Sujet: Suivez-la comme son ombre! 2010-01-07, 21:56
Encore cette sensation désagréable de ne pas être seule, alors qu'elle rentrait chez elle, dans cette petite mais douillette maison que lui avait généreusement offert les Kamikaze. Encore une fois, quelqu'un la suivait, l'espionnait, épiait ses moindres fais et gestes. Quand la laisserait-on enfin tranquille? Jamais, sans doute. Après tout, à présent que les sunaïens connaissaient ses origines, ils avaient toutes les raisons du monde de préférer la garder sous bonne surveillance. Elle était née de l'union entre un nukenin du clan Kamikaze et une nukenin inconnue, dans le plus grand secret, et avait grandi à Kiri no Kuni, un village pas spécialement ennemi, mais pas non plus allié à Suna no kuni. Là, élevée par un couple de civil, elle avait été entraînée comme kunoïchi, et d'après ce qu'en savaient à présent tant les Kamikaze que le Kazekage et l'Ordre du Sable, possédait là-bas le rang de jounin. Jounin spé, même, mais ça, ils ne le savaient pas. Leurs informations demeuraient plutôt réduites, même à présent que la demoiselle avait retrouvé la mémoire. En effet, lorsqu'elle fut retrouvée aux portes de la ville, un ans et quelque plus tôt, Kahera semblait plus morte que vive, personne ne connaissait son identité, et elle-même devait avoir subi un vilain choc, car elle ne se souvenait de rien, excepté son nom, inconnu à tous en ce pays: Kahera Tashibana.
Telles étaient les informations connues la concernant, tant pour l'Ordre du Sable et son chef, le Kazekage lui-même, que pour les membres du clan Kamikaze, à présent que la demoiselle avait retrouvé la mémoire et que Shitatsumaki Kamikaze, l'un de ses cousins et jounin spé l'ayant prise en charge depuis son arrivée au village. Elle avait aujourd'hui dix-sept printemps, bientôt dix-huit, et pensait être née à Kiri, des Tashibana, ses parents adoptifs. A présent Kahera savait la vérité, mais ils n'en demeuraient pas moins ses véritables parents à ses yeux et à son cœur. Son foyer demeurait à Kiri, ainsi que la vie qu'elle y avait menée, les amis et la famille qu'elle s'y était faits, ses missions pour ce pays qu'elle aimait. Car bien qu'elle ait accepté de coopérer et de demeurer sagement à Suna, au sein de ce clan pourtant responsable de la mort de ses parents biologiques, elle restait honnête et tous savaient à quel point Kiri no satô était cher à son cœur. Pourtant, dans le plus pur soucis de ne créer aucun conflit, elle demeurait à Suna, espérant sans doute qu'un événement, un nouveau hasard, des oinins venus la chercher, n'importe, que quelque chose la décoincerait de cette embarrassante situation. Plutôt gentille, douce, réservée, très serviable et altruiste, c'était une jeune fille courageuse, travailleuse, persévérante, et qui ne montait jamais le ton. Elle excellait en médecine, en suicine, et d'après Shitatsumaki, possèderait le raïu, ce don d'affinité raiton que possédaient les Kamikaze, raison pour laquelle le clan l'avait obligée à demeurer parmi eux. Kahera n'en avait jamais fait preuve, pourtant, du moins pas à la connaissance de l'Ordre du Sable. Si elle possédait effectivement ce kekkai genkai, il devait être à l'état latent, endormi, uniquement inscrit dans ses gênes mais inutilisé, voir inutilisable.
Depuis que Shitatsumaki Kamikaze l'avait prise sous son aile, il avait également pris un autre shinobi sous sa tutelle: Eden Legaia, un genin qui depuis sa sortie de l'académie, plutôt tardive d'ailleurs - il avait commencé cette école fort tard et n'en était donc sorti que tard également – cherchait une équipe. Il avait un an de plus que la demoiselle, et ils s'étaient rapidement liés d'amitié. En fait, comme elle se montrait fort réservée et timide à l'encontre des autres habitants du village, Kahera ne fréquentait presque que lui et Shitatsumaki, ainsi que quelques autres membres du clan. Le reste du temps, comme ce soir, elle demeurait seule. Ou presque...
« A quoi bon m'épier de la sorte? Je sais que je ne suis pas seule. Si vous avez des questions à me poser, des doutes sur moi, sur mes intentions, pourquoi ne pas me les exprimer en face, qui que vous soyez? »
Ce n'était pas un ordre, ni quoi que ce fut de dit sur un ton agressif ou agacé. Non, Kahera n'était pas ainsi. Elle s'était arrêtée de marcher, et fixait le sol, l'air plutôt triste, comme le ton de sa voix. Elle était triste, oui. Voilà le mot. Son pays lui manquait, elle faisait de gros efforts pour se comporter ici de façon aussi irréprochable que possible et ne causer d'ennuis, de problème à personne. Et pourtant, malgré le manque cruel de sa patrie, de sa famille, de sa vie là-bas, si loin d'ici, elle demeurait à Suna, se tenait tranquille, s'entraînait sous les ordres de son cousin, obéissait aux lois sunaïennes... Combien de temps allait-on encore la faire suivre, surveiller par ces shinobis du clan ou de L'ordre du Sable qui, tel des prédateurs à l'affut, lui sauteraient à la gorge à la moindre erreur qu'elle commettrait? Lorsqu'elle avait parlé, c'était donc avec un ton de voix peiné, mais doux. Juste de quoi faire comprendre à l'observateur, qui qu'il soit, où qu'il soit, qu'elle avait connaissance de sa présence, comme de celle de ses collègues en d'autres lieux et temps, et que ce fait d'être ainsi espionnée la blessait. Elle savait que c'était normal, au vu de sa situation. Mais ne pouvaient-ils pas lui lâcher un peu, un tout petit peu la bride, et faire une effort, pour tous ceux qu'elle faisait, elle, pour eux? Legaia était rentré chez lui. Shitatsumaki aussi. Elle espérait également rentrer se reposer, mais elle ne le pouvait pas. Elle avait besoin de parler, de s'exprimer... de dire à cet inconnu, quel qu'il fut, à quel point les barreaux qu'on lui imposait ici lui pesaient, à elle qui fut jadis une kunoïchi renommée et surtout, plus libre qu'elle ne l'avait alors jamais imaginé, de Kiri no satô...
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Sujet: Re: Suivez-la comme son ombre! 2010-01-09, 15:09
L’agacement …
Son état d’esprit allait décadent, un moindre événement inopportun était apte en cet instant à le faire sortir de ses gonds. Il avait la rage au ventre, sa haine mal dosée malgré ce masque. Ces derniers temps, sa puissance s’amplifiant, il était de plus en plus dur pour lui de se passer des comprimés qui allaient de pair avec ses masques. Pourtant, il y a un mois encore, leur utilité n’était encore que minime.
Il souleva son masque, faisant glisser l’une de ses petites gélules, sa discrétion ne l’important plus que de manière superficielle. Après tout, il avait été remarqué depuis bien longtemps, et il savait qu’il n’était guère fait pour ses missions d’espionnage. Pourtant, pour l’aider à se former au mieux, le Chef de l’Ordre lui avait intimé de la tenir toujours à l’œil. Des mois qu’il était sur cette mission …
Inutile.
Il n’avait guère de considération pour cette obligation, il en comprenait le sens mais ce n’était pour autant qu’il était convaincu de son utilité. Après tout, si l’idée lui venait de lui glisser entre les doigts, elle serait surement assez intelligente que pour se le permettre. Elle en était arrivée au grade de Juunin à Kiri, ce n’était sans doute pas sans raison, et il ne doutait pas que son grade n’était guère bien évalué. Après tout, malgré sa manifeste incompétence en tant qu’espion, il était un Spadassin d’un niveau suffisant que pour n’avoir nul soucis à mettre en filature une Kunoïchi tout à faire normale. Elle méritait un poste au sein de l’Ordre et il le savait pertinemment, mais sans doute les autorités n’avaient nulle envie de voir cette femme rejoindre l’élite de Suna. Le manque de confiance était affligeant.
