[Entraînement] Le Vieux Chêne contre le bouleau

Sujet: [Entraînement] Le Vieux Chêne contre le bouleau 2010-02-01, 15:40

Pour une matinée où le Soleil brillait, aucun des deux protagonistes ne profiteraient des rayons. Suivi de près par sa seconde Ombre, l’Homme le plus influent et le plus important du Village Caché de la Feuille marchait de façon décisive bien que non hâtive, s’aidant de sa canne pour poser un pied devant l’autre. Mais face à cette image bien pitoyable d’un Ninja certainement souvent blessé et meurtri, l’obligeant à porter bandages et canne, qui pouvait croire que c’était le Shinobi le plus puissant de toute une Nation qui se dissimulait derrière un corps à l’allure si chétive et craintive ? Ne pensez pas que l’Arbre est immortel, même s’il s’agit d’un chêne centenaire – car c’est bel et bien la Racine la plus forte et la plus profonde qui la soutiendra, et qui s’enracinera afin de se propager sur la terre entière. Avec de nouvelles graines, et de nouvelles pousses, la Forêt s’étendra et son idéologie et désir avec, jusqu’à recouvrir cette planète entière, apportant la protection du Feu et coupant le Mal à son origine … .

Fort de son raisonnement et de ses convictions, celui qui avait mis si longtemps à atteindre les plus hautes sphères ne se contentait plus de veiller sur sa terre natale dans l’Ombre. Bel et bien conscient de l’importance qui lui était attribué, il ne s’était pas retranché dans son titre comme tous ses prédécesseurs et ceux qui l’avaient jusque là contrés. Il avait passé outre les obstacles, avait détrôné tout Roi souhaitant le dépasser et s’était hissé par ses propres forces à un niveau que nul ne pourrait attendre hormis les Dieux.
Et maintenant, du haut de cette position qu’il ne cèderait à personne si ce n’est à la Mort s’il venait à périr – et au combat, naturellement – il allait pouvoir œuvrer pour la prolifération de la Paix et vers un Nouvel Ordre Ninja universel. Malgré les nombreux sacrifices qui devaient être mis en place ou pratiqués pour parvenir à cet objectif, certains hommes avaient acceptés les pires affronts et le déshonneur le plus lourd qui soit de porter pour que cet objectif jusque là utopique devienne réalité ; Danzou, bien contre la mine qu’il tirait ou les impressions qu’il pouvait faire ressortir, ne laisserait pas pareils sacrifices être inutiles à l’accomplissement d’une si grande destinée. La canne était certes là pour soutenir le poids qu’il avait sur les épaules. Mais tel Atlas portant la Terre, il serait le colosse qui apporterait l’Unité et la Paix au monde Ninja. Et sur cette ferme intention, il guidait son jeune élève sans prêter attention à ce que ce dernier faisait dans son dos. Création nouvelle et dernière de la Racine, ce fruit serait celui qui aiderait à la Victoire finale, avec le développement d’une nouvelle arme dont Konoha pourrait faire usage dans des situations bien difficiles. Il y avait tant de choses que le précédent gouvernement du Godaïme avait ignoré ; ces oublis ou méconnaissances avaient été la raison de sa chute. Et pour l’heure, avec ce nouvel élément dans les branches de l’Arbre Millénaire, Danzou pourrait apporter une nouvelle Flamme qui illuminerait le Monde et le rendrait plus sûr. Et sans la moindre ombre sur ses convictions, notre homme guidait ce petit personnage, dont il avait contribué à la création, vers le terrain d’entraînement du jour.

