Wake up !

Sujet: Wake up ! 2009-07-17, 16:22

Un étrange sommeil sans rêve... Je me sentais ancrée dans la réalité, sans pourtant pouvoir adhérer à ses habitants. Princesse enveloppée dans son linceul de soie, les paupières lourdes comme du plomb. Toute la scène du combat me repassait en tête, ainsi que toutes les pensées qui étaient survenues à ce moment là. La bête féroce avait fini par se calmer en plein combat, et j'avais pus aisément de rendre compte qu'en étant calme, tout devenait soudain plus clair. Moins de chance de se faire tuer, et c'était tout aussi jouissif de concocter une petite stratégie plutôt que de foncer tête baissée à la manière du taureau sur son linge rougeâtre. Toute ma vision devint carmin, voilée par un rideau empourpré d'hémoglobine. Je me sentais fantôme à Kumo, ayant quitté mon corps à l'instant où ma conscience s'était effacée dans l'herbe. Je voletai à ma guise au dessus des maisons, puis passai dans les maisons en empruntant le chemin des murs, avant d'entendre un grand hurlement. Je voulu courir, mais mes jambes ne me portaient plus. Personne ne me voyait, et je ne parvenais plus à aller là où je le voulais. Tant de précipitation parce que je connaissais cette voix enfantine. Je ne pus qu'y aller à une vitesse presque nulle, les tympans déchirés par des cris aussi suppliants les uns que les autres. Mais personne ne semblait y faire attention. Par ailleurs, les gens avaient disparus pendant un laps de temps, je me retrouvai seule dans la rue, juste à quelques pas de chez moi. Curieusement, j'étais redevenue matérielle entre temps, comme si un puissant genjutsu jouait avec mon esprit. Faute de pouvoir passer à travers l'ensemble de brique, je passai à travers la porte. A cet instant, je crus que mon cœur allait lâcher. Plus de trace de Koma, simplement une vague et immonde odeur de sang, ainsi que du liquide vital tapissant les murs, encouragé dans certains endroits par des morceaux de chair mutilée. Je ne reconnaissais plus en rien l'enfant, mais je savais que c'était lui, autrefois. Tout ça parce que j'avais été inattentive, tout ça parce que...

"KOMA !"

Je m'étais brutalement éveillée sur mon lit d'hôpital, après trois jours de léthargie. D'un geste violent, je m'étais assise sans m'en rendre compte, ce qui venait de me tirer un gémissement de douleur. Une profonde brulure m’irrita les tripes, et ma respiration s'en trouva coupée à cause des côtes cassées. Je me mis à toussoter et à ressentir de nouveau le goût du sang jouant avec mes papilles gustatives, puis me laissai retomber en arrière comme une poupée de chiffon. Je posai mes mains sur mon ventre, et ne sentis là qu'un vaste morceau de tissu veiné. Il ne me fallut pas longtemps pour comprendre qu'il s'agissait là de bandage recouvrant tout le haut de mon corps - le buste - sans rien dessus. L'odeur d'alcool et de médicaments me titillèrent les naseaux, et me firent pousser un grand soupire. Ainsi je n'étais pas morte, et foulerait encore un peu la terre de mes pas. Mais une autre question fusait dans mon esprit, était-ce un rêve l'histoire avec Koma ? Depuis combien de temps j'étais dans cet état, et est-ce qu'il allait bien... J'ouvris doucement les paupières, à moitié aveuglée par la lumière du jour qui passait au travers de la fenêtre. Le regard fixé vers le plafond, je tentai de retrouver une respiration calme, et de bouger le moins possible. Stop la torture pour le moment, il me fallait au moins garder le temps de me réveiller un minimum. Mais il me fallait des nouvelles, rapidement. Je tournai alors la tête, à la recherche d'une quelconque présence dans cette pièce, mais tout était trop flou, et je ne distinguai que quelques masses plus ou moins sombres aux alentours.

