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| Peur d'aimer... [PV Koma et Tilika] | |
| Auteur | Message |
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Moana Tilika Genin de Kumo
Nombre de messages : 654 Age : 25 Village : Kumo Date d'inscription : 08/07/2008
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| Sujet: Peur d'aimer... [PV Koma et Tilika] 2009-12-04, 20:10 | |
| Songe, doux songe qui t'emporte loin de la réalité, et qui pourtant y déploie des fragments de cette dernière, en puzzle incohérent ou en décor presque trop réaliste pour que l'on s'imagine en train de rêver... Cet univers, Khanuk le maîtrisait à la perfection, presque. Et s'il voulait que sa petite protégée patiente le temps de sa remise sur pieds, dans cet hôpital, il lui fallait lui occuper l'esprit. Il n'y avait pas grand chose, ici à Kumo, ou même ailleurs, qui aurait pu vraiment retenir l'attention d'une Tilika en mode borné, mais son ami cornu la connaissait assez bien que pour se douter de ses points faibles. En l'occurrence, il savait qu'elle avait apprécié sa rencontre avec ce petit garçon, de quelques années son aîné, l'autre jour, et que s'il ne lui avait pas paru si faible, Tilika aurait bien volontiers établi quelque lien avec lui. C'aurait sans doute été son tout premier ami, dans ce village où ses seuls compagnies résidaient en deux moutons et un tuteur étrange et incapable d'aimer et donc, de faire preuve de la moindre affection envers l'enfant qui, pourtant, en avait bien besoin.
« ... Où est-ce que j'ai encore atterri, moi? »
En haut, en bas, à côté... rien. Elle était seule, sur le toit de l'académie, avec sous elle la ruelle d'un côté, la cour de l'école de l'autre, toutes deux désertes. Dans le songe de qui venait-elle donc de débarquer, se demandait-elle à juste titre. Car il était bien rare qu'elle passe une nuit uniquement dans sa propre tête, à son grand dam... Bien que ce problème aille mieux depuis que, capable d'invoquer Khanuk à sa guise, la fillette puisse lui demander de l'emmener ailleurs lorsqu'elle débarquait dans un affreux cauchemars, par exemple... Mais cela n'empêchait pas son propre don hérité de sa maman de bien l'embêter, elle qui, contrairement à son invocation, ne maîtrisait pas ces voyages de songe à songe, et ne possédait pas non plus ce pouvoir de Khanuk, de transformer ces univers à sa guise.
Un courant d'air passa, faisant voler ses longs cheveux pastels, assez violemment pour que le ruban qu'elle y avait mis pour les retenir vaguement ensemble lâche prise et s'envole au loin. Puis, la brise s'intensifia, jusqu'à lui faire perdre son équilibre sur le toit du bâtiment, et elle se vit projetée en bas, dans la ruelle déserte... ou pas? Le temps d'atterrir, elle aperçut vaguement quelque chose, une forme qui semblait humaine, juste sous elle, blanche, d'une blancheur presque trop pure, sur laquelle les rayons du soleil ricochaient à vous en faire perdre la vue tant ils rendaient éblouissante la pureté de ce blanc. Du blanc, et du vert... un regard émeraude à nul autre pareil, qu'elle ne mit pas plus d'une fraction de seconde à reconnaître, avant de le percuter de plein fouet, lui tombant directement dans les bras, elle sur lui, le gamin tombant à la renverse sous le choc. Mais heureusement, il ne se fit pas mal, étrangement... Khanuk veillait au grain, tout de même!
« P... Pardon!!! »
Se relevant très vite, Tilika tendit ses mains à Koma, attrapant les siennes pour l'aider à se relever, confuse. Et comme Khanuk pouvait lui permettre ce genre de choses dans les rêves qu'il manipulait à sa guise, la petite fille pouvait parler. Voilà qui arrangerait sans doute bien des soucis de communication, pour une fois! Et dans le cas présent, ce que désirait le bélier, c'était que sa petite protégée développe davantage de lien avec ce gosse somme toutes sympathique qu'elle avait rencontré environs trois semaines plus tôt.
« Tu vas bien? Pas de mal? »
L'examinant des pieds à la tête, rapidement, elle lança ensuite un rapide coup d'œil tout autour d'eux. Il faisait beau, grand soleil, mais la ruelle semblait toujours aussi déserte. La cour de l'école, en revanche, venait soudain de s'emplir des rires et des cris de tous les élèves fréquentant l'académie. Pas de doute, ils se trouvaient dans un songe. Mais le songe de qui? Par définition, c'était Tilika qui débarquait dans les songes des autres, et jamais l'inverse, aussi fut-elle tentée de croire qu'elle venait d'atterrir dans un de ceux du garçonnet...
Dernière édition par Tilika le 2009-12-05, 17:48, édité 1 fois |
| | | Kaguya Koma Genin de Kumo
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| Sujet: Re: Peur d'aimer... [PV Koma et Tilika] 2009-12-05, 16:00 | |
| Rêver. S’échapper de la réalité qui nous entrave, nous inquiète en rendant notre sommeil plus doux et parfois bien plus étrange également. Les songes nous font dériver dans des mondes parallèles bien différent de la réalité dans laquelle nous vivons, les lois n’étant plus les mêmes autant celles de la physique pur que de la logique simple. Et quelquefois, les rêves revêtaient un voile macabre et morbide qui rendait le sommeil tortueux et finalement peu reposant pour l’esprit qui attendait ce moment pour se régénérer. On les appelait cauchemar, moi je les nommais souvenirs. Lorsque le sommeil m’emportait, je craignais toujours de me retrouver devant un des actes de ma vie qui me hantait et m’évoquait avec horreur les origines de ma venue dans ce village et cette nouvelle vie. Et ces temps ci, mes songes restaient voilés par ce mauvais pressentiment et cette inquiétude grandissante qui naissait en moi. Raï avait du retard par rapport à son retour d’entrainement. Un retard de quelques jours tout au plus mais qui m’angoissait malgré moi et rendait mon sommeil plus agité… Alors cette nuit, j’espérais au moins que mon esprit ne me jouerait pas de vilain tour.
Je ne le saurai qu’au réveil…
L’académie ninja. Cela faisait plusieurs semaines que je la côtoyais tous les jours pour m’instruire sur le monde ninja. Je me demandai toujours si c’était une bonne solution, mais je finirai bien par me faire une raison. Cela coulait dans mes veines après tout…Et puis j’en avais besoin d’une façon ou d’une autre. Aujourd’hui, la curiosité était devenue sous jacente à mes cours, et je m’y intéressais pour une autre raison qu’une simple recherche de pouvoir. Les ninja me faisaient aussi peur qu’ils me fascinaient de par la magie qu’ils semblaient employer, faisant naître les éclairs du bout de leur doigt ou disparaissant dans une tornade de vent. Fascinants et mortels. Je me trouvais dans ce lieu que je voyais quotidiennement. Mon cœur rata un battement avant d’accélérer brutalement sa cadence. Etais je en retard au cours ? Ma raison me souffla que ce n’était pas le cas et avec une logique qui m’échappa, je me calmai immédiatement comme si celle-ci n’avait jamais existé sans m’en inquiéter. Tout semblait presque normal à mes yeux. Presque seulement. Quelque chose me titillait de manière continue mais je n’arrivai pas à mettre mon doigt sur ce quelque chose de gênant. En observant autour de moi, je remarquai où j’étais avec davantage de précision comme si jusque là, tout avait été plus ou moins flouté par une instance supérieur. C’était une petite ruelle déserte dans laquelle j’étais la seule présence vivante. Ça ne me surprit pas plus que ça, jusqu’à ce que quelque chose à la limite de mon champ de vision me fît redresser la tête vers le toit. La seule chose que je vis au premier coup d’œil fut un ruban avant qu’une cascade de couleur parme familière ne me tombe dessus. Mes yeux eurent juste le temps de s’écarquiller de surprise et mon corps amorti plus ou moins la chute de la fillette tout en me projetant par terre, la petite silhouette dans les bras. Je ne ressenti aucune douleur vive que toute bonne chute – et réception de corps – aurait du provoqué mais je songeai à autre chose que cette absence étrange de souffrance – qui m’arrangeait bien en l’occurrence.
Encore un peu hébété, la fillette m’aida à me relever en s’excusant.
« Ce n’est rien… »
Je redressai la tête à ce moment pour vérifier si elle aussi n’était pas blessée, une lueur d’inquiétude brillant dans mes yeux émeraude. C’est au moment où je croisais son visage que la surprise me frappa de plein fouet et d’un autre coté, les pièces d’un puzzle inconscient se reformaient dans mon esprit. La couleur familière. La silhouette l’étant tout autant. Mais ce qui m’étonnait le plus…
« Tilika… ? Mais…Tu…Tu parles ? »
Cela me semblait totalement incongru, illogique – mais j’étais dans un rêve sans en avoir parfaitement conscience alors c’était normal – après tout, j’avais connu la fillette muette plusieurs semaines auparavant et aujourd’hui encore, je me souvenais avec une acuité particulière la manière dont s’était terminé notre rencontre. Lorsque ce souvenir se fraya un chemin jusqu’à ma conscience, ma surprise diminua, remplacé par un embarra un peu peiné.
