Suite de : ==> La trouvaille <==

Voici a présent deux journées entières que l'ancien moine de Suna rêvassait sur son lit à baldaquin, refusant de sortir de ce douillet présent offert par son ami Kaa lors de son arrivée Suna. L'homme venait juste de se réveiller, les yeux mis-clos, il pestait contre les rayons du soleil provenant de son balcon à ciel ouvert situé juste en face de sa couche, de telle sorte que, dès les premières lueurs de l'aube, l'homme soit tiré du lit de manière rude. Certains pourraient trouver cela beau d'être réveillé par les lueurs chatoyantes de l'aube, mais le sieur Virgo lui, détestait être interrompu dans son sommeil, et ce, depuis toujours. Et c'est donc avec une ribambelle d'insultes qu'il acceuilla, à son habitude, l'astre du jour. Le nez dans l'oreiller, l'homme, tout en maugréant contre le soleil, ne put s'empêcher de tourner ses pensées vers l'état du village. En effet, la nuit dernière, il semblerait qu'une émeute ait éclaté au sein du village, dans les quartiers principaux, et, aux dires des gardes, l'intervention shinobi a été fraîchement acceuillie par des étrangers portant sabres et armures. Selon la rumeur, les samourais d'un village hostiles avaient profité de la fête des marchands qui s'étendait jusqu'à la semaine suivante, pour jauger les forces du village de Suna prévoyant une hypothétique attaque envers le Sable. Bien entendu, de telles rumeurs semblaient infondées, mais la présence de samourai avait tenu les sages en alerte, y compris Shaka qui se vit convoqué en plein sommeil à la chambre du parlement pour en discuter. Ceci expliquant largement sa courte nuit.

Cependant, ces échaufourrées n'étaient pas seuls choses à préoccuper son esprit. Durant sa virée aux archives secrètes du palais, qui remontait à présent à deux jours auparavant, le Sage de Suna avait mis la main sur un parchemin d'origine indéterminée. En effet, celui-ci ne portait aucun code d'identification, aucun sceau d'aucune sorte. Il s'agissait tout bonnement d'un parchemin vierge à première vue. Ce qui expliquait d'ailleurs pourquoi Shaka l'avait négligé lors de sa lecture approfondie des différents document qui lui étaient tombés sous la main. Néanmoins, l'arrivée impromptue d'un garde pris d'un excès de zèle, dans la chambre avait mis sa lecture en déroute il dut donc prendre quelques parchemins avec lui, dont ce dernier, pris dans la précipitation. Shaka avait dû se dissimuler au regard du vigile, en se confondant avec les ténèbres des archives. Heureusement, l'intrus n'avait pas eu la présence d'esprit de s'enfoncer un peu plus dans l'endroit. Et ce fut donc seulement arrivé dans ses appartements que Virgo pu à loisir consulter ledit parchemin et réaliser son infini pouvoir. L'homme se retourna sur le dos et contempla à loisir la broderie représentant une belle femme assise devant une rivière, le regard vide. Nombre de fois, le Sage avait trouvé ses réponses en plongeant son regard dans celui de ce simulacre de femme. Et nombre de fois ses attentes avaient été récompensées. Cette fois encore, il sollicitait son aide.

La journée précédente, l'archimoine l'avait passée prostré dans sa chambre, examinant le parchemin sous tous ses recoins, mais il n'eut aucune indication sur la provenance de l'objet et encore moins sur l'auteur de l'ouvrage qu'il tenait entre ses doigts. La seule chose qu'il trouva fut les restes d'un sceau de Suna, un tablier à moitié effacé par le temps, tamponné sur le codé inférieur droit de l'objet. Par contre, ce qu'il savait, c'était que cette technique gravée sur le parchemin ne pouvait certainement pas tomber entre de mauvaises mains. Sinon le monde entier pourrait être la proie d'un danger imminent. Ainsi, après avoir soigneusement étudié le parchemin et la technique, après avoir soigneusement appris mot pour mot les indications, après avoir soigneusement mémorisé le contenu du parchemin, il s'attela à le dissimuler dans l'un des piliers qui soutenait son lit à baldaquin, après s'être promis de ne plus jamais le sortir et le laisser pourrir à cet endroit. Après quoi Virgo s'était allongé sur son lit jusqu'à ce réveil matinal.

Après plusieurs minutes passées dans le silence complet, le Sage se leva lentement de son lit et entrepris de s'habiller. De toute manière, il avait déjà bien trop négligé sa situation la veille, et, au vu des récents évènements, sa présence était nécéssaire au bon fonctionnement du village du Sable. L'absence d'un Sage en ces moments était inadmissible, et c'est donc avec un petit regret qu'il abandonna sa chambre et son lit en direction de la chambre du parlement des Sages. En chemin, Shaka croisa nombre de ninja affairés, la mine renfrognée et le regard absent. Visiblement, tous craignaient une attaque surprise des samourai. Et on ne pouvait guère le leur reprocher, après tout, tout le monde avait peu dormi ses dernier temps, à cause des fêtes et comme si le stress de cela ne suffisait pas, la menace d'une attaque sur le village mettait tout le monde encore plus à cran qu'ils ne l'étaient déjà. Mais cela faisait malheureusment partie de leurs obligations et s'y soustraire était impossible, d'autant que le Sable était à présent très vulnérable.

