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| .:: If Everyone Cared & Nobody Cried ::. [PV] | |
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Ikazu Raiken Leader des 5 du Son/Juunin Spécial
Nombre de messages : 198 Age : 36 Village : Kumo Date d'inscription : 23/09/2008
Fiche Ninja PV: (450/450) PC: (760/760)
| Sujet: .:: If Everyone Cared & Nobody Cried ::. [PV] 2008-09-29, 00:15 | |
| Seul … Kakashi le restait devant cette plaque de granit, fière et inaltérable dans les temps, qui se voyait parcourue des noms de si nombreux braves tombés au champ d’honneur pour leurs idéaux et leur village, pour leurs familles et leurs amis, pour Konoha … Ce ciel sombre nocturne accordait une parfaite ombre porteuse de regret sur ce monument évoquant le remord. Ce lieu chargé de souvenirs et évoquant le sens du sacrifice ne pouvait que figer l’Epouvantail sur place. Sa solitude n’avait de vie que dans ces instants là, quand il se recueillait devant la tombe de ceux qui avait fait de lui ce qu’il est aujourd’hui, de ceux qui lui avait offert leur confiance et leurs sentiments, de ceux qui comptaient pour lui. De ses amis. Son œil noir fixé sur un nom en particulier, sur trois syllabes qui le plongeaient dans le monde du regret, l’enfer du remord. Et si il avait été plus humain à l’époque, serait il toujours en vie ? Et si il l’avait suivit dès le début en reconnaissant qu’il avait raison ? Et si il était toujours en vie, qu’aurait il fait ? Un nuage qui se dérobe, la lune qui se fait belle et dore de ses rayons la face mouillée de la pierre. Une lueur astrale qui de son éthérée lumière vint détourer plus en douceur les noms de ces êtres héroïques. La Fraicheur soudaine de la nuit portée par une subtile brise vint cueillir le Juunin frissonnant qui ses mains dans ses poches. Les épaules de l’Eclair blanc se haussèrent un court instant alors qu’il esquissa un lente mouvement de jambe, laissant ses talons claquer sur le marbre usé des dalles ouvragées. L’œil de Kakashi se plissait alors que ses souvenirs défilaient et que sa conscience, une nouvelle fois, s’accusait …
A l’horizon, on voyait poindre l’aube. Une lueur carmin qui vint zébrer les nuages noirs surplombant Konoha de remarquables marbrures rosées. Ce spectacle de toute beauté, Kakashi point ne le goutait. Son unique œil sur le nom d’Obito restait rivé et le silence sur les lieux le pesait. Le poids de son remord aurait bien pu lui faire plier les genoux tant le Ninja Copieur voyait ses sentiments écorchés. Ce jour là, il aurait dut y rester ! Il n’était qu’un petit imbécile arrogant qui se targuait de connaitre tous les règlements et toutes les maximes mais qui n’avait finalement pas compris que le plus important restait l’humain, l’esprit d’équipe et la capacité d’adaptation. Son seul esprit borné avait privé Konoha d’un Héro, d’un Uchiha intègre et aimant, dont le cœur battait autant pour Lin que pour le mot Protection. Au loin, les merles commençaient à chanter, un faible vent agitant les fourrés. Devant l’affluence de ses souvenirs, la puissance de sa culpabilité, Kakashi vit son œil tressauter pour se poser non loin, sur le nom de celui qui l’avait guidé et protéger, le plus grand héro de Konoha et le Génie parmi les Hokage. Minato Namikaze. Foule de souvenir vint à remonter et une nouvelle fois Hatake se vit sombrer dans la solitude. En ce temps, il ne fut pas capable de protéger son Sensei. Nombre d’année, l’épouvantail s’était reproché de n’avoir simplement rien fait. Sa place était en ce temps à ces côtés, se battant tous deux comme des damnés. Leurs Chakra auraient du s’unir pour protéger leur cité. Mais Kakashi n’avait rien fait … Il avait laissé son Sensei se sacrifier. Dans son fort intérieur, l’homme au Sharingan se reprochait toujours sa faible volonté. Sans elle, il aurait pu aider l’Hokage et sans nul doute que Naruto n’aurait pas eu tout ce calvaire à endurer. Naruto … Trop longtemps, Kakashi l’avait délaissé pour s’occuper de Sasuke, avec un bien sombre succès … Cela aussi, le Juunin se le reprochait !
Les remords restaient figés, mais le fil du temps continuait, lui, à défiler. Depuis quelques heures déjà, les animaux s’étaient figés, signe que la pluie de saurait tarder, et les branches commencèrent à se secouer sous les assauts répétés d’un vent déterminé. La fureur de la nature gagnait progressivement en intensité, et alors que quelques gouttes de pluie s’écrasaient contre le visage du Shinobi quelques instants auparavant, ce dernier était désormais debout au beau milieu d’un véritable déluge. Détrempé et transit par le froid, Kakashi n’en restait pas moins figé au devant de cette stèle chargée de ses mauvais souvenirs. Les bouquets fleur déposés au devant du monument se décomposaient progressivement sous les bourrasques succésives, laissant l’épouvantail debout et dépassé par des ornements végétaux du plus bel effet. Toutefois, le Juunin se mit à genoux en un instant alors qu’un bouquet d’Iris roses commençait à se soulever dans les airs, le rattrapant d’une main ferme et le plaquant contre le sol. Ces fleurs là étaient pour Hayate … De tous les visages que Kakashi pouvait voir défiler auprès de lui dans ses instants de recueillement, c’était celui de la promise du jeune homme qui lui déchirait le plus le cœur. Tous deux avaient fait partis de la même compagnie d’ANBU et Hatake n’avait jamais réellement aimé la voir triste. Si une de ses actions pouvait lui permettre de garder le sourire pour une journée de plus, alors elle sortirait peut être le Ninja Copieur de son état lymphatique pour un temps. Déposant une pierre ronde sur les tiges des fleurs composant le bouquet, Kakashi ferma son œil. Il se remémorait la première fois où il avait senti ces fleurs, le jour de l’enterrement du Sandaime Hokage. La tête du Juunin partit en arrière et les gouttes d’eau vinrent l’heurter plus encore, laissant le liquide incolore ruisseler sur son visage et imbiber son masque d’étoffe noir. L’Eclair blanc resta ainsi figer pendant un temps qu’il ne sut lui-même pas estimer et c’est lascivement qu’il se releva, posant une ultime fois ses yeux sur le nom de celui qu’il considérait aujourd’hui comme son plus fidèle ami. Les mots quittèrent sa gorge d’une voix nouée.