Il savait que si cela ne tenait qu’à lui, il lui aurait proposé d’intégrer les rangs. Mais il n’était à la place du Chef et encore moins à celle du Kazekage. Il n’avait guère son mot à dire et surement pas sur une affaire comme celle-ci dont il ne devait sans doute pas savoir tous les tenants et aboutissants.
La voix douce de la jeune femme venait de retentir, il s’était dissimulé à sa vue au détour d’une bâtisse. Ses questions n’arrachèrent pas la moindre expression à Haine. Celui-ci sous l’effet du comprimé qu’il venait d’ingérer, autant ses pensées séditieuses que ses émotions inutiles venaient de se distiller dans le sable. Même Nibi semblait avoir été accaparé d’une muselière en cet instant.
Il sortit de sa cachette, ses orbes rivés sur la jeune femme. Malgré la sensation d’être atrophié de tout sentiment conséquent, ses yeux restaient de véritables poignards, la haine semblait transpirer de tout l’être à la seule vue de ses yeux méphistophéliques.
°» Vous représentez un potentiel danger pour Suna. «°
Là était la seule réponse à fournir, après tout, pourquoi fallait-il qu’il s’explique ? L’étrangeté de sa réponse contrastait avec la tristesse peinte sur le visage de la Grâce. Peut-être aurait-on pu penser qu’il serait adouci par le caractère de soie de cette jeune femme. Mais rien ne semblait pouvoir briser cette glace d’indifférence, rien ne semblait vouloir ouvrir la délicatesse de l’eau du futur Chef de l’Ordre.
Il s’arrêta à une distance peu raisonnable, mais après tout, il n’était doué qu’en Taïjutsu. Alors autant marqué un écart moindre entre lui et sa cible. Il ne faisait guère acte de la pudeur, comme pouvait le noter son buste dénudé dévoilant ses muscles puissants. La chaleur l’accablait, comme toujours. C’était bien la seule choseà laquelle il avait eu du mal à se faire. S’il avait pu avoir la moindre prise sur l’Astre Luminescent, il lui aurait intimé de brûler une autre peau que la sienne qui malgré tout restait d’une blancheur surprenante.
Aussi blanc que la pureté …Alors que ce concept lui était tout à fait étranger.
Tashibana Kahera Rokudaïme Mizukage
Nombre de messages : 334 Age : 33 Village : Kiri - Suna Date d'inscription : 15/10/2008
Sujet: Re: Suivez-la comme son ombre! 2010-01-09, 16:01
Kahera soupira doucement, triste, se tournant vers l'individu qui l'avait suivie afin de faire face à son interlocuteur. Elle ne l'avait encore jamais vu, jamais rencontré. Mais au vu de ce qu'elle analysait de son attitude et de son apparence, sans doute faisait-il partie de cet organisation interne à Suna et dirigée par le Kazekage lui-même, l'Ordre du Sable, ou quelque chose du genre. Comme cet Asano Koshiji, qui avait disparu lui. Un remplaçant au rôle, celui-ci, sans doute, à présent que l'ancien n'était plus là pour la surveiller.
« Je sais. Et je me doute que, quoi que je fasse, je ne pourrai représenter que cela aux yeux des vôtres. Seulement, je suis ici parce que ma situation m'y oblige. Je pourrais fuir, mais je ne le fais pas. Je ne souhaite pas compliquer la situation ni créer de problème à quiconque. Sinon, ne pensez-vous pas que je me montrerais moins coopérative et honnête envers vous? »
Question pertinente ayant certes toute son importance dans ce sujet, mais voilà, ça n'y changerait rien. Elle demeurerait toujours une ancienne kunoïchi du pays de la Brume Sanglante, et pour Suna, même si sa place était à présent ici, au pays du Sable, elle demeurerait sans doute toujours cette étrangère attachée à sa patrie première... Elle avait aimé Kiri, servi son pays, y avait gagné le grade de jounin spé, y possédait famille et amis... Tout la rattachait à Kiri no kuni, tandis que seul ce lien du sang la liant au clan sunaïen Kamikaze la retenait à présent en ces lieux.
« Kiri me manque de plus en plus, au fur et à mesure que mes souvenirs me reviennent, et je ne le cache pas. Je demeure cependant en ce pays car je pense que fuir ne ferait qu'empirer ma situation et créer d'éventuels conflits entre nos deux villages, conflits que je souhaite éviter à tout prix. »
Détournant son regard, dont l'or tournait à l'ambre sous la tristesse qui le voilait et la tombée du soir sur Suna no Kuni, Kahera fixa un instant le paysage qui l'entourait. La ville d'un côté, avec cet étranger dont elle ignorait le nom. De l'autre, les quartiers d'habitations et les résidences des plus puissantes familles du pays, dont la sienne. Mais pouvait-elle réellement considérer comme sienne une famille auprès de laquelle elle n'avait pas grandi, qui en prime avait participé à l'assassinat de ceux qui lui avaient autrefois donné le jour? Kahera, malgré ses efforts, leur en tenait rancune. Ses parents s'aimaient, et pour ce seul fait, ils furent assassinés, par des membres de la famille de son père. Et aujourd'hui, ces gens se prétendaient sa famille, à elle, et lui offraient le choix entre demeurer en sécurité auprès d'eux, derrière les barreaux en or qu'ils lui avaient fixés, ou bien les fuir, comme son père avant elle, et en payer le prix de sa vie s'ils la retrouvaient. Charmantes perspectives...
Une maisonnette plutôt agréable, presque trop riche à son goût, lui avait été dédiée par le clan lorsqu'il avait pris sa décision la concernant. Kahera ne s'y trouvait pas spécialement mal installée. Physiquement, cette demeure était même jolie et sans doute fort onéreuse, pas à la portée de tout un chacun. Pourtant, à choisir entre ce luxe associé à la solitude et l'emprisonnement loin des siens véritables, des siens chers à son cœur, et la pauvreté de sa vie kirienne, enrichie de présences chaleureuses et familières, le choix était vite fait. Kahera préférait même ne pas avoir de toit au-dessus de sa tête, mais avoir l'accès à ces bras pour l'enlacer, ces voix amies berçant ses oreilles et cet amour procuré par ceux qui l'aimaient pour lui réchauffer le cœur. Entre la pluie de Kiri sous laquelle l'amour fraternel de ses proches lui tenait chaud et le soleil sunaïen sous lequel son âme se glaçait de solitude, la jeune fille ne pouvait que réprimer ses larmes et se tenir droite, sage, dans l'attente d'un éventuel nouveau hasard en sa faveur. Un événement ou l'autre qui la sauverait de cette situation délicate, comme il l'avait apportée ici un an plus tôt... Mais le hasard est un personnage capricieux, c'est bien connu.
« Puis-je seulement faire quoi que ce soit pour vous éviter d'ainsi m'épier sans cesse, vous et vos collègues, en plus de ceux de ce clan prétendu mien? »
Les Kamikaze... Elle s'entendait bien avec son cousin, Shitatsumaki, et ses relations avec les autres, comme la cousine bourrine Ayane, se limitaient à la plus courtoise politesse. Kahera ne s'intègrerait sans doute jamais véritablement au sein de cette famille, qu'elle ne parvenait décidément pas à considérer comme sienne. L'attachement familial et chaleureux qu'elle pouvait ressentir pour des parents, elle ne le dédiait qu'aux Tashibana, ce gentil couple kirien qui l'avait adoptée, élevée, enseignée, choyée... C'étaient eux, et ses amis kiriens, sa véritable famille, pour elle. A Suna, elle n'avait rien. S'il n'y avait pas la sympathie de son cousin et de ce collègue d'équipe, ce genin impétueux et toujours de bonne humeur, Eden Legaia, sans doute aurait-elle complètement perdu espoir et versé dans une profonde dépression, si loin de son véritable foyer...
