Le désert, le sable qui vous fouette le visage, lorsque le vent se lève et le fait danser dans les airs, et cette chaleur insupportable qui cuirait n'importe qui sur place comme une simple volaille dans un four à rôtir... Décidément, Suna n'avait rien d'avenant pour moi, en y pensant. Sans parler du regard des gens à mon égard en ce pays auquel j'appartiens par les liens du sang, mais qui ne sera jamais, sans doute, celui de mon cœur. Et pourtant... Malgré tout cela, je sais que si un jour je devais rentrer dans mon cher et tendre pays d'eau et de brumes, il y a ici des choses qui me manqueraient. En deux ans, même en terres ennemies, l'on se forge des souvenirs, des liens, toutes sortes de choses qui vous rattachent à un lieu au centre duquel tout pourtant semble vous rejeter.

D'abord, il y eu ces découvertes sur mes origines véritables, et ce lien de sang m'unissant au clan Kamikaze. Je n'arrive toujours pas à me lier réellement à eux, mais sans l'aide de Shitatsumaki senseï, il est clair que jamais je n'en serais là aujourd'hui. Il m'a aidée à retrouver la mémoire après mon accident, aidée aussi à récupérer mes capacités de shinobi et même à en maîtriser de nouvelles. Il a également fait beaucoup malgré les risques qu'il pouvait prendre au vu de son rôle dans le clan pour m'y faire admettre au moins en partie... La méfiance des gens à mon égard après tant de temps passé à tout faire pour leur prouver mon honnêteté est parfois blessante, mais lorsqu'en plus il s'agit de gens qui prétendent faire partie de votre famille, c'est pire, je crois. Ayane Kamikaze me respecte mais je ne pourrai sans doute jamais lier de lien vraiment amical avec elle; nous sommes trop différentes et s'il m'arrive parfois de chercher à la comprendre pour mieux l'apprécier, je sais que ce n'est pas réciproque. Le reste du clan ne se soucie que de s'assurer que je reste sagement parmi eux. Parfois, c'est dur...

En-dehors des Kamikaze, il y a les villageois. La plupart se montrent gentils et au moins, polis à mon égard, mais je sens bien que la méfiance les habite encore et toujours, malgré tout. Je peux les comprendre, en ce monde de trahisons constantes... Mais pour une personne qui, comme moi, a appris l'art d'analyser, de cerner, de lire entre les lignes pour tout savoir sur autrui, voir aussi clairement leur méfiance à mon égard sur leurs visages, à chaque fois que je les croise, ça me fait mal, tellement mal... J'en ai connu à Kiri aussi, de pareilles expressions, mais j'avais aussi beaucoup de regards emplis de confiances fixés sur moi, de cœurs ouverts au mien, de gens qui acceptaient ce que j'avais envie de leur partager... Mais tout ça, c'est du passé. Je ne dois pas m'apitoyer! De quoi ai-je l'air, pfff. Comme si tout était noir, aujourd'hui! Allez, on positive! Je pensais à ceux qui m'étaient chers, ici! Shitatsumaki senseï, et bien entendu... Eden-kun.

Un sourire tendre a certainement du détendre mes traits, et je suis sûre aussi que mes joues ont rosi. C'est pareil à chaque fois que je pense à lui, depuis ce jour où j'ai accepté et enfin réussi à l'appeler par son prénom, chose qui n'est pas dans mes habitudes. Ma mère m'a toujours appris le respect du à autrui, bien davantage qu'on ne l'enseigne de nos jours, et il m'est difficile de déroger à ces règles faisant partie de mon quotidien depuis toujours. Mais il semble tellement ravi que je l'appelle Legaia plutôt qu'Eden-kun, et sa joie m'est tellement communicative, c'est... vivifiant. Voilà bien le petit soleil, dans mon cœur, qui me permet de rester ici sans perdre tout positivisme! Je crois qu'il ne se rend lui-même pas compte de tout ce que son amitié m'apporte. Ah... Quand on parle du loup, on en voit la queue, dit-on... Ca tombe bien, je l'attendais. J'ai quelque chose d'important à lui demander, et j'espère qu'il acceptera. Surtout que pour une fois, je n'ai pas l'intention de le faire courir dans tous les sens, hihi...

"Bonjour, Legaia!"

Je m'avance vers lui, souriante comme toujours ou presque. Il est encore très tôt, et tant mieux: la chaleur n'a pas encore vraiment envahi le désert, tandis que la fraîcheur de la nuit demeure un peu de temps, de quoi nous permettre l'entraînement que je prévois sans cuire sous un soleil de plomb. Reste à voir si Eden-kun acceptera ce que j'ai à lui demander...

"Je sais que je m'entraîne seule, d'ordinaire, aujourd'hui, mais... Voilà, je voudrais tenter quelque chose, créer une nouvelle technique, de défense... Et pour cela, j'ai besoin que quelqu'un m'attaque. Si tu veux bien... Pour une fois, je resterai statique."

