé dans la nuit, son regard émeraude balayant l’endroit d’un côté à l’autre, ses traits restants dans la neutralité. Mais sa mine relativement passive se défit sous un froncement de sourcils. Arpentant les rues à la hâte, une ombre difforme se dirigeait vers les frontières du village, les bras chargés de matériels volés. Aux apparences, ce personnage qui avait décidé de vivre dans le vice, semblait transporter avec lui des vivres, des vivres recueillis à la sueur du front de leur propriétaire qui, le lendemain, constaterait avec peine qu’on s’était attribué les fruits de son dur labeur. En temps normal, cette scène aurait laissé le jeune homme indifférent, mais, sous cette nuit dépourvue de lune, son indifférence s’était atténuée aux souvenirs des êtres chers qui siégeaient maintenant dans l’autre monde. Le doigt se faufilant dans l’étui attaché à sa cuisse droite, Keiji glissa son index à l’extrémité d’un Kunai, tirant l’arme avant de la serrer dans sa paume. Une légère pulsion sur la pointe de ses orteils projeta le ninja débutant dans les airs, venant se poser contre la paroi cimentée du parterre, s’interposant entre le brigand et ces hautes falaises servant d’entrée au village. L’assurance ne lui manqua guère, ce fut d’ailleurs…ce qui le condamna.

    Ce fut avec peine que, après avoir fait éterniser le mouvement, les paupières de celui du sable s’entrouvrirent finalement, dévoilant avec timidité ses pupilles verdâtres. Son regard fut aussitôt attiré par l’environnement dans lequel il se situait à présent, constatant, malgré la noirceur dans laquelle il était plongé, qu’il était bien loin du paysage sableux des territoires du pays du vent, l’ayant troqué pour cette terre battue contre laquelle il reposait. Le Décor l’entourant, remuant sans cesse sous le souffle venteux s’y gouffrant, les vibrations sonores de la nuit laissant comprendre que le Genin n’était pas seule, ne rassurait en aucun cas ce dernier. Tentant de se lever, en vain, la douleur au niveau de la poitrine du shinobi cloua ce dernier au sol, lui ramenant les précédents évènements de force. Le Cambrioleur, la nuit, l’embuscade(…) Son souffle court, sa main posée contre la partie endolorie de son abdomen, l’adolescent vint prendre appui contre le Chêne à son dos, s’aidant à se relever. Sa vue, bien qu’obstruée par les ténèbres, son odorat n’en restait pas moins actif, cette désagréable odeur de cadavres remontant à ses narines au fil de sa respiration saccadée, poussa le nouvel arrivant à s’aventurer plus loin, cherchant à fuir les lieux où siégeaient peut-être encore ses assaillants. Mais les pas de ce dernier se stoppèrent nets après avoir parcourut une courte distance. Dans un coin éloigné, à quelques mètres de lui, le Genin fixait une forme qui se détachait de ce tableau lugubre par sa luminosité. Effectivement, la pauvre carcasse jonchant au sol, était parcourue par une lueur aux tons multicolores. Les pupilles intriguées du jeune homme se laissèrent capter par cette créature mystique, observant les mouvements de cette dernière dans le silence de cette nuit sans lune.


Dernière édition par Abarai Keiji le 2009-09-12, 06:06, édité 1 fois
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Abarai Shana
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MessageSujet: Re: Diapason céleste de la perle [PV Keiji]   Diapason céleste de la perle [PV Keiji] Empty2009-08-10, 23:57

Spoiler:

Like a Star @ heaven Pétale ensanglantée de l'astre solaire Like a Star @ heaven


Ouverture de pâles hâles sur la verdure,
Torturant autrui de ses dures rangées,
D'un lot irisé sans pluie, il a mangé,
L'or déchu des temps nocturnes qui perdurent.


De la croix diamantée qui seyait l'air entre les deux, des entrailles atroces qui cheminaient les mètres en aurores, de tout ce qui vécut entre eux ne put commencer. La nuit se brisa sou l'impact de quelque rayons éphémères. La chose tourna légèrement sa tête, lorsque son odorat ressentit l'appréhension humaine; un autre bipède des sables au souffle haletant à côté de sa chair enflammée de mille diamants. Lentement, son corps perdit ses liens. Le sang jaillit parmi les débris de ses habits somptueux. D'ailleurs, une aiguille s'empara de sa coiffe de dentelles et la jeta aux pieds du jeune homme. Le fil avait été noué à triple tour sur une branche dominant son crâne. Le morceau noir était rond, parsemé ici et là de pétales argentées en couronne d'un bourgeon de cages plumées très sombres. La jouvencelle ne témoigna d'aucun signe de vie, entraînée subitement par une gorgée de fil vers le haut des arbres. Les trapes se refermèrent sous un coup à la gache qui lui déroba une côte, avant un second qui harcela son bras nu. La sensation de l'écorce, bien que brève, lui tira un grognement sévère. Les portées graves se turent quand sa carcasse embrassa le talus de fleurs à nouveau. La dernière aiguille quitta sa cheville droite, trouant ses bas de nylon par la même occasion, pour laisser son fil incolore donner la voie. Une clé chuta des feuilles amères pour atterir près du genin. Celle-ci s'illumina un lourd instant, avant d'être accueillie par la terre à la seconde près que la jouvencelle s'écrasait dans les racines d'une naissance bafouée. Du sang coulait légèrement, n'empêchant toutefois pas ces pores d'exhaler le sucre coloré de son être. Des perfections incendiaires irradiaient les endroits dénudés de l'enfant qui tentait encore de sa cacher. Dans tous ces actes burlesques en raison de son état, elle se releva en trébuchant de moult fois. Le corps mécanique de la bête réussit à se planter droitement dans ce résultat dénué de toute jovialité. Entre sang et lambeaux, les rayons régnaient au sein de cet être fantômatique. Les zones visibles aveuglaient d'euphorie; passant des eaux cristallines des azurs perlés des nacres les plus purs aux flammes démoniaques des déchirures des usures lubrifiées des peurs lascives. Un nuage se déplaca dans le ciel, augmentant donc l'obscurité dominante. Sous un zéphir ridicule, les boucles violettes diamantées d'éclats et de fleurs multicolores s'emportèrent derrière sa carcasse. La chose releva enfin son crâne à un niveau normal; s'apercevant finalement de cette présence intruse. Bien qu'elle reconnut d'instinct l'odeur d'un des bourreaux sur lui, la jouvencelle ne possédait aucun parchemin mental auditif ou illustré des dernières heures. D'ailleurs, son faciès sombre renvoyait trait pour trait le visage du jeune genin.

Au lieu des traits traditionnels de toute enfant, un ovale argenté figurait. Il était déficients de quelconques fentes pour voir ou respirer. Ce miroir, fraccassé sur le côté droit d'une aiguille, reflétait le visage du jeune homme. La jouvencelle leva ses mains devant ce qui aurait dû être ses globes oculaires, ses doigts dessinaient involontairement des effluves dorées dans les airs. D'une main, elle créa l'aurore puis le zénith de l'autre. De cet unique mouvement, il naquit des averses d'astres au sein de ses coudes à la fois blancs, lunaires et de pierre. Les restes de sa robe noire se composaient de son corsais, les soieries ayant quittées ses épaules lors de ses nombreux impacts. Fébriles, son corps vacillant s'affirmait d'une chétivité cadavérique et innocente, donnant un terrible paradoxe de cet objet animé. Chevrotantes, la délicatesse du haut de ses bras ruisselait des tons mordorés, sablés que possèdent Suna, alors que l'hiver habitait sa gorge encore dissimulée par des bribes de dentelles. Ses jupons mutilés montraient des jambes galbées des arcs-en-ciels fleurissant des printemps négligés, pendant que les firmaments du nectar de sa vie noyait sa chair. Néanmoins, les rayons naissaient en une symbiose énigmatique pour illuminer cette nuit noire d'envie. Une brume s'étendit quand elle se retourna pour saisir son collier. L'étau qui l'empêchait d'être libre tintait à chaque tressautement que ses genoux d'un rose pastel faisaient. Sa longue chevelure mystique finit par libérer un cadenas, où l'entrée potentielle d'une clé se dénonçait futurement. Le dos de cette chose reluisait davantage qu'une mer de pierres royales; chaque ampleur de ses gestes terrifiait une couleur pour s'en accaparer l'autre. Aussitôt, une vague d'émeraudes venaient manger celle qui la précédait, des points d'un saphir cruel en cet univers fade et sans saveur du rêve. Seul l'unicité de ce mot réussissait à qualifier l'incompréhensible des portées de ses chairs travesties de l'imaginaire des hommes pour l'opulence nocturne de sa carcasse. Quelques parcelles de son ventre maigres transpiraient des déchirures spatio-temporelles d'un vide constant, alors que ses côtes tristes tissaient des toiles d'étoiles irisées.

Toutefois, dans ce soleil miniature, une aura absente se montrait souvent. Au passage furtif de sa conscience déblatérée en de multiples facettes, la jouvencelle joua avec sa chaîne quelques secondes, avant de balancer directement sur une branche haute une partie de celle-ci. La jeune fille tourna ce qui aurait dû composer son visage vers le genin. Son sang s'arrêta peu à peu, alors qu'elle tourna deux fois sa chaîne contre son cou, même si la serrure demeurait leinement visible. Elle se pendait en moins de cinq minutes devant lui. Créant un noeud complexe et dur, quelques mailles coulèrent pour ensuite créer cette oppression contre cette partie trop sensible de sa carcasse. La chose ressentit les myriades des vents sur sa gorge et ses jambes irisées puis succomba à la décadence. L'objet sans vie et sans nom aggrippa l'aiguille seyant son masque. Des morceaux de la glace tombèrent sur la terre sèche quand la fine pointe s'y déroba. Elle commença au final à trouver une zone vivante. Sa main palpa le haut de son corps, ouvrant de plus en plus ses baleines stoïques. Trouvant soudainement des battements, la chose piqua quelque fois en approchant dangereusement son coeur. La jouvencelle semblait obstinée à trouver une pensée en l'espace vide au centre d'elle-même, mais tout bascula. Le poids sur cette branche la fracassa en un coup, le bras de la grande plante tomba très près de la sauvageonne. Les maillons s'enroulèrent dans les cascades de sa pendaison, clouant son corps au sol une fois de plus. Néanmoins, elle n'arrivait plus à se relever, éreintée d'une force disparue depuis des heures. Ses boucles mauves abritaient les rayons maudits de sa chair, tandis que son masque était désormais tourné vers l'écorce. Reprenant la pointe de quinze centimètres de long, elle essaya de la planter dans son masque encore et encore. Après trois tentatives, la chose prit un gros caillou à portée de main, plaqua son crâne dans l'herbe et éleva la masse rocailleuse. D'une main dorée d'un astre solaire d'hiver à la lune vermeille estivale, l'abattement commença. Sa main semblait perdue entre briser sa gorge ou son collier d'esclave. Bref, rien n'était fondé en la présence exécrable de cet être apparemment misérable.
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MessageSujet: Re: Diapason céleste de la perle [PV Keiji]   Diapason céleste de la perle [PV Keiji] Empty2009-08-12, 06:47





S
ous les lueurs colorées d’un ange bestial…


Spoiler:


    Accordé à ce tableau funèbre représentatif, bercé par la tendre noirceur des ténèbres grandissants sous cette nuit privée de l’astre à la lumière pure, ce labyrinthe feuillu laissait entrevoir un aspect de lui bien peu chaleureux. Ne serait-ce que de ces gigantesques personnages de bois inanimés, à jamais enracinés dans cette terre battue, hantant ces lieux de leur présence remarquée, poussant leurs craintes à travers le bruitage naturel de la forêt. Ou encore de ces remuements suspects, se faufilant à travers la haute herbe à peine visible, laissant quelques frissons glisser au long de la colonne vertébrale des visiteurs nocturnes au moindre effleurement. Toute fois, à travers cette épaisse brume de noirceur, ces incessantes menaces guettant un instant d’inattention pour fondre sur leur éventuelle proie aveuglée, ces formes grotesques effrayantes, prenant source d’une créature, prisonnière des artifices de l’homme, naissait cette curieuse nitescence artificielle. L’enveloppe charnelle de cette mystérieuse apparition, éclatant de par sa différence, laissait échapper ces rayonnements aux éclats colorés au cœur de cette forêt sombre. Chassant les ombres, éloignant les créatures nocturnes affamées, ce qui semblait s’apparenter, d’après ses courbes prédéfinies, à une jeune femme, était là, abattue au sol, le visage rivé vers cette terre maudite qui la retenait en cage contre son gré.

    Ses pupilles verdâtres, attirés par cette luminosité curieuse, le jeune Genin se laissa guider par ses pas irréfléchis, cassant de quelques mètres la distance le séparant de la captive, maintenant consciente de sa présente peu furtive. Ce n’est qu’une fois assez proche que ce dernier put constater l’état pitoyable dans lequel l’inconnue avait été délaissée. Son corps meurtris, battu et quasi-nu, ne pouvait nier le fait que cette prison à toit ouvert lui avait servi de lieu de torture. Sa pauvre carcasse frêle et maigre, baignait dans une marre rougeâtre étrangement familier au sang, sang en provenance de ces nombreuses tiges métalliques implantées à même la chair de la détenue, laissant ces rigoles de liquide pourpre se déverser hors de cette dernière, l’asséchant complètement. Puis soudain, un bruit sourd siffla dans les airs, activant un semblant de mécanisme. Instinctivement, le shinobi du sable s’éloigna d’un pas, saisissant son arme d’une poigne ferme sous la silhouette squelettique s’élevant dans les airs, entrainée par ces attaches liées aux aiguilles. Il n’en fit rien, contemplant le spectacle de l’imagination tordue de l’être humain. La scène ne s’éternisa guère, l’enfant, se rabattant à nouveau par terre, accompagnée d’un objet dont la lueur éphémère s’éteignit bien vite. Se penchant pour recueillir ce bout de métal sculpté dans l’acier avec pour unique but de déverrouiller la serrure pour laquelle il avait été façonné, ce n’est qu’en se relevant que Keiji croisa sa propre pupille à travers les reflets craquelés de la paroi argenté du masque voilant les traits de cette créature qu’il croyait achevée. S’éloignant peu à peu de cette dernière, l’adolescent vint poser son fessier au sol, observant les manigances suicidaires de la créature lumineuse. Sous son regard indifférent, l’adolescente tentait de mettre fin à cette vie pitoyable qui était sienne. Qui put croire qu’un personnage dégageant tant de lumière pouvait être habité de pensées si sombres? La douleur n’était de la partie, du moins, elle ne la ressentait plus, abattant sauvagement cette pierre de forte masse en partie contre sa gorge emprisonnée. Sous les coups de l’inconnue, un rire sadique se leva finalement du Genin, haussant le ton à mesure que ses traits se laissaient corrompre par son hilarité.

Diapason céleste de la perle [PV Keiji] 33658687

-C'est...Minable

    Daigna-t-il cracher en fin de compte après s’être calmé, sa voix se rabaissant peu à peu. Le shinobi, un sourire encore incrusté sur les lèvres, se releva du recoin où il s’était installé, à l’abri des lueurs aveuglantes de la suicidaire. Tournoyant légèrement son kunai, saisit précédemment, autour de son index, le jeune homme se déplaça, progressant lentement jusqu’au corps allongé au sol, face contre terre. Sur les premiers instants, il se contenta de la scruter attentivement, elle qui était dans un état critique, désespérée de cette existence, descendant son regard de sa tête enfouie dans l’herbe, passant par son buste écorchée profondément, jusqu’à ses membres inférieurs, dévoilés par cette tenue déchiquetée et en lambeaux. Se démasquant de ce faux sourire, le ninja du sable vint intercepter les coups à répétition de la créature baignée de lumière d’un coup de pied, visant à botter l’objet de pierre au loin. Nullement atteint par l’état physique de l’adolescente, Keiji fit à nouveau usage de son pied, détournant le faciès masqué vers son visage éclairé de la perpétuelle nitescence émanant du corps allongé. Son air sévère, remplaçant maintenant son simulacre de rire précédent, le pied du Genin se reposa contre cette partie qu’elle essayait de déchiqueter d’une aiguille, s’appuyant sévèrement contre la plaie encore ouverte, faisant couler le sang de la créature sous la pression de sa sandale. L’immobilisant au plancher, le shinobi vint repousser ses mèches brunes, libérant la vue de son globe oculaire droit, pour ensuite prendre la parole sur un ton ferme et froid.


-Tu souhaites la mort? Je pourrais t’exécuter si l’envie t’en prends. Tu n’as qu’à demander car, vois-tu, tu t’y prends mal et Je dois t’avouer que l’envie me démange de laisser cette arme se faufiler sous ta gorge et te retirer la vie…


Sa poigne, se refermant une fois de plus autour du manche du kunai, il reprit, ses traits se transformant sous la démence de son imagination.


