Plus prêt des étoiles

Sujet: Plus prêt des étoiles 2009-09-07, 17:57

Si vous avez construit des châteaux dans les nuages, votre travail n'est pas vain ; c'est là qu'ils doivent être. À présent, donnez-leurs des fondations et protégez les jusqu'à la fin. Je dois avouer que c'est une leçon que j'ai appris il y a quelques temps et ce à mes dépends, mais je n'en suis pas peu fier. Car c'est au bord du précipice que je parvins à me relever, après m'être fait roulé dans la boue à de maintes reprises. Ne jamais abandonner est devenu ma nouvelle façon de penser, car l'espoir d'un homme est sa raison de vivre, et de trépasser.
Tout commença par une chaude journée d'été, alors que je m'en allais rejoindre un groupe de ninja aux portes du village. Comme à mon habitude, je prenais soin d'éviter tous les endroits que je jugeais 'dangereux' à Oto, bien que cette petite localité soit en elle-même un terrible danger. Le quartier marchand et le quartier commerçant étaient les deux endroits par lesquels je refusais obstinément de passer car la racaille semblait y régner en maître. Dans cet endroit, la loi était détenue, créée et exécutée par les puissants, et les faibles n'avaient aucuns droits. La justice était expédiée à coup de poings et d'effusions de sang. Cependant, je n'eus pas d'autre choix que de passer par ses deux endroits successivement car la route que je prenais habituellement était obstruée par des travaux de grande envergure.

.Quelques minutes plus tard .

Lorsque je suis passé devant un open-bar appelé "zozotons dans la bière", je cru entendre quelqu'un prononcer le nom d'Orochimaru. Et curieux comme je le suis, je ne pus m'empêcher d'y entrer pour pouvoir en entendre d'avantage. Mais à ma grande surprise, les quelques hommes qui en discutaient ne parlaient pas de lui en des termes très élogieux. Le plus petit des trois criait à qui voulait bien l'entendre ~Orochimaru est un traître, il nous mène tous à notre perte!~, et l'un de ses camarades, qui se distinguait du lot grâce à une sorte veste rouge surenchérit ~Ce gars n'en a rien à cirer de nous, nous ne sommes que de misérables pantins~. Quant au dernier, qui semblait être le moins saoul de tous, ne trouva rien à y redire à part ~Moins fort on pourrait vous entendre!~ Ils se mirent ensuite à pérorer de longues minutes, crachant avec rancoeur leur venin sur celui qui était autrefois mon héros. Tout ce que je venais d'entendre m'avait bouleversé, celui que j'estimais par dessus tout n'était, selon les dires de ces hommes, un horrible manipulateur avide de conquêtes. Tout d'abord, je me refusais obstinément d'y croire ; cet homme avait bâti un puissant village dans lequel tous pouvaient se réfugier, qu'ils soient malades, exilés, que sais-je encore. Mais plus j'y réfléchissais, plus il me semblait évidement que ces ivrognes avaient raisons. Pas une fois je n'avais eu l'occasion de voir le maître, et jusqu'ici, le seul rôle qui m'avait été permis de jouer était celui d'un simple laquais.

.Plus tard dans la soirée .

Assis dans l'herbe, la tête entre les jambes, je ressassais sans cesse dans ma tête la scène dont j'avais été l'infortuné témoin. Pour moi, tout semblait si irréel. Je ne comprenais pas pourquoi un homme tel que lui aurait pu prendre un plaisir aussi malsain à se jouer de tout un village. Mes sentiments étaient partagés: d'un côté je me sentais triste et abandonné, l'image que j'avais de mon héros venait de se briser en des milliards d'éclats tranchants, qui vinrent se ficher au plus profond de mon coeur. Et de l'autre, je sentais la colère monter en moi, je me sentais vraiment stupide, tout ceux que j'avais rencontré jusqu'à présent savaient à quoi s'attendre d'Orochimaru, j'avais été le seul à le diviniser de la sorte. Ma naïveté venait encore de sublimer la réalité, en me laissant seul dans un monde illusoire, un mode dans lequel je croyais avoir pourtant trouvé mes attaches: cependant le destin en avait décidé autrement, et il me fallait cette fois encore tout recommencer.

Sujet: Re: Plus prêt des étoiles 2009-09-08, 10:54

Ambiance

.Peu avant minuit, aux portes du village .

Même à cette heure tardive, les portes du village étaient toujours aussi animée. Lorsque je regardais les pauvres gens qui faisaient la queue pour rejoindre le village, j'eus un léger pincement au coeur. Je mourrais d'envie de leur crier -Fuyez tant qu'il en est encore temps!-, mais je ne pouvais agir de la sorte face à autant de fidèles d'Orochimaru. Ce spectacle était d'autant plus pénible qu'il m'était impossible d'en détourner les yeux: chaque nouveau visage, chaque nouvelle personne, aussi peu aimable ou corrompue soit-elle, ne méritait pas de subir un tel châtiment. Je n'avais désormais que mes yeux pour pleurer, tout ce que je pensais avoir chèrement acquis ici, ma boutique, ma forge, mon premier pantin aussi, n'avaient été que des moyens utilisés par les sbires du grand serpent pour me corrompre à mon tour et faire de moi chien servile. Mais même en sachant tout cela, je ne pouvais m'empêcher de penser que sans sa protection, aussi avilissante soit-elle, j'aurais été mort et enterré depuis longtemps.

.Une heure plus tard, près de la falaise du couchant .

