¤La Journée Pourrie du Sannin: Mission du Courrier et du chien Hachi¤ (suite)

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Je ne tardais pas à rattraper Hachi, l'énorme chien dont j'avais la charge. Il était tout de même capable d'accélérer lorsqu'il le voulait le bougre... Me figeant devant lui en un rapide mouvement, les bras croisés, j'interrompis net sa "fuite effrénée vers la liberté". J'imaginais que ça ne devait pas être facile, d'être le toutou à sa mémère, jour après jour voué à se faire malaxer les joues comme le porcinet qu'il était... Le regardant dans les yeux -à croire qu'on ne pouvait pas faire autrement avec lui-, je me rendis compte qu'il avait l'air sacrément triste, ce petit bout.... Gros bout, d'animal. Ca devait pas être dans sa bave qu'il risquait de se noyer, mais dans ses larmes. Enfin, si un chien pouvait pleurer. La Kaori no Baa-chan était connue pour sa passion des animaux, c'est vrai, mais à force elle devait en oublier les principes fondamentaux: donner de l'affection, même aux plus gros.

Et voilà que je me mettais à le plaindre ce clebs... Je me mis à penser... Vu le caractère dérisoir de la mission, pourquoi pas vraiment passer un peu de temps avec lui. Ca ne coûtait rien, mais ça me gavait d'avance quand même... A vrai dire, je ne savais trop que penser, ou que faire. Je considérais donc l'heure qu'il était... Pas très tard, mais le pigeon porteur du message si important aux yeux de Konoha ne tarderait pas non plus. J'optais donc avec désarroi pour une solution intermédiaire: je ferais tout juste un petit détour pour faire plaisir au mastodonte, serais pile à l'heure afin d'éviter de poireauter, et rentrerais aussi sec. En éspérant que Kaori no Baa-chan rentrerait aussitôt que possible.

Semblant detecter une pointe de sympathie de ma part, Hachi me suivit avec un peu plus d'entrain. Repassant devant les portes pour prendre le chemin adéquat, il me surprit même à passer et repasser devant moi en remuant sa queue, un air presque joyeux, d'espérance... Parfois, il me semblais que j'étais un peu trop récéptif et tendre, avec les créatures de la nature. Mais, peut être n'était-ce pas par hasard. J'avais passé tant d'années à m'entraîner d'arrache pied pour parvenir à une meilleur écoute, une plus grande compréhension de ce qui faisait le monde, qu'inévitablement je m'étais beaucoup rapproché de la nature et de ses gardiens, les plus grotesques soient-ils. Ca devait être ça, être réellement ouvert d'esprit. La route ne se fit donc pas trop laborieuse, le canidé étant plus enclin à coopérer vu l'affection toute relative que je lui procurais. Preuve qu'il ne devait pas en recevoir beaucoup en réalité... Kaori no Baa-chan amoureuse des animaux: Mythe ou réalité ? On était en droit de se demander.

Mon sens du timing heureusement était plutôt bon. La petite clairière dans laquelle je devais me rendre était accueillante, mais je voulais en finir au plus vite. J'arrivais à point nommé, n'attendant que quelques minutes avant l'arrivée du fameux pigeon, tout gris et l'air piteux. Ils n'avaient pas lésiné sur les moyens de faire passer inaperçu le message... Si il y avait un pigeon le plus pitoyable au monde, ça devait être celui là. Et il était sur le point de connaître bien des soucis... Imbécile de clebs !! Alors que le volatile était sur le point de venir à moi pour me délivrer son message, le gros chien eu un élan de prédateur, et s'élança sur lui pour le choper dans sa grande gueule. Le pigeon eu le bon reflexe de reprendre de la hauteur pour esquiver l'assaut pataud... pour finalement ne pas retenter d'approche.

"-Idiot de clebs !! Non mais ça va pas !!....Hmmm....Je pensais qu'on avait un contrat tout les deux, t'as brisé les termes de ce contrat, pour la peine on tracera directement au village pour revenir !"

Ce n'était pas une habitude pour moi de gueuler après un animal, surtout un qui restait silencieux, mais là s'en était trop. Créant négligemment un bunshin pour l'attirer autre part, et le faire gambader un peu, je m'élançais à la poursuite du pigeon fou, devenu hystérique suite à l'attaque tentée sur sa personne. On aurait dit, dans les airs, qu'il allait faire une crise cardiaque. La bêtise humaine était bien pire que celle des animaux, mais alors quand ils s'y mettaient ceux-là, ça n'avait pour ainsi dire ni queue ni tête...

