Entre père et fils... [RP avec Nara Shikamaru]

Invité

Allongé sur le toit de l'hopital, j'occupais mon temps à observer les nuages, sur ce point privilégié car légèrement ensoleillé. Un ciel moiré d'une beauté rare s'étalait sous mes yeux. Maintenant, calme et serein, je laissais vagabonder mon esprit. J'étais, me semblait-il, tranquille pour encore un moment au niveau de mes missions - j'avais récemment terminé une mission de rang A et j'attendais de Tsunade-sama qu'elle me foute la paix pendant une semaine - au moins.

J'avais des choses a faire au village, notamment s'occuper de récupérer les bois des cerfs, qui allaient tomber dans les jours à venir. Il me faudrait alors les traiter de la manière adéquate afin de pouvoir les utiliser dans différents remèdes et mixtures destinées à l'hopital, où l'on saurait utiliser au mieux leurs importantes vertus curatives. Cela me prendrait du temps, et je ne serai pas disponible pour des missions pendant cette période, mais Tsunade-sama savait tout celà, et l'importance de mon travail pour les malades du village caché de la feuille.

Mes pensées s'élancaient vers les éternités de plaisirs éperdus qui me seraient procurés par ce monceau de travail - non, j'déconne - j'entendis des pas se dirigeant vers moi, faisant vibrer les tuiles de ta toiture plus ou moins imperceptiblement. Légèrement irrité d'etre dérangé lors de mon repos, c'est avec une certaine agressivité que je me retournai pour toiser l'intrus innoportun, tout en déclarant :

" 'Chier."

Mon agressivité et mon irritation retomba immédiatement lorsque je reconnus l'arrivant. Shikamaru. Mon fils.

Invité

L’après-midi à Konoha, il n’y a franchement rien à faire…
Enfin si, il y a toujours deux ou trois bricoles par ci par là qui réclament votre attention. Vous savez, le genre de conneries barbantes auxquelles on ne veut pas prêter attention : on sait qu’il faudra un jour ou l’autre s’en occuper mais on repousse toujours le moment fatidique en se disant « bah quoi, j’aurais bien du temps une prochaine fois »… Pour moi, c’était la même chose. La même chose au degrès supérieur. En fait, en temps que shinobi, je suis payé pour servir le pays du feu, cela implique mettre sa vie en jeu pour défendre son village et sa patrie. Donc on fait plein de missions super chiantes, on courre des killomètres comme des dératés pour rattraper Sasuke, on se bat contre des gonzesses, on se fait sauver par d’autres gonzesses, enfin, c’est toujours à peu près le même topo et j’ai déjà connu ça à de multiples reprises… Sauf que après, quand on rentre au village et qu’on est bien crevé, il faut encore remplir de la paperasse, faire des rapports, etc… Oui, c’est la facette cachée du métier de ninja… Il faut en effet se taper des tonnes de parchemins pour raconter comment on a pu retrouver le chat de la vielle Madame Imorû. C’est d’un chiant…

Je vagabondais donc dans les rues de Konoha, le village était dans sa torpeur quotidienne du début d’après midi, quand les gros marchands remballent les étalages et vont faire une sieste sur leur paillasse afin de bien digérer le festin qu’ils viennent de s’engloutir. Je passais devant l’un d’eux qui dormait à même le sol près de son stand de râmens. Je me demandais si ce métier demandait une quelconque étique morale car je ne voyais pas trop comment on pouvait acheter cette nourriture en voyant avec quelle négligence les marmites d’eau stagnantes étaient entassées dans la rue, dans un amoncellement incohérent et pittoresque. Le tableau était presque risible mais je me dis que tant qu’il y avait des imbéciles comme Naruto pour manger dans de tels bouis-bouis, Konoha n’avait pas de soucis à se faire quant à la bonne tenue de ses commerces.

