Sensation... d'être suivie.

Sujet: Sensation... d'être suivie. 2008-11-30, 18:47

==>La vallée de la fin

Tout était si doux, si chaud, les rayons du soleil caressaient langoureusement la peau brune de son visage. Calmes étaient les lieux, paisibles, sans âmes alentours, juste quelques buissons d'amarante qui courraient au-delà de la trace rectiligne de ses pas dans le sable brulant. Yozora avait revêtu ses habits traditionnels, colorés de mille et une couleurs... Cette dernière crevait de chaud sous ce soleil de plomb, de la sueur dégoulinait sur tout son être, pourtant elle n'était que bien peu vêtue... Elle avait retrouvé la piste de la chose qu'elle avait toujours convoité, le lieu où reposait le premier créateur de toute sa lignée. L'édifice était bien présent, victime d'une érosion formée par la force des âges, de la puissance ahurissante de la nature. Quelques centaines de mètres plus tard, elle se trouvait déjà au pied du tombeau, après plusieurs jours de marche dans le désert, et des heures de repos dans maintes oasis. L'indienne posa ses doigts sur la pierre ancienne, fière de sa découverte. Le désert était grand, de plus seuls quelques élus de sa famille en connaissaient les indices quant à sa position exacte. Ce lieu, elle en était l'un des gardiens, signe de l'hérédité de sa lignée. Elle commença à marcher d'un pas lent tout autour, le regard captivé par cet endroit magique, tout était là, la clef véritable... Celle des Odori, danseurs de la nuit, sous les regards amusés des Dieux. Absorbée dans sa rêverie, elle en oublia la sensation qui l'oppressait depuis quelques jours, et ne vit pas non plus l'ombre qui se rapprochait dangereusement de son être... Un bruit juste derrière, son cœur se serra. Elle se retourna rapidement, puis poussa un cri de surprise, auquel survint la frayeur. Tout devint flou, en dehors de la douleur aiguë du métal froid en travers de sa gorge. Plus rien, elle s'écroula, et se sentit partir, baignée dans son propre sang... Cruelle destinée que lui avait affligé les Dieux...

Ses yeux s'ouvrirent en grand, et son corps se redressa brusquement. "Bordel !" Elle qui n'avait voulut que se reposer quelques instants au creux de cette souche, mais Morphée l'avait rattrapé bien vite, par surprise. Son regard se posa furtivement tout autour d'elle, rien d'autre que le clapotis de l'eau parvenait à ses tympans... Sans prévenir, elle éternua un bon coup, saleté de flotte qui s'abattait depuis qu'elle était partie de la vallée de la fin. Enfin, aujourd'hui elle atteindrait certainement le désert, la brise matinale finirait bien par dissiper les nuages... Direction inverse à sa direction, elle ne pouvait qu'aller vers le beau temps. Cela faisait quelques jours qu'elle était parti du lieu de sa rencontre avec Maboroshi, elle n'était pas pressée d'arriver. Elle aimait prendre son temps, bien que la météo n'en soit pas propice. Elle n'avait pas dansé depuis un moment, nul n'aurait pu assister à ce spectacle étrange dans la forêt. Elle n'avait fait que se mettre un genou, visage vers le ciel à marmonner des phrases incompréhensibles. Mais bon, nous verrons cette partie un peu plus tard... Ce cauchemar, qui avait pourtant si bien commencé, il devait avoir un lien avec la présence qu'elle sentait depuis quelques jours. Au départ elle avait pensé à un oi-nin ou toute autre connerie de ce genre, mais au final il s'était avéré que cela n'était pas inconnu... C'était cette Ana Tsubi, que lui voulait-elle encore ? Dans tous les cas, elle n'allait pas faire demi-tour pour aller lui taper la causette. Non, elle se remit debout, puis se remit en marche une fois ses quelques affaires récupérées, en prenant soin de laisser son chakra jaillir l'espace d'une demi-seconde, histoire de prévenir qu'elle repartait. Elle ne savait pas exactement là où elle se trouvait ni ce qu'elle voulait, mais ce petit jeu... L'amusait.

Une ou deux heures suffirent à arriver dans le désert, sous un soleil de plomb. Curieux comme le temps était changeant, mais ce n'était pas plus mal. Elle avait l'impression que l'eau encore présente sur sa peau c'était mise à bouillir, l'astre solaire tapait fortement. Elle aimait cette sensation de chaleur, ce n'était pas cela qui allait la gêner bien longtemps. Bien qu'il lui tape violemment sur la tête, mais elle avait envie d'arriver à destination en fait. Ce n'était plus très loin, dans la soirée elle devrait y parvenir. Une sacrée journée de calvaire, mais il le fallait bien pour ses principes. Restait à savoir si l'autre parviendrait à la suivre jusque là-bas, la blonde. Si elle n'était pas habituée au désert, cela risquerait de lui paraitre très chaud, surtout sans les habits adéquates. Comme prévu, elle marcha toute la journée, le sable ardent coulant sous chacun de ses pas. Ce n'était pas l'une des choses les plus simples, mais c'était ainsi. Heureusement, il subsistait quelques oasis pour prendre un peu de repos. A la nuit tombante, elle arriva enfin à destination. Il y avait une sorte de grand oasis des plus agréables à regarder, d'autant plus avec le soleil couchant. Il n'y avait rien aux alentours, à part peut-être une silhouette non inconnue. Pour le moment, Yozora se sentait fatiguée, et préférait faire ce qu'elle avait à faire dans une meilleure forme. Elle se posa donc contre un arbre, puis s'endormit, pour une heure ou deux. Un sommeil sans rêve, mais pourtant terriblement réparateur... Elle ne rouvrit les yeux qu'au milieu de la nuit, vers les alentours de minuit / une heure.

Spoiler:

Elle redressa la tête, la lune était bien haute dans le ciel, et l'on y voyait. Du sable à perte de vue, certes, mais cette lumière blanche et blafarde était bien suffisante. Elle se leva d'un geste lent, puis admira avec dégout toute la boue séchée qui survivait sur sa peau, ses vêtements... Elle ne pouvait faire honneur aux dieux dans cet état, c'était indéniable. Sans ne s'occuper qu'il y avait peut-être quelqu'un dans les parages, elle se mit nue, ôtant le moindre morceau de tissus qui trônait sur son corps. Elle se dirigea vers l'étendue d'eau claire, puis s'y baigna afin de retirer toute la saleté qu'elle avait récupéré durant les derniers jours. Elle n'avait pas trouvé d'autre endroits avant, ce bain était un véritable délice. L'eau était fraiche, ce qui contribuait encore plus à son bien être. Elle en profita pour nettoyer ses vêtements, puis ressorti un peu après, l'eau ruisselant sur son corps qu'elle se hâta d'essuyer à l'aide d'un grand morceau de tissus qui ne mettrait certainement pas longtemps à sécher. Elle se rhabilla dans le même genre que lors de sa rencontre avec Maboroshi, d'habits blancs, très vagues, les cheveux attachés en une queue de cheval. Une fois chose faite, elle mit des sortes de sandales en cuir, puis s'avança de nouveau dans le désert, sans affaire qui lui appartenait, si ce n'était son éventail. En revanche, elle prit quelques branches d'arbres morts trouvés dans l'oasis. Pas grand chose, juste de quoi faire un petit feu. Elle marcha peut-être un kilomètre, jusqu'à se retrouver devant une vieux cimetière dont les tombes étaient brisées en partie, l'action des tempêtes de sable certainement. Certaines étaient découvertes, d'autre entièrement enterrées. Ce lieu sacré était disposé à un endroit stratégique, il ne se trouvait jamais totalement enfouie... Elle posa une main sur son cœur, puis la dirigea d'une manière violente envers les blocs de pierre, en prononçant une phrase.

"Narito ako, upang magbigay pugay sa inyo ..."

En y regardant bien, tout était disposé en une sorte de cercle, dans lequel elle vint se placer au milieu. Elle déposa les branches d'arbres morts, avant d'y mettre le feu avec quelques allumettes. L'écorce de palmier, enfin la sorte de tissus qui les envelopper, cela prenait rapidement feu... Un excellent combustible. Elle s'éloigne, de deux ou trois mètres, puis se laissa tomber à genoux, mains dont le dos étaient plaqués sur le sol, tout son être courbé en arrière, les yeux fermés à prononcer ce qui semblait être des invocations, toujours dans cette langue étrange. Elle dut rester dix bonnes minutes, avant de relever ses paupières, silencieuse, et de plonger son regard dans le rideau d'étoiles qui s'offrait à elle. Yozora finit par se mettre debout, puis commença à faire quelques pas, tantôt à gauche, puis à droite, tournoyant doucement autour du feu. Elle tournait sur elle même sur ces pas, puis sa danse s'enflamma. Tout se fit plus violent, animé, elle semblait partie dans une mélancolie dévorante jusqu'à son âme. Elle ne faisait plus gaffe aux alentours, partie dans son ivresse divine. Tout n'était que grâce, un spectacle que vous n'auriez jamais vu auparavant, à moins d'avoir croisé un Odori lors de ces actes sacrés. Ses pas semblaient désordonnés, mais avec un peu de concentration, on pouvait y voir une grand organisation, poussée dans un rythme prolongé...

Paroles :"Me voici, pour vous rendre hommage...".

Sujet: Re: Sensation... d'être suivie. 2008-12-03, 23:42

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" Papa ? "
" Oui Maboroshi ? "
" Est-ce que tu aimes maman ?"

