Le prélude d'un massacre [PV : Arane / Maoli / Shiomizu /Zabuza]

Taiyou No Shiomizu était arrivé le plus vite possible sur les rivages du pays des lacs après avoir reçu une directive du Mizukage. Il était en avance. Personne d'autre n'était encore sur place. L’ancien déserteur vivait en dehors du village de la brume, et Arane Tashira avait promis de faire appel à ses services seulement pour régler des situations exceptionnelles. Le maître de l’eau ne savait de ce qui l’attendait exactement, mais il se doutait que ce devait être quelque chose de sérieux pour qu’un messager de Kiri vienne le quérir d’urgence dans la forêt noire où il résidait lorsqu’il n’était pas en voyage. Le combat serait-il au rendez-vous ? C’était fort probable en effet… Ceci ne plaisait pas particulièrement à notre ermite qui détestait livrer bataille lorsque l’initiative ne venait de lui. Enfin… Ce devait être le prix à payer pour s’être fait capturer par l’un des ninjas de Kiri plus de treize ans après en avoir déserté. Un autre inconvénient engendré par cette capture, en plus du fait que Shiomizu ne disposait plus entièrement de sa liberté de mouvements de nukenin, était la marginalisation dont il était victime au sein du village de la brume. En effet, la plupart des habitants gardaient à son égard une certaine rancune, tout à fait légitime d’ailleurs, quant à ses crimes passés ; notamment à cause du vol de l’épée légendaire Ishimizu. Cependant, grâce à la bonté du Mizukage, le maître de l’eau avait été légalement acquitté et avait en plus pu garder sa puissante lame. Bien sûr, notre homme avait compris que ce geste estimable de la part du chef de Kiri était loin d’être totalement désintéressé puisque ce dernier avait par la même occasion acquis le soutien d’un allié de poids. Toutefois Shiomizu ne lui en tenait pas rigueur car, après tout, ce Arane Tashira semblait véritablement être quelqu’un de droit et de juste. C’était quelque chose de si rare dans le monde des shinobis de nos jours que cela méritait que l’on s’y intéresse.

Le vent souffla violemment, faisant ainsi s’onduler un kimono bleu-marine où était cousue l’effigie d’un dragon blanc au dos de la veste du vêtement. Ce symbole, accompagné de l’épée légendaire Ishimzu soigneusement accrochée dans le dos d'un ermite en permanence masqué, avait fait trembler les Oi-nins de la brume pendant plus d’une décennie. Mais aujourd’hui tous ces mauvais souvenirs essayaient d’être oubliés. Pour marquer le passage vers un jour nouveau, l’horizon vit enfin le soleil se lever après une nuit chaotique. L’aube avait laissé place au matin. L’astre du jour inondait de ses rayons la verdure du pays des lacs. C’était étrange car Shiomizu avait beau être sur la côte de cette contrée, il n’y avait de sable nulle part. La mer venait directement lécher de ses vagues une végétation luxuriante ponctuellement parsemée de trous d’eau douce de tailles variables. Cet endroit portait décidément bien son nom. Les lacs étaient partout ; pour le grand plaisir notre épéiste légendaire qui était réputé à travers tout Mizu No Kuni comme étant le meilleur utilisateur du Suiton de sa génération. Dans ce domaine, le maître de l’eau était imbattable. Ses capacités seraient optimales dans un lieu tel que celui-ci, et il comprenait mieux pourquoi le Mizukage avait insisté pour le faire venir. Cependant un détail perturbait notre ermite : Il n’avait croisé absolument aucun pêcheur lorsqu’il était sur l’embarcation qui l’avait conduit jusqu’au point de rendez-vous indiqué par Arane Tashira. Il était difficilement croyable que les habitants d’un pays comme celui-ci n’exploitent leurs fonds marins probablement riches en poissons. Où étaient-ils donc tous passés ? Shiomizu était au courant, comme tout bon shinobi de la brume, que ces gens vivaient dans une colonie du pays de l’eau. Ces derniers étaient sous la protection du village de Kiri, et donc sous celle du détenteur d’Ishimizu…

« … »

Les bras croisés, le torse bombé, le regard tourné vers le large, le premier des sept épéistes légendaires de la brume attendait la mauvaise nouvelle...

Invité

Quel étonnement, Maoli avait beau être peu habitué au monde extérieur, il comprenait que recevoir une lettre de son propre kage malgré son petit grade était quelque chose de rare. Seulement le temps n'était pas aux questions, et il ne s'amuserait a avoir un air interrogateur, pas avant de se retrouver devant la personne qui l'avait convoqué. Cela faisait un moment que le jeune homme a la chevelure sombre avait entrepris son voyage pour retrouver le lieu dans lequel il devait se retrouver, suite au message. Et voila qu'a présent il se trouvait devant un agréable paysage aux couleurs verte agrémentés de nombreux petits lacs. Paysage beau certes, mais désert. C'en était presque incompréhensible. Maoli pour ce voyage était habillé d'un simple tee-shirt noir, aucun artifice pour ce jour, il faut dire qu'il s'était dépêché de venir en ce lieu, et qu'il n'avait aucune envie de mettre quelconque accessoire aujourd'hui. Les yeux couleurs rubis du jeune genin parcourait le grand espace qui s'offrait a lui en quête d'une quelconque présence humaine. Enfin il se rendit compte qu'une personne était déjà sur place, et cela ne se faisait pas seulement sentir physiquement. En effet, on pouvait sentir une grande puissance faire trembler les nombreux lacs présents dans ce domaine, était-ce justement le Mizukage ?