Sujet: Re: Wake up ! 2009-07-17, 21:35

Inquiétude.
L’enfant attendait la peur au ventre sur une chaise de la salle d’attente de l’hôpital de Kumo. Il n’aurait jamais pensé venir ici dans ce genre de circonstance et aussi tôt dans sa nouvelle vie à Kumo. Il avait peur. Pas pour lui, lui, il n’était pas blessé, il n’avait rien du tout. Mais il avait peur pour cette personne qui était devenue importante à ses yeux. Si cette homme étrange ne l’avait pas avertit ce matin, il n’aurait même pas su que la jeune femme se trouvait à l’hôpital gravement blessé. Il se serait réveillé en ignorant tout de l’état de sa tutrice, a peine inquiet quand au fait qu’elle ne soit pas dans l’appartement. Après tout, c’était souvent qu’elle se réveillait avant lui en ne faisant pas le moindre bruit et qu’elle partait un temps avant de revenir tranquillement. Il s’était dit qu’elle devait s’entraîner, ou bien qu’elle avait besoin d’être un peu seul. Il s’en voulait un peu d’avoir ainsi déboulé dans sa vie solitaire…Avant elle n’avait pas un boulet dans sa vie au moins.
Mais là, il était inquiet.
Il ne voulait pas que tout ça recommence, pas alors qu’il avait commencé à s’attacher à cette femme et à ce village ! Il ne voulait pas revivre une nouvelle fois la souffrance qu’il avait ressentit à la mort de Guji et sa fuite, cette arrachement total à sa patrie et à sa vie d’avant ! Il avait peur et souffrait dans un silence de mort.
Alors assit sur les grands sièges de la salle d’attente de l’hôpital de Kumo, il avait prié en silence les Kami pour qu’ils viennent en aide à Raï-san comme il l’avait apprit. Et il avait attendu, encore et encore un temps qu’il n’arrivait pas à déterminé avant qu’on ne lui dise de rentrer en lui précisant que sa tutrice était hors de danger pour le moment. Pas vraiment rassurant mais s’était tout ce qu’on lui avait offert, avec le sourire fatigué d’une infirmière dont la journée avait du être aussi longue que la sienne. L’estomac contracté, il était rentré dans l’appartement horriblement vide et silencieux et avait sombré dans un sommeil agité remplit de souvenirs qu’il aurait voulut oubliés mais que les événements avaient ramenés en premier lieu de sa conscience. Des cauchemars qui le hantaient de nouveau de jour comme de nuit.

Et ce furent trois jours angoissant pour l’enfant.
Elle était certes tirée d’affaire mais lorsque le lendemain, il avait vu le visage si immobile de Raï-san, cela lui avait fait un choc. Elle qui était d’habitude si volubile et active, la voir si inanimée était inquiétant. Et encore, il avait attendu en veillant sur elle sur un fauteuil près du lit en réfléchissant et surveillant son état, son visage et son comportement dans son sommeil, attendant son réveil avec espoir. Parfois, elle bougeait un peu, murmurait des choses qu’il ne comprenait pas dans son sommeil mais qui avait au moins le don de la rendre plus vivante. Elle était si pâle. A chaque fois qu’il regardait son visage, il ne pouvait pas s’empêcher d’avoir peur pour elle, peur qu’elle ne se réveille pas malgré les mots de réconforts optimistes des médecins qui passaient régulièrement. Lui, il restait toujours là, assit sur son fauteuil en silence les doigts crispés sur ses genoux ramenés contre son torse comme une petite statue marbre. L’attente avait quelque chose d’angoissant. L’entrainement, devenir ninja, rester le même, se battre, vivre, la peur de perdre, le désir de ne plus être impuissant, toutes ces questions tournaient dans son esprit et ses convictions se faisaient plus dures, plus réalistes que jamais puisque de nouveau confronté à ce qu’il détestait le plus. Ce savoir de nouveau un simple spectateur face à une souffrance qu’il ne pourrait pas apaiser. Devenir plus fort, être utile…Dans son esprit, les larmes d’une fillette revinrent se heurter à sa conscience.
Mais ça faisait mal.

Un cri le fit sursauter violement, le ramenant brusquement dans la réalité. Ce n’était pas n’importe quel cri, mais bel et bien la voix de sa nouvelle tutrice qui prononçait son prénom. Le sien. L’enfant l’observa alors qui s’éveillait brusquement et se recouchait presque immédiatement et le soulagement l’envahit aussitôt. Une immense vague de soulagement qui n’aurait jamais cru ressentir.

« Kami-sama… »

Koma descendit de son fauteuil, prit quelques instants pour se remettre sur ses jambes engourdies par sa position puis s’approcha du lit avec une certaine prudence. Il était hésitant sur ce qu’il devait faire maintenant. Elle l’avait appelée et avait même criée son prénom. Il inspira une bonne fois pour toute lorsque ses doigts touchèrent les draps blancs du lit et elle regarda dans sa direction. Il n’était par contre pas certain qu’elle le voyait vraiment…

« Je suis là Raï-san. Je vais bien maintenant. »
Il ne s’était pas encore débarrassé de cette habitude de suivre le nom de sa tutrice du « san ». Il fallait qu’il lui dise où ils étaient, c’était souvent ce qu’on voulait savoir en priorité lorsqu’on avait été malade ou autre chose…
« Nous sommes à l’hôpital de Kumo, tu…tu as été gravement blessé et ça fait trois jours que tu étais inconsciente. »

Il avait été si inquiet. A présent qu’elle était enfin réveillée il le remarquait davantage encore. Ses doigts se crispèrent sur le drap alors qu’il combattait avec fougue une envie de pleurer. Pleurer était une marque de faiblesse et il voulait devenir plus fort, alors il baissa la tête et ferma les yeux avec force pour les empêcher de couler. Il était tellement soulagé.

« Dieu merci… »
Réussit il a murmurer de nouveau malgré l’étau d’émotion qui lui serrait la gorge.