-C'est...à peine si J'arrive à résister.


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Abarai Shana
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MessageSujet: Re: Diapason céleste de la perle [PV Keiji]   Diapason céleste de la perle [PV Keiji] Empty2009-08-13, 05:42

Spoiler:


Like a Star @ heaven Épine violonée et éclose au coeur logé de leurres Like a Star @ heaven


Halo allongé sur l'aura dorée,
Exprimant l'aimant des amants courtois,
Coupant le marbre lunaire d'un court toit,
Tu effaces la vie piégée à l'orée.



Inactive, son corps bougeait désormais comme s'il fut fabriqué dans une mousse informe. Le coup de pied revit sa précieuse roche, lui aggripant deux doigts au passage. Deux sillons dorés se mirent à parcourir sa paume entièrement nue. Ses avant-bras, parseés des traces d'une vie d'auto-dérision et de mutilation brillaient d'une teinte lascive, douce. Ce vermeille colorait les merveilles enflammées de sang qui l'auréolaient. Il appuyait son pied sur son corsais, légèrement délacé quant au haut bordé de dentelles sombres et flagrantes. Son étang s'agrandit, sa chevelure bouclée d'un violet brodé de mystères conservant ses diamants et ses fleurs délicates - seuls éclairs d'une lucidité banalement familière. Elle profita du fait qu'il déplaçait ses mèches encombrantes pour casser un maillon rouillé de sa chaîne. Celle-ci se raccourcit à environ deux mètres, bien qu'enroulés autour de ce tronc massif qui bloquit déjà sa nuque. La chose l'entendit de son ouïe dominée par l'acier. Le miroir qui reflétait le visage du jeune homme ne bougea pas, se délectant de ses plaies et de l'état euphorique de cette carcasse. Il n'y eut rien pendant un long moment, le silence retombant au fil des traits carrément sadiques du jeune genin. Du geste insongé à l'acte réalisé, la noirceur de cette absence perpétuelle n'agit guère. Le souffle s'arrêtait pendant quelques éternités pour se montrer de plus en plus faible d'une nature incompréhensible. La volonté n'avait jamais parcouru ses veines, délaissant de jours en jours sa carence d'ardeur. Elle aurait aimé hurler la sottise du monde par sa gorge pour dévoiler l'être intouchée à l'homme. L'homme qui, au fil des siècles, se contente de vivre au sein de la barbarerie et de l'auto-satisfaction. Un univers laid qui avait engendré une créature probablement aussi impur que ses congénères qui seront mille fois son sozie. La voix la snobait depuis si longtemps, le silence au seuil de son immortalité. La créature cessa donc de respirer, admirant la sublimité de cette vie vide que composait le couvre-chef de son faciès forcément lumineux. Ses rayons augmentaient, créant des miroitements d'un marbre désossé d'un fade remplacé par une crème diamantée glacée. Sous le poids du talon, une côte tomba sur ses poumons. Elle frôla une hémorragie interne qui fit battre son coeur sévèrement. Celui-ci sembla s'exécuter durant quelques minutes, laissant le cadavre croire à sa permanence.

Or, le cas n'était que temporaire. De lui-même, il rejaillit d'une lueur brumeuse qui transperça la grandeur de l'humain. Bientôt, le jeun genin fut entouré des ces astres miniatures. Sa chair dénudée se mit à exhaler des aurores royaux; faisant découvrir à la nature les trésors perdus de la terre et des mers. Des racines saphir montèrent sur les jambes de l'adolescent, son pied posé sur la créature étant désormais entouré de lys dorés. Le corps éprouva une pulsion légère, reprenant un soufle quelque peu présent. Les flammèches omniprésentes de la jouvencelle transpiraient un parfum sucré, semblant scintiller d'une fin inéluctable. Délectant leurs pierreries imaginaires, ses mains se refermèrent contre ses paumes jade. Des spirales se formèrent sur ses jambes, devenant d'arides serpents vermeilles qui allèrent se jeter contre ses yeux. Elle dressa son crâne d'un unique centimètre, ne s'apercevant guère des folies burlesques de sa chair. Son masque d'une pur argent lunaire renvoyait au jeune homme sa propre expression démente, dégoûté de bris incertains défigurant son globe oculaire droit. Le tout ne fit que s'endommager, pendant que la chose conservait une vocalise plus restreinte que les morts. D'autres filaments de son nectar vital coulèrent de ses mains, quand l'unicité bestiale se manifesta. De ses entrailles closes des bourgeons calcinés, un son rauque cogna les tympans des branches environnantes. Sitôt, des trons massifs subirent l'impact, quelques feuilles émeraude embrassant la terre molle vis-à-vis des jeunes existences. Des pétales roses qui arpentaient la chevelure de la jeune fille vibrèrent soudainement. La sauvageonne se réveilla au même instant que les portées dominatrices de cet écho antique. La phase dramatique variait tant, à la fois charmant et terrifiant. Cet hurlement bestial, un rugissement fatal, créait les cordes de la jouvencelle qui rayonnait dangereusement à la suite du tout. L'ensemble combla l'absence de paroles, présageant des intentions imperceptiles derrière ces actes indescriptibles. La cime d'un arbre craqua superficiellement à trois mètres d'eux, mais la bête reprit contenance. Son crâne ne bougea plus, de même que ses mains restaient pétrifiées contre la terre. C'était un instant bien étrange à qualifier envers cette chose, car son désir décédé s'outrepassa d'importantes données. Des rugissements moins fructueux jaillirent quelques secondes plus tard, comme si elle dialoguait aux mots du jeune homme. Sa gorge se décontracta, se poussant pour ouvrir une vue démente sur son collier de fer. Baigné d'un vieil argent, des gravures ruisselaient son paysage mordoré. La jouvencelle enfonça ses immenses talons noirs dans les fleurs qui l'entouraient puis termina son court monologue par une teinte aussi inqualifiable que les autres.

Leurs mots ne se composaient pas sur les mêmes portées. L'aube d'un éclat ténébreux tissa une toile derrière le genin, devenant une dentelle qui tourbillonna en moult rubans éphémères d'une texture à la fois immatérielle et volatile. Un hiver habita sa gorge, vêtissant l'azur à la plume des cygnes. La fureur des tempêtes dansait sur sa peau comme des rivières d'opales et de diamants décidant de s'unir à répétitions. Les éléments s'aimaient sur elle, se courtisant par les couleurs des temps ancestraux aux autres crées de la main de sang. Des crocs noirs virevoltèrent auprès du jeune homme pour venir croquer son kunaï. Elle renfonça ses ongles dans ses paumes calmement, ne témoignant que d'une lassitude supplémentaire de respirer encore. Soit, il avait eu une réponse. La bête montrait une inactivité presque léthargique. Était-elle seulement éveillée? Pouvait-elle comprendre les paroles du jeune homme? Se remémorant son rire sardonique, une volupté orangée se mit à bouillir sous la semelle du genin. Elle devenait dure à discerner au fil des minutes, délaissant ce niveau physique pour atteindre les astres. D'une vulgaire crevasse à deux mètres d'eux, une bestiole blanche sortit de sa tanière. Un pelage blanc composait sa robe, jusqu'à ses yeux d'une prairie malade. Un baîllement étira ses minuscules mâchoires qui se refermèrent sur une feuille. De longs crocs régnaient sur les fondations de sa dentition, laissant présager qu'il ne s'agissait pas d'un chaton. Le félin voulut rugir contre le genin, mais un miaulement strident lui barricada les cordes vocales. Sa poitrine s'affaissa doucement, devinant probablement un soupir. Bien qu'aucune preuve ne pouvait être soulevée, son crâne se pencha du côté de l'animal comme s'il était plus divertissant que l'adolescent. Elle redressa son faciès masqué puis posa une main sur sa paroi métallique. Au sei nde ce miroir, des filaments dangereux coulèrent sur son reflet. Des gouttes rouges s'échappaient de ces yeux, en raison des doigts qui glissèrent furtivement. Sa paume retomba sans la moindre restriction. Un zéphir balaya les arbres, pendant que le félin retourna se terrer sous terre en ronronnant, bien qu'une de ses pattes blanches demeura à l'extérieur. La chose remit ses ongles dans sa chair, ne pouvant plus tisser de grands gestes dû à son cas majeur s'agravant à chaque tiers de seconde. Mais, c'était bel et bien ce qui ravissait les maîtres. Elle demeura impossible à décrire, rayonnant toutes les merveilles illusoires d'un monde de guerre.
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Abarai Keiji
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MessageSujet: Re: Diapason céleste de la perle [PV Keiji]   Diapason céleste de la perle [PV Keiji] Empty2009-08-15, 06:24

Spoiler:


I
mmortelle, telle les flammes l’illuminant…


  • Quelle est la nature de l’Homme? Quelles peuvent êtres les motivations de cette espèce, originalement prénommée homo sapiens, à vouloir semer les graines de la crainte et de la terreur sur les terres foulées au cours des millénaires ? Certains ont longtemps affirmé qu’il en revenait d’une malformation génétique, ayant pris naissance depuis la nuit des temps, puis, transmis au fil des années, de générations en générations, assurant la renaissance quasi immédiate de ces hommes à travers l’esprit si facilement influençable de leur descendance. Est-ce là un fait véridique? Probablement pas. D’autres, ne trouvant pas place à leurs idéologies en cette supposition, jugée, farfelue, préférèrent bâtir leur propre conception de la chose. Les avis, furent variés, passant des plus sévères à d’autres, plus funambulesques. L’être humain ne savait que critiquer, jugeant ceux parmi les leur qu’ils associaient à leur triste description du mauvais côté de l’humanité, ce mauvais côté, qui, plongera cette espèce, dite, prédatrice, au bord du ravin de l’extinction. Mais pourtant, à vrai dire, aussi bien ceux qui critiquent que ceux qui sont les sujets à préjugés, furent autre fois les mêmes, des progénitures à l’avenir prometteur. L’homme ne décide pas de ce qu’il adviendra de lui dans l’avenir, il n’est que le fruit d’une existence variante, le façonnant peu à peu au fil des épreuves que celle-ci lui présentera. Les circonstances de la vie font d’un homme…ce qu’il est. Nul besoin de s’en prendre à la pauvre carcasse habitant l’esprit destructeur. Sous le miroitement des pupilles aigres de son agresseur, les lueurs immortelles de la créature de la nuit resplendissaient toujours de leur éclat naturellement scintillant. Le jeune homme, le regard plongé dans ces uniques orifices qu’il pouvait percevoir du voile cachant les traits de la détenue, continuait d’exercer pression sur celle allongée à ses pieds telle une vulgaire esclave. Son talon, étant son principal point de force, pataugeait machinalement dans cette entaille occupant une étonnante superficie sur le haut de la poitrine de la jeune femme, pénétrant sa défense charnelle déjà en piteux état. Emporté par son état, qu’il devina, dantesque, le Genin se déploya à l’acharnement contre la pauvre bête aux frontières de la vie et de la mort, les battements de son organe vital devenant légèrement irréguliers, puis, bientôt…inexistants. L’adolescent venait de l’achever, mais bien que conscient de cela, il garda sa posture contre la chose, le regard rivé sur la substance épaisse aux tons bordeaux s’échappant du cadavre encore frais.

  • Lentement, les globes du jeune homme vinrent parcourir la dépouille inanimée de sa victime, dévisageant ses formes squelettiques, autant à travers le peu de tissu qui la couvrait encore, que directement les parcelles dénudées qu’il pouvait percevoir du coin de l’œil. Ce n’est que maintenant, une fois que l’animal avait déserté son enveloppe charnelle, que le Genin se surprit à caresser celle-ci de son regard émeraude, son air intrigué le rendant méconnaissable lorsqu’il remonta son regard à ce masque vitré reflétant encore et toujours cette presque parfaite réplique de lui-même. Succombant à ses interrogations, le pied toujours posé contre la poitrine féminine, l’adolescent se pencha légèrement, ses doigts s’approchant dangereusement du faciès masqué. Toute fois, alors qu’il effleurait déjà la paroi argentée, son geste fut arrêté, se figeant, telle une statue de pierre à jamais piéger dans l’espace spatio-temporel. Sous sa sandale ensanglantée, un mouvement répétitif venait de reprendre, un mouvement irrégulier qui, petit à petit, reprit un rythme singulier et particulier…les battements d’un cœur. Impossible! Se redressant vivement, l’agresseur en oublia l’étreinte qu’il exerçait contre la prisonnière, contemplant cette dernière avec surprise, tandis qu’elle renaissait peu à peu sous une délicate lueur brumeuse. Déconcerté, certes, mais uniquement pendant un bref instant, plus que raisonnable pour un personnage assistant à une résurrection. Doucement, les traits caractérisant le visage de Keiji se déformèrent les uns à la suite des autres, retrouvant enfin sa raison…du moins, un semblant de raison. Tandis que la nitescence suspecte escaladait progressivement son membre inférieur droit, l’adolescent laissa paraitre sa dentition parfaite dans un simulacre de sourire étrangement teinté de cet air sadique qui lui était propre. La créature jaillit de son sommeil éphémère de façon éclatante, déchirant l’air frais de la forêt d’ondes sonores ressortant sous de bruyants sons rauques. Cette tentative désespérée, à mis chemin entre un possible quelconque dialecte propre à la créature et une plainte étouffée, se fraya un chemin à travers les tympans sensibles de l’être humain, brouillant l’esprit du Shinobi. Bien que ses mains vinrent essayer de nuire à son sens de l’ouïe, les plaquant contre ses oreilles, le jeune homme n’en fut pas perturber pour autant, fusillant l’animal de ses yeux sombres, cet effroyable sourire bordant toujours ses lèvres.

  • La peau de la demoiselle reluisait de toute beauté, une beauté si éclatante, qu’elle en devenait effrayante. Les couleurs, variant et dansant sur sa pauvre carcasse mutilée, éclairant l’obscurité plus qu’imposante de cette jungle tropicale, contrastaient contre la paroi vitreuse des pupilles de Keiji, illuminant son visage défiguré par cet air tortionnaire. Ne faisant guère attention aux lueurs grandissantes, l’adolescent allongea le pied, glissant ce dernier sous le cou de la mystique créature, y reprenant ces douces caresses meurtrières qui avaient séparé l’âme du corps un peu plus tôt. Se laissant aller au spectacle défilant sous ses yeux, le Genin plongea son pied de plus bel contre la gorge animale, cherchant à satisfaire ce désir qui l’animait, ce désir qui le poussait à vouloir couper court à la respiration de la jeune femme aux multiples couleurs, ce désir…qu’il n’avait de cesse d’essayer de satisfaire…sans succès. D’un mouvement vif, Keiji fondit sur sa proie, l’agrippant par cette partie qu’il bloquait de son pied précédemment. La silhouette frêle fut soulevée de sol, avant de se sentir brusquement fracassée contre le tronc de l’arbre contre lequel elle avait été enchainée avant l’arrivée de son nouvel agresseur, les doigts de celui-ci, s’enfonçant dans sa chair, paralysée qu’elle était. Le temps s’écoulait, et pourtant, l’adolescent ne bougeait point, observant le liquide rougeâtre se déverser sur les ossatures recouvertes de chair de ses doigts, continuant de pénétrer l’enveloppe de chair étonnement de ceux-ci. Bien qu’elle s’y était prise d’une manière particulière, cette, chose, avait su transmettre son désir de rejoindre l’autre monde, le prédateur se chargerait maintenant de compléter son travail. Refermant son poing libre, Keiji fixa sa proie un vague instant à travers ces orifices, qui, ne le laissait, toute fois, rien percevoir de ce qui se cachait sous ce masque. Fronçant les sourcils, accédant à son apogée de folie, le Genin abattit sa poigne refermée contre la protection argentée…! C’est, du moins, ce qui avait été prévu. Ce qui se produisit, différenciait légèrement de cette réalité imaginée. La créature sauvage, projetée à quelques pas plus loin. Le Genin, le poing incrusté dans l’écorce de cet ancêtre. Ses doigts ensanglantés, pendant dans le vide…


-Et merde…


Dernière édition par Abarai Keiji le 2009-09-12, 06:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Diapason céleste de la perle [PV Keiji]   Diapason céleste de la perle [PV Keiji] Empty2009-08-16, 07:15

Spoiler:



Like a Star @ heaven Jouvence vermeille du pays des merveilles Like a Star @ heaven


Violentée lentement de l'argenté,
L'abysse sensoriel viole le coeur du beau,
Entre les perles et les cris du corbeau,
Rive des vents voleurs au ciel d'art genté.