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Sujet: Re: Suivez-la comme son ombre! 2010-01-09, 16:39
Ces histoires triviales …
Le lassait. Ses paroles n’avaient nul impact sur l’homme, il restait aussi froid que son masque, tandis que le feu résidait en ses yeux. Aux dires de la jeune femme, à ses propos prompts à la rébellion, même la prise récente d’un comprimé ne lui suffisait plus. La haine semblait l’entourer, ondoyant tel un vêtement qu’il ne portait. La fraicheur nocturne commençant à se faire sentir tandis qu’autour de l’homme, il semblait faire étouffant. Son aura, sa détermination et surtout sa rage s’extériorisait, Nibi chantant en chœur avec Kasai.
L’impertinence de sa réponse était évidente, même si plutôt il avait enlacé l’idée qu’elle puisse fuir. Maintenant, présentée entre les lèvres de cette femme, malgré sa douceur, ce n’était qu’un acte de provocation voulant le pousser dans ses retranchements. Etait-ce donc une menace ? Il pouvait fort bien jouer à ce genre de jeux. Sa main s’approcha de son Katana.
Déchirer de sa force …Ses doigts caressants à peine le manche de l’arme. Venir souiller de ses dents cette gorge à l’aspect si pur …La prise s’affermissait lentement. Tuer …Tuer …TUER.
Comme victime d’une électrocution, sa main se retira du manche pour parvenir à son masque, posant sa main dessus, il n’émit nul son, mais un virulent mal de tête venait de le prendre. Il avait bien trop laissé le Démon s’immiscer dans ses pensées, celui-ci n’avait fait que l’influencer dans ses actes. Un nouveau comprimé glissa de sa boîte, il détourna la tête pour dissimuler son faciès tandis qu’il l’ingérait.
Il marquait de part ce geste son profond désintérêt pour les propos de la Nymphe face à lui. L’espace d’un instant, avant que son masque ne retombe, il eut un désir, profond, prenant directement acte dans le bas du dos pour lui arracher un frisson le long de sa colonne. Elle était belle, c’était le cas de le dire, mais il ne pouvait se permettre de laisser Kasai s’emparer de sa personne. A y regarder de plus près, sans ses idées influencées par la perversité, elle semblait même un peu quelconque. Mais qu’importe après tout, c’était une femme, et il se connaissait suffisamment bien que cela pouvait être l’unique critère de sélection pour lui.
Qu’importe sa physionomie, qu’importent ses propres envies, il pouvait la prendre, simplement, tirer du plaisir de son corps contre sa volonté. Surtout contre sa volonté.
Elle n’avait cessé de parler, extériorisant son mal du pays. Après tout, même le Spadassin était d’accord avec un fait, elle n’était pas d’ici, bien que sa place soit déterminé par le sang coulant dans ses veines. Elle n’était juste qu’une perte de temps pour le village du Sable, et les pertes de temps se devaient d’être éliminées.
Ainsi fonctionnait la nature, toute chose qui n’était utile à la subsistance finissait par disparaître. Il fallait sans doute du temps, mais Chronos le prenait suffisamment pour permettre à l’espèce humaine de se développer. Un jour sans doute, toute inutilité disparaîtra et là enfin, les hommes seront performants.
Il sembla d’un coup s’intéresser particulièrement à ses propos, elle venait en effet de lui poser une question, ce n’était pas cela qui l’avait choqué. Mais plutôt la nature de celle-ci. Pensait-elle vraiment que la possibilité était présente ? Il n’avait nulle idée sur la question, il n’avait nulle prise sur les ordres que l’on lui donnait, il n’était que l’exécutant. Et en cet instant, elle venait de manquer de peu de devenir l’exécutée …
°» Tant que vous n’aurez appris à dissimuler le manque de Kiri, je serais partout près de vous, le moindre de vos gestes ne m’a jamais été dissimulé, aussi futile soit-il, aussi intime soit-il … «°
En effet, on lui avait dit de ne pas la lâcher, d’être le code barre inscrit sur ses fesses. Et c’est ce qu’il était. Impliquant toutes les possibilités, tous les sous-entendus possible, rien ne l’avait arrêté dans sa quête d’information, pas même le droit à la pudeur de cette femme.
Tashibana Kahera Rokudaïme Mizukage
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Sujet: Re: Suivez-la comme son ombre! 2010-01-09, 17:34
Quel étrange personnage que celui-là. Pas davantage que son prédécesseur disparu, sans doute... Mais étrange tout de même. Pourquoi ne lui collait-on sur le dos que des individus apparemment dangereux, à tendance psychopathe, peut-être même perverse aussi? Par soucis de ne pas gâcher d'élément plus sérieux sur cette affaire tandis que d'autres, sans doute plus importantes que son cas, requéraient des shinobis plus aptes à maîtriser leurs pulsions meurtrières? Le simple fait que cet homme se soit approché d'elle, lorsqu'il s'était montré, avait donné à Kahera un profond sentiment de malaise, mêlé d'inquiétude. Il se dégageait de son être tout entier comme un sentiment de haine, un danger évident pour elle, la visant directement, sans qu'elle ne puisse en déterminer la nature ou la cause exactes. Certes, il était chargé de surveiller le moindre de ses faits et gestes, mais la neutralité n'était-elle pas de mise, dans ce genre de travail? Pourquoi cet homme semblait-il la haïr de la sorte, comme le faisait d'ailleurs Asano avant lui? Qu'avait-elle donc fait pour mériter pareils ressentiments à son encontre?
« Dissimuler le mal de mon pays m'est impossible, et je préfère me montrer honnête que fausse, monsieur. Je doute que me montrer malhonnête envers mes sentiments, ou en tous les cas envers ce pays, ne m'accorde davantage sa confiance que maintenant... »
Elle avait baissé le regard. Dans l'ocre du soleil couchant, ses longs cheveux rubis flamboyaient, tandis que son regard s'assombrissait, lui, tout comme le ciel. Elle ne le provoquait nullement. Du moins pas sciemment. Son unique but était l'honnêteté. Elle détestait mentir autant que la violence, dont elle ne faisait d'ailleurs jamais preuve. Elle préférait affronter autrui pour avoir dit la vérité que pour avoir menti. Et jamais elle ne portait la main sur quiconque, excepté pour soigner, panser les plaies et guérir les maux de patients. Tel était son nindo, veiller sur autrui, et panser les plaies plutôt que 'en être responsable. Kahera aurait préféré mourir que de seulement penser à porter la main sur qui que ce fut, même pour se défendre d'un ennemi.
Un coup de vent fit voler ses longs cheveux, dont une mèche rebelle dans son visage, qu'elle ne prit même pas la peine de remettre à sa place. Ses pensées par trop trop fixées sur d'autres soucis que le chatouillement provoqués par cette mèche sur le bout de son nez. Elle possédait une beauté simple, mais pas moins attirante pour la peine. Sans doute était-ce davantage cette aura réservée, emprunte de trop de douceur et de bonté pour que les hommes se sentent à l'aise face à elle. La plupart devaient la juger comme une fille un peu cruche, jolie mais trop bizarre que pour avoir envie de l'approcher. D'autant plus que si Kahera possédait les rondeurs féminines élémentaires et bien entretenues, la demoiselle ne les mettait en valeur que d'une façon trop peu décolletée et provocante que pour attirer réellement quelque regard masculin que ce fut. Toujours affublée de kimonos longs, traditionnels, très élégants mais classiques et non provocants, ainsi que de getas, elle ne cherchait nullement à attirer l'attention sur son apparence., tout au plus la trouvait-on originale, à porter pareilles tenues en toutes circonstances, même lors de ses entraînements. Dépourvue de vêtements, elle était toute autre...