Arrivé à un emplacement très bien connu de nos lecteurs mais qu’il n’était, lui, pas habitué à fréquenter, il portait un œil – et le seul qu’il avait d’ailleurs – en direction des bois, cherchant dans cette noirceur la confirmation qu’il attendait pour commencer ses agissements. Et sous une branche d’arbre feuillue, un frémissement fut la réponse qu’attendait le Hokage. Dans les secondes qui suivirent cette action, plus un seul soupir de trop, alors que les deux membres de l’ANBU Spéciale sous les ordres directs du Seigneur du Pays du Feu contournaient l’ensemble du terrain boisé pour entreposer ça et là des pièges multiples et en tout genre afin que personne ne vienne déranger le Maître et l’Elève. Restant également en sécurité dans le périmètre afin de s’assurer que nulle intrusion ne serait permise, ils ne se permettraient pas de pénétrer sur les lieux de l’exercice. Quiconque avait déjà vécu plusieurs années au sein de cette Organisation si particulière en connaissait les risques et la difficulté qui se faisait plus grande à la mesure des années. Et avoir le Chef de cette section ne serait certainement pas un cadeau, même si les éléments qui en ressortaient pouvaient le défier en personne. Et n’y pensant plus, les deux hommes patrouillaient, alors que l’entraînement en était à son commencement.
S’étant dirigé vers les trois Troncs qui se tenaient tel un vestige des entraînements passés, Danzou suivi de son apprenti ne portait aucune attention aux environs, confiant de l’efficacité de ses subordonnés. Posant sur le côté son couvre-chef de dignitaire, le désignant officiellement comme Seigneur de Konoha, et se tournant vers le jeune garçon à la tignasse brune, il lui portait de son Œil Unique un regard qui serait resté gravé dans les mémoires de tout homme présent sans autorisation.

Exercice d’aujourd’hui : pratique du Mokuton. Tu dois normalement avoir testé ton affinité plusieurs fois de ton côté … .

[Entraînement] Le Vieux Chêne contre le bouleau Danzoubrasscell2

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Ôtant ses appareils de Hokage, et se plaçant dans le plus simple appareil vers son gakusaï, Danzou dégageait son corps dans un kimono des plus simples s’arrêtant au niveau des hanches, alors que ses bas s’illustraient d’un banal pantalon large sombre, ses quelques membres dévoilant une faiblesse de l’âge mais également une vigueur de combattant expert. Conservant certes les bandelettes sur son Œil droit, notre ami haut seigneur détachait cependant les premières attaches de l’imposant sceau qu’il portait sur son bras droit. Laissant les lourds blocs métalliques qui se trouvaient sur son bras droit chuter au sol avec un bruit sourd, il ne découvrait cependant pas son bras qu’il gardait bandé sous les bandages de soin. Une ultime protection pour garder certains de ses secrets, sans doute.
Une fois libéré d’un pareil poids, il pointait du doigt le tissu qui pendait sur le bas de sa tunique, entre son kimono et ses bas, et qui portait le sceau du Village de Konoha. Son visage ferme et ses traits se desserraient légèrement pour le laisser s’exprimer de façon très terne et ténébreuse.

Ton objectif sera de faire usage de tes capacités physiques et de ton affinité une bonne coordination pour m’arracher cette insigne. Tout t’est permis, mais tu dois réussir ton objectif. Je ne retiendrais pas mes coups. Tu as une heure … .
Exécution.

Sujet: Re: [Entraînement] Le Vieux Chêne contre le bouleau 2010-02-05, 01:52

Pour continuer à siéger dans le carcan confiné des métaphores végétales et arboricoles en plus d'autres herboristeries, il fallait reconnaître que la jeune pousse avait su conjuguer sa croissance à l'engrais artificiel que les éminences grises lui avaient concocté préalablement à sa naissance. Sa silhouette se sustentait d'un gain de maturité décuplé non sans que ce soit une évidence, les quelques semaines consécutives à sa délivrance l'ayant muni d'années supplémentaires par son seul aspect. C'était un phénomène naturel dont l'étude le ravissait tout spécialement, au même titre que les divertissements auxquels il portait de l'intérêt. Sa principale activité une fois sorti des nébulosités de la Racine était d'apprendre et de se former à la vie par une initiation perpétuelle, assimilant plus de connaissance par chaque découverte, chaque rencontre concrète avec tout ce qu'on lui avait gravé dans la mémoire de façon innée. Néanmoins, ces expérimentations d'une réalité qui n'avait que trop longtemps été un fantasme laissé hors de sa portée depuis la cage de verre le retenant, ce tube aux robustes parois le coupant du monde. Il n'était alors qu'un petit monstre en bouteille, attendant qu'on vienne faire sauter le bouchon le réprimant dans cette silencieuse solitude, corps flottant dans un liquide amniotique méconnu. Aujourd'hui encore, ces sensations engourdies hantaient ses songes, sans qu'il n'en retire de terreur – il ne la comprenait point à ce jour et ne faisait que s'étonner dans une moindre mesure de ces égarements nocturnes.