Un sourire amusé et taquin affiché au visage, je ris légèrement à l'idée du soulagement que devait être le sien à l'idée de ne pas devoir jouer à chat un jour de congé pour lui...

Toujours disposé à m'aider, Eden-kun a accepté immédiatement ma demande. Je n'en attendais pas moins de lui. Et il se donne à fond! Ouch, je sens qu'il va me falloir très vite découvrir comment utiliser ce jutsu que j'essaye de créer, sinon, je vais finir sur un brancard! Je pense cela en riant de la situation, mais sérieusement, je n'encaisse que très mal les coups. Je n'ai jamais été très fragile, pas excessivement du moins, mais je ne suis pas non plus très solide. Ma constitution n'est pas résistante à toute épreuve, et ce n'est pas pour rien si, malgré mon potentiel actuel en matière de vitesse et de dissimulation, je cherche à créer cette technique de défense. Autant pour protéger ceux qui me sont chers que pour moi-même, il me faut trouver le moyen de créer ce bouclier!

Il avance vite, très vite... Et il semble, comme toujours, avoir tout mis dans son geste. Legaia n'est pas homme à faire les choses à moitié. Je me doute qu'il me fait confiance, et qu'il doit s'inquiéter à l'idée de me faire mal, tout en se disant qu'il me sait capable d'esquiver en dernière minute si ça ne va pas, ou de me soigner ensuite le cas échéant. Mais il agit, sans s'en faire autant que moi, qui suis bien incapable d'attaquer qui que ce soit, fut-ce pour un entraînement. A la place de Legaia, ici, je n'aurais pas accepté. Je sais, c'est stupide, mais je suis ainsi. Je n'ai jamais su faire de mal, volontairement, à autrui, même si le but de la manœuvre est de faire du bien, au final. Enfin, je me comprends.

Il arrive. En position, les mains jointes devant moi, j'essaye une première fois de lancer mon incantation. Les signes, je n'ai pas besoin de les faire, car je me sers de mon Mienaï, ce don héréditaire qui me permet tant de choses. Mais j'en fais tout de même, par soucis de précaution. Pas que je n'aie pas confiance en lui; je sais qu'il ne me trahira jamais, même s'il savait que mes capacités me viennent d'un don secret. Mais si quelqu'un venait à passer et nous apercevoir, ainsi, personne ne pourrait se douter que mes techniques sont liées à un don héréditaire, car pour ces dernières, les signes des mains sont inutiles, et moi, j'en fais malgré tout. C'est une supercherie, mais elle fonctionne. A Kiri no Kuni, personne n'a jamais deviné ce don, grâce à cela, même lorsque l'on me surprenait à m'y entraîner, étant donné que je faisais toujours des signes et simulait ainsi une simple technique dont j'aurais le secret, mais qui n'aurait rien d'un don spécial. Je n'aime pas mentir, mais la vie m'a appris la prudence.

Je prépare mon chakkra, je l'intensifie, et je tente de créer mon bouclier d'air. Un courant se fait sentir autour de moi, mais pas équitablement réparti, maladroit, et... insuffisant. Pour que cette technique fonctionne, il me faut peut-être mettre beaucoup plus de puissance? Mais alors, j'userais trop vite mon chakkra. Il faut que je trouve autre chose. Mais pour l'heure, j'encaisse le coup de mon compagnon, le souffle coupé sous le choc. J'en encaisserai sans doute encore beaucoup avant de réussir, mais qu'importe? Le but, c'est justement d'être capable de résister face à un adversaire qui me voudrait du mal. Autant s'entraîner, donc, face à un ami qui ne m'en veut pas, lui, du mal, non? En espérant que l'ami en question accepte de continuer... Parce que je risque de finir plusieurs fois mal en point avant de parvenir au moindre résultat valable, c'est un fait évident. Sauf si...

Je me relève, et je réfléchis. Pour commencer, des attaques bien plus faibles, et à distance, seraient idéales. Fouillant mon sac, posé un peu plus loin, je cherche après quelque chose qui pourrait servir dans cet exercice. Rien. Bon. Il y a bien ces médicaments et divers remèdes de premiers secours que j'emporte partout avec moi, mais si ces billes feraient l'affaire ici, je ne souhaite en aucun cas gaspiller de médicaments, justement. Il me faut trouver autre chose. Des cailloux, de petites pierres rondes, ou même en mousse, ce serait l'idéal. Mais où trouver de petites balles en mousse??? Pensive, j'explique à mon ami la raison de mes recherches. Peut-être aura-t-il une idée, lui?