Ses pensées s'entrechoquant dans sa tête, il écouta d'une oreille distraite les élocutions répétées de ses confrères et consoeurs, assis dans la salle du parlement, il laissa son esprit vagabonder à sa guise, allant des samourai au parchemin qu'il détenait. Il faut avouer que l'endroit où il était n'avait rien de reluisant. Bati de manière sphérique, la salle du conseil contenait près d'une cinquantaine de places, et a été réalisée de manière à ce que l'élocuteur soit au centre de la pièce, entouré par les participants aux réunions. Rares étaient les fois où l'ex moine avait pris la parole devant les autres membres du conseil, car il n'aimait pas vraiment être le centre d'attention et puis de toute manière, ils savaient tous à peu près ce qu'ils devaient faire, tous ces membres du conseil. Aussi, c'était une hypocrisie pure et simple de faire mine d'écouter ce que l'on sais déjà d'office. Ainsi, si il était physiquement présent, Virgo n'aimait pas ce genre de réunions et bien souvent, prenait la poudre d'escampette lors d'une tirade énoncée par un autre conseiller. C'est d'ailleurs ce qu'il fit...

Après s'être extirpé de cette salle du conseil, Shaka se promena dans le village, se laissant porter par le bon vouloir de ses pieds. Il découvri ainsi la fièvre du shopping des promeneurs, qui, se laissant tenter par tel ou tel article dépensaient bien souvent et parfois pas mal d'argent dans des choses qui visiblement ne leur était pas forcément capital. Mais bon, après tout, se disait-il, le fait qu'ils consomment prouve qu'ils vont généralement bien, et de toute manière, personne ne pensait aux menaces des samourais, ou du moins, perosnne n'y pensait ouvertement, puisque tout le monde, ou presque faisait confiance aux shinobi du Sable. Cela suffisait à faire accroitre le sentiment de sécurité, renforcé par le nombre de patrouilles accru suite aux évènements de la veille avec les bretteurs.

Les pieds du sage le conduisirent dans le parc communément appelé " PArc de la Rivièreé. Ici, la nature du désert avait totalement disparu, on se serait cru en plein pays du feu. A l'image de Konoha, ici fleurissaient des parterres entiers de fleurs aux aromes délicieuses. On pouvait y voir des arbres majestueux pourtant si rares dans un désert. On pouvait y faire une sieste à l'ombre d'un séquoïa, ou paresser sous un hêtre. Les jardiniers du villages avaient fait un travail fabuleux. En ces temps, les gens étaient plus amassés dans la grand rue du village, et l'heure matinale ne contribuait pas encore à l'attrait du parc pour des gens encore à moitiés endormi. Mais d'ici peu, les couples viendraient roucouler intimement à l'ombre d'un cerisier, ou encore prendre du repos avec le bercement doucereux de la rivière. Les buissons étaient nombreux dans cet endroit, et parfois, si la complicité entre deux êtres et la chaleur environnante étaient au rendez vous, la nature entre deux être attirés par l'un et l'autre suivait son cours. Les mains dans le dos, le Sage papillonnait d'arbre en arbre, de fleur en fleur, il se plaisait à suivre un itinéraire tracé par une abeille qu'il suivait à la trace, trouvant cela plus amusant que de suivre un sentier battus.

Ce qu'il trouva au bout fut une surprise sans précédent.

Après quelques mètres, il surpris un groupe d'homme caché à l'ombre d'un bosquet, complotant à la faveur des ténèbres. Malheureusement, curieux et refusant de croire à une attaque de Suna par ces derniers, Shaka leur addressa un bonjour respectueux, ponctué d'un sourire on ne peut plus aimable. Mal lui en prit. En une fraction de seconde, il senti une main l'aggriper par le cou, tandis que l'autre lui tordait le bras. Une troisième main vint très vite l'immobiliser et,rapidement, il senti des coups de poings contre sa personne. Envahi par une douleur incontrolable, l'ex moine ne put riposter, immobilisé et entouré, il ne put que se battre contre cette sensation de mal-être sans précédent qui le tiraillait de tous les côtés. Le bras, les jambes, le ventre. Le blond était malmené de partout, et,petit à petit, les douleurs s'estompaient, anésthésié par sa propre douleur, Shaka se sentait partir. Le monde était trouble, les bras devinrent formes. Les visages devinrent shilhouettes et le bruit des coups devint murmure. Jusqu'aux ténèbres les plus totales...

Fin de la partie II : Une salade de phalanges

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