Sa réponse était bien évidemment "Oh mais quelle question ! Bien sûr que j'aime maman, ma chérie !". Oh si seulement il le pensait sincèrement. Jeune, elle le croyait, jeune, elle était naïve. Bien trop naïve. Vivre une vie paisible avec sa famille, être heureuse pour toujours ... c'était bien trop demander. Du bonheur, de la tendresse, impossible. Vraiment impossible. Il n'y avait pas moyen qu'elle puisse vivre heureuse avec sa famille. Sa mère était depuis, morte et son père n'était plus de ce monde également. Il avait fait du mal à sa mère, à la seule personne en qui Maboroshi pouvait faire confiance à l'époque. La seule personne qui l'aimait vraiment, qui la réconfortait lorsqu'elle faisait un cauchemar pendant la nuit, qui l'aider à s'améliorer en dessin et au piano, qui allait se promener avec elle pendant les jours où il faisait beau. Une mère que la jeune blonde adorait par-dessus tout. Ce salaud avait enlevé la vie de sa mère sans le moindre remord. Il n'était même pas malheureux et il ne le cachait pas. La jeune femme revoyait encore cette scène macabre. Sa mère baignant dans son propre sang après plusieurs coups que Maboroshi ne put voir, étant donné qu'elle fut piégée par une illusion d'un quelconque ennemi. À l'époque elle ne savait pas utiliser de jutsus, d'ailleurs elle ne savait même pas comment concentrer son chakra. Elle se revoyait pleurer, hurler son nom, appeler à l'aide ... Mais il était déjà trop tard. Elle n'était plus de ce monde. Mais enfin pourquoi à chaque fois qu'elle repensait au visage de cette nukenin de Suna, tous ces mauvais souvenirs lui revenaient en tête ? Pourquoi fallait-il qu'elle y songe de nouveau alors qu'elle faisait tout pour oublier son passé. Cette Yozora lui rappelait quelqu'un de sa famille. L'expression sur son visage, c'était cela qui déclenchait ces retours en arrière. Bon sang ! Qui était cette brune ? La même fille du temps où la Kuroshiro vivait à Konoha, qu'elle avait trouvé dans la forêt ? Oui, elle en était convaincue et quelque part, elle voulait en savoir plus sur elle.

Peut-être fallait-il qu'elle la rejoigne et qu'elles discutent par la suite ? Impensable. Ce n'était pas du tout le style de la blondinette qui ne supportait pas la compagnie. Cependant, elle tenait à en savoir plus chez la brune. Il fallait vite se décider avant de ne plus sentir son chakra ! Peu à peu, elle s'éloignait de la forêt et il sera donc impossible de la retrouver par la suite. La blessure du kunaï lui faisait toujours mal. C'est qu'elle avait bien visée cette fille ! Après avoir serré d'avantage le bandeau qui empêchait le sang de s'écouler, la fille partit aussitôt dans la forêt en utilisant toute la vitesse qu'elle avait afin de rattraper Yozora. Avait-elle une chance de la revoir sinon ? Possible. Après tout, la dernière fois qu'elle l'avait vue, c'était il y a au moins dix ans. Enfin, dix ans ça faisait tout de même un grand écart. Si c'était pour la revoir à trente ans alors non ! Et puis en tant que nukenin, l'ancienne kunoichi du village du sable pouvait facilement se faire abattre par des oi-nins. Sautant d'arbre en arbre, la jeune femme se dépêchait de rattraper la mystérieuse brune. Maboroshi préférait une certaine distance entre elle et Yozora de sorte à ce qu'elle ne se sauve pas de peur. On ne sait jamais. Peut-être était-elle partie de peur de se faire tuer par la blondinette ? La seule chose qu'espérait surtout la femme, c'était de ne pas se faire attraper par des chasseurs. Elle ne voulait pas perdre son temps avec ses ennuyeux shinobis qui ne savent rien faire d'autre à part vouloir avoir du pognon. La pluie commençait à tomber sur la zone. Se saisissant de son ombrelle, la jeune femme continua son chemin poursuivant l'autre avec son langage spécial. Cette forêt, la nukenin la connaissait bien. Ne serait-ce pas vers Suna que la jeune femme se dirigeait ou en tout cas dans les alentours ? L'avenir nous le dira. En attendant, il fallait qu'elle reste concentrée à sentir son chakra qui disparaissait peu à peu. C'est qu'elle se déplaçait drôlement vite.

Et c'est ainsi qu'un voyage débuta. Si Yozora avait vraiment l'intention de se diriger vers le désert, et bien Maboroshi risquait d'avoir encore du chemin à faire. Il y avait plusieurs moyens d'aller dans le désert. Soit en passant par Kawa, soit par Ame. Cependant elles risquaient de faire un sacré détour en passant par le village de la pluie. Et puis au pire, si l'indienne était décidée à faire un détour pour rien, la blonde devrait exécuter sans rouspéter. D'ailleurs, elle avait remarqué que la fille de Suna faisait pas mal de pauses pour reprendre des forces avant de poursuivre. Ce qui obligeait donc la kunoichi de Konoha de s'arrêter également à devoir attendre. Mais si ça se trouve, elle n'allait jamais s'arrêter de voyager ? Peut-être faisait-elle le tour du monde ? Cela serait un peu exagéré pour une nukenin. Non, elle devait bien se diriger quelque part. Trois jours passés et voilà qu'à présent les deux nukenins se trouvaient dans le pays du vent. Cette région était réputée pour sa chaleur incessante. Combien faisait-il à peu près ? 30° ? Maboroshi n'en pouvait plus de se trimballer dans sa tenue de combat. Profitant d'une nouvelle pause de la brune, la jeune femme se changea pour de nouveau mettre ses vêtements habituelles. Une tenue d'une vraie poupée de porcelaine. Ombrelle au dessus de la tête, la femme continua son voyage. Plus de forêts, plus de montagnes, juste des plaines asséchées par la chaleur. Peu à peu, les brindilles et quelques pierrailles laissèrent place au sable doux et chaud. Comme elle désirait avoir un éventail pour rafraichir l'air un peu comme celui-ci que possédait l'autre déserteuse. À force de vouloir la suivre pour ne pas la perdre, la Kuroshiro n'avait pas fait attention mais elle s'était rapprochée un peu trop de Yozora. Tellement trop qu'à présent, la blonde pouvait apercevoir une silhouette au loin, escaladant les dunes sans difficultés.

C'était à présent le couché de soleil dans le désert. La couleur dominante était le orange. Couleur inexprimable sur les toiles de la jeune femme malheureusement. Personnellement, elle se moquait pas mal des couleurs. La seule chose qui l'intéressait était les formes du paysage principalement faciles à dessiner. Il n'y avait que des tracés à faire afin de représenter les couches de sables et quelques rondeurs pour le couché de soleil. Bien que la nuit tombait, la chaleur était toujours aussi présente. La première nuit dans le désert n'allait pas être simple. Sans compter qu'il y avait des animaux comme des serpents ou des scorpions. Enfin, les animaux ne représentaient aucun danger contrairement à ces foutus à oi-nins. Dessin terminé, Maboroshi le rangea dans son sac et continua son chemin. Là voilà à présent dans un oasis. Déshydratée, la jeune femme partir boire un coup dans une source d'eau potable ou pas. Après avoir passé de l'eau sur son visage, la jeune femme contempla de nouveau la lune qui éclairait le désert. Ici, que ce soit le soleil ou la lune, on était bien éclairé. Il n'y avait aucun risque de se retrouver dans le noir le plus total. Tout à coup, la kunoichi put entendre le bruit légère d'une eau agitée. Quelque chose se baignait dans l'eau. Une bestiole ? Aussitôt, la jeune femme s'éloigna de l'étendue d'eau pour voir qui se trouvait à l'intérieur. Ciel, c'était la brune de l'autre fois ! Maboroshi avait carrément oublié l'intérêt de ce voyage : Retrouver Yozora et en connaître un peu plus sur elle. La femme du désert était totalement nue dans l'eau, nettoyant ses vêtements sales. Elle ne put s'empêcher de murmurer quelques mots :

" Une vraie vision d'horreur ... Oh punaise c'est ... arg ... Faudrait faire une caricature de ce truc ! "

Enfin, elle abusait peut-être un peu. Ce n'était pas vraiment une horreur même loin de là. Enfin passons. Une fois le ménage fait, la kunoichi du désert repartit faire sa petite balade nocturne. Que faire de plus à part la suivre ? Rien. Comme toujours, la Kuroshiro prit une certaine distance tout en gardant un oeil sur elle. Elle remarqua que sur son passage, elle avait ramassé quelques brindilles. C'est après avoir parcouru un kilomètre que les deux femmes arrivèrent dans un cimetière dont les tombes étaient pour la plupart recouvertes de sable. Cela lui rappelait le cimetière de Konoha où Akitsuna, le père de Maboroshi, possédait sa propre tombe parmi les autres shinobis. Il ne méritait même pas de posséder une tombe. Tout ce qu'il avait droit, c'était de se faire bouffer par des vers, chair arraché par des vautours, estomac habité par de quelconques insectes. Enfin ... Que voulait faire Yozora dans un coin aussi perdu ? Devant une tombe, Yozora se remit à parler dans sa langue étrangère aux oreilles de la blondasse. Langage inventé ? Elle faisait encore plus pitié qu'à la base. Enfin bon, chacun ses côtés étranges ! Voilà qu'à présent elle se mettait à danser autour du feu qu'elle avait fait. C'était assez spécial à regarder. Quelque chose se mit à grimper sur le pied de la blondasse. Un scorpion. L'attrapant par le dard, elle le contempla rapidement. Il ne devait pas être bien venimeux. S'approchant lentement faire la folle qui dansait autour de son cercle, la kunoichi balança le scorpion sur son visage. Celui-ci prit s'accrocha d'ailleurs à son visage, déterminé à ne pas la lâcher.

