pnj joué par Akira: Spécialiste ninjutsu medical nommé Irusha

La vie d’un médecin n’était jamais très facile et quand on pensait avoir un petit moment de répit, l’épée de Damoclès nous tombait sur la tête et un autre pauvre écorché faisait son entrée dans l’hôpital. C’était une journée typique du médecin que j’étais et parfois, je me demandais pourquoi j’avais choisi un emploi aussi exigent, mais quand je voyais, dans les yeux de mes patients, une reconnaissance sans borde pour la vie que je venais de leur redonner, je comprenais mieux la décision que j’avais prise lorsque j’avais décidé d’entreprendre ce défi, qui était de devenir un spécialiste en ninjutsu médical. Ce seul sourire sur leurs lèvres ainsi que sur celles de leurs proches suffisait à oublier toutes les épreuves que ce métier m’apportait chaque jour. C’était la voie que j’avais choisie et pour rien au monde, je ne voudrais la changer. J’étais devenu le guérisseur que j’avais toujours voulu être et en plus, ce poste m’avait apporté beaucoup de respect et une notoriété que je n’aurais jamais cru avoir. Effectivement, j’étais devenu l’un des médecins les plus renommés et les plus connus de Kumo, mais avec ce poste venaient de très grandes responsabilités. Peut être trop grandes même, mais après des années à s’habituer à celles-ci, je m’y étais fait et pour dire vrai, je m’en étais assez bien sortie.

Continuant de remplir la montagne de papier qui m’attendait sagement sur le coin de mon bureau, je fus dérangé par un étrange cognement provenant de ma porte. Ne prenant même pas la peine de me lever afin d’aller recevoir la personne qui désirait me parler, je lui dis tout simplement :

-Entrée

Aussitôt l’accord donné, ma secrétaire fit son dans mon bureau et me fit part de la raison qui l’avait poussé à venir me déranger en plein milieu de ce fouillis qui n’attendait qu’à être remplis et envoyé.

-Monsieur. Dame Enkara est arrivé pour son cours.

Laissant un moment la copie que j’étais en train de remplis, je levais les yeux en direction de la dame et d’un air désespéré, je lui fis signe de me l’envoyer. Main encore en l’air, elle fit demi-tour tout en n’oubliant pas de refermer la porte derrière elle. Retournant à mes papiers, je profitais de ce moment enfin seul afin d’achever le rapport que j’étais sur le point de terminer avant que je ne sois dérangé. Je me devais d’accélérer la cadence si je voulais avoir le temps de tout écrire avant de recevoir Enkara.

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Après avoir reçus son accord, la jeune secrétaire, alla chercher Enkara qui attendait encore dans le Hall de l’hôpital et lorsque celle-ci fut retrouvée partie les dizaines de personnes présentes dans la salle, elle se dirigea vers elle, évitant au passage les médecins qui couraient d’un bord à l’autre, après avoir été appelé à l’interphone. Se rapprochant d’Enkara, l’apprentie médecin se positionna en face d’elle et d’un doux sourire, elle lui dit :

-Irusha vous attend dame. Veuillez me suivre je vous pris.

Se retournant encore une fois, elle montra le chemin à Enkara qui se rendit sans aucune difficulté jusqu’au bureau de l’homme qu’elle voulait voir. Laissant Enkara seul devant la porte, la secrétaire retourna à ces occupations.

Mes papiers s’entassaient sur mon bureau comme les gouttelettes d’eaux dans un lac. J’avais beau me dépêcher, mais les piles demeuraient toujours aussi hautes et jamais elle ne descendait. Je redoutais un peu le moment où j’allais devoir faire face à cette nouvelle élève et où j’allais devoir lui dire que sa séance d’apprentissage allait devoir être repoussé à cause que tout ce travail qui n’attendait que moi, mais jamais je ne pourrais renvoyer chez elle une élève qui avait tant envie d’en apprendre davantage sur ce si merveilleux métier qu’était la médecine. Elle s’était déplacée jusqu’ici dans ce principal but et je n’avais pas le droit de la décevoir, mais tout ce travail devait être fait, et cela, dans les plus brefs délais.

J’hésitais un peu entre une chose de j’adorais et une autre que je n’aimais pas tant que ça, mais que je devais absolument faire. J’étais dans un dilemme et la sortie m’était encore cachée. Je tentais de trouver une solution à ces deux problèmes quand tout à coup, on cogna à la porte. Me sortant de ma réflexion, je l’invitais à entrer et lorsqu’elle fit enfin son entrée, tout s’éclaira dans ma tête et la solution à mes deux problèmes venait de trouver des réponses. Après tout, c’était tout simple, je n’avais qu’à demander de l’aide à cette dame afin que le travaille soit terminé plus rapidement et que l’on puisse se concentrer complètement sur l’apprentissage de la technique pour laquelle elle était venue me voir. Prenant une pile de feuilles, je la déposais au bout de mon bureau, juste en face d’Enkara.

-Oui je sais qui vous êtes et je suis content que vous soyez venus, mais j’ai bien peur que mes responsabilités me demandent un peu de votre temps ma chère. Je dois absolument remettre ces papiers remplis avant la fin de la journée et, si je le fais seul, j’en aie encore pour trois heures tandis que si vous m’aider, nous allons avoir terminé dans à peine une heure et je pourrais vous donner ce que vous êtes venus chercher.

Je continuais d’empiler des feuilles sur la pile de papier que je lui avais remis lorsqu’elle était entrée. Relevant un regard de supplice sur elle, je lui dis :

-Alors, Enkara, qu’en dites-vous? Si vous acceptez, vous n’aurez qu’à remplir les sections sur les effets des traitements et comme je suis conscient que vous n’êtes pas une experte là-dessus, je vais vous donner les documents à remplir sur les traitements basiques. En plus, ce petit travail va vous aider dans votre travail de nin médical, j’en suis sûr.