Je repensais toujours à cette rencontre à sens unique tout en marchant. Mes pas me menèrent ainsi jusqu’au pied d’un des plus haut bâtiments du village : l’hôpital. Depuis peu, c’était devenu mon nouveau perchoir où je pouvais admirer le ciel et me soustraire à mes obligations de Juunin. Un nouveau grade, une nouvelle époque, un nouveau lieu. Ainsi donc, en quelques bonds, je franchissais les divers degrés qui me permettaient d’arriver au lieu dit. Cette petite marche dans Konoha m’avait un peu épuisé et ma flemme reprenait le dessus… Enfin bon, j’étais arrivé et j’allais enfin pouvoir glandouiller…

Cependant, alors que je contournais un amoncellement de caisses disposées bien étrangement sur les toits, je tombais face à face avec mon père qui avait prit possession de mon perchoir. Je réprimais une grimace d’irritation à sa vue et notais rapidement que sur son visage s’effaçait une certaine agressivité. Aurais-je dû tourner les talons en faisant un signe de la main et m’en aller sur un autre toit ? Peut-être…
Le fait est que je m’avançais vers mon paternel de ma démarche nonchalante. Je ne pris pas la peine de retirer les mains de mes poches. Arrivé à quelques mètres de lui, j’esquissais rapidement un sourire et dis :

Entre père et fils... [RP avec Nara Shikamaru] Shikay10

Entre père et fils... [RP avec Nara Shikamaru] Shikay10

« Yo ! »

Invité

Mon fils s'approchait lentement de moi, calme et nonchalant, à son habitude - habitude que je craignais héréditaire et lui avoir transmise. Il semable hésiter - pourquoi? Puis se raviser. Apparamment, il ne s'attendait pas à me voir ici, et celà semblait le contrarier comme je l'avais été avant de découvrir qu'il s'agissait de lui; et agit de même en me découvrant. Je le vis retirer rapidement les mains de ses poches - pour faire bonne figure face à son père? puis déclarer d'une voix ou se mêlait lassitude et étonnement :

"Yo"
Okay fiston, toi je t'ai pas loupé hein? Comme ton père, toujours d'apprence fatigué et endormi, toujours ennuyé. T'es encore un peu jeune, c'est vrai, et t'as encore beaucoup à apprendre, surtout au sujet des femmes, n'est-ce pas? Bon okay, c'est vrai qu'avec les ombres tu commences à t'en sortir pas trop mal, et que j'ai plus grand chose à t'apprendre de ce coté là, pour le shogi aussi tu deviens un adversaire serieux pour ton génial père - que tu ne bats pas encore, encore que ça ne tardera plus..., mais pour ce qui est de gérer les déréglements inopinés de ton organe gérant la circulation sanguine - communément appelé coeur - c'est pas encore ça hein?
Bon forcément tu crois que dans les combats, c'est pas très grave, tu ne vois pas l'importance non? Mais tu te trompes. S'il suffit de jolies formes, de quelques kilos - bien répartis, aux bons endroits - pour te déstabiliser, tu vas te faire avoir pas toutes les jolies kunoichi que tu vas croiser, et ça va te couter cher. Je sais que les cicatrices comme celles de papa c'est la classe, mais tu vois là encore ça attire les jolies filles, et t'as encore des emmerdes, surtout si t'es marié, et encore plus quand tu es marié à ta mère, Yoshino Nara, connue à travers tous les pays pour être la femme la plus possessive et la plus caractérielle du monde - dieu merci, elle me m'entend pas - et que tu es un homme soumis aux divers attraits de la chair, nombreux et alléchants, ça m'exite j'arrête.
Puisque tu es là, autant en profiter pour te donner quelques cours sur le sujet? C'est le rôle du père que d'inculquer à son fils quelques notions en la matière. Et puis ça te met mal à l'aise, et moi ça m'fait marrer.

"Salut fils. Ca va? Dis moi fiston, t'as des nouvelles de ta petite copine là, celle de Suna... Merde, comment elle s'appelle déjà... Temari? Ouais."