" Comment agirais-tu si tu étais encore en vie ? Ferais tu les même choix que moi ? Hein … Obito ? "
Des questions qui n’appelaient aucune réponse. Des mots qui étaient seulement prononcés machinalement. Comme à chacune de ses visites, Kakashi ne pouvait s’empêcher de s’adresser à lui, l’impliquant dans ses décisions comme dans ses doutes, sans pour autant qu’il ne puisse intervenir pour en disserter ensemble. Il portait encore trop de souvenirs et de regrets en lui pour s’arrêter de lui parler ainsi, à son ami … Un rayon de soleil perça les nuages sans pour autant que la pluie ne se soit arrêtée. Cette lueur blafarde vint auréoler Kakashi d’un manteau d’intervention céleste alors que la pluie et la lumière pleuvaient désormais en même temps. Comme si des cieux, Obito lui répondait, versant un torrent de lumière pour bénir et approuver ses intentions alors que la nature versait des larmes de compassion pour apaiser la souffrance qui nichait dans le cœur du maitre de Pakkun. Sous son masque, l’homme au Sharingan fut pris d’un mince sourire, avant que toute lumière ne disparaisse pour laisser place à la pluie et à un éclair au loin …
Dernière édition par Hatake Kakashi le 2008-10-04, 11:18, édité 1 fois |
| | | Asauchi Miharu Ex-Hokage
Nombre de messages : 210 Age : 31 Date d'inscription : 05/06/2008
Fiche Ninja PV: (0/0) PC: (0/0)
| Sujet: Re: .:: If Everyone Cared & Nobody Cried ::. [PV] 2008-10-04, 06:21 | |
| Sa route arpentait le dédale forestier du village de la feuille, le poussant à voyager en bondissant d'arbre en arbre pour s'assurer une prompte avancée. Il progressait non sans une certaine aisance, ayant d'innombrables fois emprunté ce sentier aérien lors de ses vagabondages d'antan pour circuler rapidement au coeur de l'étendue sylvestre et rejoindre telle ou telle destination. Pour l'heure, il était d'humeur à se laisser porter jusqu'au lieu de recueillement qu'étaient les Trois Troncs, porté par un vent de mélancolie. L'éclat de celle-ci venait d'ailleurs éclairer ses yeux, et à en juger par la nitescence lavande éclatante qui découlait de cette assimilation, son envergure était d'importance. Les perles de la tristesse s'écoulaient en son regard, comme un million de larmes pleurées par les cieux lors des jours de pluie les plus maussades. Ses pupilles azurées étaient sous le couvert d'un voile d'ombre de laconie tandis qu'il émergeait au détours d'un imposant églantier duquel il frôla la cîme de sa cavalcade acrobatique des plus périlleuses. Une fois de plus, il n'était autre qu'une présence fantômatique en ces lieux où mère nature instaurait de manière plénipotentiaire son hégémonie. Il n'était rien de plus qu'une ombre immaculée sillonnant les sentiers célestes que lui traçaient les facéties du vent, dont les bourrasques venaient agiter les mèches de sa blanche crinière aux reflets de nuit et d'argent entrelacés lors de ses passages sous l'ombrage bienveillant des arbres millénaires alentours. Ceux-ci vouaient à tout visiteur de ces terres le couvert de leurs épais feuillage, salvateur lorsque la canicule venait peser lestement dans l'atmosphère du pays du feu. Les obscures nuances que dévoilaît la voûte céleste dont s'étaient emparées les couleurs fanées de la nocturne venaient luire dans ses yeux, sublimant et galvanisant la nitescence enténébrée de ses pupilles à la teinte du plus pur des cieux de jour. Sa course était rapide, saccadée, et il avançait avec une célérité conséquente qui le rapprochait inéxorablement de sa destination de seconde en seconde. Sa mine fermée témoignait d'un absentéïsme psychique, dévoilant ainsi que l'opalin hystrion de Konoha se voyait perdu dans ses pensées en dépit des abracadabrantes figures auxquelles il se livrait au fil de son avancée épiléptique, se hâtant inconsciemment dans sa traversée des territoires de la Feuille ayant pour but de le mener jusqu'à la dalle funeste qui s'érigeait auprès du lieu que les natifs du village avaient autrefois baptisé "Les Trois Troncs". Une appelation évocatrice et significative de ce que l'on pouvait y trouver; cependant, c'était pour poser le regard sur le funeste mégalithe que le saltimbanque immaculé avait amorcé cette traversée frénétique. Lorsque les éclats nimbés de tristesse venaient colorer son regard d'une lumière assombrie, il n'avait d'autre envie que de venir se dresser face à cette funeste pierre qui se dressait afin de célébrer un hommage aux glorieux disparus locaux. Lui qui ne connaîssait nul héros disparu des lieux si ce n'est l'inénarrable Yondaime, Namikaze Minato, et n'ayant jamais réellement eu l'opportunité de saisir auparavant tout le symbolisme de ce sobre édifice, ne pouvait que trop tenter de rattraper le retard que sa fermeture d'esprit passée avait laissé s'accumuler. Les ombres que livraient les heures succédant au crépuscule venaient plonger dans une pénombre bleutée le sol meuble de la forêt, sur lequel les pas feutrés du sybillin shinobi résonnaient à présent avec une légereté evanescente tandis qu'il arrivait à présent à proximité de son ultime destination du moment, à portée de vue de l'ample clairière où subsistait fièrement la stèle funéraire célébrant ceux qui avaient été perdus mais dont les noms devaient à jamais rester gravés dans les mémoires. La fine étoffe soigneusement tissée de la vaste cape blanche qui dissimulait la silhouette longiligne du Clown Blanc voleta un court instant, sous le coup de la fraîche alizée qui vint l'imprégner de sa malice durant quelques secondes avant que le propriétaire du vêtement ne s'en empare pour l'enrouler autours de son corps réfrigéré par la faible température alentours. Les heures sous le règne de l'astre d'argent étaient les plus froides, mais l'avancée des saisons et du calendrier n'allait pas en allégeant cette fraîcheur piquante portée par les vents.