La réponse était négative, la personne présente semblait tout aussi importante que l'auteur de cette mystérieuse convocation mais il ne ressemblait en aucun cas au kage du village de la pluie. En s'approchant, le shinobi pu remarquer d'après son bandeau et son allure qu'il faisait partie de son village, et qu'il n'était pas comme les autres surtout. S'approchant de lui, son regard rouge restait posé sur le dessin qu'on pouvait voir dans le dos de sa veste, ce signe, il le connaissait, mais ne savait plus vraiment d'où. Bref, il se plaça a une distance raisonnable de cette personne pour le saluer comme il le devait.

" Salut. "

Rien de plus, rien de moins. Une simple formalité qui lui permettrait de faire comprendre qu'il savait utiliser sa bouche pour dire des mots, aucune questions, aucun dialogue. Cela viendrait avec le temps après tout. Avant il voulait savoir la raison de sa présence dans ces lieux, aussi beaux qu'inquiétant. Et aurait la réponse en étant patient.

Une respiration haletante… Un rythme cardiaque qui s’emballe… Du sang qui coule le long d’une blessure… Zabuza avait décidément eut chaud, très chaud. La mission avec son équipe ne s’était pas du tout passée comme prévu, et force était de constater qu’elle était un fiasco total. Les ennemis étaient plus nombreux, mieux entrainés que ce à quoi l’ogre du brouillard s’était attendu. Les troupes kiriennes avaient rapidement été mises en échec, et notre homme n’avait donc pas eu d’autres choix que celui de battre en retraite. Qu’étaient devenus ses compagnons d’arme ? Aucune idée. Ils étaient sans doute tous morts. Le seul qui avait peut-être eu une chance d’en réchapper était le fameux bras droit du Mizukage : Anûko Yazanho... Zabuza ne ressentait pas la moindre tristesse à l’idée des souffrances qu’avaient pu endurer ses équipiers. Ses professeurs successifs lui avaient appris à ne jamais manifester une telle émotion. En revanche, la colère s’était emparée de tout son être. On avait osé le mettre en échec, lui, le légendaire démon de Kiri ! Quelle humiliation ! Le bourreau du brouillard sanglant se promit de retourner régler leurs comptes à ses misérables adversaires dans les plus brefs délais. La réussite de la mission n’était plus seulement une simple histoire de rivalité entre deux puissances militaires, à savoir le pays de l’eau et celui des lacs, en guerre. Non, ce serait bien plus que ça dorénavant. La fierté de Zabuza était en jeu, et cela n’avait pas de prix aux yeux de notre homme. Cette fierté était la seule chose qui lui restait, la seule chose qui le distinguait d’un vulgaire assassin sans envergure ou d’une bête sauvage assoiffée de sang. C’était grâce à elle qu’il avait osé combattre des ennemis beaucoup plus forts que lui, et surtout qu’il avait trouvé la force de les vaincre afin de ne jamais avoir à connaître l’amer goût de la défaite.

La terre aussi était amère au pays des lacs… Celle-ci s’engouffrait partout entre les interstices des bandelettes du masque de Zabuza pour finalement s’infiltrer dans sa bouche. Comme cela se faisait-il me direz-vous ? Et bien tout simplement parce que notre homme mordait la poussière au sens propre du terme. En effet, pour parvenir à échapper à ses opposants, il avait du utiliser une technique Doton afin de pouvoir se mouvoir sous terre en toute discrétion. Mais attention ! Notre shinobi d’élite ne fuyait pas telle une proie apeurée. Il savait parfaitement ce qu’il faisait, et surtout où il allait. Le chef du village de la brume avait envisagé la défaite de son camp dans son plan pour stopper la rébellion de sa colonie. Il avait donc indiqué à ses troupes un endroit précis où se rendre, situé sur le rivage du pays des lacs, si ces dernières étaient contraintes à battre en retraite. Zabuza avait trouvée une telle précaution stupide au début mais il en comprenait mieux l’intérêt maintenant… Le démon de Kiri voyagea tel un misérable verre de terre pendant plusieurs minutes avant d’arriver au point de ralliement. Peut-être y rencontrerait-t-il quelques survivants de son équipe ? La réponse ne saurait tarder de toute façon… Lorsque le démon de Kiri sortit enfin de son repaire souterrain, il fut surpris de constater qu’il était sous l’eau, et non pas à l’air libre. Notre homme avait en fait malencontreusement pénétré dans l’un des nombreux lacs de Mizuumi No Kuni par le fond. Au moins toute cette eau avait pour avantage de le rincer un peu tout en désinfectant la légère blessure qui lui avait été causée par une flèche.

Une fois que Zabuza émergea à la surface pour oxygéner ses poumons, il vit que deux autres ninjas du village de la brume étaient déjà sur place. Le premier, un petit gamin sans intérêt, ne lui disait absolument rien. En revanche le second était reconnaissable entre mille. Ce masque, ce symbole du dragon du blanc et surtout cette épée qu’il portait… Ce ne pouvait que ce traître de Taiyou No Shiomizu. Zabuza était parfaitement au courant que ce salopard avait été gracié par l’autre con de Mizukage mais, aux yeux de l’ogre du brouillard, cela ne changeait absolument rien. Le détenteur d’Ishimizu resterait toujours la honte de Kiri. Notre shinobi d’élite était dans une rage folle. Après avoir passé des années à traquer le maître de l’eau, il allait maintenant faire équipe avec lui ! Néanmoins Zabuza, alors qu’il nageait en direction du duo de shinobis pour regagner la terre ferme, se rappela qu’il devait faire chaque chose en son temps. D’abord il terminerait la mission, et ensuite il s’occuperait de Taiyou No Shiomizu. Tout en essayant tant bien que mal d’essorer ses vêtements sans les retirer, le démon de Kiri fusilla du regard le déserteur. Heureusement que sa lame légendaire, le Kubikiri Houcho, était encore scellée dans son parchemin d'invocation sinon il n’aurait sûrement pas résisté à l’envie de s’en servir sur le traître. Puis, sans dire un mot et en ignorant totalement le morveux du groupe, Zabuza s’approcha de ceux qui - pour son plus grand déplaisir - allaient probablement être ses nouveaux acolytes.