« Je vais bien, ne t’inquiète pas. Et toi ? Qu’est ce que… »
Je ne finis pas ma phrase, coupé par les bruits de vie qui animait l’académie comme tous les matins lorsque j’y venais. Sauf que tous les matins, il ne pleuvait pas des Tilika du toit du bâtiment…
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| | | Moana Tilika Genin de Kumo
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| Sujet: Re: Peur d'aimer... [PV Koma et Tilika] 2009-12-05, 17:47 | |
| Qu'est-ce que...? Bonne question. Mais Tilika ne mit pas bien longtemps à lui en donner la réponse, une fois tous deux relevés et dépoussiérés. Elle la connaissait, c'était, pour elle, une évidence. Mais pas pour lui, sans doute. Et vu qu'elle lui avait déjà trahi le secret de ses invocations, pourquoi pas celui-ci? Elle en avait assez de se cacher. De quoi devait-elle avoir peur, de toutes façons? Qu'une grande personne se serve d'elle? N'était-ce pas déjà le cas, en ce qui concernait Seridan, son tuteur? Soupirant, donc, elle haussa les épaules, plus à l'égard de ses propres doutes qu'envers les interrogations du garçon, avant de lui répondre d'un ton presque las.
« C'est qu'un rêve. Alors, je peux parler, vu que c'est pas la réalité. »
Elle pouvait parler, dans les songes. Surtout maintenant qu'elle pouvait invoquer Khanuk et lui demander de lui octroyer ce sens, le temps d'un rêve. Mais était-ce vraiment un avantage? Habituée à ne répondre que par gestes ou par écrit, voire à ne pas répondre, la petite fille n'était pas bien bavarde. Communiquer dans la vie représentait une difficulté, pour elle, qui n'avait pas besoin d'être surmontée. Un geste, un regard, une action répondait souvent bien assez largement aux questions posées, aux demandes faites... L'idée de tout exprimer oralement, soudain, de ne plus avoir d'excuse pour répondre lui semblait parfois, même, presque inquiétant, embarrassant. Que dire? Que répondre? Qu'attendait-on d'elle? Heureusement, pour l'heure, elle était dans un songe de ce petit garçon, Koma... Un mioche, comme elle. Ou presque. Un petit gars différent, à part. Au moins, lui ne la jugerait pas comme les autres enfants, sans doute. Comme lors de leur première rencontre. Au final, c'était même elle qui l'avait, d'une certaine manière, jugé, avant de le fuir.
« Pardon, pour la dernière fois. »
Pourquoi s'excusait-elle, en fait? Voilà. Le sens de la parole lui compliquait déjà les choses. Soupirant à nouveau, elle secoua la tête, comme pour se remettre les idées en place. Pour quelle obscure raison se sentait-elle ainsi obligée de s'excuser, de se justifier de ses actes envers lui? Lui devait-elle quoi que ce fut? Pas spécialement. Ils s'étaient rencontrés une fois, point. Ils n'étaient que deux étrangers l'un pour l'autre, en fait. Mais elle avait atterri dans son rêve, à lui... curieusement. Car d'ordinaire, elle ne choisissait pas dans quel songe elle allait débarquer, et c'était plutôt rare qu'elle arrive dans ceux de personnes connues. Au pire, il y avait Seridan, qui était parvenu à décider, presque, quand il voulait l'avoir dans un de ses songes, au grand dam de la fillette. Mais sinon...
* Une mauvaise blague de Khanuk? Il me veut quoi? J'ai rien à lui dire à ce garçon moi. Je veux pas le connaître plus. Je veux pas! *
* En es-tu vraiment sûre? Tu as besoin d'amis, comme tout être vivant en ce monde. Et il me paraît idéal, comme compagnon, pour toi. Lui aussi est différent et fort seul. Lui aussi a besoin d'affection. Et toi, bien plus que tu ne le penses... Apprendre à se battre, c'est une chose, apprendre à aimer, c'est parfois tout aussi difficile. Et toi qui te vantes de vouloir faire face à n'importe quel ennemi sans jamais fuir... quand apprendras-tu à faire face à ce lien qui te fait tellement peur? Affronte-le, au lieu de le fuir. *
Implacable, douce mais sévère et stricte à la fois, la voix de Khanuk venait de résonner dans l'esprit de la petite fille, la mettant face à face avec cette frayeur intérieure, avec ce démon qu'elle fuyait au lieu de combattre, elle qui, effectivement, prétendait ne baisser le front devant aucun ennemi, aucun danger. Elle ne pouvait trouver réplique à cette vérité. Serrant un instant les poings, se mordant la lèvre, les yeux brillants de larmes contenues, elle secoua la tête et voulu crier, mais se retint de justesse. Koma, qui n'avait pas entendu Khanuk, lui, n'aurait rien compris. Et, étrangement – ou pas – Tilika tenait à rester digne devant lui aussi. Particulièrement devant lui, en fait, même...
« Tu...as décidé de devenir... plus fort...? »
Sa voix était très mal à l'aise, au moins autant que ne le démontrait son attitude toute entière, d'ailleurs, tandis qu'elle posait cette question, très, très timidement à son interlocuteur. A côté d'eux, les cris des enfants continuaient de résonner dans la cour, mais elle n'y prêtait aucune attention. Ce n'était qu'un rêve. Et qu'il s'agisse de réalité ou de fiction, de toutes façons... Elle ne fréquentait pas l'académie, et n'avait aucune envie de fréquenter ces morveux prétentieux qui jugeaient les gens différents comme elle ou Koma. Seul l'intéressait le Rêveur, là. Et le Rêveur, dans ce songe, c'était Koma. Ce petit garçon, tout gentil, tout mignon, orphelin comme elle, différent comme elle, seul comme elle, ou presque... Tant de choses les réunissaient, et pourtant... Cette question qui lui brûlait les lèvres, et qu'elle venait de prononcer, la torturait, lui faisait peur... Et s'il était toujours pareil? Et s'il ne changeait pas? Comme allait-elle fuir le risque de l'apprécier et d'ensuite le perdre, coincée dans son rêve, avec lui, de la sorte? Dès lors, elle le fixa intensément de ses grands yeux sombres, espérant de tout son petit cœur qu'il ait décidé d'avancer, de changer, de devenir plus fort, depuis la dernière fois qu'elle l'avait vu... et fui... |
| | | Kaguya Koma Genin de Kumo
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| Sujet: Re: Peur d'aimer... [PV Koma et Tilika] 2009-12-06, 12:06 | |
| Un rêve… ? Cette affirmation badine de la fillette comme explication de tout me semblait au premier abord totalement surréaliste, puis finalement plus tant que ça. Non, en y réfléchissant un peu, je remarquai que je n’étais pas si surpris que ça par cette révélation – et c’était ça, le plus étonnant au final. Je rêvai. Certes. Mais…Pourquoi est ce que je rêvai de Tilika ? Elle semblait être apparut dans ce monde illusoire comme par magie, tombant littéralement du ciel dans mes bras. Cette pensée innocente fit son chemin dans mon esprit jusqu’à ce corréler à un souvenir qui avait plusieurs semaines à présent mais qui m’avait malgré tout marqué. Lorsque nous nous étions rencontrés à l’académie et qu’elle m’avait avoués qu’elle aussi, elle possédait un don héréditaire qui m’avait fait sentir un peu moins seul…Même si ses deux dons héréditaires n’étaient pas à but offensif, je me souvenais bien sur de son pouvoir lié à ses invocations et le second… Plus doux mais qu’elle n’appréciait pas toujours. Lié aux rêves. Ce souvenir était un peu flou, mais la logique semblait belle et bien présente, aussi je fis confiance à cette impression vers laquelle mes pensées m’avaient dirigées d’elles-mêmes.
« Alors…Tu es dans mon rêve ? »
C’était autant une question qu’une affirmation un peu maladroite de ma part. Le fait que je sois en train de rêver n’était plus aussi étrange à mes yeux…Et savoir que la Tilika que j’avais en face de moi était la vraie donnait une expérience toute nouvelle à ce songe. C’était comme…Une nouvelle rencontre dans un lieu semblable et pourtant bien différent de celui où nous nous étions vus la première fois…Etrange rendez vous non voulut. Ses paroles suivantes m’étonnèrent de nouveau. Déjà, pour la simple raison que l’entendre parler, de cette petite voix fluette enfantine, me surprenait. Je la connaissais muette et silencieuse…avoir une conversation normale avait quelque chose d’incongru à mes yeux. Ensuite, tant le simple fait de parler normalement, c’était le contenu de celle-ci qui m’étonnait. Elle s’excusait. Je savais de quoi elle parlait mais il n’y avait pas de raison de s’excuser de son geste. Sa fuite, je l’avais compris et aujourd’hui encore, je la trouvais parfaitement légitime. Elle avait eu peur, tout comme moi-même je me sentais effrayé par la perspective de voir ma tutrice disparaitre comme Guji. La seule chose qui me rassurait, c’était qu’elle était bien plus forte que moi, mais sa vie était bien plus dangereuse également que celle de mon ancien tuteur. S’attacher à moi, c’était prendre un risque. Je me savais faible. Mon visage se tourna vers la cours dans laquelle on entendait toujours les rires et cris de mes camarades de classe illusoire. Mais j’avais décidé de changer ça et je m’y consacrais un peu plus chaque jour en allant ici, entre autre chose. Ce n’était pas aussi difficile que je l’aurai cru, bien que parfois, ma conscience se faisait moins conciliante avec ce choix de vie. Un chemin compliqué à concilier avec ma nature et mon idéal.
« Ce n’est rien… Ne t’en fait pas. »
Je secouai la tête de droite à gauche pour lui signifier par les gestes que je ne lui en tenais pas rigueur. J’ai toujours été un enfant compréhensif, compréhensif et confiant envers les autres plus qu’en moi-même, même si cette donne commençait à changer petit à petit au fur et à mesure de mes réussites bien maigre pour le moment, mais qui suffisait à me faire avancer. Doucement mais surement…La patience était de rigueur et la volonté tout autant. Je fus sorti de mes pensées décousues – rêver ne changeait pas cette donne semblait il…- par les premiers mots hésitants de la fillette, focalisant mon esprit sur ce qu’elle essayait timidement de me dire. C’est son malaise qui me fit prendre conscience que cette question était réellement importante pour elle. Cela m’étonna plus que je ne l’aurai pensé, m’embarrassa également et me soulagea tout à la fois. Peut être n’était il pas trop tard pour réparer mes erreurs, et puis après tout, c’était aussi grâce à ma rencontre avec cette fillette déterminée que j’avais décidé de franchir le pas. Je fermai les yeux pour chercher mes mots. Il y avait beaucoup moins d’hésitation dans mon ton lorsque je commençai à parler.