Le fin tissu soigneusement cousu du vêtement surplombant son corps, de son masque couleur perle, rendait indistinct le contours de la physionomie du représentant de Konoha. L'apparat enveloppait l'entiereté de l'envergure de son corps, allant des épaules jusqu'à raser le sol de son extrêmité tant sa longueur était de mise. L'habit susdit étant muni d'une capuche de la même teinte que le reste du principal élément, le jeune androgyne ne tarda pas à s'en saisir et à le chausser, laissant sa présence dissimuler parcimonieusement son faciès tatoué. Le souffle mordant des froideurs nocturnes dévorait déjà tout l'épiderme qu'il avait négligemment laissé à découvert. Se rendant compte de cette désagréable sensation de gel qui l'assaillait, il lâcha un silencieux et inaudible soupir, se satisfaisant d'avoir pris la peine de se vêtir chaudement avant d'entamer la route qui devait le mener jusqu'ici. Il observa un instant avec distraction son souffle se muer en un panache blanc qui n'avait de cesse de s'étioler dans l'atmosphère jusqu'à s'effacer intégralement. L'hiver allait être rude, il ne pouvait à présent plus en douter. Mais, se rendant compte qu'il en revenait à songer à une quelconque futilité, il ne tarda pas à se reprendre et à diriger fermement son regard bleu d'acier vers l'objet de sa visite. C'est ainsi qu'il pût enfin remarquer non sans surprise la présence d'un de ses pairs non-loin de lui-même, qui s'éloignait avec une lenteur certaine de l'orée de la clairière où il venait de déboucher furtivement. Non seulement étonné de tomber sur un individu à cette heure avancée en ces lieux, son incrédulité face à cette rencontre improbable en ces circonstances était encore accrûe par l'identité de celui qui se tenait déjà en ces lieux. Il n'était autre qu'Hatake Kakashi, le ninja copieur, membre de haute renommée du village à l'emblème de feuille; Miharu ne le connaissait que trop bien pour déjà avoir eu amplement l'occasion de faire connaissance avec lui lors de leur appartenance mutuelle et simultanée à l'ANBU. Mais plus que le fait de le trouver ici, ce qui était loin d'être une anomalie, c'était que ce soit à ce moment tardif qu'il se retrouve pour dieu sait quelle fois face à cette pierre qui mettait en exergue les plus illustres des défunts appartenants à sa localité. Les nuages se dérobaient aléatoirement, leur promenade paresseuse dans les domaines supérieurs laissant apparaître au gré du hasard les rayons d'argent scintillants de la lune. Sous l'influence dévorante de ces douces lueurs, les prunelles de notre jeune Clown se coloraient de mille feux féériques qui laissaient toute la splendeur du bleu qui les habitait éclater au grand jour. Subissant elle aussi la conquête des faisceaux lumineux de la maîtresse de minuit, la dalle se mettait à luire d'un éclat assombri par sa couleur de marbre usé par le temps mais toujours aussi robuste. Faisant son entrée dans le dos de son ancien homologue, celui que l'on nomme tel un katana sans nom se manifesta en interpellant l'épouvantail d'une voix douce, presque murmurée, qui inspirait la tristesse imposant quelques ombres passagères au coeur de Miharu.
¤ Je vous trouve à nouveau ici... Kakashi-sempaï. ¤
Tels avaient été les mots de l'intriguant personnage tandis qu'il se rapprochait avec calme et sérénité de la position de son ainé pour venir se dresser à ses côtés, jouxtant sa position. Les yeux à demi-clos, le pierrot laissa son regard vagabonder un instant sur la quantité déplorable de noms qui étaient ciselés à jamais dans la surface polie de ce monument aux morts. Posant genou à terre sans plus s'inquiéter du sort de sa tenue face à cet environnement imprégné de fraîcheur et d'humidité à une telle heure, il laissa sa main gantée parcourir avec légereté et lenteur la superficie de la plaque funêbre, découvrant tactilement chacun des patronymes que l'on avait scellé là. Tant de noms qu'il s'était promis d'apprendre. Ceux de tous ceux qui avaient été jusqu'à sacrifier leur propre vie pour le bien-être et la prospérité de Konoha ainsi que de ceux qui y vivent. Ce n'était que trop les reconnaître à leur juste valeur que de prendre la peine de graver dans sa mémoire également un minimum de leur identité, à défaut de pouvoir apprendre à les connaître. Il figea son geste de la main lorsque l'extrémité de ses doigts caressa la partie de la pierre où figurait le nom de Namikaze Minato, dont la lecture avait suffi à l'arrêter prématurément dans son mouvement. Il déglutit imperceptiblement, l'amertume le transperçant momentanément, avant qu'il ne se relève avec souplesse. Gratifiant l'homme éborgné par son bandeau d'un regard et d'un léger sourire conjointement portés en coin, bien que la joie ne soit pas au rendez-vous, il s'adressa à nouveau à lui :
¤ Que faites-vous ici à cette heure? ¤ interrogea-t-il simplement, avec légereté.