" C'est quoi ta danse là ? La danse de la pluie ? Danse du soleil ? En tout cas ça ressemble à rien sérieux ... Puis ce langage ... c'est d'une laideur ... Je t'offre ce scorpion histoire que tu redescendes sur terre ! "

Spoiler:

Sujet: Re: Sensation... d'être suivie. 2008-12-08, 23:12

Spoiler:

Plongée dans l'ivresse de sa danse divine, il était impossible pour la brune de prendre conscience de la moindre affaire qui pouvait survenir tout autour d'elle. Seule la brise harmonieuse de vent parvenait à ses tympans, tandis que ses yeux n'enregistraient que l'étendue gigantesque de sable qui profilait à l'horizon, ainsi que les flammes ardentes de son foyer de bois. Elle était parfaitement en connaissance de cause du danger dans lequel elle se plongeait, mais une fois partie dans son état de transe c'était hélas trop tard. Cinq ans auparavant, sa lignée était réunie ici, mais cette fois ci Yozora était seule. Quoi que, cela n'était guère l'exactitude même. Il ne fallait pas oublier la blonde qui la suivait depuis quelques jours, dans un but qui lui était inconnu. Sur le moment elle n'y pensait plus, mais lors de son voyage elle aurait bien fait marche arrière afin de lui quémander la raison d'une telle filature. Cette femme qui lui avait fait perdre tous ses moyens avec ses illusions à la con, annihilant ses possibilités de se défendre grâce à son élément de prédilection. Mais elle avait pu en retirer une sorte de bonne leçon, il allait lui falloir trouver une sortie de secours face à une telle situation... Ou alors s'améliorer dans l'art des illusions lui-même. Dans tous les cas, ne pas conserver une telle faille, sinon les oi-nin à sa poursuite ne manqueraient certainement pas d'en tirer profit si cela venait à leur connaissance. Et la capturer, ou pire, la tuer, sous les regards de Dieux voyant une vie infirme comparée à eux s'éteindre sous leurs yeux déçus.

La vie n'est jamais rose, même bercée d'illusions.

La vision de la poupée de porcelaine tout prêt d'elle ne lui avait en rien effleuré les iris, il fallut que ce soit un choc plus frontal qui la percute pour lui faire reprendre ses esprits disparus. Une chose sur son visage, il lui fallut bien quelques secondes avant de stopper son mouvement, puis comprendre ce qu'il se passait. Un truc accroché à sa peau, d'origine inconnue pour le moment puisque cela cachait ses yeux. Stoppée dans son élan, de retour dans une dure réalité, elle porta une main à ses joues, puis rentra en contact avec le cadeau de la si gentille demoiselle Maboroshi. Surtout ne rien dire, ne pas faire de geste brusque, garder son calme. Et pourtant, son sang se glaça d'effroi en sachant qu'il s'agissait là d'un scorpion. Elle choppa la bestiole d'une telle manière que son étreinte de desserra, et elle put la retirer de son visage. L'indienne avait passé une longue partie de sa vie dans le désert, il aurait été un comble qu'elle ne sache comment réagir face à ce genre de situation, quoi que celle là lui était inconnu... Personne n'avait été assez stupide jusqu'ici pour lancer un animal aussi dangereux sur quelqu'un. Quoi qu'après une légère analyse, il s'avéra que l'arthropode était loin d'être mortel. Une piqure pouvait provoquer quelques gonflements ou autre, mais juste quelques inconvénients cutanés. La brune resta scotchée quelques instants sur la bestiole, un peu ahurie de sa position précédente. Les scorpions volants, ça n'existe pas...

Une voix connue lui fit relever la tête. C'était l'autre blonde, encore elle. Qu'est ce qu'elle lui voulait à la fin ? Elle n'aurait pas pu se manifester avant, ou alors après ? Enfin à un autre moment que celui-ci, instant qui tenait vraiment à cœur notre Odori. Elle s'en sentit blessée dans son amour propre, toute cette cérémonie avait un réel sens à ses yeux. Cela ne pouvait être fait que tous les cinq ans, et ce durant un mois complet. Elle avait donc des chances de croiser des personnes de son ancien entourage en ces lieux, ce qui constituait pour elle tout de même un certain danger. La jeune femme ne savait pas du tout comment ses proches avaient pu réagir face à sa fuite, et elle ne préférait pas le savoir. Soit de la tristesse, soit de la colère... Ou alors une impassibilité absolue, ce qui en soit était le pire. Quoi qu'il en soit, dans l'instant présent, elle ne voyait plus Ana, enfin plutôt Maboroshi. Seulement son esprit, cette garce qui avait tout foutu en l'air. Dégoutée, déçue, brisée, Yozora en avait les larmes aux yeux, sans pour autant que celles-ci daignes couler. Juste une forte lueur au fond de ses rétines, celles de l'enfer, d'une violence colère qui bouillonnait au fond de ses veines. Cette petite c.... elle allait le payer...Ou pas. A quoi bon ? A quoi bon perdre son temps pour un individu comme ça, sans le moindre respect pour les autres. La danseuse la regarda de haut en bas, toujours le scorpion en main...

Sans crier gare, elle fonça sur Kuroshiro, au bout de quelques secondes de rêveries face à la bestiole. Main droite levée, elle arriva au niveau de la blonde, puis lui posa l'animal sur la tête, l'observant d'un regard à vous pétrifier une statue de glace. "Tiens, je te rend ton cadeau." Ton gelé, elle n'avait plus le moindre sourire au coin des lèvres, elle ne voyait cette personne que comme une ennemie potentielle à présent. Jamais elle n'aurait due se laisser suivre, elle le regrettait amèrement. Puis elle fit demi-tour, et repartit vers le foyer, aussi rapidement qu'elle était venue. Elle attrapa son éventail qu'elle ouvrit en grand, d'une taille imposante, puis donna un coup envers le feu. Cela suffit à soulever suffisamment de sable pour aller étouffer la source de chaleur, encore deux ou trois coups et ce n'était plus qu'un ancien souvenir. Puis elle replia nerveusement l'outil, avant de le replacer à sa place, dans son dos. "Si ce n'était que pour ça que tu m'as suivit jusqu'ici..." Avec ces mots, Yozora fit volte-face, et put distinguer le blanc des yeux de l'autre protagoniste dans la pénombre grandissante, certainement un nuage qui passait par là, camouflant quelques rayons lunaires de sa masse voluptueuse. "Alors casse-toi." Son ton fut net, tranchant. Sans n'ajouter d'avantage de mot, elle se mit à marcher à une allure lente vers l'oasis où elle avait prit refuge.

Sujet: Re: Sensation... d'être suivie. 2008-12-19, 23:26

Geste méchant de la part de la kunoichi ? Non. Enfin pour elle il n'y avait rien de méchant. C'était histoire de passer le temps. Fatiguer les gens autour d'elle était une sorte de passion quand elle avait l'identité d'Ana Tsubi. Cette Ana Tsubi. Quelle garce tout de même. Elle ne se soucie pas des malheurs des autres. Qu'un enfant chiale pour lui réclamer un manger, rien à faire. Elle le supprime. Un vieillard meurt de froid dans la nuit avec sa seule écharpe pour se réchauffer, elle prendrait le vêtement avant de le jeter dans une poubelle un peu plus loin. Ce personnage existe afin d'emmerder le monde. Rien de plus. Pourquoi avoir inventé un tel personnage ? Pourquoi vouloir tout ce mal pour rien ? Allez savoir. L'esprit de la jeune nukenin regorge de multiples visages. Certains diaboliques comme d'autres sympathiques. Quelqu'un aurait-il déjà vu le véritable caractère de la gamine ? Son père ? Non. Depuis toute petite Maboroshi avait crée son premier personnage. Personnage qui consistait à être la fille d'un père. Un personnage qu'elle savait jouait parfaitement. Mais pourquoi tous ses rôles ? Pourquoi ne pas être au naturelle ? Pourquoi vouloir être une kunoichi si complexe à ce niveau-là ?

Spoiler:

Elle essaye de se sauver. Elle s'échappe de la réalité. Mais c'est trop difficile. Elle n'y arrive pas, elle n'y arrivera jamais. Ce n'est pas réel et ça ne peut la libérer. Pourtant, elle a besoin de ses masques. Sans eux, où pourrait-elle se cacher ? Il n'y a pas de sorties, elle est piéger dans ses mensonges.