Sujet: Re: Wake up ! 2009-07-20, 11:18

L'un des masses sombres jouant avec mon esprit s'était brusquement rapprochée, qui eut le don de me faire écarquiller les yeux l'espace de quelques secondes. Lorsque la voix de cette chose s'éleva dans les airs, un fin sourire s'immisça sur mes lèvres gercées. Koma. Il était là, près de moi, et visiblement en bonne santé. Je ne pouvais pas encore le voir, mais parvenait à présent à distinguer les contours de son être, ce qui permit à mon corps de se relâcher dans son intégralité. Je m'étais crispée l'espace de quelques instants, la peur au ventre à la suite de mon rêve. Foutus rêves, ils me pourrissaient la vie, tous. Les nouvelles parvenaient dans mes tympans, et permettaient à ma matière grise de me situer dans l'espace et le temps. Chose qui n'était pas facile après un réveil de coma -même seulement deux ou trois jours- bien que notre conscience fasse état des évènements précédents. Je sentis quelque chose au niveau de mes draps, comme si ils furent tirés par une force extérieure. Il ne me fallut pas longtemps pour comprendre la cause de ceci malgré mon cerveau embrumé. Je bougeai ma main valide puis partis à l'aveuglette à la recherche de la main du jeune garçon, puis la serrait dans ma main lorsque je la trouvai. Je savais que ma voix ne serait pas extraordinairement audible, et ce fut pour cette raison que je voulais attirer son attention d'une manière ou d'une autre, mais également m'assurer qu'il était bien là, et que mon subconscient ne me jouait pas quelconque tour.

"Arrête de m'appeler Raï-san... Raï tout court c'est bien.. Mais là, j'ai l'impression d'être une vieille peau..."

J'avais vu juste, ma voix s'était faite très rauque, et me força à me racler la gorge juste après. Le réveil n'était jamais une chose simple, mais là même le désert de Suna était plus humide que ma bouche. Je clignai plusieurs fois de suite les yeux, et en les fermant plus ou moins longtemps avec une certaine pression à chaque fois, et ma vision s'améliora. Les décors devinrent plus distinct, et je pus voir les traits de Koma, bien que cela se faisait à travers un voila épais. Son visage m'attrista, je n'aimais pas le voir souffrir -surtout lorsque j'en étais la cause-. "Trois jours... Putain... Rien que ça.." Et je recommençai à m'énerver un temps soit peu. Saloperies de ninjas, ils m'avaient foutu dans un drôle d'état ces lâches, à trois contre un. Et au final, ce n'étaient pas eux qui s'en étaient sorti le plus mal. Je sentais des picotements un peu partout sur mon corps, notamment au niveau de mon bras gauche, et presque l'intégralité de mon tronc, épaules comprises. Cela me brulait moins que pendant le combat, mais restait tout de même lancinant. Durant tous ces mois, mon seul but était de faire apparaître une femme forte, bien que tout aurait pu me déstabiliser, principalement au niveau du moral à cause de ma perte de mémoire assez complète. Mais je gardai la tête haute, et me la jouais celle qui ne sent rien et qui se joue des autres. Mais là, ma fierté en avait prit un sacré coup. Je ne pouvais plus bouger de ce lit, et devait paraître dans un état relativement pitoyable.

Je relevai mes yeux jusque lors baissés vers le visage du petit, et ne pus apercevoir ses yeux. "Koma" Je resserrai d'avantage l'emprise de ma main sur la sienne, dans l'incapacité du moment à exécuter un autre geste. Peut-être que précédemment j'avais pu me relever avec force, mais cela m'avait pour ainsi dire achevée. "Je vais bien, ne t'en fais pas. Un peu de repos, et tout redeviendra comme avant. Je suis désolée si je t'ai fait de la peine..." Oui, je m'en voulais. L'instinct maternel à ce qu'il parait, et je ne comprenais pas pourquoi ce sentiment m'obsédait tant. Surement un lien avec ma vie précédente, et il allait falloir que je m'y accoutume. De toute manière, il était hors de question que je lâche tout maintenant, mine de rien je m'étais attachée à ce petit bout de chou. "J'ai eu un petit problème l'autre matin en sortant de Kumo, je m'y attendais pas.. Enfin, c'est réglé maintenant.." Je l'espérai. Si il avait s'agit d'un test, rien ne me disait qu'il ne pouvait pas y en avoir d'autres dans la foulée. Enfin, tant que je restais à l'hôpital, j'étais à peu prêt sure que rien ne pouvait m'arriver. Mais le risque zéro n'existe pas, et seul l'espoir pouvait encore subsister. Je poussai un profond soupire, comme pour retirer toutes ses pensées de mon esprit. Pour le moment, il n'y avait rien. Et avec des "si" à répétition, je sombrerais à nouveau dans ma période paranoïaque à ne rien pouvoir faire, et à ne pouvoir faire confiance à personne. Je parvenais à révéler ma véritable identité aux autres sans l'utilisation d'un quelconque pseudonyme -bien que je voulais conserver mon surnom de Joker-.

Puis un doute submergea mon esprit. "Pourquoi tu dis que tu vas bien maintenant ? Il t'es arrivé quelque chose pendant mon.. absence ?" Sur le coup, à froid, je ne voyais absolument pas de quoi il voulait parler. En tout cas, je ne pus qu'espérer qu'il ne s'agissait là que d'un tour de mon esprit, autrement je risquai fort de m'en vouloir à vie.

