Demeure Kunimitsu ~Un réveil douloureux~

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La tête toujours embrumée de ce rêve très étrange, et de cet unique oeil rouge le fixant, le propriétaire des lieux s'éveilla en sursaut. Il était en train de combattre lorsque d'un seul coup tout se stoppa, comme s'il était sorti d'un tunnel long de plusieurs mois et retrouvait enfin la lumière naturelle. Un vertige s'installa alors qu'il ressentait toujours la douleur des coups perçus pendant l'affrontement onirique. Recca porta sa main à son épaule opposée, persuadé qu'il avait encore une plaie béante, mais à la place de trouver un cratère de peau, du sang, de la douleur, il y trouva de la chair, de la chair tout ce qu'il y a de plus saine.
Pourtant la souffrance était là, et pas seulement à cet endroit, partout sur son corps il ressentait des déchirure, des brûlures et des cicatrices encore suintante . Mais il avait beau vérifier son corps était intact, ou du moins toujours dans l'état dans lequel il l'avait laissé avant cette traversée rêveuse.

"'Tain c'est quoi ce délire...."

Il se leva rapidement, mais ne pu pas se mettre sur ses pieds de suite. Il retomba lourdement sur son lit, pris de vertiges et de fourmis dans les jambes...Encore un symptôme bien inquiétant du fait que ce rêve n'était pas si irréel que ça. Allongé sur son lit, Recca commença un exercice de respiration qu'il apprenait aux aspirants de son académie, un exercice permettant de se relaxer et de faire le vide. Il en avait besoin. Il réussit rapidement à reprendre contrôle de son corps et se mit debout, droit comme un i et lâcha un

"Yessss !"

Comme pour marquer sa victoire....Wé enfin maigre victoire, c'est pas non plus une gloire d'arriver à se mettre debout....
Il enfila alors quelque chose de plus décent que son calbute, il devait se remettre de ce rêve et quoi de mieux pour se prouver de la réalité des faits qu'une bonne bière fraîche. Il descendit rapidement les escaliers de sa demeure, il n'avait pas encore enfilé de t-shirt, juste un baggy et une paire de chaussette. L'air était assez chaud pour ne pas se cailler torse nu.
Arrivé dans son salon il ouvrit le mini-frigo et en sorti un pack, ben wé tout compte fait une bière serait peut-être pas suffisante.
Lançant un son bien trippant sur son juke box il s'affala dans son canapé avec une bière à la main et le pack sur la table histoire de retrouver sa sérénité.

Invité

Les deux demoiselles avançaient dans les ruelles sombres, royaume de la délinquance en survet. Silencieuse, la rue n’était pas pour elle le meilleur endroit pour continuer leur conversation. Sur ses semelles souples, sa marche comme celle d’Himitsu était discrète et rapide, on sentait qu’elle voulait enfin poser leurs derrières bien au chaud dans un endroit sur, du moins en ce qui concerne la doc. Oh, voilà enfin le portail du sourire, enfin chez Recca. Fin du long périple, mission accomplie. Heureuse de cet acte fièrement accompli qu’était la force de faire quelques petits mètre, bah elle était contente et sourit alors sur le pallier. Intriguée par là lumière à une heure si tardive, elle n’en fut pas moins comblée, ça lui faisait le cousin en moins à réveiller. Parfait. Un petit regard à droite et à gauche quand même, pur réflexe vu les jeunes qui trainent tard et écoutaient les conversations, on est jamais trop prudent.

"On y va ?"

Sur ces mots, elle ouvre immédiatement la porte sans laisser le temps à Himitsu de rajouter quoique ce soit. On dirait bien qu’elle est pressée la miss, et pas qu’un peu. Recca lui semblait bien pénard sur son fauteuil avec les cadavres de bière à ses pieds. A peine entrée qu’elle loucha bien évidemment sur le pack de boisson divine, le dirlo s’apprêtait à prendre la dernière ! Mon dieu quel supplice ! Les yeux de la doc devinrent alors bien plus sombres, plus intenses comme le regard d’un serpent sur la défensive, prêt à bondir à la moindre ouverture. D’un coup, à une vitesse foudroyante, la kunoichi saute en avant puis se jette sur la bière, la saisissant en plein vol, terminant sa course à glisser le long de la table sur le ventre. C’est fin ça ! Mais qu’importe, la dernière cannette est entre ses mains! En ce moment même, elle la lève comme un trophée.

Je l’ai! Bref’...

D’un bon elle se redresse pour se tenir correctement, face à lui non loin de la femmes aux rouges, bière en main et bave en coin de lèvre. D'un geste précis, elle ouvre la canette avec hâte puis enchaine sur les présentations, le temps que la mousse s'estompe un peu et de caler son cul dans un fauteuil.

"Je te présente Himitsu, une nukenin de Kumo que j’ai soigné il y a 4ans de cela, je l'ai croisé sur la route, je sors du lit...
Ah, Himitsu, vla Recca le directeur de l'académie. Accessoirement mon confident."

Han bah ça c’est fait ! Cash cash avec Sami on ne peut pas se permettre de tourner en rond. Il n’y avait plus qu’à espérer que la Nukenin lui faisait confiance et ne parte pas en courant après les explications de la mèche rouge. Dialogue écourté en conséquence d’une envie primaire qui ronge tout humain ayant un minimum de goût : l’appel de la bière. Elle en boit au moins la moitié sur ce coup là, a quand le bon rot pour ajouter une touche de féminité à la scène ? Faudrait déjà qu’elle s’arrête pour ça, parce que comme elle est partie là… Ah bah voilà cul sec, quel pochtronne ! On dirait qu’elle n’a pas bu de bière depuis des mois. Conséquence de ce maudit rêve… (Non non je trouve pas d’excuse pour la faire boire *siflotte*)

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Himitsu avait suivit Sami dans les ruelles sombres de Konoha la même allure qu'elle, mais en arrière, comme si elle jouait à se prendre pour son ombre. Cela dit ça n'avait rien d'un jeu pour la Nukenin, qui hocha silencieusement du chef pour répondre par l'affirmative à la première question de Sami. Aller voir le directeur de l'académie Shinobi de Konoha, quelle folie, pourtant la femme à la peau mate faisait confiance à Sami. Pas de piège entre elle, la promesse et les souvenirs de leur lutte à mort les liaient d'une manière bine trop intimes. Elles avaient été ennemies mortelles, et par ce duel au sommet avait apprit à se connaitre et se respecter. Aujourd'hui, elles étaient amies, c'était sûr. Etrange mais sûr.

Himitsu continua sa trotte à allure constante, faisant un minimum de bruit, emmitouflée dans son Pancho cramoisi. Elle réfléchissait comme à son habitude, et était en train de comprendre pourquoi elle avait voulu retrouver Sami, au delà d'une lubie. Il lui fallait la prendre pour modèle. Bien sûr pas d'attitude, car la voir plonger sur les canettes comme un oiseau de proie sur la gueule d'une souris conforta Himitsu dans l'impossibilité de lui ressembler. Si les canettes de bières avaient pu parler, elles auraient crier à l'aide. A présent elle devait l'égaler, en puissance, mais aussi en rang. Tout devenait clair pour la Nukenin, alors qu'elle entra dans la pièce avec un peu de retard, étant rester comme une pierre tombale dans l'entrée de la porte, jouant un instant à la statue. Himitsu s'avança finalement dans la pièce, raide et debout, sans même chercher à s'assoir, austère et parfaitement silencieuse, scrutant Recca de ses prunelles fixes et cruelles, du même rouges que le sang. Son seul mouvement fut de se débarrasser de sa lourde ombrelle de bois, la posant contre le Mur. Le directeur de l'académie la laissait perplexe, et elle ne cessait de le regarder avec une impudeur proche du révoltant, la moue tordue en une expression rogue, légèrement hautaine.

C'était lui le directeur de l'académie? Tout ces gens à l'aise la laissait de marbre. L'ancienne Kunoichi de Kumo resta dans son exacte position, pas au milieu de la pièce bien sur, mais un peu en retrait, pas trop loin de Sami, durant un petit moment, avant que de rejoindre sa place favorite : adossée contre le mur du fond de la pièce à croiser les bras, sans rien dire. Car Sami avait tout dit en une phrase, alors inutile de prouver par ses paroles qu'elle-même n'avait plus rien à dire. Himitsu, toujours mortellement sérieuse et ennuyeuse, ferma les yeux en une attitude de semi-méditation. Elle laissait l'humour et la détente aux deux autres.

Qu'allait-il advenir d'elle maintenant? Comment allaitr réagir ce Recca en face d'une Nukenin, de Kumo en plus, et l'attitude tout à fait détendue de Sami, comme si c'était normal de se trimbaler avec un criminel déserteur de rang S avec elle. Cette femme était vraiment bizarre, y'avait pas à dire. Elle ferait un objectif motivant... Si Himitsu vivait jusque là... La femme à l'ombrelle se contenta de réouvrir les yeux et de regarder Recca sans baisser la tête, le menton révélé comme par défi. Rien à dire, on verrais bien comment il allait réagir. Un plan de fuite était en train de se mettre en place dans l'imaginaire économe de Himitsu, pour cette raison, elle ne fit rien de particulier.

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Le dirlo était posé tranquille sur son canapé, sa musique dans la pièce, pas un bruit venant gêner sa quiétude. Pas un ? bah seulement une porte qui s'ouvre, sans doute le vent qui joue avec la porte de la cabane au fond du jardin, rien de bien grave. Recca tendit le bras machinalement pour prendre la dernière bière du pack sur la table et c'est à cet instant qu'une tornade fit son entrée. Commençant par retirer des ses mains la précieuse mini bouteille en verre. Tornade qui finit sa course SUR la table basse du propriétaire des lieux.
Recca de surprise se leva d'un coup pour voir sa cousine étendu sur le col et se relevant bien vite toute fière de sa pêche.