Invité

Pourtant il faisait beau…
Oui il faisait beau et cette journée aurait mérité un bon perchoir pour en admirer l’étendue de sa splendeur reflétée sur le ciel. Une petite bise soufflait et cela n’était pas désagréable, cela amplifiait ma fainéantise et me donnait envie de m’allonger et de fermer les yeux pour m’assoupir quelques temps et échapper à ma réalité. Oui, c’était ce que je voulais, partir loin de mes problèmes professionnels qui sont inséparables à la qualité de shinobi. J’voulais des vacances, des bonnes vacances, des longues vacances… Mais allez demander ça à la vieille blonde à forte poitrine pour voir !
C’était pour oublier tout cela que je cherchais le réconfort de mes nuages…

Mais cette fois le visage de mon paternel entachait considérablement ma vision idyllique de ma plage horaire de repos. Au fil de mes pas qui me menaient vers lui, je pouvais entrevoir dans ses yeux cette lueur étrange qu’il a toujours lorsqu’il pense à quelque chose qui pourrait me gonfler. D’ailleurs c’était un jeu entre nous, enfin, c’était son petit plaisir de chercher dans sa petite tête un sujet –chaque jour différent- sur lequel il pourrait me questionner pour m’emmerder. Face à quelle situation embarrassante de ma vie de nullard allait-il me confronter ?
J’arrêtais de songer à cela en pensant qu’en me triturant l’esprit de la sorte, j’allais entrer dans son jeu de vicelard. Je devais donc préparer une réponse au plus vite pour venir le contrer. Ma répartie allait être mise à rude épreuve.

La distance pour arriver jusqu’à ce quadragénaire couturé de cicatrices et affalé sur le toit de l’hopital me semblait interminable. Je gardais les mains dans les poches (parce que je ne les avais pas enlevé Mr.Shikaku) et tentais de garder une allure naturelle, ce que son regard fixé sur moi rendais de plus en plus difficile. Vous ne vous êtes jamais rendu compte que marcher droit est la chose la plus difficile à faire lorsqu’on s’efforce de le faire ? Pensez-y et faites l’expérience pour voir.
Enfin j’y arrivais et je m’affalais à mon tour près du paternel lorsque celui-ci lanca sa petite pique.
Ainsi il me demandait si j’avais des nouvelles de ma ‘petite amie de Suna’. Il voulait parler de Temari… Oh ! Mais le vieux peinait à se renouveler, il m’avait déjà branché sur le sujet il y avait quelques temps. Il était temps de contre attaquer. Aussi sans prendre en compte sa question, je répliquais sur le même ton :

« Finalement, tu as passé le balais dans la maison comme Maman te l’avait demandé ? Enfin, plutôt comme elle te l’avait ordonné, il y a longtemps que tu n’as plus ton mot à dire à la maison. Non ? »

Je laissais ma question flotter dans les airs avec un petit sourire sur mon visage.
Enfin, je m’allongeais, les mains derrière la nuque.
Et pourtant il faisait beau…

Invité

J'avais visiblement fait mouche. Un pli de contrariété se forma sur le front de mon fils et je le vis réfléchir à une réponse. Probablement une pique acérée qui se formait dans l'esprit tranchant de mon fiston. Il appréciait, je le savais - bien qu'il feiganit le contraire dans une moue lasse, autant que moi nos joutes orales, un jeu qui nous entrainait chacun à une répartie rapide et efficace, à savoir quoi répondre à la bonne personne, et à prendre des décisions rapides tout en anlaysant une situation brièvement. Je dois bien l'avouer, je suis fier de lui, indéniablement. Après un léger temps de réflexion, son regard s'illumina à la manière propre à Shikamaru - un éclair brillant dans ses yeux noirs - et lança d'une voix claire :

« Finalement, tu as passé le balais dans la maison comme Maman te l’avait demandé ? Enfin, plutôt comme elle te l’avait ordonné, il y a longtemps que tu n’as plus ton mot à dire à la maison. Non ? »

Je l'observai lentement s'approcher, puis s'allonger à mes cotés sur le toit de tuiles tièdes de l'hopital. Il s'installa confortablement , cala sa tête entre ses mains jointes, et se laissa aller à la contemplation des circonvolutions douces et moirées des volutes de nuages nous surplombant, des milliers de mètres au dessus de nos visages. Sa bouche dessina un sourire satisfait de sa répartie et de sa réplique et je soupirai avant de déclarer :

"Tu te trompes, Fils. Vois-tu, à la maison, bien que ta mère puisse parfois sembler... autoritaire, - ne ris pas -, toutes les décisions sont prises de concert, entre elle et moi. De même, il est normal que j'accomplisse certaines tâches ménagères pour la soulager ; car elle a beaucoup à faire. Tu comprendras cela quand tu te mettras en ménage avec une femme que tu aimeras, j'en suis sûr. Que ce soit Temari ou une autre..."