Sujet: Re: Wake up ! 2009-07-21, 17:56

Il était soulagé. Soulagé de la voir s’éveillé, bouger un peu et s’animer comme une marionnette dont on tirait les fils trop longtemps laissés de côté. C’était rassurant pour lui qui c’était fait tout un tas de film dans sa tête passant de préférence les plus morbides en premier en oubliant ce que signifiait l’espoir et même les conseils des médecins. Il n’y pouvait pas grand-chose après ce qu’il avait vécu, les souvenirs c’étant fait malin pour venir hanter de nouveau ses nuits face à cette situation. Alors maintenant qu’elle ouvrait les yeux pour de bon pour les pauser sur lui, toute la peur, l’angoisse et l’inquiétude se volatilisaient presque entièrement pour ne laisser que le réconfort de savoir l’une des personnes les plus importantes pour lui vivre. Les Dieux avaient répondus à ses prières, ou bien était ce simplement l’envie de vivre de la jeune femme qui avait été la plus forte. Dans le fond, peu lui importait, seul le résultat l’était.
Aucune larme n’avait coulée sur ses joues, il avait réussit à les endigué et cela même si il restait plus ému qu’il ne souhaiterait le dire. Il voulait être fort. Mais ce n’était pas ci facile que cela. La main encore crispée sur le drap de la malade, il réprima un sursaut lorsqu’il ressentit la tiédeur de la main de Raï-san à laquelle il ne s’était pas attendu. Au moins elle le ramenait sur terre et sa lutte fut moins compliquée lorsqu’il se tourna vers elle, surpris de son geste mais de manière agréable. Il n’avait plus réellement l’habitude des contacts physique avec les autres depuis qu’il s’était enfuit de Kiri, il s’y était refusé par peur de faire mal à des innocent, mais ici, petit à petit, il réapprenait à s’habituer à ses marques d’affections qui lui manquaient plus qu’il ne l’avouerait à voix haute.

Les premières paroles de la jeune femme fut accueillit par un sourire timide mais rassuré, comme si malgré tout, il restait un peu d’angoisse tapit au fond de son être quand à l’état de sa tutrice. Au moins, si elle parlait, c’est que tout n’allait pas si mal, surtout pour dire ce qu’elle venait de dire, même si ça voix était très rauque…Après tout elle venait de ce réveillé de trois jours d’inconscience… Il aurait sans doute rit si il était plus à l’aise, mais sa main se détendit malgré tout sur les draps blancs grâce aux efforts de la jeune femme, sans doute inconscient. Son regard s’adoucit lorsqu’il lui répondit.

« D’accord…Raï. »

Ce n’était pas grand-chose à faire, juste un petit effort sur lui qui finira par devenir une habitude avec le temps, comme pour le tutoiement qui avait eut du mal à venir au début. Et puis il pouvait difficilement refuser alors que sa tutrice était dans cet état (et puis il n’en avait aucune raison qui plus est !).
C’était agréable en tout cas de la voir ainsi. Même si elle se moquait un peu au moins il voyait la vrai Raï, celle qu’il côtoyait depuis plusieurs semaines et non une inconnue plongée dans l’inconscience et l’immobilité. Il ne rajouta rien de plus, attendant que la jeune femme reprenne davantage conscience en réfléchissant sur beaucoup de chose. Il fallait effacer les scénarii qu’il avait inventés de son esprit et passer à autre chose. Mais il ne savait pas non plus quoi faire pour l’aider. Le pouvait il seulement ? Il ne pouvait pas soigner ses blessures comme les médecins, il pouvait juste rester là, à coté d’elle et attendre comme elle que son corps guérisse. Elle était aussi impuissante que lui ce qui n’était pas pour le rassurer.
La main de Raï se referma davantage sur la sienne, le faisant relever les yeux vers la kunoichi allongée.

« Je…C’est rien. C’est bon maintenant, et puis ce n’est pas moi qui suis dans un lit d’hôpital, alors je n’ai pas de raison de me plaindre. Tu…tu n’as rien fais de mal. »

Il avait juste été inquiet après tout, rien de plus logique. Mais ce n’était pas vraiment de sa faute si elle était si blessé. Il se demanda encore qui avait put lui faire ça avant qu’elle ne réponde à sa manière à cette interrogation. Tout était rentré dans l’ordre mais au prix de beaucoup de sang versé. Il était dans un monde où la faiblesse qui était la sienne n’avait pas sa place. Si il voulait aider un tant soit peu sa tutrice, il devait apprendre à se débrouiller dans ce monde ci également.

« C’était plus un gros problème qu’un petit. »
Marmonna-t-il un peu malgré lui à voix haute d’une manière que l’on aurait put qualifier de grognonne.
Il fallait pas non plus se voiler la face et il n’était si naïf. Mais il espérait sincèrement que les problèmes seraient réglés maintenant…Et que c’était les derniers qu’elle croiserait même si la partie rationnelle de son cerveau lui disait le contraire.
Et puis elle reprit une phrase qu’il avait dit précédemment. Une phrase qui semblait l’inquiéter un peu trop pour absolument rien.