Ne prenant même pas le temps d’écouter la réponse d’Enkara, je poursuivis mon travaille, continuant de remplir les documents qui me pourrissaient la vie depuis très tôt ce matin. C’était insupportable comme travail, mais quelqu’un devait bien s’atteler à la tâche et puisque j’étais le chef de ce département, j’en avais été chargé, malheureusement pour moi. Je repenchais donc ma pauvre petite tête blanchâtre sur le document en cours et de mes yeux couleur cristal, je poursuivis ma lecture qui s’enchainait sans se terminer tout au long de la page.

Remplissant les documents à une vitesse folle, tout ce travail fut bientôt terminé et même si mon élève avait bel et bien terminé d’après ces dires, ce n’était pas tout à fait mon cas. Il me restait encore un peu de travail à faire, mais ce qui m’encourageait était de voir enfin les piles des documents à faire en partie totalement disparus de devant mes yeux, mais il me restait trois documents à terminer et les documents d’Enkara à signer. Si tout allait bien, j’allais avoir terminé dans exactement 30 minutes, mais c’est à ce même moment que la shinobi en face de moi changea mes plans et je donnais comme nouveau défi de terminer toute cette paperasse dans un délai maximum de quinze minutes sous peine de devoir lui offrir un second service si j’échouais.

Me remontant les manches, j’accélérais la cadence et passais les nombreuses feuilles de chacun des documents à une vitesse folle. Étrangement, tout le travail se faisait très bien et malgré la cadence que j’avais prise, mes documents restèrent sans fautes et ponctués de tous les éléments essentiels. Arrivant à la dernière feuille du dernier document, je descendis tout en bas de la page pour y inscrire mon nom et quand cette ultime tache fut terminée, je levais mes yeux vers mon horloge afin de regarder l’heure qu’il était et par malchance peut-être, je n’avais pas réussi le défi que l’on m’avait imposé. Me levant de ma chaise fabriquée d’un cuir rouge pourpre, je me dirigeai en direction de la porte et d’un geste lent et non pressé, je l’ouvris. Me retournant vers ma nouvelle élève, je lui dis :

-Maintenant que le côté paperasse est terminé, poursuivons avec le côté plus pratique. Veuillez me suivre, Enkara.

Traversant la porte de mon bureau, j’attendis la jeune dame de l’autre côté de la pièce afin de pouvoir barrer celui-ci avant de quitter pour les laboratoires.

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Les laboratoires

Me dirigeant directement vers le laboratoire où j’avais l’habitude de travailler, je profitais de ce petit moment de tranquillité pour me renseigner sur mon élève. À part son nom, je ne connaissais rien d’elle et comme je désirais avoir une bonne relation entre elle et moi, je me devais de m’intéresser à son cas, comme elle allait probablement le faire aussi.

-Dit moi, Enkara, pourquoi es-tu venu me voir et que recherches-tu en me demandant de devenir mon élève? Si tu es venu pour apprendre, que désires-tu apprendre de quoi? Tu sais que je peux t’enseigner énormément de choses, mais à ton niveau, nous devons commencer par la base.

Tout en attendant les réponses de la jeune ninjutsu médical, je croisais au passage de nombreux collègues de travail que je saluais avec un léger signe de tête. Toujours en route vers le laboratoire, nous fîmes arrêter par des gardes de sécurité.

-Je suis désolé docteur, mais elle ne peut pas passer.

-et pourquoi dont? Ce laboratoire n’est pas une zone protégée à ce que j’en sache.

-Je le sais bien monsieur, mais elle ne peut entrer sans les vêtements appropriés.

Ricanant de ce problème ridicule, je me retournais et emprunta une blouse blanche que je remis à la personne qui m’accompagnait.

-Tient met ça Enkara et ces gentils messieurs devraient nous laisser enfin passer.

Aussitôt le problème résolu, ils nous laissèrent passer et continuant notre chemin, je continuais d’attendre les réponses aux questions que je lui avais posées.

Nos pas résonnaient dans l’immensité du corridor dans lequel nous venions tout juste de faire notre entré et comme si on avait du temps à perdre, ces deux justiciers de l’ordre nous avait fait perdre quelque précieuses secondes à cause de cette idiotie de blouse et maintenant nous étions en retard au rendez-vous que j’avais fixé avec l’homme qui s’occupait des cadavres que l’hôpital recevait. Accélérant le pas, Enkara fit de même à son tour et profita de ce moment pour répondre aux nombreuses questions que je lui avais posées avant de nous faire interrompre par les deux hommes qui gardaient l’entré pour les laboratoires. L’écoutant du mieux que je le pouvais, tout en prenant soin de regarder cette porte au loin qui cachait derrière elle l’endroit où nous devions aller, je pus très facilement constater les motifs de la jeune dame à apprendre cette nouvelle technique, mais quelque soupçon s’étaient développé en mon esprit lorsqu’elle me fit par de ces intentions destructrices.

Elle ne s’était pas cachée pour me dire que si elle voulait apprendre cette technique ce n’était non seulement pour être en mesure de sauver des vies, mais pour être capable de mettre son ennemi hors d’état de nuire. Je connaissais extrêmement bien cette technique puisque je l’utilisais pratiquement chaque jour et je connaissais très bien les dégâts qu’une telle lame pouvait faire. Pour un ninja, c’était l’arme idéale, puisqu’étant petite, elle était très maniable et qu’en une fraction de seconde, on pouvait terminer un combat qui n’avait que trop duré. Je connaissais bien ce sentiment que pouvait ressentir Enkara, car avant d’être l’homme que j’étais rendu aujourd’hui, j’avais déjà eu son âge. Désirant apprendre tout ce qui m’était disponible et être en mesure d’être un peu plus utile dans l’équipe dans laquelle on m’avait ajouté.