Le poison de la crainte et des doutes s'était inoculé dans ses veines par l'aiguille d'incessantes réflexions, son activité cérébrale dépassant la norme du fait de sa permanente utilisation et pouvant parfois dériver de telle sorte qu'il en vient à échafauder des élucubrations qui ne l'auraient point effleuré sans l'influence de cette insatiable curiosité. Néanmoins, nulle inquiétude ni préoccupation ne le tenaillait dans l'actuelle situation où il n'était qu'un chien de garde, foulant au pied les traces laissées par son maître et se mouvant aussi bien dans son sillage que dans son ombre, silencieux et vigilant. Son obéissance ne souffrait d'aucune hésitation : sans lancer de questionnements qui n'auraient assurément pas obtenu de réponse en retour, il avait emboité le pas à l'homme auquel il devait sa venue au monde, d'une critiquable nonchalance. S'il avait tant investi dans sa conception, l'individu ne pouvait lui vouloir de mal, et quand bien même le schéma différerait, aucun de ses actes passés ne pourrait justifier une agressivité à son encontre, sinon une éventuelle jalousie pour ses exceptionnelles habiletés que tous crurent perdues jusqu'à récemment. Ces précieux pouvoirs le rattachaient à la terre au même titre que cette ombrageuse organisation au sein de laquelle il fut enrôlé dès sa naissance, agissant dans la pénombre au nom du bien. Car nulle plante ne pouvait se développer sans de solides fixations et un traitement approprié, ce qui faisait de sa formation un impératif afin de faire de lui ce pourquoi il avait été façonné. Devenir un des soldats de cette sibylline légion à qui il devait son humanité, en plus de la possibilité de progresser chaque jour en tant qu'être en but de se compléter.

Sur le modèle des adolescents qu'il avait eu à loisir d'apercevoir au fil de ses inaperçues observations des lieux de passages les plus prisés de la nation qu'il représentait désormais, il avait pris pour habitude de fourrer les mains dans ses poches avec la plus grande négligence quand il n'en avait pas l'usage. Une posture saisissante de la part de ce pantin ne connaissant que le plan théorique de l'art de vivre mais non moins confortable, en ce qu'elle leur donnait un abri chaleureux quand l'inactivité les prenait. Ce qui n'était en soi nullement dommageable puisqu'il pouvait convoquer branches et plantations sans qu'il soit nécessaire de relayer son appel par quelques signes que ce soit. Du moins pour les plus élémentaires. Là était l'atout de celui qui avait dans le sang de si fantastiques aptitudes. Si ses pensées se perdaient dans leur astronomique nombre parfois, elles pouvaient pareillement être d'un idéal mutisme, le contrôle de sa physionomie n'étant remis qu'à son instinct et sa servitude. Cette convocation le laissait de marbre, n'octroyant aucune place à l'angoisse ou à l'anticipation de ce qui lui serait réservé une fois au bout de ce tunnel au cœur duquel résonnait l'écho de sa démarche, nul changement de moue ne trahissant de nervosité. Il n'avait d'ailleurs point eu l'occasion de se sentir fébrile jusqu'alors, n'agissant que trop en décalage pour subir les conséquences d'une situation, ses approches analytiques finissant de l'en isoler. Les entretiens avec son « géniteur » furent tant rares que brefs depuis sa libération, et n'être qu'en son unique présence aurait pu le nantir d'un malaise naissant s'il avait été constitué en toute normalité.

Plus que son entièreté, c'était dans les impénétrables bandelettes, masque d'une blessure fictive, qu'était capté son attention. Sans en connaître l'origine, une résonance se faisait en ses entrailles à chaque scrutation de la blancheur méticuleuse de cette fourniture médicale, en faisant l'instrument d'une ensommeillée perplexité. La forêt éveilla son esprit en une harmonieuse communion le transperçant telle une lame doucereuse, une inopinée incursion n'en étant pas pour autant rendue déplaisante. Sans avoir à déployer les vastes propriétés de son ensorcelée pupille, l'Ombre de Feu avait lu en ses jours écoulés comme s'il ne s'agissait que de pages d'un journal intime duquel il pouvait se saisir, tendant une main parcheminée en direction d'un recueil pourtant dit inaccessible. L'adolescent ne prit pas la peine de s'en surprendre et répondit à ces intimidantes provocations d'un geste empli de fluidité, décrivant une courbe aux côtés de son flans. De fragiles fleurs dernièrement écloses s'arrachèrent à leurs tiges en un bruissement de veuilles, générant de modestes tourbillons avant de rallier la pointe d'un index verticalement tendu. Les orbes d'azur de l'optique d'Ueki se posèrent sur son tuteur tandis qu'une sereine bourrasque se laissait emporter par les fils d'ébènes de sa chevelure, la finesse de ses lèvres ne se mouvant que pour formuler un succinct soliloque. La paisible lenteur de sa voix n'était que le fidèle reflet de ses humeurs égales.

