[Quartier Hyuuga]- Rien ne nous échappe.

Sujet: [Quartier Hyuuga]- Rien ne nous échappe. 2009-06-07, 16:24

Un oiseau planait paisiblement au dessus du village de Konoha qui était baigné par les dernières lueurs de la journée, virant entre l’orangé et le rose. Son plumage brun, ainsi que les bâtiments, étaient nuancés par les couleurs du crépuscule qui annonçaient la fin d’une autre journée au village. Surement lassé de ses rotations, l’animal s’en alla, plongeant entre les arbres de la forêt pour disparaître. Les airs étaient maintenant vides et silencieux. Puisqu’il n’y avait plus rien d’intéressant ici, pourquoi ne pas jeter un œil plus bas ? Le village, alors encore actif, était traversé ici et là par de maigres foules qui s’empressaient de rentrer chez eux. La nuit allait bientôt tomber et, dans les foyers, les lumières commençaient à s’allumer et les repas commençaient à être annoncés. Il n’y avait que dans un immense bâtiment que cela n’était pas encore fait et celui ci se situait dans le quartier du Clan Hyuuga. Dans cette immense bâtisse au style architecturale unique, par les fenêtres entrouvertes, on pouvait apercevoir un homme vêtu d’un long kimono blanc qui se trouvait seul au milieu d’une grande salle. Et lorsqu’on y jetait un œil bien plus attentif, on pouvait sans difficulté apercevoir que tout autour de la salle, à l’intérieur du bâtiment, des centaines de bougies étaient disposées éclairant l’intérieur de leurs lumières tamisées. Et au milieu de cette salle se trouvait cet homme vêtu de son kimono dont le dos était couvert par une longue chevelure noire. Ce personnage mystérieux, seul dans cette salle, restait immobile alors qu’à l’extérieur, il pouvait entendre les bruyantes discussions des femmes de ménages. Il poussa un léger souffle avant, dans un geste souple, d’éteindre la bougie qui se trouvait face à lui. Celui-ci ne s’était pas approché de la flamme, il ne lui avait suffit que d’un geste de la main. Et lorsque l’on voyait le visage de cet homme, on ne pouvait que reconnaître le chef du clan des Hyuuga, Hiashi.

Hiashi, alors venu ici il y avait une heure, n’avait cessé de s’entraîner. Rares étaient les occasions où celui-ci pouvait poursuivre à son apprentissage et lorsque celles-ci se présentaient, il n’hésitait pas à s’y abandonner corps et âme comme ce soir là. Il avait demandé cette salle jusqu’à environ sept heure et maintenant qu’il ne lui restait plus qu’une demie heure, celui-ci s’attardait sur une activité aussi rude que spectaculaire. En effet, le fait d’interagir avec l’environnement rien qu’à l’aide son chakra était une chose très éprouvante pour l’homme qui malgré cela, arrivait à éteindre ces quelques bougies sans difficultés. Son pouvoir alors activé, il avait une vision totale sur les lieux, peuplés de femmes de ménages qui s’empressaient de finir leurs tâches et de membres du clan qui s’attardaient sur leurs activités quotidiennes. Un soir comme un autre, un soir sans intérêt, encore un soir loin de sa famille. Plus tôt avant d’aller s’entraîner, celui-ci avait proposé à ses enfants de venir mais malheureusement, tous avaient déclinés son offre, l’obligeant à se rendre seul dans ce dojo aussi vide que son âme. Même si l’on pourrait avoir de la pitié pour ce père de famille seul, même lui savait qu’une telle distance au sein de sa famille était due à sa trop grande absence mais alors que désormais il essayait de recoller les pots cassés, il comprenait peu à peu qu’il était déjà trop tard. Et, ne sachant plus quoi faire, il préférait laisser le temps passé, emportant les ruines de son existence dans les tempêtes du temps qui passe.

Après ce court moment de réflexion, celui-ci reprit son entraînement en abordant cette fois ci un kata. Se mettant d’abord en garde, il resta quelques secondes immobile. La jambe arrière pliée et la jambe avant tendue, il était prêt à commencer ce kata. Et après une dernière expiration, celui-ci, dans un bond, se retrouva deux mètres plus loin, les bras tendus en avant, solides mais sans forces. Un premier coup avait été donné. Grâce à son byakugan, celui-ci put apercevoir son chakra qui s’envolait, projeté hors de son corps par ce jyûken qui n’avait pas de cible. Et dans un autre mouvement tout aussi élaguant et souple, il se retrouva dans l’autre sens, les bras de nouveau tendus en avant, laissant une fois de plus échapper son chakra. Et ce fut par cette dance qu’il continua jusqu’à achever son kata. Ce kata, un parmi les nombreux kata du clan, mélangeait souplesse et rapidité, les bases des techniques du clan qui ne pouvaient être maîtrisées sans ces deux caractéristiques. Et ce fut après de longues années que le chef du clan avait totalement réussi à maîtriser ces deux caractéristiques et les techniques du clan au passage. Lentement, celui-ci ferma les pupilles et fit disparaître les veines qu’il avait aux yeux. Il ne rouvrit les yeux qu’après un majestueux mouvement qui balaya toutes les flammes de la salle, la plongeant dans une obscurité encore incomplète, à cause des faibles lumières rosées qui pénétrait par les fenêtres. Une fois les yeux ouverts, celui-ci sans bouger, dit.

Et bien, il semble que je ne sois pas le seul ici…

Dernière édition par Naïlo le 2009-06-12, 14:10, édité 1 fois

Vouloir épier des shinobis en plein entraînement, c'était une chose, mais se trouver assez stupide pour imaginer qu'elle pourrait apprendre quoi que ce fut des techniques Hyuuga sans se faire repérer presque immédiatement par leur don, c'était complètement désespérant. Honteuse, Naïlo n'avait pas 36 solutions, à présent que le chef du clan, qu'elle épiait "l'air de rien" depuis un moment, l'avait repérée. Soit elle tentait de fuir, aggravant son cas si elle se faisait attraper, ce qui serait fort probable au vu du niveau des gens de ce clan. Soit elle continuait à jouer son rôle, ce qui était le moins risqué. Pour ce qu'elle en savait, ce don étrange que possédaient les membres de ce clan leur permettait de discerner toute trace de chakkra et chaque point vital du corps humain pour la circulation de celui-ci. Mais pouvaient-il voir à travers les vêtements, savoir quand quelqu'un portait un déguisement, une perruque, jouant un rôle qui n'était pas le sien véritable? Au point où elle en était, la pseudo femme de ménage ne pouvait que s'enfoncer davantage ou s'en sortir, en risquant le tout pour le tout.