Ne possédant pas d’autre affinité que le ninjutsu médical, je ne pouvais pas faire grand-chose lorsque nous devions nous défendre contre l’ennemi. Je me sentais un peu inutile, puisque je ne pouvais jamais être au front avec mes frères et mes amis qui eux protégeaient leur village de leur vie et c’est probablement à cause de ce sentiment d’infériorité face à mes amis, que le désir de me perfectionner dans mon domaine m’a soudainement montés à la tête. Il est vrai que lorsque nous commençons en temps de nin médical, nous ne pouvons aider énormément nos frères d’armes si ce n’est que de les soigner, mais une fois de nouvelles techniques apprises, cette vision d’inutilité change complètement et nous pouvons enfin voir là, toutes les possibilités qui s’ouvrent enfin à nous. Ce sentiment d’utilité que nous ressentons enfin était indescriptible et je voulais tant que cette jeune dame ressente la même chose. C’était pour moi mon principal objectif et même si dans ces paroles, elle avait pu paraitre aussi cruelle, jamais je n’aurais pu croire que c’était ce qu’elle voulait vraiment dire.

Sans rien lui répondre, nous continuâmes notre route jusqu’à deux immenses portes de bois et sans même ralentir la cadence, j’ouvris celles-ci et pénétrais dans la pièce qui allait être la classe d’Enkara pour aujourd’hui. Entrant tout juste dans ce laboratoire qui était le mien, un petit homme aux lunettes blanches transparentes s’approcha de moi pour me lancer, par la suite, une de ces remarques désobligeantes :

-Tu es en retard Irusha et je n’accepte pas ce manque de ponctualité.

Ne sachant trop si je devais lui répondre ou pas, je préférais ne rien dire afin de ne pas envenimer la situation. Je connaissais très bien cet homme puisqu’il était mon assistant depuis déjà un an, mais au défaut de sa manière d’agir et de son franc parlé, je ne pouvais pas lui enlever le talent de chirurgien qu’il avait. Il était très doué dans cette matière. Presque autant que moi. Le laissant de son côté un moment, je préparais mes outils qui allaient me servir pour le diagnostic qui allait suivre. Le cadavre était déjà couché sur la table d’opération et un petit linge de couleur bleu cachait ces parties intimes ainsi que son visage. Pendant ce temps, mon assistant se détourna de sa cible préférée pour poser son regard sur la charmante dame qui venait de faire son entrée à la seconde même. La scrutant de la tête au pied, il s’approcha et lui dit :

-OH que vois je là? Une bien belle dame qui vient me voir dans mon humble demeure.

Ne pouvant lui permettre de continuer son petit jeu, je m’interposais et lui lança sur un ton autoritaire :

-Laisse mon élève tranquille si tu veux garder ta place ici.

De peur que mes menaces soient véridiques, il se retourna, tête baissée, et alla continuer de préparer le cadavre. Me retournant vers mon élève, je l’invitais à s’approcher, près de la table d’opération. Lorsqu’elle m’eut rejoint, je me tournai vers mon plateau d’outil sur lequel je pris un crayon auquel j’enlevais le capuchon. Le lançant sur mon plateau, je me penchais sur le cadavre et y dessina une longue ligne d’une trentaine de centimètres. Une fois la première étape terminée, je redéposais le feutre à son endroit initial et leva ensuite ma main droite que je présentais devant le masque d’Enkara. Sans même lui laisser le temps de se demander ce que je pouvais bien faire, une drôle de lueur bleutée apparut tout autour de ma main et, comme un gant, elle enveloppa celle-ci. Concentrant davantage mon chakra, Enkara put voir les rebords de ce faux gant s’amincir à un point tel qu’ils s’effacèrent presque totalement. Une fois le scalpel de chakra terminé, je dirigeais ma main vers le pauvre homme qui allait subir nos assauts et d’un geste vif et précis, je découpais une partie de la ligne et m’arrêtais pour laisser la place à mon élève.

-Tu vois, chère élève, comme il parait simple de créer un scalpel de chakra, mais pour tout te dire, c’est beaucoup plus difficile qu’il ne parait. Tout d’abord, tu dois concentrer ton chakra dans la main que tu veux utiliser pour cette technique et une fois fait, tu dois extérioriser ton chakra par tes tenketsu dans ta main. Mais par la suite, tu vas devoir contrôler la quantité de chakra qui y sort afin de créer une sorte de gant autour de ta main. Pour le moment, nous allons commencer par ça et lorsque tu auras réussi, je t’expliquerai comment créer cette fameuse lame. Alors à toi?

Lui ayant démontré la première étape à suivre, elle s’exécuta sur le champ et sans paraître trop intrigué par la première étape à suivre, elle fit appel à son chakra, qu’elle concentra dans sa main pour ensuite former ce gant dont j’avais parlé un peu plus tôt. Elle effectua cette première partie de l’entrainement avec une facilité déconcertante. Mais il fallait dire qu’elle était un ninjutsu médical et qu’habituellement, ce type de mouvement avait déjà été maitrisé depuis un moment grâce à certaines des techniques de guérison. Poursuivant donc ma leçon, j’exécutais de nouveau la première étape de la technique et une fois fait, je présentais cette même main devant Enkara.