Sous la lune et les étoiles brillantes, j'avançais pas à pas à travers une épaisse forêt de la falaise du couchant. Chacun de mes pas provoquait un petit bruissement sourd d'herbe écrasée, qui, mêlé aux sons produits par le mouvement des feuilles donnait une formidable mélopée. Ici, tout était tranquille, paisible. Rien ni personne ne pouvait savoir où je me trouvais exactement, ni même ce que je pouvais bien y faire, et puis, qui aurait bien pu s'y intéresser? L'endroit était désert, aucun animal ne semblait être éveillé, mise à part quelques petits prédateurs trop faibles et trop lâches que pour se montrer en plein jour. Ce que je ne comprenais pas, c'était le besoin qu'éprouvaient certaines de ces créatures à se cacher à la vue des autres, quel genre de besoin pouvait bien les obliger à se terrer de la sorte? Epiméthée avait pourtant fait son oeuvre, et d'aussi loin que je me souvienne, il avait toujours avantagé les animaux aux humains. Chacun avait hérité d'une carapace, de crocs acérés ou de griffes aiguisées, mais pourtant, certains s'obstinaient à se dissimuler, à user de moyens douteux et peu scrupuleux pour parvenir à leur fin, alors qu'ils avaient hérités des mêmes outils et capacités que tous leurs autres camarades.

.Sur le chemin menant à la falaise .

Désormais seul à tenir sur le long fil de la vie, il me fallait alors apprendre seul à avancer dessus à la manière d'un funambule. J'allais bientôt pouvoir commencer à construire les fondations de mon château, mais cette foi-ci, j'étais prêt à entraver la route de tout ceux qui auraient pu vouloir m'en empêcher. Lentement mais surement, je commençais à réfléchir à ce que j'avais accomplis jusqu'ici, et à celui que je voulais encore accomplir. Les feuillages présent dans la forêt se faisaient moins denses, signe que je me rapprochais de plus en plus de la falaise. Déjà, je pouvais sentir l'odeur des reflux marins et entendre le bruit produits par les vagues s'écrasant sur les parois de la paroi rocheuse verticale. Lorsque j'y fus enfin arrivé, je pu enfin prendre un repos bien mérité et m'allongeai sur le dos juste sur le rebord du précipice. Je pense que, si j'avais du tomber à ce moment précis de ma vie, je n'aurais absolument rien regretté, car pour moi, la vie venait de perdre tout son sens.

Sujet: Re: Plus prêt des étoiles 2009-09-08, 12:47

.Au bord de la falaise .

Un bras se balançant dans la vide, le reste du corps disposé entre deux gros rochers, je regardais les yeux embués de larmes, l'air songeur, les étoiles. Ces quelques heures m'avaient permis de faire le vide, mais laissaient derrières elles un petit goût amer. Les vagues, le souffle du vent et les étoiles avaient sur moi un effet rassérénant et reposant. Et bientôt, je pus enfin recouvrir mon calme légendaire. Deux solutions s'offraient à moi, sauter et tout abandonner, ou me relever et rentrer chez moi, prêt à affronter corps et âme mon ancien maître. Sauter dans le vide semblait être si facile, en faisant cela, je pensais que tous mes problèmes s'envoleraient à jamais. Mais si j'en étais arrivé à ce point, je n'aurais jamais pu revoir l'éclat brillant des étoiles, et n'aurai jamais pu découvrir les milliers de merveilles disséminées de par le monde. Vivre, il fallait que je vive, il me restait encore tant à découvrir, et à accomplir. Retrouver mon peuple, devenir un grand forgeron, fonder une famille. Il m'apparaissait alors évidement que sauter et tout abandonner était la mauvaise solution. Peu importe combien je souffrirai, aussi importants et nombreux soient les sacrifices à accomplir, et peu importe le temps que prendront mes désirs à prendre forme, j'irai au bout de mes rêves.

.Sur un des chemins menant à Oto .

La nuit se faisait douce et me berçait dans ses bras. Mes jambes se mouvaient toutes seules, avançant inexorablement vers le village qui m'avait recueillit il y a quelques mois de cela. Peu à peu, tout ce qui m'entourait semblait devenir hostile. Le moindre petit bruissement suffisait à me stopper net, arme à la main. La confiance que je vouais autrefois en l'être humain s'était purement et simplement envolée, et à compter de ce jour, je ne vivais plus que pour moi, le temps du gentil et naïf petit Zomeru était enfin révolue. J'étais le seul en qui je pouvais réellement faire confiance, le seul qui serait prêt à tout donner pour me secourir, j'étais le seul qui était en mesure de me comprendre. Je serai donc le seul à pouvoir marcher sur la ligne de ma vie.

.Oto no Kuni, au levé du soleil .

Ayant marché toute la nuit pour essayer de me changer les idées, j'étais enfin arrivé au village. Ce cher et tendre village. Je m'étais promis de redoubler d'efforts dans mes entrainements et ce dès le lendemain matin, car mes châteaux ne pouvaient trouver de vraies fondations durables qu'en moi-même. Le soleil tardait à pointer à l'horizon, il semblait vouloir profiter de tout le temps qui lui était accordé pour se préparer, et être parfait lorsqu'il se serait enfin complètement montré. Et après de longues minutes d'attentes durant lesquelles je pus l'admirer pendant qu'il se préparait, caché derrière les nuages, je pris la décision de partir m'entrainer avec plus d'ardeur que jamais auparavant. Là dessus, je m'en suis allé vers le terrain d'entrainement, allias la salle noire, pour y perfectionner mes jutsus. Je n'avais désormais plus qu'une idée en tête, la liberté et les étoiles.

Sujet: Re: Plus prêt des étoiles 2010-09-13, 02:56

Citation :: °¤ Evaluation ¤°

>> Très Joli RP ... tu m'excuseras, mais il est tard, je taffe à côté et j'ai du mal à organiser ma pensée

8 points