Je retournai ma tête vers les nuages; pour une fois, cette discussion avait pris un tour plus profond que d'habitude.

Invité

Ainsi donc, père et fils, nous étions réunis.
Touts deux, affalés sur le toit de l’hôpital. Si proches. Les mêmes vêtements, le même air, les mêmes cheveux, la même posture, la même expression de lassitude rongeant nos traits. Nos étions semblables en touts points. Shikaku et Shikamaru, les deux mâles du clan Nara, les génies de Konoha, les tire-au-flancs les plus haut gradés, les mieux payés et les plus stylés. C’était nous et nous en étions fiers. Il ne fallait pas oublier que nous étions les maîtres des ombres. Bref, des personnalités comme il n’en existe pas cent mille, non, juste nous deux. Cependant, nous demeurions différents en quelques points. Déjà j’étais plus jeune, plus charmeur et j’avais la fougue de mon côté (même si je n’utilisais guère ce dernier point). Lui, il était plus vieux, plus usé, plus flemmard et surtout couturé de cicatrices. Kakashi avait un jour dit que les nouvelles générations étaient meilleures que les anciennes. Nous étions le parfait exemple qui confirme cette règle. Enfin, cela était mes pensées et elles étaient plus vraies que ce que mon cher paternel voulait le reconnaître. Néanmoins, nous formions touts deux une équipe de choc, bien que nous n’avions pas eu l’occasion de la tester à l’échelle d’une mission.

Enfin bon, mon père parla a ma suite. Il tentait de s’expliquer, d’exprimer le fait que ma mère semblait autoritaire mais que les décisions étaient prises de manière collégiale. Je rigolais intérieurement. Alors peut-être me trompais-je sur le sens de sa phrase… Est-ce que lorsqu’une femme te hurle à travers une pièce « Tu ne fais jamais rien ! Tu vas te bouger maintenant? Prends ce ballet sinon j’me tire ! », Cela te laisse le choix de contester la décision ? Devant de la vaisselle qui vole en éclat contre les murs, y a-t-il un moyen de discussion ? Où se trouve le moment où les deux époux se concertent pour se décider de la marche à suivre? Bien étrange vision que celle de mon père. Il dit ensuite que lui aussi avait se part de tâches quotidiennes dans l’entretiens de la maison pour délester ma mère du poids de ce travail. Mon œil ! Le paternel était raide dingue de ma mère et sous ses airs de vagabond, il n’avait pas son mot à dire et lui, le Juunin, était totalement enchaîné au bon vouloir de sa femme. Comment pouvait-il encore mentir et se dire volontaire dans sa soumission ? Je soupirais puis Shikaku évoqua encore Temari comme la femme que je pourrais aimer et à laquelle je jugerais fidélité pour le meilleur et pour le pire. A quoi bon répondre ? Le vieux était en train de radoter et sa capacité à se renouveler semblait amoindrie aujourd’hui.
Les yeux perdus dans les nuages, je ne pris pas la peine de répondre et je laissais le silence s’installer, il avait comprit que le sujet était épuisé, du moins je l’espérais. A quoi bon parler de ça puisque tout l’enjeu était envolé une fois qu’il avait placé une deuxième fois consécutive l’évocation d’une même personne ? Je soupirais.