[Quartier Hyuuga]- Rien ne nous échappe. Miho-01

[Quartier Hyuuga]- Rien ne nous échappe. Miho-01

S'avançant timidement dans la pièce, alors qu'elle restait dissimulée derrière une porte jusque-là, Naïlo déglutit. Elle jouait d'autant mieux son rôle de jeune ménagère prise sur le fait et donc, très mal à l'aise, qu'elle éprouvait réellement ces sentiments. Forcément, donc, la comédie s'en trouvait moins difficile à jouer, vu qu'elle n'en était pas tout à fait une... Le regard baissé en signe de gêne et de soumission mêlée de respect face au chef du clan, elle s'inclina une fois devant lui. Bredouillant comme ele pouvait, craignant sans doute une sanction bien méritée pour avoir osé épier aux portes...

"P... pardonnez-moi, Hyuuga-sama! Je... Je voulais juste..."

Juste quoi? Que pouvait vouloir une simple femme de ménage en observant cet homme en plein entraînement? Homme qui n'était pas stupide d'ailleurs. Soit elle en pinçait pour lui, ce qui semblait peu probable vu l'écart d'âge et de situation qui les séparait, sans compter le fait qu'ils ne se connaissaient pas. Hypothèse à écarter d'office, donc, parmi celles expliquant que cette jeune fille l'épie ainsi. Seconde hypothèse, c'était une espionne envoyée par il ne savait qui pour en apprendre plus sur le clan. Mouais... L'infiltration était dans ce cas réussie, mais concernant la technique d'espionnage, y aurait pas eu grand-chose à craindre de shinobis aussi nuls et se faisant si vite prendre... Alors quoi? Naïlo réfléchissait à toute vitesse, essayant d'imaginer ce qu'un homme comme lui pourrait penser d'elle dans les circonstances actuelles, en vain. Ses deux premières idées ne collaient pas; elle doutait qu'il penserait à ça... Quoique? Après tout, Naïlo ignorait beaucoup de lui et ne pouvait donc imaginer ce qui se tramait dans sa tête à lui!

Dans sa tête à elle, en revanche, les idées fusaient de toutes part, aussi paniquées que leur détentrice. Observer, étudier et tenter de reproduire pour apprendre, ce n'était pas toujours sans risque. Aussi bonne acrobate et pickpocket fut-elle, Naïlo était loin d'être infaillible. Sans compter que face aux dons étranges et merveilleux de nombre de shinobis, ses talents, bien que remarquables, n'étaient nullement à la hauteur. Quelle présomption que d'avoir imaginé pouvoir espionner un Hyuuga au sein même de son clan, du domaine de sa famille, gardé farouchement par les plus forts d'entre eux, surveillé jour et nuit... Pourtant, et bien que certains l'aient tout de même dévisagée à un moment ou à un autre de son service ici depuis qu'elle y était entrée, elle y était. Soit que les Hyuuga n'aient pas pris la peine de se méfier davantage d0une simple petite ménagère timide mais efficace comme elle en jouait le rôle depuis son entrée dans le domaine, soit qu'ils l'aient déjà percée à jour et, inversant les rôles, la surveillaient sans en avoir l'air. Toujours était-il que Naïlo se retrouvait prise au piège, ne pouvant plus reculer, n'ayant plus comme option que de s'incliner...

"J'aime observer les shinobis quand ils s'entraînent. C'est stupide, je sais. Mais j'aurais aimé être ninja et je n'ai pas pu suivre cette voie, alors, tout ce qu'il me reste, c'est observer ceux qui ont pu suivre leur nindo..."

Presque face contre terre, humble et honnête, pour la peine, la jeune fille venait de lui dire la vérité, presque, en somme. A quoi bon mentir, quand la meilleure explication que vous ayez en poche n'est autre que la vérité elle-même? Quoi qu'il pense de sa conduite, à présent, Naïlo ne pouvait qu'attendre le verdict, et sa sentence.

Sujet: Re: [Quartier Hyuuga]- Rien ne nous échappe. 2009-06-10, 14:36

La jeune demoiselle, surprise que l’homme l’ait découverte, ne put que s’excuser le mieux que possible, s’inclinant et cachant la gêne qu’elle ressentait. Elle avait mal joué ses cartes, elle avait espéré pouvoir admirer discrètement l’entraînement du chef qui bien entendu n’avait pas manqué de lui rappeler par une simple question que sa présence en ces lieux n’était pas désiré mais maintenant que l’homme aux pupilles blanches avait en face de lui cette pauvre créature n’ayant même pas passé la période de la puberté, il ne put qu’oublier la colère qu’il avait contre cette jeune fille qui n’avait pas pris soin de respecter les quelques règles qui lui étaient fixés lors de ses heures de travail dans le domaine. Elle n’était qu’une enfant après tout et, qui à cet âge pouvait être mené de mauvaises intentions ? Mais même si du premier coup d’œil l’innocence émanait de cette enfant, l’homme resta néanmoins sur ses gardes car même si son cœur lui disait de ne pas s’inquiéter, son expérience, elle, ne cessait de lui répéter de ne pas baisser sa garde puisque par le passé, il avait déjà payé le prix pour un tel élan de confiance. Le regard innocent d’un enfant n’est qu’un masque qui parfois ne cache rien mais qui parfois peut aussi cacher autant de fourberie et méchanceté qu’un adulte car les enfants sont eux aussi humains. Mais, il n’était ni sur un champ de bataille ni en mission donc, il trancha et garda son éternel neutralité qui ne laissa paraître ni colère ni affection envers cette petite servante qui ne tarda pas pour reprendre son discours dans l’espoir de justifier correctement sa venue en ces lieux.

"J'aime observer les shinobis quand ils s'entraînent. C'est stupide, je sais. Mais j'aurais aimé être ninja et je n'ai pas pu suivre cette voie, alors, tout ce qu'il me reste, c'est observer ceux qui ont pu suivre leur nindo..."

Mais même si cette déclaration était touchante, elle ne changea pas l’expression du chef qui, de son regard toujours aussi dépourvu de sentiments, fixait l’enfant terminant sa phrase. L’excuse qu’elle venait de lui donner pouvait être valable mais, tout de même, il ne l’accepta que partiellement car en effet, au sein des domestiques du clan, qui étaient tous connus de l’homme, il n’y avait pas un seul enfant car par simples précautions, connaissant la facilité que les mineurs avaient à divulguer des informations, il avait refusé l’embauche de tous ceux âgés de moins de dix huit ans. Mais, il était quand même possible que cette perdue n’était que la fille d’une servante l’ayant emmené sur son lieu de travail mais, il avait tellement de fois précisé que les enfants non membres du clan n’étaient pas admis en ces lieux qu’il ne pouvait être qu’en face de deux solutions à ce mystère : soit cette enfant n’était qu’une menteuse soit celle-ci était la fille d’une mère désobéissante. Mais ne cherchant pas montrer ses craintes, il se retourna gracieusement et se dirigea à pas rapides vers l’interrupteur qui eut fois pressé fut apparaitre dans la grande salle sombre une lumière jaune, aussi chaude que les rayons du soleil. Désormais, en dehors, la palette du crépuscule avait laissé sa place à l’homogénéité de la nuit, sombre et fraîche. Après avoir jeté un rapide coup d’œil à l’extérieur par une fenêtre entrouverte, il vit que dans la cours, il n’y avait plus grand monde à part quelques femmes retardataires qui finissaient leur besogne. Et après avoir constaté qu’aucunes d’entre elles ne cherchaient son enfant, il se
retourna vers la petite.

