Livraison [Mission de rang C] & Le désert n'est pas aussi désert qu'on le croit... [PV]

Dernière édition par Fujiwara Nakashima le 2009-03-18, 18:10, édité 1 fois

[hrpg] Cette mission m’a été accordée par Asauchi Miharu. Elle ne figure pas dans la liste des missions du bureau du hokage à Konoha. Ce Rp me permettra aussi de faire rencontrer mes deux personnages, histoire qu’ils se connaissent un peu… [/hrpg]

Citation :: Mission de rang C :
Livraison
Nos oiseaux messagers ne peuvent transporter un colis trop lourd et trop volumineux pour eux ! Livrez ce colis intact au bureau du kazekage à Suna. Deux précisions : le colis est fragile, et vous ne devez l’ouvrir sous aucun prétexte.

Le soleil se levait une nouvelle fois sur Konoha, émettant son éclat bienfaisant. La sphère de feu n’était pas encore totalement visible, et les nuages aux alentours prenaient une teinte rose orangée, contrastant avec le ciel bleu aux nébulosités lactescentes. Le spectacle millénaire valait la peine de se lever un peu plus tôt qu’à l’accoutumée, de par sa beauté. Mais rares étaient les spectateurs, car beaucoup préféraient rester dans les doux bras de Morphée, et ne pas s’arracher à la délectable alcôve qu’est le lit douillet et chaud.

Pour ce qui était de Nakashima, il s’était bien levé aux aurores, mais pas pour être témoin du superbe lever de soleil. Il s’était arraché de son sommeil pour des raisons beaucoup plus administratives… En effet, à ce jour, il devait réaliser sa première mission depuis qu’il avait passé l’examen de sélection des chuunins et juunins. Cette épreuve ne l’avait pas laissé identique au shinobi qu’il était avant. Il y avait beaucoup appris, de par ses victoires, mais surtout de par ses défaites. Cela lui avait aussi enseigné qu’il fallait garder du sang-froid en toutes circonstances. Enfin, il s’était renforcé physiquement et mentalement. Bref, cette épreuve n’avait été pour lui que bénéfique.

Maintenant, il déambulait à travers les rues du village caché de la feuille pour acquérir un ordre de mission. Sa destination était claire dans son esprit embrumé. Car oui, comme beaucoup d’autres, Nakashima n’était pas un homme du matin, et il lui fallait un certain temps avant de se réveiller totalement. Mais, en pareilles circonstances, il n’avait pas vraiment tout le temps qu’il souhaitait. On lui avait demandé à cette date de venir assez tôt. Sa mission allait-elle être longue ? Déjà, de quel rang allait-elle être ? Tout cela, il allait le savoir prochainement.

La tour du hokage était impossible à manquer. Visible de quasiment partout dans le village de Konoha, elle était en plus facile d’accès. Rapidement, Nakashima arriva au pied de l’imposant bâtiment. Il fit un bref signe de tête aux gardes, et entra. Il grimpa les escaliers quatre à quatre, et se trouva devant la porte du bureau du hokage. Il frappa trois petits coups discrets, et pénétra dans la pièce. La personne la plus puissante du village lui tournait le dos, assis sur son fauteuil. Il regardait sans doute le panorama qui s’offrait à lui. A travers la fenêtre, on pouvait voir presque tout le village de Konoha aux toits colorés, et la forêt qui se touchait la voûte céleste à perte de vue. Au dessus de la forêt trônait le soleil, qui maintenant était au-dessus de la ligne d’horizon. Il avait toujours sa teinte orangée matinale, mais elle était moins prononcée, et l’astre reprenait peu à peu sa couleur diurne.

« Bonjour, Nakashima Fujiwara. Vous êtes sans doute venu chercher votre ordre de mission, je suppose. »

Le hokage ne s’était toujours pas tourné vers l’autre protagoniste. Nakashima ne s’en vexa pas, bien au contraire. Cela l’amusa légèrement. Le hokage méritait bien son titre. Il avait deviné quelle personne était entrée dans la pièce, alors qu’il ne l’avait même pas regardé, et il n’avait entendu nulle parole venant du juunin.

« C’est bien pour cela que je suis venu, hokage-sama. »

Asauchi Miharu pivota sur son dossier, et regard pour la première fois Nakashima depuis qu’il était entré. Son regard franc transperçait littéralement le juunin.