J’allais tout d’abord commencer par une simple démonstration qui allait lui montrer en temps réel la formation de ce tranchant qui allait devenir cette lame si caractéristique de cette technique du scalpel de chakra. Expulsant mon chakra par mes points de tenketsu je formais sans difficulté le scalpel qui allait être utile pour continuer la dissection de l’homme étendu sur la table depuis un moment. J’avais déjà commencé en partie l’ouverture de l’abdomen, mais le travail était loin d’être terminé. Maintenant que la démonstration était terminée, je me devais de lui expliquer le moyen d’arriver à cette étape finale. Coupant tout chakra dans ma main, la petite lueur bleutée disparut par manque de chakra et m’avançant vers mon élève, je débutais les explications, espérant quelle allait comprendre et être en mesure d’effectuer cette seconde partie de la technique avec sans trop de difficulté.

-Alors très bien, tu as facilement réussi la première partie de la nouvelle technique que tu voulais apprendre, mais étant médecin, je me doutais bien que cette première étape allait être facile pour toi. Maintenant, la partie le plus difficile arrive. Tu vas devoir maintenant jouer sur la concentration de chakra qui sort de tes tenketsu et cette étape est de loin la plus difficile et elle te demandera beaucoup de travail, mais je ne suis pas prêt à te laisser tomber aussi facilement, alors je vais être là pendant tout ton apprentissage afin que tu puisses arriver au même résultat final de ce que tu as pu voir tantôt pendant ma démonstration.

Après lui avoir dit que le niveau de difficulté risquait d’augmenter considérablement, je craignais un peu qu’elle abandonne. Ce n’était pas la première élève à qui je montrais cette technique et pourtant parmi ces dizaines de personnes, seuls quelques un avait eu le courage d’aller jusqu’au bout et d’apprendre totalement la technique du scalpel de chakra. Enkara avait démontré son enthousiasme et son désir d’apprendre, mais beaucoup de mes élèves avaient démontré un tel intérêt, mais peu l’avait gardé avec eux jusqu’au bout. J’espérais qu’elle allait persévérer sinon jamais elle ne pourrait apprendre la technique pour laquelle elle était venue me voir ici dans mon second chez moi. Lui laissant une chance de me prouver de quoi elle était capable, je poursuivis mes explications, entrant cette fois-ci dans des détails beaucoup plus poussés.

-Alors, tout d’abord, après avoir effectué la première partie de la technique, tu vas devoir utiliser tes tenketsus supérieurs et inférieurs afin d’augmenter la concentration que tu fais sortir de ces points. En augmentant la quantité de chakra que tu vas faire ressortir, tu vas créer un gant un peu plus dense et lorsque le chakra envoyé par les tenketsu supérieurs rencontrera le chakra de tes tenketsu inférieurs, une petite lame va se créer. Plus la quantité de chakra que tu dégages par ces points inférieurs et supérieurs est élevée et plus ta lame va être tranchante. Alors, tu vas devoir te concentrer pour être en mesure de n’utiliser que les tenketsu supérieurs et inférieurs de ta main et d’y expulser une quantité accrue de chakra. Avec ta vitesse d’expulsion, une lame va se créer et à partir de ce moment, tu vas pouvoir déterminer la quantité qu’il te faut pour rendre ton scalpel plus ou moins tranchant selon tes désirs et la situation aussi.

Les explications étaient enfin terminé et le moment de voir si elle avait bien compris ce que je venais de lui expliqué état arrivé. Me retournant vers le cadavre de l’homme, je fis signe à la shinobie de s’avancer près de la table d’opération.

-Voyons maintenant si mes explications ont était clair. Je te laisse terminer la découpe de l’abdomen de cet homme et ensuite, nous poursuivrons avec un élément un peu plus difficile à couper.

La table d’opération était prête et le cadavre n’attendait plus qu’Enkara se décider à continuer la dissection, mais les plans changèrent quelque peu lorsque la shinobi me fit part de son refus d’obtempérer à ce que je venais de lui demander. Déçus un peu de son attitude, je me retournais et m’apprêtais à terminer la découpe quand elle m’arrêta dans mon élan, me disant qu’elle venait de trouver une idée afin d’être en mesure d’exécuter le petit ordre que je venais de lui donner. Me retirant, je lui laissais un moment afin qu’elle puisse voir si l’idée qu’elle avait trouvé était la bonne ou pas. Enkara se retira donc et se dirigea vers un petit coin du laboratoire dans lequel nous étions. Sans essayer de comprendre ce qu’elle allait y faire au juste, j’ordonnais à mon assistant d’apporter la pile de documents qui trainait juste à côté de la table d’opération.

Lorsque cela fut fait, nous quittâmes les lieux laissant la jeune femme seule, à son entrainement. Je ne savais pas comment elle allait pouvoir y arriver en travaillant seul, mais c’était la décision qu’elle avait prise et je me devais de la respecter. Après tout, tous les honneurs lui seraient décernés si elle réussissait vraiment à apprendre cette deuxième partie de la technique seule et sans aide. Je lui avais peut-être expliqué le côté théorique de la chose, mais le plus difficile était de réussir le côté pratique. Elle allait très certainement réussir, sachant très bien de quoi elle était capable, mais serait-elle vraiment capable de créer une lame aussi tranchante que celle je lui avais demandé? J’en doutais beaucoup. Elle allait peut-être être en mesure de créer un tranchant, mais aussi coupant qu’un scalpel, c’était loin d’être assuré, mais avec tout le temps qu’elle allait avoir à sa disposition, elle allait pouvoir tester toutes les combinaisons possibles et, très certainement, arriver à un résultat satisfaisant. Il ne restait plus qu’à patienter un moment, espérant de tout mon cœur qu’elle allait être la digne élève du réputé médecin de j’étais devenu.