« ...le moindre de vos gestes ne m’a jamais été dissimulé, aussi futile soit-il, aussi intime soit-il... »
Ces dernières paroles firent soudain rougir la jeune fille. Qu'avait-il voulu dire par là? Aussi intime soit-il? Allait-il donc jusqu'à l'épier dans sa douche, aux toilettes, dans ces moments où même elle ne se serait jamais permise, lorsqu'elle était encore l'Ombre de la Brume, d'épier autrui?! N'avaient-ils donc aucun respect pour l'intimité, la pudeur la plus élémentaire des autres, dans ce village-ci?! Connaissait-il jusqu'aux moindres détails des courbes de son corps dénudé, alors qu'elle se pensait seule et en sécurité dans ce chez elle qu'on lui avait offert, dans le domaine du clan Kamikaze? Avait-il épié ses gestes lorsque, dans le plus pur soucis de détente et d'hygiène, la jeune fille avait passé le savon sur sa peau soyeuse, le long de son corps de femme? Que signifiaient réellement ces paroles qu'il venait de pronnoncer? Relevant son regard sur celui, couleur sang, de son interlocuteur, fronçant légèrement les sourcils tandis que son visage demeurait empourpré, elle s'adressa de nouveau à lui, peu sûre d'elle, cette fois.
« Insinuez-vous que tant que je serai honnête avec moi-même autant qu'envers les habitants de ce village et toute autre personne d'ailleurs, je n'aurai droit à aucune sorte d'intimité, même la plus élémentaire? »
Elle était... outrée. Choquée. De quel droit cet homme se permettait-il de briser les règles de respect d'autrui les plus élémentaires, de violer l'intimité de sa personne de la sorte? Que l'on surveille ses moindres faits et gestes dans un soucis de ne pas la voir trahir Suna ou mettre en péril le moindre habitant de ce village était une chose. Qu'un individu de ce genre l'épie jusque sous la douche en était une autre. Et si Kahera tolérait la première, elle n'accepterait certainement pas la seconde!!!
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Sujet: Re: Suivez-la comme son ombre! 2010-01-09, 18:19
L’honnêteté.
Un sourire sembla lui dérider son visage, malheureusement dissimulé par son masque. L’un de ces rares sourires d’ironie, en effet, il riait bien de cette affirmation. Qu’avait-il lui-même à faire de l’honnêteté ? Il ne l’était qu’avec le Kazekage qu’il servait, les autres pouvaient à tout moment se voir trompés par l’homme qu’il était. Être toujours honnête pouvait être une faiblesse, être faible signifiait être inutile.
Et il savait ce que cela faisait de devenir inutile.
Il la détaillait, son regard assombris subitement par un quelconque jeu de lumière. Mais il cessa ce détail presque immédiatement, la force perverse de son caractère originel s’enroulant autour de lui tel un vil serpent. Il ne devait se laisser aller à la luxure durant une mission, dès que cette mission serait terminée pour lui, il était vrai qu’il pourrait lui rendre un dernier hommage. Elle avait ce petit air de Vierge qui lui plaisait tant après tout. Il pourrait souiller son petit visage à l’aspect si pur.
Son esprit s’emballait à nouveau, la haine qui pulsait de son corps s’évanouissait lentement, laissant place à un sentiment différent : l’envie, le désir. Sa folie commençait à le prendre, mais il se contrôlait, il ne pouvait se le permettre. La mission était plus importante, seul le résultat comptait, il ne pouvait se laisser aller. Le contrôle, la volonté de se subdiviser d’une nature trop dangereuse.
Ce sentiment finit par refluer à son tour, ne laissant plus place qu’à une forme de vide, le froid de la nuit ne les atteignant que peu, pour autant que sa chaleur se fut envolée. Il ne restait plus rien, et étrangement, les pulsions disparues, l’on pouvait confondre Haine avec une statue, sans émotion, il ne faisait nul mouvement. La propre blancheur de son corps contrastant avec le noir de son pantalon, la seule touche de couleur se situait à l’éclat double et coruscant d’un rougeoiement intense. Il était resté droit, son regard rivé dans celui de la jeune femme.
Il se ranima en la voyant rougir, réagissant à ses propos. Il se moquait bien de ses désirs, il se moquait bien de ses droits. En tant qu’être potentiellement dangereux, au sens de Haine, elle n’en possédait aucun, et puis, il ne faisait que respecter les ordres. Ce n’était guère à lui que l’on pouvait s’en prendre, il était après tout dépourvu de scrupules et seul le résultat comptait. Elle avait détourné ses yeux.
L’intimité ? Cela était bien la chose qu’il voulait que l’on respecte à tout prix dans un besoin égoïste, mais il n’était même pas capable de l’extérioriser à une autre personne. Il savait en son fort intérieur que s’il avait été dans le même cas que la jeune femme, il n’aurait reculé devant aucun moyen pour faire respecter sa vie privée. Il aurait même laissé une charnière derrière lui si cela était nécessaire. Il aurait assassiné chaque Ninja ayant vu une bride de sa vie quotidienne, son masque retiré.
Mais après tout, ce n’était pas le cas de Kahera, elle était faible, elle n’osait se servir des armes que les dieux lui ont donnés entre les mains. Elle n’osait se servir de son chakra pour autre chose que soigner, c’était l’une des rares choses qu’il avait pu relever sur le comportement plus qu’exemplaire de la jeune femme.
Mais il était vicieux, qu’importe le comportement de celle-ci, il n’attendrait que la plus petite erreur, d’une révélation non-retenue, pour la briser. L’erreur étant une chose peu permise dans le monde Shinobi, trop de vies pouvaient dépendre d’une simple erreur, la sienne aussi.
°» Je ne peux dire si cela fait partie de mes instructions, ou non. «°
Il avait brièvement insisté sur la négation de ce fait, bien que ce ne fût absolument pas le cas. Mais après tout, contrairement à elle, il n’avait aucun scrupule à lui mentir ouvertement. Cela ne lui fournissait nul plaisir malin de la voir se laver, se récurer tout simplement son corps avec autant de soins, autant de fois par jour qu’elle pouvait le souhaiter. C’était une véritable torture pour lui, il devait se contrôler, se limiter et surtout, ne pas se révéler dans ce genre de cas…
Car d’un coup, il pouvait se trouver un certain don pour l’espionnage et la dissimulation, quand la situation le requérait.
Tashibana Kahera Rokudaïme Mizukage
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Sujet: Re: Suivez-la comme son ombre! 2010-01-09, 18:55
La réponse de son interlocuteur n'en était pas vraiment une. Et Kahera se sentait comme violée dans son intimité pourtant des plus légales. Qu'il agisse par perversion masculine ou sur ordre du Kazekage en personne, Kahera s'en moquait bien. Si cet homme se permettait de l'épier à ce point, elle n'allait pas se laisser faire! Qu'on la surveille dans le but d'éviter qu'elle ne cause du tort au village, à ce pays auquel elle n'appartenait que par le biais de ce fichu lien de sang, elle l'avait accepté, et supportait sans broncher les humiliations coutumières de cette situation, pourvu qu'aucun tort ne soit causé à personne. Mais de là à accepter qu'un individu l'épie même chez elle, sous sa douche, dans son intimité... ça, non!
« Je vois. Et bien, monsieur, qui que vous soyez... Sachez que si j'accepte le sort qu'est le mien en ce pays et la surveillance blessante dont on m'affuble, il est une limite que je n'autoriserai personne à dépasser, pas même le Kazekage lui-même, par votre biais ou celui de qui que ce soit d'autre. Surveillez mes moindres faits et gestes tant que vous le voudrez, je ne m'y opposerai pas. Mais s'il s'agit de violer mon intimité la plus légitime, je ne suis plus d'accord. Sur ce, bonne soirée à vous. »
Lui tournant le dos, elle s'était éloignée en direction du domaine familial des Kamikaze. Elle allait rentrer chez elle, et mettre au point certaines choses, à présent qu'elle venait de comprendre à quel point les sunaïens la surveillaient. Offusquée, outrée, choquée, elle ne s'en était pas moins adressée avec une politesse et une douceur toute particulières à cet homme qui pourtant n'avait pas clairement nié avoir violé son intimité. Fut-ce sur ordre de ses supérieurs, ou du chef suprême de ce village lui-même, elle sen moquait bien, et ne leur octroyait pas ce droit-là!