« Très bien, très bien. Votre mission est simple. Vous allez transporter ce colis au village de Suna. Il est trop lourd pour nos oiseaux messagers. Faites attention, il est très fragile. C’est une mission de rang C… Et surtout, n’ouvrez le colis sous aucun prétexte. »

Nakashima, bien que déçu, resta humble. Il s’était attendu à mieux qu’une simple mission de rang C, mais ne montra aucun signe de contrariété.

« Bien, hokage-sama. Je m’acquitterai avec zèle à cette tâche. »

Il salua son supérieur, et se retira. Sorti du bâtiment, il envoya une pierre valdinguer d’un coup de pied. Une mission de rang C ? Mais de qui se moquait-on ? Le caillou atterrit lourdement à une vingtaine de mètres, faisant fuir un chat qui profitait de cette heure creuse où les rues étaient désertes pour faire sa toilette. Nakashima fut assez amusé par l’air digne que tentait de garder le félin.

* Bon, au moins, on me considère un peu mieux qu’un pigeon voyageur…*

Il traversa le village, le colis sous le bras. Ce faisant, il passa par une petite boutique ouverte pour s’acheter quelque chose pour se sustenter. Arrivé aux portes du village, il soupira un grand coup, puis se mit en route. Oui, cette mission l’énervait un peu. Il croyait perdre son temps. Déjà, marcher sur la route le lassait. Il sauta sur un arbre proche, puis sur un autre. Maintenant une allure moyenne, il sauta de branches en branches, et laissa son esprit vagabonder.

Une bonne heure s’était écoulée quand il reprit ses esprits. La lisière de la forêt du pays du feu était visible, et il allait bientôt atteindre le pays de la rivière. Il gardait un assez bon souvenir de cet endroit, car c’était là qui avait réalisé ses premiers entraînements avec son équipe. Le paysage était toujours aussi splendide : une vallée verdoyante, dans laquelle s’écoulait une rivière. Rivière dans laquelle Nakashima avait failli se noyer…

Le reste du voyage ne fut pas long. Bientôt, la végétation laissa place aux terres arides du désert. La frontière naturelle entre le pays de la rivière, et celui du vent. La température montait sensiblement au fur et à mesure que Nakashima progressait. Bientôt, plus aucun élément du règne végétal ne subsista : Nakashima avait maintenant atteint le désert. La progression du juunin était maintenant fortement ralentie. La traversée du désert était toujours quelque chose de pénible et harassant. Le shinobi ne pouvait faire autrement que marcher sous le soleil de plomb.

Après deux heures de marche, la silhouette du village caché du sable était maintenant en vue. Mais la gourde de Nakashima était maintenant vide… Le juunin avait la gorge sèche, et son ventre criait famine. A quelques kilomètres, des rochers se dressaient, défiant le morne dénivelé du désert, et apportant à cette heure une ombre suffisante pour qu’un voyageur puisse y trouver refuge. Avide de trouver un peu de repos, Nakashima se dirigea vers ces rochers.

Quand il eut atteint son but, l’ombre avait déjà rapetissé. Le juunin s’adossa contre le rocher, lissé par l’érosion des vents du désert. Il se laissa glisser jusqu’à être en position assise, en poussant un gros soupir. Mais que faisait-il là, dans ce coin perdu, en plein milieu de cette étendue inhospitalière ? Il se le demandait bien…

Invité

Encore une journée qui promettait d’être… pourrie. Je n’avais rien à faire. Pas de missions, pas d’action. Un seul choix s’offrait alors à moi pour faire quelque chose de bien : m’entraîner. C’était assez chiant, il fallait l’avouer. Quoi de plus décourageant que de s’acharner, sans en voir directement les résultats ? Moi, personnellement, maintenant que je n’avais plus réellement de but, ça ne m’intéressait plus trop. En même temps, avoir un niveau aussi bas à mon âge, c’est plus que lamentable… Mais pour devenir plus fort, il faut malheureusement passer plusieurs fois par la case entraînement. C’est comme ça.

Comme je n’avais aucunes obligations envers les autres, j’allais me lever tard. J’adore les grasses matinées. Se prélasser dans son lit est l’un des rares plaisirs qui me soit accordé. Et encore, c’est un luxe pour un shinobi, car ces opportunités ne se présentent que rarement. Enfin, aujourd’hui, j’en avais l’occasion, et j’allais en profiter.