D'intouchée, d'incréée, d'impossible, la chose sentit son absence de vie craquer. Était-il possible d'éteindre l'existence d'un cadavre animé? Ses orifices bouchés ne percevaient aucunement le monde extérieur, mais sa carcasse ressentit une oppression contre sa gorge. Ses mains se décrispèrent, lorsque l'intrus la souleva du sol. Utilisant la marque banale de ses mains sur sa gorge, il s'apprêtait à l'achever. Dès cet instant mémorable, son être se figea entièrement. Ses doigts se portèrent immédiatement sur cette emprise pour l'extraire, mais l'acte dépourvu de songe ou de fil avorta son idéal. Elle retint son souffle puissamment, pendant qu'il la soulevait pour la fixer sur une écorce déjà fréquentée. La chose laissa ses mains retomber au sol sans se soucier de son nectar éphémère au présent. Les secondes comptaient chaque goutte quittant ses veines, plaies superficielles cajôlant son non-être. Morte de tout accès à une quelconque émotion, la chose n'avait jamais serré ses doigts sur cette force meurtrière. Elle s'était contenté de ressentir le chavirement; la vierginité perdue sur l'impulsion, une mère du vice qui l'étiola d'un effleurement sanglant. Une chair miroitante digne des contes de fées qui emplissent les coeurs purs d'espoir; son sang se propagea sur les rares de peau qu'elle avait osé s'approprier durant de brèves minutes. L'altercation de sa tuerie s'avorta quand il la repoussa de sa poigne colorée d'un stoïcisme qui provoqua des frissons à la chair nue de son dos. Ses mains délicates et saignantes embrassèrent la terre amère une fois de plus, entendant l'immense plante ancestrale être dépravée au profit du poing du jeune garçon. Retombant sur son dos, son corsage s'était davantage défilé au cours de sa chute, laissant voir les formes bornées d'un violon se profiler au travers de ses maigres vêtements. Des saphirs déchiraient les huîtres lunaires qui fleurissaient et se flétrissaient à chaque souffle saccadé. Sa poitrine exhalait un sucre doré de plus en plus dominateur. Coupant les fils d'une marionnette momentanément, la chose se mit à genoux en tremblant. Sa carcasse tanguait à vue d'oeil, montrant ses dernières exhalaisons désespérées. Il formula des sons étranges; une tendance d'immense regret la teinta. La jouvencelle sentit l'air caresser ses côtes à la fois irisées des fruits dorlotées de l'astre solaire comme du zéphir innovateur de la forêt. La chose ressortit un brin de connaissance humaine en son intérieur sauvage pour prendre le temps de lacer aveuglément ces dentelles noires composant son corsais. Raidissant, modelant l'innocence perdue, la vertue de la jouvencelle se finit sur une note bestiale. Un faible rugissement jaillit de ses cordes vocales qui rimaient décidément avec quelques gorgées de sang.

Défiée d'un orgueil inimaginable, la chose se mit à respirer avec vigueur. Son masque peinturé de ce miroir fracassé d'aiguilles se retourna vers la bestiole sablonneuse. Ses boucles mauves suivirant ses mouvements, désormais encombrées partiellement de fleurs de sang. Leurs bourgeons d'or se perlaient à chaque geste, projetant des reptiles énigmatiques autour de celle-ci. Des plumes s'y logeaient parfois, passant des suaves parties à la menthe comme à la canelle démente. Telle qu'une renaissance, sa chair changea du tout à tout. Un violet remplit chaque mioitement de la créature, laissant des aurores se mélanger à l'halo composé de spirales qui suivait ses côtes. Ses rayons devenaient désormais supérieurs à ses habits, délaissant les ouvertures multiples de ses soieries pour se remplir d'un imaginaire irréel. Elle marcha à quatre pattes pour se retourner vers celui-ci, se repérant par le biais du trajet de sa chute. Les traces au sein des creux de ces sillons terrestres, la jupe de la chose avait également perdu sa candeur impénétrable des minutes précédentes. Les hanches commençaient à tourbillonner entre la maigreur du ventre et la fin d'une chair qui ne cessait définitivement pas de s'enflammer. Des flammèches quittaient le creux osseux d'un ventre plat, où des nageoires folles dansaient des valses couleur jonquille et pensée. Le tout se comparait facilement à un diamant ruisselant d'espérance, d'innocence. La longue chevelure retomba dans son dos quand elle se dressa spontanément sur ses genoux complètement ensanglantés et d'une teinte douceâtre telle que la neige. Des pétales nivéales tombèrent sur ses cuisses, devenant des vagues d'amertume qui consumèrent l'averse glaciale en des cendres métalliques. Sa main droite, parsemée de petites taches émeraude, prit la pointe incrusté dans son masque pour la retirer. La chose frappa une troisième fois son faciès, sans connaître l'inévitable solution. Le miroir se morcela définitivement, ce qui fit reculer à califourchon la jouvencelle. Dressant un mètre entre son nouveau bourreau de l'instant et elle, le marbre la couvrant entièrement se fragmenta aussi. Ses mains se plaquèrent dans la terre, perdues en cette réalité. En bref, ses portées sombres devinrent lumineuses. La chose possédait donc un minois sensiblement rayonnant, bien que forgé d'astres terribles. Ses joues creuses et galbées, pleines de contrastes baignés d'enfance, des cyclones ravageaient ses traits très complexes à définir. De longs cils démesurés, fixés de perles sombres, retombaient sur ses pupilles démentielles, démoniaques.

Passant de la frange droite qui empêchait partiellement une vue claire sur celles-ci, des scintillements stridents sur des trous noirs se décryptaient parmi les pierreries de ses iris. En vérité, le blanc n'existait pas dans ses globes, de même que l'auréole noire habituelle chez les humains. Les couleurs s'unissaient et se reproduisaient par centaines dans la fécondité immortelle de son regard. Il y était possible de voir tous les trésors et tous les éléments. La foudre azurée se métamorphosait en des joyaux antiques d'une grotte ténébreuse tel que les cieux mouraient devant l'immensité et l'hégémonie de leur ampleur. Les lèvres, absolument encadré de pieux cristallins, s'élaboraient par des sucreries. Les framboises se détruisaient une à une pour des fraises puis des mousses d'effluves résumant le mariage du zénith et de l'aurore. Ses paupières en amandes se fermèrent lentement, alors que son manque d'expression se confirmait. Les rouvrant avec misère, la chose tomba sur son séant, écartant les pans déchirés de ses jupons jusqu'à la limite décente de ses cuisses brumeuses ou printanières. Elle plongea de côté vers l'arbre, un filet de sang goûtant ses lèvres. Essuyant sans s'en rendre compte ces nouvelles traces d'une souffrance qui n'affectait que ses actes, son faciès demeurait impossible à classifier en raison de son inactivité. Les couleurs folles n'empêchaient guère son regard multicolore de son bomber d'un bonbon exquis, et d'une mélancolie incertaine. Sa bouche en un coeur mort d'overdose de pâtisseries ne penchait plus pour la joie ou la peine. L'ensemble terrifiait d'une absence d'humanité, mais d'une parole qui ne pouvait as franchir le seuil de sa gorge de sauvageonne. Sans daigner bouger son faciès, un grondement sonore qui se termina par un faible rugissement fut une portée étrange. La jouvencelle s'empara de la longue aiguille à nouveau, n'ayant jamais daigné regarder le jeune homme. Ses mains ouvrirent le laçage auparavant bien serré pour trouver la plaie. Elle voulut l'enfoncer, mais sentit la présence intruse. Ses pupilles aux teintes indescriptibles marièrent uniquement la chair du jeune homme, rayonnantes d'un constat perceptible parmi leur fond instable. La chose leva une de ses mains en suivant la ligne fourbe de l'écorce, cherchant l'ancienne emprise du genin du village du sable. Sans la moindre force, tel que le frôlement d'un coup de vent, ses doigts de princesse, soyeux d'une élégance de sang, poussèrent les siens dans ses plaies. À peine avait-elle osé approcher que son emprise zéphyrienne s'évapora sous des averses de tremblements. Ses épaules bougeaient quelques fois, provoquant une sorte de mécanisme respiratoire chez elle. Elle étendit son cou, braquant toutefois son regard sur ce visage communément sadique. Dévisageant à son tour l'humain, son mutisme de sottise ne l'empêcha guère de voir l'unique oeil pouvant être vu. Fixant cette nouvelle curiosité temporaire, l'astre mécanique n'apercevait pas l'incandescence de sa carcasse qui se mettait parfois à valser de couleurs.
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Abarai Keiji
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MessageSujet: Re: Diapason céleste de la perle [PV Keiji]   Diapason céleste de la perle [PV Keiji] Empty2009-09-12, 04:11



Les frontières de la nitescence obscure d’une âme scellée...


Spoiler:
      Il n’eut suffit que d’un instant. Un instant, où, l’étroite emprise de l’ossature des doigts de l’adolescent se laissa surprendre à relâcher cette acerbe domination contre la gorge mutilée de ce personnage. Un vague instant, où, contre cette muraille fissurée aux traits miroitants, vint se réverbérer le minois dantesque du jeune garçon plongé dans sa réalité fictive. Un instant, où, cette caricature fendillée du visage ténébreux se laissa corrompre sous les cendres d’une humanité, maintenant, révolue. Une humanité défunte, déguisée sous la brève évocation des traits enfantins d’un rejeton émerveillé sous la douce protection d’un foyer familial... Les circonstances de la vie, font d’un homme, ce qu’il est, le modelant sous les nombreux périples que cette existence a su lui imprégner. Il n’eut suffit que d’un instant(…) Abandonnant la sévère pression au niveau du cou de la créature à mesure que disparaissaient les rides exagérées déformant son air impartial habituel, Keiji se laissa aller sous la douceur de ses gestes incontrôlés, ses doigts, glissant doucement, caressant avec tendresse la peau rayonnante de la demoiselle détenue prisonnière plus tôt qu’il effleurait à peine. Son regard émeraude, se baladant vaguement, dévisageant les courbes dépourvues du tissu sombre la recouvrant à quelques endroits encore voilés, trahissant là la nature féminine de la créature colorée. Ses pupilles, dévorant cette silhouette longtemps ignorée, passant au-delà ces plaies déchiquetant cette pauvre carcasse cadavérique, au-delà de la clarté aux multiples tons s’échappant de cette dernière, ses doigts, qui, précédemment, étaient la source de la brutalité qu’il exerçait à l’égard de cette inconnue, vinrent s’apposer tendrement contre la surface droite du cou de l’adolescente. Ce semblant de douceur s’éternisa longuement, le Genin, ramenant son regard à ce faciès masqué qu’il ne pouvait percer de ses prunelles verdâtre, la scrutant attentivement, l’absence de parole ne gênant point. Il n’eut suffit que d’un instant(…) Un instant, qui, pourtant, parut s’éterniser, pour finalement se rompre brusquement sous la rudesse du bourreau. Dans la sévérité d’un geste préventif, Keiji, le poing droit élancé depuis maintenant peu, ce peu qui lui avait parut tant, laissa sa main apposée contre la créature, bousculer vivement cette dernière, la repoussant de sa trajectoire d’un mouvement de bras dénué de cette douceur appliquée plus tôt. Puis, ne tardant que peu suite à cette démonstration physique, sous un craquement sinistre tacheté d’une teinte de brisure, l’offensive du Shinobi du sable vint s’incruster dans cette écorce aux allures centenaires, ses jointures se frayant une place dans le bois sec, tandis qu’une brève syllabe s’était échappée de ses lèvres entre-ouvertes. Des excuses…ou les simples regrets d’une action inachevée(…)
      Tendrement, le zéphyr constant de la région vint souffler contre le feuillage dense de cette jungle verdoyante, se faufilant malgré tout à travers la barrière naturelle de celle-ci, venant caresser les deux personnages présents. Sa chevelure ébène, virevoltant contre la brise légère à la douceur printanière, cette dernière, s’engouffrant brièvement sous le tissu recouvrant le jeune homme du village caché du sable, ce dernier, maintenant sa posture sans broncher, son visage, maintenu dans l’ombre de ses longues mèches brunâtres s’agitant légèrement. Son bras resta tendu, allongé jusqu’à cette surface solide à laquelle s’était incrusté l’ossature complexe de sa dextre refermée, lorsque, soudainement, frémissant légèrement contre sa victime laissée en piteux état, le poing de l’adolescent se laissa aller à une légère coulée aux tons bordeaux. Du sang. Ce précieux liquide circulant à flot sous le tissu de chair de l’être humain. Ce précieux liquide essentiel à tous. Le Genin n’en fit, toute fois, rien, se contentant de garder le regard rivé sur ce terrain dans lequel ses pas pataugeaient, une grimace incrustée au coin de ses fines lèvres à peine humectées. Au loin, discutant, ou alors, essayant de communiquer sous un langage qui lui était propre, les grognements de la jeune créature parvenaient vaguement aux tympans de son interlocuteur, ce dernier, ne daignant même pas lui adresser ne serait-ce qu’un regard, ses pensées, bercées par ces codes morales le consumant de toute part, lui, qui s'était longtemps cru épargné de cette chose «chose» classifiée, pour lui, inutile. La conscience. Cette chose qui empêche l’homme d’agir librement. Ce ressentiment mobilisant les sens en alertes, contrariant la mentalité de l’être humain sous un dilemme moral. Cette sensation, qui, longtemps, lui fut inconnu. Ses jointures, soudainement caressées de la finesse animale de l’inconnue, l’adolescent dissipa ses précédentes réflexions, dérivant son regard aigre vers la silhouette éblouissante de cette mystérieuse «créature» au teint violet, relâchant son emprise féroce ensanglantée contre le centenaire, se laissant guider du mouvement faible de cette dernière caressant sa peau fébrilement. Ainsi donc, souhaitait-elle la mort. Ainsi donc, désirait-elle voir le Genin achever ce travail qu’il avait débuté, au point d’amener son agresseur à destination sous les fruits de sa propre volonté, ses doigts soumis aux désirs de la jouvencelle, baignant dans cette essence substantielle qui était sienne. Longuement, cette unique pupille visible se releva de l'observation de ce spectacle macabre, parcourant cette chair chatoyante, venant se mobiliser sur ce délice coloré qu'était le faciès de la jeune demoiselle. Il n'eut alors qu'un léger soupir, perçant la quiétude soudaine des lieux, se glissant de la gorge du Genin du pays du vent.

-Idiote...

      Une brève élocution sifflant tendrement, saccadée sous l’accord symphonique d’un contact tactile. La paume gauche de l’adolescent avait rejoint la tendresse du tissu charnel recouvrant la joue de son interlocutrice sous un impact sonore. Une gifle. Doucement, ce dernier vint dégager les doigts de son autre main, baignant encore dans l’essence rougeâtre de la femelle aux allures animales, laissant une trainée de sang se tacheter contre la peau aux lueurs violettes à mesure que glissaient ses empreintes du haut de la poitrine de l’adolescente, se déclinant verticalement, pour finalement rompre cette approche physique nettement. Ses iris, colorés de la nitescence artificielle s’y reflétant sous un contraste divin, lâchèrent vaguement cette parcelle de l’anatomie de l’inconnue se révélant être beaucoup plus humaine qu’elle ne le laissait croire, remontant progressivement jusqu’à ce faciès laissant découvrir la lutte des variations lumineuses l’animant en permanence. Mais quelle pouvait bien être la nature de ce personnage, dansant sous les multiples tons dont elle était la source, à la fois effrayante mais, pourtant, bercée de cette innocence…puérile. Brisant cette sculpture figée dans la pierre du temps, l’adolescent au teint palâtre céda aux doux caprices envoutants de cette chorégraphie lumineuse, sa paume, attouchant la pommette qu’il avait légèrement heurté afin d’imprégner son sens des réalités à cette adolescente dont la vie ne tenait plus qu’à quelques fils, des fils qu’elle semblait pressé de rompre. Puis, soudainement, sous un semblant d’argument, le firmament se déchira sous un grondement sinistre, un éclat lumineux le parcourant brièvement, se dissipant presqu’aussitôt, délaissant la voute céleste sous la noirceur de la nuit. Suivant cette trainée lumineuse, Keiji abandonna les traits de la sauvage, rivant son unique œil dévoilé vers l’infinité de la toile siégeant « là-haut », attendant le déchainement naturel qui suivrait. Une attente, qui, d’ailleurs, ne fut que de courte durée. La première perle liquéfiée ne tarda guère, chutant des cieux, tel l’ange déchu chassé de l’infinité céleste, venant se loger à la racine même de l’épaisse chevelure ébène du Genin. Puis, suivant l’ordre naturel, bientôt, une fine averse s’abattit contre cette jungle. Ramenant la silhouette de cette étrangère sous sa vue embuée, Keiji fixa longuement les formes de celle-ci se moulant progressivement sous l’accoutrement ridicule qu’elle arborait, le tissu, communiant en harmonie avec cette carcasse chétive qui était sienne. « Tss… » Souffla vaguement celui du sable, ses mains, s’apposant délicatement contre les épaules de la jouvencelle. Subséquemment, sous un geste délicat, l’emprise des poignes du Genin se laissèrent glisser avec souplesse, emportant le vêtement à dentelles. Cheminant le long de ses bras, le voile d’étoffe soyeux tomba peu à peu, libérant un corps pris entre les modifications conséquentes de l’adolescence. Laissant le vêtement rabattit contre le bas de la jeune femme, le Genin vint à son tour se dévêtir d’une couche de friperie, ses bras se défilant hors des emmanchures de cette veste aux tons brunâtres. Puis, brusquement, il vint passer sa blouse autour des épaules dénudées de la créature. L’eau se déversa contre les deux personnages, accompagnant les mouvements du garçon se redressant peu à peu, puis, tournant le dos à cette inconnue, il laissa ses pas résonner contre les flaques ruant déjà au sol, s’éloignant des lueurs de l’adolescente. Cependant, ce dernier s’arrêta à quelques mètres, gardant le regard rivé vers le loin, sa voix s’élevant à peine.