« Oui. » Je rouvris mes paupières pour offrir à Tilika un regard déterminé couplé à un sourire doux. « Je ne veux plus fuir…Je l’ai trop fait par le passé et ce sont des erreurs qui vont me poursuivre encore longtemps, alors je dois les assumer, et pour ça, je dois pouvoir me défendre. »
Je fis une courte pause, plantant mon regard émeraude dans celui tressaillant de l’invité de mon songe.
« Moi aussi je vais me battre, à ma manière, différemment de toi sans doute, mais je n’abandonnerais pas non plus. Il y a trop de chose que je veux protéger, des personnes que je ne veux pas inquiéter par mon ignorance ou mes faiblesses alors le moins que je puisse faire, c’est d’être capable de devenir aussi un soutien comme on l’a été pour moi. »
Des mots trop adultes pour un enfant…c’est sans doute ce que songerait Raï, ce qu’elle me dirait même en me rappelant que je n’étais qu’un gamin et que je n’avais pas à penser de cette manière…Peut être. Mais je n’étais plus réellement un enfant. Ce n’était plus aussi simple que cela… « Merci Tilika. » C’est avec un certain embarra que je repris, baissant la tête, ignorant que les rires de mes camarades avaient disparut. « Je voulais te remercier pour ce que tu m’avais dit la dernière fois…ça m’a beaucoup aidé tu sais, pour avancer…mais je n’ai pas osé te chercher…Je voulais avoir une vraie preuve à te montrer avant, ce que je n’ai pas encore eut. » Des paroles un peu plus enfantines, hésitantes alors que je relevai la tête sur mes derniers mots, lui offrant un sourire contrit mêlé à un éclat de peine.
« Et moi aussi, je suis désolé…pour la dernière fois. »
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| | | Moana Tilika Genin de Kumo
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| Sujet: Re: Peur d'aimer... [PV Koma et Tilika] 2009-12-06, 16:51 | |
| « Ce... c'est rien. »
Un peu bourrue, mal à l'aise, la fillette avait haussé les épaules en détournant la tête un instant, face aux excuses de Koma. De quoi diable s'excusait-il, lui aussi? D'être trop faible? De l'avoir blessée? Le soucis venait d'elle, pas de lui, de ce côté-là, et même si elle refusait de se l'avouer, elle en avait conscience, quelque part, tout au fond de son petit cœur. Le problème ne résidait pas dans la faiblesse ou la force d'autrui, non. Le soucis, c'était que elle, Tilika, craignait par trop de perdre encore un être cher que pour s'autoriser un quelconque attachement à une personne qu'elle jugeait trop inapte à survivre en ce bas monde...
« T'as décidé de devenir plus fort, alors... C'est bien. J'suis contente. »
Elle n'en avait pourtant pas spécialement l'air, contente. Peut-être davantage embarrassée encore. Ou alors, avait-elle simplement oublié, déjà, malgré son jeune âge, ce qu'était que la joie et comment l'exprimer? La joie... Quelle joie aurait-elle pu exprimer ou même, déjà, simplement ressentir, depuis qu'elle vivait sous la tutelle de Seridan? Elle avait tout perdu, sa mère, ses repères, et s'était retrouvée dans les pattes de ce type pas net et incapable de ressentir ou d'exprimer la moindre touche d'affection. Depuis, ses fréquentations se limitaient presque à son seul contact, ainsi qu'à celui de ses invocations. Qui, dès lors, aurait pu apprendre à la petite fille ce qu'était la joie, la tendresse et l'amour? Qui aurait pu briser la coquille d'acier qu'elle forgeait, jour après jour, autour de son petit cœur par trop meurtri déjà, si ce n'était ce gosse? Khanuk, pour l'heure, fondait en tous cas tous ses espoirs en lui. A ce jour, Koma représentait la seule fréquentation humaine chaleureuse de sa jeune invocatrice. La seule créature humanoïde à laquelle l'enfant semblait avoir ouvert, au moins partiellement, l'antre trop secrète de ses sentiments.
Une sonnerie retentit soudain. La récréation étant finie, les cours reprenaient et les aspirants, dans la cour, rentraient dans le bâtiment pour apprendre, sans doute, plein de nouvelles choses, des leçons théoriques les plus ennuyeuses aux maîtrises de jutsus basiques et autres exercices pratiques plus ou moins évidents à réaliser. Tilika jeta un regard aux élèves, qu'ils pouvaient apercevoir au travers des fenêtres de plusieurs salles de classe, avec un soupir. Ces cours, elle ne les suivrait sans doute jamais. De un, parce que Seridan ne semblait pas décidé à l'y inscrire, malgré l'avancée de ses progrès depuis qu'il l'avait sous sa tutelle. Elle maîtrisait déjà les deux jutsus basiques nécessaires au passage de l'examen de genin, alors, à quoi bon l'envoyer à l'académie? Y apprendre quoi? A part certaines règles de bienséance, de savoir vivre, apprendre à s'intégrer au sein d'une communauté, se faire des amis...Mais tout cela, Seridan s'en souciait-il seulement?
« Tu vas à l'académie, toi? »
Tilika ignorait si elle désirait y aller ou pas, elle. A quoi bon? De base, elle fuyait toute relation sociale. Devoir jouer avec d'autres enfants de son âge, elle ne savait pas si elle y parviendrait. Lier une quelconque relation amicale avec eux, encore moins. Et puis, déjà quand elle en croisait dans les rues de Kumo, ces enfants, elle ne les appréciait pas, et réciproquement. Ils se montraient moqueurs, distants, ou trop observateurs à son goût, la regardant comme une bête de foire, un truc bizarre se baladant partout avec un carnet pour écrire, vu qu'elle ne pouvait parler, et avec ce petit mouton dans les bras. Une peluche... Personne ne se doutait qu'il s'agissait d'une invocation. Kiny faisait de son mieux pour paraître aussi inerte que possible face à témoin. Et quand bien même auraient-ils su qu'il s'agissait là d'une invocation, les autres enfants ne se seraient-ils pas alors moqués de son apparence ridicule et inoffensive, plutôt que de se montrer étonnés, épatés qu'une petite fille plus jeune qu'eux et à l'apparence si chétive puisse déjà maîtriser le kushiyose, sans avoir même jamais mis les pieds à l'académie, encore? Sans doute que si. Dans tous les cas, Tilika ne souhaitait pas supporter ces gosses et leurs réactions stupides. Elle restait donc seule. Trop seule... Et bien malgré elle, sa question à l'égard de Koma en engendrait bien d'autres, sous-entendues. Parmis elle, Khanuk sut que Tilika se demandait de plus en plus sérieusement si elle devait, oui ou non, garder son cœur hermétiquement fermé à toute amitié que ce fut, ou si elle devait ouvrir la cloison protectrice qu'elle avait forgée autour de ce dernier au petit graçon qui se tenait à ses côtés, là... |
| | | Kaguya Koma Genin de Kumo
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| Sujet: Re: Peur d'aimer... [PV Koma et Tilika] 2009-12-08, 09:51 | |
| J’avais parlé en toute sincérité, les mots se déversant de ma bouche sans que je ne les réprime même si ceux-ci pouvaient être ridicules pour quelqu’un d’autre. Ma gêne était malgré tout là aux tréfonds de mon regard ce liant avec l’éclat de tristesse que le souvenir de notre séparation brusque avait provoqué en moi. C’était d’une certaine façon de ma faute si elle était partie aussi précipitamment…En pleurant. Ces larmes, je n’avais jamais voulut les voir dégringoler sur son visage. Je l’avais blessé sans y prendre garde mais cela ne m’excusait pas non plus de les avoir fait couler et lui avoir fait de la peine. Une peine que j’avais compris en partie mais que je n’étais pas certain d’en connaître tout les tenants et aboutissants. Je m’en sentais malgré tout responsable même si cela pouvait être présomptueux de ma part. Le ton bourru de la fillette me fit sourire et ses mots m’apaisèrent en partie. Ce n’était pas grand-chose, simplement trois petits mots qui eurent quelques difficultés à sortir de la bouche de la fillette, mais avait été dit. Je ne me lassai pas d’entendre cette voix qui n’était guère plus qu’une illusion dans un monde qui n’était qu’un reflet du véritable. Un rêve. Un simple rêve dans lequel tout pouvait être possible, même le pouvoir de donner la parole à une petite fille muette. C’était tellement merveilleux et en même temps tellement étrange ! Etrange, au moins tout autant que les réactions de la fillette que je ne parvenais pas à comprendre dans sa totalité. Je ne m’attendais pas vraiment à un comportement bien précis face à ce que j’avais dit, à vrai dire, je répondais simplement à sa question en avouant aussi ce que j’avais sur le cœur, sans restriction. J’aurai put envisager tout un tas de scénario sans parvenir à celui-ci, précisément, une rencontre dans un rêve suivit d’explication et d’aveux…Et d’une réaction curieuse. Ce qu’elle disait n’allait pas vraiment avec la façon qu’elle avait de le dire. Ce n’était pas le terme contente qui semblait lui aller à cet instant mais plutôt de l’embarra, du malaise peut être. Des sentiments que je ne comprenais pas dans cette situation.