Invité

~~ Je suis content que vous ayez répondu à mon appel … ~~

Faisant une apparition subite au sommet d’une petite dune de sable, le Mizukage qui se présentait dos au Soleil semblait plus imposant que de Nature. Lui qui avait l’habitude de porter un kimono bleu sombre qui se mariait divinement avec les flots des océans, le tout accompagné d’une paire de sandales et d’une ceinture noire qui maintenait le tout, venait radicalement de changer d’apparence dans cette lumière étincelante. Prenant conscience de sa position qui aveuglait ses collègues, il ne tarda pas à se lancer dans les airs afin d’atterrir au bas de cette petite butte, annulant l’effet luminescent que le Dieu Apollon avait sur sa silhouette. Ceux qui avaient l’habitude d’être dans son entourage connaissait ses habitudes vestimentaires et son éternel sourire seraient certainement bien étonné de le voir arriver d’une aussi étrange façon. Le regard posé et toujours teinté de ce bleu mystérieux et neigeux, on pouvait également lire un sérieux qui ne lui allait pas ; ainsi qu’une moue des plus intrigantes. Ce n’était pas vraiment de la tristesse, ni du désespoir … plutôt de la résignation mêlée à de la détermination – un mixage qui ne lui sied guère. Son visage marquait également une force de caractère qu’il ne montrait jamais, préférant discuter avec des confrères ou encore jouer avec les enfants du Village. C’était presque un nouvel être qui apparaissait face à ses subordonnés. Tout comme son comportement, ses vêtements avaient changés du tout au tout : adoptant un premier kimono gris afin de protéger du froid, le second était déjà plus lourd et d’une couleur blanche aussi pure que les nuages libres du ciel. Enfin, une dernière épaisseur qui contrastait la paix et la sérénité de la veste précédente, le noir recouvrant le corps de notre athlétique Seigneur de Kiri. Un bas blanc, d’une ceinture de couleur identique, sur laquelle pendaient deux katanas d’excellente facture dont l’un d’eux de très grande renommée. Le Sabre Fleuri Toushuu se balançait d’un côté à l’autre, d’avant en arrière, copiant son mouvement à celui des hanches de son propriétaire : héritage précieux du Village tout comme les épées légendaires, ce pommeau en forme de fleur de nénuphar n’avait été caressé que par les Maîtres de l’Ombre du Pays de l’Eau, qui s’étaient portés garants de la sécurité de leurs pays et de leurs concitoyens. En arborant cette arme aussi redoutable que les autres Sabres Légendaires réalisés par le Borgne Fou, premier Mizukage de ces terres, peut-être notre homme à la chevelure battante et au teint si frais prévoyait-il de le brandir au nom de la Justice et de la Paix restaurée… . Mais pour lui, aucun plaisir à le porter pour cette occasion, comme il n’y avait pas de joie à la sortir de son fourreau. Malgré sa position au sein de son propre Village et son Devoir en tant que Premier Protecteur de Kiri No Sato, Arane Tashira rejetait la violence et préférait largement la négociation et l’entente aux bains de sang. Mais il fallait croire que le Destin était assoiffé de sang humain, et que l’Histoire souhaitait rajouter une page sanglante à son livre. Face aux décisions des Grands et à l’empressement de mettre fin à cette guerre inutile qui lui pesait sur la conscience, il avait revêtu ses habits de guerre, les appliquant soigneusement sans vraiment penser que ce magnifique blanc ne tarderait pas à être recouvert de sang de l’ennemi, alors qu’il devrait redevenir cette créature acharnée et guerrière qu’il avait cessé d’être après la Troisième Grande Guerre Ninja… . Passant ses armes à sa ceinture et bouclant la sacoche qui contenait son matériel, il avait voulu porter ses écouteurs à ses oreilles ; mais pour une fois, avant de partir loin de sa patrie, il avait décidé de reposer l’appareil qui stimulait son mode de vie, et avait ouvert la fenêtre. Et pour la première fois depuis longtemps, il avait prêté oreille à la musique qu’il chérissait le plus depuis ces trois dernières années : la joie de vivre qui circulait par chahut, cris et rires dans son Village Caché de la Brume … .