"'Tain Sami j'ai un autre pack dans le frigo ! Tu peux vraiment pas te contrôler quand il s'agit de bière hein ! En plus t'a failli péter ma table !"

A ces mots le directeur passa sa main sur la table comme pour la polir et enlever les derniers poils, ou grains de poussières laissaient là par la furie précédemment montée dessus. Il se mit même à niveau, l'oeil sur le rebord de la table bien à l'horizontal.

"Bon ça va elle est même pas rayée !"

C'est à ce moment que Sami décida de lui présenter une personne que Recca n'avait même pas remarquée. Preuve d'une grande maîtrise de son chakra mais aussi preuve que Recca n'est vraiment pas attentif. Il se retourna donc de surprise et vit la demoiselle en poncho, les yeux aussi rouges que les siens, un peu plus foncés toutefois. Sa cousine lui apprit que c'était une nukenin, rien que ça, de Kumo qui plus est et de rang S pour bien consolider le tout. Et ben quand la cousine fait des rencontres elle ne rencontre pas n'importe qui ! Elle fait pas les choses à moitié la Sami.
La ponchorélotte se plaça contre un mur bras croisés, Recca la fixa attentivement, il essayait de lire en elle, mais à quoi bon il a toujours était nul pour ça, et puis si Sami lui faisait confiance alors il n'avait pas besoin de douter. Il s'approcha de la demoiselle de marbre et lui tendit une main :

"Enchanté, tout le plaisir est pour toi je présume."

Se retournant vers Sami il lui dit :

"Au fait pendant que tu vas me chercher l'autre pack au frigo tu vas pouvoir me dire ce qui t'amène si tard chez moi, et en prime je te dirais pourquoi je voulais te voir également."

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Roh ! Non pas que le fait qu’il possède un autre pack dans le frigo dérange la miss, mais avoir fait ce genre d’acrobaties pour en arriver là, c’est assez humiliant. Quoique, il en faille pas mal pour déranger la kunoichi, pour preuve, elle stationne debout sans gêne en se grattant légèrement la tête. Enfin, elle se marre quelques instants en observant son maniaque de cousin reluquer sa table à la recherche d’une trace inexistante. Sa petite belette Weed, amusée par la position du Kage quitte immédiatement le col de la doc pour aller faire un peu de glisse sur sa table, comme l’avait fait sa maîtresse. C’est incroyable comme cette petite chose à l’art de répéter les mouvements de Sami, c’est mimi hein ? Bah ouais, c’est chou, elle est adorable que la ninja lui porte un sourire chaleureux, jusqu'à ce qu’elle se rétame par terre. Entreprenant, le cousin s’approcha de la nunkenin pour lui souhaiter la bienvenue à sa manière, plus qu’a espérer que celle-ci ne s’ennuie pas trop, car les deux cousins risquent d’échanger un bon moment entres eux.

"Je casse rien du tout moi, je gère ! "

Signala t-elle au jeune homme alors que ses pas se dirigèrent immédiatement vers le frigo de l’individu. Là elle nous attrape un bon pack puis le pose sur la table avant de poser son fessier sur les beaux canapés blanc de Recca, bière en main. Une fois chose faites, elle balance une canette à Himitsu puis à Recca, partageuse la miss. Normal en même temps, c’est pas son pack vous allez me dire.

"Bah ça va peut être te paraître étrange, mais j’ai fait un rêve qui me semble révélateur. C’était bien trop réel pour que ce soit un cauchemar. J’imagine bien un Genjutsu ou une connerie du style encore. "

Celle-ci marqua une courte pause, le temps de boire une petite gorgette du breuvage sacrée puis reprend immédiatement :

"C’était inquiétant, les cadavres, les flammes, les guerres, nous étions tous Nukenin sans village. Je prend ceci pour un appel, je te dis c’est un signe ! J’en suis sure. De plus, j’ai l’impression que Weed à rêver également, à mon réveil elle tremblait et à foncer dans mes draps. Ce n’est pas un hasard ! Je le sais ! Maintenant il ne me reste plus qu’une chose à faire pour éviter qu’un drame comme celui-ci ne recommence…."

Un petit silence encore, elle boit de nouveau une gorgée puis sort de son paquet de cigarette un petit pochon de verdure séchée ainsi qu’une grande feuille pour de grand roulage **.

" Je vais partir pour Kumo bientôt et arranger notre situation diplomatique. "

*Enfin essayer… Quoique non ! J’y arriverais !*

Tous ses dires furent exprimés avec énormément de motivation comme de sérieux, rien ne pourrait la retenir dorénavant. Le Sami-style ça, une chose en tête et on s’y accroche. Pour elle ce rêve n’était qu’une simple révélation où plutôt une illumination. Un appel au pacifisme. Nouvelle idéologie qu’elle prenait bien évidement au sérieux, on le sentait aux timbres de sa voix. Motivée pour cette nouvelle quête, où le graal n’est autre que le paix entre tous, elle se mise à émietter sa beuh en la mélangent habilement au tabac qu’une cigarette qu’elle venait tout juste de couper.

*Ayé, ils vont me prendre pour une tarée...*

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Himitsu regarda Recca s'approcher d'elle, sur ses gardes. Il semblait vouloir utiliser sa main... n fait... il lui la tendait. Voilà autre chose, on était poli avec elle, la Nukenin, la hors-la-loi, la criminelle. Celle qui venait du village ennemi à Konoha. Et Sami qui parlait le plus naturellement du monde de la nature d'Himitsu à ce type, et ce dernier qui venait lui serrer la main comme si elle était son égal. Quelques chose ne tournait vraiment pas rond dans leurs têtes, à ces deux là. Ce là dit "à Konoha fait comme ceux de Konoha", point barre. La Nara n'avait pas à se montrer plus désagréable que d'habitude. Cela dit c'était une bine grande expression.

"Enchanté, tout le plaisir est pour toi je présume."

"Pas forcément."

Himitsu regarda un bon moment la main de Recca avant de la lui serrer, vaguement, sans force. Elle semblait tellement molle et sans vie... La Nukenin serra longtemps la main du Shinobi, en le regardant dans les yeux comme si elle cherchait à le sonder... sans succès. Elle avait encore une fois répondu sèchement mais franchement, pas le moins méchamment du monde, juste ce qu'elle pensait. Ce n'était pas son genre de dire "tout le plaisir est pour moi". Le plaisir ne faisait juste pas partie de son vocabulaire et ce, depuis sa naissance. Cela dit elle eut une attitude étrange au dires de Sami, comme un rictus amusé, légèrement moqueur. Ha elle gérait? C'était mignon comme phrase. Recca et Sami ressemblait à deux frère et sœur, du genre à se chamailler pour une rayure ou une bière trop vite bue. Himitsu attrapa la canette de boisson que lui lança Sami avec des réflexes étonnants pour une personne si apathique, si "stone" : preuve qu'elle n''était pas aussi molle qu'elle voulait bien le faire croire...

Lorsque la discussion s'engagea entre les deux Ninja, la jeune Nara se laissa nonchalamment glisser le long du mur pour se retrouver en tailleur par terre, goûtant le breuvage à l'arrière-goût amer. Ca n'était pas vraiment très bon, du moins pas à son goût, mais c'était frais et ça avait le mérite d'étancher sa soif. Elle écouta la conversation parlant de rêve et de Genjutsu d'une oreille attentive, mais d'un air détaché, par habitude. Tout ceci était vraiment très intéressant, compte tenue que la Nukenin était une adepte du Genjutsu à très haut niveau... et qu'elle avait fait exactement le même rêve. Elle prit sèchement et laconiquement la parole entre deux gorgées de bière.

"J'ai rêvé d'un monde détruit sans village aussi, mais je n'avais pas la même identité. A la fin de mon rêve, j'ai vu un grand œil. C'est tout. Pour moi c'est du Genjutsu."

La Nara se claquemura définitivement dans un étrange mutisme qui lui était habituel, ne dérangeant le silence qu'elle avait crée elle-même qu'en avalant bruyamment le contenu de sa canette, le regard étrangement fixé sur Recca, sans même cligner des yeux. Depuis qu'elle était entrée dans la pièce, l'ancienne Kunoichi de Kumo n'avait pas lâché de directeur de l'académie des yeux, le dévisageant sans gêne, assise par terre adossée au mur sans rien dire d'autre que "gloup gloup burp".

" Je vais partir pour Kumo bientôt et arranger notre situation diplomatique. "

En voilà une bonne idée farfelue. En voilà une bonne opportunité. Juste celle qu'elle attendait. Himitsu écrasa la canette souple dans son poing, la jetant à ses pieds, d'un naturel un peu sans gêne. La nara avait derrière la tête une idée complètement folle. Mais pas suicidaire, loin de là.

"Je connais Kumo, engagez-moi en escorte."

Encore une fois le ton de sa voix était sec et sans politesse. Mais il était également volontaire et appuyé. Himitsu savait ce qu'elle faisait, comme ces joueurs d'échecs qui vous semblent faire une conneries énormes mais qui savent parfaitement c qu'ils font...

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L'ambiance était bon enfant et l'animal préférée de la cousine du kage animait à sa manière la soirée. Toujours prête à faire le pitre la petite Weed glissait sur la table comme le faisait sa comparse de voyage quelques instants plus tôt. S'écransant à terre la belette fut remise sur patte par Recca qui se déplaça jusqu'à Sami pour la lui remettre sur l"épaule.