Rentrant dans sa demeure en ce pays, la jeune fille soupira, avant de se diriger vers les quelques fenêtres de son domicile. Observant l'extérieur, elle se demandait si la paranoïa qu'elle sentait l'envahir à l'instant était réellement justifiée ou non. Au fond, qu'importait... Elle leur avait laissé bien trop de marge, bien trop de permissions. Kahera était prisonnière, ici! Elle se tenait pourtant tranquille alors que ses talents lui auraient permis de fuir, si elle l'avait voulu, sans qu'aucun anbu de ce maudit pays n'ait seulement eu le temps de comprendre comment elle avait pu leur échapper, nantie de son précieux Mienaï. Ce kekkai genkai, les sunaïens en ignoraient l'existence, encore. C'était son secret. Même à Kiri, très peu de personnes en connaissaient l'existence. C'était une question de survie, et de secret professionnel. Sans ce don hérité de sa mère biologique, Kahera n'aurait jamais pu servir le pays de la Brume comme l'Ombre qu'elle fut avant de se retrouver coincée ici, au pays du Sable...
Fermant un à un les volets de sa maison, empêchant ainsi toute personne extérieure de visionner une seule parcelle de la scène qui allait s'y dérouler ensuite, elle vérifia chaque ouverture, chaque serrure, s'enfermant hermétiquement avant d'enfin se sentir vraiment à l'aise. Pas entièrement, mais suffisamment que pour enfin oser se dévêtir et prendre une douche bien méritée et fort appréciée, après une nouvelle et longue journée d'entraînements intensifs en compagnie de Shitatsumaki Kamikaze, Ayane Kamikaze et, en fin de journée, avec son coéquipier, Eden Legaia. La journée fut rude et éprouvante, physiquement, et la demoiselle apprécia tout particulièrement le contact de l'eau sur sa peau. Une douche froide, aussi fraîche que la pluie kirienne qui lui manquait si cruellement... Si seulement elle pouvait au moins y retourner, une fois, une seule fois, prévenir sa famille et ses amis qu'elle allait bien, qu'ils ne devaient pas s'inquiéter pour elle, que... Que quoi, au final? Qu'elle était prisonnière en ce pays, qu'elle appartenait à présent à une autre famille, un autre pays, un autre univers, auquel elle ne se faisait décidément pas, malgré tous ses efforts pour s'y tenir tranquille et se conduire de façon aussi irréprochable que possible?
Sortant finalement de sa douche, elle s'enveloppa dans une grande serviette, dont elle frictionna vigoureusement tout son corps, encore transi de la fraîcheur de l'eau dont elle s'était recouverte précédemment, avant de revêtir une chemise de nuit. Il se faisait tard, elle était épuisée, et en y pensant, malgré les volets fermés, elle ne se sentait plus en sécurité, ici. Ce n'était pas chez elle. Ca ne le serait sans doute jamais... Sans doute cet individu traînait-il tout autour, à chercher une faille dans les obstructions à sa vision qu'elle avait installées de partout... Ou peut-être pas. Mais la simple pensée que quelqu'un puisse la surveiller de la sorte la rendait malade. Frissonnant, elle s'emmitoufla dans l'épaisse couverture de sa couche, sur son tatami, la maison et son intérieur étant de style japonais traditionnel. S'il rôdait dehors, elle le saurait. Et s'il tentait de réouvrir ne fut-ce qu'un seul volet... Elle ne le laisserait pas faire! Se montrer sage et docile en vue de la paix, d'accord. Accepter qu'on ne lui laisse pas la moindre zone d'intimité, c'était hors de question. Il n'aurait qu'à fouiller sa maison, chaque matin, à la recherche de tout plan d'évasion ou de trahison qu'il pouvait s'imaginer, s'il le voulait, mais de sa rentrée chez elle, le soir, à sa sortie le matin, elle ne laisserait plus personne violer son intimité la plus légitime!
Invité Invité
Sujet: Re: Suivez-la comme son ombre! 2010-01-09, 19:53
Elle semblait emplie d’outrage, pour une raison que le Spadassin ne pouvait que comprendre. Mais au final, il ne comptait faire le moindre manquement à sa mission, il allait poursuivre les ordres que l’on lui avait donné. Qu’importe ce qu’elle pensait de son intimité, elle n’avait guère droit au chapitre, elle encore moins que Haine.
Kahera s’éloignait de lui, il n’était pas dans son intention de lui souhaiter une bonne soirée. Encore un acte de provocation au sens du membre de l’Ordre qui faisait preuve d’une paranoïa démesurée. En effet, elle savait pertinemment qu’il allait devoir rester la nuit dehors à surveiller cette maison. Il ne tarda à tirer d’une de ses poches sa cape légère qu’il avait pliée avec attention et à s’entourer le corps de celle-ci.
Il ne fit mine de faire le moindre mouvement, restant bien en vue des fenêtres de la jeune femme. Il se raidit un peu en la voyant tour à tour fermer tous ses volets, visiblement elle ne souhaitait lui faciliter la tâche. Nulle émotion ne transparut sur son visage, après tout, il n’en avait que faire, ce n’était pas le genre de chose qui était capable de l’arrêter. Après tout, si la nécessité se faisait, il pouvait toujours enfoncer l’un de ces volets ou la porte elle-même.
Il possédait la force pour et il le savait. Mais en cet instant, il n’avait nulle preuve, il n’avait donc concrètement aucune autorisation d’investir par la manière forte le domicile de Kahera. Ce qui était loin de le déranger, il ne changerait pas de ses habitudes, il avait juste une vue sur son corps en moins, un véritable soulagement. Ne restant pas là plus qu’il ne le fallait. Il avait une idée pour vérifier si la jeune femme ne complotait rien.
Rentrant lui-même à son domicile, il se dévêtit entièrement, retirant le masque de Haine après s’être assuré d’être entièrement verrouillé dans sa maison. Immédiatement son masque sur le bureau, Kasai investit son esprit, les entraves disparaissant une à une. Un sourire mauvais s’étendit sur son visage, tandis qu’il serrait son poing toujours plus fort.
Celui-ci vola dans le miroir à sa droite, brisant celui-ci avec un cri de rage.
°» La CATIIIIIIN. «°
Si la situation ne dérangeait guère Haine, Kasai voyait cela d’un tout autre côté. Il n’avait plus la possibilité de se rincer l’œil dans un plaisir pervers, se remémorant sa mission à la vue du masque posé sur le bureau. Son rictus s’évanouit lentement, son visage exprimant un profond dégoût pour la seule solution pacifique qu’il semblait lui rester.
°» Pacifique... «°
Tout le dégoût qu’il était capable d’exulter s’était condensé en ce simple mot. Observant les débris de verre sur le sol de sa chambre, il les ignora avant de prendre un masque qu’il lui déplaisait d’utiliser en ce moment. Le Masque de l’Ingénu ne tarda à toucher son visage, la rage qui avait étouffé l’atmosphère de la chambre disparut soudainement. La puissance de ce masque était telle qu’elle parvenait à effacer toute haine, toute violence en l’homme qu’il était. Prenant dans un tiroir une petite boîte, il ne tarda à en sortir des lentilles, les mettant en place, le rougeoiement de son regard venait d’être occulté pour le calme d’un bleu d’une douceur s’apparentant à sa présente identité.