Deux jours auparavant, il avait demandé à être reçu par le Haut Conseil, afin que ce dernier lui apporte son aide et ses conseils avisé. Evidemment, il devrait faire face à son Vieux Maître, qui y siégeait également en tant que plus vieux Shinobi de toutes les générations confondues bien qu’il se soit retiré de l’Art Ninja. Mais face à lui se trouvait aussi ses habituels conseillers, ainsi que les différents Seigneurs féodaux qui régnaient en partage sur les terres du Pays de l’Eau, du Pays des Ruisseaux, ainsi que l’ancien Leader du Pays des Lacs. Tous s’étaient concertés et avaient retournés la question sous de nombreux angles, tâchant de trouver une solution rapide à cet engrenage qui avait déjà grandement affaibli les deux contrées rentrées en conflit. Malheureusement, il semblait que le seul moyen d’agir était de vaincre ces rebelles qui s’étaient orgueilleusement emparés de cette petite île au Sud, dans le Grand Océan. Et pour ce faire, il avait été demandé au Mizukage de choisir une petite troupe d’homme solides et puissants, pouvant foncer dans les batailles et effectuer leurs massacres sanguinolents, afin d’atteindre la Cité de Kegon’notaki Machi et de mettre fin à la vie de celui qui tirait les ficelles derrière cette histoire des plus sombres.
Le cœur gros et l’âme en peine, Arane Tashira avait du se plier aux recommandations de ses mentors afin de mettre un terme à ces tueries sans sens ni utilité. Pour accomplir cette mission qu’il regrettait déjà, il avait décidé d’œuvrer stratégiquement et de sélectionner lui-même ceux qui étaient les plus aptes à lutter avec confiance et sans remord contre l’ennemi commun. Choisissant Zabuza pour sa barbarie et sa grande efficacité face à un ennemi en nombre, il n’était pas sans connaître le danger que cela pouvait représenter, et savait pertinemment que ce dernier pouvait de nouveau se retourner contre son Maître. Cependant, ce n’était pas là ce qui l’inquiétait le plus à propos de ce personnage énigmatique ; et il n’y avait nul doute que ses compétences et sa force commensurable seraient grandement utiles dans un combat sans merci. Après cela, il avait également posé son attention sur Taiyou No Shiomizu. Ancien déserteur, il était également Epéiste mais montrait maintenant plus de fierté et de convictions à servir le Village. Il s’était engagé à servir le Pays de l’Eau et s’en était remis au Mizukage pour ce qui serait de son Devoir, sachant que les deux hommes observeraient un grand respect l’un envers l’autre. Le dernier qui fut pris par le Seigneur Militaire du Pays de l’Eau était, contre toute surprise, un petit Genin, qu’il avait observé et souhaité l’enseigner. A vrai dire, cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eu d’élèves : mais avant tout, il lui semblait essentiel de lui présenter certaines dures réalités de la vie. Et en l’embarquant pour cette nouvelle péripétie, il espérait bien lui présenter un nouvel aspect des choses, afin de lui faire comprendre que tout n’était pas beau dans la vie.

Revenant à cette plage aux flots berçants et à la beauté sans pareille, son regard se perdit quelques instants dans le néant avant de revenir sur ses acolytes. La mission serait dure, et particulièrement brutale. Face à ces quatre hommes se tenaient des centaines d’hommes indépendantistes et prêts à se battre avec détermination. Ce qui faisait leur point fort ? Contre ces monstres Shinobis, l’ennemi serait certainement désorganisé et moins fort que prévu. En œuvrant vite et avec surprise, il y avait de fortes chances de dérouter l’adversité avant que celle-ci ne puisse se rendre compte de la puissance de ces hommes sans égal.
Marchant entre les hommes qui l’avaient attendus sur la plage, le regard d’Arane se perdit à nouveau dans le lointain. Son casque n’était pas sur ses oreilles, et demeurait sur son cou, bien que l’on pouvait en entendre la musique. Il espérait pouvoir bientôt rentrer dans sa Mère Patrie et y vivre tranquille tout en oubliant ses actes. Lors des batailles à venir, il redeviendrait certainement le Monstre qu’il avait été autrefois ; avec une nouvelle puissance – une détermination plus forte que l’acier. Mais il ne pourrait pas s’arrêter pour autant. Il se devait d’accomplir cette mission pour le Bien des habitants de ce Pays, ainsi que pour le Village Caché de la Brume. Si les contrées étrangères voyaient dans cette guerre civile une faiblesse du Village du Pays de l’Eau, le conflit pourrait s’étendre trop rapidement et devenir gênant. Chose qui ne ferait qu’envenimer les évènements. Et c’était bien et uniquement pour cette raison que le Mizukage en personne avait fait le déplacement jusqu’ici. Il mettrait lui-même un terme à cette guerre, montrant que s’il y avait bien un chose à ne pas faire, c’était de donner la guerre à une Nation entière prête à se défendre ongles et poils … . Se tournant de nouveau vers ses compagnons, il marchait maintenant en sens inverse et se plaçait entre les deux Epéistes de Kiri No Sato. Portant un regard à chacun, sa voix était douce et calme, bien qu’elle présentait certains aspects caractérielles de la mélancolie. Il aurait préféré se promener ici en compagnie de Annah, ou encore d’amis précieux et non pas pour préparer un plan de bataille … .

~~ Vos capacités d’Epéistes font la fierté du Village et sa renommée. Je compte sur vous pour la douloureuse tâche qui nous attend. En livrant bataille, nous devrons tuer – ne pas montrer de pitié – dévoiler les monstres qui vivent au plus profond de notre âme. Mais je compte sur vous deux pour vous maîtriser et faire honneur au Pays que vous servez … . ~~

Effectuant quelques pas supplémentaires, il passa près du jeune garçon et passa un manche de son kimono qui alla caresser légèrement la chevelure du gamin, tandis que le corps leste et agile du Mizukage venait se placer derrière le corps chétif du jeune bambin, une main douce et ferme à la fois se posant sur son épaule. Il présentait le Genin comme l’un de ses protégés.