-Débrouilles-toi maintenant, Je n'ai rien à faire avec toi...
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Abarai Shana
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MessageSujet: Re: Diapason céleste de la perle [PV Keiji]   Diapason céleste de la perle [PV Keiji] Empty2009-09-15, 05:50

Spoiler:


Like a Star @ heaven Déchéance et démence du fantasme démoniaque Like a Star @ heaven


L'asthme moral et mortel immortalise,
L'orale perle aux spasmes d'argent irisé,
Moralisant les flammèches maîtrisées;
Paradisiaques diamants qui mortalisent.


Être ou ne pas être; Naître et ne pas être. L'éducation inculque des valeurs préconçues aux hommes qui se développent malgré tout dans des sens opposés. Un nourrisson bien chéri, bien aimé et bien dressé peut devenir un meurtrier légendaire au coeur de son village. Il peut tuer ses parents et ses amis, avant de violer sa fiancée puis d'enfanter parmi la violence. Une phrase pour abréger les souffrances de quinze années, une seule. Les runes du passé ne peuvent plus exister, mais son héritage influence peut-être la descendance qui se lit sous ses rayons dorés. La Chose cessa bientôt d'user de sa respiration déjà faible. Un fleu naquit dans ses yeux quand la paume du jouvenceau effleura rudemment sa joue couleur miel. Des effluves saphirs ruinèrent ses traits quand elle se laissa malmener au sens indiqué de l'acte. Sa carcasse souffrante commençait à ne plus effleurer son âme. Elle s'en détacha prestement, relevant à nouveau son faciès vers l'azur ténébreux. Cette nocturne toile sans pupille libéra soudainement une pluie glaciale. Ses loques devinrent une peau tombante sur ses formes juvéniles déjà trop évoluées. La soie sur son ventre maigre montra bientôt ses côtes menaçantes sur l'ombre grisâtre de ses hanches rosées. Des entailles semblaient abonder cette zone de son corps sous l'emblème d'une inscription spéciale: XIII. Équivalant une dizaine de centimètres au carré sur sa cuisse droite, la jouvencelle se contenta de revenir vis-à-vis de l'intrus. Elle se mit à regarder ses mains avec ses yeux hybrides d'un orange pâle aux aurores boréales diamantées de perles ivoire. Les doigts de la chose étaient retombés vers le bas de son corps amaigri par le temps et le jeûne constant. Ressentant vaguement une main sur son visage, elle posa ses iris sur l'unique pupille visible du jeune homme. Elle scruta l'adolescent en retour comme s'il fut la bête étrange des lieux. Son expression intemporelle figée au sein d'une indifférence royale, son corps n'émit aucun mouvement. Bien que ses poumons exhalaient rarement des voluptés aériennes, la chose ne broncha aucunement quand les paumes du jeune homme revinrent à la charge sur ses épaules tremblantes. Le vide sentimental de ses pupilles se mit à émettre des semblants électriques à cet instant, mais ses lèvres irisées demeurèrent plus stoïques que la pierre en soi. Cette statuette de porcelaine composée d'une soie multicolore se contenta de baisser ses paupières dont les cils démesurés battirent les perles translucides du ciel. Son teint commença à se dégrader d'une marée de diamants. Toutes les couleurs de cet être étrange se consumèrent au contact liquide, noyant des cyclones d'extase jusqu'à quatre mètres de sa chair délicate et blessée. Torturée, sa carcasse frémit par le biais des biens perdus caressant ses bras entiers. La chose ouvrit immédiatement ses yeux, se questionnant au sujet de l'autre. Il semblait intéressé à voir les tendances charnelles de la chose, quoiqu'elle posa son faciès vers l'horizon. Tout à coup, l'adolescent émit un autre son semblable aux autres. Celui-ci se composait d'espace et de lettres, formulant des syllabes familières à la créature qui resta muette. Ses traits se déformèrent légèrement sous la caresse de la surprise quand la brutalité du personnage s'abaissa à se dévêtir. Là, son souffle s'interrompit pour plusieurs minutes. La créature sentit le tissu sur ses épaules, mais sa capacité mentale s'arrêtait au geste effectué du jeune homme. Les gouttes innondaient sa chevelure violette qui commença étonnamment à varier de tons. Tombant dans le bordeaux puis le rose, des frioritures comparable à des rubans métalliques composèrent de fine mèches. Il quitta avec rudesse et prestesse les lueurs de la créature, se perdant dans l'obscurité pluvieuse de la réalité.

Pourtant, elle continua à regarder le sol avec une passion démesurée. Ses poumons recommencèrent à fonctionner dans une petite toux cristalline bien caractérisée à la créature qui releva ses yeux de neige sur ce paysage trempé à l'os. Sentant la pluie rentrer au creux de ses blessures, la chose commença par rentrer un bras dans une manche puis l'autre. Le vêtement déjà assommé par la pluie battante tombait sur son corps, révélant la moindre forme, malgré la largeur évidente sur la maigreur de la jouvencelle. Celle-ci ramena les volants sur son corps chétif, pendant que le genin s'éloignait. Toutefois, la foudre illumina son crâne qui se remémora un reflet argenté. Or, la jouvencelle connaissait ce symbole sans raison apparente. La créature se releva en titubant puis trouva l'épicentre de son équilibre. L'habit touchant ses cuisses largement, celles-ci avancèrent simultanément vers l'inconnu. Ses yeux inhabités explosaient d'un vermeille absolu, pendant qu'un craquement à quelques mètres trahissait une autre présence. Ses boucles violines et dorées tombèrent dans les ténèbres dansantes quand elle se retourna contre ce personnage burlesque. À peine avait-elle retourné son visage qu'un bras rongé touchait ses pieds. La jouvencelle fixa le membre arraché et décharné de toute paume. Elle s'arrêta de longues minutes, prisonnière de prières maudites qui causèrent des hurlements dans son subconsicent. La nouvelle arrivante portait de longues oreilles roses avec un joli deux pièces dévoilant beaucoup de charmes. Néanmoins, sa poitrine absente baignait dans une mare de sang. L'avait-elle arrachée? Ce féminin était trompeur malgré tout, les longues jambes magnifiquement pêches de l'humaine étant plantées dans la boue jusqu'aux chevilles. Sa crinière blonde était plaquée contre ses tempes, pendant que ses lèvres pulpeuses dévoraient une main crue. La créature lumineuse releva enfin son faciès interdit sur cette intruse déguisée en Bunny Girl. Deux cicatrices béantes remplaçaient ses yeux, assombrissant considérablement son visage d'ange. La jouvencelle la vit avaler un doigt à la suite de l'autre, son visage désormais irisé déforma son image superficielle de poupée pour un semblant de mépris. Malgré la pluie, ses rayons se teintèrent d'un violacé mitigé par un bleu tiré des cieux nocturnes et celui des vagues des océans éclairés des jours brûlants.


- Le Shana est donc en vie... Mange ton désordre.

La voix claqua soudainement comme le bras arraché qui fut directement jeté contre le visage de la nouvelle arrivante. La chose se pencha en avant et tira sa langue azurée à la tortionnaire. Elle fonça sur la créature en dégainant son fouet, lançant involontairement le bras rongé par ses dents en direction du pauvre petit Keiji. Le sang se mit à couler de son torse béant mutilé, pendant qu'une main gantée de rose perle abattait sévèrement l'arme sur le dos de l'esclave. Cependant, la chose n'avait eu qu'un choc profond dans son dos. Une plaie sanglante joignit cette ronde de déluge vermeille; le sang de la jouvencelle colorant le vêtement de l'adolescent joyeusement. Elle se releva impunément en sautillant et en éclatant de rire. Les flammèches de sa voix délicate ruisselèrent finement, évoquant les cascades d'une harpe. La jouvencelle réprima un sourire avec sa main telle qu'une fillette puis décroisa ses bras de son corps. L'intruse se plaça à quelques centimètres de son faciès lumineux puis voulut rabattre son fouet encore en rapprochant sa taille de la sienne. Hélas, la bestiole aux flammes arcs-en-ciel joignit ses paumes en tapant des mains. Des symboles complexes furent composés avec ses doigts, pouvant peut-être ou certainement rappeler des souvenirs au genin à quelques mètres de cette tuerie juvénile entre une inconnue déguisée et une bête ayant passé dans une palette de peintre. Des ailes semblèrent jaillir de son dos au fil de ses mouvements attentionnés envers l'autre quand sa bouche formula d'une façon précieuse, harmonieuse:

- Nun no dengeki.

Un pétale bleu quitta également sa chair pour foudroyer le crâne de l'inconnue. À coeur ouvert, celle-ci tomba à la renverse. Elle usurpa les oreilles de l'intruse pour les mettre sur son crâne, la peluche noire contrastait dangereusement avec ses tons exorbités. La Chose oublia soudainement tout ce qu'elle venait de faire - capacité innée chez elle- en passant sa paume dans son dos. Elle conserva des allures imprimées de ténacité en enjambant l'étrangère, bien que ses lèvres se pincèrent de tristesse. C'est alors qu'elle vit une autre présence. Il avait un oeil, c'était déjà mieux que l'autre écervelée qui n'émettait plus de signe de vie autre que son souffle hésitant. La cérature arqua le dos puis étouffa du revers de sa main droite un léger rire. Est-ce que l'eau chatouillait son dos? Apparemment, la douleur n'existait plus dans cette carcasse qui semblait prendre vie sous le charme d'un caractère candide et spontané. Elle se pencha sur la droite, devenant blonde d'un coup et renversa sa tête de l'autre côté, sa crinière vaguée trouvant refuge dans un saphir violacé de glace. À chaque soulèvement de sa poitrine, des couleurs abondaient son corps, alors que ses gestes rares étaient longuement suivis par des flots conséquents d'or et d'argent lunaires. Osant des pas calculés et droits, elle vint se planter devant le jeune garçon. Ses nouvelles oreilles noires rebondissaient à chacun de ses actes maniérés, alors que le vêtement s'ouvrait souvent par inadvertance. Étrangement, sa mine différait totalement de la précédente; son regard était animé d'une chose indescriptible, mais vibrante d'une vie mordue à la racine même du monde. De même que les ombres de son visage avaient disparues, La créature croisa ses bras nonchalamment sur elle-même puis succomba à dire en dissimulant ses lèvres striées de citrine, d'émeraude et de rubis:

- Avez-vous envie de jouer à saute-cadavres? Je ne veux pas retrouver ma cage tout de suite, je vous en prie.

Décidément, les rugissements avaient finis par composer des lettres et des espaces à leur tour. Le ton presque désolant de la créature se tut, quand elle regarda au-dessus d'elle. Elle tourna sur elle-même puis forma un ovale démesuré autour du genin du village caché du sable. Son dos mutilé continuait de saigner, ses plaies semblaient maladivement graves. Or, la fillette continuait de regarder la pluie en donnant l'impression de compter les gouttes qui atterrissaient sur sa tête vide. La créature avait déjà perdu la notion de sa demande quand elle prit son pied droit dans une racine. Tombant heureusement dans de l'herbe haute, elle se retourna sans prendre garde au vêtement ne cachant plus toutes ses cuisses et ses épaules. Elle se releva en murmurant d'un ton toujours cristallin:

- Je suis pleine de jus de tomates...

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Abarai Keiji
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MessageSujet: Re: Diapason céleste de la perle [PV Keiji]   Diapason céleste de la perle [PV Keiji] Empty2009-09-20, 20:20



    Mélodie Cristalline de l'Ange colorée[...]




Diapason céleste de la perle [PV Keiji] Rp-sur10

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¤¦|-Nun no dengeki-|¦¤
------------

Spoiler:


      C’est alors que, sous la clarté artificielle aux variations multicolores de son enveloppe charnelle mutilée, les grognements, ne furent plus, les rugissements, disparurent…l’instinct sauvage, se tut. La silhouette du Genin s’immobilisa alors dans sa progression vers l’obscurité aveuglante de la jungle végétale, la douce résonance de ses pas claquant contre les cernes liquéfiés s’estompant nettement, son mouvement de pied, figer entre deux contacts au sol. Cette voix. Oui, cette voix, différait nettement de celle qu’il avait pu discerner plus tôt à travers les fines perles s’écrasant contre la terre foulée de l’homme, se caractérisant sous un accord mélodieux teinté de l’innocence même d’une jouvencelle. Ce chant harmonieux sifflé jusqu’aux tympans du jeune homme originaire du sable n’avait certes rien en commun à cette plainte poussée précédemment de l’inconnue à qui, Keiji n’avait guère dédaigné envoyé ne serait-ce qu’un regard, laissant la sauvageonne baignée de lumière face à la dure réalité de la vie solitaire, face à la dure réalité d’une vie de…solitude. Doucement, le pas de l’adolescent vint finalement se reposer contre le parterre humide, tandis que son visage trempé se détournait de la route qu’il suivait, jetant son regard verdâtre au dessus de son épaule, guettant la silhouette de l’adolescente sous le flot débordant depuis le firmament. Quel n’en fut pas sa surprise lorsque son iris coloré croisa les formes lointaines des deux antagonistes féminins, les doigts de la plus jeune, assujettis sous un signe particulier. Un signe, certes, mais à quelle utilité. Une interrogation, qui ne tarda guère à trouver réponses. Lentement, de sa chair colorée, bercée de la brise constante ainsi que des fines gouttelettes, un fin pétale à la lueur bleutée se détacha alors de la silhouette frêle de l’adolescente, voguant lentement dans l’air, s’approchant de l’étrangère à l’accoutrement…spécial. Puis, sous le choc d’un contact électrisant, le crâne de l’inconnue vêtue de rose se vit foudroyer, percuter de plein fouet sous une onde électrifiée surgit depuis ce pétale, dont, elle était le fruit. Un Jutsu?! Serait-ce là Une Kunoichi?! Impossible. La malheureuse garda brièvement sa posture intacte, suite à quoi, ses jambes, tressaillant maintenant sous son poids, cette dernière abandonna, se déclinant à la renverse avant de rejoindre le sol humide. Graduellement, gardant son attention rivée sur cette nouvelle facette de la créature à la nitescence éternelle, le Genin fit demi-tour, revenant lentement sur ses pas, ses traits marqués de la confusion, tandis qu’une main rejoignait subtilement cet étui noué à sa cuisse. Sa poigne, se refermant docilement autour du manche métallique de l’arme saisie, l’adolescent vint s’immobiliser, les graines de la méfiance s’implantant au creux de son minois à mesure que celle qui en était la source se rapprochait, une partie de l’accoutrement rosé de la femme mature arboré fièrement au dessus de sa tête. Ne valait-il pas mieux couper court à cette rencontre? Ne serait-ce pas là une bonne idée de prendre la vie de cette jeune femme qui, jusqu’à maintenant, ne lui avait encore opposé résistance? Une judicieuse décision. Sa poigne, se resserrant à nouveau autour du kunai saisit, subtilement voilé dans son dos, l’adolescent entreprit une avance, son pas, pataugeant dans la boue, glissant longuement jusqu’à son antagoniste tandis que son bras s’élançait dans une manœuvre offensive à l’égard de cette adolescente, qui, subitement avait perdu ses traits bestiaux. Toute fois, son geste s’interrompit de lui-même, la douce mélodie sifflant à nouveau dans l’air, interrompant le chant apaisant de la pluie. L’arme, dégainée, jouissant d’avance du sang qui giclerait bientôt sous son tintement sinistre, n’acheva toute fois pas sa trajectoire, restant dans l’ombre de la silhouette figée du Genin[…]