« Pas vraiment non. Mais…On m’a prévenu que tu étais à l’hôpital alors je…je me suis inquiété. Mais maintenant je ne suis plus inquiet vu que tu es réveillée. Donc ça va mieux. »

C’était normal, logique pour son esprit d’enfant. Il lui fit un sourire timide.

« Ça va maintenant. »

Sujet: Re: Wake up ! 2009-07-22, 11:08

Tout semblait si doux dans cette atmosphère, sans quelconque tension vous pesant sur les épaules. Les trois épées de Damoclès sévissant au dessus de ma tête avaient disparu, et je pouvais enfin trouver du repos afin d'apporter un peu de bien être à mes blessures. "Ah, ça c'est sur, c'est plus à moi qu'on a fait du mal... Mais ça passera, comme toujours. Mais je suis tout de même navrée de t'avoir causé du tracas. Si j'avais agis autrement, j'aurais aussi pu m'en sortir peut-être avec moins de dégâts..." Le prix à payer pour mon impulsivité était de taille, toujours. A tête froide, on cherche plus à éviter les coups qu'à foncer tête baissée sans le moindre regret. Ces derniers, je les ressentais en cet instant, au fond de mon âme. Je ne pouvais plus me permettre de tels actes, je n'étais plus seule dans mon destin. Il était tant de grandir, d'évoluer un peu et de dépasser de la sorte le stade de l'adolescence. "Enfin non, c'était plus un petit qu'un gros problème. D'après ce que j'ai pu comprendre, ce n'était qu'un test. Après à savoir si ils allaient continuer jusqu'au bout.. Mais si cela avait été un gros problème, cela aurait été des chasseurs de déserteurs.. Ces gars là n'ont pas de pitié." Je me stoppai soudainement, ne voulant pas inquiéter d'avantage le petit. Lui aussi était dans cette situation, et il n'avait guère besoin de cela en plus de tout ce qui pouvait lui trotter dans la tête.

"Enfin... Oublie, cela n'a pas d'importance. Avec des si, je mettrais n'importe quoi en bouteille."

Je tentai de rire un peu à nouveau, mais sans grand succès. Du moins, rien ne sorti du fond de ma gorge desséchée, mais mon visage se tordit en quelque chose de jovial, se réanimant un peu comme à l'accoutumée. Là, je restai relativement impassible, encore mal réveillée, et la douleur n'aidant en rien. Lorsqu'il me dit que tout allait bien, la lueur inquiète présente au fond de mes yeux s'éteignit. Il n'y avait plus qu'à être patiente, jusqu'au moment où je pourrais enfin quitter cet univers. Cela me tardait vraiment, j'avais toujours haïs les hôpitaux. "Tiens... Si jamais tu as un problème.. Tu peux aller voir la vieille voisine d'à coté, elle comprendra. Dis lui que je rembourserais tout ce qu'il faudra, mais là je ne suis pas en état de faire grand chose d'autre. En dehors de fixer la blancheur du plafond, et laisser mes cervicales se liquéfier dans ce lit.." Je poussai de nouveau un long soupir, je l'avais bien cherché cet état après tout. "Mais je suis sure que tu parviens à te débrouiller, je te fais confiance tu sais." Je refermai quelques instants les yeux, le visage serein. La pression de ma main s'affaissa un peu, il me semblait que je me rendormais à nouveau. Alors, mes paupières se ouvrirent brusquement, et mes yeux allèrent fixer la fenêtre.

"Ah non, pas encore, j'ai assez dormi comme ça ! Ahum.".

La longueur de mon sommeil ainsi que les paroles déversées avaient laissé place à un brasier plutôt qu'une gorge, et seule de l'eau allait pouvoir éteindre une telle chose incandescente. Avec précaution, je me redressais sur mon lit de manière à me retrouver assise, puis lâchai la main de Koma. "Ai foif" fis-je avec un air débile. Même cruellement blessée, c'était plus fort que moi... J'aurais pu demander un verre d'eau, mais je ne voulais pas. Fierté à la con comme qui dirait, je préférais me débrouiller seule. J'ôtai de ma main valide les draps qui me couvraient - et qui laissèrent à vu de tous un magnifique pantalon blanc / gris trop grand -, puis balançai mes jambes du coté opposé à Koma, là où se situait les sachets de ma perfusion. Les aiguilles étaient plantées dans mon bras gauche, comme s'il n'était pas déjà suffisamment endommagé comme ça... "Je reviens, j'vais juste prendre un verre d'eau. Doit y avoir des machins dans le couloir." Et hop, je posai mes deux pieds à terre, puis me levai doucement. Mes jambes me tinrent l'espace d'une demi-seconde, avant que je ne m'écroule de tout mon poids à terre, la tige de fer reliée à des roulettes me tombant dessus. "Merde ! L'ami Ricoré est pas avec moi ce matin, il est vraiment pas d'bonne humeur". J'étais tombé sur mon bras blessé, et j'avais l'impression que mon ventre allait se liquéfier à terre. J'avais mal, très mal mais ne voulait rien laisser paraître. Ne pas l'inquiéter plus ce pauvre petit...