C’est la première fois que je te vois ici, tu es nouvelle ? demanda t-il.

Cette question allait mettre à jour la véritable identité de l’enfant qui ne devait surement pas se douter que par son anodine réponse, l’homme soulèverait le léger voile dont elle était recouverte et qui cachait passablement la vérité sur elle. Il avait l’habitude des menteurs et avec le temps et l’expérience, il avait appris à dévoiler leurs mensonges sans qu’ils ne s’en rendent compte. Et, en plus de sa grande expérience, il se trouvait face à une enfant, proie encore plus facile à comprendre à cause de sa grande naïveté.

Sujet: Re: [Quartier Hyuuga]- Rien ne nous échappe. 2009-06-11, 13:07

Nouvelle? Au village, pas vraiment, y stagnant depuis plus d'un an, à présent. Au domaine Hyuuga, en revanche, on pouvait dire qu'elle était nouvelle, oui, d'une certaine façon. Et le petit doigt de Naïlo lui disait qu'elle n'y resterait sans doute pas bien longtemps... Se faire prendre si rapidement, c'était vraiment trop la honte pour une professionnelle du déguisement et de la comédie comme elle! Bon, le don héréditaire des membres de ce clan la mettait à son désavantage, certes, mais tout de même! Cependant, le monsieur semblait la prendre pour une enfant, ou du moins, comme une très jeune personne, pour la tutoyer ainsi, se dit-elle. Pas étonnant, avec son visage presque poupin malgré ses plus de vingt ans! Combien de personnes ne s'y étaient-elles pas laissées prendre avant lui! Et encore, Naïlo s'était maquillée de façon à passer pour une jeune fille de seize à dix-huit ans environs. Peut-être avait-elle raté son coup, pour une fois...

"Oui, monsieur. Et... Ne blâmez pas vos autres employez, s'il vous plaît, je me suis, disons, engagée toute seule. J'étais curieuse, et je ne savais pas comment pouvoir observer vos entraînements autrement. J'imagine que vous allez me demander de partir, maintenant..."

Elle semblait sincèrement désolée. Le déguisement y était, mais Naïlo ne possédait apparemment que trop peu d'informations sur le clan Hyuuga pour se permettre une infiltration. Cela ne faisait qu'une journée qu'elle y travaillait, se faisant passer pour l'une des ménagères du domaine, et voilà qu'elle se faisait déjà prendre. Pas bien glorieux... Et cet homme à l'expression si peu engageante... Frissonnant, Naïlo restait docilement, sagement en place, attendant la sentence que son interlocuteur estimerait méritée pour pareille audace et curiosité de sa part. Franchement, quelle idée avait-elle eue là! Se maudissant intérieurement, Naïlo se mordit la lèvre, nerveusement. Si seulement elle s'était contentée d'observer les jeunes Hyuuga s'entraînant parfois hors du domaine, eux, avec leurs compagnons... Sans doute n'en serait-elle pas arrivée là.

Quoique? Il paraissait que ces gens possédaient le pouvoir de voir rapidement toute trace de vie, toute origine de chakkra alentour, dans un rayon plutôt impressionnant. Un don de clan... C'était donc ça, un don héréditaire? C'était si puissant que cela? Et seule la génétique permettait donc d'obtenir ces pouvoirs? Etrange. Et dans ce cas, à quoi bon observer? Qu'espérait donc apprendre Naïlo en épiant ce genre de shinobis? Jamais elle n'aurait pu apprendre le Byakugan, forcément, alors bon... A part risquer de se faire remarquer et découvrir en tant que clandestine à Konoha, à quoi bon? Restait à espérer que le vieux Hyuuga en face d'elle ne découvrirait pas tout le pot aux roses, d'ailleurs! A la simple idée qu'on puisse découvrir sa clandestinité, Naïlo frissonna une nouvelle fois. Et si on la faisait jeter hors du village? Et si on la mettait en prison, ou pire?

Cela faisait plusieurs années que la jeune femme errait de village en village, seule depuis que sa troupe de cirque s'était faite anéantir. Depuis son installation incognito à Konoha, elle avait découvert quelque chose, qu'elle ne s'expliquait pas vraiment, mais qui était responsable du fait qu'elle n'ait pas continué son voyage. Le village de la feuille recélait de personnes intéressantes, de shinobis comme de civils, et la paix semblait plus ou moins habiter cet endroit, qui restait animé, vivant, agréable. Observant sans oser se mêler franchement à cette population, Naïlo s'était alors créé divers personnages, et intégrée aux habitants au travers de ces avatars. Elle avait appris à apprécier pas mal d'entre eux, et réciproquement. Même si personne à Konoha no sato ne connaissait l'identité réelle de Naïlo, ils avaient jusqu'ici apprécié le caractère jovial de la jeune fille, qui restait plutôt naturelle même sous ses déguisements et grimages divers. Enjouée, serviable, travailleuse, Naïlo gagnait facilement les cœurs. Et pourtant... Elle n'avait encore jamais osé se présenter clairement au village. Un jour, un certain Shikamaru l'attraperait et l'obligerait à quitter une grande partie de sa clandestinité, l'intégrant au village, mais ça, elle l'ignorait encore. D'ici-là, et depuis son arrivée au pays du feu, la jeune fille savourait chaque nouveau jour passé ici, chaque nouvelle rencontre, chaque nouvelle découverte. Elle avait entamé un entraînement en solitaire, en secret, tentant de reproduire ce qu'elle observait, étudiant divers bouquins sur l'art ninja, empruntés à la bibliothèque ou directement à l'académie, voire chez des particuliers. Excellente pickpocket et acrobate qu'elle était, ce n'était pas bien difficile pour elle, et plutôt honnête malgré ce vice, la demoiselle avait toujours pris soin de remettre ces livres en place une fois étudiés, les restituant à leurs propriétaires. Des livres... En y pensant, ce domaine devait recéler de bouquins, lui aussi! Mais pour l'heure, il n'était plus vraiment question de penser à emprunter quoi que ce fut aux Hyuuga... Déjà, fallait-il savoir ce qu'allait faire d'elle le sieur Hiashi!