Le temps limite que je lui avais accordé était maintenant terminé et le moment était venus d’aller constater les avancements de mon élève, si avancement il y avait eu. Je laissais donc mon assistant sous les piles de documents qu’il avait apportés un peu plus tôt et me dirigeais vers le laboratoire, d’un pas pressé et intéressé. J’avais hâte de voir ce que cette heure d’entrainement avait donné comme résultat et poussant la porte blanche qui me bloquait le passage, j’arrivais face à face avec une dame explosive. Cessant mes pas, je la regardais un moment sautiller à côté de la table d’opération, sourire aux lèvres. À voir cette démonstration de joie, je pouvais me douter qu’elle avait atteint son objectif et qu’elle y était arrivée. Sautillant de plus belle, elle se retourna vers moi lorsque tout à coup, elle se rendit compte qu’elle n’était plus seule dans la pièce.

Elle cessa de sautiller sur le champ comme si mon arrivée l’avait quelque peu gêné. Sans y faire vraiment attention, je m’avançais tout près du cadavre afin d’examiner les avancements de mon élève. M’approchant d’Enkara, je déposais mon regard sur l’abdomen de l’homme et regardais le travail qu’elle avait effectué. À première vue, on aurait pu croire à un travail bien fait et sans faute, mais hélas c’était loin d’être le cas. Elle avait réussi à découper quelque chose oui, mais cette découpe était loin d’être fine et sans faute. Effectivement, si je comparais avec la découpe que j’avais faite, il y avait beaucoup de choses à améliorer. Après avoir constaté le travail qu’elle venait de faire, je lui dis, d’une voix amicale et très calme :

-Je vois que tu as réussi à créer cette fameuse lame, mais d’après le résultat que je peux voir, je dois t’avouer que ton contrôle du chakra n’est pas encore parfait. Si tu regardes comme il faut, tu peux facilement voir que dans ta coupure, il y a de petites encoches ce qui signifie que la quantité de chakra que tu utilisais n’était pas régulière. Alors, je pense que pour le moment, tu vas devoir travailler là dessus, mais j’ai un appareil dans ce laboratoire qui va t’aider à t’améliorer. Suis-moi Enkara.

Aussitôt mes commentaires dits, je me dirigeais vers le font du laboratoire où se trouver une petite machine de forme rectangulaire et de couleur blanc. M’avançant vers elle, j’appuyais sur un des nombreux boutons présents sur la machine et un léger souffle, provenant de l’appareil, envahissait tout le laboratoire. Prenant place devant l’instrument médical, je déposais ma main droite dans l’ouverture et tournais la tête vers Enkara pour lui expliquer comment cette machine allait être en mesure de l’aider.

- Cet appareil permet de connaître la quantité de chakra dégagé d’un des membres d’une personne. Elle permet aussi de connaître le pourcentage de contrôle du chakra de la personne qui l’utilise. Tu vas voir c’est extrêmement simple à utiliser. Je vais te montrer.

Me détournant d’Enkara, je dirigeais ma tête vers l’écran de l’appareil, je m’apprêtais à lui montrer de quoi j’étais capable et sans perdre une seconde, j’appuyais sur un second bouton et fit ensuite appelle à la technique du scalpel de chakra. Aussitôt la technique lancée, de nombreux chiffres apparurent sur l’écran et parmi eux se trouvaient deux nombres qui allaient être très utiles pour cet élève qui attendait son tour, à côté de moi.

-Tu vois tous ses nombres Enkara? Et bien parmi ceux-ci tu ne dois que regarder ces deux-là. Le premier nombre va te dire la quantité de chakra que tu dégages et le second nombre va te donner le pourcentage de maitrise de ton chakra. Comme tu peux voir, je suis à 90%, ce qui veut dire que malgré toute mon expérience, j’ai encore du travail à faire.

Me levant, je laissais la place à Enkara, afin qu’elle puisse se remettre au travail, sans plus attendre.

-C’est à toi de jouer maintenant.

Demeurant à côté de la machine, j’avais très hâte de voir le résultat qu’elle obtiendrait, mais d’après la tentative qu’elle avait essayée un peu plus tôt, je ne devais pas m’attendre à un très haut score. Selon moi, le maximum qu’elle atteindrait serait 20%, pas plus. Fixant sans cesse le petit écran de l’appareil, j’attendis qu’Enkara prenne ma place et qu’elle se mette à son aise afin de débuter l’étape que je lui avais montrée auparavant. Prenant le temps de se placer confortablement, elle se décida enfin à placer sa main dans l’ouverture de la machine et tenta une nouvelle fois d’exécuter la technique du scalpel de chakra pour laquelle elle était venue s’entrainer.

Voyant cette lueur bleutée qui s’échappait des fentes de ce monstre blanc, je dirigeais mes yeux vers l’écran afin de voir le pourcentage de chakra qu’elle pouvait contrôler, mais à la vue de ce nombre si bas, je tombais presque en bas de ma chaise. Ironique comme pensé puisque je me trouvais encore debout à ces côtés, alors la possibilité que je tombe de ma chaise était nulle. Revenant à la réalité après ce petit moment d’égarement, je fixais mon élève. Elle pouvait ressentir ce regard de déception qui pesait sur ces épaules et celui-ci était tel que je voulus confirmer pour une seconde fois, ce chiffre si médiocre que j’avais vu.

Me rapprochant un peu plus de l’écran, je regardais une nouvelle fois ce fameux chiffre espérant de tout mon cœur le voir se métamorphoser sous mes yeux, mais ce miracle n’arriva jamais et ce maigre 9% demeura affiché dans le coin supérieur gauche du petit écran. Après avoir revérifié, je me relevais, portant au même moment ma main sur le rebord de la chaise où était assît la jeune dame.