Emmitouflé dans sa cape blanche, il n'avait d'autre songe, face au fils du Croc Blanc de Konoha, qu'il était encore temps pour les héros de ces terres qui étaient encore bel et bien vivant comme l'homme qui se dressait devant lui en cette paisible et fraîche fin de soirée. La bruine légère venait de s'agrémenter d'une énergie nouvelle et accentuait son ampleur, tandis qu'un nouvel éclair fendait les cieux en silence et avec éclat, laissant quelques secondes s'écouler avant que ne rugisse un grondement lointain. |
| | | Ikazu Raiken Leader des 5 du Son/Juunin Spécial
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Fiche Ninja PV: (450/450) PC: (760/760)
| Sujet: Re: .:: If Everyone Cared & Nobody Cried ::. [PV] 2008-10-18, 18:33 | |
| Le temps et l’espace nimbaient le Ninja Copieur d’un monde sombre appelant au recueillement et à la mélancolie. Ses Remords ne s’étaient toujours pas élevés dans les cieux pour le délivrer de cette étreinte glacée qui figeait son cœur au devant de cette stèle plus froide encore que ses éternels ressentiments. Les souvenirs d’Obito le hantaient encore et toujours alors qu’une surnaturelle silhouette éthérée à la blancheur immaculée ne s’immobilise non loin de lui. Comment ne pas être pris d’une réaction devant cet être qui exsudait en permanence une aura de respect couplée à un charisme Naturel qui faisait, du porteur de l’étoffe couleur des Neiges, le détenteur du titre de Rokudaime Hokage. Le visage de Kakashi fut pendant un souffle animé d’une moue respectueuse et son unique œil se baissa de lui-même en signe de salut militaire réflexe. Il en avait fait du chemin, le petit clown blanc de Konoha, bien des épreuves et des années passées depuis que les deux hommes ne se soient connus dans les abimes de l’institution aussi mystérieuse qu’efficace que reste l’ANBU de Konoha. La renommé de l’un s’étendait au delà des frontières et par delà les océans alors que la tâche de l’autre s’étaient vu proportionnellement alourdie avec le poids des années jusqu’à attendre le symbolique et respectable titre de Ninja dirigeant du village. L’affirmation de son supérieur direct fit un court instant sourire l’éborgné volontaire avant que son visage ne se mue de nouveau en un avatar d’affliction due au remord. L’unique pupille visible du Shinobi parcourut une nouvelle fois en cette nuit la plaque mortuaire pour relire les noms qu’il connaissait pourtant déjà par cœur. Un cœur qui tressaillit encore une fois à la lecture des six syllabes composant Obito Uchiha. L’ultime question posée par son Kage fit soupirer le fils du Croc Blanc dont la tête se pencha un court instant de plus vers l’avant, accablée par le remord comme par la crinière argentées luisante d’humidité qui tombait vers le sol au devant de son front. Le ton de voix affaibli et fragilisé par le remord comme la fatigue, l’Eclair Blanc ne tarda pas à répondre, sans pour autant se tourner et fixer celui à qui s’adressaient ses paroles. Tels étaient les néfastes effets de cette place mortuaire sur le moral et la psyché du Sensei d’Uzumaki Naruto.
" Je suis là depuis le crépuscule ... J’avais juste besoin de faire des offrandes à Obito et Minato-Sensei … Mais comme à chaque fois que je me recueille ici, j’ai fini par me reprocher ma bêtise d’autrefois des heures durant … "
Les mots parvinrent à l’étrange personnage chargé du rôle d’Hokage dans un souffle aussi mélancolique que brisé. Les traits de Kakashi se firent plus tirés sous son masque de tissus noir dissimulant le masque de sa douleur et de sa culpabilité. Ses lèvres se pincèrent et ses doigts se refermèrent une nouvelle fois avec une détermination qui n’érigeait qu’une faible barrière sensitive au devant de la douleur qui enserrait son cœur plus fort que les anneaux d’un serpent carmin nommé la crainte. Son amitié comme le dernier sentiment de paternité attaché à son cœur crucifiés sur cette tablette de marbre, ignorée de la plupart, laissait peu à peu le Juunin sombrer de nouveau dans de bien sombres ténèbres que seule sa raison pouvait encore écarter. Kakashi ne s’était que très rarement trouvé en compagnie au devant de ce monument porteur de la mémoire de Konoha, encore moins aux côtés d’un des dirigeants de son village. A bien y repenser, le Juunin n’avait eu l’honneur de partager ses instants de fragilités prolongés qu’en compagnie d’une seule légende de cette Terre, son Sensei et parent de substitution, le grand et légendaire Minato Namikaze … Et aujourd’hui, ce Shinobi à la noble volonté voyait lui aussi son nom gravé dans la pierre pour une éternité de souvenir et une vie de remords dans l’esprit de son disciple à la toison platine. La mort du Yondaime était elle aussi perçue comme un trauma profond dans la vie du Ninja Copieur qui se reprochait sans cesse de n’avoir combattu le Démon à ses cotés. Ensemble, ils auraient peut être pu en terminer différemment, il aurait peut être pu préserver la vie de celui qui resterait pour toujours un modèle de courage et de sacrifice dans le village de la feuille, mais ils auraient surtout peut être pu éviter une enfance de souffrance au porteur du sinistre héritage nommé Kyubi. S’avançant d’un pas aussi régulier que rendu lourd par l’atmosphère chargée de malheureux souvenirs empoisonnant cet air normalement propice au recueillement, Kakashi laissa un de ses genoux tomber à terre devant la stèle, laissant l’humide et le froid de la dalle entrer en contact avec le brut et le solide de ses et ses muscles. L’étoffe couvrant l’articulation se vit bien vite auréolée d’eau glaçant son épiderme. Les doigts fins du Juunin parcoururent la pierre pendant de longs instants, laissant ses souvenirs intimes surgir des méandres de sa mémoire. Cette pierre ne portait toujours pas le nom de son Père …
" Quand j'y repense, ma vie n'est qu'une succession d'échec ... Incapable de Stopper un Disciple ... Inapte à protéger mon Maitre comme mes meilleurs amis ... Comparé aux Hokages des temps jadis, je n'ai pas fait grand chose… "
La crise de foi semblait percer la vie du Shinobi alors qu’il déballait son cœur entre deux éclairs déchirant le ciel. Les paroles d’Hatake se perdirent dans le silence baignant les deux hommes figés au devant du monument. Chaos debout, Kakashi n’assurait plus l’essentiel et son poing fermé se stoppa sur le nom de Minato Namikaze, son bras tremblant sous l’action de ses muscles tendus sous la colère et le remord. Des cernes de chagrin vinrent bien vite auréolée l’unique œil du Ninja en proie de froids tressauts aussi vifs que qu’enfermant des larmes que le Shinobi s’efforçait de contenir. Il ne parvint toutefois pas à modeler sa voix en un avatar flegmatique et fut contraint de s’exprimer sur un ton brisé.