Sujet: Re: [Quartier Hyuuga]- Rien ne nous échappe. 2009-06-12, 09:42

Jadis, alors que le chef des Hyuuga n’était qu’un enfant, il lui était arrivé une bien triste histoire. Enfant qui avait toujours été clos entre les murs épais du domaine, il n’avait jamais eu l’occasion de voir le monde extérieur. Et même si il ne s’était jamais plaint de la restriction de son cercle relationnel à sa famille proche, il lui était maintes fois arrivé de se surprendre à essayer de voir à travers ces murailles. Mais, son don n’étant pas actif, il n’avait pu s’abandonner qu’à son imagination pour entrevoir ce monde interdit. Il l’avait parfois vu resplendissant de couleurs, peuplé d’êtres souriants et bienveillants mais il lui était aussi arrivé de le voir comme un monde sale et impure. Il n’y a pas besoin de dire qu’au gré du temps, son envie de voir le véritable monde extérieur ne s’était qu’accru et un jour, ne faisant plus confiance aux mis en garde de ses parents, il s’était aventuré en dehors du domaine. Après maintes essais, il était enfin arrivé à son but et, ce n’était qu’au pied du mur qu’il avait sauté qu’il avait pu enfin voir le monde qui pour lui avait été pendant bien trop longtemps une épaisse brume. L’intrépide aventurier avait pu alors contempler pendant quelques minutes cette forêt de pierre, décorée par des étales de bois, des feuilles de tissus et habitée par ce peuple étranger qui s’était départagé entre les rêves et les craintes de l’enfant. Mais, alors que celui-ci était en train de savourer ce nouveau monde, les chaînes qu’ils avaient aux poignets et qui s’étaient desserrées, le ramenèrent à sa monotone vie. Il n’avait pas fallu longtemps pour que l’on remarque son absence et encore moins de temps pour le retrouver.

Et en ce jour, dans cette salle silencieuse, il se retrouvait face à une tout autre situation. Alors que pendant tant d’années il avait voulu parcourir le monde extérieur et découvrir tout ses secrets, maintenant il était aux côtés d’une enfant qui elle, étrangement, était attirée par l’intérieur de cette immense prison. Le domaine des Hyuuga, étant aussi protégé pour les entrées que les sorties, faisaient planer un mystère de chaque côté de ces remparts de restriction qui coupait chaque partie de l’autre monde. Il était donc tout à fait normal de voir des personnes extérieurs au clan être attirées par la vérité sur ce quartier surprotégé mais, malheureusement, très peu de ces personnes étaient animées par d’anodines attentions et même si l’excuse que fournit la petite pouvait être tout à fait plausible, Hiashi ne pouvait mettre de côté qu’elle n’était qu’une espionne, avide d’informations qui pouvaient amener le clan à sa perte. Car même si il était parfois très dur de l’avouer, les enfants, êtres pourtant innocents, pouvaient parfois être contrôlés par la cupidité humaine et pouvaient tout aussi faire preuve d’une sans pitié, qui n’était non pas contrôlé par un cœur assombri mais par une simple naïveté et insouciance qui pouvaient faire échapper aux jeunes que le simple fait de divulguer quelques informations pouvaient avoir de catastrophiques conséquences. Ce fut pourquoi, malgré l’étrange confiance qu’il portait à cette petite, qu’il ne baissa pas entièrement sa garde car même si cette enfant n’affichait aucun signe de fourberie, elle pouvait tout même avoir de mauvaises attentions camouflées par un simple jeu.

Blâmer n’est pas dans mes habitudes… Et, puisque tu es là, je pense pouvoir te faire confiance…

Une fois de plus, les paroles de l’homme avaient pour but de simplement mettre en confiance cette petite car même si il lui aurait été beaucoup plus rapide d’emmener cette fille aux sous sols du domaine pour en extirper la vérité, il n’avait ni l’envie de la torturer ni l’envie de dépoussiérer cette salle qui n’avait pas servie depuis une décennie. Il préféra jouer sur la confiance que pouvait lui porter cette petite servante pour déceler dans ses paroles le vrai du faux. Et même si cela prendrait un peu plus de temps, il était prêt à beaucoup pour avoir le cœur net sur cette affaire sans pour autant toucher le moindre cheveu de cette créature innocente. C’est pourquoi, qu’accompagné de sa phrase, il afficha sur son visage jusque là aussi vide qu’une pierre un léger sourire qui recouvris ce rocher d’un tapis de fleurs, petites mais bien présentes. Voir une expression sur ce livide visage était si rare que sa simple présence pouvait installer la confiance en peu de temps mais, malgré cela, il craignait que cette enfant ne voie dans cette familiarité une sournoiserie de sa part. Et même si ses intentions n’étaient pas celles qu'il voulait faire croire à l’enfant, il ne souhaitait pas que celle-ci arrivait à croire qu’il lui voulait du mal. Mais, pour le moment, il ne pouvait que l’apprivoiser non pas un animal sauvage mais comme une beauté de la nature trop timide pour lui parler franchement et c’était cette franchise qui était le but du Hyuuga. Mais pour le moment, il devait donner à cette discussion l’apparence d’un simple échange aussi banal que possible.

Mais, avant tout, j’aimerais au moins savoir ton nom, déclara-t-il tout en laissant paraître de l’amusement.

Sujet: Re: [Quartier Hyuuga]- Rien ne nous échappe. 2009-06-12, 10:53

Son nom! Mais bien sûr! Quelle gourde faisait-elle donc pour en commettre la politesse la plus élémentaire, d'autant plus face à un homme aussi respecté que le chef du clan Hyuuga! Rougissant de honte à cette demande bien légitime de son interlocuteur, Naïlo bafouilla. Son nom? C'était quoi, déjà, le nom de cet avatar-ci? Sous le stresse de s'être faite prendre, la demoiselle en avait oublié les détails importants de son rôle actuel de petite ménagère, dont son nom, élémentaire pourtant!

"A... Ah! Mon nom! Gomen, Hyuuga-sanma! Je m'appelle Miho!!! Tayuna Miho!"

Un nom japonais banal, parmi tant d'autres, qu'elle avait choisi pour nommer ce personnage. Si son interlocuteur se renseignait sur son compte, la seule chose qu'il découvrirait serait le fait que la même Miho Tayuya travaillait aussi régulièrement comme femme de ménage à l'académie ninja du village. Que c'était une jeune fille discrète, souriante, gaie, travailleuse et gentille, que tous appréciaient, généralement. C'était un des avatars les plus utilisés par Naïlo, en fait. Ainsi, elle se rendait utile qu village de la feuille, tout en profitant des enseignements de son académie, discrètement, l'air de rien, y suivant parfois les cours de derrière une porte, ou encore en y empruntant certains bouquins d'études sur les jutsus de base et d'autres. Mais ça, les gens l'ignoraient. Excellente acrobate, pickpocket hors pair, Naïlo n'avait plus besoin de faire ses preuves en matière de vol, et de toutes façons, elle rendait toujours les livres empruntés, les remettant soigneusement à leur place et dans un état similaire à celui dans lequel ils étaient avant qu'elle n'y touche.