* Mais pourquoi toutes ces questions ? Elles sont sans importances. De toute façon j'ai oublié. C'est comme ça après tout ... l'esprit humain. Quand quelque chose est trop désagréable, trop honteuse, on se force de l'oublier. Mais de quoi je parle ? Reprends tes esprits ma vieille. *

Elle était perdue dans ses pensées. Plus rien ne l'importait à présent, même pas cette femme dansant auparavant autour d'un feu. Elle revoyait encore et toujours ces mêmes scènes du passé. Ces scènes qu'elle s'efforce d'oublier. Cependant, cela est trop difficile pour elle, voir impossible. Encore cette femme allongée dans son propre sang, encore cet homme au visage sans expressions. Cette lettre et ces excuses incompréhensibles. Pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi tout se brouillait dans sa tête ? On dirait que quelque chose forçait la blonde à se rappeler de tous ses souvenirs comme pour l'aider à terminer ce puzzle sibyllin. Cependant, pour le moment d'autres choses l'intéressait. Comme cette Yozora par exemple. D'ailleurs elle avait l'air mécontente après le scorpion qu'elle s'était reçue en plein visage. Pas étonnant en même temps. Ce n'était pas toujours agréable de recevoir un arthropode pendant que vous êtes en train de danser tranquillement. C'était des yeux aux bords des larmes que Maboroshi pouvait apercevoir pendant quelques secondes sur la tête de la brune ? Aurait-elle peur des scorpions, elle qui était apparemment une ancienne kunoichi du désert. Non elle faisait cette tête pour autre chose. Sans prévenir, la déserteuse du village caché du sable arriva devant la Kuroshiro et lui posa le scorpion sur la tête. La blondasse pouvait sentir la petite bestiole se promener sur son crâne. Il n'était pas venimeux alors pas la peine de paniquer.

" Tu te vexes facilement, non ? "

Maboroshi put observer la jeune femme se servir de son éventail pour propulser du sable sur le feu. Elle maniait assez bien l'arme ce qui signifiait qu'elle devait bien l'utiliser en combat. La dernière fois, si elle ne l'avait pas utilisé, cela était sûrement à cause de la technique de la blondasse. Utiliserait-elle l'affinité Fuuton ? Après quelques mots, elle décida de partir du lieu, pas prête de discuter avec la jeune femme. Sans plus attendre, Maboroshi se dépêcha de la rattraper tout en fouillant dans son sac, à la recherche de sa pochette de dessin. Une fois l'objet en main, elle le sortit et avec sa main gauche, attrapa l'épaule droite de Yozora afin que celle-ci se retourne qu'elle le veuille ou non. Au même moment, la kunoichi planta devant elle un dessin. Le même dessin qu'elle avait dessiné autrefois, dans la forêt de Konoha. Le dessin représentait justement une magnifique forêt, tout étant en noir et blanc. Si la jeune femme faisait face à la bonne personne, celle-ci risquait de se rappeler de vieux souvenirs. En attendant, le scorpion continuait de loger sur le sommet de son crâne, apparemment bien installé.

" Cela te rappellerait-il quelque chose ? "

Sujet: Re: Sensation... d'être suivie. 2008-12-29, 00:42

Se vexer facilement... Non ce n'était pas exactement le bon terme à employer, elle était plutôt en rogne, c'est vrai quoi, ce que les gens peuvent être cons parfois ! Souvent même, paix à leurs âmes. Elle ne répondit pas, puis termina son petit manège, jusqu'à s'éloigner peu à peu de cet endroit. Quoi qu'elle reprit la parole en marchant, d'une voix basse que l'autre abruti devait certainement entendre. "T'as tout gâché... Tout... tout... tout." Il lui en fallait peu pour se perdre dans ses pensées. Si à cet instant précis Maboroshi avait voulu lui planter un coutelas au travers de la nuque, l'indienne serait certainement morte sans même ne s'en rendre compte, plongeant dans ses songes dans leur intégralité, pour l'éternité. Mais ce ne fut pas le cas, juste une main qui se posa sur son épaule droite. D'un geste vif, elle se retourna les yeux emplis de fureur, armant son poing gauche, prête à étaler le nez de son ennemi sur son visage. Puis elle se stoppa en plein mouvement, se rendant compte que ce n'était que l'autre pauvre blondasse. "De Dieu !" Yozora jura, de toute manière de qui d'autre aurait il pu s'agir, en ce vaste désert ? Peut-être un ninja qui l'aurait tuée avant de s'en prendre à elle... Mais non, il ne fallait pas être paranoïaque à ce point. Quoi que, ça lui avait déjà sauvé la vie plus d'une fois à l'illuminée...

"C'est quoi ce truc ?"

Sa voix était agressive, sifflante entre ses dents serrées. Du papier, voila ce qui était fichu devant son visage. Ses yeux le parcoururent rapidement, distinguant rapidement des traces faites au crayon à papier. Ce dessin... Elle l'avait déjà vu quelque part, elle était même sûre de le connaitre... Le connaitre... Cette forêt. Gamine. Cette fille aux longs cheveux blonds, aux yeux si froids qui ne dévièrent pas de la feuille sur laquelle elle gribouillait les alentours. Le visage de la jeune femme resta fermé, attentive aux déboires de sa mémoire. Puis tout à coup, tout s'éclaira. Oui, c'était cela. Le dessin de cette gamine, celle que sa mère lui avait présentée un peu plus tard comme sa... Non. Impossible, la coïncidence aurait été trop grande. Mais comment pouvait-elle savoir bon dieu ? Son regard dériva du papier, pour se plonger dans le regard de la dite Ana Tsubi. "Ce dessin... Où l'as tu trouvé ?" Rien sur ses souvenirs, juste un flash-back. Elle n'était pas sur, mais voulait t'elle vraiment savoir ? Elle leva sa main gauche d'un geste lent, puis attrapa le scorpion sur la tête de la kunochi, les yeux maintenant vides. Elle regardait sans voir, observait sans percuter les alentours. Ce fut comme si le sol s'était dérobé sous ses pieds, et qu'elle chutait dès lors de plusieurs dizaines de mètres de haut. Foutue sensation, si désagréable, comme si vous alliez vous évanouir dans les prochaines secondes. Yozora garda la bestiole en suspension quelques instants dans sa main, déconnectée du monde réel. Puis soudainement, elle le lâcha, puis il chuta lourdement dans le sable, avant de s'éloigner peu à peu. La miss refit tomber lourdement son bras le long de son corps, dans un claquement sec. Sa vue redevint normale, pour aller se figer dans le regard de l’autre protagoniste. Et si… Et si… Elle fit mine de reprendre un air normal, bien que sa voix demeura un tantinet hâve.

"C'est bien une gamine du nom de ... heu... Maborisha.. Kuro quelque chose qui la fait non ? Où l'as tu eu ?"

Bien entendu qu'elle se rappelait parfaitement du nom, Maboroshi Kuroshiro. Mais elle voulait tester, voir si ses doutes étaient fondés. De toute manière, elle se ferait certainement reprendre si elle avait la bonne personne en face d'elle... Sourcils légèrement froncés, bouche pincée, elle attendait... C'était si long, et pourtant ce n'était qu'une impression. Tout autour, le temps s'écoulait normalement, drôle de jeu de l'esprit...

Sujet: Re: Sensation... d'être suivie. 2009-02-22, 22:31

Oui, elle était obligée de s'en rappeler. À moins qu'elle ne souffre de problème de mémoire, elle devrait sans aucun soucis reconnaître ce dessin que la blondasse tenait dans ses mains. De toute façon il suffisait simplement pour la déserteuse de Konoha de lire l'expression sur le visage de Yozora afin de voir si elle s'en souviendrait ou pas. Elle avait l'air de réfléchir, ce qui surprenait Maboroshi d'ailleurs. C'est alors qu'elle lui posa la fameuse question : Où avait-elle trouvé se dessin. Toujours la feuille devant la face de la brunette, miss Kuroshiro se mit à sourire. Elle attendait une réponse claire de sa part. Alors ? Allait-elle s'en rappeler ? Si elle se trompait et disait n'importe quoi, elle lui donnerait un beau coup de poing dans la gueule histoire de l'emmerder un petit peu plus. Ana Tsubi était vraiment une emmerdeuse professionnelle. Qui pouvait la supporter, sérieusement ? Mais au fait ... d'où venait cette Ana Tsubi ? Était-ce un personnage que Maboroshi aurait inventé de toute pièce ? Ou aurait-elle vraiment existé ? Il faut croire que oui. Cette Ana Tsubi était bien une réelle personne. Jeune, la blonde aimait lire les livres sur la psychologie humaine. Et de ce fait, elle aimait observer les gens et voir leur comportement. Tout le monde était tellement différent. On avait droit de voir toute sorte de personne. Des surdoués, des dépressifs, des fous, des maniaques, des manipulateurs, des enfoirés ... Parmi toutes ces personnalités il y avait cette Ana que Maboroshi avait étudié un bon moment. Pour pouvoir entrer dans la peau d'un personnage en particulier, il fallait toujours qu'elle connaisse le façon de vivre, leur geste, le moindre détail. Et cette peste d'Ana Tsubi était une personnalité que Maboroshi ne possédait pas dans son répertoire. Alors pourquoi ne pas la prendre ? Une fois cela fait, il y aurait deux Ana Tsubi dans ce monde. Il y en avait une en trop malheureusement. Le mieux était alors d'en supprimer une. Voilà d'où venait Ana Tsubi.