Je ne pouvais pas dire que je connaissais Tilika. A vrai dire, je savais assez peu de chose sur elle bien que nous avions tout deux partagé des secrets respectifs qui pesaient lourd sur nos épaules d’enfants. Encore davantage sur les siennes qui semblait si forte mentalement et pourtant si frêle d’apparence. Elle était une petite fille fragile malgré ses airs fort et déterminé, plus petite que moi et qui semblait posséder de bien lourd tourment. Les mots que Raï me prononçaient me revint en mémoire en l’observant davantage dans ce silence s’étirant entre nous. Elle était encore plus jeune que moi…Plus petite. Semblait plus fragile. Et en même temps, sa force de caractère dissimulait comme elle le pouvait cette apparence faible, sans doute d’une manière un peu honteuse, pour se protéger un peu, rien qu’un tout petit peu du monde. Je crois que je comprenais un peu ma tutrice. Peut être. Parce que lorsque je la voyais à cet instant, moi je ne voyais qu’une fillette seule, un peu triste, alourdit par un destin trop difficile à porter. Ce n’était qu’une impression que j’avais d’elle qui pouvait s’avérer parfaitement fausse. Je la connaissais si peu, et cette constatation me frappait bien davantage à présent. Nous nous étions en partie confié, mais j’ai l’impression qu’elle en savait bien plus sur moi que moi je n’en savais sur elle. Elle m’avait tant questionnée alors que moi, je n’avais fait que satisfaire sa curiosité insatiable sans me dissimuler, avant que l’on échange nos dons. Peut être que je n’avais pas osé la couper parce qu’elle devait écrire pour s’expliquer, alors que la parole semblait bien plus simple…Je ne saurai le dire.
De nouveau la petite voix de Tilika me sortie de mon esprit et de mes questions personnelles. Je mis une poignée de secondes pour comprendre ce qu’elle me demandait. L’académie. Je lui souris.
« Oui. Je viens tous les jours ici depuis quelques semaines, un peu après notre rencontre en fait, Raï à réussit à m’inscrire dans une classe avec des enfants de mon âge. C’est intéressant et puis très différent de ce que j’avais connu, Shuhei-sensei est très gentil avec nous et il explique bien. »
Je ne parlais pas de mes camarades de classe. Ils étaient gentils, certain moins que d’autre mais dans l’ensemble, ils étaient de compagnie agréable mais je ne me mêlais pas tant que ça à eux, préférant étudier et rattraper tout le retard que j’avais par rapport à eux. Je ne bougeai toujours pas. Mon rêve était devenu aussi inerte que moi à cet instant. La cours de l’académie vide donnait un sentiment plus pesant que j’ignorais. Moi aussi j’avais mes questions…j’étais…inquiet…peut être.
« Est-ce que…Est-ce que tu vas bien Tilika ? » Je baissai un peu la tête à la suite de mes premiers mots, un peu mal à l’aise. « Je…J’ai juste l’impression que tu as quelque chose… » Je me mordis les lèvres. Je ne pouvais sans doute pas l’aider. Peut être même que je me faisais des films et qu’elle n’avait rien du tout, dans ce cas, je serais juste ridicule…était ce si grave que ça ? Le ridicule ne tuait pas de toute manière…C’est d’une voix un peu plus ferme que je repris. « Enfin, si tu ne veux pas en parler, ce n’est pas grave. Si tu n’as rien c’est encore mieux, mais, si tu veux dire quelque chose, je veux que tu saches que je suis là... Pas forcément ici, mais aussi dans notre monde, si je puis dire… »
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| | | Moana Tilika Genin de Kumo
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| Sujet: Re: Peur d'aimer... [PV Koma et Tilika] 2009-12-08, 14:52 | |
| Tilika tressaillit violemment, se figeant. De quoi parlait-il? Qu'avait-il deviné? Ils se trouvaient dans un songe. Elle parlait, rien ne semblait naturel ou vrai, du moins, rien ne devait le sembler, pour une personne non habituée à rencontrer d'autres personnes dans ses songes que de simples images de son esprit. Savait-il, pour son bras? Pour ce qui s'était passé la veille chez elle, ou plutôt, chez Seridan...? Car après tout, pouvait-elle vraiment nommer cet endroit son foyer? Sincèrement, elle en doutait. Dans sa tête, aucun foyer n'était sien depuis bien longtemps. Détournant le sujet, dans un premier temps, elle ne répondit qu'à ses premiers mots, réponses aux siens. « J'vais pas à l'académie, moi. De toutes façons, les autres enfants, j'les aime pas. Et j'sais plus de choses qu'eux. On apprend rien, là-bas. »Ne réalisant pas tout de suite qu'elle pouvait avoir blessé Koma par ces mots bruts, durs, prononcés sur un ton bourru, elle s'expliqua, à sa façon. « Sarian Senseï y est allé, et il est nul. »Depuis le temps, il était toujours genin. Il était nul, mauvais, manipulateur, fourbe, mesquin, incapable d'éprouver de sentiment humains, encore moins de faire preuve d'un minimum de tendresse ou de fraternité à l'égard de qui que ce fut. Quant à ses capacités en tant que shinobi... Tilika savait qu'elle le dépasserait bientôt, sans nul doute. Et pourtant, il avait quoi, presque dix-huit ou vingt ans? Et elle, à peine sept petites années, et voilà qu'elle en connaissait bien davantage que lui! Le kushiyose, le henge, et bientôt, le bunshin, elle n'en doutait pas! Quant aux autres techniques, elle s'y entraînerait, seule s'il le fallait, mais il était hors de question de stagner comme son maître et tuteur! Et dès qu'elle l'aurait dépassé, ce qui ne saurait tarder... « Je vais le battre, et je partirai, chercher des gens plus fort pour que je devienne aussi plus forte, jusqu'à ce que je sois la plus forte du monde!!! »Ses intentions étaient claires. Par contre, plus sage et mature qu'elle sur certains points, Koma devait se douter qu'il avait visé juste: quelque chose n'allait pas. En plus d'être complètement idéaliste et bien que peut-être possible malgré tout si la petite s'avérait aussi déterminée qu'elle semblait l'être, son nindo ne comportait aucun sentiment... Il semblait... vide. Pas humain. Ou alors, c'était là le but à atteindre d'une personne ayant déjà perdu son humanité, ou presque. Si jeune, et pourtant déjà désillusionnée, dégoûtée de ce monde au point de préférer une voie solitaire et faite de force brute sans rien d'autre avec, sans compagnons, sans raison de vouloir devenir encore et toujours plus puissante autre que de simplement pouvoir vivre seule, sans dépendre de quinconce??? C'était triste... très triste. Se reprenant, Tilika se rendit compte à l'expression de son interlocuteur qu'elle n'avait pas détourné le sujet, en fait, mais à première vue, l'avait conforté dans son idée que quelque chose n'allait pas. Détournant trop vivement le regard, et même, toute sa personne, montrant alors son dos à Koma, elle frissonna, serrant ses petits bras autour de ses propres épaules. Elle se mordit la lèvre. Impulsive, comme toujours, elle avait de nouveau gaffé. Pas psychologue pour deux sou, la psychologie humaine, le fonctionnement du cœur et de l'âme d'autrui lui échappait complètement. Le seul exemple proche qu'elle ait pu avoir à portée étant sa défunte mère, Tilika ne pouvait fonder sa vision du monde et de l'humanité que sur ce qui l'entourait jour après jour, forcément. Seridan... et la Solitude. « Pardon. J'voulais... pas dire que c'est pas bien si toi, tu vas à l'académie. Toi, je suis sûre, tu vas apprendre des choses et devenir très grand et fort, et tu pourras défendre ce que tu voudras. »Maladroite, toujours dos au petit garçon, de quelque têtes et années son aîné, Tilika tremblait doucement. Elle se sentait terriblement bête, perdue, incapable. Les relations humaines, ce n'était décidément pas son fort. Parler oralement, encore moins. C'était... bien plus difficile qu'il n'y paraissait. Comment faisait-on pour faire croire à quelqu'un que tout allait bien quand ce n'était pas le cas, afin de ne pas l'inquiéter? Il était gentil, et malgré tous ses efforts pour fuir ce lien qui naissait, Tilika ne pouvait que s'avouer qu'elle l'attirait, cette chaleur humaine qu'il dégageait. Elle ne voulait simplement pas faire peser ses propres maux sur les épaules d'un autre. D'autant plus une personne qui lui tenait à cœur, et qui... entamait à peine sa course vers la puissance nécessaire à la protection de ce qui lui était cher. « Tu... t'entraînes... Tu vas devenir plus fort, c'est... bien. Je suis contente... vraiment. »Elle sourit, même s'il ne pouvait le voir, de là où il se trouvait. Le travail avait commencé. Khanuk, tel le chat d'Alice au pays des merveilles, dissimulé dans l'ombre du décor qu'il avait planté, souriait aussi. Il savait que bien des choses reposeraient désormais entre les mains du jeune Koma. Mais s'il était encore petit et faible, le garçon possédait ce que Seridan n'aurait probablement jamais à offrir et partager avec la petite. L'invocation avait confiance en ce jeune aspirant, ou genin, déjà, même. Il saurait ouvrir le cœur de sa protégée. D'ailleurs, sa chaleur humaine avait déjà commencé le travail... le glaçon fondait, lentement, mais sûrement... de l'eau en coulait, au travers des yeux de Tilika, qui ne parvenait plus à maintenir la couche durcie, protectrice, autour de son cœur, de son âme... pas face à lui. Elle n'y parvenait pas. Koma possédait la chaleur humaine nécessaire à la fonte du glacier qu'elle s'efforçait de maintenir autour de son cœur à elle pour se prémunir du monde trop dur qui l'entourait. |
| | | Kaguya Koma Genin de Kumo
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| Sujet: Re: Peur d'aimer... [PV Koma et Tilika] 2009-12-11, 13:28 | |
| ~ Musique de Post ~