      La pluie continuait de s’abattre contre la région du territoire de la feuille. La douceur des perles caressant tendrement son visage poussèrent les traits de l’adolescent à se mouvoir, son regard insensible habituel s’abandonnant à son tour sous une expression moins agressive, perçant cet air indifférent dont ce dernier avait fait sa carapace face à la dure réalité de sa misérable existence de solitude. Observant alors cette adolescente allongée dans la haute herbe le bref moment qu’elle y resta, ses formes amaigries sous son mode de vie, se faufilant hors du vêtement emprunté à l’adolescent, révélant là son innocence non-développée. Le ton cristallin de la créature s’éleva alors à nouveau tandis qu’elle se redressait, l’emplacement où elle s’était capitulée, confirmant ses dires d’un ton rougeâtre. Semblerait-il que l’affrontement eut laissé ses marques sur la carcasse déjà meurtris de la jouvencelle, celle-ci, continuant de se vider du précieux liquide la maintenant encore en vie malgré elle. Était-ce là un simple mirage, une vision illusoire ne visant que la tromperie, cherchant à manipuler le jeune Genin en stimulant cette mince parcelle de sensibilité l’habitant encore? L’adolescent y songea, brièvement certes, mais n’éloigna pas cette possibilité. Le pas incertain, les gouttelettes ruisselant le long de sa chevelure ébène s’abattant contre son front, Keiji s’élança, abandonnant son kunai, se rapprochant de quelques pas de la créature blessée, attachant la lenteur à ses mouvements face à celle-ci qu’il ne désirait effrayer. Puis, successivement, s’arrêtant face à la frêle jeune fille, ses paumes froides et humides effleurant les côtes de la jouvencelle, se glissant sous le vêtement entre-ouvert, les mains de l’adolescent se faufilèrent jusqu’au dos de cette dernière. Ses mèches, rabattus contre son visage, empêchaient une quelconque vue sur son faciès tandis qu’il s’aventurait contre la peau de celle qui se trouvait face à lui. Toute fois, lui-même ne put s’empêcher d’observer le minois de celle-ci, dansant sous les maintes lueurs, la percevant finalement sous un angle plus rapproché. Si la première impression évoquée il y a quelques heures fut le mépris, il en était tout autrement cette fois-ci, percevant à travers ces traits faciaux, l’humanité refoulée de la sauvageonne, percevant à travers ce faciès illuminé, le dessin d’un visage. Y allant ainsi en douceur, ses doigts ne tardèrent pas, localisant la plaie s’étant ouverte sur une large superficie du dos de l’esclave. Ses empreintes, longeant la blessure en prenant le soin que de ne la tâter, les mains de Keiji abandonnèrent la demoiselle, sortant du voile de tissu, s’exposant à nouveau sous la pluie. Puis, presqu’aussitôt, il vint relever cette frange contre sa vision, remettant ses mèches en place, dévoilant enfin ce deuxième globe oculaire éternellement caché. Saisissant d’une main celle de l’étrangère, ce dernier souffla entre deux respirations saccadées.

-Ne remarques-tu pas que tu te vides de ton sang? Viens avec moi.

      Suite à ces mots, Keiji entreprit la marche, entraînant la dénommée Shana avec lui. Une marche qui ne s’éternisa guère. N’effectuant que quelques pas, les deux personnages vinrent se mettre à l’abri sous un centenaire au feuillage dense et épais, ne laissant fuiter que quelques gouttes. Passant alors dans le dos de celle qu’il avait entraîné jusque là, le Genin apposa, une fois de plus, ses paumes contre les épaules de celle-ci, fixant sa silhouette de dos. « N’aie craintes, Ce ne sera pas très long », argumenta-t-il à l’intention de l’adolescente, suite à quoi, ce dernier laissa le tissu trop large se glisser hors du corps en piteux état. Keiji observa celle-ci un instant, son regard Émeraude, glissant longuement depuis l’ouverture en pleurs, parcourant la peau dénudée de la jeune femme dans la quiétude. Maintenant le silence, l’adolescent détacha son attention de la femme nue, s’empara d’un petit contenant décelé au fond de la sacoche fixée à sa taille, ouvrant celui-ci sous un son muet. Son doigt y pénétra alors lentement, pour ensuite remonter à la surface peu de temps après, une substance incolore remontant également. Dans la douceur de ses gestes, le jeune du sable apposa son doigt contre la plaie, entreprenant un mouvement continu, glissant contre cette ouverture ensanglantée. Un remède de base dont l’application était douloureuse mais nécessaire pour une future guérison. Remettant alors le contenant en place, Keiji s’empara de la veste précédemment offerte à la kunoichi, la tendant de nouveau à celle-ci, le regard rivé vers le loin, attendant que cette dernière se revête, une légère et discrète teinte pourpre arborée sur ses joues.
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MessageSujet: Re: Diapason céleste de la perle [PV Keiji]   Diapason céleste de la perle [PV Keiji] Empty2009-09-25, 04:57

Like a Star @ heaven Le lest de la larme céleste Like a Star @ heaven


Spoiler:

Ivoire des beautés à voir,
Illustre coquille de mille flammes,
Imagination, dont l'or est l'âme,
Iris des cieux noirs du soir.



Une foudre la tétanisa. Une vague la noya. Une pierre effilée la perfora. Les fragments de son être, hantant ses iris irisés de mille nuances, se décomposèrent machinalement à chaque pas du genin. Son dos mutilé ressenti des sueurs froides vermeilles la hanter puis l'eau remplacer machinalement le manège. Il s'avançait désormais avec un regard sombre. La petite s'était figée dans ses folleries, prise entre l'image des sucreries et d'une peluche féline. La silhouette cristalline à la chétivité démesurée ressentit assez tôt le jouvenceau entrer dans ses rayons déjà imposants. Ses membres dissolvés au coeur des teintes enflammées se dessinaient au fil qu'il daigna s'imposer. D'un mouvement lascif, elle fixa son faciès où une barbe gigantesque venait de pousser. Ne soupçonnant guère que ses mèches aient pu se déplacer, la jeune fille ferma ses paupières au fil du jugement dernier. Se laissant bercer par une effluve sereine, sa quiétude fort éphémère s'avorta quand une chair chercha la sienne à nouveau. Encore une fois, elle sentit des paumes de glace perforer son écran voilée de lassitude. Son visage sembla s'assombrir ou s'éclaircir, mitigé entre moult nuits. Sa crinière violacée cascadait sainement dans son dos, prenant parfois des mèches azurées ou argentées. Croyant qu'il avait un chat dans la gorge, caché derrière tout ce pelage d'apparence soigné, elle tendit sa main droite soyeuse d'un rose royal avec sa chair saignante et douceâtre. Toutefois, elle s'arrêta en ressentant ses mains explorer son dos. Au plus bas de celui-ci, des doigts touchèrent avec peine et avec résistance sa nouvelle plaie à jus de tomates. Pendant qu'il semblait analyser sa carcasse de folle, la chose délaissa ses tentives d'entrevoir l'expression du shinobi du sable derrière sa jungle capillaire mouillée. Se remémorant brièvement une image, elle dissimula l'empreinte d'un sourire en apposant délicatement sa main sur ses lèvres. Son parfum naturel de barbe à papa à la gomme balloune remplissait d'un sucre exquis l'air que ses rayons flambaient. Malgré le sang rosé, le tout respirait une bonbonnerie portative sur sa chair polygame à toutes les couleurs possibles dans l'absolu. De ces centimètres restreints, elle sentit les prisons de ses doigts se retirer. Le jeune homme réussit à anéantir sa barbe faciale d'un coup de main. La jouvencelle fascinée approcha légèrement son faciès impossible à déchiffrer du sien pour mieux apercevoir ses traits. La pluie embrouillait la vie, mais l'étoile sauvage se montra docile quant à retenir ses envies de partir en quête d'un trésor imaginaire. C'est à cem oment qu'elle aperçut ses deux yeux, deux pupilles merveilleuses d'une teinte acide, verdâtre. Sa main s'appuya davantage, scellant à tout jamais ses expressions. Pourtant, ses yeux aux coeurs en spirales tournaient désormais d'une ténèbre à la fois claire et obscure.

Ses plaies se démenaient à laisser la liberté aux flots de tomates en elle, alors qu'elle pensait soudianement à un ananas sur une montagne hivernale. La main de l'intrus la jeta de sa lune intérieure quand sa main empoigna la sienne pour la dissimuler sous les bras multiples d'un arbre centenaire, la veste continuant de se plaquer contre ses enflures. Elle songea bientôt que l'opération pour qu'il recouvre un état normal s'avérerait très coûteuse et très ardue; pauvre malformations génétiques chez les plantes. La Chose se laissa mener les yeux fermés, pensant qu'il voulait jouer au petite train aveugle. Abordant l'opportunité d'être sérieux, la jouvencelle fixa l'étranger plusieurs minutes. Néanmoins, elle ne pouvait plus le mettre au centre de ses jeux si il se cachait derrière elle. La Chose sentit vite le vêtement joindre la fin de ses bras. Le creux de son dos profilait une soie dangereusement dorée, laissant ses hanches vermeilles se fusionner d'une fine bordure brumeuse. Ses épaules chétives tremblèrent au toucher du jeune homme; ce n'était pas la cause d'une quelconque douleur, mais d'un chatouillement excessif. La jouvencelle plaqua une fois de plus sa paume droite sur ses lèvres, retenant évidemment un rire mélodieux. Elle se contint finalement, même si un éclat à la portée titanesque et imprimée de finesse voleta dans l'air feuillu. La petite senti un jello translucide sur elle, ayant oublié depuis sa naissance la connaissance de la souffrance. Elle se pencha légèrement vers ses genoux, lorsque l'intrus lui tendit à nouveau le vêtements. Faisant quelques pas en avant, ce qui l'éloigna légèrement de celui-ci, elle tua une petite fleur rose entre ses mains de princesse. Elle décela les pétales jonquille, sentit les fleurs qui se mirent à être exhalées de sa peau aux couleurs omniprésentes. La chose attendit une bonne minute, prise dans carroussel floral au sein de sa tête. Elle se retourna vers l'intrus, sans songer que la société prônait la pudeur. Ses bras sur ses enflures pleines dissimulaient avec peine les formes envoûtantes de délices diamantés, laissant sa trouvaille démolie marier les herbes émeraude de la forêt. Observant le jeune homme longuement, son regard incertain se posa sur l'objet. En un pas, elle se remit à scruter intensivement l'intrus dont les joues semblaient avoir attrapé deux coups de nourrissons de tomates. Sa main gauche se libéra, ses pieds nuageux avancèrent spontanément d'une lenteur cadavérique. Aux mots de l'adolescent, sa voix chantonna involontairement de ses notes féériques:


- Les esclaves sont vides.

Cependant, une racine d'arbre avait décidé de se placer dans sa trajectoire. Le bout de ses orteils fins se prirent d'une passion houleuse envers le bois qui l'écorcha vive en plus de la déstabiliser complètement. La Chose posa ses mains sur l'adolescent, étant donné qu'il se trouvait justement dans sa direction. Des pétales tombèrent de ses boucles violettes quand sa carcasse se retrouva enfoncée sur lui. Moult secondes plus tard, ses iris en popsicle s'ouvrirent sur son visage étrangement placé près d'elle. Au centre de ses pupilles en cyclones picturaux, des sbires en voile perlées constellaient les ténèbres présentes au creux de ses yeux sans frontières. Les foudres de rubans tourbillonnaient d'un bout à l'autre sur elle et autour d'elle. Une capeur extatique habitait d'un bleu glacée une partie de son ventre, pendant qu'un joli ton violacé prenait des formes violonées. Sa bouche s'était posée au coin de la sienne, un frôlement aussi discret que sucré. Fixant désormais sa joue, la bestiole colorée avait frémi sous l'impact. Elle voulut se retirer, mais son crâne valsa une mascarade immortelle. Ses iris se refermèrent, sa tête chutant plus bas. Durant deux éternelles minutes, soit cent vingt secondes, ses rayons devinrent très chauds, ses mains plaquées sur l'inconnu semblant trembloter. La Chose perdit toute vie; ses rayons incandescents faiblirent tout à coup. La carcasse se mit à respirer faiblement, d'une manière doucement tragique. Même ses poumons semblaient semblait simuler la mélodie de sa voix sur le cancer de son absence. Son corps complètement laissé aux dépens de l'autre, ses jambes reprirent teneur. La bête retrouva des flammèches délicatement délicieuses, jouant des merveilles illusoires. Un saphir subconsicent habita l'argent de saprésence, pendant qu'un blanc reine se mariait à des aurores mordorés. Elle ouvrit ses iris phosphorescent, d'un ivoire désimé au coeur des arc-en-ciel le perforant. La nuque du jeune homme lui apparut, ainsi que la pointe de ses mèsches ébène. Elle se redressa, n'épargnant toutefois guère l'impact de ses enflures. Elle prit malgré tout la peine de lui éviter son poids davantage, son poids de carcasse monstrueuse. Ses lèvres mielleuses, d'aurore et de zénith striées de menthe se posèrent sur son oreille. Le visage de la chose traversa ainsi la nuque du shinobi du sable pour atteindre son ouïe. Il pouvait sentir aussi la présence du collier de la bête, serrant son cou forgé de la finesse. Au profond de son membre auditif, sa bouche parla sur sa chair. Trois mots au destin mystérieux, renversant la gestuelle candide et enfantine de la bête:

- Je suis vide.

Sans la conscience du geste, une perle dorée s'échappa du corps de la chose. Une odeur de miel, une teinte dorée, une chaleur colorée qui avait laissé la jouvencelle dans une énigme intérieure aux leurres constellés de désespoir.
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Abarai Keiji
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MessageSujet: Re: Diapason céleste de la perle [PV Keiji]   Diapason céleste de la perle [PV Keiji] Empty2009-09-27, 05:40



Au delà des frontières...



    Sous la tendresse de la fluidité des perles s’échouant avec fracas du firmament en pleurs, adhérant parfaitement aux quelques flaques naissant contre ce parterre boueux, l’atmosphère des lieux semblait soudainement s’alourdir, succombant au poids croissant de l’humidité de l’air. La région, de ce fait, semblait une fois de plus, perdre du peu d’agitation l’ayant encore maintenu animé jusque là. Les douces mélodies de la nuit, s’estompant sous l’autorité sévère du chant de la pluie s’abattant contre la terre des hommes. Le remuement constant de petites créatures herbivores entre les branches des hautes herbes, n’étant plus, des rigoles de cette substance chutant des cieux étant là l’unique remuage que l’on pouvait maintenant déceler. Puis, tandis que le branchage des arbres perdait quelques feuilles de leur fourrure verdâtre sous la brise s’y acharnant avec rudesse, les imposants cumulus aux couleurs sombres tachetant les cieux d’une teinte similaire, laissaient déverser une plus importante quantité de pluie. Une pluie, ruisselante, se frayant un passage à travers les branchures, caressant la paroi ombragée du feuillage au contraste ténébreux, pour finalement chuter. Chuter certes, sans toute fois arriver à atteindre le sol. Ses mèches ébène, caressées des fines gouttelettes l’arrosant timidement bien qu’à l’abri sous cet arbre aux imposantes proportions, le regard vide de l’adolescent guère habitué à ce genre de température, restait posé contre le loin, dévisageant ce paysage monotone déchiré sous le chagrin de la voûte céleste. Ses pupilles dont le reflet verdâtre ne paraissait qu’à peine, épiant ces formes enracinées dans le sol, le jeune homme n’avait toute fois guère la tête à la contemplation, si ce n’est de cette présence ayant fait naitre des rougeurs persistant contre ses joues, une présence dont il ne souhaitait croiser du regard sous sa silhouette dénudée. Pourquoi? Peut-être par orgueil, l’empêchant de dévoiler les teintes pourpres incrustées au creux de ses traits sous la gêne soulevée par cette délicate situation. Ou alors, ne serait-ce que son sens de la pudeur, n’ayant jusque là jamais eu l’occasion d’observer la jeune inconnue complètement nue, ni même un autre quelconque personnage, autant du même sexe, que du sexe opposé. Le tirant de son mimique d'observation, le ton de l’enfant colorée perça à nouveau la jungle d’un ton cristallin, décrochant instinctivement un coup d’œil involontaire du Genin. Une carcasse piégée entre la vie et la mort, de nombreuses fissures d’un passé douloureux hantant celle-ci de toute part, la chétiveté de l’adolescente se dévoilant finalement sous ses formes d’adolescente. Une bien brève description pour décrire la créature, mais pourtant, ce fut l’unique instant que la pupille exorbitée de celui du sable put capter de l’envol de l’enveloppe charnelle de Shana, l’instant suivant, lui demeurant inexplicable, ou du moins, incompris[…]