S'inclinant presque de trop face à Hiashi sous la gêne évidente qu'était sienne alors qu'il lui rappelait simplement qu'elle ne s'était pas présentée, Naïlo tentait de se reprendre tant bien que mal. Il n'avait pas l'air aussi rude qu'on le décrivait, finalement, ce monsieur. Ne venait-il pas même de lui sourire t de lui parler sur un ton que l'on pouvait qualifier d'avenant?

"Je travaille à l'académie, d'ordinaire. Cela me permet de m'adonner à ma passion tout en travaillant. Mais ma curiosité m'a poussée à observer ensuite des shinobis plus entraînés, plus puissants, possédant des techniques que l'on enseigne pas à l'académie. Dont celle de votre clan, monsieur."

Mal à l'aise, mais toujours curieuse pourtant, Naïlo relevait son regard sur son interlocuteur, priant intérieurement pour qu'il reste aussi doux et, à première vue, gentil. Le peu qu'elle avait entendu dire sur lui le faisait passer pour un homme dur, presque sans cœur, et dont sa propre famille fuyait presque la compagnie. Ignorant totalement les pensées de ce dernier, qui n'avait pas écartée la possibilité d'interroger la curieuse quelques étages plus bas, dans une obscure et antique salle de torture qui aurait sans nul doute fait frémir de terreur la jeune femme à la seule vue de l'endroit, Naïlo attendait la réponse de Hiashi, mi rassurée par la gentillesse apparente de ce dernier, mi inquiète au souvenir de ce qu'elle avait pu entendre dire à son sujet. Sans compter qu'à présent qu'une conversation s'engageait entre eux, sans doute allait-il vouloir en savoir davantage sur elle, qui était parvenue à s'introduire chez lui, dans ce domaine presque trop bien gardé, en n'étant elle-même qu'une simple petite ménagère. C'était fort probable, et bien que Naïlo eut préféré observer un Hyuuga en plein entraînement pour en apprendre de nouveaux rudiments de l'art shinobi, elle se résigna mentalement à l'idée de simplement parler à cet homme. Après tout, peut-être accepterait-il de lui apprendre quelques trucs? Tant de questions lui brûlaient les lèvres! Pour une fois qu'elle était si proche d'un véritable shinobi, porteur d'un don héréditaire et puissant même sans ce dernier, allait-elle devoir se contenter de raconter sa propre histoire au monsieur? Lui répondre serait problématique au bout d'un moment, selon les question que pourrait lui poser Hiashi, mais loin d'inquiéter Naïlo outre mesure, ce fait lui rappelait surtout que dans le cas présent, elle devait se contenter de répondre aux questions plutôt que d'en poser en espérant recevoir des réponses, elle...

Sujet: Re: [Quartier Hyuuga]- Rien ne nous échappe. 2009-06-12, 12:17

Désormais l’homme se retrouvait soit face à une excellente actrice soit à une personne tout à fait honnête car lorsque celui-ci souligna qu’il n’avait toujours pas de nom à afficher sur ce visage, la demoiselle rougissante, le lui donna après quelques hésitations. Mais, malgré le fait qu’il lui était tout à fait possible de vérifier l’identité de celle-ci donc de rendre tout à fait inutile un mensonge de la part de la petite servante, Hiashi fut quand même attiré par le fait que celle-ci, comme une personne cherchant un nom dans une liste, hésita longuement avant de le lui donner. Ce qui pouvait donc dire que soit cette enfant était réellement troublée par l’imposante aura de l’homme ou soit celle-ci, toujours troublée par la même personne, avait eu quelques problèmes à trouver un nom potable à donner. Et si c’était le second cas qui se présentait à lui, il n’y avait donc aucun doute sur la fausse identité de la servante. Mais, soucieux de perdre cette infiltrée le temps d’aller vérifier les archives, il n’eut pas d’autres choix que de continuer son interrogatoire implicite. Mais, un nouveau problème se posa à lui, il ne savait pas de quelle façon il allait aborder le problème sans pour autant éveiller des craintes chez cette enfant qui par son attitude semblait pour le moment accorder un peu de sa confiance à celui qui, malgré son masque de bienveillance, continuait de l’analyser de fond en comble le temps de savoir sa réelle identité car il était tout à fait normal de sa part d’afficher une fausse personnalité face à on ne savait qui. Et il semblait que ce masque de gentillesse influençait son interlocutrice qui devait surement remettre en cause les dires qui planaient sur cet homme comme quoi il n’était doté d’aucuns sentiments.

Après s’être inclinée étrangement bas, elle reprit de nouveau son discours en lui faisant part de ses activités qui pourtant justifiées dérangeaient l’homme qui savait pertinemment qu’à l’académie, seuls quelques privilégiés hormis les ninjas du village et les élèves pouvaient assister aux cours et que les ninjas expérimentés n’aimaient pas se donner en spectacle. Ce qui souligna le fait que cet enfant, ménagère ou pas, comme il y avait quelques instants, ne demandait pas souvent l’avis aux concernés pour assister à leurs entraînements et, si elle ne s’était toujours pas fait remarquer par les autorités comme fille passant beaucoup trop de temps à épier les ninjas du village, c’était qu’elle ne s’était toujours pas fait attraper donc qu’elle était dotée d’un certain talent en discrétion. Et, il doutait beaucoup sur le fait qu’une simple servante pouvait avoir ce don alors qu’elle n’avait pu devenir ninja. Bien qu’il fallait l’avouer qu’il fallait chercher bien loin pour arriver à là, ses hypothèses tenaient la route. Cette enfant, comme elle l’avait dit, qui espionnait des ninjas,ne s’étaient toujours pas fait remarquer et, doutant de l’incapacité des shinobis du village, il pencha pour l'idée qu’elle était réellement douée pour se cacher. Il était donc sûr que cette caractéristique ne pouvait être celle d’une simple ménagère. Il ne pouvait se trouvait qu’en face d’une menteuse qui pourtant affichée des sentiments bien trop sincères pour être une espionne. Pour le moment, il n’avait qu’une idée en tête…

Suis-moi, je vais te montrer quelque chose.