Je voulais lui faire comprendre que j’étais là. Je n’étais pas encore très fort, sans doute même l’était-elle beaucoup plus que moi malgré son âge inférieur au mien, mais je voulais qu’elle comprenne que moi aussi, malgré les apparences contre moi, je pouvais être un soutien pour elle, et l’aider comme elle l’avait fait de manière inconsciente en me poussant à changer ce jour là. Je lui étais en quelque sorte redevable. Sa franchise, sa détermination, sa force qu’elle voulait dégagée et qu’elle mettait tant d’ardeur à maintenir autour d’elle avait été une lueur vers laquelle moi aussi je souhaitai me diriger et ainsi pouvoir réaliser ce que je désirai réellement : protéger. C’était un vœu naïf, emprunt de mon innocence d’enfant mais qui avait naquit dans les sombres tourments d’une vie déjà balayée par des vents macabres…Un souhait d’enfant derrière une détermination mature d’un être ayant grandit trop tôt, trop brusquement par un destin sans concession. Aujourd’hui, j’avais une chance, infime, de marcher sur un chemin dont je n’aurai pas honte tout en accomplissant cette promesse que mon ancien tuteur m’avait obligé à respecter. Maintenant, je pouvais enfin avancer malgré l’étreinte de mes fantômes du passé. Grâce à cette fillette. Cette petite fille qui éluda ma dernière question, renforçant mon inquiétude pour elle que je ne savais pas encore tout à fait légitime. Il y avait quelque chose qui n’allait pas. Je possédai une certaine empathie lorsqu’il s’agissait des émotions des autres même si celle-ci restait vague. Son ton de nouveau bourru me fit un instant regretté de l’entendre. Ses mots étaient durs pour une fillette et reflétait la solitude dans laquelle elle s’enfermait de plus en plus…Ils étaient défaitistes et tranchés, sans aucun espoir, une résignation sous couvert d’une grande force mentale. Mon cœur se serra à cette constatation alors que ma surprise et mon choc premier se muait en une inquiétude plus persistante, plus justifié également. Ce n’était que des mots d’enfant, logique et franc, et c’était bien ça le problème. Si elle, elle m’avait aidée, moi, je pouvais le faire également, n’est ce pas… ? Je ne savais pas qui était ce Sarian – mise à part ce qu’elle en disait donc, qu’il était son professeur et qu’il était nul aux yeux de Tilika – mais dans tous les cas, je savais que cette conclusion sur l’académie était fausse. Shuhei senseï était quelqu’un d’impressionnant, pas forcément dans son physique mais dans toute sa façon d’être. Et puis la plupart des ninja y était allé, même si les cours n’avaient rien d’obligatoire pour passer l’examen…
Je n’eu guère le temps de lui dire ce que je pensais de sa catégorisation sévère de l’académie ninja du village qu’elle enchaîna une fois de plus. Cette fois ci, ses mots me percutèrent de plein fouet, me laissant une poigné de secondes hébété par leurs significations. Il n’y avait que la force…Que ce mot de puissance absolu aux yeux de la fillette qui revenait, encore et toujours. Ne voulait-elle que combattre ? N’y avait il qu’une recherche de puissance pure ? A quoi pourrait lui servir cette force qu’elle semblait considérer comme le bien le plus précieux du monde… ? Il n’y avait…Rien d’humain dans ce nindo, comme le nommait si bien les shinobi. Sa voie semblait clôturée et son esprit simplement focalisé sur un objectif précis tout en oubliant tous le reste. Je n’avais pas une expérience extraordinaire de la vie, ou la même sagesse que Guji mais je savais, peut être de manière inconsciente, peut être parce que j’avais été élevé de manière pacifique, que si Tilika persistait comme cela, alors jamais elle ne pourrait être heureuse. Elle allait se brûler les ailes…Petit papillon attiré par une lumière illusoire et cruelle.
« Tilika… »
Ma voix était faible, peiné, inquiète, mélangeant les émotions sans savoir finalement laquelle était la plus présente en mon cœur. Elle, elle ne fit que se détourner, me montrant son dos alors que son petit corps semblait tout à coup bien plus fragile que lorsqu’elle avait prononcé toutes ses phrases. Si petite…et si humaine. Cela me rassura malgré moi. Oui, Tilika était humaine, elle n’était encore qu’une petite fille alors peut être…peut être que… Elle reprit, me tournant toujours le dos mais sa jolie voix chimérique était plus ténue et ses mots beaucoup plus hésitant. Un sourire triste s’afficha sur mon visage, qu’elle non plus ne pourrait pas voir. Moi aussi je l’espérai et surtout, je ferai tout pour devenir bien plus fort, parce que je ne voulais pas que l’on s’inquiète pour moi, parce que je voulais protéger… Aider également. A cet instant, elle ressemblait enfin à une enfant. Raï avait raison. Nous étions à quelques pas l’un de l’autre, moi la dépassant de par mon âge et ma taille. Et je fis un geste dont je n’avais pas l’habitude, moi qui n’engageait que très rarement un contact physique avec les autres, réminiscence d’une fuite que je préférai oublier mais que mon corps gardait par habitude, nécessité presque. Ma main, hésitante, toucha sa tête, ses cheveux, dans une caresse maladroite mais que j’essayai de rendre rassurante, comme lorsque Raï le faisait pour moi. Lors de ses moments, je me sentais en sécurité, toujours.
« Toi aussi tu vas devenir forte Tilika, j’en suis sur, après tout tu l’es déjà. Mais on pourrait peut être devenir plus fort ensemble, qu’est ce que tu en penses ? Etre seul, ça fait mal à force, n’est ce pas ?» Je m’arrêtai un instant avant de reprendre de la même voix douce. « Ce n’est pas une faiblesse de se confier ou de se reposer un peu sur les autres de temps en temps, alors si tu veux, je veux bien t’aider moi et être cette personne sur qui tu pourras compter n’importe quand. » |
| | | Moana Tilika Genin de Kumo
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| Sujet: Re: Peur d'aimer... [PV Koma et Tilika] 2009-12-11, 15:26 | |
| Des mots, doux, chaleureux, encourageants... Des conseils donnés sans aucun orgueil, juste avec une inquiétude sourde mêlée d'une chose qui échappait encore trop à la petite fille... Koma s'adressait à elle avec affection, avec une tendresse toute naturelle, enfantine, compatissante. De toute autre personne au monde, sans doute aurait-elle pris ce ton de voix et le geste du garçon pour de la pitié, et l'aurait-elle très mal pris. Combien d'autres avant lui n'avait-elle pas quasiment agressés, physiquement, oralement dans certains songes, ou par écrit, alors qu'ils ne voulaient que lui témoigner un peu d'affection, eux aussi? Lorsqu'elle ne jouait pas à la forte tête, Tilika ressemblait juste à une enfant, après tout, une petite demoiselle, haute comme trois pommes, mignonne comme tout, adorable même lorsqu'un de ces si rares sourires venait détendre ses lèvres et illuminer son visage rond et poupin. Sans un mot, elle avait pleuré, silencieuse comme si la voix que lui octroyaient parfois certains songes venait de lui être à nouveau ôtée. Mais jamais elle ne s'était attendue au geste et aux paroles de celui qui devenait, lentement, mais sûrement, son premier réel ami en ce monde, du moins parmi la gente humaine. Ce geste... Cette main dans ses cheveux, rassurante, amicale, si douce... * M... maman... *Ce fut la première et seule pensée qui lui traversa l'esprit à ce moment-là, sans qu'elle ne sache trop comment ni pourquoi. Koma ne ressemblait en rien à sa défunte mère, pourtant! Pourtant... Il était le premier être humain, depuis trop longtemps, à établir un contact physique aussi tendre et sincère, dénué de toute hostilité, de tout chantage, de toute condition. Se raidissant soudain, la fillette mena un combat contre elle-même, se sentant terriblement vulnérable, exposée... Beaucoup trop faible, à la merci du premier ennemi qui passerait, de la première personne moqueuse, de... * J'suis... pas assez forte... Pas assez forte! Je dois pas pleurer, pas pleurer, pas pleurer!!! *C'était là l'ironie de son sort, encourageant le gamin à davantage de courage, mais ne lui faisant preuve, elle-même, que de cette pitoyable faiblesse. Honteuse, Tilika se mordit la lèvre à sang, ses petits poings plus serrés que jamais, ses ongles sales et mal entretenus enfoncés dans sa propre chair pour tenter de se reprendre, en vain. Le discours de son tortionnaire l'acheva. « Toi aussi tu vas devenir forte Tilika, j’en suis sur, après tout tu l’es déjà. Mais on pourrait peut être devenir plus fort ensemble, qu’est ce que tu en penses? Être seul, ça fait mal à force, n’est ce pas? »Être seule... Elle ne l'était pas, si? Il y avait Kiny, Khanuk... Mais elle devait bien avouer qu'autant le lien l'unissant à ses invocations était fort, autant leur amitié ne remplaçait pas l'amour de la mère qu'elle avait perdue, ni d'un ami qui l'aurait soutenue, et pour lequel elle aussi se serait alors battue. Seulement voilà, contrairement à Koma, la fillette avait choisi la solitude et la mort pour seules souffrances, plutôt que l'amour et les souffrances engendrées par ce dernier en plus... Du moins jusqu'ici. L'empathie du jeune genin la gagnait, petit à petit, l'enveloppait, chaleureuse, encourageante... Oui, cette solitude lui faisait mal. Sur le moment, même, davantage que jamais encore auparavant. Khanuk, toujours invisible aux deux enfants, se retenant bien d'intervenir davantage dans la scène qu'il avait pourtant, d'une certaine manière, mise en place. Il souriait, et encourageait sa petite protégée, en pensées, à se laisser aller, sans doute autant qu'il n'encourageait le jeune garçon à témoigner de cette empathie, de cette tendre affection dont il disposait, envers la fillette. Elle finirait par céder. Et alors... Tout