Plante alcaloïde, opium, champignons hallucinogènes....
Une importante cargaison le tout véhiculé grâce à un subtil système de parchemin de transport. Doreika doit pourvoir le restaurant de Suna de ces produits qu'elle manipule depuis longtemps, peut être depuis le premier jour de sa (re)naissance. Oto tire une grande partie de ses revenus de divers trafics, et la drogue tient une place de choix ; étant donné que Doreika s'occupe d'une grande part du marché de la drogue, elle est une kunoichi importante, un élément nécessaire. Elle sait pertinemment qu'Orochimaru a besoin d'une fille discrète, assujetties, et qui est capable de distinguer n'importe quelle drogue qu'elle soit dur ou douce. Même si les raisons des dons de sang régulier qu'elle doit supporter et les quelques expériences que son corps a subies lui échappent, Doreika continue de faire ce qu'on lui demande, elle espère trouver au bout ni plus ni moins que sa mémoire et la réponse aux visions qui la hante.
Le naturel....
Une chose extrêmement difficile à mimer quand on est pris par la tension, le stress, la sensation d'être observé. Doreika doit juste trouver le chemin d'un restaurant dans un Suna agité par une foultitude de passant, des regards qui glissent sur elle, s'attardent peut être sur la transpiration qui coule le long de sa joue blanche, ses cheveux bleus et son regard d'un rouge intense.
*Aux sables chauds....cela ne doit pas être un restaurant que l'on loupe....c'est la première fois que je viens infiltrer Suna pour le marché de la drogue....je ne connais pas le lieu de livraison, ni les indicateurs....je pars vraiment avec un handicap flagrant...*
Le vent vient caresser le visage anxieux de la jeune fille, remuer les grains de sable chauds et finir sa course contre des enseignes de magasin qui se serrent le long des rues droites de Suna.
« Aux sables chauds »
Un nom presque drôle pour un restaurant discret au coin d'une rue sombre, une vieille porte en bois et des fenêtres impressionnantes de poussières.
*Bien...il me faut maintenant me calmer.....j'ose espérer que le fonctionnement du marché est semblable à celui d'Oto...et que les codes sont les mêmes*
Entrer dans un endroit et être de suite repéré, observé, comme un phénomène bizarre ou un étranger de passage, une sensation qui est loin d'être agréable et Doreika rencontre quelques difficultés pour masquer le trouble qui l'habite alors que le gérant du restaurant pose son oeil fatigué sur elle.8 pas pour rejoindre la caisse principal mais c'est étrangement long quand on est sous tension :
*Quoi...*
Un petit choc, rien de plus, Doreika vient de percuter un homme de grande taille qui porte un bandeau noir sur sa bouche et une tenue trop discrète pour appartenir à un civil. Un acte anodin ? Des choses qui arrivent ?...nous verrons plus tard si une action habituelle peut engendrer de grandes conséquences. Pour l'heure il faut s'intéresser au dialogue qui se joue entre Doreika et ce gérant de magasin vieux et fatigué en train de caresser tendrement un semblant de bouc d'une couleur noire de jais. Une jeune fille s'approche le plus près du comptoir, elle cherche le regard du vieil homme et les paroles commencent à sortir :
« Bonjour vous faites encore les menus spéciaux ?..
· Oui mais je dois dire qu'il nous manque les ingrédients en ce moment...
· C'est pour cela que je suis ici..
· Magnifique...je vous attendais pour dans deux trois jours....
· Aucunes idées, on m'ordonne donc j'exécute....
· Oui c'est bien la marque du serpent....
· .....
Un seul regard, et les deux individus se dirigent dans ce qui semble être une arrière boutique. Doreika à tout le loisir d'observer la démarche chaloupé de l'homme du restaurant »Aux sables chauds « qui est aussi responsable du nouveau trafic de drogue implanté dans le village du sable grâce à tout le réseau mis en place dans le monde shinobi depuis les repaires d'Oto. Un trafic qui se base sur des commerces implantables partout pour faire marcher en contrefont un réseau de vendeur/client aimant la drogue dure ou douce, les substances qui nous font la voir la réalité sous un autre oeil, des visions enchanteresses ou des cauchemards marquant, une autre vie en somme, le goût du plaisir et du danger, même s'il est difficile de séparer ces deux concepts que l'homme recherche depuis la nuit des temps.