Se tournant à présent vers la penderie, il ne tarda à en retirer un kimono d’une blancheur nacrée, s’en habillant, il entra précipitamment dans des sandales. Remontant la capuche de la robe pour dissimuler ses cheveux qu’il avait lissés au préalable. Il sourit en se voyant dans un morceau de verre. Il ne tarda à sortir de la maison en prenant bien la peine de la verrouiller.
Arrivant en trombe, trébuchant sur des objets divers, il heurta littéralement la porte de la jeune femme. La maladresse dont il faisait preuve allait de pair avec le ridicule de ce masque. Se rétablissant, il frappa des coups plutôt légers par rapport au premier impact. Se tassant légèrement, il semblait avoir bien moins carrure que Haine, celui-ci prenant plaisir à montrer sa musculature avantageuse en se contractant en permanence. Kietsu semblait un brin plus mou, ses muscles toujours conséquents, mais moindre face au membre de l’Ordre.
°» Kahera-san, Kahera-san, je suis envoyé par l’hôpital ! «°
Jusqu’à sa voix avait variée, elle se faisait douce, un peu hystérique, sans rapport avec la froideur de l’homme chargé de la surveillance de la Juunin…
Rien ne laissait présager, que la folie frappait à sa porte sous les travers d’un ingénu.
Tashibana Kahera Rokudaïme Mizukage
Nombre de messages : 334 Age : 33 Village : Kiri - Suna Date d'inscription : 15/10/2008
Sujet: Re: Suivez-la comme son ombre! 2010-01-09, 20:29
Se relevant en sursaut, la jeune fille se demanda qui cela pouvait bien être. Quelqu'un frappait à sa porte, alors qu'elle s'était douchée et couchée, et s'apprêtait à dormir, fatiguée de sa journée. Elle n'était même plus en tenue pour accueillir qui que ce fut... Se levant néanmoins, elle s'approcha de sa porte et ne fit que l'entrouvrir très légèrement, ne dévoilant que son visage, le reste de sa personne dissimulé derrière la porte.
« L'hôpital? A cette heure-ci? Que se passe-t-il? »
Légèrement inquiète, elle considérait l'étranger qui se tenait devant sa porte. Elle ne le connaissait pas, ne l'avait jamais vu. Pas un instant elle ne s'imagina que ce puisse être le même individu que celui la suivant précédemment. La carrure correspondait, la couleur des cheveux aussi, mais pas tout le reste. Quoique lui aussi portait un masque... Un autre anbu, oininin ou, comme ils les appelaient ici, membre de cet Ordre du Sable? Et quel rapport pouvait-il y avoir entre cet ordre, l'hôpital, et elle?
« Et pourquoi portez-vous un masque? »
Sincèrement surprise, elle l'observait sans comprendre. Était-ce une coutume, que de se promener masqué, dans ce village, dès lors qu'on était investi d'une quelconque mission, ou bien quoi? Dans tous les cas, Kahera n'avait pas l'intention de laisser entrer qui que ce fut, ce soir. Elle était fatiguée, tant physiquement que, surtout, moralement, et avait besoin de repos. De plus, elle était en chemise de nuit, et ne se montrait à personne autrement que correctement vêtue, question de principe et d'éducation. Elle n'était pas prude à l'extrême, mais presque. A Kiri, seule sa propre mère l'avait sans doute vue en d'autres tenues, comme à présent, en chemise de nuit. Et à Suna... En y repensant, Legaia l'avait déjà aperçue, une fois, encore à moitié endormie et les cheveux ébouriffés, un matin, après un réveil difficile. A ce simple souvenir, la demoiselle piqua un léger fard, d'ailleurs. Mais elle se reprit rapidement. L'heure n'était pas à ce genre de pensées. D'ordinaire, elle se conduisait et se vêtait de façon tout à fait correcte, qu'importait le public. Ainsi avait-elle été éduquée, et ainsi était-elle.
Voilà, aussi et surtout,l pourquoi la simple idée que quelqu'un puisse l'espionner dans son plus simple appareil, dans son intimité la plus légitime, la gênait tant. Elle ne voulait pas se laisser observer de la sorte, en aucun cas, et par qui que ce fut, c'était hors de question! Elle tolérait qu'on affecte des surveillants afin de suivre le moindre de ses faits ou gestes, tant qu'il s'agissait de son comportement envers ce village. C'était difficile à vivre, mais normal et légitime de la part du Kazekage d'ainsi veiller à ce que personne ne puisse faire de mal aux siens, à son peuple. Mais de là à violer l'intimité de moments tels que sa douche, le moment où elle allait se coucher, ce qu'elle pouvait dire ou faire dans son sommeil, lors d'éventuels mauvais songes... Ça, non!
L'ingénu, Haine pouvait bien le jouer tant qu'il le voudrait, et penser paraître aussi innocent et aimable qu'il le voudrait, son personnage n'en portait pas moins un masque, qui n'avait pas grand chose à faire sur son visage, dans l'esprit de sa vis à vis... Du moins pas dans les circonstances actuelles ni au vu du personnage joué. Elle trouvait totalement incongru de voir un masque dissimuler le visage de son interlocuteur, s'il ne s'agissait pas d'un espion ou autre shinobi aux attributions similaires. L'on ne portait un masque que lorsqu'on avait des choses à cacher, pour elle, c'était de la logique pure et simple. Alors, pourquoi diantre cet homme en portait-il un? Et que pouvait lui vouloir l'hôpital vers vingt-deux heures au moins, alors qu'elle s'apprêtait à offrir un sommeil bien mérité à son corps fatigué, mais aussi et surtout, un repos plus que nécessaire à son pauvre esprit?
Invité Invité
Sujet: Re: Suivez-la comme son ombre! 2010-01-09, 21:08
Il rougit légèrement à la vue de la jeune femme passant la tête dans l’entrebâillement de la porte, il se doutait bien qu’il devait la déranger à une pareille heure. Dans un coin de sa tête, il y eut un ricanement assez malsain, loin d’un humour noir, s’apparentant plutôt à un certain agacement. Il resta un instant interdit, littéralement figé devant cette porte presque close que l’on ne faisait mine de lui ouvrir plus.
Jamais il n’avait été traité ainsi, mais il ne savait sans doute pas comment était habillée la jeune femme. Mais il pouvait se faire des doutes. Après tout, elle pouvait fort bien s’apprêter à aller s’endormir. Sa timidité fit accentuer la rougeur qui s’étendit jusqu’à son cou, lui aussi étant partiellement dissimulé par un col montant. Mais l’on pouvait voir le rouge s’approprier la zone.
La gêne le faisant un peu danser sur ses jambes, tentant plusieurs fois de faire une phrase dans un bégaiement assez agaçant. Il n’avait aucunement l’assurance du membre de l’ordre, il n’avait strictement rien de lui en réalité.
Les quelques questions que venaient de lui poser Kahera semblait l’avoir complètement troublé, ses yeux bleus reflétant une certaine panique alors que rien n’était réellement urgent. Il n’y avait ni blessé à soigner, ni corps à identifier, rien qui requérait une aide immédiate de la jeune femme. Seulement un homme voulant apprendre certains rudiments de la médecine qui n’avait pas vu l’heure passer.
°» Excusez-moi de vous déranger si tard. Je souhaite juste apprendre la médecine et do..donc vous contacter sur instruction de l’hôpital qui m’a donné votre no…nom et adresse. «°
Il s’était reculé de la porte en la voyant ne pas l’ouvrir plus, il ne semblait visiblement pas lui paraître menaçant, il était même très inquiet de cette réaction. Perturbé au plus haut point par la question suivante, il était gêné, ses mains dans un continuellement mouvement qui se torturaient, se tournant en tout sens dans un geste assez agaçant et répétitif.
Il observait la jeune femme qui était restée derrière sa porte, le rouge décroissant lentement. Il semblait reprendre contenance, en effet, restant fixe au lieu de danser sur ses jambes et ses mains croisées dans son dos, il tâchait de se calmer au maximum.