-Et bien ma chère je crois bien que tu vas avoir pas mal de travail à faire si tu veux espérer atteindre les 75% minimum que tu vas devoir atteindre. Je sais que tu dois te dire que je n’ai pas de cœur de te demander une telle chose, mais après tout, c’est toi qui es venu me voir pour apprendre une nouvelle technique et tu devais très certainement t’attendre à devoir fournir l’effort nécessaire pour y arriver. Tu l’as dit toi-même tantôt que tu étais prêtes à tout pour apprendre cette technique et bien le moment est arrivé de me démontrer ta détermination.

Après lui avoir dit l’immense travail qu’elle allait devoir faire, Enkara se permit de me demander conseil une nouvelle fois, me demandant ce qui n’allait pas dans sa maitrise de la technique. Ne voulant pas la décourager totalement, je tentais de lui dire les petits points qu’elle allait devoir travailler.

-Et bien de ce que j’ai pu me rendre compte, c’est ta concentration de chakra qui n’est pas régulière. Parfois tu en fais sortir beaucoup trop ce qui complique énormément ton contrôle de flux du chakra. La pression est telle que ton chakra recherche les premiers tenketsu où il va pouvoir sortir et peu importe lesquels il trouve, il va s’en servir pour sortir de ton corps. C’est donc pour cela que tu ne peux contrôler ton chakra, car la pression que tu exerces dans ta main est beaucoup trop forte. N’était pas une experte en maitrise de ton chakra, tu dois demander peu de chakra au commencement pour être en mesure de pouvoir choisir par quels tenketsus il va sortir et ainsi contrôler la pression dans ta main. Quand tu vas avoir réussis cette étape, tu vas pouvoir faire appelle à un peu plus de chakra, mais pour le moment, concentre-toi sur tes tenketsus inférieurs et supérieurs et sur la quantité de chakra que tu vas concentrer dans ta main. Une fois que tu auras réussi cette étape, tu verras, ton pourcentage de maitrises va doubler ou même tripler. Maintenant je te laisse travailler. Moi je vais aller continuer mon diagnostic de ce cadavre qui commence à putréfier sous nos yeux.

Aussitôt terminé, je laissais Enkara seule avec le monstre blanc et allait m’occuper de mon cadavre qui était déjà en compagnie de mon assistant.

Enkara comprit au travers du regard de son Sensei que celui ci était décu de voir un si maigre résultat s'afficher, mais au moins, il ne perdait pas espoir, puisqu'il répondit avec grand plaisir a la question de la jeune élève. Alors comme ça, elle voulait aller trop vite, et du coup elle brulait quelques étapes qui l'empéchaient de correctement controler son chakra. A vouloir y arriver trop vite, elle rater tout, fallait prendre son temps. En attendant qu'elle arrive a un resultat plus satisfaisant, Irusha Sensei s'était dirigé vers le cadavre, qui sans bouger, attendait d'être autopsier. Enkara se permit une observation?


-Vous savez de quoi il est mort? Personnellement, je penserais pour un poison, après, lequel, je pourrais pas le dire comme ça.


Après quoi, elle se remit a son travail. Si elle avait dit cela au ninja médecin, c'était juste pour verifier si elle avait raison ou pas, et si sa première observation avait été juste ou pas, d'autant plus que, ce pauvre type n'avait aucune marque apparentes, alors s'il avait été tué par empoisonnement, c'était soit ingéré, soit inhalé. Enfin bref, pour l'heure, il fallait se concentrer sur ses fichus tenketsus ainsi que sur ce chakra merdique qui sortait par tout les trous! Ramenant ses genoux sur le bord de la chaise, et les croisant correctement, elle reprenait sa concentration. Rien ne servait de se presser bon sang! Fermant les yeux encore une fois, elle relacha une petite dose de chakra, qu'elle s'efforça de sentir passer dans ses mains, une fois cela fait, elle chercha à diriger ce léger flux que vers certaines sorties. Jusque là, tout allait bien, et tant que la dose restait petite, elle arrivait à la controler sans soucis. Alors, petit à petit, elle augmenta cette dose de chakra, cherchant toujours a maîtriser ce flux et à la mener là où elle le souhaitait. Sans s'en rendre compte, encore une fois, cet exercice lui prit beaucoup de temps, au point qu'elle en perdit la notion du temps. Cependant, son ventre lui, ne perdait pas cette notion, et la rapela à l'ordre très rapidement. L'effort consommait de l'énergie, et si elle continuait ainsi, elle n'irait plus très loin.


-Grr, et voila que toi aussi tu m'ennuies maintenant!!!! C'est bon c'est bon, tu vas manger!


Sans même faire attention à tout ce qui pouvait être autour d'elle, elle fila d'une démarche souple et légère jusqu'à la sortie! Retirant sa blouse horrible, elle chercha quelque chose nutritif qu'elle pourrait manger, mais dans cet hopital, seul les malades mangeait, et encore rien n'indiquait que c'était succulent. Tant pis, après tout, elle était libre de faire ce qu'elle voulait faire non? Evidemment! Sans dire aurevoir à quiconque, elle fila droit chez elle!


-Coucou Petit Monstre! Tu as faim toi aussi?