¤¦|-« ... »-|¦¤

    Douce chaleur. Tendre brasier. Les cicatrices d’une sensation lointaine. Les cicatrices d’un plaisir, révolu[…] Telle une pierre troublant la paisible douceur d’une surface aqueuse endormie, le toucher de la créature, n’en fut qu’une pâle et vulgaire reproduction, brouillant l’indifférence du protagoniste du sable, pourtant inébranlable, à l’instant même où cette dernière eut rejoint son torse de sa silhouette frêle et nue. Le Genin en resta immobile. Son regard, marqué d’une surprise qui n’avait de lieu d’être. Tandis que ses bras restaient allongés le long de son corps, Keiji ne portait nullement attention à la nudité dont il se cachait plus tôt, ses pupilles, figées sur la sauvageonne à la chaleur réconfortante, enfouie contre lui. Humant finalement le doux parfum se dégageant de la crinière violette de la présence féminine, le jouvenceau céda lentement à ses paupières, ne luttant que brièvement avant de les laisser se clore, emporté sous les charmes des souvenirs de jeunesse. Lunatique, nostalgique, les cendres d’une vie écroulée. Si la première péripétie eut plongé le jeune du sable dans un état second, la deuxième, quant à elle, eut les effets inverses. Ses iris sombres s’extirpant du rideau de chair les ayant précédemment voilés, la délicatesse parfumée d’un arôme sucré imprégné d’une fine couche sur les lèvres de l’adolescente se déposèrent en douceur au coin des siennes d’un contact aussi léger qu’à l’habitude. Le Genin eut voulu faire quelque chose, mais, il n’en fit rien. Le Genin eut voulu dire quelque chose, mais….il n’en dit rien. Lorsque soudainement, ses lèvres, rompant le léger contact les liant à l’adolescent, le faciès de la créature chuta paisiblement au creux du cou de Keiji, laissant un manège inquiétant s’en suivre. Resplendissant de ses dernières lueurs brûlantes, la jeune femme tremblotante laissa la clarté de sa peau s’estomper littéralement, tandis que plus bas, résonnant contre le torse du Genin, les battements cardiaques de celle-ci se furent moins intenses. Ces deux minutes s’écoulèrent longuement, les paumes éternellement gelées du garçon, se résignant à venir s’apposer contre la fine taille de celle qui semblait pousser ses derniers souffles entre ses bras. Ce ne fut, toute fois, pas le cas, l’enveloppe de chair de Shana ayant presqu’atteint la norme humaine, se rallumant peu à peu, cette dernière, se redressant tendrement sous une…résurrection. Une vague impression de ‘’déjà-vu’’ s’empara du jeune Genin, mais s’effaça presqu’immédiatement lorsque la sauvageonne remonta lentement, collant ses lèvres à son oreille en y laissant quelques mots soufflés tendrement. Puis, clôturant ses paroles, une perle roula lentement le long de sa joue, glissant jusqu’à s’écraser contre la nuque du personnage aux mèches ébènes.

Diapason céleste de la perle [PV Keiji] Rplarme

¤¦|-«Esclave, Tu ne seras plus.»-|¦¤

    Laissa échapper Keiji dans un souffle chaud, ses lèvres entre-ouvertes se distançant de quelques centimètres à peine de l’oreille de la créature aux multiples teintes colorées. Ses yeux, dérivant longuement le long du cou de l’adolescente, descendant lentement à son épaule, leur joue se frôlant sous la chaleur se dégageant de la jeune femme. Puis, successivement, celui dont le grade ne s’élevait pas plus haut que Genin, défit l’emprise de ses mains contre la taille de la demoiselle, saisissant les mains de celle-ci dans les siennes. Dans un mouvement lent, il s’exerça envers la frêle silhouette, la poussant inconsciemment à se reculer, jusqu’à ce que son dos ne rencontre la surface rigide du tronc de l’arbre sous lequel ils s’étaient abrités. Ses mèches aux pointes décolorées, se rabattant à nouveau contre son front, Keiji se détacha progressivement de la créature, ses globes oculaires venant s’éterniser contre les siens tandis que les doigts de sa main droite se faufilaient discrètement dans sa sacoche. Ce qui en ressortit, ne fut pas une arme, mais bien une clé, miroitant déjà sous les quelques gouttes n’ayant pas tardé à s’y loger. Celle-ci, refermée au creux de sa paume, quelques doigts se laissèrent aller, entamant la peau éternellement claire de la jouvencelle aux origines inconnues, serpentant depuis son cou jusqu’à cet imposant collier dont l’ouverture laissait place à un outil sculpté d’une architecture bien unique. Ses pupilles, ayant suivies sa descente vers l’élément maintenant encore la Kunochi sous les chaines, remontèrent vers le minois de celle-ci, le morceau de métal forgé laissant un léger son lorsqu’il fut intégrer à la serrure. « Je te délivres de ces chaines. ». Furent les derniers mots que prononça le Shinobi du sable, suite à quoi, d’un léger geste du poignet, le collier se fendit en deux, s’ouvrant sur cette parcelle du cou de Shana jusque là restée voiler. Frôlant cette fraction de son corps du doigt, le Genin acheva le travail, chassant l’emprise métallique d’un revers de la main qui le fit chuter. Sa main remonta en douceur, berçant la joue de Shana d’une caresse éphémère, un contact tactile qui s’interrompit lorsque le jeune homme s’éloigna d’elle, allant se poser au sol, le dos et la tête se reposant contre le centenaire.

¤¦|-«Tu es libre maintenant…Shana.»-|¦¤

Les derniers mots de l’adolescent s’éteignant sous la fatigue d’une nuit blanche[…]

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MessageSujet: Re: Diapason céleste de la perle [PV Keiji]   Diapason céleste de la perle [PV Keiji] Empty2009-09-29, 07:27

Spoiler:


Like a Star @ heaven Infanticide infantile du cidre fané Like a Star @ heaven

Cendres au centre de mon nectar,
Qui effectuent les torts au retard,
Ardents de revenir tels l'Éclipse,
Dardant ta venue, ma tendre Ellipse.



Depuis plusieurs années, ce corps n'avait plus reçu de sensations, de réactions chimiques au coeur même des nerfs sensibles de la créature. Prisonnière des conventions de son existence, de son rang, de son avilissement progressif, le souffle de l'intrus au iris striées d'une mare verdâtre immortelle fracassa sa chair davatage que toutes les lames ayant pu la traquer, la saigner à blanc. La Chose ne sut que frémir, éprise entre les actes de l'autre. La voix traversa ses boucles violettes pour caresser son ouïe oubliée, marytisée des cris antiques des arbres. Le tremblotement commun de cette populace végétale animait une vieille furie au fond d'elle, mais l'effet ankylosant des mains sur sa taille retint tout expression. La joue heurta l'image aquatique de sa dernière résistance, où les mots qui sonnaient en vagues tourbillonnantes au milieu de son unicité. La créature se laissa envoûter par la chair silencieusement, découvrant et goûtant peut-être d'autres mains que celles de sa jumelle solitude. Néanmoins, son rêve éveillé se brisa quand ses côtes fragilement vermeilles devinrent à nouveau seules. La valse des doigts du jouvenceau s'orientèrent envers ses paumes rayonnantes d'un aurore négligé, rayées des fissures de la vie. Elle ne put retenir le bleu brumeux qui envahit ses épaules chevrotantes d'un impact magistral. La pluie animait désormais son dos ruisselant du liquide incolore des cieux puis des siens tournant à un rose printanier. Du creux de son ventre aux courbes prononcées de ses hanches maigres, la chose recula pas à pas à la suite du mouvement du jeune homme. Toutefois, elle s'arrêta en l'observant s'ppuyer contre le tronc du bras terrestre. Elle sursauta d'une douceur incalculée lorsqu'un éclat argenté s'échappa de la main de l'humain qui chemina sur sa chair une fois de plus. La créature aux tons mystiques reçut ses yeux au seuil de siens, près d'un champs diamanté d'astres tissant des myriades inflammables. Les traîtres transmettaient une détresse sincère, une appréhension démoniaque de ce qu'il s'apprêtait à faire envers son unique bien matériel traversant toutes les épreuves de son existence. Il était le seul contact rassurant, lui montrant sa capacité d'atteindre sans la léthargie ou l'attente la glace psychologique d'un accès diligent. Quand il tourna son poignet, un de ses mains de princesse se posa instinctivement sur son avant-bras pour simplement s'y poser. Or, le personnage lui confia sa liberté volée, et cinq lettres personnelles lui étant destinées depuis des temps immémoriaux. Le jouvenceau rompit les dernières bribes de stoïcisme du collier, déflorant la chair intouchée une fois de plus. L'objet de métal souilla la boue, s'y enfonça rudement puis disparut du monde de la jeune fille. Elle sentit la dernière attention de celui-ci sur sa joue, sa paume voulant rattraper la sienne. Bien qu'il disparut de sa proximité, la jouvencelle devint une statue froide et détrempée.

La parole extatique l'empara d'un flot égorgeant ses poumons, alors que ses bras se refermaient promptement sur sa poitrine haletante. Son organe épicentral se mit à vivre tou à coup, découvrant des voluptés de lave sous les plaques constellées de cette bête. Elle fixa le jeune homme en train d'embrasser la terre de sa lassitude puis ses paupières s'enchevêtrer ensemble. Elle demeura moult minutes à tenter de percevoir un signe de sa part, un geste quelconque. Or, le jeune garçon appartenait à l'autre monde; celui où les mirages prennent l'éveil. Ses genoux fléchirent automatiquement, laissant sa carcasse descendre près de l'adolescent. La Chose passa une main hésitante sur sa gorge, serrant à sa respiration et relâchant en posant ses iris sur lui. Sa chevelure traînait largement sur le sol, habillant son dos retrouvant un peu de chaleur. Elle usa sa patience inerte, demeurant sur la gauche du genin en permanence. Ses plaies avaient désormais trouvées un accueil stable, mais ruisselaient tout autant de misère. Les gouttes translucides du clair-obscur délavé du monde lavaient parfois les rayons dévastateurs qui commencèrent à s'estomper. La créature chuta sur sa rive droite: son corps répondant à des réflexes inutiles qui la retenèrent un lot éphémère de petites secondes frétillantes sur ses doigts royaux et lunaires. Sa tête tomba donc sur l'endormi au souffle régulier. Les rayons venaient de disparaître complètement, alors que la nymphette déchue aggripait délicatement un vulgaire recoin des habits de l'inconnu. Une plaine noire envahit sa personne intérieure, alors qu'une chair très pâle, trop pâle se constellait de mille trouvailles éparses diamantées lors du soulèvement prévisible de son air léthargique. Bien qu'elle sentit les sucreries, son parfum s'imprégna des fleurs aussi. Ses yeux vacillèrent dans l'absolu, donnant sa faible carcasse à l'inconnu. Un mur épais scinda plusieurs zones de son crâne, établissant des frontières immenses entre plusieurs morceaux et unissant d'autres façades du prisme de son être. L'absence de la prison portative de la chose lui permit de respirer librement sur la parcelle physique usurpée à l'humain. Elle sentit un cocon lier ses rugissements, lorsque des voiles réussirent à se tirer de son inconscient. Sa tête se remplit partiellement, d'une manière décomposée des partitions rongées du temps. La Créature sans origines demeura un instant remarquable près de l'étranger, soufflant sa vie pour la prerpendre aussitôt à petite gorgées. Toutefois, elle ne sut jamais qu'à la suite de ce moment à la fois bref et prolongé, que son corps chétif s'était redressé comme le plomb liquide d'une implosion. Sûrement, ses membres portèrent sa carcasse d'une mort éphémère sur ses jambes. Le subconsicent de la jouvencelle recèle des merveilles insoupçonnées, devenues des mésaventures rocambolesques au creux de sa jeunesse vidée, violée, torturée.

Shana s'éveilla au coeur du Rêve; vêtue d'élégance dans ses litanies sourdes, entourée des caresses de l'astres solaire. Ses traits se laissèrent droit à la stupéfaction, constatant le paysage naturel épuré des morts. Elle se souvint finalement de ses mouvement fluides lors de la nuit; son jeu rusé à cache-cadavres pour gagner envers... le polochon sombre à un oeil. Shana murmura sans voix les paroles du jouvenceau, alors que le jour envahissait la forêt d'une minute à l'autre. Ses paumes se posèrent sur ses tempes saphir et citrine, faisant un tour circulaire en percevant les armes disparues, les corps désintégrés dans la fresque charmante matinale. Son corps garda pourtant les souvenirs de sa nuit en compagnei des ombres qui la soumettaient, des ombres qui formulaient une hantise d'elle-même; un brin de lucidité au sein du mensonge de sa vie détruite. Le jeu avait continué en habillant des poupées, bien qu'elle fut son propre objet, jouant des frioritures féminines pour morceler et consteller d'autres royaumes textiles. Ses plaies avaient été cousues, pansées, aimées de leurs bandages. Il s'agissait probablement de tissus usurpés aux cadavres, mais l'esprit de la créature se limitait à constater son état. Une cape tombant sur ses épaules, avant de créer une boucle gigantesque à son cou. Des bottes grimpant à ses genoux, dont la douce chair éclatante était scellée par des arabesques floraux de dentelleries, les jupons de la robe bouffant à chaque caprice zéphyrien ou gestuel de l'adolescente. Une longue pièce de coton d'une nuit sans iris ivoire serpentait sur son corps maigre, où elle ressentit des dessous rigides et complexes. Elle tâta d'ailleurs la performance de sa jumelle insomniaque avec le laçage asymétrique de son dos. Le col remontait toutefois près de sa gorge arc-en-ciel, mettant en évidence les noeuds et les broderies du collet farfelu. La Chose sortit ses petites mains de ses longues manches tombantes, admirant ses habits sans douter de leurs origines. C'est à ce mot, cette idée enflammée au bourgeon de sa situation qu'elle regarda une silhouette humaine contre un arbre. De ses pas félins et ténébreux, ses talons s'approchèrent sournoisement. Néanmoins, près de cet étranger, elle vit le polochon qui n'avait pas bougé depuis la perte de sa prison de chaînes encore enfouie sous terre. Shana, elle devait gober ce mot pour se désigner désormais, perdit son faciès froid en le voyant immobile. Celle-ci plissa ses dentelles et vint prendre une parcelle d'herbe sous le centenaire pour se poser avec une délicatesse innée. Toujours imprimée de la surdité, son visage posa son oreille près du torse de l'humain un tiers trop fin d'une seconde. Le résultat dans sa tête fut clair, malgré le souffle constant du personnage et les multiples spasmes vis-à-vis de son torse. Des rivières de toutes les couleurs naquirent des ses pupilles aux foudres d'astres filantes, mélangeant des eaux de zénith aux nuits boréales. Pigmentée d'un cyclone d'abandon, une main fine se posa sur ses lèvres colorées, étouffant ce qui put devenir un sanglot. De petites tresses hantaient sa chevelure quand elle tourna ses traits doucement démolis de ses larmes vers le jeune homme. Abandonnant l'idée de mordre sa langue pour taire sa réaction trop saisissante, la créature laissa ses doigts délicats conquérir la nuque du jeune homme puis ses joues, apposant ses paumes. Cette fois-ci, la chose posa sa joue pigmentée de violettes et de pensées en passant par des guirlandes nacrées contre celle du jouvenceau, tournant son visage pour y laisser quelques gouttes d'eau solitaires en ce jour strident puis des lèvres. Près de lui, elle osa d'un ton tendrement harmonieux et faible:

- Pourquoi?

