Retour au Pays...? [ Qui veut... ]

Sujet: Retour au Pays...? [ Qui veut... ] 2008-10-14, 19:19

Les portes se dressaient là, imposantes. Les Gardiennes du Village.

- Mon village...

Makkura leva les yeux vers l'emblème de la feuille.

- Mais puis-je réellement l'appeler ainsi...?

La jeune kunoichi se dirigea vers l'entrée et s'arrêta près de la porte droite. D'une main hésitante, elle suivit du doigt les gravures usées par le temps et les intempéries.
Soudain, une main s'abattit sur son épaule.
Elle se raidit instinctivement, tandis que ses mâchoires se serrèrent.
Cela faisait trop longtemps qu'elle n'avait plus eu de contact humain. Elle n'avait plus l'habitude.
Celui qui avait eu la présomption de la toucher n'était qu'un des gardes du village. Il dut sentir sa frustration car il desserra sa prise. Makkura se retourna lentement vers lui.

- Si vous n'avez rien à faire, circulez, vous gênez le passage mademoiselle.

- Je me rends au Village.

- Puis-je connaître la raison de votre venue?

Makkura hésita quelques instants. Elle avait l'impression de mentir. Pourtant c'était bel et bien la vérité.

- Je suis... de retour. Je rentre chez moi.

Le garde la regarda d'un œil circonspect avant de s'écarter pour la laisser passer.
La kunoichi sentit son regard peser sur elle tandis que, le cœur battant pour une raison qu'elle ignorait, elle franchissait le seuil de Konoha. Enfin.
Nerveusement, elle tripota le petit shuriken qui pendait à sa ceinture, enfilé dans une cordelette usée.
C'était son père qui le lui avait offert, son premier shuriken.
Elle pensait au regard que le garde avait jeté à son bandeau frontal.
Elle l'avait pourtant attaché à son bras pour qu'il attire moins l'attention, mais cette piètre astuce n'avait pas dupé le garde semblait-il.
Contrairement aux autres, son bandeau semblait avoir un siècle. La gravure emblématique n'était pas nette.
C'était son père qui l'avait gravé.
...
Toutes ses pensées revenaient indéniablement à son père adoptif. Makkura sentit son cœur se serrer, mais se força à passer outre sa douleur.
Elle ne devait pas avoir de faiblesse. Pas même une seconde. Car cette seconde pourrait lui être fatale.
Pour se changer les idées, et par la même occasion découvrir ce village qu'on lui avait présenté comme étant celui où elle était née, elle se mit à marcher d'un bon pas vers le centre du village.
Au loin, les visages de pierre des Hokages semblaient la regarder d'un air interrogateur.