"Tu vois Koma, le mieux est de pas être con comme moi, et de ne pas te surestimer. Après un sommeil prolongé, ne pas se lever même si ta volonté t'en crois capable. Sinon, ben... T'as pas l'air d'un pauvre abruti."

Abrutie. Le terme me correspondait parfaitement. Je tentai d'extraire avec difficulté ma main blessée de sous mon corps, mais sans grande efficacité. Alors, je me mis à entreprendre le fait de me lever en m'aidant de ma main valide, mais je n'y arrivais toujours pas. Comme si un gremlin était venu dans la nuit, et m'avait bouffé les muscles, avant de s'attaquer à la succion de mes os. "Ah putain ça m'énerve. J'arrive pas à me lever nom de ..." Je serrai les dents, pas pousser de gémissement. Brave bête Raï, respire, pense à autre chose. La fée clochette qui se prend la baie vitrée comme un stupide oiseau. Mais non, ça marche pas. Des larmes commençaient à humidifier mes yeux, si bien que je pressai mes paupières pour que cela ne se voit pas. Et oui, jouer les dures à cuire, c'est douloureux.

Sujet: Re: Wake up ! 2009-07-26, 13:44

Le petit garçon secoua la tête face aux nouvelles paroles de la jeune femme pour signifier que ce n’était rien et que ce n’était surtout pas de sa faute si il s’était inquiété. Il était d’une nature anxieuse, davantage pour les autres que pour lui, et savoir que tout recommencerait peut être l’avait plus profondément blessé qu’autre chose. Il ne voulait plus perdre qui que ce soit. C’était un souhait enfantin et naïf, mais il voulait y croire. Si on ne croit plus à rien, alors il n’y a plus d’intérêt à vivre.
Il ne comprenait pas parfaitement la suite de ses mots, elle qui parlait de test en signifiant que les choses auraient put être bien pire. Ce n’était pas rassurant mais l’enfant fronça des sourcils. Chasseurs de déserteurs…l’enfant écarquilla les yeux. En un instant son attitude rassurée disparut pour ne laisser place qu’à une sourde peur et une question. Etait ce à cause de lui ? Est-ce que ses chasseurs de déserteur venaient de Oto et qu’il l’avait trouvé ici ? Comment est ce que cela pouvait être possible !? Il n’était pas ninja, continuait à le dire malgré que son cœur doute de plus en plus sur le chemin à prendre, mais à Oto, il n’avait jamais été un ninja, n’avait jamais souhaité le devenir en étant enfermé entre ces murs.
La gorge sèche l’enfant se sentit tellement désolé. Si c’était sa faute…Il n’y avait pas réellement pensé avant et s’en voulait à présent. Les risques étaient beaucoup plus grands que ce à quoi il s’était douté en partant du village du son, et c’est confronté à cette réalité perverse qu’il comprenait un peu plus les conséquences de ses actes.

« Est-ce que…Est-ce que c’est … à cause de moi ? »

Il voulait savoir même si ça le blesserait forcément, il voulait être sur. Il ne connaissait pas grand-chose de la vie de Raï-san alors à ses yeux, il n’y avait que lui qui était lié avec une désertion. Elle l’avait aidée et l’avait même accueillit chez elle, prenait soin de lui alors savoir que cela pouvait être de sa faute si elle étant dans cette état le rendait plus que coupable. Elle tenta un rire mais l’enfant ne fut pas réellement rassuré par celui-ci. Déjà, il n’avait pas grand-chose du rire habituel de sa tutrice et puis avec ce qui lui traversait la tête, ce n’était pas vraiment ce dont il avait besoin. Il ne trouvait pas la situation très drôle lui surtout si ses craintes étaient fondées comme il le pensait déjà.
Elle lui expliqua par la suite ce qu’il pouvait faire, étant donné qu’elle ne pourrait pas s’occuper de lui pendant quelques temps nécessaire à sa remise en forme. Il acquiesça en écoutant à moitié mais surtout en songeant qu’il se débrouillerait très bien tout seul. Il avait passé de nombreux mois seul à s’occuper de lui-même alors quelques semaines n’allait pas être plus difficile dans un village remplit comme Kumo. Et elle lui faisait confiance. Ses mots anodins ne l’étaient pourtant pas pour lui et signifiait même beaucoup. Si elle lui faisait confiance, alors il devrait être à la hauteur bien qu’il s’en savait déjà capable. Il n’y avait pas que ça qu’il ressentait. C’était agréable et pourtant son inquiétude quand à son possible lien avec cette affaire rendait ses mots douloureux à ses yeux. Son visage avait perdu de ce coté rassuré qu’il avait eut à son réveil.
Et puis elle eut une drôle de réaction pour une personne venant de se réveiller de trois jours d’inconscience. Elle avait soif, ça c’était plutôt normal et Koma le comprenait parfaitement. Il n’eut cependant pas le temps de lui dire qu’il pouvait aller lui chercher quelque chose que la jeune femme faisait déjà les premiers gestes pour sortir du lit. Bouche bée, l’enfant resta quelques instants à l’observer descendre maladroitement du lit avant de réellement réagir lorsqu’elle s’écroula de tout son long par terre.