Cette dernière en profia pour parler d'un rêve, d'un songe étrangement ressemblant à celui que l'homme de la maison avait fait. Elle détaillait point par point les mêmes situations qu'il avait vécu dans son rêve. Il s'apprêtait à parler à son tour de ce cauchemar quand "surpiiiise" Himitsu tenu le même discours.

"Je crois bien qu'on a pas rêvé....Cet oeil, ce sharingan pour l'appeler par son nom je l'ai vu aussi, j'ai vécu pareil....Sami est-ce que tu t'es battue contre Sanbi ? T'es tu retrouvée allongée sur le sable ? Car dans mon "rêve" c'est comme ça que je t"ai laissé après avoir combattu Sanbi également. Et puis je me suis réveillé ici après avoir vu cette pupille rouge....Le même que nous Sami..."

La dernière phrase il l'avait dite en plongeant son regard dans celui de sa cousine. Elle savait très bien de quoi Recca voulait lui parler. Ils étaient les deux seuls Uchiwa restant à Konoha et personne ne savait qui ils étaient.

Recca s'approcha nonchalamment de Himitsu qui venait de jeter sa cannette vide à terre. Il lui tapa l'arrière du crâne comme une grand mère gronderait un enfant pour une bêtise qu'il venait de faire. Puis il se baissa et ramassa la cannette pour la jeter dans la poubelle plus loin. Il ne lui avait même pas dit un mot c'était par pur éducation, comme s'il sentait que la demoiselle devait être prise en main pour certaines choses. Sami lança alors son idée de départ à Kumo, elle voulait empêcher que le rêve ne soit prémonitoire.
Himitsu était de son avis et demanda à l'escorter. Recca quand à lui garda le silence, il se laissa tomber carrément sur son canapé les yeux vers le plafond. Elles avaient toutes les deux raisons. On devait empêcher cela d'arriver et Sami avait une très bonne idée de vouloir partir à Kumo pour arranger les relations. Avec Suna ils étaient alliés, avec Oto les relations ne pouvaient plus s'améliorer et avec Kiri le flou était le plus total. Kumo était le village idéal pour reprendre des négociations trop longtemps abandonnés. Quant à Himitsu on ne pouvait décemment pas laisser une déserteuse en liberté dans Konoha, du moins sans surveillance. Le mieux était de la garder près de soi pour s'assurer qu'elle ne pourrait pas nuire.

"Vous avez raison, vous devez partir pour Kumo."

Recca se leva et ouvrit un petit coffre caché sous le canapé. Il composa le code, la porte se déverrouilla et le Kage put sortir un parchemin, un petit parchemin assez ancien.

Il le déplia sur la table basse devant lui, prit une plume et commença à écrire dessus, au bout de quelques instants il lâcha sa plume et tendit le parchemin à Sami.

"Tiens voilà, c'est un parchemin officiel. Tu es maintenant la représentante officielle du village en ce qui concerne les relations inter-villages. En gros tu es la ministre des affaires étrangères de l'Hokage. Tu as tout pouvoir pour mener à bien des négociations, conclure des alliances ou les casser au nom de Konoha."

Recca se reposa sur le canapé après avoir refermé le coffre. Il avait oublié un truc, il semblait réfléchir, et puis comme si de rien n'était, comme si c'était une broutille il sortit :

"Ah oui parceque en fait je suis le nouvel Hokage, on m'a nommé plus tôt dans la journée, donc ben voilà quoi c'est bien une nomination officielle que je viens de te donner."

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Recca avait beau lui poser sa belette sur l’épaule, la kunoichi ne bougea pas d’un millimètre, regard attiré par son roulage. Rouler lui demande un minimum d’attention surtout au niveau qu’elle arpentait, loin d’être le plus dur il lui fallait juste poser son agréable mélange marron vert dans son enveloppe charnelle, la grande feuille Slim. Elle y arrive sans rien faire tomber la brave bayte, on sent l'habituée qu'est Sami.
Une fois chose faites, la miss pose le pétard disséqué sans même le rouler sur la table, le temps de boire une ou deux gorgettes de bière. Juste le timming pour en boire une, car à l’entende des paroles de Recca elle ne pouvait plus se permettre de boire, ce devant bien d'exprimer sa stupeur :

"Nyéé… ! Alors vous aussi… Coup sur, du genjutsu alors. Maintenant pourquoi on aurait subit un tel rêve ? Il y a quelque chose là-dessous ce n’est pas un hasard. Et puis à qui peu bien appartenir cet œil ? Tu parles d’une histoire…"

Elle s’exprima enfin avec sérieux et sans en rajouter d’avantage la doc reprit son cadavre de pétard pour lui offrir une courte vie cylindrique, ou plutôt conique. Pauvre petite fatalité qui l’attendait, destiné à naître aux lèvres de la ninja et de finir dans un cendrier plein de cendre, restede sa courte vie et terminé écrasé sans plus aucune flamme pour l'animer. On va pas dialoguer d’avantage, c’est son destin au petit pétard.(XD). Bref’, elle nous roule le tout rapidement avant de le poser de nouveau sur la table, écoutant les paroles de Recca avec attention. Pourquoi il écrivait sur un parchemin celui là ? Comme ci un petit directeur de l’académie pouvait se permettre de rédiger un document officiel, marrant. M’enfin elle n’ajouta rien et but sa bière en silence avant d’en attraper une troisième tout en se saisissant du parchemin que le cousin lui tendait. Le posant alors en face d’elle, la miss ouvrit sa nouvelle canette pour y replonger ses lèvres. Et ce, jusqu'à l’entente du mot "Hokage", immédiatement elle se pencha en avant pour relâcher un jet de bière sur la trogne du cousin. Hokage ? Et puis quoi encore ! Le pire c’est qu’il semblait sérieux. Après autant de choc, elle se fit étonnement rapidement à l’idée, étant un minimum au courant de la situation politique de Konoha. Quand même, ça fait un choc…

"On en apprend tous les jours dis donc, mes félicitations cousin ! Avec ça Konoha est voué à l’échec !"

Signala t-elle avant de rigoler comme pour accentuer sa plaisanterie. Non pas qu’elle pensait vraiment ces paroles, juste que Recca reste et restera son cousin, le traité comme un éventuel supérieur risque de se révéler gênant pour la demoiselle. Tant pis, elle fera un effort. Remise de ces émotions, elle s’essuya rapidement la bouche à l’aide d’un mouchoir avant de prendre le cône précédemment rouler qui siégeait tel un condamné silencieux dans un coin de table basse. Elle le posa donc sur sa potence, à l’étreinte de ces lèvres légèrement humide. Une fois chose faite, elle reste silencieuse et allume consciencieusement son sblif avec sérieux, sourcils froncés. Elle repensait aux paroles de Recca et Himitsu au sujet de ce genjutsu, il lui fallait à tout prix une réponse à tout ce bordel et vite.

"Bon… Je termine mon pet et on file à Kumo alors, ça te va Himi ? Perso je peux pas attendre, j'ai bien dormi et la forme ne me manque pas!"

Oh Himi c’est mignon comme petit surnom ! Accompagné d’une couche de fumée bien opaque en plus, le must pour une énonciation de prénom, hein ? Bref, sur ces mots la jeune ninja s’affale dans le canapé de son cousin, mains derrière la tête penchée en arrière, regard au plafond et cigarette aromatisée aux lèvres. The pose de flémardise totale qui contrastait à merveille avec ses dernières paroles. Faut pas là juger la dessus la jeune Sami, c’est juste une posture destinée à accompagner la détente offerte par son pétard, histoire de se poser avant son petit voyage dans les contrées froides de Kumo.

HJ : Now merci de laisser Shiv et Yune poster pour faire avancer le rp ^^

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Sans trop de formaliser, l'Oinin aux longs cheveux de jais escalda le mur menant à la demeure de son correspondant de la feuille. Genoux fléchis dans une posture de prédareur, l'homme balaya les alentours du regard avant de lancer un coup d'œil à ses trois compagnons restés plus bas. Il leur indiqua alors que la voie était libre d'un hochement de tête; après quoi il les invita d'un signe à le rejoindre.
Sans perdre de temps, le loup Daïba se métamorphosa, reprenant une apparence en tout point identique à celle revêtue plus tôt dans la journée. Il put alors se hisser à la hauteur occupée par son compagnon peu de temps auparavant - celui-ci s'étant déjà laissé descendre de l'autre côté du mur - et confirmer à l'adresser des deux autres : la voie était libre. Il ne mit guère plus de quelques secondes avant rejoindre Shiva, dans le jardin de Recca.

Le voyage s'était plutôt bien déroulé. Plus rapides que prévus, les deux shinobis et leurs frères loups étaient parvenus au village de Konoha au beau milieu de la nuit. Ils s'étaient alors rendus sans détours chez la médi-kunoïchi détentrice de Sharingan - l'une des deux seules personnes capable d'éclairer Shiva et Yune à propos de leur actuelle situation - mais avaient trouvé l'habitation déserte. Etait-elle partie en mission ? Allait-il falloir la chercher dans tout le village ?
La petite escouade du Sable avait gagné du temps, et ce temps se révéla précieux dans leurs recherches. Partisan de la facilité, Shiva décida donc de se rendre chez son second contact de la feuille : Kunimitsu Recca. Cousin de Sami, Recca occupait un poste tout particulier à Konoha : directeur de l'académie Ninja. Le valeureux combattant avait voué sa vie à l'éducation des prochaines générations; en conséquence de quoi le Kazekage eut-il l'intuition de trouver son camarade chez lui, et non pas sur le terrain.