Si tel est votre désir... Ainsi soit-il...

Avec brusquerie, le bras captant cette prestidigitation végétale fut braqué à l'encontre de celui qui lui avait fourni cette ascendance sur les engeances d'une nature s'exprimant à travers cet individu dont la création fut permise par le miracle scientifique, sa genèse n'étant due qu'à la pointe du progrès mis en branle pour assouvir les ambitieux desseins du vieillard l'astreignant à relever ce curieux défi. D'insignifiantes oscillations séparèrent les trajectoires de chaque projectile, cette cueillette se faisant multitude de munitions à destiner à l'ancien sans coup férir. Faute d'avoir été muni du matériel sine qua non à toute hypothétique carrière belliciste, ses compétences devenues plus performantes sous l'égide de ses floues tentatives lui fournissaient les ustensiles d'offensive les plus communs. Sans s'attarder à s'éloigner de sa posture initiale, l'androgyne suscita une hausse de l'aura exfiltrée par son derme afin d'éviter tout risque de s'en retrouver privé par la faute d'une insuffisante production. Ce n'était qu'une banale introduction visant à tâter un terrain qu'il savait jalonné de vicieux traquenards, sans quoi l'on ne conférerait pas tant de sombres vertus à cette obscure unité.

Avant de se jeter dans la gueule du loup, mieux vaut vérifier si ses crocs sont affutés.

Sujet: Re: [Entraînement] Le Vieux Chêne contre le bouleau 2010-02-06, 23:35

Ayant déjà fait part de ses attentes et de ses espérances, un long silence s’était installé entre le vieillard et son bien jeune élève. Quel âge pouvait-il avoir … . Quelques mois ? Moins d’un an ? Mais la Science avait déjà porté l’Homme au dessus de Dieu, l’autorisant à créer des êtres comme lui, semblables en tout point et même débordant d’une énergie nouvelle et débordante. Ces nouveaux acteurs dans la Pièce qu’est l’Existence du Monde produisaient leurs pièces afin d’atteindre l’excellence, la Perfection autrefois si lointaine. Mais tout être Céleste pouvait maintenant croire la conviction de l’Homme. Car c’était sans le moindre doute cette graine qui poussait ces créatures marchant sur deux jambes à vouloir monter plus haut ; désireux de voler, ils avaient ensuite idéalisés la Puissance, et maintenant qu’ils l’avaient, ils réalisaient leur suprématie non seulement sur les espèces terriennes, mais également sur les Divinités. Etait-ce hautain de penser ainsi ? Il est important de voir les choses en face. L’Homme pouvait maintenant créer, détruire, condamner d’un geste comme accorder le Pardon. Il était capable de gravir les plus hauts sommets en partant de rien. Il pouvait se placer au dessus de tous avec sa propre religion ; car par-dessus la Foi ou encore l’Hypnotisme, que peut-il y avoir de plus fort que la Conviction, telle une flamme éternelle brûlant dans les entrailles de la terre ? Et portant son regard sévère vers celui qu’il devrait entraîner lors de cette journée, le Chêne accordait ainsi à la jeune pousse en terre un Destin plus lourd qu’à n’importe qui. Porter les prochains fruits, et continuer à se hisser vers le Ciel, conservant dans son tronc le Feu de la Vie, telle la Légende du Feu éternelle.