"Il faudrait quelque chose de petit, que tu peux me jeter dessus à distance, mais d'inoffensif. Ce n'est qu'un entraînement, et je vais sans doute mettre longtemps avant de réussir à créer cette technique... Autant éviter de finir cet entraînement, et probablement bien d'autres ensuite, dans le même état que si c'était Ayane-san qui m'entraîne, hein?"

La note d'humour me fait sourire, et le fera sans doute sourire aussi. Il sait comme moi à quel point la cousine de Shitatsumaki, et la mienne par la même occasion, est redoutable quand elle s'y met. Elle a déjà plusieurs fois envoyé chacun des membres du clan, moi y compris, à l'hôpital suite à de simples entraînements... Bien sûr, Legaia n'est pas aussi violent, mais c'était une occasion de le taquiner. Ensuite, il nous faudra trouver de quoi continuer cet entraînement.

"L'idéal, ce serait de petites balles en mousse, par exemple, avec lesquelles tu me canarderais à mon signal... Mais je n'ai aucune idée d'où l'on pourrait trouver cela, ou quelque chose d'équivalent... A l'académie, peut-être...?"

Prête, je le suis, du moins à encaisser ce genre d'attaques qu'il s'apprête à me balancer. Mais quant à parvenir à créer ce bouclier que je m'évertue à former en vain, c'est une autre histoire. J'ai mon idée bien en tête, les plans de la technique, comment la réaliser, mais cela ne semble pas suffire. Il me faut davantage de concentration, et trouver un moyen de créer cette bulle, qui doit être efficace tout en ne consommant pas trop de chakkra, sans quoi j'en ferais certes une technique de défense imparable, mais qui ne durerait pas assez longtemps pour que je puisse en profiter... Une bulle. C'est bien là le mot! L'idée étant de faire circuler cet élément fuuton auquel me lie de naissance ce don hérité de ma défunte mère biologique, Kana Miruga, de telle façon que l'air, en constant déplacement, repousse toute tentative d'intrusion dans la bulle en question. Il faut que je parvienne à faire tournoyer de façon régulière, constante, cet air emprisonné par le jutsu, afin qu'il demeure actif et vigoureux tout autour de l'aire sphérique sensée me protéger.

Fermant les yeux un instant pour mieux me concentrer, j'essaye de visualiser la technique. Oh, bien sûr, elle est invisible, comme l'élément la composant n'étant qu'air, mais comme l'on injecterait un produit de contraste dans les veines d'un patient pour découvrir ce que l'on ne peut voir autrement, j'injecte mentalement un colorant à cet air que je souhaite faire tournoyer autour de ma sphère protectrice. Comme un schéma que dessinerait mon esprit pour me guider. Il va falloir que je me concentre au maximum. Ce qui ne sera pas aisé à chaque fois que je me recevrai une balle, bien évidement. Et comme je ne suis pas surhumaine, il va de soi que le temps que je parvienne à créer pour de bon ce foutu bouclier, beaucoup de balles passeront la barrière que je n'aurai pas encore réussi à créer, puis à maîtriser. Mais c'est ainsi. On n'a rien sans rien, et ce jutsu en vaut la chandelle. Si je parviens à réaliser ce que j'espère, je pourrai non seulement me protéger, couvrir mes avants comme mes arrières, mais en plus, protéger de pareille manière d'autres personnes. Pour moi qui ne fais toujours que fuir et me cacher, qui refuse de me battre, mais qui souhaite néanmoins sauver autrui, protéger mon prochain, panser ses blessures tant que je le pourrai... Ce jutsu me permettrait très probablement d'éviter bien des blessures, justement, tant pour moi que pour ces gens que je tiens tant à protéger.

"Prête."

Il va commencer à me canarder avec les balles en mousse. Et je suis prête. Prête à encaisser, mais aussi, si je le puis, à les repousser. Je laisse mes yeux fermés; ainsi il m'est plus facile de rester concentrée, et de toutes façons, je n'ai pas besoin de ce sens de la vue pour réaliser cette technique. Il me faut juste trouver le juste milieu e matière de dépense de chakkra et gérer correctement celui-ci lorsque, transformé en fuuton grâce à mon Mienaï, je le fais tournoyer tout autour de ma personne. Une sphère. Il me faut parvenir à réaliser une sphère parfaite, et c'est peut-être bien là le plus difficile. Je sens une zone se créer autour de moi, mais elle n'est pas parfaitement sphérique, et du coup, les courants d'air qui en parcourent la surface ont du mal à circuler de façon homogène. Ils laisseront passer la balle si elle touche une zone trop faible en courants, et elle sera violemment repoussée dans le cas où elle toucherait un point fort en courants. Ce résultat serait bien trop aléatoire à mon goût, raison pour laquelle je tente de me concentrer davantage, encore et toujours plus, quitte à entrer, presque, dans une espèce de phase méditative.