Faisant furtivement le tour de la propriété - de la lumière s'échappait de plusieurs fenêtres - le Rokudaime Kazekage parvint à la fenêtre du salon de la demeure Kunimitsu. Là, les éclats de voix qu'il avait cru discerner durant son escalade s'intensifièrent. Il put également saisir des bribes de la conversation, et parvint ainsi à associer les timbres vocaux à leurs émetteurs. La finesse de son ouïe ne joua d'ailleurs aucun rôle dans ceci : même un sourd aurait pu reconnaître la grande gueule de l'Uchiwa dans une fanfare.
Recca prit également la parole, plus mesuré que sa cousine comme toujours; cependant, une troisième personne méconnue de Shiva était également présente. La "Démone-Lame" de Suna, malgré sa constante paranoïa, n'en fut pourtant pas troublée. Son attention était, bien au contraire, verrouillée sur les bribes de conversation saisies.

Il serait obsolète de tenter une description de l'état mental du personnage alors que quelques nouvelles pièces s'ajoutaient au puzzle. Bousculé, Shiva dut constater avoir une fois de plus manqué de discernement. L'envergure de la situation dépassait tout ce qu'il avait pu croire, et ses délires de complot inter-Suna lui semblèrent alors bien lointains. Repu d'informations pour l'instant, Shiva tourna les talons et rejoignit ses camarades de voyage.
D'un signe de tête, il indiqua à Yune que tout allait bien. Par la même occasion, le manieur de sabre se fit une réflexion sur l'utilité de son propre masque - dont la fonction consistait en l'occurrence à voiler son trouble. Indiquant à nouveau aux deux loups et à l'humaine de le suivre, Shiva pénétra directement dans l'antre de Recca. La porte fenêtre donnait sur la cuisine. Ayantdéjà visité les lieux lors de voyages, l'ancien disciple d'Oyama se repéra sans trop de soucis et se dirigea directement vers le frigidaire. Il l'ouvrit - à la probable surprise de ses compagnons, prit le pack de bière et franchit la porte donnant à la salle avec assurance.

"Pour votre gouverne mes amis, le village du sable a également été affecté par l'objet de votre discussion..."

Et voilà, c'était gagné pour l'entrée en scène fracassante. Ouvrant la marche aux côtés de Yune, Shiva s'avança dans la pièce et déposa le pack sur la table basse. Sans ôter son masque, Shiva lança sa main à la rencontre de celle de l'académicien, puis répéta la manœuvre avec l'Uchiwa à la mèche - salut des guerriers oblige ! A l'inconnue, il adressa une brève courbette. Ce n'est qu'ensuite qu'il reprit la parole.

"Samimie, tu f'ras tourner après ? Nous nous sommes ramenés directement de Suna, Yune et moi. Cet œil qui me hante, je n'ai pas craqué hein ? C'est bien votre foutu sharingan..."

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Spoiler:

Ils avaient voyagés une grande partie de la nuit, chacun gardant sa place. Il y avait eut peu de halte dans leur voyage jusqu’au pays du feu, et leurs rythme de course avait été on ne peut plus rapide. Kuroraï n’avait plus ouvert la bouche, pas par respect pour la mission ou une autre connerie juste qu’il n’avait rien à dire, il n’était pas d’humeur, toujours pas vraiment remit de la journée passée, Yune était aussi silencieuse qu’une tombe de marbre. La mission, oublier, s’oublier l’espace de plusieurs heure, ne songer qu’au but, qu’aux bruits, aux émanation de chakra proche, tout les sens aux aguets…

Il n’y avait eu aucun problème…Rien, de simple fausse alerte et ils étaient arrivés plus rapidement que prévu au village de la feuille. Sami Uchiwa. Ils allaient la voir. Le fait de revoir sa sensei lui faisait un bien fou, elle avait toute sa confiance, toute son admiration et la simple proximité avec cet être devenu légende la rassurait. Pour Kuroraï, cela n’avait aucune espèce d’importance. Connaître la medic nin légendaire pouvait être flatteur mais lui, c’était la première fois qu’il allait vraiment la voir, et ça ne lui faisait rien de spéciale. Il y avait tant d’autre chose ici. Tant de souvenir dont il ne pouvait plus se débarrasser, gravé au fer rouge dans sa mémoire.

Alors inconsciemment il avait regarder la direction dans laquelle se trouvait le mémorial des ninja mort au combat, puis il c’était rapproché de sa nouvelle contractante sans un mot. Ça n’avait rien d’amusant. Même elle, avait simplement baissée la tête, et avait suivit celui qui avait pris la tête de leur escouade.
Le loup noir observa Shiva du haut de son perchoir d’un œil circonspect. Parce que maintenant fallait escalader les murs ? Et les portes alors ?...Ce genre de pensées était plutôt malvenues de la part d’un être utilisant davantage les fenêtres que les portes…Mais bon quand même…
Lorsque le kazekage suivit de Daïba ayant pour l’occasion repris sa forme humaine disparurent derrière le mur, l’animal lâcha un soupir.

« P’tain…Et maintenant on jouent les araignées… »

Ce qui ne l’empêcha pas de prendre également sa forme d’henge et de suivre Yune qui n’avait pas relevée les paroles, son visage dissimulé par son masque blanc de poupée de porcelaine. Ils suivirent leur chef sans un bruit, aussi discret que les ombres noirs s’étirant dans la propriété de l’illustre inconnu qui vivait ici. Il y avait de la lumière malgré l’heure tardive et des bruits de conversation qui filtraient des fenêtres ouvertes. Des bribes qu’elle et le loup noir arrivèrent à suivre, et une voix qu’elle reconnaissait parmi les autres. Sami…Elle était là. En tout cas, la conversation tournait autour du rêve…Alors, finalement, cela n’en était pas vraiment un…Alors, est ce que l’Uchiwa se souviendrait de Kuro et d’elle ? De son état ?...Elle ne l’avait pas vu à la mort de son frère et de Kamaï dans la 'réalité'…C’était si compliqué…

En tout cas Shiva-sama devait connaître les lieux puisqu’il s’introduisit dans la demeure – suivit de la troupe au complet et d’un Kuro recommençant à râler pour un rien – et qu’il alla même jusqu'à récupérer des bières dans le frigo – et qui releva un sourcil surprit à la Oinin masquée de blanc.
Kuro suivit le mouvement, se plaçant devant Yune d’une manière protectrice et bien rodée alors que la jeune femme quittait la cuisine bonne dernière.
Revoir sa sensei lui fit du bien, mais elle ne pris pas davantage ses aises. Elle était en mission malgré tout, et puis elle ne connaissait pas l’homme aux cheveux noirs, ni la jeune femme aux cheveux blancs. Elle les salua malgré tout d'un léger inclinement sans rien ajouter de plus alors que Ku ne pris même pas cette peine... Le loup noir sous sa forme d’ado croisa les bras sur son torse, observa de son regard turquoise les personnes présentes en restant au coté de sa contractante.

Le sharingan, alors sa propre hypothèse se révélait peut être exacte.

« Quel merde… » marmonna le loup en foutant finalement ses mains dans ses poches.

Vraiment. Ce clan fera toujours aussi chier même décimé.

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Himitsu ne disait rien mais n'en pensait pas moins. Toutes ces informations révélées devant une Nukenin comme elle, qui venait en plus d'un village qui avait été ennemi... comment cela lui faisait étrange. Elle avait le drôle de sentiment de se sentir soit déplacée, soit dans la confidence, mais sans jamais pouvoir dire quel était le sentiment dominant. Partir pour Kumo hein... Kumo et Konoha pourraient-ils se réconcilier? Un bonne fois pour toute? Cela sembla à la Nara aussi invraisemblable que son rêve de revenir parmi les siens... Mais il faut rêver pour vivre...

"Ah oui parce que en fait je suis le nouvel Hokage, on m'a nommé plus tôt dans la journée, donc ben voilà quoi c'est bien une nomination officielle que je viens de te donner."

En voilà une révélation. Himitsu haussa légèrement ses sourcils fins comme des serpent à l'annonce de Recca. Elle était donc en face du nouvel Hokage de Konoha. Elle ricana froidement quand Sami dit que le Village de la Feuille était voué à sa chute avec un tel dirigeant. Ces deux-là donnaient vraiment l'impression d'être frère et sœur dans le fond, c'était touchant, mais la jeune Nukenin préféra faire comme si elle se moquait.

"Bon… Je termine mon pet et on file à Kumo alors, ça te va Himi ? Perso je peux pas attendre, j'ai bien dormi et la forme ne me manque pas!"

"Ca me va, faut bien y aller un jour."

Himi? Ca lui faisait bizarre qu'une personne utilise un diminutif pareil. La dernière fois que l'on avait appelé la Nara "Himi", elle avait à peine sept ans, et c'était une fille d'un an plus âgée... La jeune femme se contenta de ces quelques paroles brutes en fermant les yeux, avec un petit sourire sardonique qui lui était relativement rare. La situation allait devenir plus détendu lorsque quatre personnages firent leur entrée. Au vue des masque blanc, la Nukenin fit en large bond en arrière, pour saisir son ombrelle. Des chasseurs de Déserteurs... Qu'est ce que cela voulait bien vouloir dire? Elle jeta un coup d'œil perplexe à Recca mais surtout à Sami. Etait-ce un piège? L'avait-on trahie en fait? Malédiction... quatre Oi-Nin... merde. Quatre... pourquoi seraient-ils tant juste pour une minable comme elle? C'était une erreur... ou pas.

Se collant au mur au fond de la pièce comme un animal traqué, Himitsu sortit de la hampe de son ombrelle un Katana qu'elle pointa en simple défense contre les nouveaux venus, avec un air farouche d'animal qui ne voulait que se défendre. Tout en mélangeant son Chakra en vue d'utiliser un futur Jutsu, la farouche Nukenin aux cheveux gris se mit en position de défense comme une bête traquée, ce qu'elle était.