Invité

Une main épaisse sur l’épaule bien frêle et mince de notre Kunoichi qui venait de tenter une approche bien hasardeuse en direction du Village. S’étant laissé porté par les aléas et les silences qui l’accompagnaient jour et nuit, elle n’avait même pas remarqué l’avance rapide et rugueuse d’un garde à l’air bête et méchant, au visage antipathique et au visage que notre ANBU se serait amusé intérieurement à décrire comme étant sale et grossier. Néanmoins, l’arrivée de la kunoichi qui semblait bien apeurée et effrayée par l’intervention d’un être aussi impoli et désagréable à son encontre avait des aspects bien plus étranges que ces simples éléments que n’importe quel garde aurait remarqué. Un bandeau de Konoha No Sato rabattu sur l’avant-bras, comme pour le rendre plus discret ; une arme débusquée et sans fourreau, comme si elle était prête à dégainer et à partir à l’assaut. Oui, il y avait là quelque chose de bien étrange. Quelque chose qui ne tournait pas rond.
Malgré la notice du bandeau frontal, notre garde ne semblait pas en démordre. Serrant les dents et se faisant plus persuasif et par la même occasion agressif, il se penchait de tout son poids sur la gamine, prêt à lui mettre une rouste si elle refusait de lui obéir au doigt et à l’œil ou à faire demi-tour vers l’extérieur du pays. Il n’y avait vraiment que des crétins de bas étage pour se faire aussi menaçant avec une malheureuse gamine qui ne souhaitait que pénétrer dans le Village. Pourrait-elle représenter un danger pour la société et pour Konoha ? Son visage à image d’ange et son faciès quelque peu perturbé voire complètement gêné par une honte qui semblait encore secrète aurait immédiatement répondu négativement. Mais il fallait savoir être méfiant. Car même un homme au visage d’anges et aux gestes de danseur pouvait se révéler être un démon avaleur de sabres. Aussi, autant la jeune demoiselle arborait-elle les insignes d’un Shinobi de Konoha, bien que peu fièrement, il ne fallait pas faire entrer le Tigre dans les lieux et le laisser dévorer la population. Même si cela nécessitait juste de l’amadouer et de le capturer. Et dans ce sens, s’adresser à une Shinobi, ou tout simplement à une personne n’était pas une chose des plus agréables. Le gros garde restait posé là, la fixant d’un air supérieur et prenant avantage sur sa masse et sur sa force physique et brutale. Il se sentait fier ; il faisait la morale à quelqu’un. Il avait maintenant un pouvoir de domination sur quelqu’un qu’il n’aurait donné pour rien au Monde. Cette jeune gamine-là, il s’occuperait de son cas sans la moindre gêne et y mettrait toute la colère qu’il retenait depuis quelques jours durant déjà. Continuant à oppresser la jeune femme en l’apitoyant et en la sous traitant malgré l’inconnu de son grade, qui devait probablement être plus élevé que le sien. Et comme la réaction de la Kunoichi se faisait attendre, il redoublait d’agressivité, faisant passer des coups au dessus de sa tête pour l’effrayer et qu’elle le supplie. Petite minable ! Quand elle ne pourrait plus supporter ces assauts incessants et harcelants, elle poserait genou à terre et demanderait pardon, comme un esclave s’adressant à son maître. Cette imagination débordante le rapprochait chaque minute un peu plus d’une joie intense et il souriait de plus en plus face à l’image d’une pauvre merdeuse qui ne répondait pas à ses questions. Mais brusquement, son bras fut stoppé alors qu’une main au teint bien pâle et froide se posait subitement sur son bras, l’empoignant fermement et le soulevant pour presque le rejeter en arrière, bousculant cette main imposante qui séjournait depuis bien trop longtemps sur l’épaule de notre mystérieuse inconnue. Notre jeune adolescent était entré en action… . Et Saï, le regard noir et le visage stoïque, restait là, s’interposant entre le Shinobi au caractère si mauvais et la malheureuse nouvelle. Il ne pensait par contre plus à elle, alors que toute son attention et son charisme obscur se posait sur le Ninja qui s’était cru chargé des pleins pouvoirs. Leurs pupilles se croisèrent, et il ne fallut que quelques secondes pour que l’homme fasse un pas en arrière et laisse une goutte de sueur surfer le long de son visage hideux. Il avait vu la fin du combat de la matinée, et il savait qu’il n’était pas vraiment conseillé de se dresser contre le jeune ANBU… .

Tu es vulgaire… Je suis le Gardien de la Porte jusqu’à la prochaine relève… .

Se contentant de cette affirmation déclarée sur un ton à en frémir jusque dans les ongles des pieds, l’homme se contenta de se pencher légèrement en avant, acquiescant sans broncher et désertant les lieux en un instant. Se retournant vers la jeune demoiselle, notre cher Saï l’observa avec davantage d’attention. Elle semblait bien jeune, bien que probablement plus âgée que lui. Il aurait aimé se souvenir d’elle, mais c’était bien la première fois qu’il ne parvenait pas à remettre un visage. Son dossier aurait-il été manquant dans le répertoire de la bibliothèque personnelle de la Racine ? La chose serait bien trop étonnante. Cependant, là n’était pas la question. Le comportement de cette jeune femme l’avait intrigué, et tout en gardant un air dépourvu de sentiments, comme à sa triste habitude, il s’adressa directement à l’étrangère, afin de pouvoir comprendre la situation.

Vos attributions montrent clairement que vous appartenez au Village de Konoha. Néanmoins, vous avez déclaré rentrer au Village. Avez-vous déserté ?

La question pouvait paraître franche et très directe. Mais l’éducation de Saï s’était faite sur la notion du Devoir et des Ordres, non sur celle de la gentillesse et des émotions trop virulentes. Se contentant de rester droit et en alerte au cas où, il ne perdait pas pour autant de remarquer l’approche d’un homme dans son dos, une odeur de cigarette survolant les lieux… .