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La balle arrive. Je la sens. Je l'entends arriver. Elle fonce droit sur moi, et... m'atteint. C'était prévisible. Cependant, elle ne m'a presque pas touchée; à peine effleurée, comme ralentie à son entrée dans la zone incertaine que je suis parvenue à créer. Je ne sais pas combien de balles j'ai reçues avant de parvenir à ce résultat, mais je sais que cela fait un moment, à présent, qu'Eden-kun m'en envoie. Après un certain temps, j'ai réussi à garder ma concentration au point de rester en pseudo méditation malgré l'attaque incessante de ces petites sphères de mousse, et au fur et à mesure, j'espérais bien parvenir à un résultat, aussi minime fut-il. Et le voilà, ce premier résultat! Pas grand-chose, mais si mon bouclier n'a pas stoppé la balle, il l'a en tout cas assez ralentie dans sa course folle en ma direction pour que, passé cette surface de courants aériens constants, elle m'effleure à peine avant de rebondir à mes pieds. Première victoire. Sachant que cette protection invisible ne forme une sphère que de deux mètres de diamètres environs, la distance entre sa surface et moi, en son centre, n'aurait jamais suffit à ralentir ainsi la balle. C'est donc bien le bouclier lui-même qui a agi. Pas encore comme je le souhaite, mais il a agi, et, plutôt contente de moi, je me permets un léger sourire et une courte pause, rouvrant les yeux.

"On dirait que ça vient enfin... Merci, Eden-k..."

Mais le temps que j'annonce la dite pause par ces mots, Legaia, toujours plein d'entrain et de motivation, surtout lorsqu'il s'agit de m'aider, a continué à canarder, et ma phrase se termine avec une balle en pleine tronche...

"...kun..."

Sur le cul, à terre, je mets un moment à me remettre, puis, restant assise sur les dunes, tandis que le soleil commence sérieusement à mordre tout morceau de peau laissé sans protection, j'éclate de rire. Quelle maladroite je fais! Distraite au possible, j'en ai oublié comment était mon compagnon, et j'en ai payé les frais. J'aurai sans doute un bel œil au beurre noir, ce qui serait d'un effet des plus comiques et surprenant sur moi, j'imagine... J'entends déjà les commérages surpris de mon entourage... "Kahera-san s'est battue? Elle se bat, elle, à présent?!" Il y avait de quoi en rire. Et pour ma part, le fou rire qui s'est emparé de moi il y a un instant a bien du mal à me quitter, tandis que je me relève tant bien que mal.

"P... petite pause... Haha! Je vous invite à manger. Le soleil est bien haut, il est temps de se mettre un peu à l'abri et de remplir nos estomacs. Je suis certaine que le vôtre crie famine. Hihi..."

J'adresse un sourire malicieux, complice, amical et franc à ce jeune homme plein de vie qui parvient toujours à me remonter le moral quand il descend assez bas pour donner à mon visage des traits qu'il déchiffre toujours le premier. Je me doute qu'après tant d'efforts et de balles lancées, il aura bien besoin d'un bon repas et pourquoi pas, d'un petit massage à l'épaule pour éviter que son muscle, à toujours faire le même mouvement répété depuis des heures déjà, ne lui fasse trop mal. Et ça, je suis apte à les lui offrir, ces soins et ce repas. D'autant plus que j'apprécie toujours sa compagnie, et qu'un repas avec lui ne peut être que bénéfique à mon moral, et... à son estomac, gourmand comme il est, d'ordinaire...

Trois mois plus tard...

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Des heures, des jours, des mois... Je ne compte plus le temps qui me sépare de la réussite. Ce premier jour d'entraînement avec Eden-kun, je m'en souviens pourtant comme si c'était hier. Ces pauvres balles en mousse en ont vu de toutes les couleurs, depuis, tout comme le bras de mon ami... De mon côté, j'ai mangé pas mal de ces pseudo attaques dans la figure ou d'autres membres qui, à force de se prendre des projectiles, fussent-ils en mousse, s'en retrouvaient couverts de bleus, mais qu'importe. Le principal, c'était d'avancer. Et aujourd'hui, je suis plutôt fière de moi. Avec l'aide de mon compagnon d'entraînement, je suis parvenue à ce que j'espérais: une bulle de chakkra mêlé d'air, cet élément affilié à mon don héréditaire, le Mienaï. Le plus difficile fut de manier correctement ce mélange pour qu'il circule en un courant régulier, et de manière assez rapide pour repousser toute matière qui tenterait de le traverser. Du moins était-ce ce que je pensais, jusqu'à ce que j'y parvienne...