Mais revenant à nos moutons. Il était évident que la miss Yozora ne resterait pas sans réaction en voyant ce dessin apparaître devant ses yeux. Elle avait carrément l'air d'être ailleurs. On aurait dit un corps sans âme, immobile, une coquille vide. Revoir ce dessin lui faisait un tel effet ? S'en était presque effrayant. Afin de voir si elle réagirait, la blondasse se mit à claquer des doigts devant le visage de l'illuminée histoire de voir si elle réagirait par la suite. Entre temps, elle prit le scorpion qui était toujours sur son crâne et le lâcha quelques secondes plus tard. Elle sait rendre service c'est sympa ... C'est alors qu'elle revint sur terre. Finalement, elle donna le nom de l’artiste qui avait dessiné ce dessin. Maborisha ? Mais c'est qu'elle l'avait presque bien prononcé. Elle avait sûrement put le lire sur la signature sur le coin du dessin. Malheureusement pour elle, elle ne l'avait pas bien dit. La blondasse ferma alors sa main gauche pour le transformer en poing. Qu'allait-elle faire avec son poing gauche à votre avis ? Ce n'était pas bien difficile à comprendre. D'un coup sec, Maboroshi frappa un bon coup sur une des joues de Yozora. Bien qu'elle avait frappé fort, elle avait fait attention de ne pas lui déplacer la mâchoire. La seule chose qu'elle voulait lui faire c'était une petite douleur insupportable de quoi l'énerver encore plus. Elle savait être sympathique avec les gens.

" Faux ! C'est Maboroshi Kuroshiro ! Alors la prochaine fois tu ... hum ... mais attends ... je ne me rappelle pas t'avoir donné mon prénom et puis ... "

Elle regarda rapidement le dessin qu'elle tendait toujours à la brune. Il y avait bien une signature sur la feuille mais il était impossible de lire les lettres que la blonde avait écrit dessus. Elle avait justement fait ça au cas où un déserteur tomberait sur une de ses œuvres et réussirait à la reconnaître. Son sourire venait de disparaître. Il y avait quelque chose de vraiment louche chez cette fille. Bordel mais d'où connaissait-elle son vrai prénom ? Enfin rappelons-nous qu'elle ne l'avait pas tout à fait bien dit. Mais bon si elle l'avait dit au hasard ça serait vraiment un curieuse coïncidence. Mince, elle n'aurait pas dû réagir ainsi. Maintenant Yozora pouvait être certaine qu'elle faisait face à l'auteur du dessin plutôt qu'à quelqu'un qui l'aurait piqué. Il aurait suffit de sortir une ânerie.

Sujet: Re: Sensation... d'être suivie. 2009-02-23, 19:23

La seule erreur de l'indienne fut de fixer dans les yeux Maboroshi. Elle ne l'avait pas vu fermé son poing, mais était également perdue plus ou moins dans ses pensées. Et si c'était elle, la fille sur laquelle elle s'était toujours posé énormément de question ? Depuis sa plus tendre enfance... Après cette fameuse balade en forêt avec sa mère, l'une de ses premières découvertes de la nature. Elle vit un mouvement violent de son coté droit, mais n'eut aucun réflexe. Pas même le fait de mettre sa main, ou encore d'esquisser un pas sur le coté. Ou pire, rien que de plisser un peu les yeux à l'approche du coup. Mais non rien, juste une vive douleur à la joue l'instant d'après. Ah la garce, elle avait frappé fort. Yozora sentit la moindre parcelle de peau prise dans l'impact la brûler, suivit d'un léger gout de sang qui inonda sa bouche. Sur le coup, elle n'en dit rien. Elle ne resta que là, la tête tournée sur le coté, le regard vide. L'horizon... Source d'apaisement, pourtant tout bouillonnait au fond d'elle. L'envie de sauter à la gorge de cette kunochi et de l'étrangler avec toute la vitalité qu'elle possédait lui torturait l'esprit, mais ce traitement n'était que trop doux, il fallait la faire souffrir, voir son visage déformé en une vaste composition de douleur.

A l'entente de la voix de la blondasse, la brune tourna la tête, lentement, le visage déformé par un rictus relativement déplaisant. Partagé entre la colère et la folie, son air n'avait rien de bien rassurant. Mais elle ne bougea toujours pas, bien que son corps entier frémisse. S'en était trop, c'était la goutte qui débordait du vase. Il fallait une vengeance, quelque chose qui apaiserait les maux de son corps. Pour le moment, elle ne fit que poser sa main sur sa joue, comme pour signifier que son mécontentement venait bien de là. Et encore, dans son intériorité la plus profonde, Maboroshi l'avait blessée. Le besoin de montrer aux dieux son existence, l'importance de cette cérémonie à ses yeux, et elle, cette blonde qui ne comprenait de toute évidence rien à la vie, était venue la déranger dans un moment crucial. Décidément, depuis qu'elle l'avait croisé, il ne lui arrivait que des bourdes, et par sa faute en plus. La femme à la peau halée ouvrit la bouche, et laissa s'échapper quelques paroles comparables à un sifflement. "Maboroshi Kuroshiro... Alors c'est toi... Maboroshi... Kuroshiro... Roshi... Shiro..." Sa voix allait en faiblissant, jusqu'à s'éteindre totalement dans les lueurs de cette nuit claire.

En l'entendant parler, et surtout en voyant l'air d'incompréhension sur le visage de la blonde, Yozora n'eut qu'à sourire. Un sourire traversé par un rictus, de la haine mêlée à de la joie, elle ne savait que faire. Mais comme elle le pensait, elle avait bien revu cette tête quelque part, en ville. Cette fille était bien comme elle, nukenin d'un autre village... Konoha... De nouveaux souvenirs lui revinrent en tête, mais cette bribe de nostalgie ne lui fit aucunement ôter la colère qui ne demandait qu'à exploser au fond d'elle-même. "Oui, je l'ai lu.. Mais ça fait depuis bien plus longtemps que je le sais.. Ton nom, ton prénom, qui tu es..." Un léger rire sorti de sa gorge, déployé à l'air libre dans son aspect démoniaque. Quelques secondes s'écoulèrent, et son poing droit se serra. Lui rendre son coup ? Non, trop doux comparé à la douleur qui s'étendait dans la partie inférieur de son visage. La main se rouvrit légèrement, laissant apparaitre une épée en son sein, faite entièrement de vent. "Oui... C'est ma mère qui me l'a dit... Quand nous étions petites, qui tu étais, toi, Maboroshi Kuroshiro... Ma chère sœur..." En d'autres temps, elle lui aurait sauté dessus de manière affective. Elle ne lui voulait pas de mal, non, mais là une énorme déception s'était abattue sur elle. Comment cette personne pouvait-elle être ainsi ? Tout aurait pu mieux se passer, mais sur le coup, Yozora en avait trop sur la conscience, trop de rage dans ses nerfs qui ne demandaient qu'à être apaisés.

Puis elle lui sauta dessus, mais seulement pour lui abattre un coup d'épée, de la manière la plus rapide qu'il soit. Elle voulait trancher dans le vif, ce qui lui procurerait une jouissance incomparable.

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Pv : (300 - 4) 296
Pc : (380 - 60) 320

Action :

Spoiler:

Pv - 90 pour Maboroshi si touchée.

Sujet: Re: Sensation... d'être suivie. 2009-05-07, 01:03

Évidemment, le coup de poing que venait de livrer gratuitement « Ana Tsubi » à la brune Yozora avait sûrement dû la faire réagir intérieurement. En fait cela se voyait clairement sur son visage. C’était une jolie grimace qu’elle venait d’adopter sur sa figure à la peau basanée. Elle n’allait pas tarder à s’énerver et hurler tout ce qu’elle ressentait envers la blondasse. La scène qui allait suivre risquait d’être plutôt comique. Cependant ce n’était pas le moment de rigoler. Cette déserteuse du village caché du Sable l’inquiétait et pas qu’un peu. D’où connaissait-elle la jeune blonde ? Elle ne pouvait guère être une chasseuse de prime. Jamais elle n’avait montré ce dessin à un quelconque Oi-nin, ni même à un étranger. C’est alors qu’elle ouvrit grand les yeux. Ce fut comme un flash. Elle venait de se souvenir de cette enfant à l’époque, il y a plusieurs années. La fille de la forêt à Konoha ! Serait-ce donc elle ? Tout cela remontait vraiment à pas mal de temps. Une époque où la blondinette avait encore ses deux parents. La forêt de Konoha, le tronc sur lequel elle s'était assise à dessiner les paysages autour d’elle et cette brune qui était venue l’interrompre afin de se présenter. Que le monde était petit. Jamais Maboroshi aurait pensé retomber un jour sur cette fille qu’elle avait complètement effacée de sa mémoire jusqu’à aujourd'hui. Cela expliquerait tout. Enfin presque tout. Comment avait-elle fait pour retenir son nom et son prénom alors que plus d’une dizaine d’années s’était écoulée ? C’est alors que miss Odori ajouta des paroles insensées : " C’est ma mère qui me l’a dit. " Comment ça ? Mais ce qui la choqua encore plus était ces mots : " Ma chère sœur ". Interpellée, la déserteuse de Konoha ne pouvait cacher son incompréhension face aux propos de Yozora.