"Qu'est-ce...."

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"Connasse, tu verras quand je ferais interdire tes plantations d'herbe euuuh de Provence !"

Recca avait la mine boudeuse mais c'était par pure délire, avec sa cousine c'était toujours pareil à se taquiner et se chamailler, de vrai gosse. Néanmoins Recca se replaça bien dans son canapé histoire d'etre bien à l'aise. Il était d'accord avec la décision de Sami de partir très rapidement. Kumo n'était pas juste à côté et c'était une affaire assez importante. La plus grande discrétion était de mise et partir en pleine nuit sans aucun préparatif était une assurance sur le moins de fuite possible. Bref tout devait rouler désormais. Recca pourra se plonger dans son travail de Kage et se mettre à la recherche de la signification de ce cauchemar quant à Sami elle fera en sorte que les relations avec les autres villages ne se désagrègent pas au point de faire devenir le rêve une réalité.

Himitsu semblait à l'écart, logique, elle devait bien se demander où elle était tombée. Recca n'était pas vraiment perplexe quand à sa condition. Après tout ce n'était pas une nukenin de Konoha donc aucune raison de la poursuivre réellement. Et puis elle était dans la même pièce que 2 des meilleurs ninjas du village. Autant dire que si elle tentait quelque chose de stupide ben elle le regretterait. C'est pourquoi le kage et sa désormais conseillère diplomatique restait zen.

Un bruit de pas se fit entendre et une voix familière parvint aux oreilles du chef du village. Une odeur de bière également. Un peu surpris mais pas vraiment étonné, Recca vit un vieil ami faire comme chez lui. La maison de Recca était assez ouverte après tout et ses proches comme ses amis savaient où se trouvait le ravitaillement. Il salua alors le kazekage par leur salut manuel habituel, puis aperçu la nervosité de la nouvelle de la troupe.

"Ohowowo, on se calme miss, t'en fais pas c'est normal ! Range le katana tu voudrais pas offusquer le kazekage et ses hommes hein ? Relax quand tu es chez moi aucune goutte de sang ne peut tomber, dis toi que c'est une zone neutre et de non-agression."

Recca s'était levé et avait sourit à Himitsu pour tenter de la rassurer, puis il se tourna vers les derniers arrivants.

"Elle est un peu nerveuse, enfin c'est normal elle nous connait depuis quoi euuuh 2h à peine, faut lui laisser le temps de s'habituer à nous, enfin si c'est possible."

Et il explosa de rire, se laissant retomber sur son canapé confortable. Reprenant son sérieux, enfin le peu qu'il pouvait avoir, l'hokage invita ses invités (euuh wé zarb cteu tournure XD) à s'assoir.

"Le pet il est pour moi d'abord, ensuite viendras ton tour :p Bref asseyez-vous cher confrère Rokudaime Kage"

Il était tout content de pouvoir sortir cette phrase. Il avisa alors les 3 personnes avec lui reconnaissant facilement Daiba à qui il leva une canette en l'air en guise de salut. Puis les 2 autres personnes qu'il ne connaissait pas, mais bon c'était pas très important après tout ils étaient venus avec Shiva donc on pouvait leur faire confiance.

"Foutu sharingan ? Arrête je compte plus le nombre de fois où Sami ou moi avons sauvé ton cul grâce à lui."

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Une présence qui ne fit que surprise, cela faisait déjà quelques bonnes minutes que la sanin avait un regard en coin en direction de la cuisine mais n’avait ajouté aucun mot. Elle connaissait bien les ninjas qui faisaient leur intrusion, il n’y en avait qu’un pour se mettre aussi à l’aise et rentrer sans frapper comme s'il connaissait bien les lieux. Sûrement pour cette raison que la sanin ne s’offusqua pas, affalée dans son fauteuil. Les paroles de Recca concernant ses plantations ? Nyaaa il déconne et pour preuve qu’elle suit comme à son habitude son délire, elle lui lègue un petit clin d’œil complice mais n’ajoute cependant rien, ça suffit amplement pour ces deux là. A la suite, Himitsu confirme le voyage imminent pour Kumo, parfait ! Encore une histoire étrange entre ces deux femmes, mais Sami ressentait en elle une confiance des plus totale, elle a un don pour sentir les personnes qui l’entourent, et celle-ci, elle placera tout ce qui est en son pouvoir pour lui promettre une future intégration et lui redonner goût à une vie paisible d’un shinobi. Oulà, quelle phrase qui prête à confusion, un shinobi n’a-t-il pas pour seul et unique but de vivre en guerre ? Ne sommes nous pas des soldats nés pour combattre et représenter avec nos acquis comme connaissance de l’art de la guerre l’honneur de notre village ? Malheureusement, si. Dans l’esprit de notre ninja, ce sont ce genre de mœurs qu’elle compte renverser et bouleverser.

"Nous sommes nés, pour combattre… Depuis que nous avons l’âge de la raison, on nous apprend l’art de la guerre. Si nous n’avons plus de conflits, quelle sera alors notre raison de vivre ?"

Elle marqua ensuite un petit blanc, dévisageant l’hokage comme la nukenin avant de reprend d’un ton on ne peut sérieux :

"Recca, Himitsu, je veux renverser cette mentalité qui hante tous shinobis de notre village, on peut se trouver d’autre normes sur lesquels évoluer, j’en suis sûre. La guerre doit vite être exclue de notre vocabulaire, le notre comme celui de nos descendants. Joignez vous à moi, nous qui avons souffert des conséquences de la guerre…"

Elle sait de quoi elle parle, Recca ayant perdu un grand nombre de ses amis durant de nombreux conflits et Himitsu, elle, avait bien du perdre tous ses proches. Bien badant toute cette ambiance qui ne dure guère longtemps. Une brume, un rapprochement certain, une petite mine allègre prit alors part sur le visage de notre légendaire médecin alors que le Kazekage accompagné de trois autres personnes entrent enfin dans la pièce. Yune faisait partie du groupe, sa meilleure élève, jeune femme en qui Sami portait énormément d’espoir en matière de médecine. Comme pour ne pas faire de jaloux, la demoiselle tend alors son pétard à son cousin puis se remit à rouler immédiatement un deuxième cône magique à grande vitesse jusqu'à être coupée par le comportement d’Himitsu qui attira son regard :

"Pas de jaloux, j’en roule un autre. Foutu sharingan ? Soit gentil Shiv’ on est né avec ces yeux, ce n’est pas un choix, ne l’oublis pas."

Et voilà qu’elle disparaît en l’espace de quelques secondes pour se retrouver en face de la nukenin, main gauche sur le coté plat de sa lame, l’abaissant progressivement. Sa belette était restée sur la table basse, et quitte à en choquer certain, bah la bestiole émiettait la weed de notre kunoichi à l’aide de ses petites griffes, c’est-y pas mignon tout plein ?

"Zou Himi, on range ça, y'a rien à craindre, comme le dit Recca ici le sang ne coule pas."

Confiante, elle retourne alors s’asseoir, cette fois d’une démarche lente ou plutôt que l’on pourrait qualifier de normale puisque cette fois, elle marche. Puis elle reprend son roulage avec son sourire tout en adressant la parole aux nouveaux venus (bah oui ce n’est pas une femme pour rien, la miss peut faire deux choses en même temps) :

"Shiva, Yune et les deux loups, quel plaisir de vous revoir ! Vous aussi, vous avez été victimes du genjutsu alors ? Entre nous, je ne sais plus quoi penser, un Uchiwa est derrière tout ça c’est sûr.. Supérieur à mon pouvoir également, sinon je n’aurai pas été affecté… Vous avez de bons éléments à apporter à ce sujet ? "

Miam, un coup de langue et le tout est roulé. Sami le pose alors entre ses doigts puis le lance d'une petite pichenette en direction du Kazekage, un petit perso il a de quoi être content. La doc, elle, elle a eut sa dose et ça se lit dans ses yeux bien humides et rouges à souhait!

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Brandir une lame devant le samouraï Démone-Lame était vraiment la dernière des choses à faire si l'on tenait à la vie, comme vous vous en doutiez. Mais en l'occurrence, Shiva avait oublié sa soif de duels. Conservant son sang froid autant que faire se put, il ne broncha pas... à l'inverse de Daïba. Le loup - qui voilait toujours sa véritable nature sous apparence humaine - avait bondi devant son compagnon afin de dresser un mur entre lui et la kunoïchi. Sans guère prêter attention aux dires des autres bipèdes, le canidé avait planté son œil unique dans ceux de la kunoïchi aux cheveux gris.

"Toi... fais attention à ce que tu fais..."

Grogna Daïba sans vraiment se soucier de paraître menaçant. Un peu en retrait, Shiva qui s'était déjà délesté du pack de bières le saisit par l'épaule et le tira légèrement vers lui. Alors que Recca et Sami se levaient à leur tour pour "prendre la situation en main", le Kazekage lança un regard vers Yune et Kuroraï avant de revenir à Tsuki no Daïba. Il glissa sa main sous la tignasse de son compagnon et lui massa doucement la nuque.

"Paix, mon frère... c'est cool. Cette femme a simplement été effrayée par notre tenue."