Trois bons mois se sont écoulés depuis le début de mes tentatives pour créer cette technique. Eden-kun ne s'est pas découragé pour autant, fidèle à son tempérament. Il n'abandonne jamais, je crois, et cette force, il me la partage, en quelque sorte. Pas que je sois du genre à abandonner facilement, mais l'énergie qu'il dégage, son enthousiasme naturel et constant m'aident à avancer, à aller de l'avant quoi qu'il arrive, même lorsque c'est long et pénible et que l'on a plutôt envie de s'asseoir et de rester sur place. Père m'a dit un jour que quiconque n'avançait plus, reculait forcément. Si l'on ne progresse pas, régresse-t-on forcément pour la peine? En un sens, pour un shinobi, je dirais que oui. Lorsqu'on possède un potentiel, ne pas l'utiliser, c'est dommage. Et vu que le monde, tout autour de nous, avance jour après jour, change, évolue, toute personne préférant stagner ne peut donc que régresser, reculer par rapport à son univers qui lui, ne s'arrête pas.

Dix-neuf heures. Le soleil ne tape plus quiconque ose s'aventurer dans le désert aussi violemment qu'en pleine après-midi. Hormis les matinées, il n'y a que le soir ou la nuit que je demande à mon ami de m'aider à développer ma technique. Le reste du temps, lui comme moi avons nos propres occupations, nos travaux, nos devoirs, et le soleil tape trop fort sur les heures de début d'après midi pour oser s'entraîner dessous. Les salles assez vastes pour nous permettre de continuer, quant à elles, sont généralement déjà toutes occupées par les shinobis du village et leurs apprentis, forcément. Ne nous restaient donc que les matinées, très tôt, ou les soirées. Et ce soir, il fait particulièrement bon. Un léger vent frais fait voltiger quelques poignées de sable, mais sans violence et pas à hauteur de nos visages, heureusement. Je ferme les yeux un instant, profitant de cette agréable sensation, avant de me mettre en position, prête à encaisser une nouvelle armée de balles lancées par Legaia, prêt également, en face de moi.

"Je suis prête, Eden-kun!"

Et hop, la fusillade commence! Et comme prévu, mon bouclier repousse toutes les balles, qui ricochent contre avant de filer dans la direction opposée. Seul hic, à présent que je maîtrise la quantité de chakkra, le mélange de ce dernier avec l'élément de mon Mienaï et la régularité du courant parcourant mon bouclier sphérique: la force que je confère ou non à ce dernier. Mais étant parvenue, après tout ce temps passé à m'y entraîner sans relâche presque, à gérer tout le reste, y compris la stabilité de la technique, je devrais parvenir à gérer cela également.

"Pouvez-vous attaquer autrement, maintenant? Plus avec les balles, mais avec une véritable attaque, je veux dire... Essayez d'abord avec... Hum... Un bâton ou une arme, ce serait l'idéal. Je ne sais pas si ces courants peuvent blesser, et je ne tiens pas à ce que vous risquiez vos poings en cognant contre..."

Je ne veux blesser personne. Je souhaite protéger, au contraire, d'où mon besoin de créer pareille technique! En toute logique donc, mon bouclier ne devrait que repousser, empêcher de passer la matière, et non l'abîmer ou la détruire. Mais dans le doute, je préfère voir dans quel état serait un bâton après avoir cogné contre mon bouclier plutôt que de découvrir les éventuels effets néfastes de ce dernier sur la chair de mon ami elle-même, forcément. Ensuite, il me faudra passer à l'étape suivante, et tester ce que vaut cette bulle protectrice contre des attaques de ninjutsu...

"... Prête."

Drôle d'idée que voilà, mais après tout, pourquoi pas. Le soleil ne risque effectivement plus de griller mon ami sur place, au vu de l'avancement de la soirée, et s'il parvient à s'égratigner avec son kunaï, malgré l'épaisseur de tissus l'entourant, je pourrai toujours le soigner. Je préfèrerais tout de même qu'il ne se blesse pas, ceci dit!

Concentrant mon chakkra tandis qu'Eden-kun me fonce dessus, son espèce d'arme plus dangereuse pour lui que pour moi, ainsi tenue en main, prête à frapper mon bouclier, je ferme les yeux un instant. Tous mes sens en éveils, je le laisse approcher, m'arriver dessus tel une fusée, sans crainte. Après tous les entraînements que je me suis imposés, et les résultats obtenus à ce jour, je peux me permettre de me montrer confiante. Oui, j'ai confiance en mes capacités, et je sais qu'Eden-kun également, sans quoi ne foncerait-il pas toujours tête baissée, en m'attaquant. Il s'en voudrait trop s'il m'atteignait sérieusement, je le sais... Et encore une fois, je souris à cette pensée. Que ferais-je sans lui, ici à Suna? Sans doute aurais-je déjà déserté pour rentrer à Kiri. Sans doute...