" Mes actes sont aussi pathétiques qu'inutiles ... "
Quelle est la 25éme Règle du Code des Ninjas ? En quelque situation que ce soit, un Ninja ne doit jamais laisser transparaitre ses émotions, l’accomplissement de la mission passe avant tout, le Ninja n’a pas le droit de verser des larmes … |
| | | Asauchi Miharu Ex-Hokage
Nombre de messages : 210 Age : 31 Date d'inscription : 05/06/2008
Fiche Ninja PV: (0/0) PC: (0/0)
| Sujet: Re: .:: If Everyone Cared & Nobody Cried ::. [PV] 2008-11-08, 22:02 | |
| Les yeux du pierrot s'étaient nimbés de volutes obscures dansant dans ses prunelles à la teinte délavée, les obscurcissant légèrement d'une peine anonyme et passagère. Ce lieu de recueillement était loin d'être de bon aloi pour sa joie de vivre, qui se retrouvait chaque fois immanquablement obscurcie par la pénitence de la mélancolie qui imprégnait l'endroit de sa présence avec une intensité rare. Quiconque foulait au pied cette clairière pénétrait inéxorablement dans le champ de cette sensation qui pénétrait l'être tout entier et lui prêtait une tristesse soudaine et inopinée, dûe au symbolisme de cet endroit tranquille où les héros du pays du feu voyaient leur mémoire honorée. Même dans l'au-delà, ils ne pouvaient que constater qu'ils n'étaient pas oubliés; la preuve la plus flagrante en était la présence de ces deux hommes au-devant de leurs noms à cette heure pour laquelle le terme tardif n'était même plus approprié, et en dépit des conditions météorolgiques peu agréables qui venaient cendrer les cieux tristement. De par leur coloration, les nimbus eux aussi semblaient endeuillés par le sanctuaire aux morts que représentait cet endroit, dont l'ornement qu'était cette dalle funeste inspirait la plus profonde des peine pour les défunts qui y voyaient leurs patronymes s'y succéder, ne laissant que leurs noms sur cette surface de leur existence, en sus des légendes qu'ils avaient forgées de leur vivant, avant de disparaître dans le royaume des ombres. Il ne connaissait pas la plupart de ces noms, et n'avait même pas la moindre idée de qui étaient la majorité de ceux qui y étaient ciselés. Néanmoins, il entreprenait de retenir chacun d'entre eux, même s'il n'avait eu à loisir de les croiser de leur vivant. Après tous, tous ceux-là n'étaient autres que les héros de la Feuille, ceux qui avaient dépassé leur propre existence, allant au-delà pour inscrire leur identité dans un fragment d'éternité par les actes de bravoure qu'ils avaient accomplis par le passé. Aussi devait-il connaître les noms de chacun de ceux-là, aussi laborieuse que soit la mémorisation d'une pareille liste d'individus. Ce n'était qu'une bien maigre contrepartie, étant donné tous ce qu'ils avaient fait pour le village. Lui qui était désormais le principal représentant de celui-ci, il estimait nécéssaire pour lui de garder en mémoire, aussi superflu que cela puisse paraître, les patronymes des vaillants protagonistes sans qui il ne serait sûrement pas au poste qu'il occupe à ce jour. Eux qui avaient été jusqu'à sacrifier leur propre vie pour Konoha... Son village, désormais.
La moindre des choses qu'il pouvait faire pour eux était bien de se souvenir. Il voulait simplement leur dédier un fragment de sa mémoire, en guise de sanctuaire supplémentaire; c'était bien peu de choses, mais il n'osait qu'espérer que cette maigre compensation suffirait pour ces légendaires individus dont l'appelation demeurait enfouie dans cette stèle funéraire. L'attention dissipée par le désarroi qui flottait dans l'atmosphère alentours, il parvint néanmoins à remarquer le trouble croisant du shinobi lui tenant compagnie après un regard en coin discret, qui lui fit comprendre plus ou moins l'état mental du ninja copieur. C'était logique. Lui, il en connaissait bon nombre. Il s'agissait de ses amis, ses collègues, ses voisins... Sa famille? Des gens qu'il avait pour la plupart côtoyés à un moment ou à un autre. Pour lui, ce devait être d'autant plus dur de supporter le poignard pernicieux de la tristesse et des regrets qui nimbaient ces lieux d'une présence allégorique. La compassion engendrant son empathie, il ne pouvait que ressentir, certes de manière dérisoire mais néanmoins relativement proche ce qui serrait si brutalement le coeur du ninja copieur. Il ne pouvait que ressentir pleinement ce qu'exprimait l'homme aux milles techniques, dont la douleur était presque palpable, son coeur et son être l'exprimant à l'unisson en une synchronisation totale. Le poids des regrets et des remords n'était qu'un fardeau bien trop lourd à porter pour le mythique shinobi au sharingan unique, et cela se devinait aisément au travers du timbre de sa voix pour l'opalin Hokage qui n'avait de cesse de percevoir et de comprendre son désarroi, dans lequel il semblait se noyer petit à petit. À en juger par ses dires exprimant une profonde colère vis-à-vis de sa propre impuissance et donc tournée vers lui-même, il n'était que trop marqué par ces multiples choses qui l'avaient blessé au plus haut point, stigmates inaltérables le marquant en son essence-même. Les prunelles lavande de l'ex-membre de la Racine ne pouvaient que dévisager le visage masqué et fermé par la tristesse du fils du Croc Blanc de Konoha, constatant non sans conscience et compréhension du mal qui lui dévorait les entrailles présentement, douleur insaisissable mais on ne peut plus vicieuse. Contaminé par ce nébuleux fléau, son regard se perdit dans le vague au moment de se diriger à nouveau vers la dalle érigée devant leurs deux personnes, croyant discerner l'illusion du spectre de son formateur d'antan au-devant du modeste mais symbolique monument.