Shana ne supportait pas l'idée de voir son cadavre contre l'écorce aux siècles avancés; d'ailleurs, elle ne désirait pas le cacher avec les autres.
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MessageSujet: Re: Diapason céleste de la perle [PV Keiji]   Diapason céleste de la perle [PV Keiji] Empty2009-10-03, 06:12

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    Puis finalement, brisant l’obscurité aveugle d’un firmament qui fut trop longtemps en pleurs, les premiers éclats aux teintes orangées de l’astre vinrent submerger le lointain horizon sous leur délicate bénédiction journalière. Un spectacle gratifiant prenant vie sous le regard ébahi de ceux qui savent en admirer la beauté. Á l’est, l’étoile déteignait progressivement sa luminosité contre la nappe céleste encore endormie sous la noirceur d’une nuit tourmentée, entamant ainsi paisiblement ce nouveau cycle, celle-ci émergeait subtilement de ce paysage finement peint de la poigne artiste du créateur. Á l’Ouest, éternellement gardienne de la nuit, contrairement à son antipode, l’étoile à la nitescence blanchâtre chutait sereinement des cieux, s’estompant graduellement à mesure que le flot lumineux de son opposé gagnait du territoire contre le fond abyssal. Complétant cette exhibition colorée dépassant les limites de la compréhension humaine, le contraste des deux extrémités se joignit au centre du ciel, opposant la clarté face à l’obscurité à l’image de l’interminable lutte des mortels, représentant les ténèbres succombant sous la nitescence divine, la peur abandonnant sa victime sous l’arrivé de l’éclat nouveau et bonifiant, la bonté triomphant de l’adversité…la magnificence même de la transition vers le jour levant. Accompagnant les merveilles des cieux, les douces sensations de l’Aube. Le doux arôme matinal teintant l’air ambiant d’une délicate touche florale. La température fraîche abandonnant quelques degrés sous le passage éphémère de la brise, circulant, jouant du feuillage accroché aux branchages secs des arbres, soulevant les feuilles mortes d’un second souffle, sifflant contre les mèches rebelles. La tendresse de l’eau ruisselant paisiblement au fond du lit de la rivière, parvenant aux tympans attentifs. Les sonorités subtiles des animaux s’éveillant finalement après une longue nuit, laissant la sérénité apaiser les craintes des voyageurs diurnes déjà en route à travers cette vaste étendue boisée occupant une parcelle du territoire du feu. La quiétude tant convoitée des citadins[…]

    Timidement, sa silhouette accueillie contre la terre sèche voilée sous une couche d’herbe s’étant moulée sous les formes de sa carcasse la veille, la tête apposée contre l’épais tronc dont la propriété était celle du centenaire sous lequel il s’était abrité du déluge, la joue marquée de maintes marques témoignant de son sommeil saccagé, le faciès impassible, rivé vers les étendues verdâtres s’éveillant progressivement sous les gazouillis imposants des spécimens à plumes siégeant aux alentours, le regard clos, les traits inexpressifs, la chevelure caressée du souffle rafraîchissant dévoilant son globe gauche par moments, la respiration lente et discrète, la dimension des songes laissait percevoir un tout autre aspect du ténébreux personnage du sable. Toute fois, cette vague image n’était qu’éphémère. La mine de l’adolescent se troubla légèrement, une légère grimace s’incrustant au creux de ses traits. Péniblement, les paupières encore closes de ce dernier remuèrent synchroniquement sous un mouvement répétitif. Puis finalement, ce fut les plis au visage, l’air embrouillé, la bouche pâteuse et le regard troublé, que le jouvenceau daigna finalement replier ses paupières, ses pupilles aux éclats verdâtres se révélant difficilement sous l’imposante lueur de l’astre à laquelle elles ne s’étaient encore habituées. Derrière ses yeux plissés, le paysage resta flou, embué sous le sommeil ne se dissipant qu’à un rythme plus ou moins lent, tandis que ses autres sens ne semblaient pas interagir correctement encore avec l’environnement obstrué. La mémoire encore inactive, le Genin dériva lentement son faciès, tentant de décoder ce décor se distinguant des autres réveils. Néanmoins, ses souvenirs ne tardèrent à se déclencher. Son attention se dérivant à nouveau, celle-ci vint se mobiliser contre la silhouette floutée d’un personnage siégeant non loin du jeune homme de seize ans. Scrutant alors celle-ci correctement, son réveil prenant peu à peu de l’ampleur, ce fut un léger sourire qui initia officiellement l’adolescent au monde des vivants. Défilant alors sous ses yeux à nouveau clos, Keiji se laissa emporter sous le déferlement d’images lui rappelant l’une à l’une les péripéties de la veille, de la rencontre plutôt brutale, jusqu’à cet instant où il avait ressenti la présence de l’adolescente contre lui, venant l’accompagner dans son repos déjà entamé. Puis, cet instant où il avait senti son propre bras, dirigé d’une volonté indépendante, entourer la frêle silhouette[…]
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    Les prunelles dissimulées sous ses paupières scellées, les bras caressant la surface humectée des hautes herbes contre lesquelles il était resté allongé, le personnage inconnu à ce genre de climat, humât l’air longuement, respirant cette atmosphère légèrement humidifiée se différant de l’aridité du désert, laissant par la suite échapper une bruyante expiration frôlant le soupir. Puis, successivement, sous un geste similaire à celui réalisé précédemment, le jeune Genin du sable dévia son visage, dont les traits avaient repris la finesse habituelle, vers son hôte. Délicatement, ce dernier rouvrit les yeux, braquant son regard juvénile sur la jeune demoiselle rencontrée la veille qui, à la différence de la précédente nuit, était vêtue d’un petit complet couvrant ses formes féminins. Dévisageant alors cette dernière d’une particulière attention, ses globes longèrent sa silhouette consciencieusement, remontant en douceur jusqu’à ce qu’ils s’immobilisent contre son minois. Son faciès, éclatant toujours de cette lueur aux multiples variantes, sa mine, témoignant toujours de cette déconcertante innocence, sa longue chevelure, valsant sous la brise, le regard de celle-ci avait, toute fois, changé. Des larmes. Á l’image de ses natures mystérieuses, le flot s’échappant de ses pupilles était d’une nitescence colorée, maintes couleurs se noyant dans ses larmes ruisselant contre ses joues avant de venir se loger contre le tissu recouvrant l’épaule de l’adolescent. Mais, bien que perçant la continuelle chaleur circulant contre la peau animée de Shana à travers ce subtil contact liant leur joue, Keiji ne su toute de fois pas quoi faire, se contentant de simplement dériver son attention vers le firmament bleuté. «Ne pleure pas, Shana». Finit-il par dire après avoir laissé une longue minute s’écouler ainsi dans le silence. Suite à quoi, progressivement, sous un mouvement hésitant, la main de Keiji rejoignit l’arrière du crâne de la jeune femme, mobilisant toute fois son mouvement avant un quelconque contact. Substituant sa précédente position, ce dernier se tourna légèrement vers son interlocutrice. Reprenant alors son mouvement interrompu, il laissa ses doigts se glisser tendrement dans la longue chevelure de la jouvencelle, son geste invitant tendrement la tête de cette dernière à rejoindre son torse. Le silence pesa à nouveau entre les deux personnages à la communication réservée, l’environnement se chargeant de rythmer les mouvements répétés de la main du jouvenceau, caressant la longue tignasse de Shana d’une action de haut en bas. Son regard alors posé contre elle, le Genin cessa ses gestes, ses doigts, apprivoisant le menton de la kunoichi en relevant le visage de celle-ci. Usant de délicatesse, Keiji laissa son pouce venir estomper les rigoles se déversant des pupilles de l’ange coloré, un premier vrai sourire accompagnant ses actes, tentant de rassurer celle-ci. «Saurais-tu nous conduire autre part? Ce coin-ci ne me semble guère très fameux.» conclut-il finalement, jetant de brefs coups d'oeil aux alentours.


Dernière édition par Abarai Keiji le 2009-10-15, 05:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Diapason céleste de la perle [PV Keiji]   Diapason céleste de la perle [PV Keiji] Empty2009-10-14, 01:21

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Bris du bouquet de diamants,
Brise amante des aimants,
Mante déshantée de l'antre,
Rime de la douceur qui entre.


Les pétales de son âme s'étaient refermés sur une plaine de chair nommée joue. Son souffle de braises violacées s'élançaient à tout instant contre celle-ci, la noyant à la fois d'une chaleur mystique et d'une mélodie violente. La Chose ne remarquait plus les spasmes continus de l'être qu'elle soumettait actuellement à sa présence. Elle, la vie inhumaine en ces lieux, se réservait à trouver la réponse de ses songes sur lui. Ses pupilles dénoncées d'un nacre particulier arpentaient son visage; rivalisant la teinte uniforme du jeune homme contre ses brisures partielles de mille éclats. Un murmure fut soufflé dans le vent éphémère hantant ses boucles violacées. Les mèches rebelles de la chose tourbillonnaient sur ses tempes, cadrant son front d'un certain dégradé davantage dressé. Les vagues persistantes tombaient au-delà du creux de ses reins pour se fondre vers ses genoux. Parmi l'immensité capillaire de la créature, la silhouette frêle semblait nappée d'une auréole énigmatique reflétant un aurore immortel entre quelques zébrures de saphir d'un opale zéphyrien. Ses paupières closes à ce monde, elle caressa brièvement l'épaule du cadavre se contractant désormais de plus en plus. Sa paume remonta à sa nuque lorsqu'il exhala un lot d'air considérable. Il y eut une chimie intéressante en son for intérieur pour expliquer cette transition, bien qu'elle n'en nota que le final jouissif de la glace qui chemina ses bras partiellement visibles sous les motifs brodés d'une soie obscure. L'indistinction de son langage corporel l'obligea à remonter les rideaux couvrant sa vue. Ses longs cils battirent plusieurs fois, renaissant sous la nimbe de plumes officiellement noires, dont les extrémités inégales s'orientaient vers un mauve consistant. Ses yeux croisèrent les siens: vifs et rutilants du matin rayonnants. Ses traits inertes prirent une stupéfaction légèrement visible, effleurant son regard d'un sentiment intense. À la suite de ces mots sans la moindre aversion, il perdit ses iris dans le vide. Elle recula son faciès pour augmenter la distance entre ceux-ci. S'emmurant d'une quiétude muette, la jouvencelle réprima un sourire de le voir en capacité de vivre. Les rivières de ses joues ne s'étaient toutefois pas arrêtées. Elles chutaient de sa vue, embuant celle-ci gravement. L'adolescent esquissa l'effluve d'un acte sans l'effectuer, mais il se retourna vers elle. La Chose ressentit les doigts sur sa chevelure, ce qui la fit sursauter à vue d'oeil. Son corps entier devint un fossile frissonnant, ses éclats s'enchevêtrant d'une mélodie charnelle. Des simples doigts caressant son crâne sur sa crinière soyeuse, rimant du bleu et du violet en jonglant sur les effets lunaires, la jouvencelle obéit, accepta son invitation. Sa tête rejoignant le centre de son thorax, sa carcasse à elle se sentit envahie d'une marée de flammes. Elle se consumait d'elle-même en ressentant ce geste, pourtant simple en ce commun monde. À l'image de ses sensations, la créature sentit particulièrement ses joues mouillées se couvrir d'arabesques indescriptiblements sensationnelles puis un pourpre peindre ces chairs brûlantes. Shana respirait calmement, ne remarquant plus cet état. Il s'interrompit au grand regret de la Chose qui sentit quelques doigts s'accaparer son menton pour la ramener sur la verdure de ses iris à lui. Les siens, plus vrais que des miroirs renvoyaient des bribes verdâtres cocues d'un joli mordoré. Un pouce poussant la victoire sur sa tristesse, l'étreinte de ses mots et ses lèvres tendues de réconfort tuèrent les averses irisées.

- Tu n'es pas...mort.

Son visage se détendit tout à coup, embrassant la solitaire indifférence qui lui était propre. Or, une rose blanche se mit à éclore sur le côté droit de son faciès parmi quelques flocons bien définies. Le blanc se termina en écume, où des êtres aquatiques battaient leurs nageoires multicolores pour remonter jusqu'à son oeil gauche qui fracassa ses bris argentés pour se consteller immédiatement d'astres tissant des myriades de ténèbres. Shana écouta sa question, l'écarta en quatre pour mieux la comprendre. Des morceaux vinrent lentement au fil invisible de sa pensée, lui donnant des images floues. Toutefois, les sons et les odeurs pouvaient l'y guider sans la moindre restriction. Connaissant les plans foireux de ses bourreaux davantage que quiconque, la créature aux lèvres dorées et d'un rose printanier se hissa sur ses genoux. Ses lèvres s'entreouvrirent pour laisser voir une langue complètement mauve. Sa pâleur contrastait avec trois perles noires longeant le centre de celle-ci. La Chose lécha au quart d'une fraction de seconde la paume du genin, avant d'y passer entièrement sa joue. Elle y laissa quelques poissons sans en prendre conscience, ainsi que moult averses de neiges ilusoires. Ses lèvres à nouveau refermées s'y posèrent comme si la tendresse d'une flamme s'y logeait. La tête de la jouvencelle longea longuement son bras, y perçant de souffles chauds ses habits en ce matin frisquet. Humant involontairement son ascension, la bestiole colorée retira soudainement son geste, pendant qu'une multitude de mèches cachaient son faciès vengeur de bonbons. Ses mains délicates aux allures royales s'apposèrent sur ses épaules. Ses ongles noirs gravirent sa gorge superficiellement pour cueillir ses joues. La Chose laissa enfin son visage se découvrir à nouveau, brillant de constellations diamantées sur une voie lactée innovée. Touchant d'une main chaude les vestiges du sommeil rugueux du jeune homme sur son visage, son autre paume toujours près de son cou devint froide peu à peu. Dans ses yeux, des racines naissaient dans ses cieux pour abolir l'obscurité de pièces azurées qui reflétaient tout de même ces flammes sombres. Elle avait imité son geste avec ses lèvres, même si les siennes ne donnaient qu'un renvoi bien faible. Puisqu'au fond de ses pupilles sans frontières, ils régnaient deux huîtres protégeant la tristesse qu'inspiraient ces fresques. Le bout de son nez fréquentait celui de Keiji parmi l'absence de toute timidité. De cette distance, des cristallisations au coeur de ses yeux semblaient indélébiles, immuables dans ces flots savoureux. Chaque oeil semblait pourvu d'une spirale verticale s'apparentant au corps d'un ruban tournant sur lui-même. C'est alors qu'elle laissa le jouvenceau en portant ses mains sur son cou fébrile. Une main rompit la boucle de son col pour laisser ses épaules se dénuder encore une fois. Des pétales de fleurs semblaient composer la mosaïque de sa carcasse sur ces endroits normalement secrets. Le haut de son corps fut bientôt dévoilé complètement, laissant un corsais aux armatures d'acier contraster son être pâle d'un noir d'encre apparaître.

- Shana...Me crois-tu assez humaine pour mériter un nom?

Sous son apparence intouchable, la frêle coordination mélodieuse de sa voix s'avéra autant lyrique que critique. L'intonation faible se cassant sous l'aversion tendre de sa nostalgie, la créature perdit l'empreinte éphémère de ce qui fut sur sa bouche puis revint vers le jouvenceau. Shana, se força-t-elle à comprendre, remit ses paumes sur ses joues. Comme si elle voulait qu'il voit l'horreur qu'elle représentait, la Chose laissa sa douce emprise, une brise zéphyrienne sans la moindre force, se créer. Elle ferma ses yeux d'azur un long instant pour les rouvrir au sein d'un vermeille saisissant. Admirant l'amas lascif sous l'axe de son ascension, la créature arborant mille affixes de variantes aténua son geste puis finit par une rupture partielle. Le sang de ses yeux devint des remous abyssaux qui pénétraient à chaque instant l'air pour composer des lignes courbées évouqant les ondulations d'une mer ténébreuse. Malgré sa proximité, la jouvencelle évitait d'imposer son corps dégoûtant sur le sien. Sa gorge rayonnait d'or et de citrines multicolores. Les ombres se noyaient quant à sa chair mystique. La créature ne remarqua pas la robe qui serpentait malicieusement vers le bas de son corps. Dévoilant bientôt sa taille inhumaine, axée sur son tronc délicat, elle détourna son crâne vers le paysage riche qui les entourait. Dans un souffle éternellement faible, la Chose murmura harmonieusement: << Ils m'ont montré le désert... >> Sur cette note inconnue, Shana, conclut-elle mentalement, alla embêter encore une fois le nez du jeune homme avec le sien, dont les ailes se coloraient d'un blanc hivernal. Le frôlant par endroits, le dos nu de la chose frémit. Ses épaules sursautèrent une seule fois, faisant perdre à son corps cette ténacité inflexible. Ses manche détachées tombèrent sur ses mains posées désormais contre sa taille. Ses bras remplis des vestiges de sa nuit, parfois encore frais d'un liquide doré, se muait contre sa chair mouvante. Elle osa toutefois revenir arpenter une joue du genin sans réellement l'atteindre. Son souffle distinct, imprimé de l'unicité sucrée de son odeur, ses boucles retombèrent sur son épaule droite. L'habillant d'un mauve omniprésent, dissimulé sous la richesse des océans, ses yeux aux milles variantes le fixèrent encore. La seule différence demeurait dans les pupilles aux formes énigmatiques qui régnaient en ceux-ci.
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MessageSujet: Re: Diapason céleste de la perle [PV Keiji]   Diapason céleste de la perle [PV Keiji] Empty2009-10-15, 06:49



  • Telle la flamme...