Ma bulle a pris forme depuis un moment déjà, et le chakkra la parcourant, mêlé d'air, repoussera l'attaque, normalement. Du moins, d'après les caractéristiques que j'ai pris soin de donner à ce jutsu, l'ennemi ne devrait-il pas pouvoir passer au travers. Et comme je m'y attendais, il ne le pu pas. Legaia fonçant droit sur moi, son poing, précédant le kunaï qu'il tenait fermement, se vit bloqué à un bon mètre de ma personne, stoppé comme s'il venait de heurter un mur. Le dit mur étant invisible et complètement circulaire, parcouru de courants constants et plus ou moins forts, fit dévier l'attaque de mon ami vers le sol, sans le blesser ou retourner sa charge, d'une quelconque façons que ce soit, contre lui. C'était gagné, ou presque! L'on venait de prouver ensemble que désormais, je contrôlais suffisamment mon bouclier pour me protéger d'éventuelles attaques physiques. Mais qu'en était-il des jutsus? Et pourrais-je également protéger d'autres personnes? Mon but, en créant cette technique, consistait aussi et surtout à pouvoir protéger mes camarades, après tout! Et pour tester cela, il allait bientôt me falloir un second assistant...

"Je pense que c'est bon. Il ne reste que les jutsus à tester, à présent. Allez-y! D'abord un petit jutsu offensif, comme votre tir katon par exemple... Si le bouclier le pare comme je l'espère, testez-en un plus puissant, et ainsi de suite, s'il vous plaît, Eden-kun! Je vous dirai stop lorsque j'aurais ma confirmation. A moins que vous ne vous fatiguiez avant..."

Cette dernière phrase, je la dis surtout pour le taquiner. Je sais qu'il réagira au quart de tour. Normalement, du moins. Et cela m'amuse. Ce n'est rien de méchant; juste une petite taquinerie entre nous, et il me sait dépourvue de toute méchanceté à son égard, comme à l'égard de n'importe qui d'autre d'ailleurs, en passant... Seulement, ce genre de plaisanteries, je ne me le permettrais pas envers d'autres. Lui, c'est... différent. Legaia est comme un ami proche, tel un frère pour moi. Je me permets donc un peu de familiarités, de temps en temps. Trop peu à son goût sans doute, déjà, tandis que je le vouvoie toujours malgré ses demandes de le tutoyer... C'est plus fort que moi. Mère m'a toujours appris à vouvoyer les gens, c'est une preuve de respect. L'on ne tutoie que ceux qui nous sont vraiment très proches, la famille, les am... les amis. Un petit malaise s'empare encore de moi à cette pensée.

Eden Legaia ne compte-t-il toujours pas assez à mon cœur, en tant qu'ami, pour que je n'accepte enfin de le tutoyer? Je pense que si, et depuis un moment déjà. Je me cache derrière cette excuse de règle de politesse, lorsqu'il me demande de le tutoyer, mais je sais bien que je me mens à moi-même autant que je lui cache la vérité. En réalité, j'ai surtout trop peur de m'attacher si fortement à lui, alors que lorsque je rentrerai à Kiri no Kuni, nos chemins se sépareront... Comment alors pourrai-je partir sans regrets si loin d'une personne ayant pris assez de place en mon cœur pour que j'en vienne à le tutoyer? Mensonges. Mensonges à l'égard de cet ami, autant qu'à l'égard de ma propre personne. Je ne sais que trop bien qu'aujourd'hui déjà, mes sentiments pour lui ne me permettraient plus de quitter Suna sans remord aucun. Il me manquerait, terriblement, sans nul doute. Et cette simple idée me fait tellement peur que je préfère continuer à nous mentir, à moi, à lui, et à mon cœur, plutôt que d'affronter cette réalité en acceptant d'enfin le tutoyer...

Si ce jutsu passe ma barrière, je pourrai toujours me soigner. Et pourtant, il maîtrise la puissance de son incantation, je le sens bien. Et puis, je le connais... Souriant, amusée, je me concentre néanmoins et je surveille le moindre flux de mon chakkra, ainsi que des courants parcourant ma bulle. La moindre erreur peut être fatale, et si faille il y a dans ma protection, rôtie je serai pour le prochain repas de mon ami gourmand, me dis-je avec un petit rire. On a parfois des pensées stupides, mais qui font rire, et s'il est de notoriété publique que le rire est le médicament le moins cher et le plus efficace qui soit face à bien des maux, je pense être bien placée pour le confirmer. Sourire, rire, cela fait tellement de bien! A soi autant qu'à autrui, en général, d'ailleurs. Quand Legaia rit, c'est tellement communicatif! J'adore l'entendre et le voire dans un éclat d'hilarité, c'est tellement agréable! Mais bon. Pour le moment, il me faut surtout me concentrer. A trop me marrer suite à mes bêtises, je vais finir par en faire une, et il n'osera plus m'attaquer, si je me prends ses jutsus dans la tronche.