Il devait être dans les alentours de dix heures quand je décidai de me lever. Dehors, j’apercevais que les rayons du soleil faisaient monter grandement la température du sol, qui au loin devenait flou de par la chaleur qu’il dégageait. On pouvait parfois voir le mirage d’une grande étendue d’eau, effet causé par les reflets des rayons du soleil sur le sol. Cool, une journée comme une autre dans le désert… Pour changer…

Je pris un bref petit déjeuner, et sortis du bâtiment. A l’extérieur, il n’y avait pas grand monde. Tout le monde restait à l’ombre, et seules quelques personnes osaient s’aventurer dans la plaine ensablée. Pour ma part, muni de mon équipement et de deux gourdes remplies d’eau qui ne resterait pas longtemps fraîche, je me dirigeai vers les portes du village.

°oO¤Oo°

Mon probable futur terrain d’entraînement était en vue. L’endroit était désert, c’était le cas de le dire, et j’activai mon byakugan, histoire de vérifier s’il n’y avait pas de petites bêtes pas très sympathiques… Du genre pour ne pas me faire mordre par un animal au poison mortel pendant un instant d’inattention… En y regardant de plus près, il y avait de grands rochers, d’au moins deux mètres de hauteur, mais, d’où j’étais, ils ne semblaient pas plus grands qu’un kunaï. Une fois ma pupille opérationnelle, je pus voir qu’il n’y avait aucun animal. Juste un humain adossé à un rocher. Bref, rien de bien grave. J’allais donc m’entraîner calmem… Quoi ?! Mais qu’est-ce qu’il faisait là, celui-là ? En focalisant mes pupilles à nouveau sur lui, je découvris qu’il était assez grand. En tout cas, plus que moi… Il avait des cheveux sombres en bataille, et, pour ce que je pouvais voir, il avait une circulation de chakra des plus banales, pour un shinobi. Il portait un katana… Méfiant, je décidai de m’approcher quand même. Il fallait que je reste discret. Je n’avais pas encore identifié de quel village était cet homme, ou s’il en avait tout simplement un. Car, si je tombais sur un nuke-nin, ou pire, un ninja d’Oto, on ne parlerait probablement bientôt plus de moi que dans la rubrique nécrologie…

Je fis quelques pas le plus furtivement possible. Puis, voyant que l’homme ne réagissait pas, je m’avançais avec plus de hardiesse. Le gars ne devait pas du tout être sur ses gardes, vu qu’il ne me vit pas arriver alors que j’étais à quelques mètres de lui. Contournant un rocher, je le vis enfin de face. Il portait à son front un bandeau représentant le village de Konoha. Humpf… Pas de problème, Konoha et Suna étaient sensés être alliés. Mais je gardais quand même une certaine animosité envers les habitants du village dont j’étais originaire. Et puis, il n’avait rien à faire là, s’il était en mission. Un doute me parcourut. Et s’il n’était pas en mission ? Le simple fait qu’il portait un bandeau frontal ne me prouvait pas réellement qu’il appartenait à un village. Peut-être venait-il de déserter… Malgré tout, je bravai courageusement ma peur, et le hélai :

« Hé, toi ! Cet endroit est un terrain d’entraînement privé réservé exclusivement aux habitants de Suna ! »

Je sentis mon cœur s’accélérer, en attendant la réponse de l’homme. Réponse qui ne vint pas : l’homme se contenta de pousser un léger soupir. Soit il dormait, bien que pour moi il fut impossible pour un shinobi de dormir après l’appel que j’avais lancé… Soit, il se foutait de ma gueule. Ah, il voulait jouer à ça ? On verrait bien qui serait le plus chiant. Regardant par terre, je me mis en quête d’un tout petit caillou. Ma recherche fut fructueuse : j’en trouvai un qui tenait dans mon poing fermé. Je le balançai alors sur le gars. Chose étonnante, il ne broncha pas. Alors là, je n’avais plus vraiment d’explication rationnelle. L’avais-je tué ?

Je m’approchai, en restant sur mes gardes. Le chakra circulait toujours normalement. Mais que faisait-il ? La curiosité l’emporta sur la peur, et je m’approchai encore plus. J’entendais maintenant sa respiration régulière. Oui, ce gars se foutait bien de ma gueule.

« Hé, toi, ça ne t’arrive jamais d’écouter quand on te parle ? »

Je fis encore un pas de plus, pour me placer bien en face de lui.