Sans lui demander son avis, il se saisit du bras de la jeune fille et la traîna le plus délicatement que possible au centre de la salle. Et une fois qu’elle fut placée, Hiashi se posta à deux mètres d’elle. Il se mit alors à lui parler du chakra en lui ressortant les bases qu’elle avait surement déjà dû entendre à l’académie. Et lorsqu’il acheva son discours, qui ne dura qu’une dizaine de secondes, il ferma ses pupilles. Lorsqu’il les rouvrit, aux extrémités extérieurs de chacune d’entre elles, d’épaisses veines apparurent. Il venait d’activer son byakugan et pouvait voir les tenketsus de Miho qui comme il le pensait n’étaient pas ceux d’une simple ménagère. Les pièces du puzzle se placer peu à peu dans les nombreux trous de cette affaire qui avec le temps commençait à devenir plus claire pour l’homme qui ne laissait pas échapper le moindre de ses doutes. En effet, une fois qu’il laissa le temps à l’enfant d’admirer de plus prêt ses pupilles, il se remit de nouveau à parler.

Il faut que je te dise quelque chose. Les tenketsus d’un ninja diffèrent beaucoup de ceux d’une personne normale. Et lorsque je vois tes tenketsus, je peux affirmer que par l’intensité du chakra qui y circule, tu n’as rien d’une ménagère…

A peine eut-il terminé discours que dans un rapide bond, il fonça sur la demoiselle qui surement n’avait pas vu venir cette attaque. Il se préparait à lui montrer le coup de base des Hyuuga, le Jyûken, coup des plus redoutables. Mais lorsqu’il arriva à une trentaine de centimètres de la victime, il s’arrêta net et d’un geste souple, il amena son bras prêt du visage de l’adolescente mais l’arrêta à quelques centimètres de celui-ci. Il ne souhaitait pas la toucher, ce n’était pas ses habitudes de s’attaquer aux enfants mais néanmoins, il voulait la tester. Il savait que Miho, qui venait de sentir cette vague de chakra lui souffler sur le visage, allait être déstabilisée et maintenant, il ne lui laissait plus aucune chance. Elle ne pouvait plus lui sortir l’excuse de la ménagère indiscrète, il savait qu’elle était assez entraînée pour avoir le niveau d’un ninja.

Qui es-tu ?...

Sujet: Re: [Quartier Hyuuga]- Rien ne nous échappe. 2009-06-12, 13:59

[Quartier Hyuuga]- Rien ne nous échappe. Miho-02

Coincée! Naïlo se retrouvait bel et bien coincée, avec en prime le fait d'être prise en flagrant délit de mensonge, pas dans n'importe quel décor duquel elle aurait pu se servir pour fuir, mais en plein centre du domaine d'un clan réputé puissant, et face à l'un des membres en question, le chef, en l'occurrence. Si elle voulait fuir, autant dire qu'elle n'avait aucun espoir d'y parvenir. Se rendant compte de toute l'étendue de la bêtise à laquelle l'avaient conduite sa curiosité ainsi que son incommensurable désire d'apprendre cet art pratiqué par les shinobis, la jeune femme ne put réprimer un frisson, ainsi qu'un geste de recul lorsque Hiashi fit mine de lui porter une attaque. Fut-ce une feinte, sur le moment, Naïlo l'ignorait, et dans un réflexe tout naturel pour quiconque se faisant attaquer, en ayant les capacités, l'acrobate aurait pu reculer de deux bons mètres dans un magnifique salto arrière. C'était tout à fait dans ses cordes, avec ou sans l'entraînement ninja qu'elle s'évertuait à suivre en autodidacte, et pourtant, elle n'en avait rien fait. Paniquée, elle s'était juste tassée sur elle-même, portant ses bras devant elle en guise de protection instinctive, réaction compréhensible face à la pseudo attaque de son adversaire.

"J... Je..."

Quoi? Que lui dire? Lui avouer qu'elle vivait clandestinement à Konoha depuis une année et demie, presque, maintenant, sous divers avatars? Jamais! Si son intrusion au sein du clan Hyuuga lui vaudrait sans doute la prison ou quoi que ce fut du même genre, elle n'osait pas imaginer ce qu'ils lui feraient s'ils découvraient toute la vérité, ignorant si les dirigeants de ce pays étaient plus cléments ou non que ceux d'autres patries par lesquelles était passée la voleuse... Quoique si le sieur Hyuuga en face d'elle la soupçonnait d'espionnage, la prenant pour une kunoïchi venue d'un village étranger, la sentence ne serait-elle pas pire...? Imaginant sans peine et avec horreur les tortures qu'on lui infligerait si les shinobis de Konoha la prenaient pour une espionne infiltrée, Naïlo n'osait plus rien dire, pétrifiée. Il lui fallut plusieurs minutes avant de parvenir à bafouiller, presque suppliante.

[Quartier Hyuuga]- Rien ne nous échappe. Miho-03

[Quartier Hyuuga]- Rien ne nous échappe. Miho-03

"Je ne voulais rien de mal, je vous le jure! Je voulais juste en apprendre plus... Pas pour quelqu'un d'autre! Pour moi! Je vous en supplie, l... laissez-moi partir! Je ne recommencerai plus, je vous le promets!!! Je ne suis pas une espionne, je... je ne suis qu'une fille qui aurait voulu être ninja mais qui n'a pas pu. J'ai du chakkra parce que je m'entraîne à mes heures perdues, mais je ne sais pas grand-chose! A peine quelques techniques de base! Je vous en prie... Ne... Ne me faites pas de mal! Lai... laissez-moi partir..."

Comme s'il allait la croire. Pourtant, elle était honnête... Elle n'avouait pas son nom véritable, si celui donné s'avérait effectivement faux, n'avouait pas non plus la moindre information confirmant les doutes de Hiashi, annonçant agir seule et pour son propre compte. Si quelqu'un l'envoyait, elle ne le trahirait pas facilement, sans doute, mais si ce n'était pas le cas, comment le savoir? A moins de la questionner davantage, Hiashi n'en saurait pas plus, et pour interroger la jeune femme - qu'il prenait toujours pour une enfant, à première vue - soit il devrait parvenir à la calmer, à présent qu'il l'avait effrayée, et regagner assez de sa confiance pour qu'elle lui confie davantage de réponses, soit il devrait effectivement, et en toute logique, la mettre à la question d'une façon plus... radicale, et malheureusement pour Naïlo, bien commune au monde des shinobis...

Malgré la peur qui la tenaillait de se retrouver prisonnière ici, et pire, peut-être maltraitée pour avoir simplement désiré en apprendre plus sur ce sujet passionnant qu'était l'art ninja, Naïlo ne fuyait pas, et ne tentait même pas de le faire. A quoi bon? Cela n'aurait fait que confirmer de mauvaises intentions qu'elle n'avait pas, sans doute, dans l'esprit du chef Hyuuga. De plus, connaissant la réputation de certains membres du clan et d'autres shinobis du village, elle ne tenait aucunement à leur compliquer les choses s'ils voulaient la capturer, alors qu'elle était déjà ainsi, à leur merci. Si Naïlo avait décelé la moindre chance d'échappatoire réel, elle l'aurait saisie, mais là, elle préférait ne rien tenter plutôt que de s'en prendre plein la tronche pour avoir tenté une échappée en plein centre d'un domaine de clan aussi puissant que l'était le clan Hyuuga. Elle connaissait certes quelques trucs ninja, mais certainement pas de quoi rivaliser avec ceux du village, encore moins lorsqu'il s'agissait de shinobis tels que Hiashi Hyuuga lui-même...