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Le bougre, il allait vite, animé par la peur et la volonté de survivre inhérente à tout être vivant. Pas assez cependant pour me semer quand même, il ne fallait pas abuser. La plus grosse difficulté vint du fait qu'il zigzaguait sans arrêt lorsque j'arrivais à sa hauteur, ne me permettant même pas de saisir le message tant convoité, attaché à sa patte droite. Sautant de branche en branche, je faillis plusieurs fois me retrouver bêtement à terre en m'en prenant une dans la tête, mais esquivais de justesse à plusieurs reprises. Une certaine forme de colère et d'agacement, inhérent elle à ma qualité d'humain, était en train de me gagner... Je m'éloignais de plus en plus du cabot, distraît pour je ne savais combien de temps par mon bunshin. Il ne manquerait plus que ça, qu'il ne soit plus là à mon retour...Enfin si j'arrivais un jour à attraper ce maudit volatile !

Ce fut de la plus triste de manière cependant que j'entrevis la fin de cette bêtise: à bout de force, sans doute déjà exténué par le long voyage, l'oiseau commença rapidement à perdre de l'altitude, pour finalement tomber en flèche au mileu de la forêt. Merde, chaque fois qu'un animal me poussait à bout, une raison indiscutable venait m'obliger à éprouver de la compassion pour ce dernier. Me laissant moi aussi descendre à toute vitesse, je rattrapais au vol le corps flêtri du pigeon voyageur, qui respirait toujours, heureusement. Ne pensant même plus au message, je me hâtais de me poser sur la terre ferme, posant délicatement la créature. Je n'avais aucune compétence réelle en medical jutsu, mais je pouvais tout de même faire quelque chose pour ce pauvre petit. Apposant ma main, je deversais en lui un flux doux et léger de chakra, emplissant peu à peu son corps si frêle d'une nouvelle vitalité. Il rouvrit faiblement les yeux, après un moment à se demander, sans doute, si je n'allais pas me jetter sur lui moi aussi. Mais, se remettant sur ses pattes, il m'adressa un piaillement confiant.

Se posant sur mon avant bras, dans un geste d'une souplesse que seul les animaux même atteints d'extrême vieillesse pouvaient posséder, il me tendit sa patte droite. Recueillant le message avec contentement, je fis mine de le laisser s'envoler, mais celui-ci n'en fit rien. Au lieu de ça, il vint se poser sur mon épaule, comme si j'avais mérité une sorte de statut d'ami pour lui. Cependant, ça pouvait causer quelques problèmes... Si l'abruti de clebs ne s'était pas calmé, il réessayerait de choper dans sa gueule le pauvre animal. Mais...on accordait assez facilement une seconde chance aux humains, alors pourquoi pas aux créatures de Mère Nature. Reprenant la route dans le chemin inverse, le pigeon flemmard sur l'épaule, j'envisageais enfin une éventuelle fin à cette mission grossière pour un homme de mon rang, il fallait le dire. Non pas que j'étais du style à me lancer des fleurs, loin de là, mais là... Enfin bref.

J'eu de la chance, pour une fois, et retrouvais le chien approximativement là où je l'avais laissé, qui essayait vainement d'atteindre la pâle copie de moi même que j'avais créé. Il fixa son regard sur moi, et sur le pigeon, alternant les deux. Soudain je cru comprendre les motivation de Hachi lors de l'arrivée du volatile: aurait-ce été possible qu'il ai cru qu'il voulait m'attaquer ? Il se serait précipité par zèle pur et dur sur un "ennemi" potentiel ?? J'avais du mal à y croire, mais après tout, son attitude présente laissait planer le doute. Il ne tenta rien à l'encontre du pigeon, pendant tout le trajet du retour, à travers les petits sentiers jouxtant le village. Etant un peu en avance, je le récompensais de son calme par un petit détour, qu'il apprécia grandement.

A l'approche des grandes portes, je remarquais, par curiosité, un détail étrange. Le rouleau du message n'était pas scellé... Ou bien, l'avait été, et avait...Déjà été ouvert. j'aurais du le remarquer plus tôt, quel imbécile. Me saisissant du rouleau, toutefois, je ne remarquais aucune marque d'ouverture, ou quoi que ce soit. Etrange... Si quelqu'un avait lu plus tôt le message contenu dans le rouleau, pourquoi se donner la peine, en absence de sceau, de le restituer intact ? Accompagné de mes deux nouveaux amis, je marquais une pause, considérant les risques, et les éventualités... Ce pourrait-ce qu'il s'agisse d'une manoeuvre de la Racine, , d'une quelconque manière que ce soit ??

Je ne savais combien de temps je passais là à méditer, avant de me remettre en route pour les derniers mètres me séparant du village. Mais j'avais la ferme intention, dans tous les cas, de demander des explications.

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Rentrant dans le village, je me rendis compte qu'il était à peine 17h. N'ayant une chance de restituer l'animal baveux à son propriétaire qu'à partir de 17h30, je me résignais à me présenter devant le Conseil lui même... Accompagné de mon erzats de bergerie. Ca allait être beau tiens. Mais je n'avais pas tellement le choix... Attendre plus longtemps pour obtenir des explications, ou en donner, au sujet de ce message descellé, était hors de question. Je ne m'étais pas permi de lire le message, j'avais un minimum de respect pour l'administration du village, mais ce n'est pas l'envie qui m'avait manqué.