« Comment ça se passe ici ....Les menus spéciaux se vendent bien ?
· Tout démarre fort..les clients ne tardent pas à venir, et ils ne tardent pas non plus à devenir dépendant....
· Très bien..c'est le serpent qui serra content....
Une importante somme d'argent contre un parchemin portant un sceau étrange, une sorte de gravure représentant un coeur pris dans les flammes, une touche personnelle de Doreika ?le symbole du marché qu'elle anime ? L'histoire ne tardera pas à nous l'apprendre. Tout ce passe à merveille, l'infiltration de Suna, la visite chez un spécialiste du Kugutsu et maintenant l'échange avec l'indicateur du restaurant, il ne reste plus qu'à rentrer, retrouver l'air d'Oto et ces plaisirs si caractéristiques. Mais la vie est pleine de surprise, c'est ce qu'elle a de plus délicieux, l'art de surprendre tous les esprits retorts, de pousser les individus dans leur dernier retranchements. Une scène mémorable, tout ce passe si vite :
Doreika quitte le restaurant avec un air satisfait, elle se retrouve dans le recoin de la rue sombre, elle avance gaiement tout en pensant à sa prochaine sortie du village, mais quelque chose rentre en contact avec son dos, une matière froide et pointue, une arme blanche, un ustensile que l'on ne sort pas pour rien :
« Mes soupçons n'étaient pas sans fondement....Un trafic de drogue..Et quel trafic...qui oserait confier une tâche aussi immoral à une femme ? »
Un homme grand, fin, un bandeau noir , un visage masqué impossible à distinguer et une tenue discrète....le même homme qui a percuté Doreika à son entrée dans le magasin, un homme qui semble la connaître ? Alors que la jeune fille était menacée par le Kunai de celui qui venait de la prendre par derrière on pouvait entendre une voix aiguë trainer derrière les deux protagonistes de cette scène sordide :
« La féminité et l'immoralité ne vont pas ensemble ? »
Une légère détonation, une silhouette fine qui s'avance à grand pas et un Kunai planté dans le dos. Du sang jaillit et les murs sombres virent au rouge, Doreika reste debout et peut observer à loisir l'homme qui venait de mourir à ses pieds.
*L'instinct...je savais bien que cet homme louche qui me fixait dès mon entrée dans le magasin avait un je ne sais quoi de suspect...mon réflexe fut bon...déposer un Kunai explosif qui réagit à mon chakra dans les recoins de sa tenue lors de la bousculade que j'ai provoqué était une bonne initiative...tout comme le fait d'exécuter un piètre clone du brouillard pour ma sortie et attirer son attention vers mon double qu'il tenait en joue de son arme...cette manipulation devait marcher, autrement je n'aurais pu le vaincre, mes limites en terme de puissance sont flagrantes, si ma première action loupe, je suis en mauvaise situation....heureusement ce ne fut pas le cas....il me reste plus qu'à retirer son masque pour voir son visage...je devrais lui faire ingurgiter « la pilule de la mort qui m'était destinée en cas d'échec de la mission....cela aura pour effet de détruire son corps de l'intérieur et ainsi de masquer toutes preuves....*
Retirer un masque..
Pour voir un visage ou pour lever le voile sur un doute ?
Doreika ouvre grand ses yeux en contemplant la figure de l'homme qui aurait pu faire échouer sa mission. C'était celui qu'elle avait rencontré plus tôt au magasin pour les spécialistes de Kugutsu. L'homme qui lui a souri chaleureusement, celui qui lui a expliqué les principes de son art, celui a dévoilé son âme en avouant à une inconnue les choses qui l'animaient. Un homme que Doreika a réussit à apprécier en l'espace d'une après midi et voilà qu'il git au sol comme un vulgaire cadavre, une masse informe sans vie :
*Co..Comment est ce possible ?....il semblait si gentil...il avait donc deviné que je n'étais pas ici pour une simple visite...Peut être m'a-t-il suivit tout du long ?est ce qu'il m'aurait tué ?....*
la mort est encore plus lâche que la vie, elle ne prévient pas quand elle frappe et le plus souvent elle laisse aux rares personnes en vie un cadeau empoisonné. Doreika n'a pas hésité à le tuer, elle ne savait pas qui était cet homme, et quand bien même elle a une mission à remplir, ses gestes étaient froids, son raisonnement instinctif, son premier mort, sa première mauvaise surprise. L'histoire aurait pu être toutes autre si la jeune kunoichi avait deviné à temps l'identité du ninja, son visage si caractéristique, son regard clair et décidé.