" Sœur ? Tu te moques de moi ? Je ne comprends vraiment pas ce que tu veux dire par là. "

Et cela était la pure vérité. Maboroshi était vraiment brouillée par ses paroles à présent mais essayait tout de même de rester la plus naturelle que possible. Surprise, elle n’avait pas remarqué la lame de chakra Fuuton qui venait de se créer dans la main de la brune. Reprenant ses esprits, la blondasse redevint Ana Tsubi pour de nouveau avoir ce caractère agaçant mais à la fois fort. Le problème pour le moment, c’était la vitesse de Yozora. Cette femme était bien plus rapide et cela allait lui poser problème. Pas le temps d’attaquer qu’elle s’élança aussitôt sur elle pour lui porter un coup direct avec sa technique. Pour éviter la lame, la jeune femme tenta de plonger sur le sable mais trop tard. Le coup toucha son bras, déchirant une bonne partie de sa manche. Mais ce n’était pas ça le plus grave. C’était le coup que cela venait de provoquer. Tout venait d’arriver si vite qu’elle n’eût le temps de comprendre. À présent elle était à terre, le bras droit entièrement coupé de l’épaule jusqu’au poignet. Du liquide chaud et rougeâtre s’écoulait lentement sur le sable pour le faire changer de couleur. La douleur était présente et Ana avait du mal à contenir sa douleur. Mais cette même douleur la rendait folle de rage. Comment cette Yozora avait-elle pu oser lui faire ça ?! Toujours à terre à tenir son bras droit, les dents serrées, les sourcils froncés, elle n’avait pas l’intention de se laisser faire. Et puis, comment osait-elle se moquer de la blondasse en lui parlant de sœur ? Elle avait toujours était fille unique. Comment pouvait-elle avoir le cran de lui dire ça en face ?

" Sal*pe ! Comment oses-tu prétendre de telles foutaises !? Si j’avais une sœur, je le saurais depuis toujours ! Tu n’as pas d’autres conneries à sortir ?! Ta mère te raconte des débilités et tu y crois ! Aïe ... Mon bras ... Tu vas le payer je te le jure ! "

Elle aussi était maintenant en colère. La douleur lui faisait perdre la raison et puis en plus cette Yozora se moquait ouvertement d’elle. Personne n’avait le droit d’agir ainsi devant Ana Tsubi. Aussitôt, la femme à terre fit des signes rapides avec ses mains pour utiliser une technique d’illusion qu’elle n’utilisait que très rarement : l’altération des sens. Le sens que Yozora allait perdre était la vue. État de cécité. La miss n’allait plus pouvoir attaquer correctement, ni même se défendre convenablement. Ana Tsubi ne s’arrêta pas là. Se relevant péniblement, elle concentra du chakra de la paume de sa main gauche. Devant la brune, elle frappa alors avec toute la force qu’elle avait dans sa paume pour atteindre le ventre de la brune et ensuite la projeter au sol. Cette technique était normalement plus appropriée pour une zone rocheuse mais peu importe. Ces deux techniques utilisées, la nukenin prit du recule au cas où Yozora contre-attaquerait aussitôt. Cependant le combat risquait guère de durer longtemps. Son bras lui faisait trop mal. Elle retomba alors sur le sable, à essayer de contenir la douleur. Entre temps elle avait lâché son dessin qui avait atterrit sur le sable tout en absorbant le sang. La blondasse contemplait cette Yozora et ne savait plus quoi faire. Impossible qu’elles soient toutes les deux sœurs alors pourquoi tout cela la tracassait tant ? Pourtant cela expliquerait le comportement étrange de son père ... à l’époque. Non, impossible ...

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PV : (360-90) 270
PC : (605-(70+30) 505

Action

Spoiler:

Sujet: Re: Sensation... d'être suivie. 2009-05-07, 23:58

Elle avait jouit. Au sens figuré bien entendu, mais ressentie une puissante ataraxie au fond d'elle même. Son esprit avait retrouvé une grande quiétude une fois ce coup donné. Comme si toute sa colère s'était dissipée lors de ce coup. L'épée disparut du creux de sa main, et la brune observait fièrement le liquide carmin qui s'échappait de la profonde blessure de Maboroshi. C'était si beau, une offrande aux Dieux. Elle fit un pas en arrière, puis laissa sa tête pencher vers l'arrière, jusqu'à rencontrer les étoiles du regard. Mais curieusement, elles ne semblaient pas vouloir lui répondre à ce moment précis. Impossible pour elle de savoir combien de temps elle était restée ainsi, totalement vulnérable pourtant au danger que représentait l'autre nukenin pour elle. Mais c'était sa sœur, sa sœur.... Peut-être l'un des seuls vestiges de sa famille qui lui restait, bien que leur éducation n'était en aucun cas similaires. A l'entente de l'insulte, elle replongea son regard dans celui de Maboroshi, totalement dénué de toute émotion. Elle la voyait, et c'était tout. Elle n'avait plus rien contre elle, elle se sentait vengée, la blonde avait expié de son crime. Yozora ouvrit la bouche afin de répondre à ses dires, mais trop tard. Elle commença à s'éloigner en arrière en voyant les nombreux signes être composés, mais trop tard. La vue venait de lui être retirer, ce qui eut pour effet de la laisser sur place, surprise.

*Nom de... L'altération des sens.... Oui surement*

Une technique qu'elle ne connaissait que trop bien, mais était bien incapable de la retirer d'elle même. Elle s'en servait régulièrement lors de combats, mais là, sa sœur était bien trop forte en matière de genjutsu. Pensant que cela allait se résoudre à cette simple attaque, l'indienne baissa totalement sa garde. Grave erreur, qui aurait bien pu lui être fatale... D'un seul coup, elle sentit une douleur inouïe lui déchirer le ventre, puis entendit l'instant d'après la respiration de l'autre femme à ses cotés, avant de voler dans les airs et atterrir lourdement dans le sable. Quelle force elle avait cette garce ! La souffrance la fit se mettre subitement à genoux, et vomir une large gerbe de sang. Les deux mains contractées sur son ventre, elle n'avait pas l'air fine, le souffle complètement coupé pour le moment. Suite à cela, elle se laissa choir sur le coté droit, essayant de reprendre peu à peu une respiration à peu près normale, bien que saccadé. Le goût métallique du sang lui titillait les papilles de manière trop expressive, trop intense... La jeune femme venait de prendre là un sacré coup, qui ne fit que déclencher une sorte de système de défense chez elle. Ce n'était plus la colère qui l'animait, mais la crainte d'une mort éventuelle. Elle était totalement plongée dans la cécité, et les élancements causés par son abdomen la privaient de toute concentration aiguisée. Elle se remit debout dans un ultime effort, et fit quelques signes à son tour.

"Je ne vais pas... te laisser... me tuer..."

Sur ces paroles, elle ouvrit la bouche, et un violent vent commença à s'élever tout autour des deux jeunes femmes. Un jutsu de zone, Atsugai. L'attaque la plus puissante qu'elle connaissait, mais également celle qui lui permettrait de peut-être atteindre Maboroshi sans la voir. Encore un seul petit effort, et la pression se ferait sentir tout autour d'elles, meurtrière. Le sable qui voletait lui fit fermer les yeux, inutile d'avoir les yeux qui brulent en plus d'être aveugle... Puis tout à coup, tout se stoppa. Au moment même où elle avait resserré ses lèvres. "C'est inutile... De continuer ainsi..." Boum. Elle venait de se laisser tomber à genoux, avant d'essayer de s'allonger un peu plus délicatement sur le dos, mains toujours sur son ventre, avec ses doigts qui tentaient de masser du mieux qu'ils pouvaient. "La violence ne résoudra rien à notre problème... kof.. Je sais pas si tu es toujours là... Maboroshi... Ou si tu m'entends.." Elle refit une nouvelle pause, pour reprendre son souffle. Parler en cet instant relevait de l'exploit. Même un ninja n'est pas insensible à la douleur, et là elle commençait à avoir sérieusement du mal, le tout agrémenté par deux filets de sang qui s'écoulaient de sa bouche, un à chaque commissure de ses lèvres.

"Je sais que c'est dur à avaler.. Mais ce n'est que vérité... Nous partageons le même père, bien que je ne le connaisse pas.. Nous sommes donc sœur, que tu le veuilles ou non..." Nouveau toussotement, qui se résulta par un crachat de sang à sa droite. Dure était la vie, et cette situation était étrange. Yozora parlait, les yeux rivés vers le ciel, grands ouverts. Curieuse sensation que de ne rien voir même ainsi, mais la panique ne montait pas en elle. Elle connaissait la technique, et était bien plus inquiète du coup qu'elle venait de recevoir. Il lui suffisait d'attendre, et les effets finiraient pas se dissiper d'eux même... "Écoute moi... Je sais que tu dois penser que je suis folle... Et que j'invente tout ceci pour me moquer de toi... Mais alors.. Explique moi comment je peux connaitre ton dessin.. On ne s'était jamais vue auparavant, à part dans cette forêt, non loin de Konoha... Hin. On était gamines à l'époque. Tu m'avais superbement ignorée d'ailleurs... Enfin... J'avoue que maintenant, j'aurais préféré des retrouvailles en d'autres termes.." Ses yeux se fermèrent seuls, et elle sombra dans l'inconscience l'espace de quelques secondes. Ou elle s'était endormie, impossible de déterminer pour le moment la nature de cet évanouissement. Le heurt l'avait remarquablement affecté, prit de plein fouet. Elle n'était pas une faible femme pourtant, mais sur le coup... Enfin, les yeux de l’indienne finirent par se rouvrir, mais elle ne prononça plus un mot. A moitié dans les vapes pour tout dire, et dans le noir le plus complet…

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Pv : 296 - 110 = 186
Pc : 320

État de cécité (premier tour)