~~ Je vous présente Maoli, qui sera mon élève lors de ces dangereuses missions. Il m’est directement assigné, et bien qu’il ne prenne que très peu part au combat, même s’il arrive à être en danger, ne vous préoccupez pas de lui. Je dois être le seul à se soucier de sa sécurité : n’y risquez pas votre vie. Fais de ton mieux, mon garçon… . ~~
~~ Des questions ? ~~

Le soleil se levait de plus en plus haut dans le ciel. Au fur et à mesure que le temps s’écoulait, les compagnons du maître de l’eau arrivèrent tour à tour. Il y eut tout d’abord ce jeune ninja, probablement un genin, qui devait être un élément particulièrement prometteur du village pour qu’il fût ainsi appelé à faire équipe avec un combattant de la trempe de Shiomizu dans des circonstances aussi particulières. L’ermite rendit d’ailleurs son salut au shinobi juvénile en lui adressant un regard chaleureux doublé d’un sourire franc qui se dessinait sous l’épaisseur de son masque. Malheureusement la gaieté du moment fut gâchée par l’arrivée inopportune du démon des brumes : Zabuza Momochi. L’ancien nukenin connaissait bien cet assassin pour avoir eu à faire à lui par le passé. Les deux hommes s’étaient déjà affrontés car le détenteur de Kubikiri Houcho était jadis particulièrement intéressé par la prime du voleur d’Ishimizu. Et visiblement, au vu du regard noir qu’il avait jeté à Shiomizu, sa hargne n’avait pas diminué. En réponse à cette provocation gratuite, notre talentueux utilisateur du Suiton se contenta d’ignorer purement et simplement l’ogre du brouillard en focalisant son attention sur la silhouette qui se dessinait dans le soleil. Le Mizukage était enfin là ! Cependant sa jovialité naturelle semblait avoir disparu pour laisser place à un sérieux que Shiomizu ne lui connaissait pas. Et cette gravité se confirmait avec les couleurs sombres de son macabre uniforme. L’heure était donc si grave que ça…

Une fois que le chef de Kiri eut fini d’expliquer la situation à ses frères d’arme, le maître de l’eau saisit l’ampleur du désastre. La raison de sa venue en ces lieus n’était autre que le devoir qui appelait tout shinobi à faire la guerre. La guerre… Toujours la guerre… Quelle abomination ! C’était justement la chose que Shiomizu haïssait le plus au monde. Si la décision ne dépendait que de lui, jamais il n’accepterait d’y participer. Contenant son dégoût, l’ermite de la brume se rappela de la promesse qu’il avait faite à Arane Tashira en échange de son pardon. Pour honorer cette promesse, il devait au moins savoir pourquoi le Mizukage - d’ordinaire si pacifiste - se montrait aussi belliqueux cette fois-ci. Ses ennemis étaient-ils si monstrueux que ça ? Ou bien les enjeux politiques et économiques étaient-ils trop importants pour prendre le moindre risque ? Dans le premier cas de figure, Shiomizu réfléchirait plus attentivement à la requête du seigneur du pays de l’eau. Dans le second, il partirait sur le champ ; quitte à trahir son serment. L’honneur était une vertu capitale, certes, mais pas autant que la vie de centaines de personnes. Et notre homme n’allait donc sûrement pas prendre part à un conflit dont il ignorait encore tout. Peut-être que Kiri abusait de ses prérogatives sur les pays des lacs ? Ou peut-être que non ? Quoi qu’il en fût, c’était à Arane Tashira d’apporter des éclaircissements sur cette sombre affaire…

« J’en ai une moi… Parlez nous plus précisément de ce qui nous attend… Qui sont nos ennemis ? Que veulent-ils exactement ? Sauf votre respect, s’il s’agit de la colère du peuple qui se fait entendre et qui veut libérer ses terres du joug du pays de l’eau, vous savez très bien que je me refuserai à intervenir en faveur de votre contrée… Ne m’en demandez pas trop. N’oubliez que je reviens de loin ^^. »

Shiomizu prononça cette dernière phrase avec un trait d’humour dans sa voix caverneuse tout en pointant de son unique pouce le symbole caractéristique de son kimono. Zabuza devait être fou de rage à l’idée que le maître de l’eau pût faire preuve de tant d’arrogance, et ce n’était d’ailleurs pas pour déplaire à ce dernier. Néanmoins, au-delà de l’insolence de ce geste qui rappelait ostensiblement son passé d’ennemi numéro un de Kiri, l’ancien déserteur avait agi de la sorte pour chasser l’angoisse du Mizukage en essayant de le faire sourire un peu. Il n’était pas trop tard. Le mal n’avait pas encore été fait aux yeux d’un maître de l’eau ignorant encore tout de l’offensive ratée de Zabuza qui avait déjà ôté bon nombre de vies. Le chef des ninjas de la brume devait se rappeler que sa clémence avait par le passé sauvé de nombreuses personnes dont Shiomizu. Après tout, le dialogue était probablement encore possible. Il serait donc dommage de risquer, entre autres choses, l’existence de Maoli qui avait encore besoin de vivre de nombreuses années afin de développer ses talents de ninja. Et ce fût en adressant un second regard amical au jeune shinobi que notre épéiste légendaire enfonça encore un peu plus le clou dans la conscience du Mizukage.

« Et puis, il serait dommage d’envoyer un jeune homme assez doué pour être votre élève vers une mort certaine sans même qu'il ne sâche pourquoi... »

Invité

En guise de réponse, l'interlocuteur du gamin n'eut qu'a simplement faire un regard vers lui pour lui faire comprendre qu'il était plutôt aimable et respectueux envers son prochain. C'était plutôt rassurant d'avoir une personne de ce genre a ses cotés, surtout pour la suite des événements. En effet voila que le démon plutôt connu du village fit son apparition, un second épéiste de Kiri. Maoli se sentait de plus en plus mal a l'aise, que pouvait-il bien faire aux cotés de shinobi aussi puissant ? Peux-être le kage s'était trompé en envoyant le message et que celui qui devait le réceptionner était quelqu'un d'autre. Bref, il fallait éviter les questions, avant de voir la fameuse personne qui lui permettrait d'éclaircir la situation. Le regard méprisable de Zabuza était le parfait contraste avec celui de son compagnon a ses cotés, un regard froid. Il était surement en train de penser la crainte du jeune homme, qu'est ce qu'il pouvait bien foutre la ?