    Tel des copeaux de bois refroidis de l’hiver, renaissant de leur résidu poussiéreux sous une tendre fébrilité, l’épiderme coloré de la créature aux origines mystiques vint délicatement attiser cette carcasse. Ce corps, si froid, si seul, cet assemblage de chair livide dont la présence d’Âme ne semblait avoir été détectée depuis maintenant longtemps, se vit agréablement succomber à l’animosité frénétique dansant contre l’enveloppe charnelle de son semblable. Face à la vague enflammée accompagnant les multiples tons, variant d’un rythme à la fois agité et hypnotique sur la peau de la jeune femme, tel le brasier s’exaltant sous la tendre brise printanière, le jouvenceau put sentir son entièreté parcourut d’une chaleur étrangement agréable. Naissant de sa poitrine, s’élargissant sur son thorax tel des ondes, le contact tactile s’influençant de la présence de la belle inconnue laissa l’adolescent perplexe. Troublant ses pensées, bouleversant tout ce en quoi il avait jusqu’à maintenant cru, le doute planant quant à ses convictions face à l’attachement, maintes questions traversèrent l’esprit du Genin, mais en furent balayés dès l’instant où ils se tentèrent à vouloir briser cet instant nouveau pour le jouvenceau. Son être, maintenant cette chaleur qui était sienne, vint exprimer une délicate attention envers le Shinobi du sable, la langue d’un mauve blême de la jeune femme, se logeant au creux de la paume de ce dernier, sa joue suivant le geste successivement, pour achever en y déposant ses lèvres d’un contact délicat. Keiji, muet et immobile, n’en resta toute fois pas indifférent, mobilisant son regard contre la silhouette en mouvement de la princesse bestiale, son souffle chaud réchauffant sa carcasse contre l’assaut de la brise passagère, ses fines empreintes s’éternisant contre ses joues, tandis que leur nez se côtoyaient mutuellement. Si proche, quelques centimètres maintenant à peine leur faciès à distance, l’adolescent put constater les merveilles du regard de la jouvencelle, ses pupilles, se différenciant de celles de la populace de ses spirales incrustées en leur cœur. C’était à la fois si étrange et inhabituel, qu’il en devenait narcotique et charmeur, plongeant le corps de Keiji dans un état second, pris sous un comportement lunatique envoutant. Puis, tandis que sa dextre se détachait progressivement de l’étendue verdâtre, s’allongeant vers le faciès coloré de Shana, celle-ci, se détacha. Brisant presqu’immédiatement l’air lunatique ayant paralysé les traits du Genin, ce dernier secoua légèrement la tête de droite à gauche, son pouce ainsi que index caressant brièvement ses yeux clos, dissipant cette attitude en laquelle il ne s’était pas reconnu précédemment. Les paumes délicates de son hôte revenant contre ses joues furent celles qui le détachèrent de la solitude de ses actes. Reportant alors son attention à celle-ci, la permutation de son regard azuré vers l’agressivité d’un rouge vif, fut son premier constat. Toute fois la stupeur de l’adolescent s’estompa un bref instant à la suite, l’étonnante tendresse de la créature venant, une fois de plus, l’apaiser d’un attouchement subtile et complice, sa voix, caressant ses tympans à nouveau.

Spoiler:
    Le zéphyr se leva, comme à son habitude, balayant le paysage de sa légèreté déconcertante. Laissant quelques feuilles frémir sous son passage succinct, se faufilant timidement à travers son parcours à obstacles, celui-ci vint embrasser de sa subtilité, les deux formes se faisant mutuellement face, obombrés sous le branchage du Chêne dont le tronc accueillait le poids du jeune homme. Ses paupières, s’abandonnant alors à la finesse du phénomène météorologique, la douce brise tournoyant innocemment autour des deux corps animés d’un souffle enflammé, l’adolescent huma l’air d’une imperceptible et profonde inspiration, ramenant à ses narines le doux parfum de la délicate fleur multicolore. Un arôme emblématique, rappelant légèrement les saveurs sucrées des contrées lointaines, les joies juvéniles maintenant l’animosité au cœur des agglomérations, les jouissances d’une époque révolue, le plaisir de goûter et succomber à ses tentations, rappelant subtilement…Shana. Délicatement, des ténèbres d’une cécité temporaire, émergèrent les pupilles aux éclats verdâtres du jouvenceau, cajolant le minois de la jeune demoiselle aux lueurs éternelles dès l’instant où ils s’y apposèrent. Ses traits, subissant l’assaut d’une délicatesse qu’il n’avait encore connu jusqu’à présent, muèrent sous la tendresse de ses actes, sa dextre, s’élevant à nouveau du parterre d’un geste, trahissant son hésitation face à la confusion que lui évoquait cette situation. Son index, puis son majeur, après s’être immobilisés une vingtaine de secondes face au visage de la jouvencelle, tentèrent une approche plus ou moins tactile, s’apposant timidement contre sa joue aux variations colorées. Cet instant, si doux, si chaud, si tendre, lui donnant l’impression de redécouvrir ces sensations à chaque touché, se troublèrent sous une vague d’interrogations. Qu’est-ce qui se produisait? Pourquoi donc son corps réagissait-il d’une telle manière? Quelles pouvaient être ces petits plaisirs, grimpant le long de ses membres, parcourant son corps, le submergeant et ce, à chaque petit moment écoulé en la compagnie de cette…femelle. Cette femelle, cette jouvencelle, cette jeune femme, cette adolescente, cette…[…] Tout d’un coup, il succomba, ses pensées se dissipant, ce dernier, s’abandonnant à ses gestes, et ce, malgré les craintes restant voilées face au mystère qu’il s’attentait à découvrir. Tout se produisit si vite[…]

    Délicatement, la carcasse du jeune personnage de Suna se détacha de la paroi sèche qu’était l’écorce de l’ancêtre contre laquelle il s’était longuement prélassé. Progressivement, de ses subtils attouchements du bout des doigts, frôlant de peu l’épiderme de la princesse bestiale, naquirent de précieuses caresses laissées au creux de sa joue aux teintes pourprées. Puis, repoussant les dernières limites d’une résistance vaine, le thorax de l’adolescent atteignit le corsais qu’arborait la jeune Kunoichi, une légère pression déteignant alors sur la volonté de celle-ci, la laissant basculer d’un geste souple dans les hautes herbes verdâtres. Néanmoins, guidé d’une volonté unique se réveillant finalement sous l’instant présent, son regard neutre s’adoucissant à la vue de la frêle silhouette jonchant au sol, les muscles de l’adolescent se relâchèrent, un sourire venant attendrir ses fines lèvres rosées, tandis que son corps rejoignait précautionneusement celui de la jouvencelle au poids de plume. « Shana sera ton nom. Keiji sera le mien et de ma présence…je caresserai la tienne ». Chuchota l’adolescent, laissant le souffle chaud de sa respiration atteindre la peau du cou de la jouvencelle, ses doigts, serpentant contre sa gorge avec lenteur, son nez, humant le parfum de celle-ci à la naissance de sa douce chevelure violette. Successivement, allégeant sa masse reposant contre la dénommée Shana, Keiji laissa ses lèvres rejoindre la chair de celle-ci une dernière fois, caressant son tissu charnel d’un contact éphémère, se rompant l’instant d’après, la main du jeune homme filant dans la sienne. La nitescence de l’astre accueillit alors le Genin se redressant peu à peu, éternellement relié à la jouvencelle de leurs doigts s’enlaçant, entrainant celle-ci dans son mouvement. « Ce monde est mien, il est tien…il est nôtre, sachons en profiter ». Souffla-t-il, hissant la frêle carcasse sur son dos. Puis, d’un pas rassuré, le Genin prit la route.


  • ...embrasant une Juvénile passion.
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MessageSujet: Re: Diapason céleste de la perle [PV Keiji]   Diapason céleste de la perle [PV Keiji] Empty2009-10-20, 08:13

Like a Star @ heaven Lyre vidée d’idées livides de la Vie Like a Star @ heaven

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Délice de mes soupirs,
Délire de mon avenir,
Souffrant du pire,
Souffle à venir.


Cassée, ses globes chutaient inconditionnellement vers le sol. Il n'y avait rien, plus rien. Les intempéries des jours précédents; amants d'injures, partenaires de chairs cousues ou harmonies symbolisant leurs plaintes communes. L'objet devint. Il exista au creux de sa conscience, et dansa l'indécence. Cette décadence de mutisme isola la Chose perdant ses titres et son huître. L'or d'ivoire fut injurié de fils noirs bien tracés, perplexes. Les définitions devinrent plutôt présentes, intenses. Il perça en quatre mots indiscrets la brièveté de son séjour dans la réalité. Du bout d'un doigt, d'un geste à peine réalisé, la jouvencelle en frémissait davantage qu'au flair de ces comparses métalliques. Sa main avait appuyé involontairement la sienne, la frôlant de mille pensées à éclore. Les bourgeons flamand se tigraient d'épines à son toucher, fournissant une surdose bien éphémère de ses éclats. Ils se mouvaient les uns parmi les autres, envoûtant la terre en lui imposant cet aspect hypnotique. La Chose avait déconstruit minutieusement les gestes de son comparse afin de les restructurer d'une manière bien particulière. Les séquences se déformaient peu à peu, devenant une masse creuse et informe dont éructa une phrase répétitive, dominatrice et absolue. Bloquant à celle-ci, la créature se rendit enfin compte du poids du jouvenceau. Cet instant lui revint donc; le haut de son corps venant appuyer le sien, leurs visages se frôlant maintes fois. Ses lèvres incandescentes se glacèrent en ce moment en ressentant une présence inconnue. Un étranger parsemant, consumant la chair inviolée, fragile de sa nuque. Elle se fissura à l'humanité, ressentit des effets qui sont d'une exquise extase exposant un calme à la fois posé et reposé une mielleuse réalité. Le mal explosé se transforma graduellement en une écume qui constella les pores de sa chair cueillant la rosée. Son dos s'en imprima lentement, alors qu'il se nommait près de son oreille. Un chuchotement dont l'éclat enveloppa sa chair entière qui se redressa. Son dos imprimé de rosée valsait timidement, ses jambes coincées d'un enchevêtrement indescriptible. Bientôt, ce qui était sous l'emprise métallique d'autrefois fut comblé d'une étrange allure charnelle dont une main et un visage s'y noyant. Sa dernière réaction chimique demeura deux parties encore plus tendres venant rencontrer cette zone intouchée. Les épaules de Shana frémirent délicatement, laissant une empreinte dorée se propager. Une paume minuscule aménagea l'alizé de sa pensée marchant sur le crâne du jeune homme. Ses doigts palpèrent quelques mèches ébènes, se délestant de l'air pour une sensation touchant sa fibre sensible. Ses yeux brillants prirent l'argent des lunes, devenant des oeils de cyclones à l'ouïe brumeuse d'un rose luxueux. Le beau mensonge des rêves illustrées sur elle dansaient constamment, palpitant de sa gorge mouvante jusqu'à des plaines gigantesques sur son dos fragile. L'herbe chatouillait son être, lui proférant une allure toute nouvelle. Les dessins faciaux de la petite bête embrassèrent avec une diligence phénoménale les effets miroitants de son thorax; un blanc de neige en résulta, où l'azur argumentait férocement avec sa tendre nuit.

Du sol frais de la rosée, de leur contact inhabituel, des doigts emportèrent les siens. Sa carcasse maigrichonne suivit son redressement. Ses habits montraient les pans évasifs de ses côtes, ombrageant de mille opportunités ses gestes. Du creux de ses omoplates, des ailes de filaments dorés semblaient se répandre semblablement à des extensions inhumaines, bien que la Chose ne sentait guère ses métamorphoses continues. Sa main trembla plusieurs fois, doutant de la nature complexe des agissements du jouvenceau. Toutefois, son âme sans préjugés, sans forme, sans préférence particulière se contenta de prendre ce lien entre ses mains, allant effleurer de ses deux paumes la sienne. Ses doigts grimpaient sur son poignet, y accomplissant alors de petits cercles où la pointe de ses ongles fins semblaient rire. La Chose ne put guère retenir la manifestation de sa surprise quand il l'entraîna volontiers sur son dos, entamant de grands mots. Le sentant de nouveau si près, elle ferma ses yeux brusquement. Sa tête valsa quand ses pieds quittèrent le sol. Elle n'en agrippa que davantage les épaules du jouvenceau, surprise de ses actes. Bien que ses lèvres de feu semblaient moins ternes qu'à la norme, leurs ribambelles d'éclats jouant peut-être sur la joie. La jouvencelle nicha son crâne à côté du sien, écoutant son souffle comme une brise charismatique. Son corps suivait le sien, ne manifestant toutefois aucun geste. Les limbes noires de son crâne laissèrent subtilement de niaises étoiles éclore à sa pensée. Le fil se pansa d'images puis devint une magnifique racine donnant un ouvrage entier, chaque extrémité donna un bourgeon. Les naissances s'accumulèrent en son sein, en son intérieur malsain. La fleur surmonta l'étang de pétrole pour rayonner de beauté au coeur d'un univers dystopique. La Chose se laissa bercer lentement au fil de ses pas, entourant involontairement le jeune homme de ses bras. Un morceau mauve s'évada de sa bouche de miel, allant faire virevolter une poudre rosée sur le dénommé Keiji. D'ailleurs, son nom roula plusieurs fois en elle. Un visage avec des lettres s'y glissa, s'y plaça. Le tout coulait vers une quiétude prospère, dénonçant l'état catatonique qui hantait globalement la petite créature sensiblement identifiable à une étincelle de poche. Sa carcasse maigre semblait presque léviter tellement son corps ne possédait rien en lourdeur. Plaquant son thorax sur Keiji, Shana enfouit son nez curieusement bleu derrière l'oreille du jeune homme. Elle l'effleura inconsciemment de sa langue mauve puis pressa les pétales de ses lèvres contre celle-ci directement. Shana demeura ainsi un long instant sans montrer le moindre signe de vie. Ses respirations régulières semblaient invisibles, puisqu'il fallait une attention monstrueuse pour les déceler. C'est alors que des notes sifflèrent douceâtrement à son ouïe, une harpe inventant éternellement un lyrisme vocal infini:


- Keiji-chou...

Ce seul mot fut livré avec l'indécence de sa race bestiale, proférant une nature totalement indescriptible à sa volonté. Son corps demeura à la fois libre de mouvement et stoïque, voulant lui éviter des contraintes charnelles supplémentaires. Jouant à souffler des mèches de cheveux du genin, Shana ne remarqua guère le décor aux alentours. La forêt laissait largement deviner une densité moins épaisse que ce que présageait la voûte nocturne. Le jour éclairait à moins de cent mètres des régions différentes, des mondes d'or où l'aurore du matin était tombé temporairement pour briller au coeur du jour. La plaie atmosphérique aux couleurs irradiantes devint potentiellement silencieuse, marmonnant rarement ce qui semblait être des miaulements. Continuant son joli jeu, son souffle cristallin se répandant parfois jusqu'à son col, la créature sentit un frôlement douteux à l'intérieur de ses habits légers. Elle infiltra sa main droite à partir de ses côtes omniprésentes et découvrit un rectangle argenté légèrement ordinaire. D'un autre part, la jouvencelle sortit aussi ses oreilles. Bientôt, deux grandes parures bestiales d'un noir de jais ornèrent sa crinière bouclée d'un mauve tissé d'or. Ses pièces de lapin rebondissant au rythme du jeune Keiji, elle s'assura de ne plus rien avoir d'obstruant à sa respiration en tâtant son ventre plat sous les baleines d'acier, maintenant toujours un bras sur son << dada >>favori. Sa paume gauche fit briller à portée du garçon un gros bandeau noir de ninja. Celui-ci portait avec fierté un symbole en forme de << I >> peu inventif. La jouvencelle se défit de ses oreilles et les plaça sur la tête de son comparse. Néanmoins, elle trouva cette opportunité étrange et se contenta de remettre ses franfreluches sur elle-même. Shana fit tournoyer l'atout ninja un instant, dégageant des traits indifférents, blasés, mais pourvus d'une capacité à ne pas être possible à classifier en cette cruelle réalité. La folie permanente de l'or rongeant ses bras se répandit d'un améthyste fauve, alors que ses arabesques sombres jouaient des ombrelles de cyclones vers son dos. La Chose se pencha à nouveau vers le genin, dictant lentement des portées lumineuses et harmonieuses:

- Je veux un monde où tu es là...

Son regard se posa quelqeus secondes sur lui puis retourna hanter ce qui les entourait, comme si elle jouait à cache-cache avec les feuilles.
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MessageSujet: Re: Diapason céleste de la perle [PV Keiji]   Diapason céleste de la perle [PV Keiji] Empty2010-09-13, 03:26

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°¤ Evaluation ¤°


>> Etant donné qu'aucun de vous deux n'a demandé de commentaires, je m'abstiendrai Wink
Bel échange >>

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