Soupirant d'un air exaspéré, le borgne s'écarta de son compagnon pour aller silencieusement s'adosser à un mur sans cesser de soutenir Himitsu de son regard perçant. De là-bas, il ne prononça plus rien pendant un temps. Au milieu de ce mutisme, un grognement se fit pourtant entendre lorsque Shiva avoua aux autres bipèdes qu'il était toujours ainsi lorsque ses nerfs étaient à vif.
Parallèlement à tout ce cinéma, le seigneur Kazekage avait enfin daigné se découvrir de son masque d'Oi-nin. Il révéla ainsi un visage dont les traits étaient particulièrement tirés par le souci. Arborant à présent une barbe de deux jours, Shiva "Démone-Lame" n'avait également pas été épargné par les cernes : deux fosses sceptiques aussi noires que la mort s'étaient creusé sur sa peau particulièrement pâle, si bien que le Premier Ninja de Suna avait un aspect cadavérique qui aurait fait fureur à Halloween.

"Je suis Oyama Shiva, maître lame des arcanes de l’Hiten Mitsurugi Ryu. Et vous ?"

Une présentation qui en valait bien une autre, proférée alors que le cadavre du désert s'asseyait à même le sol et se délestait de son sac à dos.

"Je vous ai amené quelques présents bien de chez moi, mes amis !"

Annonça-t-il ensuite, alors qu'il commençait à farfouiller dans le dit sac. Laissant planer le suspense le temps de s'y retrouver, Shiva brandit finalement une bouteille marquée du symbole de Suna qui devait au moins contenir deux bons litres de Tequila artisanale.

"Ça, c'est pour mon pote Recca... - il tourna les yeux vers l'intéressé - Au fait, t'entendais quoi par confrère Rokudaime ?"

Une fois délesté de la lourde bouteille, le Kazekage sortit encore diverses choses, en bon papanowel qu'il était.

"Dans ce sac-médecine, Sami, tu trouveras des échantillons de nos meilleures herbes médicinales. Yune connaît déjà les dosages pour la confection de baumes cicatrisants... mais je te laisse le soin de leur trouver d'autres utilités. Ce shilom est également pour toi. Mais ce n'est pas tout ! J'ai gardé le meilleur pour la fin..."

Et là, le suspense tomba. C'était tellement prévisible... mais narrons-le tout de même. Pour ses vieux amis de la Feuille, le samouraï aux cheveux de jais avait sélectionné avec attention les plus belles têtes des meilleures variétés de ganja du Sable. De quoi ravir les consommateurs du pays du feu.

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Pour une fois, on pouvait dire que Daïba avait réagit en parfaite synchronisation avec Kuroraï, l’ado c’étant également placé devant sa contractante alors que celle-ci avait – par réflexe diront nous- fait apparaître dans sa main un kunaï. On ne déconne pas avec sa protection. Bon le borgne avait tout à fait raison il n’empêchait et derrière son masque la jeune femme ne pouvait que trouver traître cette peur de leurs masques. Avec un peu de perspicacité et d’hypothèse, cette femme ne devait pas être des plus blanche. Kuroraï ne put par contre pas s’empêcher d’ouvrir une fois de plus sa grande gueule.

« Pas de sang ? La bonne blague. On rentre dans une maison et on se fait agresser, vive l’accueil chaleureux. A revoir quand même, vous étonnez pas que y ait peu de visiteur dans les jours à venir. »

Et a Yune de soupirer derrière son masque. Comme toujours, il disait des conneries plus grosses que lui – ce qui n’était pas bien dure, c’est un fait. Mais il les assumait avec une telle prestance que ça en devenait déroutant. Et alors ? Il avait bien le droit de dire ce qui lui chantait, et de plus d’être méfiant – avait il si tord ? – vis-à-vis de la demoiselle aux cheveux blancs…Et des autres qu’il ne connaissait pas pour la plupart. La kunoichi haussa les épaules en murmurant un désolée las, alors que de son coté, Daïba faisait la gueule en s’adossant à son mur – comme si celui-ci avait besoin de lui pour tenir ! – et que Shiva enfonçait le couteau dans la plait. Comme ils étaient mignons ces deux loups sous henge. Super sur les nerfs, ou super con, on avait du choix.

L’Oi-nin ne se découvrit pas. Même si Sami et Shiva savait qui elle était, les autres non, et elle ne retirait pas son masque si on ne lui en donnait pas l’ordre. Question de principe après tout. Shiva s’assit au sol pour donner ses présents qu’il avait transporté après avoir retirer son masque de chasseur et s’être correctement et poliment présenté. Ce n’est que la question de Sami qui la tira de sa contemplation de la nukenin de kumo.

« Nous avons été victime. Shiva-sama, une jounin de notre village, Kuroraï et moi, pour ce que l’on en sait pour l’instant…Il semblerait que ce rêve soit commun à plusieurs personnes, n’est ce pas ? Les dernières images que j’ai avant de me réveiller, c’est Takeo-san qui fonçait sur vous avec ses armes, Sami-sensei. Kuroraï à les mêmes.»

« Sans oublier leur foutu pupille rouge de merde. » lâcha le loup sous henge avec tout le respect qu’il n’avait pas pour les autres.

Elle retint un « soit plus polit » pour le remplacer par une petite tape sur la nuque de l’adolescent qui se retourna vers elle offusqué. Elle n’avait jamais eu se genre de geste avec Kamaï, lui qui était si gentil et respectueux, sage dans sa façon de se comporter avec les autres…A coté Kuro n’était qu’un garnement. Il n’ouvrit pas la bouche cependant, lâchant un simple sifflement entre ses dents. Après Daïba, c’était à son tour de faire la gueule, croisant les bras en observant résolument du coté opposé de Yune, tout en restant pourtant à sa place. Il n’était pas à l’aise de laisser Yune sans la protection qu’il était avoir à faire à une furie argenté.

Bon au moins il se tairait quelques minutes, avec un peu de chance.

Et Shiva qui offrait toujours ses cadeaux…ça avait quelque chose de bizarre à voir, le grand seigneur du vent assit à même le sol qui s’amusait à distribuer des cadeaux comme le père noël. Il n’avait pourtant pas grand-chose de ressemblant avec celui-ci. Mais bon si ça lui faisait plaisir.

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"Toi... fais attention à ce que tu fais..."

"... Grrrr."

Toisant l'homme à l'oeil unique qui avait bondit devant l'autre, montrant un air menaçant, Himitsu avait grogné comme un animal acculé qui se sentait agressé. Ses dents s'entrechoquèrent alors que sa prise de raffermit sur le pommeau de son katana, à s'en faire blanchir les phalanges. Les dires de l'adolescent idiot qui se pavana comme un petit coq de basse-cour, ou plutôt un petit chapon, eurent tôt fait d'agacer la Nukenin, qui savait bien qu'elle ne ferait pas le poids devant tant d'Oi-Nin réunis. Elle lui grogna dessus comme un animal qui demande le silence, hirsute, visiblement emportée par la colère et la peur. Cependant, une vive douleur qui lui fit plisser les yeux et suer sensiblement la calma dans son délire de protection : le Sceau maudit s'échauffait. Portant une main à son buste brûlant, elle baissa sa lame à l'arrivée de Recca.

"Ohowowo, on se calme miss, t'en fais pas c'est normal ! Range le katana tu voudrais pas offusquer le kazekage et ses hommes hein ? Relax quand tu es chez moi aucune goutte de sang ne peut tomber, dis toi que c'est une zone neutre et de non-agression."

"Je ne savais pas qui il était."

Himitsu avait encore une fois parler avec son habituel laconisme. Elle rangea rapidement sa lame en s'inclinant mais sans réelle politesse vers celui qui semblait être le Kazekage. Les autres n'avaient pour elle aucune espèce d'importance. Ell ne voulait offusquer ni le Kazekage, ni l'Hokage ni Sami. Mais les secondes mains étaient un peu trop bavardes à son goût. La Nukenin fut profil bas en haussant les épaules. Elle était tombée à un drôle d'endroit : une rencontre secrète entre dignitaires... elle décida de s'effacer en allant se coller dans un coin, se laissant glisser sur le séant, dos au mur, regardant le sol d'un air absent. Elle ne dit rien au discours de Sami qui la citait explicitement, mais acquiesça d'un simple signe de tête. Elle ferait bien tout ce que la Kunoichi légendaire lui demanderait, pas besoin de valeurs ou de grands sentiments pour la convaincre, car elle ne se souciait plus du bien-être des autres, maintenant qu'elle était rejetée.

"Je suis Oyama Shiva, maître lame des arcanes de l’Hiten Mitsurugi Ryu. Et vous ?"

"Kuroya Himitsu, ancienne espionne et Juunin spéciale aux ordres de Raimen. Nukenin en sursis pour des raisons obscures."

Autant ériger son trône blanc. Les Kuroya n'existaient plus, elle n'avait plus aucun secret à garder, et le sens même de sa vie de Kunoichi avait été détruit. Pour autant le nom "Nara" ne put pas sortir d'entre ses lèvres pincées par la douleur que lui procurait le sceau qui battait contre sa peau bistre, disparaissant graduellement à mesure qu'elle essayait de se détendre. Elle était un Nukenin, mais une exception étrange, et voilà pourquoi elle vivait dans la crainte, et toujours sur la défensive. Cependant, une parole lui vint, naturelle, et elle sans peur. Une simple pensée tout haut, sincère.

« Pas de sang ? La bonne blague. On rentre dans une maison et on se fait agresser, vive l’accueil chaleureux. A revoir quand même, vous étonnez pas que y ait peu de visiteur dans les jours à venir. »

"Ta gueule."

Ca faisait un bien fou.

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Sami avait toujours les mots qu'il fallait. Aussi bien pour calmer Himitsu, pour expliquer la situation mais aussi pour faire plaisir à tout le monde. Pendant qu'elle se roulait donc un autre cône, Recca eu le droit d'avoir la fin du premier. Ca ne sera pas de trop pour gérer la situation un peu tendue en ce moment.
Regardant donc d'un air amusé, les cadeaux que sortait de son sac le kazekage, il récupéra la bonne bouteille qui ira rejoindre son bar après avoir été baptisée bien sûr !