Heureusement la situation finit légèrement par se détendre quand au loin sur une masse rocheuse se trouvait le Mizukage. Enfin il était présent, se pourrait-il qu'il lui demande pour quel raison il était la ? Dans ce cas, il serait dans la situation la plus embarrassante de sa vie, il faut dire que la plupart de son enfance passé dans une cage ne lui avait pas permis de vivre beaucoup d'expérience. La personne la plus importante de cette scène s'approcha finalement des nombreux shinobis, et commença a parler aux deux personnes présente avant lui. L'avait-il seulement remarqué ? En l'écoutant Maoli comprit qu'il avait a ses cotés, deux épéiste du village, il aurait pu le remarquer a leur sabres. Mais il ne savait pas que c'était les plus réputés de ce genre de personne. Le regard du grand homme a la chevelure ébouriffées vint se poser alors sur l'enfant, la première chose que celui ci remarqua sans comprendre obligatoirement pourquoi était le casque qu'il portait autour du cou, et également la musique qui s'en échappait. La main agile de son chef de village vint se poser sur sa touffe sombre avant qu'il se mette derrière lui, le tenant par les épaules. Voila enfin qu'il allait parler de sa situation, toute les questions allaient finir par avoir un semblant de réponse.

Les paupières de l'enfant s'écarquillèrent légèrement a la première phrase, il ne s'adressait pas a lui mais aux épéistes. Et il savait a présent que s'il avait réceptionné ce message de grande importance, ça n'était pas par erreur, mais quel surprise de devenir du jour au lendemain l'élève du plus grand des hommes de son village natal. Même pour une simple mission. Apparemment il était sous la protection de cet homme seulement et ne prendrais pas part au combat ou alors très peu, une mission importante. Un simple genin devant des hommes ayant une renommée formidable, c'était difficile a croire. Plutôt que d'éclaircir la situation, Maoli se posait de plus en plus de questions. Mais avant de pouvoir ouvrir ses lèvres pour laisser échapper tout ce qu'il avait sur le cœur, ce fut le premier épéiste qu'il avait rencontré qui prit la parole. Une question sur l'identité des ennemis, bonne idée, une fois que les idées personnelles de Maoli seraient répondues, ils s'intéresseraient a celle ci. Puis vint une phrase qui résonna dans l'âme du jeune garçon aux yeux rouge, il serait assez doué pour être l'élève du maitre. Le plus jeune des shinobi qui n'avait pas l'habitude de connaitre tout les sentiments se mettait pour l'une des premières fois en questions, pour lui la bagatelle de ses techniques n'étaient pas plus impressionnante qu'un autre ninja de son grade. Et il n'était pas obligatoirement plus avisé, alors pourquoi lui ? Levant lentement la main, un peu impressionné par les personnes autour de lui il finit par parler a son tour...

" J'en ai une également. "

Levant rapidement la tête vers le ciel en soupirant, le jeune homme a la chevelure sombre essayait de trouver les mots les plus exact pour poser la question qui lui permettrait de comprendre pourquoi il avait été appelé lui dans ce lieu. Il était assez motivé pour participé a cette mission, ça changeait de s'attaquer a plusieurs ennemis plutôt que de laver un toit ou assister un médecin. Une fois l'idée dans la tête Maoli se mit a prendre parole.

" Je ne pense pas avoir une bagatelle de techniques impressionnante et ne suis pas plus avisé qu'un autre, je n'ai jamais eu la chance de vous rencontrer auparavant. Et bien que flatté de pouvoir participer a une mission aussi importante, je ne comprend pas pourquoi j'ai été convié pour être votre élève moi plutôt qu'un autre. Ce n'es qu'une question personnelle, mais ma curiosité m'obligeait a la poser. "

Pas plus de questions sur la mission, le genin savait pertinemment que le chef du village allait bien finir par faire un briefing sur la mission pour mettre ses employés au courant. A présent, c'était des réponses qu'il attendait.

Zabuza n’en croyait pas ses oreilles. Après que le Mizukage eût enfin daigné rejoindre ses hommes pour leur expliquer la gravité de la situation, voilà que le gamin et le traître le bombardaient de questions plus idiotes les unes que les autres. Ils n’étaient vraiment au courant de rien ou quoi ? Bande de cons ! Il faut sortir de chez soi de temps en temps… L’attitude provocante du maître de l’eau énervait tout particulièrement notre homme. Comment osait-il se montrer à la fois aussi familier à l’égard du chef de Kiri et ignorant ? Ses années de cavale lui avaient décidément fait oublier tout sens de la hiérarchie et de la discipline. Or, sans ces deux éléments, un village ninja digne de ce nom ne pouvait exister. Shiomizu n’était qu’un voleur, un rebus qui allait finir par montrer le mauvais exemple aux autres shinobis de la brume. L’ogre du brouillard ne supportait pas qu’un guignol comme lui pût dépraver la communauté sur laquelle il finirait tôt ou tard par régner. Cet imbécile parlait sans savoir, et Zabuza allait s’appliquer à lui annoncer les horreurs de cette mission de la façon le plus crue possible. Notre épéiste légendaire n’avait vraiment pas de temps à perdre en ronds de jambe inutiles. Intervenant avant même que le blondinet n’eût le temps de répondre à la question qui lui était posée par Shiomizu, le bourreau du brouillard sanglant cracha à la figure de celui-ci la mauvaise nouvelle en affichant un rictus morbide derrière son masque de bandelettes.