rentrerait enfin dans l'ordre, et Tilika pourrait avancer vers de nouveaux objectifs, et se créer un nindo moins dur et fataliste... * Je... ne veux plus être seule, je... je... Qu'est-ce que je dois faire?! A... au secours... maman... MAMAN!!! Je ne veux plus être seule!!! *Sans que Koma ne s'y attende sans doute, et presque avant même qu'il n'ait pu finir son discours, la petite fille s'était retournée, et jetée dans ses bras, l'entourant des siens, sans autre forme de procès, inondant déjà sa tunique à lui de ses larmes, à elle. Tilika pleurait, bruyamment, violemment, tout son être secoué par le choc de chacun de ses sanglots, autant que par celui qu'avait provoqué Koma en brisant la carapace gelée qu'elle s'était érigée pour se protéger... Mais face à lui, ses mots, ses gestes et sa sincérité, Tilika se retrouvait démunie, faible, vaincue. La petite peste endurcie par une vie trop démunie de tendresse à son égard venait de fuir loin, très loin, de disparaître pour ne laisser place qu'à une enfant perdue, chétive, maladroite, et terriblement seule... « Je suis... pas forte. Je fais semblant, pour... pour pas avoir mal. Mais je suis pas forte, beuheu... Koma-kun, je... suis juste très bête, trop petite, et j'ai... pas envie d'être seule. Mais j'ai trop peur d'avoir mal... Je suis juste... pas forte du tout... Beuheuheu... »Elle l'avait dit. Chacun des mot de ces aveux, prononcés avec difficultés entre mille sanglots, représentaient tant une délivrance qu'une douleur, un aveu de sa faiblesse et du masque qu'elle s'était forgé pour la dissimuler au monde de peur de se faire dévorer par le premier prédateur venu. Vaincue, elle ne dit plus rien ensuite, pleurant juste toutes les larmes de son corps, agrippée à Koma, ses petites mains crispées, dans son dos, sur ses vêtements, tremblante, son visage enfoui contre sa poitrine à lui. Qu'allait-il penser d'elle, à présent...? |
| | | Kaguya Koma Genin de Kumo
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| Sujet: Re: Peur d'aimer... [PV Koma et Tilika] 2009-12-11, 21:05 | |
| Je voulais l’aider, la soutenir, lui montrer que j’étais là moi aussi pour défendre ce qui m’était chère…Et que je le désir ou non, que la fillette le veuille ou non, elle était devenue importante à mes yeux. Alors quoi de plus normal que d’essayer de la protéger un peu de mes maigres forces ? Protéger c’est également soutenir, aider, tendre une main secourable lorsque le besoin se faisait ressentir sans faillir, être toujours là pour consoler des chagrins ou des tourments de la vie… Ce n’était parfois pas grand-chose, un simple geste, un seul mot, mais tant que la volonté était là, alors tout pouvait être possible, n’est ce pas ? Et puis à deux, ou même à bien plus, on ne pouvait qu’être plus fort. C’était mathématique, logique pour mon esprit d’enfant. Comme ça, si l’un tombait, l’autre était toujours là pour lui tendre la main et le remettre sur pied tout en l’aidant à avancer. Mon geste bien que maladroit et rigide au premier mouvement était devenu un peu plus naturel, moins crispé. Je n’avais pas l’habitude mais cela c’était fait avec plus ou moins de naturel. Etonnant, même pour moi qui avais engagé cette caresse inhabituelle. Mais elle semblait si fragile à cet instant, la tête baissée, le dos vouté comme supportant un poids beaucoup trop lourd pour ses frêles épaules que le besoin de la réconforter était le plus important à mes yeux. Un réconfort physique qui irait un peu plus loin que les simples mots que j’espérai malgré tout utile à son cœur et qui pourrait panser une partie de ses blessures. Je voulais lui prouver que je serai là.
Nous étions dans un rêve. Un simple songe qui n’était guère plus qu’une illusion de l’esprit mais elle était si réelle pourtant ! Cette peine qui l’enserrait, ce fardeau qu’elle supportait, je n’arrivai pas à croire que ce n’étaient que des chimères d’un rêve qui disparaitrait à mon réveil. Je n’y croyais pas d’ailleurs, reléguant cette information rationnelle dans un recoin de mon esprit sans y penser. Cette situation était pour moi aussi réelle que notre première rencontre dans cette même académie, et bien plus importante également. Parce qu’elle l’était devenue. Parce qu’elle en avait besoin. Tilika était réelle, et même si cette situation ne l’était pas, cela comptait pour la fillette, pour moi également.
Mais je ne voulais pas y penser. Seul ce présent que j’avais en face de moi représenté par la petite fille m’importait.
Mais ce fut la surprise et la confusion qui s’afficha sur mes traits lorsque ce présent se jeta sur moi, pleurant et hoquetant tant et plus en enfouissant son visage ruisselant dans ma tunique, se serrant contre moi avec l’énergie de sa peine. Mon cœur se serra brutalement alors que tout mon corps, surprit, se crispait face à ce geste brusque auquel je ne m’attendais pas, paralysé. Je n’avais pas l’habitude de ce genre d’étreinte, trop inhabituelle pour mon corps qui c’était si longtemps replié sur lui-même dans le but de protéger les autres de mon corps. Aujourd’hui, je savais que je n’étais plus obligé de rester à l’écart des autres puisque j’avais apprit à contrôler mon héritage qui me faisait si peur, mais mon corps s’était accoutumé à cette état de fait et était devenu moins réceptif, plus défensif face à ces contacts physiques… Et puis, je ne savais guère consoler physiquement une personne, une simple caresse semblant déjà particulièrement ardu à réalisé pour moi.
Mais je ne la rejetais pas, une fois le choc de sa réaction passé, mon cœur se remit en branle, se serrant à cause des larmes qu’elle versait contre moi et mon corps jusque là paralysé se détendit en partie, tout du moins bien assez pour que ma position se fasse moins figée. Sa voix brisée par les sanglots déchirant me brisa le cœur. Ses paroles, je les connaissais moi aussi. Je les comprenais. Je fermai les yeux en me mordant les lèvres, une vague de douleur se propageant dans mon âme, échos de celle de la fillette qui avouait tout ce qu’elle avait sur le cœur. Comment pouvais-je croire n’être que dans un rêve ? Avec un petit temps de retard, mes bras se refermèrent avec douceur sur ce petit corps tremblotant, une de mes mains, hésitante, se remit à caresser ses cheveux aux couleurs pastel pour la calmer, la réconforter par des gestes naturellement emprunt de douceur.
« Chut…Ne t’inquiète pas, tu n’es pas toute seule Tilika. Il y a Kiny et Khanuk avec toi et puis moi aussi je suis là, tu sais. C’est normal d’avoir peur, d’avoir mal…C’est humain…Moi aussi j’ai peur tu sais. Moi aussi je ne veux pas perdre ce qui est important à mes yeux et ce qui est devenu cher à mon cœur, alors c’est pour ça que je veux devenir fort, pour avoir assez de force pour les protéger. On aura toujours mal. Quoi qu’on fasse, on aura toujours peur de voir disparaitre les êtres importants pour nous, les voir souffrir… » A ses derniers mots, mon étreinte se fit un peu plus présente. « Mais alors, il suffit d’être assez fort pour les protéger, n’est ce pas ? Si on devient plus fort, on pourra les protéger…Les aider, les soutenir. » Je voulais qu’elle y croit, qu’elle comprenne…Qu’elle se soulage… « Tu n’es pas faible Tilika…Tu as juste peur, simplement peur…c’est normal tu sais, d’avoir peur d’avoir mal…Alors si tu veux, tu n’as qu’à la partager…ta douleur. »
Dernière édition par Kaguya Koma le 2009-12-16, 19:35, édité 1 fois |
| | | Moana Tilika Genin de Kumo
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| Sujet: Re: Peur d'aimer... [PV Koma et Tilika] 2009-12-13, 01:04 | |
| Les mots de Koma, pareils à des lames lui transperçant davantage cette protection qu'elle avait érigée tout autour de son petit cœur trop sensible, finissaient d'achever ce mur infranchissable qu'avait dressé la fillette pour se prémunir du monde qui l'entourait. Chaque nouvelle phrase lui faisait l'effet d'un coup reçu, en même temps que celui d'une délivrance, d'un poids qui s'ôtait de son âme. Le droit d'aimer, le droit de craindre pour autrui... Tilika ne se les était jamais octroyés depuis le décès de sa mère. Elle ne craignait plus de perdre Kiny ou Khanuk, car elle savait qu'en cas de danger, jamais elle n'accepterait de faire appel à eux. Aussi n'acceptait-elle leur présence que lorsqu'elle savait qu'ils ne risquaient rien de vraiment fâcheux. Pour des invocations, c'était simple... Protéger un ami fait de chair et de sang, humain, qui ne possédait pas cette option de fuir le danger dans un univers parallèle, c'était une toute autre histoire! Et si elle n'assurait pas? S'il LUI arrivait quelque chose? Jamais elle ne se le pardonnerait.
Pourtant, ce gamin, elle ne le connaissait pas, au fond. Elle ne l'avait croisé qu'une fois avant celle-ci. Et elle lui avait déjà, cette fois-là, partagé une part de ses secrets, et ouvert son cœur, en fait, en y repensant. Quel étrange pouvoir utilisait-il donc pour la rendre si vulnérable dès qu'il s'adressait à elle? Par quel miracle parvenait-il à faire fondre toutes ses barrières de glace dès qu'il l'approchait? Tilika ne savait pas. Ou plutôt, si, mais la réponse lui faisait terriblement peur. Elle l'aimait. Elle appréciait le contact, la voix, la gentillesse et la sincérité de ce petit garçon qui, bien que plus âgé qu'elle et ayant ses propres problèmes, prenait le temps de s'occuper des siens, de la soulager comme il le pouvait. Mais si elle laissait ce sentiment grandir en elle, elle le savait, elle en souffrirait davantage au fil du temps, au moindre risque qu'il prendrait, au moindre danger qui le guetterait. Et il le savait aussi...