°¤° Kakashi-sempaï... °¤° articula-t-il lentement, le ton compatissant vis-à-vis de son interlocuteur abattu après avoir été mis face à ses échecs passés. Miharu souffrait lui aussi de cette impuissance qui l'avait frappé jadis, lorsque son maître avait péri sans qu'il ne puisse y faire quoi que ce soit, tout cela pour sceller le démon Kyuubi et protéger Konoha. Ce village qu'à présent, il se devait lui aussi de protéger, pour faire honneur à son instructeur et pour perpétuer sa volonté. La volonté du feu. Il le savait à présent, le fait que l'errance ayant précédé son amnésie l'ait mené à Konoha n'était pas un hasard, et sa conscience, ou plutôt son subconscient, lui avait montré la voie jusqu'au pays dAussi puissant qu'il soit, de par ses capacités propres mais aussi en matière d'influence de par son statut de Rokudaime Hokage, il était incapable de faire quoi que ce soit pour contrecarrer l'impulsion néfaste qui s'emparaît de l'esprit embrumé de l'éclair blanc du village de la Feuille. Se dressant dans la nocturne, il marqua un instant de mutisme, accordant l'écoulement d'une minute de silence au terme de la complainte laconique de l'Epouvantail de Konoha, posant sur lui un regard contrit. Son regard vagabonda un instant entre l'épitaphe gravée à même le marbre froid et la silhouette ternie du vaillant shinobi, qui en ces sombres moments n'était plus que l'ombre de lui-même, l'esprit mis à mal par ses tourments. Il savait qu'exprimer au farouche personnage son inculpabilité dans ces obscurs souvenirs n'avancerait en rien les choses. Puis soudainement, il se releva quelque peu, redressant la tête en faisant virevolter légèrement quelques mèches immaculées tandis que son manteau à la teinte enneigée vacillait légèrement avant de se repositionner au plus près de son corps, voile irréel et impénétrable masquant le réel contours de sa silhouette fine artistiquement dessinée d'une main de maître. La lueur de l'espoir et de la confiance s'émerveillait au plus profond de son regard à la teinte délavée, éclatant d'un feu de renouveau pour réveiller en lui les sentiments positifs que la noirceur de l'instant avait occultés. Sa lointaine mémoire encore éclatée lui emplissaient la tête, simples bribes certes, mais néanmoins autant de retrouvailles avec les jours passés. Le souvenir de son maître venait d'être ravivé au creux de son esprit, ainsi que ses mots, sa manière d'être. Celui qu'il était se confondait dans les pensées du Rokudaime Hokage, qui, inspiré par cette présence dans le dédale de ses compréhensions, finit par rajouter d'un ton posé plein d'assurance et de sérénité, quelques mots supplémentaires on ne peut plus sincères qui venaient d'être suscités en ses songes.
°¤° Là où les feuilles des arbres volent, la flamme est vive dans l'âtre. Ses rougeoiements réchauffent le foyer en l'attente du bourgeon nouveau. Les feuilles qui tombent... Tourbillonnent puis disparaissent en un instant comme par miracle. Une légende étincelle fièrement encore de nos jours. °¤°
Il savait que son interlocuteur serait à même de saisir pleinement la teneur de ses mots, son phrasé se manifestant soudainement, spontanément. Ces mots s'étaient assemblés par eux-mêmes, comme un songe lointainement enfoui dans les tréfonds les plus abyssaux de l'âme du jeune Hokage. La flamme exprimait la volonté du feu, les feuilles les shinobis du village, et les bourgeons représentaient les nouveaux-nés, les générations à venir. Une analogie métaphorique qui était instaurée tacitement depuis longtemps, sans pour autant qu'elle ne soit communiquée. Certains la ressentaient naturellement, une sensation enfouie au fond d'eux, une connaissance innée. Ceux-là n'étaient autres que ceux possédant cette ardente flamme de volonté au fond de l'âme, comme un brasier perpétuel n'ayant de cesse de flamboyer plus fébrilement. Ils étaient les fiers guerriers de Konoha. Ce village qu'ils étaient prêts, tous, à protéger au péril de leur vie s'il le fallait. Le fait que ces mots lui aient été soufflés par les tréfonds de son subconscient était simplement explicable. Le phénomène avait pris corps de par la mentalité de son formateur, qui, étant donné le temps durant lequel il y avait été exposé, avait dû finir par s'imprégner profondément en lui, contagieuse. Ce n'était pas un mal; cela ne l'aidait que trop à comprendre la noblesse d'esprit de celui qui lui avait tout inculqué, et le poussait à ne faire qu'accroître le respect qu'il lui devait.