Dernière édition par Fujiwara Nakashima le 2009-03-18, 18:12, édité 3 fois

Tout s’avérait propice pour lasser le juunin. Que n’aurait-il pas donné pour retrouver son lit à cet instant ? Un peu d’action l’aurait bien réveillé ; cependant, la manière dont cette mission se déroulait ne laissait présager aucune forme d’action… Inlassablement, les yeux de Nakashima commencèrent à se clore, et, malgré le fait que le juunin faisait de vains efforts pour rester éveillé, il se retrouva rapidement dans le royaume des songes.

~ ~˜~ ~

« …exclusivement aux habitants de Suna ! »

Que s’était-il passé ? Quelqu’un avait-il parlé ? Hé bien, tant pis pour lui. Bien qu’il n’était pas sensé faire cela, le juunin n’aimait pas qu’on le dérange lors de ses siestes. Grognant légèrement, il ne daigna pas ouvrir ne serait ce qu’un œil. Si le type qui l’avait appelé n’était pas un produit de son imagination, il reviendrait sûrement à la charge. En effet, cela arriva sans tarder, mais pas vraiment de la manière dont Nakashima l’avait envisagé. Un objet très dur lui avait heurté le haut du crâne. En entrouvrant très légèrement les yeux, le juunin découvrit qu’il s’agissait d’une pierre. Relativement petite, elle était cependant bien trop grosse aux yeux de l’indisposé. Feignant l’amorphisme, le shinobi continua à entrouvrir les yeux, sans que cela ne soit néanmoins visible de l’extérieur.

Son plan fonctionna à merveille : rapidement, un gamin de l’âge d’environ 14-15 ans se montra. Il était prudent, comme une bête sauvage s’approchant d’un prédateur pour une quelconque raison. D’après ce que Nakashima pouvait voir à travers ses cils, le garçon n’était pas très grand, et portait des vêtements simples. Ses cheveux étaient plutôt longs, mais il était aisé de déceler qu’il n’était pas un représentant du sexe féminin, sa démarche et sa morphologie le laissant remarquer.

Nakashima décida qu’il allait faire payer cet affront à l’adolescent. S’il s’approchait encore un peu plus, il allait se rappeler. Qu’on ne jette pas de pierres sur les gens, surtout ceux que l’on ne connaît pas. Naïf ou stupide, Nakashima ne put se décider au sujet du gamin, car celui-ci s’avançait déjà vers lui. Croyant mesurer l’incidence de chacun de ses pas, il marchait lentement, méfiant. Il allait bientôt savoir que la situation, il ne l’avait pas en main.

« Hé, toi, ça ne t’arrive jamais d’écouter quand on te parle ? »

Ce gamin était donc stupide.

L’instant que Nakashima attendait tant arriva enfin : le garçon se plaça à moins de trois mètres du juunin. Il allait enfin frapper. D’un mouvement fulgurant, il poussa sur ses mains, dégaina son katana de la main gauche, la lame vers le bas, le plaça le long de son bras, et, de son bras gauche, passa derrière la nuque du gamin. Il était maintenant coincé entre une lame sous sa gorge et un bras vigoureux derrière sa nuque. Face à l’effronté, Nakashima articula chacune de ses syllabes avec délectation.

« Ca t’amuse de lancer des pierres sur les gens, … gamin ? »

Le concerné n’avait pu éviter la pseudo attaque de Nakashima. Il n’était pas assez rapide, ou il n’avait pas de réflexes assez développés. Quoi qu’il en soit, il se trouvait maintenant coincé, face à celui qu’il avait offensé. Le juunin, maintenant qu’il en était sensiblement plus proche, détailla mieux le gamin. Il avait des yeux d’un blanc laiteux, faisant très fort penser à ceux des Hyûuga. Maintenant qu’il le voyait, tout dans le garçon semblait provenir du clan au byakugan. Silhouette svelte, coiffée d’une longue cascade de cheveux, tout cela accompagné de la paire d’yeux blafards… Tout cela semblait plus qu’une coïncidence.

« Dis-moi, gamin, serais-tu un Hyûuga ? »

Nakashima nota aussi le bandeau du village du sable que le shinobi portait à son front. Il s’agissait bien d’un shinobi de Suna. Mais il était sensé n’y avoir aucun Hyûuga résidant dans le village caché du sable. Etait-ce un déserteur ? Le juunin sentit qu’il allait bientôt éclaircir cette sombre histoire. Et, bien qu’il s’agisse sûrement d’une trahison, il devrait sûrement tenir sa langue, pour éviter de créer un incident diplomatique entre Suna et Konoha. Bien que cela soit fort improbable pour si peu, la paix qu’entretenaient maintenant les deux villages depuis trois ans ne devait en aucun cas être bouleversée.