Sujet: Re: [Quartier Hyuuga]- Rien ne nous échappe. 2009-06-13, 06:41

Cette fois ci, elle avait été prise la main dans le sac. Bien que la réaction qu’eut Miho quelques secondes après l’attaque fut tout à fait naturelle et ne trahit pas sa réelle identité, ce fut sa difficulté à s’exprimer qui fit comprendre au Hyuuga que depuis le début, ses craintes étaient justifiées. La coupable essaya tout d’abord de s’exprimer mais, ce ne fut qu’après de longues minutes durant lesquelles l’homme prit son mal en patience qu’elle s’exprima d’un ton suppliant. Avant qu’elle ne s’exprime, Hiashi avait longuement médité sur ce qu’il allait faire d’elle. Devait-il simplement la ramener aux autorités et l’oublier ou devait-il lui-même prendre en main ce cas. La décision était rude, car d’un côté, il avait envie de retrouver sa famille pour pouvoir partager un dîner en leur compagnie mais d’un autre côté, il avait envie de tirer tout ça au clair et puis, si elle n’était pas apparu au beau milieu de son entraînement, il lui aurait resté encore un quart d’heure avant d’y aller donc, il décida de garder en quelques minutes cette enfant. Il n’avait guère envie de la remettre au ninja du village, il savait qu’est ce qui lui attendait pour s’être infiltrée dans ce quartier. Car, lorsqu’il s’imaginait cette pauvre fille entre les mains de quelques sadiques interrogateurs, il ne put s’empêcher de penser que ça pouvait être sa propre fille qui devrait subir l’interrogatoire. Et, en tout bon père qu’il était, il décida d’avance de laisser partir cette enfant à la seule condition qu’elle ait une assez bonne justification. Il n’était pas un stupide servant de loi aveuglé par la justice mais il n’était pas non plus un homme trop laxiste. Il était prêt à lui rendre sa liberté mais contre quelques conditions…

"Je ne voulais rien de mal, je vous le jure! Je voulais juste en apprendre plus... Pas pour quelqu'un d'autre! Pour moi! Je vous en supplie, l... laissez-moi partir! Je ne recommencerai plus, je vous le promets!!! Je ne suis pas une espionne, je... je ne suis qu'une fille qui aurait voulu être ninja mais qui n'a pas pu. J'ai du chakkra parce que je m'entraîne à mes heures perdues, mais je ne sais pas grand-chose! A peine quelques techniques de base! Je vous en prie... Ne... Ne me faites pas de mal! Lai... laissez-moi partir..."

Pour sûr qu’elle n’était pas une espionne ! Hiashi savait que trop bien qu’en général les espions ne passaient pas les portes du domaine. Et puis, Miho était trop peu douée pour revendiquer un tel titre car, de toute sa vie, le chef des Hyuuga n’avait jamais vu un seul espion qui rassemblait des informations caché derrière une porte ! Même si cette idée lui avait de nombreuses fois traversées la tête, maintenant qu’il était sûr au sujet de l’enfant, il se rendit compte que s’il avait eu affaire à un espion d’un autre village, il ne l’aurait surement pas surpris dans un lieu aussi ridicule. Maintenant que cette hypothèse était écartée, il se retrouvait toujours au problème que l’adolescente maintenait fermement qu’elle n’était qu’une simple ménagère qui aurait voulu être ninja mais dans ce cas, pourquoi, elle qui avait un niveau suffisant pour être ninja, n’en était-elle pas un ? Il semblait que dans cette voie, il n’obtiendrait pas grand-chose mais, il se devait tout de même d’en savoir plus sur cette piètre voyeuse. Comme elle commençait à s’affoler, il décida de la rassurer.

Ne t’inquiète pas, je n’ai pas envie de ta livrer aux autorités… Et puis, tout ce qui se passe entre ces murs ne concerne que les Hyuuga dont je suis le représentant. Donc, s’il y a quelque chose à décider, il n’y aurait personne d’autre que moi qui le fera… Et pour le moment, je ne te réserve rien…

Il ne savait vraiment pas quoi faire de cette enfant car il fallait l’avouer, ce n’était pas dans ses habitudes de s’occuper d’enfants dits « criminels ». Il avait plus l’habitude d’avoir affaire à des personnes plus vieilles, ayant dépassé la trentaine et ayant une meilleure expérience. Et même si jadis il lui était de nombreuses fois arrivé de s’occuper d’espions, depuis quelques années, avec les nombreux traités qui avaient été signés, les ninjas clandestins des autres villages se faisaient bien plus rares. Les procédures à appliquer dans ce genre de cas étaient erronées et n’étaient surement pas adaptées à une enfant mais, même si l’idée lui trottait dans la tête, il ne pouvait pas non plus la laisser partir ainsi. Quelle sentence devait-il appliquer ? La punir ? Il n’avait guère l’ambition de lever la main sur une adolescente. La laisser partir avec une mise garde ? Cela serait bien trop simple. Il ne lui restait plus qu’une chose à faire, il devait se munir d’une garantie. Laisser s’en aller Miho était surement ce qu’il ferait de toute façon mais, il se devait quand même d’avoir la certitude de la revoir. Lorsqu’il regarda le réveil accroché au dessus de la porte d’entrée, il vit qu’il ne lui restait que dix minutes. Si il ne voulait pas éveiller les soupçons des autres Hyuuga et ainsi aggraver la situation de cette enfant, il se devait de trouver la solution à ce problème avant que sa femme ne commence à s’inquiéter pour son retard car, étant extrêmement ponctuel, lorsque Hiashi avait ne serait ce qu’une minute de retard cela voulait dire qu’il avait eu un empêchement. Et, quelle sorte d’empêchement pouvait-il rencontrer au beau milieu du domaine des Hyuuga à cette heure à part une fâcheuse rencontre ?

Je sais que tu n’es pas une ménagère, tu n’en as rien d’une… Rien qu’avec mes yeux je peux te dire que tu as le niveau d’un ninja expérimenté, je le vois par ton chakra. Mais puisque c’est évident que tu n’es pas non plus une espionne, dû à ton manque de discrétion, je n’ai pas le choix, je dois te laisser partir… Mais sache que si après demain je ne te vois pas à l’académie, je m’occuperais personnellement de la formation d’une équipe d’anbu pour partir à ta recherche… dit-il avec d'un ton aussi rude que froid.

Le chef des Hyuuga, soucieux de ne pas avoir assez convaincu la jeune fille ajouta à ses propos la phrase qui allait faire toute la différence.