Face à la réaction limpide et franche de son nouveau serviteur, le Maître de la Racine observait déjà chez celui à qui il apprendrait tous les secrets de l’Affinité Légendaire une certaine pause qui suggérait qu’il avait déjà fait connaissance de son corps de façon sérieuse et curieuse. Il n’était donc pas abandonné à la nonchalance et à l’indifférence totale – que l’on pouvait remarquer chez certains Clans du Village – malgré un comportement de début de journée qui se trouvait légèrement teinté de fatigue ou encore de désintérêt. Mais ce soudain revirement sur un ton de politesse et du respect d’un gamin doit à son éducateur sauvegardaient les attentes de notre Borgne Royal, qui restait maintenant droit, attendant les premières attaques pour pouvoir jauger le niveau de cette nouvelle ‘Racine’. Celle-ci s’élançant dans une technique qui était inhabituelle dans les registres que conservait notre vieil homme en tête, ce dernier n’en restait pas moins immobile et observait la progression de l’assaut de façon sévère et qui suscitait la méfiance. Son œil froid et hypnotisant fixait l’arrivée des projectiles et analysait la méthode employée. Un premier jet en faisant usage de son affinité, voici qui était innovateur dans le registre existant des techniques Mokuton connues. Le jeune Ninja faisait déjà preuve de créativité et d’art ; mais ces choses là n’avaient une importance dans ce Monde que si elles s’avouaient efficaces. Et sans même bouger, notre Hokage inspirait fortement et avec bruit une quantité d’air qui aurait eu assez pour faire imploser les poumons à l’intérieur d’un corps humain disons, « normalement » constitué. Mais ne se fiant pas aux statistiques et aux informations banales, celui qui était resté jusque là dans l’Ombre en attendant son heure de gloire pouvait ouvertement et devant tous prouver sa valeur et la puissance qui était sienne.
Penchant légèrement son corps en avant afin de donner un élan à sa riposte, Danzou relâchait donc sans ménagement une pluie de dards composés grâce à son affinité Fûûton, qui sifflèrent avec une grande légèreté dans les courants ascendants et percutèrent avec une précision farouche et époustouflante chaque projectile souhaitant offenser le corps de l’Ancien, annulant donc tout risque de blessures. Mais après neutralisation, ces traits n’en perdaient pas haleine et continuaient sur leur course folle, prenant directement comme ligne d’arrivée le corps frêle et guère charnu de la Création de l’Arbre de Konoha, le mitraillant de coups sans la moindre compassion pour son âge.

Sous l’avalanche, aucune idée si les coups portés avaient eu les effets escomptés. Mais Danzou s’en moquait sans le moindre doute. Etre blessé au combat venait à avouer un échec personnel ; le manque de performances entraînait les blessures et les dégâts. La meilleure chose à faire était de tirer profit de son action, et de savoir comment gérer cette douleur et passer à l’étape suivante en se persuadant qu’il y en aurait d’autres. Car avec le Seigneur de l’Ombre et de la Racine, nul doute que les choses ne s’achèveraient pas autrement. Et sans vraiment attendre de voir la parade, notre redoutable Borgne au corps si meurtri mais plein de mauvaises surprises préparait son prochain coup.
Avait-il seulement capté la stratégie de son adversaire … . Il paraissait évident pour lui que celui qu’il avait dénommé « Ueki » - l’Arbre – détenait une bien meilleure affiliation que cela dans l’usage du Mokuton. Ceux qui pouvaient hériter, génétiquement ou artificiellement, d’une telle Affinité seraient tous condamnés à endurer bien des souffrances dues à la puissance génétique ; mais se verraient confier en contrepartie une puissance dévorante qui pourrait étendre l’Ombre du Shodaïme Hokage davantage, même après sa mort. Aussi, qu’une attaque aussi risible lui soit offerte ne pouvait être qu’un divertissement. Mais si l’enfant s’amusait à de telles enfantillages, Danzou aurait tôt fait de s’occuper de son éducation. Une méthode comme une autre pour en savoir plus sur son adversaire ? Pourquoi pas … mais il fallait savoir user de cela avec malice et réflexion. En lançant ces shurikens fleuris sur le Chef de la Racine ; il avait sans doute et incontestablement appris deux choses. La première était que son ennemi du jour était d’affinité Fûûton ; la seconde est que ce dernier n’hésiterait pas à le tuer. Son regard durci par les âges mais également par le mécontentement d’une politique qu’il était sur le point de rayer à jamais de la pratique du Village Caché de la Feuille, le sombre personnage braquait donc toujours un air hargneux vers son élève, espérant que ce dernier ne tarderait pas à entrer en action. Après tout, il souhaitait voir si cette expérience avait été une réussite, et non pas si ce dernier était capable de faire un vague usage que lui avait fournie une équipe scientifique.

La stratégie n’est efficace que si l’on porte une action derrière susceptible de porter des fruits. Obtenir des informations n’est pas suffisant, il faut aussi les exploiter le plus rapidement possible.

Se saisissant en un instant d’une poignée de shurikens, c’était bien ses armes qui volaient maintenant, coupant air et feuilles pour ne rien épargner chez le jeune homme. S’il était incapable du plus basique, alors sa vie n’était qu’un poids dont la Racine ne pouvait se charger.