°» Et bien …C'est-à-dire que… C’est la raison principale pour laquelle je souhaite faire de la médecine. Mon visage a été ravagé pendant une mission, et vu que le med-nin avait été tué au préalable, je n’ai pu recevoir les soins directs qui auraient été nécessaire. Donc, j’ai le visage assez… Enfin, vous comprenez …J’espère ? «°
Il était gêné par la situation, n’appréciant guère discuter de ce fait fictif de sa vie antérieure. Cette identité, Kietsu avait été créé avec le masque, ainsi que sa vie qui avait été ficelée avec attention, rien n’avait pour ainsi dire été laissé au hasard. Ce personnage se devait d’être très précis, vu qu’il représentait la seule option pour Kasai de se mêler au ‘peuple’ en restant méconnu de ses principales activités.
Nul ne retenait le masque de l’ingénu, l’on disait juste sur son compte qu’il n’était qu’un pauvre homme dont la mission avait été un échec. Il serait le seul survivant d’un massacre perpétré par des Nukenins, fait réel, sauf que le véritable Kietsu devait sans doute avoir fini de pourrir depuis quelques années. Il n’avait plus ni famille, ni amis, ce qui faisait de lui l’identité idéale à prendre.
Tashibana Kahera Rokudaïme Mizukage
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Sujet: Re: Suivez-la comme son ombre! 2010-01-09, 21:33
Qu'importait que l'identité de cet homme fut inventée de toutes pièces, Kahera ne le connaissait pas. Et quand bien même aurait-il fait partie de ses amis les plus intimes, jamais elle ne l'aurait laissé l'apercevoir portant autre chose que ses tenues de jour, ses kimonos traditionnels arrangés avec rigueur et discipline, dans le plus pur art de se vêtir de ce genre de costume. Elle ne se montrerait certainement pas en chemise de nuit, à qui que ce fut! Aussi prit-elle bien garde de demeurer dissimulée derrière cette protection que représentait la porte de sa demeure. Son interlocuteur pouvait bien bégayer et se montrer timide, elle n'était pas bien moins gênée que lui au vu de la situation, après tout...
« A... Ah? Je... vois, oui. Pardonnez-moi. Me savoir constamment surveillée doit m'avoir rendue paranoïaque. »
Se voulant plus aimable, elle lui sourit gentiment, en guise d'excuse d'ainsi se méfier de lui, et aussi, peut-être, de le laisser sur le palier sans l'inviter à entrer... Après tout, elle était connue comme étant une personne gentille, pleine de bonté et de générosité, et certainement pas du genre à laisser un pauvre bougre au pas de sa porte lorsqu'elle avait du thé et un abri contre le froid de la nuit ou la chaleur du jour à offrir temporairement à ce dernier. Seulement voilà, c'était la nuit, elle allait se coucher, n'était plus en tenue, ne le connaissait pas, et sa requête n'avait rien d'assez pressant que pour qu'elle daigne lui ouvrir davantage la porte ou ne l'invite carrément à entrer un moment.
« Je vous demande pardon, mais il se fait tard et je m'apprêtais à aller me coucher... Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, je préfèrerais que nous en reparlions demain...? Disons, vers huit heures, chez moi ou où vous le voudrez? A l'hôpital, peut-être? »
Donner des cours de médecine à un apprenti sunaïen... Voilà donc la tâche qu'acceptait enfin de lui confier ce village? Enfin une tâche utile, à sa portée, mettant en œuvre ses réelles capacités de jounin spé! Ce n'était pas de refus. Partager son savoir dans le domaine médical représentait, de plus, une merveilleuse façon de propager son propre nindô à d'autres qu'elle-même. Aider autrui, panser les plaies plutôt que d'en être le coupable... C'était là sa voie. Et si Kahera savait qu'elle ne pouvait forcer autrui à penser et agir comme elle, au moins pouvait-elle partager ses idées, et sa connaissance. Apprendre à d'autres à soigner son prochain ne pouvait être qu'une bonne chose, de toutes façons, non?
Qu'on ait donné son nom et son adresse à elle à ce jeune homme l'étonnait un peu, mais après tout, pourquoi pas! Enseigner l'art de panser les plaies, de guérir les maladies, de soigner tous les maux possibles à l'aide de produits, plantes et de son chakkra, c'était inoffensif pour le village, et donc, personne ne devait craindre que 'la sale espionne kirienne vivant parmi les sunaïens' n'en profite pour faire du mal à qui que ce fut. En y pensant, la demoiselle se sentait à la fois heureuse de pouvoir enfin servir à quelque chose d'utile en ce pays dans lequel elle était obligée de demeurer, à la fois terriblement peinée du peu de confiance qu'on lui accordait en ces lieux. Elle savait bien que c'était légitime et compréhensible. Après tout, elle venait d'un autre village caché, pas spécialement ennemi, mais pas non plus allié, et l'on savait qu'elle avait le mal du pays, ici. Mais malgré tout, Kahera ne cessait de faire des efforts afin de se comporter de manière aussi irréprochable que possible. Ne pouvaient-ils pas faire d'efforts envers elle en échange? Lui concéder juste un brin d'espace libre supplémentaire, et de confiance? Sans doute pas...
Dans tous les cas, le type de tout à l'heure, elle n'avait pas l'intention de se laisser faire par lui! Qu'importe que ce fut le Kazekage lui-même qui lui donnât ses ordres, Kahera comptait bien leur faire comprendre que le fait qu'elle se montre docile ne signifiait pas qu'elle accepterait qu'on viole ainsi son intimité. Sa pudeur était légitime, elle le savait, et elle ne cèderait pas, quitte à devoir user de son kekkai genkaï pour fuir cette surveillance constante le temps de leur montrer que si elle avait voulu fuir, elle aurait pu le faire depuis un moment déjà...
Invité Invité
Sujet: Re: Suivez-la comme son ombre! 2010-01-09, 22:30
Elle était devenue paranoïaque à force d’être surveillée ? Kietsu était encore plus perturbé, il ne voulait donner l’impression qu’il la surveillait. D’ailleurs, ce n’était que partiellement le cas, seule une partie infime de son esprit avait étudié complètement la jeune femme par les brefs regards de Kietsu.
Celui-ci n’osait même pas la regarder en face, détournant les yeux à la moindre occasion, lui-même trop timide. Il avait bien vu son sourire, mais il ne s’était pas approché plus que cela de la femme qui l’inquiétait tout de même assez. Il n’était pas réellement fort à l’aise avec les représentantes de la gente féminine en général, et il l’était encore moins au vue des circonstances.
Elle lui proposait donc de prendre rendez-vous soit à l’hôpital à huit heures, soit chez elle, à la même heure. Toujours un peu intimidé, il n’osait pas vraiment prendre de décisions, mais vu qu’elle lui faisait une proposition, il allait devoir prendre la décision de par lui-même. Ce qui était déjà quelque chose pour une personne telle que lui. Bien que très sympathique et accaparé de la meilleure volonté du monde, il n’avait jamais souhaité diriger quoi que ce soit, préférant quand tout était bien organisé et qu’il ne lui restait plus qu’à suivre un plan à la lettre.
°» Et bien vu que je me lève assez tôt naturellement, je pense que je serais à votre porte demain à huit heures, bien sûr, je ne vous dérangerais pas, je ne viendrais pas frapper si cela vous …dérange ? «°
Il s’inclina si bas devant la femme qu’il aurait fait jalouser l’Empereur lui-même, son nez touchant presque le sol qu’il avait à ses pieds. Sa capuche restant maintenue, il se redressa lentement en levant pour la première fois les yeux en pleine connaissance de cause vers la jeune femme. Son regard en lui-même ne semblait plus très craintif, il était juste empli de fraternité pour cette femme qu’il considérait comme faisant partie à part entière du village.