Me tenant à présent devant la porte où l'on s'apprêtait à me recevoir, il était trop tard de toute façon. La porte s'ouvrit, pour laisser apparaître les trois personnes les plus influentes de Konoha, si l'on exceptait l'Hokage -encore que parfois, on se demandait. Assis sur leur canapé, se trouvaient les deux conseillers, ainsi que Danzou. Je ne m'attendais en réalité pas à ce que ce dernier soit présent, et ça ne présageais jamais de bonnes choses de le voir... Bonne chose ou pas, à ma vue, il se hâta, de manière très politique, de prendre congé de ses deux compères. Ne m'adressant pas un regard de son seul oeil valide, il passa à mon côté, évitant Hachi, qui s'était mis à grogner silencieusement, pour finalement disparaître dans le couloirderrière moi.

"Venez, Jiraiya-Dono, prenez un siège."

Passer à autre chose pour que ça ne tourne pas à l'effusion de calomnies et de sous-entendus politiques... Ce n'était pas plus mal, pensais-je. Toujours épaulant le pigeon voyageur, et Hachi me suivant desormais comme le plus fidèle des compagnons, je pris négligemment place dans le fauteuille qui m'avait été désigné. La joute verbale qui allait suivre ne durerait pas, mais il était tellement plus civilisé de le faire assis. Me râclant la gorge, je pris donc la parole le premier:

"Rhmm, bien, comme vous pouvez le voir, ma "mission" d'accompagnement canin se déroule bien... Et puiiis, ba, à part ça, j'ai remarqué un détail étrange sur le message que vous m'avez gentillement chargé de recueillir, dis-je en me saisissant du petit rouleau dans la poche intérieur de ma tunique. Il n'est pas scellé, comme vous pouvez le voir... Ou bien, ne l'est plus... Alors de deux choses l'une: c'est un message bidon, où bien d'une telle importance que quelqu'un ai eu intérêt à l'intercepter ? Si vous pouviez éclairer ma lanterne..."

"Jiraiya-Dono, vous êtes plutôt perspicace, mais ceci ne vous concerne en rien... Veuillez me remettre ce rouleau je vous pris, son contenu est, en effet, d'importance."

"Vous vouliez que je le lise... Pas vrai ? C'est une idée de qui ? Danzou ? En tout cas vous vous êtes bien gouré sur mon compte. Laisser un message soit disant important sans sceau apposé dessus entre mes mains, en espérant que je l'ouvre et prenne son contenu pour argent comptant... C'est perfide. Je ne pensais pas que vous iriez si bas, mes chers collègues, Danzou a le bras plus long que je ne le pensais, lançais-je aux deux vieux, en même temps que le rouleau factice. Sur ce, j'ai une vraie enquête à mener, maintenant que je sais que vous désiriez me piéger. Votre silence en dis long. Messieurs, Sayonnara."

Je quittais la pièce dans une sorte de coup d'éclat digne des plus célèbres romans d'intrigues. J'avais cloué les deux Conseillers, tant mieux. Qu'ils essaient encore, eux et cette pourriture de Danzou, de me manipuler de la sorte. Je saurais leur rendre la pareille. Mais pour l'heure, je devais raccompagner le toutou ma foi bien sympathique en centre ville. Il allait être l'heure dîte, et je ne voulais pas me faire taxer de profiteur d'animaux. Et comme je le pensais, la Kaori no Baa-chan était pile à l'heure au rendez-vous. Proférant un petit mensonge, je dis que tout s'était passé à merveille. Tout le monde était content, c'était déjà ça... Moi et mon pigeon nous retrouvîmes donc seuls. Et il fallait bien qu'il rentre à son village de départ à un moment ou à un autrele bougre. Je le raccompagnais donc lui aussi, aux Portes, où il pris un envol gracieux, contrastant avec son physique usé et vétuste.

Ne restait plus que moi et mes idées noires... Les complots et les machinations allaient une fois de plus prendre le pas sur l'écriture de mon prochain roman, désolé, Kakashi... Mais, il y a des choses qui passent avant le plaisir et le repos: la sécurité du village de Konoha.

Citation :

Voila une double mission bien menée ! XD

Tu as réussi à retranscrire un peu de Jiji dans des missions fort ennuyeuses au premier abord. Bon, c'est vrai que le personnage aurait pu être plus creusé encore, mais l'ensemble est pas mal.

Le principe des double mission de Rang D est à utiliser assez rarement pour éviter les abus. En théorie on fait une mission à la fois, sauf exception (en l'occurrence, en voila une !)

Pour tes deux missions, voila tes points :

Citation :: 6 points pour une mission de RANG D x2
250 Ryôs x2

10 Points de RP pour l'ensemble.