« On aura toujours mal. Quoi qu’on fasse, on aura toujours peur de voir disparaitre les êtres importants pour nous, les voir souffrir... »
Bien qu'elle ait du mal à l'admettre, Tilika savait qu'il avait raison. Quoi qu'elle fasse, elle souffrirait. Alors tant qu'à souffrir, ne valait-il pas mieux souffrir ensemble? Seul, l'on ne peut que trébucher et, à chaque fois, se relever comme on peut... C'était dur, triste, douloureux, désagréable... Mais à ce jour, la fillette pensait que ce serait plus facile que de s'attacher à quelqu'un. A deux, l'un pourrait relever l'autre, et réciproquement selon qui tomberait. Et quand bien même tomberaient-ils à deux en même temps, ils se soutiendraient mutuellement. L'étreinte renforcée du jeune garçon l'en assura. Il serait toujours là pour elle, pour autant qu'elle l'accepte, elle le savait, elle le sentait. Et elle avait confiance en lui, aussi étrange que cela puisse paraître. Mais saurait-elle lui rendre la pareille, elle? Serait-elle capable de le protéger comme elle le souhaitait, s'il était en danger? Ou, plus difficile encore pour elle qui avait si hermétiquement fermé son cœur à tous et toutes depuis tout ce temps... S'il avait besoin de cette affection que lui n'hésitait pas à lui offrir, s'il avait besoin de soutien moral, d'encouragements, comment s'y prendrait-elle alors? Tilika se sentait bien incapable de faire preuve de maturité et d'autant d'empathie que lui dans ce genre de situation. Mais elle avait envie d'essayer.
« Alors si tu veux, tu n’as qu’à la partager... ta douleur. »
Ça, en revanche, c'était hors de question. Alors qu'elle pleurait bruyamment jusqu'ici, s'accrochant de tout son petit être tremblant et vulnérable à celui de son aîné et désormais ami officiel, Tilika s'écarta soudain légèrement, gardant tout de même ses bras autour de lui, et planta son regard dans le sien. Entre deux sanglots qu'elle tentait à présent de contenir, elle lui répondit, tout en secouant négativement la tête.
« Tu as déjà la tienne. Je veux pas être un boulet pour toi, je veux t'aider et être ton amie. Je... »
Elle chercha ses mots, rabaissant un instant la tête, songeuse, encore trop perturbée par les émotions qu'il avait fait éclater en elle. Elle se savait très jeune, naïve, maladroite, et ne voulait pas se tromper dans ce qu'elle tenait à lui faire comprendre. Encore lui fallait-il trouver les bons mots, ce qui n'était pas une mince affaire pour elle qui m'avait pas l'habitude de communiquer autant, surtout par voie orale plutôt que manuscrite. Déjà à l'écrit, elle ne 'parlait' quasiment pas, en y pensant... Alors forcément, parler autant, oralement, dans pareille situation, c'était pour elle une épreuve presque aussi difficile que celle de céder ce premier pas à Koma concernant sa solitude et son besoin d'affection...
« Je veux aussi être là pour toi. Je veux te protéger, être forte pour toi, et... et toi, que tu le sois pour moi, pour pas qu'il t'arrive des choses mauvaises et que j'aie trop pour pour toi. Parce que... j'aurai toujours peur pour toi, maintenant. »
Replongeant l'améthyste sombre et profond de ses grands yeux dans la forêt profonde de ceux de Koma, Tilika l'avait lâché et avait attrapé ses mains dans les siennes. Elle les porta sur son petit cœur, tout fraîchement mis à nu par cet ami auquel elle acceptait désormais de confier son sort, en qui elle placerait désormais sa confiance, aussi.
« Je... Je ferai de mon mieux pour... être plus forte, pour toi!!! Et toi... si tu es plus fort, tant mieux, et je serai contente, et j'aurai moins peur. Mais même si tu deviens pas fort et que tu veux pas te battre, alors, moi, je me battrai pour toi! Tu... veux bien protéger mon cœur, pour plus que j'ai si mal, en échange? S... s'il te plaît...? »
Elle avait bien compris que la violence lui répugnait, et qu'il n'apprenait à se battre que pour être en mesure de protéger ceux à qui ils tenaient. Aussi, le début de sa requête prononcée avec force et ferveur, Tilika baissa le ton, qui devint presque timide, douloureux et inquiet, maladroit, vers la fin, alors qu'elle posait ses mains à lui sur son cœur à elle, cherchant ses mots en tremblant à l'idée de mal se faire comprendre ou qu'il refuse, à présent qu'elle exprimait enfin, pour la première fois depuis trop longtemps, ce genre de sentiments... Il serait le bouclier de son cœur, de son âme... et elle, celui de son être fait de chair. Elle prendrait et donnerait les coups à sa place, ça ne l'effrayait pas le moins du monde. Au contraire, dans ce domaine-là, elle se sentait à l'aise, tandis que lorsqu'il s'agissait de mettre à nu ses sentiments, elle se sentait trop vulnérable, terriblement faible et fragile. Alors, elle mettait ce domaine entre ses mains à lui, tandis qu'elle s'occuperait de ce qui était davantage dans son domaine... s'il acceptait. |
| | | Kaguya Koma Genin de Kumo
Nombre de messages : 123 Village : Kumo Date d'inscription : 11/04/2009
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| Sujet: Re: Peur d'aimer... [PV Koma et Tilika] 2009-12-17, 23:08 | |
| Qu’est ce que c’est, un ami ? Pour moi, pour mes yeux et mon cœur encore emprunt par l’innocence de l’enfance, un ami, c’est une personne sur laquelle on peut compter lorsque le besoin se fait ressentir. Un ami, c’est une présence, proche ou lointaine mais qui nous accompagne toujours dans notre cœur à chacun de nos pas. Un être qui possède une place à part, une importance spéciale à nos yeux et qui par ses mots, son cœur, son âme, nous aide toujours sans le savoir pour autant. C’est un but, une présence, un présent, un passé, une raison d’exister dans l’avenir qui nous pousse en avant. Un ami c’est ça et bien plus. Il n’y a pas vraiment de définition exacte, elle diffère pour chaque personne qui vit ce simple mot comme autant de souvenir heureux mais partagé. Oui…L’amitié, c’est avant tout un partage…Un lien invisible entre deux êtres, deux cœurs, deux âmes. Si j’étais liés par le sang à mes invocations, j’étais également lié par mon âme à elles, les deux restant indissociables l’un de l’autre. Et le cœur aussi… Etre lié à cette petite fille tremblotante, c’était déjà fait. Nous étions reliés l’un et l’autre par nos secrets respectifs échangés à l’aube de notre première rencontre avec une confiance instinctive. Je n’avais pas trahit son secret et j’étais certain qu’elle en avait fait de même de son coté, gardant pour nous comme promis, cette petite chose qui nous rendait différent des autres et qui nous rapprochait de manière incoercible. Et aujourd’hui, dans ce rêve qui n’en était pas vraiment un, elle me confiait une partie de ses démons. Ceux qui l’effrayaient, l’attaquaient sans relâche et obligeaient sa retraite dans les tréfonds de son petit cœur encore trop fragile qu’elle essayait en vain de protéger derrière une maigre barrière. Des démons que je souhaitai chasser, eux que je connaissais aussi bien qu’elle pouvait l’imaginer. On souffrait de nos liens, de ce que l’on créaient autour de nous et qui devenait une véritable toile d’araignée dans laquelle nous finissions finalement englué alors que nous étions les instigateurs de celle-ci, mais, ces liens étaient également une joie…Ils nous prouvaient que nous n’étions pas seul…Et nous procurait un bonheur inestimable. Et je le voyais tous les jours avec Raï, remerciant les Kami de m’avoir fait croiser son chemin. Alors si je pouvais partager une partie de ce bonheur avec cette fillette trop lourdement chargé en espérant que cela allégerait ce poids trop lourd pour ses épaules, je le ferais sans hésiter.
Mais elle ne souhaitait pas la partager. C’est ainsi que je compris ses mots qu’elle prononça avec bien plus de mesure dans sa voix calmée de ses sanglots précédents. Ma main c’était retirée de ses cheveux lorsqu’elle avait levée la tête vers moi, desserrant naturellement l’étreinte que j’avais maintenu autour d’elle pour la rassurer maintenant qu’elle ne semblait plus en avoir besoin. Ses larmes s’étaient taris et mon cœur s’en voyait soulagé de bien différente manière, tant par son calme retrouvé que par les mots qu’elle m’avait offert. Ami. Un simple mot, qui voulait dire beaucoup. Alors elle aussi, elle voulait essayer, même si elle risquait d’avoir mal, elle souhaitait prendre le risque en espérant que le jeu en valait la chandelle…En tout cas, j’allais tout faire pour qu’elle ne regrette pas ce choix, et c’est avec un sourire que l’acquiesçait à ses paroles maladroites mais comprise en partie, même si je ne pouvais pas être totalement d’accord avec celle-ci…Mais je la laissai continuer sans rien dire. Elle avait l’air d’avoir beaucoup de mal à trouver ses mots et je patientai le temps qu’elle y parvienne. Et elle y parvint. La surprise se lut sur mon visage, brillant dans mes yeux alors qu’elle continuait sa tirade hésitante, maladroite, butant sur certain mot ou tournure de sa phrase. Elle aurait peur, ce n’était pas ça qui m’étonnait, mais bien davantage son désir de me protéger, moi, et le désir que je me protège pour elle, pour ne plus qu’elle craigne pour ma vie. Je ne suis pas particulièrement machiste – loin de là même – mais qu’une petite fille de plusieurs années ma cadette souhaite me protéger avait de quoi biaisé ma fierté – somme toute assez mince malgré tout. J’en étais gêné, ne m’attendant pas spécialement à ça puisque j’avais moi-même choisit de devenir plus fort pour justement, empêcher les autres de s’inquiéter pour moi inutilement, Raï en premier lieu, et aujourd’hui, Tilika s’ajoutait à cette liste de personne importante à mes yeux. Elle voulait me protéger mais je désirai le faire moi-même. Peut être finalement étais je un peu fier ? Ou alors simplement que je ne voulais pas ennuyer mon entourage inutilement ? Pour appuyer ses prochains mots, la fillette prit mes mains en se retirant de ma demie étreinte pour finalement les poser sur son cœur. Un geste plein d’une signification enfantine et innocente que je n’étais pas certain de comprendre pleinement mais qui dans tous les cas me surprit encore une fois. Je lui souris. Elle se souvenait toujours de mon dégoût à me battre et qui restait toujours d’actualité dans mon âme. Mon idéal.