Sujet: Re: Sensation... d'être suivie. 2009-05-08, 18:51

Musique d'Ambiance

Quelle douleur insupportable. Agenouillée sur le sable, la jeune déserteuse de Konoha tenait son bras droit qui saignait toujours autant. Si cela continuait à verser ainsi, elle risquait de s’évanouir. C’était la dernière chose qu’il devait lui arriver. Mourir ici dans ce désert, hors de question. Et puis cette folle, Yozora, était quelqu’un de qui il fallait se méfier. " Ana Tsubi " était tellement concentrée sur sa blessure qu’elle ne s’était préoccupée du sort de la brune. Ses deux techniques avaient-elles porté leur fruit ? Au loin, la jeune indienne était à son tour agenouillée au sol à vomir du sang. Tout avait fonctionné comme la blonde l’avait espéré. À présent, il fallait s’occuper de sa grosse plaie. La blessure était telle qu’elle avait l’impression que tout son bras était enflammé au troisième degré. Oui, c’était à ce point. Des sueurs perlaient lentement sur son front pour tomber sur le sable. Voilà qu’elle avait mal au crâne maintenant. Et cette chaleur dans l’air. Bien qu’il faisait nuit dans le désert, la touffeur était toujours omniprésente. Le point positif dans tout ça c’était que la nukenin de Suna venait d’être achevée, enfin, selon la blondasse. Après tout elle était aveugle et avait une vive douleur au ventre. Comment ferait-elle pour orienter ses prochaines techniques ? Cependant il fallait rester prudente. Cette fille maîtrisait le Fuuton, l’élément du vent. Elle était capable de faire du combat au corps à corps comme à distance.

Malheureusement la demoiselle n’avait pas dit son dernier mot. Elle venait tout juste de se relever, prête à riposter.

" Merde ... "

Miss Ana Tsubi n’avait pas était assez violente dans son dernier coup. Le mieux aurait été de viser au niveau de la poitrine pour mieux couper sa respiration. Maintenant c’était trop tard. Le vent commençait à s’élever dans l’air en même temps que le sable. Une nouvelle technique Fuuton ! Bon sang, pourquoi ne pas avoir fait appel à sa technique de Genjutsu permettant de stopper quelconque élément ?! Les paroles de tout à l’heure au sujet d’une soi-disant sœur l’avait complètement déréglé dans son petit cerveau. Trop tard pour agir, il fallait se protéger de la tempête de sable que la brune était en train de créer. Mine de rien, cette femme possédait des techniques dévastatrices. De plus, elle avait l’avantage du terrain. Ses cheveux s’élevaient en même temps que le sable. Les yeux fermés et les bras en croix, Ana faisait du mieux qu’elle pouvait pour s’abriter du vent mais pas moyen. Elle allait y passer. La seule image qui lui vint alors à l’esprit à ce moment-là était sa mère. Elle ne voyait que ses yeux myosotis et son sourire si sincère. Le reste était complètement flou. Mais c’est alors que tout s’annula subitement. Tout se reposa lentement par terre. D’ailleurs sa feuille de dessin tachée de sang venait de se déposer devant la blonde. Pourquoi annulait sa technique ? Yozora avait l’occasion de la tuer mais finalement elle l’avait annulé pour encore lui parler d’un lien fraternelle entre les deux kunoichis.

Voilà qu’à présent elle commençait à lui parler de son paternelle, que toutes les deux avaient le même père. La jeune femme se releva péniblement tout en tenant toujours son bras droit. Ses mitaines étaient tâchées de sang et l’odeur qui se répandait dans l'air lui donnait la nausée. Ses yeux étaient plongés dans ceux de l’autre folle alliée même si celle-ci ne pouvait la voir à cause de son état de cécité. Parler de son père était une grave erreur. Cet enfoiré qui avait tué sa mère, qui avait détruit sa vie. Elle osait parler de lui et prétendre être sa fille ? Mais pour qui se prenait-elle !?

" F... Ferme-la !! Ne parle surtout pas de lui c’est compris ?! Ce type n’était qu’un enfoiré ! Quand serait-il parti retrouver une autre femme?! Il ne s’intéressait à personne, il n’aimait personne ! Pour preuve ... il n’avait eu aucune gêne à la tuer ... ma ... Bon sang ! Mais pourquoi je t’ai rencontré !? Pourquoi je n’ai pas continué mon chemin au lieu de te suivre bêtement !? "

Elle ne voulait plus rien écouter. Tout ce qu’elle voulait faire, c’était de hurler un bon coup et d’oublier cette rencontre. Ignorer. Il fallait l’ignorer et rien faire d’autre. Facile à dire mais elle n’y arrivait pas. L’autre continuait de jacasser. Quand son père serait-il allé voir une autre femme ? Mais à voir cette Yozora, elle semblait un peu plus vielle. Y aurait-il eu une liaison avant sa naissance ? Aurait-il été toujours amoureux de cette femme même en étant avec la mère de Maboroshi ? Il n’aurait jamais cessé de l’aimer ? Mais ce n’était pas une raison d'aller jusqu’à tuer la mère de la blonde. Il était fou ... fou par amour ?

" Je ne comprends plus rien ... Tu aurais du sang de ce ... de ce monstre ... Non. Tout ça ? Ma mère ... morte à cause de ça ? Parce que l’autre il ... "

Mais si tout cela était vrai. Cela voudrait dire qu’il y avait encore quelqu’un sur cette terre qui aurait le même sang que Maboroshi ? Quelqu’un vers qui elle pourrait venir ? Sans dire un mot, elle s'avança lentement vers Yozora. Bonne ou mauvaise intention en vue ? La douleur au bras lui était sans importance à présent. La brune s’était à moitié évanouie. Ana Tsubi voulait s’en débarrasser. Cette fille avait du sang de son père, de cette enflure. Autant prendre un kunaï et lui trancher la gorge avec. Mais Maboroshi Kuroshiro, elle, voulait en savoir plus. Comprendre cette relation qu’il y avait eu autrefois. Et puis, elle voulait aussi en connaître plus au sujet de cette Nukenin. Elle aussi était une déserteuse, une femme sans foyer où rentrer. Après tout, peut-être qu’elle aussi n’avait plus de famille ? Impossible de savoir ce qu’elle devait faire maintenant. Elle serait donc sa sœur. Afin qu’elle puisse de nouveau voir, la jeune femme qui venait de reprendre le caractère de Maboroshi, posa son index et son majeur sur son front pour perturber le chakra de la demoiselle. Un Kaï utilisé pour annuler l’illusion. Le visage de la blondasse était sans expression. Que faire maintenant ? En attendant que la brune reprenne ses esprits, Maboroshi en profita pour déchirer entièrement la manche droite et s’en servir comme bandage pour entourer sa blessure et stopper le sang qui coulait. Tout cela l’avait épuisé. Jamais la fille ne s’était montrée si ... faible. Elle poussa un léger soupir en repensant à toute cette histoire.

" Le monde est petit ... "

Sujet: Re: Sensation... d'être suivie. 2009-05-10, 18:30

Yozora ne sut exactement combien de temps elle put rester dans cet état, mais suffisamment pour se faire abattre par la blonde. Si cette dernière avait voulu l'achever, elle n'aurait eut aucune difficulté, l'indienne étant à semi-consciente. Son esprit était encore là, elle entendait et sentait tout ce qui pouvait se passer aux alentours, mais son corps ne lui répondait plus. Elle était condamnée dans l'immobilisme le plus complet, et ceci même si le pire des dangers arrivait sur elle. Difficile de dire si elle aurait eu assez d'esprit pour ressentir la moindre once de peur, encore aurai-il fallut que l'occasion s'en présente... Quoi qu'il en soit, être dans le noir, et donc la vacuité de l'espace environnant, n'arrangeait en rien son état végétatif. Au bout d'un nombre incalculable de secondes, elle entendait des bruits de pas crisser dans le sable encore tiède. La question demeurait toute entière ici. S'agissait-il d'un étranger qui allait lui faire subir Dieu sait quoi ? Ou alors était-ce tout simplement sa sœur? Mais dans ce cas, Maboroshi venait-elle pour la tuer, ou alors juste attendre son réveil à ses cotés ? Finalement, la kunochi déserteuse de Suna prit quelques peu peur, mais ne put en exprimer le sentiment. Dans son esprit, elle serrait les poings, ainsi que ses dents, mais à l'extérieur rien ne se passait, comme si les liaisons nerveuses de son corps avaient été rompues.

*Oh ikaw stars ay naroroon na sa ilalim ng aking mga mata off, marinig ang aking panalangin, at ipaalam sa akin ang mabuhay ng ilang mga dekada...* (1)

Au final, il fallait croire que ces quelques pensées avaient réellement marché... Du moins dans l'esprit de Yozora, croyante en sa foi jusqu'au bout des ongles. La vue lui fut rendue, après avoir sentit des doigts sur son front. Vision floue, mais suffisante pour voir apparaitre devant ses yeux le visage de Maboroshi. Elle aurait bien murmuré quelque chose, fait un sourire ou quoi que ce soit d'autre, mais en fut incapable sur l'instant. Les paroles de Maboroshi lui revinrent en tête. Son père... Elle n'avait vraiment pas l'air de l'apprécier.. Elle ne savait rien de lui, ci ce n'était le fait qu'elle était sortie de ses... enfin vous voyez quoi. Sa mère morte à cause de lui... Nul dans sa famille en dehors d'elle ou de sa propre mère n'était au courant d'un sang impur qui coulait dans les veines de Yozora, le vilain petit canard de toute sa lignée. Et pourtant, ce n'était que question de liquide vital, mais cela aurait été amplement suffisant pour se servir de l'indienne comme d'un simple bout de viande à sacrifier... Finalement, elle reprit peu à peu possession de ses sens, et enfin de son corps. Juste assez pour pouvoir se redresser difficilement lorsque la blonde parla, et y répondre avec la bouche un peu pâteuse au début.