Le juunin relâcha son étreinte, ce qui permettrait au gamin de se sortir de ce carcan s’il le désirait.

Invité

Je n’aurais peut-être pas dû faire ça…

Enfin, j’aurais peut-être dû penser à cela avant… Parce que là, je n’avais rien compris, mais le gars était maintenant sur moi, sans que je n’aie eu le temps de rien comprendre. Bientôt, je me retrouvai immobilisé entre une lame et un bras. Si j’avançais, je me faisais découper la gorge. Si j’essayais de fuir par les côtés ou de reculer, le bras me ramènerait rapidement devant la lame, voire hypothétiquement sur celle-ci…

« Ca t’amuse de lancer des pierres sur les gens, … gamin ? »

Plus paralysé de peur que pris d’envie de me lancer dans une grande conversation, je ne répondis rien. J’étais tendu comme je ne l’avais jamais été, et mon cœur dansait la chamade. En fait, je ne connaissais pas le tempo de la chamade, mais vu l’écart de temps entre les pulsations, c’était sûrement plus rapide. J’avais même ~~trop peur~~ pas envie de bouger mes yeux. Insolence ? Défi ? Je ne savais pas comment il allait le prendre.

« Dis-moi, gamin, serais-tu un Hyûuga ? »

Là, je m’y étais pas du tout attendu non plus. Ca faisait le deuxième en une semaine. J’aurais peut-être dû changer de look… Quelque chose en moi me disait de me méfier maintenant comme de la peste de ce gars. Mais en même temps, quand il eut posé cette question, je sentis que ma durée vie ne risquait plus trop de s’écourter. Un peu plus détendu, j’autorisai aux muscles oculaires de s’activer. Mais très modérément. Je détaillai son visage : fin, des yeux gris calmes malgré l’action qu’il venait de réaliser, et le reste assez classique. Une bouche étirée en une expression de sérieux un peu inaccoutumée, et un nez fin. Bref, à part son expression et la couleur de ses yeux, ce mec avait tout de l’homme classique.

Je sentis l’étreinte se desserrer quelque peu. D’un brusque mouvement, je me dégageai, et respirai un grand coup. Si j’étais tombé sur un gars moins tolérant, j’aurai peut-être fini en bouillie. Peut-être fallait-il parfois écouter la voix de la raison ? Je commençai à respirer calmement, pour me remettre de mes émotions. Mon cœur battait toujours aussi vite, et je l’entendais clairement dans tout mon corps. Ayant repris un peu de hardiesse et de souffle, je me décidai à répondre à ce type.

« Mon nom est Hasaki, et non pas Hyûuga. Pour ce qui est de mon prénom, car vous ne m’avez pas laissé le temps de me présenter, l’on me nomme communément Kaito… Je suis un genin de Suna. »

J’y avais mis un peu d’ironie, mais je n’avais aucunement menti. Fallait juste espérer que ce gars ait le sens de l’humour et pas trop de jugeote, pour ne pas qu’il me saute une nouvelle fois dessus… Parce que là, c’était pas la meilleure expérience que j’aie faite de ma vie, et je ne retenterais l’expérience même pas pour tout l’or du monde. Quoique, fallait voir ce que valait tout l’or du monde…

« Et vous non plus n’avez pas eu le temps de vous présenter, shinobi de Konoha. Comment vous nommez-vous ? »

Je n’étais pas fou. Bien que l’homme paraisse encore jeune, je le vouvoyais. Il y trouverait là sûrement une marque de respect, et adoucirait ses mœurs. Moi, ça ne me faisait rien, et tout le monde était content…

Du moins, j’espérais qu’il soit content…

Dernière édition par Fujiwara Nakashima le 2009-03-18, 18:14, édité 1 fois

Après un brusque mouvement de recul, le gamin se sépara de Nakashima. En le voyant à cet instant, on aurait cru qu’il avait eu la peur de sa vie. Il avait du mal à respirer normalement, et n’arrêtait pas de fixer le juunin. La petite leçon de morale que Nakashima avait voulu donner s’avérait avoir fonctionné.