Une tristesse visible, une odieuse marque qui déforme un visage pure et un regard simple. Doreika ne peut s'empêcher d'être troublée par son acte, des remords ? Elle n'en sait rien, une émotion ne se contrôle pas et le plus souvent on ne peut l'expliquer sur le coup. Un regard éteint et une blancheur encore plus troublante, une bouche fixe, droite et sans expressions et surtout un petit détail, quelque chose qui peut passer inaperçu. Ce détail est rouge vif, une goutte de sang qui perle sur ses lèvres, une trace du meurtre. Dans un mouvement étrangement synonyme de réflexe, Doreika lèche la goutte qui chatouillait la peau rose de sa bouche. Elle avale une simple goûte de sang sans vraiment y réfléchir, un simple mouvement qui va tout changer en elle.
Doreika tombe à genou sur le sol au côté de l'homme mort dont elle ne connaît pas le nom mais bel et bien le visage. Quelque chose l'oblige à fermer les yeux, pour mieux voir, mieux prendre en compte les informations qui rentrent en elle. Elle voit un enfant souriant qui sculpte une marionnette en bois, un adolescent heureux qui lit des livres sur le Kugutsu, un homme épanoui qui s'entraîne à l'art des marionnettes auprès de gens tout aussi passionnés que lui. Doreika était en train de subir un flash, une bonne partie de la vie de l'homme qu'elle avait mené à la mort se déroulait sous ses yeux, un rêve éveillé ou un cauchemar abominable, c'est selon les points de vue. Elle vit surtout une scène bien connue, un homme pensif qui crée une marionnette pour une jeune fille pâle, une fille que Doreika connaît bien.
Le rideau tombe, Doreika se réveille et se rend compte qu'elle a fait partie de la vie d'un homme qu'elle a tué, elle est un détail qui a marqué son esprit. Vie, mort, destin..Des personnages qui n'ont eu qu'une idée en tête, apprendre à Doreika que toute action, aussi anodine soit elle, peut entraîner de grandes conséquences.
Comment explique-t-elle ce flash ?cette vision n'est qu'une coïncidence ?
*Pourquoi cela m'arrive...c'était si...poignant et convaincant....c'était après avoir avalé une goutte de sang...son sang....*
Doreika devait agir, ce corps mort qui la trouble ne pouvait rester en l'état, qui sait ce que sa mission peut lui réserver encore ?elle s'empressa de détruire le cadavre grâce à la « pilule de la mort » de Kabuto. Triste vision qui se joue dans ce petit coin de rue, un corps qui se consume de l'intérieur, de la matière qui retourne à sa condition de cendre. Que dire sur la suite des événements....
Si ce n'est que Doreika resta un long moment dans cette rue après la destruction de la preuve de son meurtre, elle avait quelque chose d'important à faire, elle s'y attela pendant quelques heures.
La jeune fille d'Oto avait ressortis la marionnette que sa première victime lui avait offert, elle tenta de modeler le visage à sa guise grâce à un de ces Kunais. Le résultat n'état pas convaincant, mais c'était on ne peut plus clair pour Doreika :
*Une personne morte qui m'est chère...un souvenir que l'on veut faire revivre l'espace d'un instant...reviens me voir quand tu auras un visage à graver sur cette marionnette....des paroles qui te reviennent, un rôle qui est à toi désormais...je me souviendrais de toi malgré tout et cette personne si importante n'est autre que toi, même si je ne connais même pas ton nom...*
La victime de Doreika revivait sur sa marionnette.
Une simple goutte de sang, un liquide vital si important, surtout pour la kunoichi d'Oto....mais elle n'est pas encore en mesure de comprendre, elle s'en est aperçue mais c'est trop tôt pour elle , Doreika pense désormais à sortir du village sans encombre.
ps: un kunai spécial en moins dans l'inventaire et du chakra en moins pour le jutsu.