°¤° Relevez-vous, sempaï... Il y a d'autres feuilles que vous devez protéger, et il ne sert à rien de s'apitoyer sur les ombres d'autrefois. L'homme n'apprend-il pas de ses erreurs? Alors il faut compenser ces faiblesses d'autrefois en ne les commettant plus. Il faut ébranler les tragédies du passé par les souvenirs nouveaux du présent... °¤°
La maturité transparaîssant dans ces propos mettait en exergue à quel point le clown blanc de Konoha avait grandi psychiquement parlant depuis quelques temps. Depuis peu avant sa nomination à la tête du village, il avait commencé à changer nettement, perdant sa candeur pour devenir le fier guerrier dont il avait l'étoffe. C'étaient ses qualités et ses compétences qui faisaient de lui un excellent leader, et qui l'avaient mené à atteindre le poste qu'il occupait désormais. Il avait bien changé, et cette évolution, aussi surprenante qu'elle puisse paraître, s'avérait des plus satisfaisante puisqu'allant dans le bon sens, incontestablement... Gratifiant le shinobi masqué d'un sourire rassérénant et suscitant la confiance, exprimant les bons sentiments du jeune homme, il tendit la main à l'homme au Sharingan afin de l'aider à se relever, si tant était qu'il en avait le souhait. |
| | | Ikazu Raiken Leader des 5 du Son/Juunin Spécial
Nombre de messages : 198 Age : 36 Village : Kumo Date d'inscription : 23/09/2008
Fiche Ninja PV: (450/450) PC: (760/760)
| Sujet: Re: .:: If Everyone Cared & Nobody Cried ::. [PV] 2008-11-30, 12:07 | |
| . :: Changement de style par soucis d’inspiration et parce que j’en avais envi … ^^ ::.
Pourquoi fallait-il que ce soit maintenant ? Pourquoi devais-je faire étalage d’autant de faiblesse d’esprit devant celui qui était pour moi plus qu’un Seigneur et qu’un Leadeur ? Pourquoi donc devais-je toujours craquer dans les plus importantes des situations ? Je ne connaissais que trop bien ce sentiment de faiblesse laconique et récurent qui arpentait ma vie comme la mort arpente le sombre chemin qu’emprunte tout bon Shinobi. La faiblesse et l’incapacité avait de si nombreuses fois croisés la route de la brillante réussite qui pouvait bien me caractériser et qui fondait ma mondiale réputation. Pourtant … J’avais laissé mourir des gens par pure faiblesse … J’avais perdu un de mes élèves favoris par pur aveuglement … J’avais mis en danger mes compagnons Juunins face aux démons de la lune rouge par un pu manque d’entrainement … J’avais exposé Naruto à de nombreux dangers par de purs manques de clairvoyance. Ma carrière Shinobi, si brillante soit elle, était comme un linge blanc brodé. De loin, elle semblait parfaite et redoutable, mais en y approchant le regard on pouvait y noter de nombreuses lacunes aux endroits où le fil de la réussite était passé sous celui de la faiblesse et de l’incompétence. Voilà pourquoi mes nerfs avaient lâché en cette situation, que cette crise de foi c’était manifesté en ce temps orageux et sous les iris lavande de mon Hokage. Car cette seule stèle se faisait l’inébranlable monument de mes échecs irrépètes et qu’elle portait sur sa face lisse les éternelles griffures de mon incompétence. Aussi je restais figé, tel une statue de sel, perdant tous mes moyens devant ce monument porteur de ma trop grande souffrance. Pourtant … N’étais je pas sensé être innocent dans ces histoires ?
°¤° Kakashi-sempaï... °¤°
Non !
Je ne le savais que trop bien pour n’avoir vécu que trop de guerres et trop d’affrontement, participer à trop de conflits et vu trop de personnes qui m’étaient chères mourir pour de vastes concepts. L’innocence n’existe pas dans ce violent monde parcouru par le voie des Shinobis, il n’y a que des degrés de culpabilité … J’avais toute ma part de responsabilité dans l’ensemble des événements qui avaient régis ma vie, je n’étais de toute façon pas de ceux qui accusaient le ciel pour les tourments les affligeant. Je savais que mon comportement puéril était la seule raison à la mort de mon meilleur ami, que c’était ma seule faiblesse qui avait empêché mon Sensei de m’emmener avec lui au devant du démon renard à neuf queues, que ma volonté du feu n’avait pas suffisant brulé pour retenir celle d’Itachi Uchiha, que mon enseignement étroit était la seule raison de la désertion de mon disciple Sasuke pour acquérir la puissance que je me refusais à lui offrir … Il est toujours une raison pour chaque événement tragique. Force est de constater que je suis à l’origine de bon nombre de ceux qui jalonnent ma vie … Définitivement, mes actes comme mes paroles n’étaient qu’une suite d’échecs retentissants !
°¤° Là où les feuilles des arbres volent, la flamme est vive dans l'âtre. Ses rougeoiements réchauffent le foyer en l'attente du bourgeon nouveau. Les feuilles qui tombent... Tourbillonnent puis disparaissent en un instant comme par miracle. Une légende étincelle fièrement encore de nos jours. °¤°
Les paroles de l’Hokage me firent sortir de mon état de torpeur dans l’instant, comme après un énorme coup de pied porté dans les parties sensibles de l’anatomie masculine. Les feuilles volent dans le vent divin de la vie parcourant ce monde et l’une de ces feuilles à la trajectoire courbée me correspond. Je suis un des éléments de Konoha, un de ceux qui portent en eux la volonté du feu. Mes actes ne devaient pas se fondre dans un moule de frayeur et de médiocrité, mais inspirer la génération suivante par leur flamboyant et leur côté grandiose. Je me devais de transmettre ce que j’avais appris et tout ce qu’avaient pu m’offrir mes amis comme les générations précédentes. Pour moi, c’est cela être une des feuilles du grand arbre de Konoha ! Appuyant mes pensées, je vis se manifester devant moi une forme éthérée nimbée par la pluie tombant à grosse gouttes, un profil que je n’avais revu qu’en rêve et un visage qui me regardait au travers de ses lunettes de protection d’un air malicieux en parfait accord avec le grand sourire qui peignait sa bouche fendue avec joie et sincérité. Ces yeux noirs que je n’avais pas revus depuis si longtemps me regardaient avec une immense confiance. Cette personne là, assise sur la stèle et que j’étais surement le seul à pouvoir voir, ce n’était personne d’autre que mon meilleur ami et éternel compagnon : Uchiha Obito … La seule vue de ce dernier, même rêvé, poussa mon cerveau à se remémorer des circonstances exactes de sa mort, mais étrangement je ne fus pris d’aucune sensation de remords comme de regrets, j’étais juste bercé par les ultimes mots prononcés par celui qui me fit le présent ultimes, l’ultime complainte d’un grand Ninja à l’article de la mort, s’adressant à moi avec des mots qui resteraient gravés sur mon âme à jamais !