Toujours en position de défense, j'observe, j'étudie tout ce qui se passe autour de moi. C'est assez impressionnant, de voir les flammes que m'envoie Legaia entourer ma bulle, en lécher toute la surface, presque, en face de moi du moins. C'est joli, inquiétant et rassurant à la fois. Inquiétant, car si ces flammes entouraient toute ma protection, il me faudrait tenir plus longtemps que l'adversaire si je ne veux pas finir brûlée, ou noyée, ou autre selon le jutsu utilisé en face. Rassurant, parce qu'à première vue, mon bouclier résiste bien, sans trop épuiser ma réserve de chakkra, et sans faille laissant pénétrer la chaleur qui l'attaque, à l'extérieur.

« Bien, plus fort! Donnez tout ce que vous avez, Eden-kun, s'il vous plaît! C'est le moment de vérité! »

Je me concentre plus que jamais. Je ne veux pas rater mon coup. Il ne faut pas que je sois blessée. Non seulement parce que ce ne serait certes pas agréable pour moi, car bien que je maîtrise les compétences nécessaires pour me soigner ensuite, il est toujours préférable de ne pas se blesser, mais aussi et surtout parce que je ne veux pas inquiéter Legaia. Et aussi, parce que je n'ai pas le droit d'échouer. Ce jutsu sera mon ultime technique défensive face à un ennemi qui refuse la paix ou s'en prend à autrui. Car si je possède les capacités me permettant de fuir sans être rattrapée, de me cacher sans être retrouvée, ce n'est pas le cas de tout le monde, et jamais je ne pourrai protéger les autres, sans me battre, si je ne sais que fuir. Avec ce justu, je pourrai protéger autrui, sans pour autant blesser, faire du mal. Il FAUT que je réussisse! Allez, legaia! Donne tout ce que tu as! Sois violent! N'aie pas peur de me faire du mal: ce serait un moinde mal, si je me prends une flamme ou deux, comparée au mal que je subirai si, un jour, je ne pouvais te protéger grâce à cette technique, face à l'un ou l'autre ennemi puissant! Fonce, donne toute la gomme!

Plus concentrée que jamais, c'est presque comme si je sentais le moindre petit flux de chakkra en moi, le chemin que chacun parcourt avant d'atteindre son but, le moindre courant d'air consistant mon bouclier, tout autour de moi... C'est comme si j'étais entrée dans une espèce de phase de méditation. Presque... reposant. Je suis sereine, concentrée sur ma technique, et persuadée être sur la bonne voie pour la maîtriser parfaitement sous peu. Oui... Bientôt, je pourrai protéger ceux que j'aime, moi aussi...!

Titanic piano.wma - piano

Épilogue...

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Mon entraînement touche à sa fin. Oh, bien sûr, je m'exerce encore chaque jour à cette technique, comme aux autres d'ailleurs, soucieuse de me maintenir en forme et de ne pas perdre la main! Mais j'ai suffisament texté mon bouclier, à présent, pour savoir qu'il sera, selon ma réserve de chakkra, ma concentration et ma volonté, infranchissable. Qu'il s'agisse de coups portés par des poings, des pieds, de quelconques armes blanches ou de plus ou moins puissants jutsus offensif, aucun n'est parvenu à d'autre résultat, au contact de ma bulle d'air, que de se voir détourné au sol. Pas de ricochet dangereux pour celui qui m'attaque. Pas d'effet miroir impliquant que les coups qui me seraient envoyés repartent vers l'envoyeur et le blessent. Le seul effet que subira quiconque voudra toucher la surface du Kûki no Awa, c'est de se voir repoussé. Au pire en tomberait-il sur le derrière, sans trop de mal subi. Et je suis heureuse. C'est exactement ce que je désirais créer: une technique protectrice, qui me permettrait de parer des coups portés à mon encontre ou en direction de proches que je souhaiterais défendre.

Au final, je suis à présent capable de parer, grâce à cette technique, n'importe quelle attaque excepté les genjutsu. Il me faudra trouver d'autres moyens de m'en prémunir, lorsque je ferai face à l'ennemi. Après de nombreux test, et grâce à l'aide de Legaia, de notre ami Akira Kenjiro, et de quelques autres volontaires dont mon cher cousin, Shitatsumaki, j'ai appris beaucoup de choses sur ma méthode de protection, et je connais à présent par cœur ses moindres forces et faiblesses. Je puis protéger plusieurs autres personnes à l'intérieur, pour autant qu'elles se tiennent suffisamment proches de moi et que ma réserve de chakkra soit assez importante pour maintenir la sphère en place. Il me faudra compter avec beaucoup de vigilance et de finesse, aussi, la quantité de chakkra que je placerai dedans, à chaque instant, car je puis la varier selon mon bon plaisir afin de rendre mon bouclier plus ou moins puissant. Mais user de trop de chakkra en prévision d'une attaque qui ne viendrait finalement pas, ce serait mettre en danger ma personne ainsi que celles que je préserverai à l'abri avec moi, l'instant d'après, lorsque j'aurai été forcée de baisser la puissance des courants protecteurs faute de chakkra, et que l'ennemi rusé profiterait alors de cet instant pour frapper fort. Ma technique est imparable, tant que je la maîtrise avec précision et intelligence. Mais au moindre faux pas de ma part, les flammes de Legaia léchant toute la surface de ma sphère protectrice y auraient pénétré, et m'auraient brûlée vive. Et il va de soi que si je ne souhaite pas finir rôtie, je désire moins encore voir une autre personne blessée par la faute d'un manque de vigilance et de réflexion de ma part.