Elle se pencha lentement, et saisit la petite Sachi dans ses bras pourr la caliner. Son poil tout doux et soyeux chatouillait le cou de la femme masquée, tandis que sa queue passa sous son masque pour lui chatouiller son nez (je ne sais pas pourquoi, tout les chats font ca, mettre leur queue dans le nez!). La petit Sachi jouait a grimper sur les epaules, le coup, par ci par là, qu'elle faillit même tomber. Ouf, elle fut rapidement sauver par une main, et au final, plus de peur que de mal. Bon, c'était pas tout, faisait faim! Fouillant dans son frigo, la kunoichi en tira quelques trouvailles, dont une boite de conserve de thon ouverte et du lait, ainsi qu'une bonne tranche de steak et des haricot frais. Hummm quel régal! Quelques minutes sur le feu, et bientot, l'assiette de viande et de légumes verts fut prêt. En ce qui concernait la petite minette, elle aurait droit au thon d'hier en petit morceau, trempé dans du lait! Et oui, pour le moment, elle ne mangeait que ça! Après ce super repas en tête à tête, Enkara se fit un plaisir de montrer a sa compagne son nouveau jutsu encore en apprentissage, mais la pauvre bête dormait déjà comme un souche fatiguée par sa digestion!


Assise dans son canapé, la jeune ninja de kumo passa la plus grande partie de l'apres midi a s'entrainer calmement, plutot que de se sentir mal dans cet hopital, elle préférer utiliser les bonnes vieilles méthodes, pas besoin de machine pour le moment. Irusha s'inquiétait il? Non, probablement pas. Cherchant toujours a mettre plus d'énergie dans ses mains, Enkara devait fournir effort plus important pour maitriser tout ce flux, et dommage pour elle, cela l'epuisait bien vite! Mais en fin de journée, une question la chatouillait, avait elle fait des progrès? Un seul moyen de le savoir, direction le laboratoire, et en vitesse! Elle bondit de son canapé, claqua la porte, sauta sur les toits, couru vers l'hopital, s'envola dans les couloirs, réenfila sa blouse blanche et horrible, salua le garde, poussa la porte et déboula dans le labo! Sans plus attendre, et posa ses fesses sur la chaise, fourra sa main dans la machine, et effectua son jutsu. L'ecran affichait..... 26%! youuuuuuhouuuuuuu!!!! C'était deja mieux!!!! si elle ne relachit pas les efforts, alors en quelques jours elle saurait faire le jutsu, et n'aurait plus qu'a peaufiné! Oui, elle s'epuisait encore un peu trop vite, mais c'était surement normal non? fallait beaucoup se concentrer parce qu'elle n'avait pas l'habitude!


-Irusha Sensei???? Vous étes la???? Irusha???


Bondissant de sa chaise, elle souhaitait à tout prix montrer l'evolution, quand même! quelle heure était il...? 18h06! Où était il enfin?


-Irusha?

Débutant à peine la suite de mon analyse sur ce cadavre qui avait très certainement hâte de retourner dans sa chambre de réfrigération, je fus une nouvelle fois dérangée par mon élève qui me demandait des informations sur la mort de cet homme et comme si elle pouvait se permettre d’établir un diagnostic sans même l’avoir analysé, elle me donna son opinion sur la raison possible de son décès. D’après ma nouvelle élève, il aurait été empoissonné. Elle avait donné une cause possible de sa mort certes, mais il existait de très nombreux autres côtés qui auraient pu expliquer sa mort. Tentant de lui expliquer assez brièvement les trouvailles que j’avais faites, je lui dis :

-Enkara. Il aurait très bien pu être empoissonné certes, mais de nombreux petits détails que tu n’as pas pus voir à l'œil nu contredise cette hypothèse. Selon moi, il serait mort d’une compression cardiaque. Je ne sais pas si tu connais cela, mais c’est une cause mortelle qui est extrêmement rare. Lorsque tu auras terminé ce que je t’ai demandé, tu pourras m’assister afin qu’on puisse déterminer ensemble la cause de la mort de cet homme, mais ce qui prime pour le moment est que tu réussis à contrôler ton flux de chakra.

Nous venions de comparer les diagnostics partiels que nous avions chacun trouvés en ce qui concernait ce cadavre, mais notre analyse était loin d’être terminée et un travail de titan m’attendait. Je n’avais eu que très peu de temps pour effectuer mon analyse, mais maintenant qu’Enkara était occupé à travailler sur l’apprentissage de sa nouvelle technique, j’allais avoir en masse de temps pour me concentrer sur mes devoirs en tant que médecin en chef de ce département.

Sans perdre une seconde, j’enfilais mes gants de latex blancs et poursuivis mon examen du tas de chaires en décomposition qui commençait à dégager une certaine odeur de plus en plus désagréable. Même s’il était mort et qu’il ne pouvait pas parler, il avait bien trouvé le moyen de nous dire de nous dépêcher et j’allais tout faire ce qui était en mon pouvoir pour exaucer son souhait, afin que l’on puisse tout, retrouver la délicieuse odeur, si typique, d’un laboratoire médical. Plongeant au cœur du problème, je terminais de découper l’abdomen du patient et m’attardait par la suite aux entrailles de la créature.

De nombreuses heures venaient de passer à une vitesse folle et sans m’en rendre compte, je venais de terminer le diagnostic de ce patient. Content d’avoir enfin terminé ce travail de longue alanine et des plus pénibles, je me dirigeais jusqu’au dessus du lavabo pour y rincer et y nettoyer mes mains qui étaient immaculées du sang de la victime que je venais de découper en plusieurs petits morceaux. J’en avais appris beaucoup sur la cause da sa mort et tout ce qui me restait à faire maintenant était de remplis les dizaines de documents qui m’attendaient sur mon bureau. Sans trop désespérer de la nouvelle charge de travail qui m’attendait, je terminais le lavage de mes mains pour ensuite me diriger vers mon bureau. En passant à côté de mon assistant, je lui ordonnais de faire le ménage de la table d’opération ainsi que du reste du laboratoire.