« Raï-san ! »

Pour la peine, il en oublia la demande de la jeune femme quand à l’appeler uniquement par son prénom. L’enfant se précipita là où était tombé sa tutrice blessée de l’autre coté du lit. Il ne prit pas la peine de commenter ses paroles un peu trop inquiet pour cela et s’agenouilla devant elle sans réellement savoir que faire. Dans tout les cas, il avait mal pour elle.

« J’aurais put aller te chercher quelque chose ! C’est pas prudent de faire ça dans ton état ! »

Certes, elle devait s’en douter elle-même mais il n’avait pas vraiment songé à réfléchir à ce qu’il devait dire. Il ne savait pas trop quoi faire pour l’aider mais dans tout les cas elle ne pourrait pas rester coucher par terre dans cette position. Il ne réfléchit pas bien longtemps avant de présenter sa main à la jeune femme.

« Je peux t’aider aussi…Et puis j’irais chercher à boire après. Moi aussi je peux être utile tu sais, tu n’es pas toute seule. »

Il voulait juste l’aider comme elle le faisait chaque jour. Ce n’était pas grand-chose, juste un petit geste à faire pour un juste retour des choses. Parce que si elle était toujours là pour lui, lui aussi pouvait être là pour elle.

Sujet: Re: Wake up ! 2009-08-02, 20:46

Je sentais que Koma était à coté de moi, sa voix parvenait à mes oreilles, toute proche. Je pouvais presque ressentir la chaleur de son corps, et n'eus qu'à relever la tête afin de le voir. Je devais me montrer forte, pour ne pas l'inquiéter d'avantage, même si en soi, il était déjà trop tard. Je pris rapidement appuie sur mes deux coudes, puis attrapa de ma main droite celle tendue du petit, en faisant attention de ne pas basculer sur le coté. Rouler sous le lit n'aurait certainement pas arrangé mon état déjà bien précaire... J'attrapai l'extrémité de son bras avec une mimique un peu tremblante, et m'aidai de cette manière là pour me relever. Le lit était trop haut pour un premier appuie, je m'assis dessus une fois suffisamment relevée. "Dieu que la Terre est basse. Navrée si je t'ai fait peur, mais tu as déjà du te rendre compte que j'agis avant de penser..." Dure est la vie d'une impulsive. Cela ne me donnait qu'une autre raison de me calmer au niveau de mon tempérament, et de prendre l'existence d'une manière plus cool afin d'éviter ce genre de débordement. "Et.. Merci pour ton aide.." J'espérais de tout cœur ne pas lui avoir détruit le dos à le forcer ainsi à supporter mon poids le temps de me relever. Je replaçai mes jambes sur les draps, et fit une torsion du bassin qui déclencha une grimace sur mon visage avant de me rallonger.

En fixant le plafond, je songeai aux inquiétudes visibles du petit. C'était vrai que lui aussi été poursuivit - ce que l'on pouvait supposer - par des shinobis d'Oto, de son statut de déserteur. Mais je ne lui avais pas dit que c'était également le cas pour moi, bien que nos ennemis ne soient pas de la même faction. "Pour ce que je t'ai dit toute à l'heure.. A propos des déserteurs.. Ce n'est pas de ta faute non. Tu sais, je te comprends sur ce point là, ta crainte d'être retrouvé. Parce que je ne te l'ai jamais dit, je n'y ai jamais pensé, ou alors je ne voulais pas t'inquiéter, mais je suis dans le même cas que toi. Je ne sais pas si des gens sont à mes trousses, mais je suis originaire de Suna. Personne ne le sait ici, comme presque personne connait ma véritable identité. Ici, on me connait plus sous le surnom du joker, j'ai même changé mon apparence pour ça." Un sourire se dessina sur mon visage, à l'instar de ce qui était présent juste auparavant. "Et refait ma vie. Je ne sais pas ce que j'étais avant, ou qui j'étais. Je me suis réveillée un beau matin, et je n'avais qu'un long rêve pour souvenir. Je suis venue ici pour voir la raikage, que j'avais rencontré dans ce dit-rêve. Tu dois me prendre pour une folle, mais ce n'est que vérité, il en est de même pour elle. Comme si on s'était retrouvées dans un univers parallèle. Bref, je suis restée à Kumo après, et je ne sais pas quel statut j'avais à Suna. Mais pour le moment tout va bien, alors il n'y a pas de raison que cela ne continue pas ainsi.."

Je tournai la tête vers lui, et transformai ma bouche en un rictus rassurant. Je ne voulais pas qu'il se fasse plus de soucis que tout ce qu'il avait déjà en tête, mais il avait droit de savoir. Je fini par pousser un soupir, peut-être qu'au final personne ne me recherchait, et que je n'étais qu'une pure inconnue au sein des murs du village du sable.. Chose qui serait sans doute bien préférable.. Mais quelque chose d'autre me trottait dans la tête depuis un moment, et j'en prononçais les quelques mots afin de former une interrogation. "Au fait.. Je ne t'ai jamais demandé.. Quel est ton nom ? Si tu ne veux pas répondre ne le fais pas, peu importe, mais je pense que cela pourrait être utile de le savoir..." Si jamais des gens armés jusqu'aux dents venaient dans ce village en hurlant le nom de cet enfant, je pourrais être plus apte à réagir que totalement prise au dépourvu... J'en avais presque oublié ma soif, la chute m'ayant un peu coupée dans mon élan d'hydratation.