Le genjutsu... Ce serait ma bête noire, désormais, lorsque la situation m'obligerait à faire face à un ennemi le maîtrisant. Le mieux sera alors, probablement, de reprendre la bonne vieille méthode de la fuite. Mais si je ne suis pas seule... Il sera hors de question de filer en douce si d'éventuels compagnons ne peuvent en faire autant. Je ne laisserai personne derrière moi, jamais! Et puis... Avec l'aide de mes compagnons sunaïens, j'ai aussi pu tester le fait qu'agir en équipe permettait bien des choses. Depuis l'intérieur de la sphère, d'autres que moi peuvent user de genjutsus également, pour contrer l'ennemi! Oh, évidement, je n'ai pas changé d'avis sur la question d'agir seule lorsqu'il s'agit de missions, mais... L'on ne sait jamais ce que nous réserve la vie. Si, un jour, je me retrouve dans une situation nécessitant de protéger autrui, et qu'il s'agit de compagnons... d'arme, comme l'on dit. Je sais que je ne serai pas seule à agir. Bien qu'il me répugne de penser à la violence, d'imaginer que je doive un jour assister des shinobis en plein combat au lieu de m'interposer pour tout arrêter, ce qui n'est, hélas, pas toujours possible... j'ai conscience que ce monde n'est pas prêt pour une paix durable et mondiale. C'est triste, mais c'est ainsi... et cela ne m'empêchera pas de me battre, à ma façon, jour après jour, pour cette paix que je chéris tant. Avec ceux qui me sont chers. Mais pour cela, avant tout, il me faut être capable de les protéger, ces personnes chères à mon cœur! Et pour cela, il me faut aller toujours de l'avant vers mon nindo, comme aujourd'hui, fière que je suis d'enfin maîtriser le Kûki no Awa comme je le souhaitais!

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[Enfin terminé, cet entraînement! ^^ Je vous quote la tech pour laquelle je le faisais, ci-dessous! Elle fut validée précédemment dans le topic du clan Miruga, que je vous link également! Ne me reste donc qu'à attendre votre validation d'entraînement pour ajouter le Kûki no Awa au palmarès des techniques de Kahera-san, chers MJ! Merci d'avance! Et encore merci à toi aussi, Legaia, pour le coup de patte apporté et le barbecue généreusement offert! XD]

Histoire et techniques du clan Miruga
(Le Kûki no Awa est la dernière technique créée et donc, la dernière citée dans la liste! )

Citation :

Kûki no Awa ("Bulle d'Air", Technique du bouclier sphérique):
[Ciblé]
Description : L'utilisateur crée un bouclier d'air qui l'entoure entièrement et le protège des techniques néfastes lancées par son/ses adversaire(s). L'utilisateur peut protéger d'autres personnes que lui, s'ils sont suffisament proches de lui et s'ils ne dépassent pas les limites de la bulle protectrice créée.
Cible: Soi. Touche toute personne à maximum un mètre du lanceur.
Coût d'entretien: 5 Pc par personne protégée et par tour. (On notera ce coût "Ce")
Coût supplémentaire: L'utilisateur peut payer X pc de chakra s'il le souhaite durant son tour, ce coût comptant pour un seul tour.
Effets:
- Empêche toute entrée/sortie du le bouclier.
- Annule les effets de toute Taijutsu/Ninjutsu infligeant moins de [X+Ce] Pv durant le tour de l'adversaire
- Absorbe et détruit le bouclier si les dégâts égalent [X+Ce] pv.
- En cas de dépassement du seuil de [X+Ce] Pv, inflige le reste des dégats de manière équitable, ainsi que les autres effets s'il y en a.
- Inefficace face aux genjutsu.
Notes:
- Le bouclier bloque aussi bien les techniques lancées à l'intérieur qu'à l'extérieur de la bulle.
(Technique de rang S)

Citation :

°¤ Evaluation ¤°

> Kahera =) encore désolée pour le retard, surtout que c'était urgent y_y
Bon entraînement, toujours aussi rigoureux tous les deux ^^

12 points chacun / Kahera =) techniques validées