Après avoir donné mes ordres, je quittais les lieux, laissant le jeune homme seul. Une fois seul, il se mit au travail et commença à nettoyer la table d’opération. Il prit d’abord soin du cadavre qui avait monopolisé ce grand meuble de métal pour ensuite se concentrer sur tout ce sang et liquide corporel qui s’était emparé de toutes les fissures et les joints de la table. Un gros travail l’attendait là, mais il avait longtemps nettoyé cette table suite au passage de son chef et connaissait maintenant tout les petits trucs qui allaient lui permettre de sauver beaucoup de temps.

Il se mit donc au travail et au bout d’une petite heure, il donna un dernier coup de nettoyant et de chiffon pour mettre une touche finale au nettoyage qu’il avait commencé il y avait de cela un bon moment déjà. Une fois terminé, il serra tous ces produits et alla prendre une pause bien méritée. Pendant son absence, la shinobi du docteur Irusha revint afin de voir la progression du travail qu’elle avait effectué seule, chez elle. À la vue de son résultat, elle éclata de joie et voulus la partager avec son sensei, mais hélas tout le monde avait quitté le laboratoire et elle se retrouvait maintenant seul, à la merci du premier cadavre réfrigéré.

Une petite lettre avait été déposée tout près de la machine.

*Enkara, j’ai terminé l’examen du cadavre et je dois te dire que ton idée de poison n’est pas exacte. Je te laisse travailler en paix et si tu as besoin d’aide ou d’explications, je vais être à mon bureau.

p.s : Tu as 24 heures pour terminer ta technique. Dépassé cette limite, tu auras échoués.*

La paperasse, la paperasse, voilà ce qu’était la plus grande partie du travail d’un médecin. En plus des nombreuses responsabilités qui pesaient sur mes épaules, je devais me farcir ces satanés documents qui ne faisaient qu’augmenter la charge de travail qui m’avait été donnée. En plus du rôle de professeur que j’avais envers ma nouvelle élève, je devais documenter les résultats du diagnostique que j’avais effectué sur notre ami le cadavre. Cette opération m’avait déjà épuisé au plus haut point, mais ce papier était d’une telle importance que je ne pouvais pas me permettre de prendre à la légère ce travail ni de le remettre à plus tard. J’avais donc commencé à remplir des dizaines de feuilles il y avait de cela plus de quatre heures déjà et levant la tête vers mon horloge afin de voir l’heure qu’il était, je me rendis bien compte que l’heure du souper était déjà passée depuis trop longtemps déjà et que j’avais manqué le train pour le souper.

J’allais donc devoir préparer mon repas moi-même ce qui me déplaisait au plus haut point. Laissant les quelques piles de feuilles qui me restait à remplir pour mettre fin à ce diagnostic, je laissais mon bureau un moment, quittant la pièce afin d’aller me changer les idées. J’avais aussi l’intention d’aller me chercher un petit quelque chose à manger, si je voulais que mon estomac cesse tous ces cris affamés. C’est donc dans cet objectif que je me rendais au sous-sol de l’hôpital afin de me diriger vers la cafétéria. Je savais bien qu’à cette heure le personnel de celle-ci avait quitté les lieux depuis bien longtemps, mais j’avais un atout dans ma poche et celui-ci était cette petite clef que la chef principale m’avait remise il y avait de cela fort longtemps. C’est vrai que mon titre avait certainement joué un rôle dans l’obtention de cette clef, mais je ne m’en plaignais pas.

Cette simple clef allait me permettre de calmer mon ventre un moment, me laissant ainsi le temps de terminer ce que j’avais à faire avant de me retourner chez moi, ou m’attendrait un repas bien mérité. Prenant le prochain corridor sur ma droite, je pris l’ascenseur et me dirigeais sous la terre ferme pour ensuite aller me prendre quelques petites griotines. Une fois fait, je retournais à mon bureau lorsque tout à coup, je me souvins de la jolie femme masquée qui devait très certainement s’entrainer encore au laboratoire. Désirant connaître l’avancement de son apprentissage, je bifurquais vers le laboratoire qui n’était qu’à quelques minutes à peine de l’endroit où je me trouvais. J’avais hâte de voir si elle avait réussi à contrôler un peu mieux son chakra et si elle était arrivée à un résultat satisfaisant, mais toutes mes intentions s’écroulèrent lorsque j’entrais dans la pièce qui était totalement vide.

Mon assistant et Enkara étaient tout le deux absents et, suite à cette constatation, j’arrivais à la conclusion que mon élève avait laissé tomber l’apprentissage de cette technique qui lui avait très certainement paru trop compliquée à apprendre suite aux nombreuses heures d’entrainement qu’elle avait faites. Déçu de perdre encore une fois une élève, je me dirigeais vers cette fameuse machine qui avait servi à Enkara avant sa fuite. M’approchant de plus en plus de la bête, je me rendis compte que la shinobi avait oublié de fermer la machine. Étant le seul disponible à effectuer cette tâche pour le moment, je décidais de la fermer et en m’approchant de l’interrupteur, mon regard croisa le petit écran et à ce moment, j’aperçus le magnifique 76% qui était affiché.

Arrêtant mon geste un moment, je demeurais un moment les yeux fixés sur le petit écran comme si celui-ci m’avait hypnotisé. Après quelques secondes, je sortis de ma transe, laissant ma main continuer sa route jusqu’à l’interrupteur. La machine se ferma donc dans un petit cliquetis silencieux. Quittant la pièce sourire aux lèvres, je retournais à mon bureau terminer ce que j’avais à y faire.