"Merci père noël !"

Aussitôt récupérée, aussitôt ouverte ! La bouteille allait faire office d'apéro pour relever un peu la bière. Quelques shooter sortis de la table basse, un peu de citron récupéré dans le bar, un bouteille de schwepps et du sel et c'est parti les Teq'Paf pouvaient couler à flots !
Mais avant ça, la découverte du gros cadeau, les yeux de toute l'assemblée, enfin surtout ceux des cousins, devaient être illuminés sur ces têtes magnifiques. Encore une promesse de belles soirées pénard chez Sami ou Recca à consommer et consumer les présents du kage du sable.

Recca répondit rapidement alors à la question de Shiva, rapidement car son attention était surtout portée sur les plantes du désert.

"Confrère parceque je suis kage moi aussi maintenant...Raah comme elles sont magnifiques Merci encore !"

Mais la fête fut interrompue par quelques petites remarques de la part d'un des Oi-nins, non pas Daiba, ni Yune, que Recca ne connaissait pas, mais de la part du 4ème, étrangement agressif et protecteur de la jeune demoiselle. Connaissant la nature de Daiba, Recca avait reconnu sur cet inconnu la même sensation. Il était donc évident qu'il était une invocation ayant pris forme humaine et que son contractant était cette Yune. Recca ne broncha pas à la première remarque celle sur l'accueil. Il ne voulait pas commencer à s'énerver alors que tout le monde ici était calme, enfin presque. Donc il laissa courir mais n'en garda pas moins rancoeur. Mais lorsque que le même individu lança sa dernière pique cette fois directement adressée à Recca et Sami, il ne put se retenir d'avantage.

Avec la plume précédemment utilisée pour promouvoir Sami, il dessina rapidement quelque chose dans le creux de sa main, puis avec un grand sourire se mit debout et pris la direction de Yune, toujours son pétard aux lèvres. La regardant elle seule, du moins son masque. Il avait forcément sur son passage Kuro qui s'interposait depuis le début entre sa contractante et le reste de la pièce. Et là Recca, alors arrivé à la hauteur du loup sous sa forme de Henge, lui posa la paume de sa main écrite, sur le front et sans s'arrêter lança un léger

"Fuuin jutsu"

C'était un simple jutsu de sceau des plus basiques mais réalisé d'une telle manière par un spécialiste, que la cible retourna immédiatement et dans un nuage de fumée dans son monde, celui des invocations. Ca n'avait pas pris 10 secondes à Recca pour tout faire, et il arriva donc en face de la jeune femme. Il fit une révérence et se présenta.

"Kunimitsu Recca, enchanté de faire votre connaissance. Pour votre ami ne vous inquiétez pas il est juste reparti d'où il venait, c'est que comme je l'ai dis, chez moi c'est un endroit de paix et ceux qui la trouble ne sont pas les bienvenus."

Puis il retourna comme si de rien n'était dans son canapé, tirant une dernière latte sur son cône puis l'écrasant étant fini.

"Alors oui de quoi on parlait ? Ah wé du genjutsu, comme vous l'avez deviné c'était le sharingan. Mais ni le mien ni celui de ma cousine, et qui plus est c'était un sacrément puissant sharingan. Apparemment il a touché le continent entier mais pas tout le monde. On doit savoir pourquoi nous, et qui en est l'auteur."

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Joyeuse ambiance, il ne manquait plus que la barbe blanche au Kazekage pour prendre le rôle du père noël. A chaque objet sorti du sac, la mèche rouge dessina plusieurs sourires consécutifs, comme un gosse qui ouvre ses cadeaux un par un. C’est mignon tout plein cette petite scène, enfin jusqu'à ce qu’un des loups daigne l’ouvrir et sortir ses âneries, pour casser l’ambiance y'a pas mieux comme situation. Himitsu lui avait répondu un magnifique "ta gueule" de façon droite et sévère, juste de quoi le calmer. Enfin il n’eut guère de temps l’animal, Recca prit les devants et l’enferma à l’aide d’un simple sceau. C’était peut être pas ce qu'il y avait de mieux à faire, m’enfin c’est fait c’est fait hein ? Une fois l’agitation passée, Sami arrêta de jouer la muette, depuis tout ce temps elle n’avait rien dit, juste un pouce et un énorme sourire au Kage devant ses présents.

"Effectivement Yune, Takeo m’a foncé dessus et je me suis également réveillée à ce moment là. D’un coté, heureusement pour lui."

Ce fut quand Recca apporta les shooters, et tout le matériel qui allait avec, que la doc prit de nouveau la parole pour contester une petite cuite en ce qui la concernait :

"Je dois filer juste après à Kumo, je vais éviter de boire moi, tu peux déjà en ranger un."

Se montrer raisonnable, ça lui arrive et vu le chemin qu’elle avait à faire il lui fallait une bonne condition physique, en résumé la sale gosse va se contenter de fumer uniquement pour ce soir. Suite à ses paroles, la demoiselle au cache œil se tourna vers Himitsu comme si elle attendait un avis de sa part. L’heure du départ devait bien être fixé à un moment ou à un autre il fallait bien qu’elles se mettent d’accord ces deux là. Ce ne fut donc qu’après l’avoir observé quelques instants qu’elle reprit calmement :

"Dis moi quand tu es open pour partir miss. "

Et sur ces mots, elle se jette sur la petite verdure de Shiva pour entamer un nouveau roulage de sbliff, en traduction elle se fixe au moins une bonne vingtaine de minutes avant de partir. Le temps de rouler, de déguster puis de se poser quelques instants, il faut savoir déguster ces choses là. Profitant du fait d’être encore net, la demoiselle exécuta quelques sceaux sans bafouer la moindre parole. Trois nuages de fumée qui peu à peu s’évacuaient, laissant ainsi trois clones de la mèche rouge apparaître à coté d’elle. Une fois chose faites et la fumée entièrement dissipée, les trois doublent quittèrent la maison du Kage dans des directions différentes. Où ils avaient bien pu partir ? Sûrement faire les tâches qu’elle ne pourrait assumer pendant son absence. Le cône roulé, la miss le pose comme d’hab sur ses lèvres puis savoure :

"Très bonne Shiv !
Je ne sais pas si vous êtes au courant mais je pars en direction de Kumo, le Raikage m’en doit une suite à ce rêve, autant régler notre situation diplomatique avec ce pays. Dois-je parler au nom de Suna également ? Le nouveau Kage est vraiment quelqu’un de bien. "

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La jeune femme restait droite, identique à une statue de glace malgré ses inquiétudes. Parler de ce rêve ne lui était pas agréable et elle n’était pas seule dans cette situation. Bien sur, Kuroraï avait fait son malin et il fallait avouer qu’il avait fort. En réalité pas tant que ça, mais Yune était habituée à ses excès d’humeur et à son caractère au combien désagréable. Il n’empêchait que même si elle n’était pas d’accord avec sa façon de penser ou simplement de faire, il n’était pas non plus méchant. Oui, il avait sale caractère, lui-même l’avouait sans aucun problème mais pas de là à attaquer tan qu’elle ne lui en avait pas donné l’autorisation – ou qu’elle ne soit pas en danger directe…On l’insultas mais il s’en foutait, haussant les épaules comme un gosse boudeur avant de gêner le passage de Recca.

Et ce que fit l’Hokage avant de s’approcher d’elle la fit reculer de plusieurs pas. Pourquoi avait il fait ça ? La kunoichi se mordit la lèvre pour retenir ses paroles, tout comme elle serra les poings pour ne pas faire de geste inconsidéré. C’était le nouvel Hokage. Le frapper aurait été stupide, et pourtant elle en avait eu l’irrépressible envie pendant un quart de seconde.

Kuroraï détestait cet endroit. « Là d’où il venait » comme le disait révérencieusement Kunimitsu Recca. Il ne l’aimait pas parce que tout était différent, plus long et plus morne…Elle ne l’avait jamais vu, mais le peu de parole de l’animal sur cet endroit ne la laissait pas indifférente. Elle leva la tête par la suite.

« Alors ce n’est pas un endroit fait pour moi. »

Sami lui avait répondu, celle-ci allait bien et c’était le plus important. A présent qu’elle savait que le sharingan était bien la cause principale – visiblement – alors elle n’avait pas l’envie de rester plus longtemps ici. Elle ne voulait pas abandonner son loup noir dans ce monde qu’il détestait plus longtemps, par respect pour lui. Parce que oui, elle adorait Kuroraï, même si il avait sale caractère, qu’il était chiant au possible et gamin, elle l’aimait quand même, comme un frère. Il était son dernier contact avec son monde, l’ancien, celui où sa famille était encore en vie…

La Oi-nin se retourna vers Shiva, inclinant le buste devant lui avant de signifier à voix haute :

« Je vous attend dehors Kazekage-sama. »

Sa voix était devenue froide, sans une espèce de sentiment traduit dans celle-ci. La colère froide pouvait être plus tranchante que la lame d’un katana, et elle n’avait aucune envie d’être chaleureuse pour l’instant. N’était elle pas une simple arme ? Alors elle serait aussi froide que le métal.
Elle salua d’un signe de tête les autres personnes présentes plus par respect que par réel envie. Plus vite, partir plus vite et ramener le loup noir le plus rapidement possible. Il allait être dans un sale état…Et puis mieux valait s’éloigner pour ne pas prendre le risque de voir débarquer ici un Kuroraï en colère.