~ Je vais bientôt mourir … Alors Acceptes ce Cadeau ! Comme çà, je serais tes yeux et continuerais à t’observer … ~
Obito … Toujours à mes côtés malgré la mort … Ses yeux m’ont permis de remporter de nombreuses batailles et je ne serais surement pas moi-même en cette heure s’il n’avait pas donné sa vie pour moi et offert son œil en cadeau. Il reste le seul grand ami qu’ai pu m’offrir la vie et le seul souvenir de ses paroles pouvait bien me pousser à quitter cet habit de tristesse pour endosser celui de la foi en mon village et en ce qui le compose. Mon nom est Hatake Kakashi, je suis une des feuilles de Konoha et la volonté du feu d’Uchiha Obito brule encore ardemment en moi, malgré la mort qui nous sépare et ce jusqu’à ce que la grande faucheuse ne nous réunisse à nouveau. Pour tout çà, je n’ai pas le droit de rester une seule seconde de plus les genoux pliés sous le poids de mon passé …
°¤° Relevez-vous, sempaï... Il y a d'autres feuilles que vous devez protéger, et il ne sert à rien de s'apitoyer sur les ombres d'autrefois. L'homme n'apprend-il pas de ses erreurs? Alors il faut compenser ces faiblesses d'autrefois en ne les commettant plus. Il faut ébranler les tragédies du passé par les souvenirs nouveaux du présent... °¤°
~ Je me fous de ce que diront les villageois … Pour moi, tu es et restera un bon Juunin, je le pense sincèrement … ~
Mon unique œil s’écarquilla devant la réponse de l’Hokage que j’avais juré de suivre alors que mon unique prunelle noire comme une nuit sans lune tressauta alors que ce ci étrange mécanisme agitait de nouveau mes synapses. Je le voyais, Obito, me sourire après avoir prononcé ces mots sous sa forme éthérée, posant maintenant son impalpable main sur mon épaule et m’ordonner d’un seul regarde de me relever. Le temps des lamentations était désormais terminé, je n’avais pas le droit de rester ainsi un instant de plus. Mes jambes se déplièrent lentement et mon corps gagna en hauteur alors que je me dressais sous la pluie battante, mes cheveux argentés tombant en mèches irrégulières sur mon front et mon bandeau frontal. Maintenant debout, je fendis mes lèvres pour délivrer en un souffle des paroles qui se voulaient rassurantes pour celui qui représentait l’autorité, mais aussi un ancien compagnon de l’ANBU.
" Il semblerait que je me sois égaré …"
J’affichais, un court instant, un sourire sincère à l’intention de celui qui représentait le point culminant de la volonté du feu dans notre village puis je ne pu m’empêcher de me gratter la nuque en signe de gène devant l’étendue de la faiblesse mentale que j’avais pu afficher pendant ces nombreux instants. Mon regard dériva un court instant vers la stèle commémorative. Plus aucune trace d’Obito … Ce protecteur vigilant qu’était mon meilleur ami avait du juger que sa présence n’était plus nécessaire, il avait réussit à raviver mon ardente volonté après tout, la situation me poussa à rire silencieusement … Je ne le remercierais jamais assez pour tout çà ! Mon regard se fit plus dur en une fraction de seconde alors que ma solitaire pupille noire se figea sur le nom de Minato Namikaze. Ce simple nom me rappelait tant de souvenir mais aussi l’engagement fait à moi-même de protéger son héritage. De protéger Naruto … Et la plus grande source de Danger pour mon turbulent disciple restait Akatsuki … Ce monstre rouge qui s’immisçait peu à peu dans les contrées Shinobi et qui projetait son effroyable influence sur les villages majeurs comme Mineurs. L’organisation de la Lune Rouge était une menace que nous n’avions que trop longtemps sous estimé !
" Akatsuki est un vrai problème … Elle s’invite dans ce monde silencieusement, comme un cancer silencieux qui nous ronge et qui n’attends plus que le bon moment pour frapper. Ne sommes-nous pas rester trop longtemps muets face à cette menace là, Hokage-Sama ? "
Malgrés ma … Défaite précédente face à deux criminels de Rang S composant les rangs de cette sombre Organisation, j’étais maintenant persuadé d’avoir des choses à accomplir pour freiner la sombre avancée de cette dangereuse organisation. Je ne m’étais pas entrainé pour rien pendant les trois dernières années … De la marche de cette néfaste assemblée dépendrait l’avenir de Naruto, comme celui du Village. Je m’étais juré de pouvoir offrir un futur aux deux …
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| | | PNJ Kiri Admin
Nombre de messages : 1167 Village : Kiri 4ever!!! Date d'inscription : 30/12/2008
| Sujet: Re: .:: If Everyone Cared & Nobody Cried ::. [PV] 2010-09-09, 21:33 | |
| - Citation :
°¤ Evaluation ¤°
Un RP qui sera sans voix, sans réponse, laissant planer un certain silence
Encore une fois du lourd en dépit que ce topic date de pas mal de temps.
Ton style et ton expression se sont beaucoup améliorés depuis Kakashi ^^
Miharu =) Toujours fidèle à toi même, dans n'importe quelle circonstance. Toujours beaucoup de régularité, même si cette dernière n'est plus tellement d'actualité depuis quelques temps. Gambatte ~
Miharu : 6 points / Kakashi : 8 points |
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| Sujet: Re: .:: If Everyone Cared & Nobody Cried ::. [PV] | |
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| | | | .:: If Everyone Cared & Nobody Cried ::. [PV] | |
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