Sujet: Re: Wake up ! 2009-08-03, 14:57

L’enfant sourit lorsque sa tutrice le regarda. Un petit sourire discret qui signifiait la même chose que ses précédentes paroles. Un message d’aide et de soutien qu’il espérait compréhensible. Si elle était là pour lui, lui aussi l’était pour elle. Pas forcément pour donner le change par rapport à ce contrat tacite, mais juste parce qu’il le voulait. Alors quand elle accepta son soutien et sa main, le garçon sourit davantage, heureux que la jeune femme lui fasse confiance et l’accepte tout simplement. Il l’aida comme il put, malgré ses faibles forces et son physique on ne peut plus frêle mais il fut content d’avoir été d’une quelconque aide. Il lui en fallait peu pour être heureux.

« De rien. »

Assise sur le lit, la jeune femme semblait de nouveau réfléchir en fixant le plafond. Koma lui resta sur place, debout, en se disant qu’il devrait aller chercher de l’eau pour soulager la soif de sa tutrice mais il se retint s’attendant à ce qu’elle parle. Et il avait raison. Des paroles qui expliquaient un peu son incident et ses blessures mais surtout, une partie de son histoire. Elle était comme lui. Ce n’était pas de sa faute. Les réponses à certaines questions trouvaient un écho dans ses paroles. Il comprenait un peu, tout comme elle comprenait. Finalement, ils s’étaient réellement bien trouver tout les deux, sans vraiment le vouloir, sans réellement le savoir, ils se ressemblaient à leur manière. Il écouta attentivement, soulager de ne pas être le responsable de ses souffrances et en même temps inquiet que cela recommence un jour ou l’autre. Si ils ne venaient pas pour lui, alors il viendrait peut être pour elle, et il ne le voulait pas. Il ne souhaitait pas perdre le peu qu’il avait construit aujourd’hui, et surtout pas sa tutrice qui prenait tant soin de lui.
Et puis elle aussi avait vécue une drôle de vie au vue de ses paroles. Elle, c’était pire que pour lui puisqu’elle ne se souvenait de rien de sa vie d’avant. Elle avait dut tout reconstruire comme lui devait le faire encore aujourd’hui mais avec un autre handicape, celui de ne pas savoir ce que l’on est. Lui, même si il était orphelin, il connaissait son nom et une partie de son identité survivait avec cela.
Alors ils étaient pareils et différents.

Il s’approcha d’elle puis avec une certaine hésitation, il serra brièvement la main de sa tutrice comme elle l’avait fait un peu plus tôt pour lui. Il lui offrit un sourire pour répondre au sien. Lui, il la croyait. Parce qu’il lui faisait confiance et que l’univers des ninja était pour lui bien assez magique pour expliquer ce drôle de rêve vécu par deux personnes.

« Moi je crois en toi tu sais. Et je suis content que tu aille bien. »

Il espérait que leur passées respectifs ne les rattraperait pas. Qu’ils resteraient très loin d’eux, comme faisant partie d’un simple rêve dont on n’oublis l’importance au réveil.
Il voulait croire qu’une nouvelle chance était possible, tant pour elle que pour lui. Mais dans le doute, il voulait être fort. Pour protéger au cas où ses espoirs ne soient pas réalisables. Juste au cas où.
Il relâcha sa main, bien décidé cette fois ci à aller chercher la boisson qui avait fait dégringoler Raï de son lit mais se figea dans son mouvement lorsqu’elle lui posa sa question.
Son nom. Son clan.
Il resta un instant sans rien dire, surpris par cette question en réfléchissant déjà à un moyen de contourner la question, mais il se reprit. Elle lui avait dit beaucoup de chose sur elle, alors il pouvait bien lui donner ça. Son regard voilé par une mélancolie toujours présente en lui se tourna vers la jeune femme, il sourit légèrement avant de prononcer son nom.

« Kaguya. Le nom de mon clan s’appelait Kaguya. »

Il n’ajouta rien de plus, son regard se perdit quelques instants dans le vide avant qu’il ne reprenne son mouvement premier.

« Je vais te chercher à boire, je reviens tout de suite ! »

Koma fit le tour du lit et sorti de la chambre sans attendre de réponse. Son sourire était revenu lors de sa dernière phrase mais un peu différent. Il n’avait pas vraiment peur.
Peut être juste un peu alors.

Sujet: Re: Wake up ! 2010-09-12, 23:04

Citation :: °¤ Evaluation ¤°

La présence de Koma sublime le personnage de Rai et réciproquement. J'apprécie énormément vos échanges, votre écriture et ce qui se dégage de vos textes. Continuez comme ca, car le plaisir est toujours partagé !

10 points chacun