Au passage, il ne faut pas plus d’une journée aux anbus de ce village pour débusquer un
espion ou pour le rattraper…

Sujet: Re: [Quartier Hyuuga]- Rien ne nous échappe. 2009-06-14, 17:42

Ca, Naïlo n'en doutait absolument pas. Elle n'avait que trop observé les shinobis de ce village, depuis qu'elle y demeurait clandestinement, que pour savoir à quel point certains d'entre eux pouvaient se révéler dangereux et efficaces. Alors, si cet homme lui envoyait carrément l'élite de ces shinobis sur le dos, nul doute ne faisait qu'elle se ferait choper en bien moins d'une journée. Son niveau, elle-même ne le connaissait pas. Elle avait conscience d'avoir pu apprendre quelques trucs, et savait maîtriser son chakkra pour lancer quelques jutsus basiques, mais sans plus. Ses capacités réelles, le fait qu'avoir obtenu un tel niveau en autodidacte fut un véritable exploit, la nature élémentale de son chakkra, tout ça, Naïlo n'en avait pas conscience.

Que cet homme semble craindre assez d'elle pour vouloir lui envoyer des anbus si elle ne se trouvait pas en heure et lieu dits la laissait perplexe autant qu'inquiète. Bien sûr, elle y serait; elle travaillait réellement à l'académie en tant que femme de ménage, depuis presque un an déjà. Mais s'il faisait enquêter les anbus sur le reste de sa vie??? S'il apprenait que Miho Tayuna n'était qu'un avatar parmi bien d'autres rôles que jouait la demoiselle dans tout Konoha, depuis qu'elle s'y était installée? S'il apprenait qu'elle vivait parfois de larcins, lorsque ses salaires ne suffisaient plus à remplir son assiette? Ou encore, quand elle avait besoin d'en apprendre davantage sur l'art shinobi, et qu'elle dérobait divers livres et outils nécessaires à sa formation, toute autodidacte qu'elle fut, et même si elle rendait ensuite les objets et bouquins ainsi empruntés? S'il apprenait tout cela, que se passerait-il?

Le ton utilisé par le chef des Hyuuga n'avait franchement rien d'avenant lorsqu'il avait répondu à la pseudo ménagère qu'il prenait encore pour une enfant. S'il savait qu'elle avait en réalité la vingtaine passée, sans doute se serait-il montré plus dur encore. Mais pour l'heure, ce qui marquait surtout Naïlo, c'était ce don qu'il possédait et qui semblait pouvoir lui donner tant de renseignements sur son niveau en tant que shinobi. Que savait-il au juste? Elle-même ignorant son niveau, cet homme pouvait-il le lui révéler? Pour autant qu'il le puisse, cependant, la jeune femme doutait fortement qu'il le veuille... Pourtant, malgré ses craintes et l'angoisse que son interlocuteur avait faite naître en elle, Naïlo risqua le tout pour le tout. Après un silence angoissé, elle déglutit, tremblant encore, avant de répondre à Hiashi, la voix mal assurée.

"J'y serai, monsieur. Je travaille là-bas, je ne mens pas. Je vous ai également dit la vérité quant à mon apprentissage en autodidacte. J'ignore quel est mon niveau. Je n'ai pas de senseï pour en juger."

Déglutissant encore, elle s'inclina, en signe de respect et de soumission face à son interlocuteur. Elle ne tenterait pas de fuir. Il allait la laisser partir, avait-il dit, et la surveillerait en lui envoyant des anbus plus tard afin de vérifier ses dires et sans doute aussi, de voir si elle représentait une quelconque menace ou non pour son village. Réprimant avec difficulté la panique s'étant emparée d'elle au ton et aux mots du shinobi en face d'elle, Naïlo tentait tant bien que mal de se reprendre, de peser avec soin chaque élément de son actuelle situation. Les risques étaient grands, mais la bêtise étant faite, elle ne pouvait plus reculer, et mieux valait que cet homme enquête sur ce qu'elle lui avait avancé concernant son travail à l'académie plutôt qu'il ne découvre ses autres "jobs". La plupart n'avaient rien d'illégal, bien que le fait qu'elle se déguise, et vive sous différents avatars et noms puisse en interloquer plus d'un, mais Naïlo préférait que cette partie de son quotidien, de sa vie, reste secrète. Ces différents rôles qu'elle jouait, c'était en quelque sorte son bouclier face à ce monde inconnu, sa protection. Ils lui permettaient une vie sociale au sein de ce village qu'elle aimait sans qu'elle n'ait besoin de prendre le risque de s'y présenter comme clandestine confirmée. C'était stupide, mais elle craignait de se faire jeter hors de Konoha, après s'y être tant attachée...

"Je vais donc rentrer chez moi. Je vous demande pardon de m'être montrée curieuse, je n'aurais jamais du entrer de cette manière dans votre domaine. Je... Pardon. Sincèrement. Au revoir, monsieur Hyuuga."

Un serviteur du domaine approchait, signalant au maître des lieux que le repas était servi, et le temps qu'Hiashi l'aperçoive, sa jeune interlocutrice avait disparu. Enfin, façon de parler; Hiashi pouvait clairement déceler sa présence s'éloignant en direction de la sortie du domaine, sans se presser inutilement, mais sans s'attarder non plus. Elle n'avait pas sa place ici, et elle rentrait chez elle, tout simplement, après s'être pris un savon pour sa conduite. Bien sûr, elle s'attendrait à voir débarquer un Hyuuga, peut-être Hiashi lui-même, ou des anbus, comme annoncés, à l'académie, et donc elle ne fuirait sans doute pas. Elle n'avait nullement le niveau requis pour se permettre de vouloir fuir des shinobis de leur niveau à eux. Mais elle demeurait une énigme en bien des points pour le maître des Hyuuga... Comment avait-elle pu acquérir un niveau pareil toute seule? Si c'était réellement le cas, cette enfant était douée, très travailleuse, ou les deux. Dans tuos les cas, il aurait été dommage de laisser pareil potentiel sans senseï pour le diriger, le canaliser, le modeler, si la jeune Miho n'en avait effectivement pas. Mais un homme aussi occupé et important que Hiashi aurait-il le temps et l'envie de se charger d'un cas comme le sien...?

Sujet: Re: [Quartier Hyuuga]- Rien ne nous échappe. 2010-09-09, 23:16

Ven 19 Juin - 15:22 a écrit:: °¤ Evaluation ¤°

>> Un topic vraiment sympa !

Nailo =) Alalalala >> elle est vraiment excellente. Mais quelle belle comédienne >>

Hiashi =) Alors trompé par une aritiste le vioc aux yeux blancs ?

Un RP agréable à lire, on a passé un bon moment. Des RPs réguliers, profonds et très bien écrits : que demande le peuple !

11 points chacun