« J’ai choisi…de devenir plus fort, pour avoir la force de protéger ce qui est précieux pour moi…Pour me protéger aussi, pour ne pas être un poids pour les autres...Je suis content tu sais, de savoir que tu te battrais pour moi, mais tu sais, je veux être capable de le faire moi-même, parce que je ne voudrai pas que tu te mettes en danger pour moi… » Je ris un peu malgré moi. Comme c’était contradictoire ! Je ne voulais pas que l’on se batte pour moi – même si j’en étais heureux en partie – mais moi, je souhaitai malgré tout défendre mes êtres chers par moi-même, et donc, me battre pour eux...Je serai capable de me battre pour les autres, mais pas pour moi…Quel douce ironie. « Je suis désolé, je te demande de ne pas faire ce que je souhaite faire… » Un courte pause. Un instant de réflexion avant de reprendre. « Alors soit, nous serons plus fort ensemble Tilika. Nous nous protégerons mutuellement, chacun à notre manière, avec toutes nos forces. C’est ce que je ferai moi. » Je dégageai doucement mes mains de sa prise pour serrer entre mes doigts les siens. C’est un regard déterminé et sincère qui plongea dans l’améthyste de ses yeux pour affirmer mes prochains mots. « Je te le promets Tilika. Je t’aiderai de mon mieux, te soutiendrais de toutes mes forces et te protégerai tant que je le peux. »
Je souris pour la rassurer et lui assurer la confiance de mes mots. Je ferais de mon mieux. Ce n’était peut être pas une grande assurance, mais cette parole que je lui confiai était très importante à mes yeux. Je ne promettais pas à la légère. Une promesse qui ne s’effriterait pas avec le temps, gage de ma bonne foi et de ma volonté… Mais le rêve allait prendre fin. Cette vérité me frappa vivement, me faisant reprendre conscience tout à coup que toute cette discussion n’était au final qu’un de mes songes que la fillette avait visité malgré elle. Tant de chose c’était déroulé pourtant lors de ce simple rêve ! Il y avait une telle réalité qui se dégageait de cet instant que cela m’étonnait d’autant plus. Vite. Comme si un compte à rebours égrenait les secondes qui me restaient, mes doigts relâchèrent ses mains mais j’en pointai à l’emplacement de son cœur.
« Surtout n’oubli pas d’accord ? Je serai toujours là. »
Je lui souris comme dernier présent alors que l’univers dans lequel nous évoluons devenait plus flou, les couleurs se noyant les unes dans les autres dans un amalgame de teinte se faisant plus pâle… L’heure du réveil.
La scène chimérique allait s’effacer doucement, nous laissant tous les deux de nouveaux seuls mais pourtant plus totalement puisque à présent, il y aurait toujours une petite part de l’autre qui nous accompagnera…
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| | | Moana Tilika Genin de Kumo
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| Sujet: Re: Peur d'aimer... [PV Koma et Tilika] 2009-12-18, 22:38 | |
| « K... Koma-kun!!! Non!!! »
Il disparaissait, en même temps que ses dernières paroles parvenaient aux oreilles de la petite fille. Elle aussi, elle voulait lui dire qu'elle serait toujours là pour lui, et qu'elle acceptait qu'ils se battent ensemble! Elle aussi voulait lui témoigner toute l'affection qu'elle avait pour lui malgré le peu de temps depuis lequel ils se connaissaient, et lui dire qu'elle ferait tout ce qu'elle pourrait pour l'aider à progresser et aller de l'avant, lui aussi!
« Khanuk!!! Attends, je... »
Le rêve s'était estompé. Le noir s'était fait, tout autour d'elle, comme autour de Koma, sans doute, où qu'il soit à présent. Car du coup, la fillette n'avait même pas pensé à lui demander où il vivait, et n'avait aucune idée d'où le retrouver, hors du royaume des songes, si ce n'était par un pur hasard au détour d'une ruelle ou l'autre de Kumo, comme la dernière fois...
Retombant à genoux dans ce décor sombre sans plus aucune présence autour de la sienne, Tilika pleura, se sentant bien seule, et minable, sur le moment. Puis, ses yeux se rouvrirent, dans la réalité, pour faire face à un plafond blanc, paraissant bleu sombre au vu de la nuit déjà bien avancée, toutes lumières éteintes dans la pièce. Sobre, la chambre d'hôpital dans laquelle reposait la fillette n'avait rien de plus ou de moins accueillant que la demeure de son tuteur, à ses yeux. Dans le cœur de Tilika, il n'existait en ce monde encore aucun endroit qu'elle avait envie d'appeler foyer. Mais au moins, aujourd'hui, elle avait accepté de créer un lien, et de le faire durer aussi longtemps que possible. Dès lors, faute d'un foyer pour son corps, en avait-elle au moins trouvé un pour son âme.
* Merci... Koma-kun... *
Séchant ses larmes d'un ou deux revers de manches du pyjama qu'on lui avait enfilé pour son séjour ici, Tilika sourit, ses joues rosissant légèrement. De toutes façons, Seridan ne pouvait rien voir, dans le noir. Au pire devinerait-il au reniflements et autres bruits discret de l'enfant qu'elle pleurait. Et à dire vrai, Tilika s'en foutait bien. Elle se sentait bien. Heureuse. Un nouvel espoir venait de naître au fond de son être qu'elle pensait endurcir encore et toujours sans autre but que celui de se protéger elle-même, alors qu'au final, ce qu'elle désirait réellement, ce n'était pas cela. Koma lui avait ouvert les yeux sur un nouveau nindo, qu'elle avait peur de choisir, de suivre... Mais désormais, elle savait que, quoi qu'elle fasse, elle aurait de toutes façons toujours peur et souvent mal, que c'était humain, et qu'on ne pouvait rien y faire. Elle savait aussi que quitte à souffrir, autant choisir le chemin sur lequel on peut marcher main dans la main avec quelqu'un, plutôt que seul. C'était la vision de Koma, et elle l'avait acceptée, adoptée.
Se recouchant dans ce grand lit blanc, impersonnel, mais bien plus confortable que sa couche habituelle, chez Seridan, la fillette soupira d'aise, serrant soudain Kiny contre elle de son bras valide comme une grosse peluche. Se demandant quoi, l'agneau, réveillé en sursaut, ne dit pourtant pas un mot. Que dire devant la frimousse tellement mignonne qu'affichait Tilika en cet instant? Ému, ne sachant pas trop pourquoi et comment Tilika en était arrivé à ce doux sourire dans son sommeil, il se contenta de lui lécher doucement le front, avant de se blottir tout contre elle, la tenant au chaud et la câlinant de sa présence. S'il avait été un chat, sans doute aurait-il ensuite ronronné.
Assis dans un coin de la pièce, Khanuk veillait au grain, lui. Il savait que désormais, lentement, mais sûrement, la petite graine qu'il avait plantée allait germer, grandir, pousser, arrosée par ce jeune shinobi. En y pensant, Koma lui faisait beaucoup penser à son précédent invocateur... Tilika ne lui ressemblait pas. Ou plutôt, elle aurait pu, si la vie s'était montrée plus tendre envers elle, si elle avait grandi au sein d'une famille l'aimant et lui apprenant à aimer. Mais voilà, le destin en avait décidé autrement, et Tilika réapprenait seulement maintenant à aimer, à ouvrir son cœur et à partager les fruits de ce dernier. Au moins, tout n'était pas perdu. Khanuk en avait eu la confirmation dans ce songe qu'il avait provoqué ce soir. Et si Tilika désirait tant revoir le jeune Koma, le bélier l'y aiderait sans doute aucun. Désormais, le destin de sa protégée reposait entre les mains du jeune garçon. Khanuk avait joué les bons pions, son jeu lui ferait gagner la partie, s'il restait prudent et agissait avec discernement et patience... |
| | | Moana Tilika Genin de Kumo
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| Sujet: Re: Peur d'aimer... [PV Koma et Tilika] 2010-01-13, 18:07 | |
| Critères d'évaluation: Orthographe,style, mise en page Type de RP Enchaînement des Rps Mise en abime du personnage : personnalité (...) Vue d'ensemble Évaluation:Meugnooooooooooon!!! *larmes aux n'oeils...* A part ça... Bla, bla, bonne ortho, mise en page, toussah, toussah. Juste, Tilika, gaffe à la régularité des contenus! ^^;;; (Ben quoi, si je dois m'auto-évaluer, je m'auto-critique aussi, na. -.-) Koma, rien à redire, sinon d'espacer certains paragraphes, aérer un peu certains blocs de texte, peut-être. Points:Tilika => 10 pts Kaguya Koma => 11 pts |
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| Sujet: Re: Peur d'aimer... [PV Koma et Tilika] | |
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