"Petit... Et rempli de curieuses coïncidences..."

Elle passa la main sur son ventre et massa une nouvelle fois, avant de faire l'effort de se remettre debout, avec bien moins de souplesse qu'à son habitude. La douleur de son abdomen bridait quelque peu ses mouvements, et c'était bien peu de le dire. Elle ne quitta pas des yeux la miss Kuroshiro, on était jamais bien sur de ce qu'elle était capable. Mais si elle avait retiré son genjutsu, et n'avait pas profité de l'inconscience de Yozora pour la tuer ou alors pour partir, alors le danger était largement amoindrit pour le moment. Dans un geste ample, la brune ramena les mains devant sa poitrine, jointes, avant de murmurer un simple mot qui détenait une grande définition pour elle. "Salamat...."(2) Remercier les étoiles pour ce qu'elles avaient accompli, Dieu pour sa main divine à ses cotés, enfin montrer un minimum de reconnaissance pour un tel dérangement pour une âme misérable. Une fois ce mouvement traditionnel exécuté, l'indienne se dirigea de nouveau vers Maboroshi. Elle ne savait pas si elle voulait lui parler, ou au contraire l'ignorer, mais elle ne comptait en aucun cas rester ici. Pas la peine de déballer sa vie, il était tard maintenant, et il allait falloir un minimum de repos pour pouvoir repartir le lendemain matin vers un lieu moins ardent qu'un désert. "Il ne faut pas rester ici... Je retourne à l'oasis, il y a de l'eau fraiche là-bas.. Tu pourras nettoyer ta blessure, il ne faut pas qu'elle reste comme ça.." Elle ne doutait bien que l'autre protagoniste le savait, mais c'était une sorte de justification.

Sans attendre d'avantage, elle se mit en route, marchant en de pas assez lents jusqu'à l'oasis. Yozora fit attention à ce que la blonde la suive, elle pourrait partir après si cela lui souhaitait, mais pour le moment il ne fallait pas garder une telle blessure.. Au risque de se retrouver avec un bras coupé plus tard. Quoi qu'il en soit, le court trajet s'effectua dans le silence le plus complet, à l'exception du bruit originel de la nature et du vent. Une fois sur place, Yozora retira ses affaires sans la moindre pudeur, puis se changea, peu désireuse de garder ses affaires de cérémonie afin de ne pas les abimer -même si c'était un peu trop tard dorénavant...-. Elle opta pour un simple short de jean assez court, un débardeur de couleur blanche, et des sandalettes de cuirs retenues au niveau du talon. Elle retourna vers son sac, et en sortit un morceau d'étoffe relativement grand, puis l'apporta à Maboroshi.

"Tu devrais plutôt panser sa plaie avec ça, c'est propre et sans sable..."

(1) Oh vous étoiles qui êtes présentes sous mon regard éteint, entendez ma prière, et permettez moi de vivre quelques décennies de plus...
(2) Merci…

Sujet: Re: Sensation... d'être suivie. 2009-10-11, 02:18

Partir vers les oasis avec cette femme à ses côtés, la dernière membre de sa famille. Était-ce une bonne idée de la suivre à travers ce désert ? La blondinette n'en avait aucune idée. Peut-être qu'il serait mieux pour elle d'oublier ce fragment de son passé. Effacer tout lien avec son père donc se détacher de cette déserteuse. Cela l'aiderait-elle à changer ? Devenir une personne plus équilibrée qui n'aurait plus qu'une seule et véritable personnalité ? Très bonne question. Son esprit était très confus. Et dire qu'un simple mortel était capable de la troubler à ce point. En y repensant, sans cette rencontre Maboroshi serait restée dans la monotonie la plus totale. Qu'avait-elle vécu de bien spécial depuis ses années de cavale en tant que Nukenin ? Rien de bien intéressant à part se faire poursuivre encore et toujours par des chasseurs. Au début c'était le jeu du chat et de la souris mais au bout d'un certain temps, la fille commençait à se lasser de ce divertissement. Quelles étaient ses activités autrement ? La peinture. La jeune femme devait sûrement avoir peint des milliers de paysages ces dernières années. Et puis le piano. Rares étaient les moments où elle pouvait jouer du piano sans se faire remarquer par un Oi-nin. À part ça, la fille ne faisait rien de ses journées. Voyager, faire des rencontres qui ne duraient qu'un instant et puis voyager de nouveau. Non, ce n'était vraiment pas une vie attrayante que menait la belle blonde. Cependant, l'arrivée de Yozora pourrait bien changer des choses à présent. Elle serait une nouvelle porte qui la guiderait vers une renaissance (ouuuh ...). De toute façon il était impossible pour la Kuroshiro de se métamorphoser du jour au lendemain. Mais au final, est-ce que les gens pouvaient réellement changer ?

Toutes ces questions lui en avaient fait oublier la douleur qui était toujours aussi vive au niveau de son bras droit. Son morceau de manche qui servait de bandage avait pour couleur à l'origine le blanc. À présent il était entièrement recouvert de rouge sang et l'odeur de ce liquide chaud remontait jusqu'aux narines de la femme. Elle risquait de perdre connaissance si elle restait ici sans rien faire. Partir à l'oasis permettrait de nettoyer la plaie. Rien ne les retenait ici. Yozora fut la première à quitter les lieux. Le croquis de la rencontre entre les deux femmes traînait toujours sur le sable entièrement coloré de sang. Malgré l'état de la feuille, Maboroshi souhaitait récupérer sa feuille. Elle ne savait pas si le chemin serait long alors tout marchant, la nukenin décida de sortir de son sac sa planchette, une feuille blanche et un crayon gris afin de dessiner pour tuer le temps. Cependant la blessure au bras l'empêchait de dessiner correctement et d'être précise. Tant pis. Notre blondinette désirait particulièrement faire se dessin qui représenterait la brunette. La lune illuminait toujours autant le désert et permettait donc d'avoir une bonne vue. La figure était parfaitement dessinée et les yeux félins de Yozora pouvaient percer celui qui scruterait cette œuvre. Elle fut crayonnée de la tête jusqu'au bassin. En attendant, pendant tout le trajet pas un seul mot ne sortit de la bouche d'une des deux déserteuses. Le fait de savoir qu'elles étaient sœurs ne les avaient pas vraiment rapproché voire pas du tout.

Alors que son dessin était quasiment terminé, nos deux voyageuses arrivèrent enfin à l'oasis en question. On pouvait distinguer un peu de végétations et une étendue d'eau où l'on pouvait observer le reflet de la lune dessus. La brune de Suna partie se changer et Maboroshi en fit de même de son côté. Sa tenue était totalement gâchée à présent. Un jour il faudrait le recoudre car c'était la seule tenue qui lui rappelait dans quel milieu elle vivait auparavant, aux côtés de sa mère. Il était temps maintenant de porter sa tenue de combattante : Corset, jogging, lanières sur les avants-bras, mitaines et baskets. Cette tenue vestimentaire était tout de même plus confortable à traîner en plein désert. Peu de temps après, Yozora lui donna un morceau d'étoffe pour soigner sa plaie. Sans la remercier, la kunoichi prit le morceau de tissu pour s'en servir comme pansement. La jeune blonde allait devoir supporter durant quelques temps cette fichue douleur au bras. Sans dire un seul mot, elle partie se mettre contre un palmier pour se reposer. Cela faisait maintenant plusieurs heures que la nuit était tombée donc il était temps de dormir. Cependant les deniers évènements qui avaient eu lieux empêchaient la blonde de sommeiller. Elle décida alors de reprendre son dessin pour le terminer. Yozora était magnifiquement représentée dessus mais il y avait une dernière touche à faire dessus. Notre blonde commença alors à dessiner plusieurs lignes droites au niveau du ventre comme pour représenter un objet. Un objet lisse, pointu, tranchant : Un kunaï. L'arme semblait être à présent enfoncée dans l'estomac de la brune et un liquide sombre fut ensuite représenté, dégoulinant de ses entrailles. Son œuvre était à présent achevée. Un léger sourire se dévoila sur le visage froid de la nukenin puis elle murmura quelques mots :

" Bonne nuit, Yozora. "

[FIN DU TOPIC ! Fiou après tous ces mois x_x ... encore dsl et dsl ... :X]

Sujet: Re: Sensation... d'être suivie. 2010-09-13, 03:14

Citation :: °¤ Evaluation ¤°

> Ce topic aura bientôt un an, mais en dépit de cela, il a gardé une certaine fraicheur, une certaine spontanéité. Cet échange aura marqué nos esprits, de par ses qualités, par les énergies qui en émanent.
Votre style est régulier et s'épanouit au fil de la lecture : chose difficile à faire dans ces conditions ( j'entends par là > plus facile de finir un topic au jour le jour qu'en un an )
En ce qui concerne la qualité de vos RPS, je crois que vous êtes les maîtres dans votre domaine (...)

11 points chacune