Soudain, j’eu une idée, en fait c’était quelque chose que je désirais depuis longtemps mais je n’avais pas eu le tact de le demander à mon paternel. Tournant mon regard vers lui, je luis dis :

« Il faudrait que nous sortions du village un jour touts les deux. Que l’on parte cueillir tes ingrédients ou même s’entrainer ensemble… »

Prendre l’initiative n’était pas mon fort dans une relation, seulement là, j’avais envie de partager quelque chose d’autre qu’un bout de toit avec l’homme qui me servait de paternel. J’avais encore à apprendre de lui, et, bizarrement, cela m’enthousiasmait…

Invité

Je me jetai éperduement dans la contemplation des nuages éthérés flottant dans les cieux bleuis à l'azote. A cet instant, toute personne qui aurait pu poser son regard sur le duo que je formais avec mon fils, eut étée éblouie par la puissance dégagée par ce dernier. Une force mélée d'identicité, mais aussi de quelques disparités de caractères ou de points de vue; une force émanant de plus loin que nos apparences pourtant si semblable, mine fatiguée, cheveux tirés en arrière et ébourriffés, mêmes sourires, mêmes vêtements, position identique, la tête posée confortablement sur la paume des mains croisées. Quelques particularités, pour l'un ou pour l'autre : la marque de temps pour moi, ainsi que quelques cicatrices démontrant d'une vie intense, des traites encore un peu jeunes pour lui, des boucles d'oreille ouvragées circulaires pour moi, de petites sphères pour lui, faites néanmoins du même argent pâle; mais cela paradoxalement, sembler renforcer encore l'image d'harmonie.

Mon fils soupira à la manière qui lui était coutumière, semblable à la mienne. Les yeux dans le vague, il avait l'air de réfléchir à ce que je venais de lui expliquer. Cela ne semblait d'ailleurs pas lui convenir, comme explication... Qu'importe. Cela ne pressait guère. Il avait le temps de vieillir, et la chance d'être jeune, encore jeune. Malgré ses airs et son grade de juunin, il n'était pas encore un adulte. Il pourrait encore mûrir... Et il devait profiter de l'insouciance qui lui restait. Soudain, ses yeux s'illuminèrent et je le vis ouvrir la bouche, une idée derrière la tête.

« Il faudrait que nous sortions du village un jour touts les deux. Que l’on parte cueillir tes ingrédients ou même s’entrainer ensemble… »
Eh bien. Il n'était pas encore finalement assez prétentieux pour croire se passer du vieux. Oui, les générations nouvelles surpasseront les précédentes, mais jamais elles n'auront plus rien à apprendre d'elles. Jamais elles ne devront mépriser leurs ancêtres, et j'étais heureux que Shikamaru semble l'avoir compris. Sinon, je pourrais toujours lui faire rentrer dans le crâne.

"Ca me fait plaisir que tu me le proposes; j'y pensais également. Vois-tu, si tu commences à ne pas trop mal te débrouiller avec les ombres, les plantes et l'alchimie, elles, te sont encore inconnues... Et un jour, tu devras, si tu l'acceptes, me succéder en tant que chef de notre clan. Ce jour là, tu devras être à même d'utiliser les plantes pour guérir, ou tuer, pour aider notre village en les fournissant à l'hopital. En attendant, il te faut apprendre..."

Invité

Voilà, je mettais jeté à l’eau.
J’avais proposé à mon père une activité extraconjugale, dans le sens ou elle coupait des relations que l’on pouvait avoir à la maison, avec ma mère au milieu. C’était quelque chose ne nous ne faisions jamais, voir mon père en dehors des pattes de ma mère était quelque chose de rare. Nous devions sortir de ce cercle vicieux que le paternel entretenait avec sa femme dans leur relation maître/esclave. Il fallait que nous nous construisions un jardin secret, une intimité que seuls les mâles du clan Nara pourraient partager. Construire notre identité, notre style, bâtir notre relation devait évoluer maintenant que j’étais plus grand, que j’étais en âge de reprendre le flambeau dans mon apprentissage de la vie et de ma perception de l’honneur de notre clan. J’étais l’héritier de notre famille, du moins dans la branche principale, ce serait un jour à moi que reviendrait la lourde responsabilité de devenir le chef du clan. Je devais me préparer à cela et ma fierté prenait le pas sur ma fainéantise. J’étais prêt, pour cette famille, à donner le meilleur de moi-même.