« Mon nom est Hasaki, et non pas Hyûuga. Pour ce qui est de mon prénom, car vous ne m’avez pas laissé le temps de me présenter, l’on me nomme communément Kaito… Je suis un genin de Suna. »

Nakashima trouva dans ce ton un peu d’ironie, mais pas d’insolence. C’était déjà cela… Cependant, il avait du mal à croire qu’une personne au physique si particulier ne puisse s’appeler autrement que Hyûuga. Etait-il réellement possible qu’un gamin puisse avoir une allure pareille, sans être Hyûuga? Avait-il changé de nom ? Dans ce cas, il ne mentait pas vraiment… Tout cela, il allait l’éclaircir plus tard. Pour l’instant, il avait mieux à faire. Il regarda la petite silhouette du village du sable, et la contempla jusqu’à ce que le genin prenne à nouveau la parole.

« Et vous non plus n’avez pas eu le temps de vous présenter, shinobi de Konoha. Comment vous nommez-vous ? »

Le juunin sentit dans ces paroles la même ironie. Peut-être que ce gosse avait le sens de l’humour… C’était toujours mieux que de se vexer… Du moins, cela évitait des complications… Après un petit instant de blanc, le juunin répondit.

« Je me nomme Fujiwara Nakashima. Je suis un juunin de Konoha. Et tu n’as pas besoin de me vouvoyer… »

Le vent se leva, et le désert entier fut balayé par le souffle. On voyait des nuages de sable se former, puis retomber au sol quand la puissance du vent diminuait. Le soleil atteignait bientôt son zénith, et Nakashima n’aurait bientôt plus d’ombre pour s’abriter. De plus, le vent ne rafraîchissait pas du tout l’atmosphère : au contraire, c’était un vent chaud et sec… Le désert était vraiment un sale endroit… Surtout pour ceux qui avaient trop chaud et trop soif. Nakashima partit récupérer le colis qui était resté près du rocher, et s’adressa une nouvelle fois au juunin.

« Je ne te poserai pas plus de questions. Mais ça m’étonne quand même que tu ne sois pas un Hyûuga… Un jour, j’éclaircirai peut-être ce mystère. Mais pour l’instant, je ne vais pas aller fouiner. J’ai une mission à accomplir, et j’en ai encore pour un bon bout de temps… De plus, la traversée du désert ne va pas être aisée. Tu sais s’il y a un endroit où je pourrais m’approvisionner en eau à Suna ? »

Kaito regarda le juunin avec méfiance. Il semblait hésiter à répondre. Pourtant, selon Nakashima, il s’était montré fort aimable jusque là. Le juunin décida qu’il était maintenant l’heure des adieux. Peut-être le destin les réunirait à nouveau un jour… Mais, en attendant, il avait perdu trop de temps.

« Bon, si tu ne sais pas, ce n’est pas grave… A la prochaine, si on se revoit un jour… En attendant, entraîne-toi bien, et rappelle-toi de ne plus jeter des cailloux sur à la tête des gens… »

Avec un dernier sourire pour le genin, Nakashima se tourna en direction de Suna, poussa un tout petit soupir imperceptible en voyant la distance qu’il lui restait à parcourir avant d’arriver à destination, et se mit en route, le colis sous le bras. A vue de nez, le village se trouvait encore à une heure de marche, voire peut-être une heure et demie. Le soleil continuait à taper fort sur le désert, et la chaleur était insupportable, surtout pour un étranger. Le juunin se demanda s’il allait tenir assez longtemps pour arriver au village caché du Sable. Il commençait à avoir la gorge en feu, et il était fréquemment victime de mirages. A peine eut-il parcouru quelques mètres qu’il se rendit compte que Kaito courrait après lui. Que lui voulait-il encore ?

Invité

« Je me nomme Fujiwara Nakashima. Je suis un chuunin de Konoha. Et tu n’as pas besoin de me vouvoyer… »

Je fis un petit hochement de tête, imperceptible. Mais Nakashima ne faisait déjà plus attention à moi. Le vent du désert s’était levé, et il observait le spectacle. C’était assez inhabituel pour un étranger de voir un spectacle pareil. Mais après tout, quoi de plus normal que ce comportement pour un gros tas de sable ? Moi, personnellement, j’appréciais plus les bruissements que faisaient le sable et le vent. Pendant quelques secondes nous contemplions la nature opérer son charme. Puis, le chuunin, s’étant arraché à la contemplation, partit chercher un petit paquet qu’il avait laissé près des rocher, puis revint pour m’adresser une nouvelle fois la parole.