Le prélude d'un massacre [PV : Arane / Maoli / Shiomizu /Zabuza] _Zabuza__by_Vithryl

« La colère du peuple ? Tu plaisantes j’espère… Je te rappelle que tu l’as déclenchée bien avant ces évènements sanglants. Non, il ne s’agit pas de ça… Des déserteurs d’Iwa ont décidé d’envahir notre colonie afin d’en faire leur nouvelle patrie. J’en ai déjà éliminé une bonne partie cette nuit avec mon équipe mais… euh… On n’allait pas terminer la fête sans toi… »

Le démon de Kiri prononça cette dernière phrase avec une once d’amertume dans la voix. Sa fierté lui interdisait d’avouer de but en blanc son échec. Cependant il savait pertinemment que tous ses équipiers - du moins tout ceux qui étaient pubères – avaient compris où notre homme voulait en venir. Mis à part ce détail, le serpent était content car il avait enfin pu répandre son venin dans le cœur de ce déserteur qui l’ulcérait tant. La prime de ce dernier aurait normalement du grossir son porte-monnaie depuis bien longtemps. Et puis, l’ogre du brouillard aurait pu récupérer son épée légendaire afin d’en user à des fins personnelles… Malheureusement tout ne se passait toujours pas comme prévu notamment car certains éléments ne savaient pas rester à leur place. C’était par exemple le cas de ce morveux servant de poupée au blondinet qui ne pouvait visiblement pas s’empêcher lui aussi de poser des questions inutiles. Alors comme ça le petit Maoli était en proie à un doute existentiel le poussant à demander stupidement « Pourquoi moi ? », « Pourquoi maintenant ? », « Pourquoi ici ? ». S’il survivait à cette sanguinaire aventure, il comprendrait. Et plus jamais il n’aurait d’interrogations de ce genre avant une mission. Il serait trop occupé à réfléchir à un moyen de sauver sa misérable vie au cas où ça tournerait mal. Zabuza en savait quelque chose…

Invité

Nightwish- Crimson Tide Deep Blue Sea - Nightwish

Il était plus que logique que ces hommes aient des questions pour le moins censées – et les poser, bien que prenant du temps, était tout ce qu’il y avait de légitime. Aucun homme sensé et honnête ne pouvait lancer ses hommes à la Mort, ou sur le champ de bataille sanglant et sans fin sans un minimum d’explications et d’informations. En échange, il était certain que si la cause semblait juste, ils seraient certainement plus motivés et confiants dans leurs actions et entreprises. Et se montrer franc avec eux ne coûtait rien ; il n’était pas dans l’habitude du Mizukage du Pays de l’Eau de mentir à qui que ce soit, hormis pour des cas des plus graves – parfois, les vérités ne sont pas toujours bonnes à dire, même si l’honnêteté est mieux défendue avec… .
Evidemment, que ces deux personnes exigent davantage d’informations sur les raisons de cette guerre ou encore de leur appel pour leur participation était tout ce qu’il y avait de plus normal ; par ailleurs, c’aurait été extrêmement surprenant de voir le célèbre Boucher de Kiri, Zabuza le Sanguinaire, de demander des explications sur ce qu’il avait à faire. Il suffisait tout simplement de foncer sur l’ennemi, quel que soit son profil ou ses activités, et de l’empêcher de nuire : cela lui convenait amplement. Pour les deux autres, qui semblaient faire preuve de plus de conscience et de grandeur d’âme, il était important d’obtenir satisfaction aux questions posées et de savoir quelles étaient les véritables données qui permettaient de faire intervenir une pareille troupe de monstres. Car il fallait bien le reconnaître : ces trois hommes à eux seuls auraient pu se lancer à l’assaut contre un Village et infliger des dégâts déjà considérables, même s’ils auraient évidemment échoués à la fin. Mais contre un groupe, aussi large soit-il, mais si mal organisé, il était fort probable que les dommages apportés sur l’ensemble du groupe auraient suffisamment d’impacts pour que le reste soit impressionné pour fuir et abandonner ce splendide Pays des Lacs. C’était en tout cas ce qu’espérait le Seigneur de Mizu No Kuni, qui préférait largement les conflits courts à des guerres de longue durée.