Dans son esprit contrôlé par le masque, il n’accordait en effet aucune importance à la provenance de base d’une personne. Il n’avait aussi porté que très peu d’intérêt à la politique ou tout autre chose qui pourrait le déranger. Il se contentait de prendre la vie comme elle venait, ne lui forçant pas la main.
Ses yeux se plissèrent, visiblement, en dessous de ce masque, il semblait sourire à la jeune femme, malencontreusement, cela n’était pas visible. Il se recula encore d’un pas, accomplissant, à nouveau, un exploit de souplesse devant la Juunin.
°» Je vous remercie de me donner de votre temps Kahera-senseï. En espérant que je ne sois pas un trop piètre élève pour vos compétences… «°
Il n’était en aucun cas sûr de lui. Après tout, il ne connaissait rien à l’Irou Jutsu, et il était bien en peine de ne tenter juste de comprendre l’ampleur de cette affinité maîtrisable par un Shinobi. Il savait juste qu’il avait la possibilité de s’y verser, il en avait l’âme et un carnet de médecine qui lui retraçait diverses expériences et techniques faites par un homme faisant partie de son passé.
Un passé qui était encore antérieur à la prise du pseudonyme de la Nuée Ardente en tant que nom définitif. Un pseudonyme qui faisait partie du temps où il n’était encore qu’un nouveau ninja, un nouveau Jinchuuriki que nul ne connaissait. A présent, seul le Kazekage était au courant pour Nibi, seul lui et personne ne devait être dans cette confidence.
L’homme entamait son départ, si Kahera avait encore quelque chose à rajouter, il s’arrêterait bien sûr. Mais il était plutôt pressé de partir, cette première rencontre l’ayant tout de même assez bien inquiétée.
Tashibana Kahera Rokudaïme Mizukage
Nombre de messages : 334 Age : 33 Village : Kiri - Suna Date d'inscription : 15/10/2008
Sujet: Re: Suivez-la comme son ombre! 2010-01-09, 23:56
Étrange première rencontre que voilà, avec l'un comme avec l'autre visage de cet homme. Oh, Kahera ne se doutait pas qu'ils fussent en réalité une seule et même personne. Mais cette soirée, elle pouvait tout de même la qualifier d'étrange. D'abord, un membre de l'Ordre du Sable venait l'épier, et lui avouait à moitié qu'aucun de ses gestes, même les plus intimes, n'avait de secret pour lui et, par son entremise, pour son supérieur direct, le Kazekage. Ensuite, un inconnu à l'air plutôt timide et maladroit venait frapper à sa porte à une heure indue pour lui demander de lui enseigner la médecine, envoyé auprès d'elle par d'autres sunaïens, apparemment de l'hôpital du village. Alors quoi? On la soupçonnait assez d'une éventuelle tentative de fuite ou de trahison pour aller jusqu'à la faire épier sous sa douche et dans son sommeil, mais pas suffisamment pour penser qu'en lui refilant un élève, elle pourrait faire de lui l'un de ses pions, ou se venger de ce qu'on lui faisait subir dans ce pays?
Ce nouvel espion de l'Ordre du Sable, comme Asano avant lui, devait pourtant le savoir, à l'avoir observée des heures durant, lors de toutes ses activités quelles qu'elles soient, que la jeune fille n'était pas dangereuse. Du moins, ignorant l'existence de son second mais principal kekkai genkai, ignoraient-ils à ce jour qu'elle possédât les capacités nécessaire pour les fuir quand bon lui semblerait. Échapper à leur vigilance le temps de refourguer des informations sur Suna à Kiri, en un temps record, faisait partie de ses étonnantes capacités, et la seule chose qui l'empêchait de le faire, c'était justement ce soucis de ne créer aucun incident diplomatique, ni aucun tort à qui que ce fut. Alors, Kahera se tenait tranquille, tout simplement. Mais voilà, ces espions épiant le moindre de ses faits et gestes allaient trop loin. Fussent-ils sous les ordres directs du chef suprême de Suna, le Kazekage en personne, elle s'en moquait bien. Il y avait une part d'intimité qu'elle tenait à préserver, c'était normal, légitime, et elle n'avait pas l'intention de les laisser faire, à ce niveau-là! Elle leur tiendrait tête.
Déjà, chaque soir, et même si l'idée de ne plus pouvoir admirer les étoiles depuis sa couche au travers de l'une ou l'autre fenêtre de sa demeure la peinait, elle fermerait hermétiquement volets, rideaux et portes. Nul ne pourrait encore bafouer ainsi sa pudeur, foi de Kahera! Elle dormirait sans craindre qu'un regard ne l'épie ou que des oreilles indiscrètes ne l'écoutent parler ou gémir dans son sommeil. A la simple pensée de ce qu'avaient pu entendre ou voir ces espions auparavant, la pauvre jeune fille ne savait plus où se mettre. Et contrairement à son actuel interlocuteur, elle n'avait nul masque pour dissimuler les rougeurs de son visage occasionnées par sa gêne, elle. Mais heureusement, ce dernier rebroussait déjà chemin. Il reviendrait le lendemain, à l'heure proposée, et chez elle, apparemment. Soit. De toutes façons, tout le matériel médical et les bouquins dont ils auraient besoin pour ces cours, ils ne les trouveraient qu'à la bibliothèque et à l'hôpital du village. Sans doute Kahera emmènerait-elle son nouvel élève bouquiner un peu, en premier lieu, avant de lui faire découvrir l'art des premiers soins, et enfin, celui des jutsus médicaux, cet art de diagnostiquer et de soigner à l'aide de son chakkra.
« Il n'y a pas de quoi, cela me fera même plaisir si je puis vous aider à apprendre l'art de soigner autrui, monsieur. A demain, donc... »
Monsieur, car elle ne connaissait pas son nom. Il ne s'était pas présenté. Ni elle d'ailleurs, mais lui connaissait son nom. Elle ne connaissait pas le sien... Mais il était déjà reparti, et s'éloignait comme si la simple présence de la jeune fille le mettait mal à l'aise. Elle se dit alors qu'elle apprendrait le nom de cet apprenti le lendemain, lorsqu'il viendrait au rendez-vous fixé. En attendant, elle referma sa porte, éteignit sa lampe de chevet, et se recoucha, tachant de trouver un sommeil qui n'allait pas venir de sitôt, malheureusement pour elle. Kiri lui manquait, cette patrie-ci l'accablait de surveillance étouffante, et elle ne s'y sentait pas chez elle. Kahera aurait, en cet instant, donné n'importe quoi pour s'endormir chez elle, à Kiri, dans la demeure des Tashibana, avec en tête ses projets d'entraînements avec Ryuzôji Kenji, de cours à donner à son petit élève prodige, Hebimiyasashii Myjasu, ainsi qu'à son jeune frère Caîne, et de missions à accomplir pour le bien de ce village qu'elle aimait tant...
PNJ Kiri Admin
Nombre de messages : 1167 Village : Kiri 4ever!!! Date d'inscription : 30/12/2008
Sujet: Re: Suivez-la comme son ombre! 2010-09-13, 06:02
Citation :
°¤ Evaluation ¤°
> J'avoue être un peu à la masse en ce qui concerne les aventures de Kahera, et étant donné que je lis les RPs de tout le monde là, j'ai du mal à faire le tri. Tili faudra que tu me fasses un topo afin de valider tes Rps en ayant rien suivi. Ca sent le coup fourré avec ce nouveau disciple nan ? xD ---
Topic de haut niveau j'ai envie de dire. Un style bien propre à chacun, tous les deux aussi séduisants. Kasai =) C'est bien mieux ! Aucun écrivain n'est parfait, mais loin de vouloir te faire des fleurs, c'est vraiment bon. Le reste je viens de te le dire en live
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Sujet: Re: Suivez-la comme son ombre!
Suivez-la comme son ombre!
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