« Je ne te poserai pas plus de questions. Mais ça m’étonne quand même que tu ne sois pas un Hyûuga… Un jour, j’éclaircirai peut-être ce mystère. Mais pour l’instant, je ne vais pas aller fouiner. J’ai une mission à accomplir, et j’en ai encore pour un bon bout de temps… De plus, la traversée du désert ne va pas être aisée. Tu sais s’il y a un endroit où je pourrais m’approvisionner en eau à Suna ? »

Allais-je lui répondre ? Je commençai à ne plus trop me méfier de lui, mais il avait insinué qu’il s’intéresserait un jour à mon passé. Pour l’instant, j’étais tranquille… Mais, qu’en serait-il demain ? Voyant que je n’étais pas décidé à lui répondre, il reprit la parole.

« Bon, si tu ne sais pas, ce n’est pas grave… A la prochaine, si on se revoit un jour… En attendant, entraîne-toi bien, et rappelle-toi de ne plus jeter des cailloux sur à la tête des gens… »

Et, sans ajouter un mot, il partit. Je ne sais pourquoi, je fus pris de l’envie de lui révéler l’endroit où on pouvait trouver de l’eau. La traversée du désert allait sûrement être pénible pour lui. Surtout si, d’après ce que j’en avais déduit, sa gourde était vide… Je me mis à courir à sa suite, pour aller le prévenir. Ce gars s’était montré assez poli envers moi, contrairement à moi… Il remarqua vite ma course, et interrompit sa marche. Arrivé à son niveau, je lui demandai :

« Tu n’as plus d’eau, c’est ça ? »

Il me regarda d’une manière assez étrange, avant de faire un petit hochement de tête. Je poursuivis :

« Je connais une oasis où tu pourras t’approvisionner en eau. C’est un endroit assez tranquille. A Suna, tu ne trouveras jamais de quoi t’approvisionner correctement. Si tu veux, je peux te montrer l’oasis. On devra faire un petit détour, mais, au final, ça te sera plus profitable. Moi aussi, je vais m’y rendre, comme cela, j’aurai de l’eau à proximité, pour mon entraînement… »

Il acquiesça une nouvelle fois, et nous nous mîmes en route vers le point d’eau. Il n’était pas loin, mais pas facile à trouver, caché entre les différentes dunes de sable qui se ressemblent. Mais moi, grâce à mes longues promenades dans le désert, je commençais à le connaître comme ma poche.

En effet, nous arrivâmes rapidement à destination. L’oasis était là, bien réelle, paisible, avec ses quelques arbres, arbustes et autres plantes poussant autour. Elle était petite, mais subsistait contre l’assèchement. Nakashima s’empressa de remplir sa gourde, et de boire l’eau à grandes goulées. Après un remerciement et un ultime salut que je lui rendis, il partit. Je me demandai quelle était sa mission. Quel était ce colis qu’il transportait ? Bah, je n’étais pas sensé le savoir, et je ne le saurai probablement jamais…

Maintenant, une dure journée d’entraînement m’attendait. J’avais assez fainéanté comme cela. Je devais devenir plus fort, ne serait-ce que pour avoir le temps d’éviter les attaques éclairs, du genre celle que je m’étais prise tantôt… J’étais pas prêt d’avoir fini…

Dernière édition par Fujiwara Nakashima le 2009-03-18, 18:15, édité 1 fois

Il venait tout simplement demander si le juunin avait encore de l’eau. D’un secouement de tête, Nakashima répondit négativement, tout en se demandant pourquoi le genin venait lui demander cela, s’il ne voulait pas lui dire où en trouver. Le narguerait-il ? Kaito proposa alors de rejoindre une oasis qui, selon lui, ne se trouvait pas loin. L’idée n’était pas mauvaise. Nakashima accepta d’un hochement de tête. Il avait presque trop soif pour parler.

Peu après, l’oasis était en vue. Les derniers mètres furent un supplice pour le juunin, mais il parvint à destination. Enfin, de l’eau ! Il but directement l’eau de l’oasis, sans prendre la peine de remplir sa gourde. On aurait dit un animal sauvage… Lorsqu’il fut abreuvé, il se décida à enfin remplir son bidon. Puis, sans plus tarder, il salua le genin.