Repassant sur le bord du jeune garçon, notre blondinet aux écouteurs pour l’instant posés sur ses épaules s’avançait de ce même pas lent sur lequel il s’était présenté jusque là. Après avoir laissé le gamin derrière lui malgré les questions que ce dernier venait de lui poser, il tenait avant tout à clarifier la situation. Il comptait énormément sur le soutien de Taiyou No Shiomizu, bien que ce dernier ait eu un passé assez lourd à accepter. Mais il portait toujours sur lui cette Relique du Village Caché de la Brume, cet artefact si précieux pour le Pays, héritage de l’un des personnages les plus illustres de cette grande Nation ; et kil savait se montrer sage et digne, l’un des plus grands à arborer l’une des Sept Epées Légendaires du Pays de l’Eau. En sa personne, Arane était prêt à faire reposer tous ses espoirs. Et il se devait de confier une mission de confiance à cet homme, qu’il savait droit et intègre. Après sa capture, il avait accepté de se plier aux Lois du Village et avait rejoint ses rangs, malgré son désir d’indépendance. Il avait fait machine arrière, acceptant avec honneur la proposition que le Seigneur des lieux lui avait fait en personne.
S’il se trouvait ici, c’était afin d’agir comme un aimant répulsif. Car là où la sauvagerie la plus bestiale allait être des plus dures, il était indispensable d’avoir à côté de soi quelqu’un au raisonnement logique et paisible, qui sache faire preuve de magnanisme et de grandeur d’esprit, ainsi que de condescendance. Si Zabuza Momochi venait à vouloir profiter de ces assauts répétés pour accomplir son coup d’état et de trancher d’une traite le Mizukage de Kiri, ce Juunin aux Arts nobles saurait intervenir pour l’en empêcher. De cette même façon, si le Mizukage se montrait capable d’entrer dans cette transe combattive qu’il avait connu autrefois, il pourrait alors lui aussi le retenir et lui faire retrouver ses esprits. Cela allait être nécessaire lors d’une période si mouvementée, qui faisait remonter tant de mauvais souvenirs dans l’esprit du fugace et sensible Kage de l’Eau. Se décidant à répondre en premier à la question de l’Epéiste, il fallait lui assurer que cette mission bien que dangereuse était juste et primordiale pour la Paix, et que son soutien serait évidemment le bienvenu pour cette cause. Bien qu’employant un ton sévère et grave, il n’y avait aucune agressivité dans la voix du membre du Clan Tashira, qui souhaitait bien évidemment arrondir les angles avant le départ. Le Pays des Lacs était petit et le prochain objectif ne serait qu’à une ou deux heures de route, mais il valait mieux profiter de la surprise suscitée par l’assaut au Pont Ieyasu pour continuer tout droit, et il n’y aurait plus de temps pour les questions et les exigences de chacun.

~~ Cette révolte ne vient pas d’un soulèvement populaire, mais d’un assaut mené à grande échelle par une bande organisée de Nuke-Nins. Je vous dévoilerais maintenant que je pense qu’il s’agit d’une énorme mise en scène destinée à évaluer le Pays de l’Eau … . Mais ce ne sont que des suppositions pour le moment. ~~
~~ D’après les sources que l’on a pu avoir après l’assaut du Fort, la plupart de nos adversaires seront certainement du Doton, mais il peut y avoir d’autres affinités possibles. Les Missing-Nin peuvent être des paysans aussi bien que des hauts gradés : nous pouvons nous attendre à tout. Ne vous inquiétez pas, Seigneur Shiomizu – le Pays de l’Eau n’est pas encore revenu au tyrannique pouvoir du Quatrième pour qu’une terre alliée veuille son indépendance. ~~

Cette petite phrase lancée sur un ton comique et amusé montrait là un aspect calme et paisible de notre Mizukage, qui préférait ne pas avoir à imaginer les dégâts d’un pouvoir ultime sur des contrées appauvries par la guerre. Si tel avait été le cas, jamais cette guerre n‘aurait eu lieu ; mais l’attaque venant d’une Nation étrangère, ou plus précisément d’un groupuscule assez imposant pour renverser une nation en un temps record, il était alors vital d’accomplir le même espoir dans le sens inverse. Et c’était bien pour cela que notre homme avait fait appel à ces hommes-là pour effectuer cette tâche ingrate. Ayant répondu aux questions du premier, qui semblait rassuré par ses propos, il confirmait là également les dires de Momochi Zabuza qui s’était dégagé du groupe en acceptant sans contraintes les missions qui allait venir. Visiblement, il n’avait que très peu digéré ses précédentes défaites, ce qui ne lui ressemblait pas d’ailleurs. Mais il ne se faisait pas de soucis, car il savait que ce Shinobi saurait faire usage de ses nombreux talents lors des conflits à venir. Il avait au moins répondu en partie aux interrogations de son collègue : peut-être serait-il plus soudé au groupe que ne l’aurait espéré Arane Tashira.
A présent face à Maoli, il lui passait une main sur la tête, en guise de réconfort. Il est vrai que se retrouver ainsi bombardé dans une équipe d’élites afin de pénétrer dans les rangs ennemis et d’y faire des massacres n’était certainement pas la mission d’un Genin. Mais il allait également de soi qu’il présente ces inquiétudes, et malgré les engagements qu’avait tenu le Mizukage, il était en droit de savoir ce que lui valait ce privilège … ou cette disgrâce. Avait-on sérieusement idée de jeter une chèvre dans la gueule du Loup lorsque celui-ci était affamé ? A cela, ce même blondinet qui allait diriger l’expédition préférait se faire rassurant, et en même temps dire toute la vérité à noter jeune ami à la chevelure si hirsute.

~~ Il est vrai que la place des Novices n’est pas sur le Champ de bataille. Mais la plupart des Juunins ont déjà leurs équipes ou sont déjà pris sur de nombreuses missions importantes pour le Village. Je sens en toi un potentiel que je voudrais voir développé au plus tôt, et pour cela, je tiens à te montrer tous les aspects de la Vie du Shinobi. Aussi bien la Vie … que la Mort . ~~

Après ce geste amical et même gentillet, notre homme tourna le dos à l’assemblée, et s’assura qu’il portait bien tout son matériel. Il avait bien emporté ses sabres, avait acheté ses pilules, avait tout son équipement pour mener à bien cette mission… . Aucun doute, il était prêt. Portant un dernier regard vers l’équipe qui semblait être également prête à lever, le camp. Il n’allait évidemment pas partir à pleine vitesse, mais il tenait à ce que la team de choc soit sur place dans les plus brefs délais. La première étape serait le Pont Ieyasu.
En avant, mauvaise troupe. Le massacre nous attend.

Citation :: °¤ Evaluation ¤°

Zabusa =) si c'était sympa à lire. Fait plaisir de voir que certains se bougent ^^.
En attente de savoir ce que vous nous préparez pour la suite.

Maoli =) Attention aux fautes, une relecture s'impose.

5 points chacun