« Mes respects Sami-sensei…Himitsu-san….Hokage-sama. »

Avant de partir par là où ils étaient rentrés, c'est-à-dire la fenêtre de la cuisine du dirigeant de Konoha. Maintenant il ne lui restait plus qu’à s’éloigner un peu dans un coin tranquille pour ramené Kuroraï et attendre le retour de Shiva…

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"Ta belette m'épatera toujours, Sami..."

Le derrière à même le sol, le Rokudaime Kazekage de la cité des Sables semblait éprouver une vive fascination pour le familier de Sami - qui semblait s'être spécialisé dans l'émiettage d'herbe. Tout cela était, en tout cas, plus intéressant que les échanges verbaux opposant les différents protagonistes de la pièce. Son regard dévia bientôt sur Recca qui, affairé à préparer leur petite collation, n'avait pas encore daigné répondre à sa question. Chose qui ne tarda pourtant pas, à la grande surprise de Shiva.

"Rokudaime Hokage ? Sacré promotion pour un académicien... je suppose qu'on ne t'a pas vraiment laissé le choix hein ?"

Recca Kunimitsu, l'humble cueilleur de champignons, à la tête de Konoha ? Il y avait de quoi être surpris. Recca avait toujours montré un certain dédain pour la politique, préférant - de ce que Shiva avait cru comprendre - la tranquilité et l'harmonie d'un foyer chaleureux. Quoi qu'il en fut, la nouvelle était de loin la meilleure qui ait pu parvenir aux tympans du maître-lame du désert. Le fait d'avoir un tel ami à la tête de l'alliance ne pouvait qu'être bénéfique aux deux nations; et avait en outre quelque chose de rassurant en cette période de troubles.
Mais tandis que Shiva voyait défiler toutes les joyeuses perspectives impliquées par cette nouvelle, Kuroraï continuait à faire des siennes. Du coin de l'oeil, Shiva put voir Daïba prêt à agir - et ne songea pas un instant à l'en empêcher. Si l'ordre émanant de la prétendue nukenin ne fut pas suffisant à faire taire l'animal au caractère peu commun, la technique employée par Recca fut des plus fructueuses - même si elle impliqua la sortie de Yune.

"Excusez ce jeune loup, amis. Nous ignorons pourquoi, mais la merde qui nous est tombée dessus l'autre soir a fait revivre à ces deux là des évènements dont ils se seraient bien passés..."

C'était Daïba qui, sorti de son mutisme, avait pris la parole. Le regard sombre, le loup borgne avait attendu que la contractante du dit loup ait quitté les lieux pour se livrer à ses explication exclusive. Shiva ne sembla pas juger nécéssaire d'y ajouter quelque chose, préférant certainement changer de sujet - chose qui lu fut permise par la dernière réplique de la médi-kunoïchi.

"Je me souviens d'elle... elle était présente, lors de la réunion précédant la grande guerre. C'est entendu, Sami. Tu pourras lui dire que Suna est prête à discuter de traités commerciaux dans un premier temps."

Prendre trop d'engagements sans consulter le Conseil des Sables risquait d'avoir des répercutions. A suna, les décisions individuelles n'avaient pas vraiment cours, si bien que le manieur de sabre - dont le regard luisait à présent de la même lueur métalique que le sabre qui battait à son flanc - dut se résigner à rester sur la réserve pour l'instant. Il n'ajouta rien pendant un instant puis, après avoir pris le temps de boire un verre de Tequila pure, se leva enfin.

"Je ne vais pas faire attendre Yune plus longtemps. Nous sommes partis discrètement du village, d'où ma tenue d'Oi-nin, et j'ai intérêt à ne pas perdre de temps pour rentrer si je ne tiens pas à être découvert. Mes amis, ce fut un plaisir de vous revoir, en dépit des circonstances. Nous continuerons à correspondre pour nous faire part réciproquement de l'avancée de nos recherches, et je compte bien me tenir à vos côtés lorsque nous mettrons à mort le cinglé qui a osé profaner notre sommeil !"

Une fois sorti - en empruntant la porte cette fois - Shiva remit son masque et se tourna vers Yune. S'il comprenait son ressenti, il ne pouvait en revanche que constater, en tant que Kage, que son compagnon et elle-même avaient failli à la mission qui leur avait été confiée. Fort heureusement, la mission était tout à fait officieuse. Cette raison, Shiva l'estima amplement suffisante pour épargner la réprimande à yune. Il se contenta donc de ce dernier ordre avant de se fondre dans la nuit :

"En route."

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Himitsu resta sur le séant, sans rien dire. Son épaule avait quelque chose de douloureusement brûlant, bien que la sensation fut lointaine. Toute bouffée de bellicisme résonnait en elle pour lui chuchoter, comme une mauvaise conscience, de se laisser happer par le pouvoir du Sceau Maudit. Mais jamais la Nukenin n'avait cédé... pas depuis cette nuit, où Sami l'avait sauvé du gouffre. Elle y aurait certainement perdu l'esprit. Lorsque Recca fit disparaitre l'insolent gamin qui semblait en fait être un Kuchyose, la jeune femme aux cheveux gris lâcha un soupir de soulagement. Non pas qu'elle avait peur, ni même peur pour lui : elle n'aimait pas les tensions qui attisaient son envier de se laisser aller. Elle regarda en silence l'homme qui était à présent l'Hokage de Konoha : il avait quelque chose de sympathique en diable et de facile d'accès, chose qui la troubla un moment, elle qui avait été habituée à la froide dictature distante de Raïmei, mais ne s'en était jamais plainte. Elle remercia Recca en hochant la tête, sans rien dire.

"Dis moi quand tu es open pour partir miss. "

"Je suis toujours prêtte." Répondit Himitsu du tac-au-tac.

La Nukenin avait regardé fixement Sami en disant cela, pour lui faire comprendre qu'à tout moment, elle pourrait compter sur elle, sur son soutien inconditionnel. C'était comme ça, la Loi d'Himitsu, la seule qui gouvernait encore son esprit : soit humble et redevable. Sami lui avait ouvert un nouvel univers; elle se battrait pour elle. Elle mourrait s'il le fallait, avec le même engouement qu'elle avait quand elle se battait pour Kumo, étant encore Juunin Spéciale... Elle écouta la conversation par bribes, prenant ce qui l'intéressait sans se mêler aux retrouvailles festives : elle ne faisait pas partie de leur cercle, elle, la Nukenin. Mais le peu d'informations qu'elle eut sur le nouveau Raïkage lui suffit. Ainsi, c'était une femme qui avait succédé à Raïmei... Ou alors qui avait succédé à la personne qui avait prit le pouvoir après lui? Que s'était-il passé à Kumo?

"Le nouveau Kage est vraiment quelqu’un de bien. "

"Je l'espère. Raïmei-Osama était un tyran... alors pas difficile d'apparaitre comme quelqu'un de bien après lui..."

Ce fut tout ce qu'elle dit. Himitsu avait, comme toute sa famille, suivi aveuglément Raïmei-Osama, enquêté pour lui, assassiné des gens de leur propre village rien que sur ses ordres. Et elle n'avait jamais désobéit, parce que tel était son devoir, son envie. Aujourd'hui, la Nara manquait des deux. Elle regarda la femme Oi-Nin quitter la pièce, la saluant en branlant silencieusement du chef, comme à son habitude. Himitsu-san.. combien de temps cela faisait-il qu'on ne l'avait pas appelé comme cela. Elle eut une pensée nostalgique pour son premier amour d'enfance, cette petite fille plus âgée qui passait son temps à l'appeler "Shiraga-kun" ("Cheveux gris"), la prenant pour un petit garçon... Les yeux un instant dans le vague, alors que l'Oi-Nin quittait la pièce, Himitsu se remémora avec douleur le temps de son enfance, ni facile ni difficile. Elle se rappela de la petite fille qui souriait tout le temps... et de pourquoi elle devait retourner à Kumo. Lorsque Daïba s'exprima, Himitsu se releva et le remercia poliment mais encore une fois sans rien dire. Elle excusait tout : c'était elle qui était déplacée. C'aurait été le comble.

"Au revoir, Kazekage." Fit-elle poliment en regardant partir Shiva, cette fois-ci par la porte.

Des Kage, des Oi-Nin.. et elle. La scène avait eut quelque chose d'irréel pour la jeune Nara. Personne ne lui avait fait de mal, ni même demandé quoi que ce soit. Elle se sentait plus en sécurité, même si elle était toujours sur ses gardes. Après un moment à regarder par la fenêtre d'où était entré le groupe de Suna, humant l'air frais nocturne, la jeune femme replaça ses bras sous son pancho, un peu comme un rapace agite ses ailes pour se "remplumer". Sale habitude. Elle prit son ombrelle de bois laqué et l'accrocha dans son dos, avant de se tourner vers Recca, se dirigeant vers lui. Une telle chance ne reviendrait plus, et puis, ça n'avait rien de grave. Il faut parfois céder à ses lubies du moment, sinon on ne vit pas.

Sur le chemin pour emboiter le pas à la troupe de Shiva, Himitsu vola un baiser au nez et à la barbe, ou plutôt à la bouche du nouvel Hokage, sans rien lui dire. L'acte fut rapide, sans aucune explication. Elle avait juste eut envie de le faire, simple lubie d'embrasser un Kage, folie du moment. La jeune femme fit alors sa sortie.

"Appelle-moi quand tu seras prêtte pour le départ vers Kumo, Sami-chan."

Et sans rien dire d'autre ni même se retourner en parlant. Himitsu quitta la pièce. Sami et son cousin Recca avaient surement des choses à se raconter.

Sujet: Re: Demeure Kunimitsu ~Un réveil douloureux~ 2010-09-03, 15:22

Citation :: Himitsu: 10 pts

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