« Bon, cette fois-ci je te dis vraiment au revoir. J’espère que l’on se reverra un jour… Merci de m’avoir montré cette oasis. »

Sans autres éloquences, le juunin reprit la route menant à Suna. En chemin, il repensa à cette surprenante rencontre. Les chances qu’il avait de rencontrer quelqu’un aussi loin de Suna à cette heure étaient minimes. Etait-ce le destin qui leur avait fait croiser leur route ? Le juunin ne voyait pas d’autres explications…

Au bout d’une heure de marche, il arriva enfin devant les imposantes portes de Suna. Il n’y eut pas d’histoires. Pas comme la première fois où il était venu. On le laissa passer sans histoires. Il se dirigea alors vers le centre du village, car c’était sûrement là où se trouvait la tour du kazekage… Les habitants de Suna circulaient dans les rues, dans l’ombre des bâtiments. Nakashima, qui commençait à avoir faim, alla s’acheter un bol de ramens dans un petit restaurant. Puis, voulant mettre fin à cette mission, continua de marcher vers le quartier général des shinobis.

Une dizaine de minutes plus tard, il était enfin devant l’imposante bâtisse. Il interpella un des gardes. Celui-ci, parraissant assez lassé, lui répondit :

« Oui ? Qu’est-ce que vous voulez »

Nakashima lui résuma le pourquoi de sa présence à Suna. Enfin, il livra le colis au garde.

« D’accord, je vais y aller. Bougez pas, je reviens. »

Le garde entra dans le bâtiment et disparut du champ de vision du juunin. Celui-ci détailla son environnement. Devant la tour se trouvait une grande place. Son sol était composé, sans surprise, de sable. Et tout autour se répartissaient des bâtiments construits à l’aide de sable durcit. Ce village était en symbiose avec le désert.

Cinq minutes plus tard, le garde réapparut, avec une enveloppe.

« Comme vous vous rendez à Konoha, on ne va pas envoyer un oiseau. C’est une preuve que vous avez bien accompli votre mission. Ne la perdez pas ! Et bonne route ! »

Le juunin salua d’un signe de tête le garde, et se dirigea vers les portes. Il espérait juste qu’il aurait assez d’eau pour le voyage de retour. L’immense désert s’étalait maintenant devant ses yeux. Il n’y croisa pas Kaito. De toutes façons, il y avait une infime probabilité qu’ils se croisent à nouveau dans une pareille étendue…

Après trois heures de marche, la végétation revint peupler le paysage. Il avait atteint le pays de la rivière. Bientôt, il serait à nouveau dans le pays du feu. Pour passer le temps, Nakashima ne se lassa pas d’admirer une nouvelle fois le paysage. Enfin, la lisière de la forêt du pays du feu fut en vue, et le juunin s’y précipita. Sautant de branches en branches, il se disait que chaque saut le rapprochait de plus en plus de Konoha. Quel contraste par rapport au désert ! Ici, la température était agréablement fraîche, et cet endroit grouillait de vie. Quel plaisir de retrouver sa patrie !

Les arbres laissèrent place aux constructions humaines. Nakashima signala son entrée aux gardes, puis se dirigea vers le bureau du hokage. Traversant Konoha de la même manière que la forêt, c’est-à-dire en sautant de toits en toits, il arriva rapidement devant la porte du bureau du hokage. Il y fit son rapport, remit la lettre, et reçut son salaire dûment gagné. Encore une nouvelle mission accomplie, pensa le juunin.

Perché sur un toit, il observa le soleil se coucher, et pensa une nouvelle fois à sa journée. Il espérait ne plus avoir de missions comme celle-ci, sauf s’il avait alors l’occasion de rencontrer pareil gens… Du moins, on ne pouvait pas dire que sa journée avait été aussi pourrie que sa mission.

Citation :: °¤ Critères d'Evaluation ¤°

style, orthographe, soin
Type de RP
enchaînement des RPs
vue d'ensemble

°¤ Evaluation ¤°

Pas si Méchante que ca comme mission , ca t'a permis de mouvoir une quête personnelle avec la rencontre de tes deux personnages ( si j'ai bien compris XD ). Petite préférence pour le personnage de Nakashima mais on s'en tape le coquillage xD // Tes RPs sont très soignés et toujours très bien écrits. Certains passages m'ont bien fait rire, car tu as tendance à passer du sel au sucre en quelques mots et l'effet est garanti. Dommage que la mission se soit si vite achevée après la "séparation" des deux personnages (...)

Mission Réussite >> 500 Ryos + Hasaki = 6(+1 Bonus)points et Nakashima = 8 (+1 Bonus ) points

~~Livraison [Mission de rang C] & Le désert n'est pas aussi désert qu'on le croit... [PV]~~

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