Je me redressais un peu avant que mon père ne réponde. Il ne fallait pas tomber non plus dans le sentimentalisme, ce que nous nous disions là, ce n’étaient que des formules de politesses, des entrechats pour introduire la suite des évènements. La réponse de mon père souligna le fait que nous étions bien semblables : ce que je ressentais, il l’éprouvait aussi de son côté, avec un sentiment paternel qui lui était propre. Il allait commencer a faire son jeu, à me dire que même si je commençais à bien connaître les ombres, il existait des domaines auxquels je ne connaissais rien, tel que l’alchimie et l’art de préparer des potions en touts genres. Je en dis rien, et le laissais continuer. Il ne fallait pas que je pose mon véto de suite. Bien que l’étude de toutes ces conneries de potions et tout ces facéties ne m’intéressaient pas, je n’avançais pas mon avis, pensant que de toute façon, je serais obligé d’en apprendre les secrets pour servir mon clan, comme mon père l’avait fait avant moi. Et puis avec l’âge et l’expérience, peut-être changerais-je d’avis sur la question. S’il y avait quelque chose que j’avais appris malgré mon jeune âge, c’était que rien n’était figé dans ce monde, tout pouvait évoluer ou basculer chez chacun d’entre nous, rien n’était stable et je n’étais pas à l’abri de mon évolution. Je hochais donc la tête lorsque mon paternel eut fini de parler. Il ne m’avait pas imposé son idée, il l’avait juste proposé et j’étais tout disposé à accepter. Aussi, je lui répondis avec un petit sourire :

« Et j’accepterais avec plaisir »

Voilà, nous venions de sceller à l’oral un pacte entre nous deux, comme l’engagement que quoi qu’il puisse arriver, nous étions père et fils, deux Nara, nous étions fiers et nous étions unis. S’il existait de nombreux défauts chez nous, comme notre flemmardise, nous n’en restions pas moins des hommes d’honneurs, prêts à nous sacrifier pour notre famille ou notre village.
Le point culminant du sentimentalisme venait d’être atteint, et avant de vous mettre la larme à l’œil, il me fallait me retirer. Nous n’avions plus rien à nous dire pour aujourd’hui, nous avions fait chacun le pas vers l’autre pour en arriver là. Brusquer les choses était une erreur à ne pas connaître. Aussi, je me relevais et me dirigeais vers le bord du toit. Mon père avait sans doute compris que je m’en allais, cependant, je tournais la tête vers lui, pour le saluer :

Entre père et fils... [RP avec Nara Shikamaru] Cesoir10

Entre père et fils... [RP avec Nara Shikamaru] Cesoir10

« On se voit ce soir ! »

Sujet: Re: Entre père et fils... [RP avec Nara Shikamaru] 2010-09-09, 21:24

Citation :

°¤ Evaluation ¤°

¤¤ Un échange intéressant comme on voit très très rarement sur le forum, étant donné le nombre grotesque d'orphelins ici xD.

Comme toujours, fidèles à vous même : des personnalités mise en abime, une belle écriture, dynamique et revigorante.

Shikaku =) Même remarque que pour ton autre RP avec Gen .. je vais pas me mettre à genoux mais, revoies ta mise en page, sinon je m'en occupe personnellement Je sais qu'on privilégie davantage la qualité à la quantité, mais tu es capable des deux et en tant que Juunin, il ne faut pas faire défaut à son étiquette : car une étiquette, ca se décolle ( ok je sors >> )

Shikamaru =)

Citation :

Touts deux, affalés sur le toit de l’hôpital. Si proches. Les mêmes vêtements, le même air, les mêmes cheveux, la même posture, la même expression de lassitude rongeant nos traits. Nos étions semblables en touts points. Shikaku et Shikamaru, les deux mâles du clan Nara, les génies de Konoha, les tire-au-flancs les plus haut gradés, les mieux payés et les plus stylés. C’était nous et nous en étions fiers. Il ne fallait pas oublier que nous étions les maîtres des ombres. Bref, des personnalités comme il n’en existe pas cent mille, non, juste nous deux.

>> vos chevilles vont bien à ce que je vois. XD

Le personnage de Shikamaru est sublimé sous ta plume, c'est toujours un plaisir.

Shikaku : 7 points / Shikamaru : 9 points