Invité

Une petite brise fraiche raffraichissait cette matinée caniculaire et c'était vraiment une aubaine pour Asuma Sarutobi.
Comme d'habitude il avait eu du mal à se lever et les quelques minutes qu'il avait trainé en plus sur son futon s''etaient averées être des heures. En retard pour le briefing des Jounins du Village de Konoha, Asuma avait du s'employer pour forcer le pas jusqu'à la Porte Ouest.
Sa visite au Temple du Feu avait duré un petit peu plus de 3 semaines, durant lesquelles le jounin sétait replongé dans les préceptes de sa jeunesse. Il s'agissait d'un moment particulier pour lui car il honorait la mémoire de ses freres d'armes defunts... Retourner à la source est souvent une bonne chose, surtout pour un Jounin a la foi vacillante. Asuma ne s'était jamais senti totalement impliqué par les affaires du village de la Feuille, ses désaccords avec son père le Sandaime Hokage et son exil chez les Gardiens du Feu n'avaient fait que developper un sentiment d'indépendance chez cette tête brulée de nature.
Pourtant, depuis quelques temps, le jounin avait compris les choix de son père et s''etait forgé sa propre volonté du feu. Finalement, mieux vaut tard que jamais se disait-il, lui qui avait cherché son nindo pendant toute sa vie, c'est finalement la trentaine passée que celui ci lui est apparu : proteger la jeune generation, quel qu'en soit le prix.

Sur ces bonnes résolutions, le fils du 3ème s'avancait les mains dans les poches, l'air nonchalant et la clope au bec. Il hocha la tête avec un grand sourire amical à Izumo le gardien de la porte, qui semblait heureux de revoir son Taichou.

"Ce brave Izumo" pensa Asuma. "il n'est surement pas le plus talentueux de sa promotion mais il a tout donné pour passer l'examen Chuunin, c'est un travailleur qui donnerait sa vie pour les autres... il en faudrait plus comme ca. Aujourd'hui la plupart des gamins font la course aux jutsus ou à la puissance, comme le ptit Uchiwa... les valeurs se perdent, le team spirit aussi... rhaaaa"

La vision du village en pleine effervescence chassa la mélancolie du brave barbu qui tira longuement sur sa cigarette avant d'arborer un sourire carnassier de satisfaction poussive. Il avait vu la petite kunoichi devant lui et se demandait qui elle était. Elle semblait un peu fébrile et essayait de se donner de l'assurance, mais il était évident pour l'expérimenté jounin que quelque chose clochait.
Asuma adorait avoir l'air d'une brute épaisse pour les jeunes pousses du village, c'était son petit jeu à lui. Kurenai et Kakashi étaient toujours heureux quand Asuma faisait son show, c'est d'ailleurs comme ca qu'il a seduit la belle experte en Genjutsu, mais le sujet n'était pas là.

D'une voix puissante et rocailleuse, il s'adressa à la jeune fille en se placant juste derrière son dos, masquant le soleil pour que son metre 90 contraste encore plus avec la petitesse de la fille.

"Hey ! * souffle la fumée dans le visage de Makkura * tu es perdue peut-être ?... Tu portes le symbole de Konoha - Asuma fixa longuement le bandeau usagé, un ancien modéle, peut-être plus vieux que le sien...- on s'est peut-être dejà croisé...

En terminant son approche, le jounin cracha sa cigarette au sol avant de l'ecraser du bout du pied l'air irrespectueux. Il glissait à sa bouche une seconde clope lorsque la jeune femme lui répondit....

Sujet: Re: Retour au Pays...? [ Qui veut... ] 2008-10-15, 08:08

- Les ennuis commencent...déja?

Une chape de fatigue qui n'avait rien à voir avec celle du voyage s'abattit sur la jeune fille, avec une petite touche de déprime passagère.
Elle ne s'attendait certes pas à ce qu'on la laisse se promener librement dans ce village mais...
Son village. C'était son village et elle avait complètement le droit d'y retourner quand bon lui semblait!
Elle n'arrivait pourtant pas à se convaincre elle-même.
Makkura laissa ses sombres réflexions de côté tandis que les deux inconnus la dévisageaient.
Le plus jeune, celui qui avait remis le garde à sa place, l'interpella alors:

-Vos attributions montrent clairement que vous appartenez au Village de Konoha. Néanmoins, vous avez déclaré rentrer au Village. Avez-vous déserté ?

Comment expliquer...?
Certes, son père adoptif, Seijitsu, avait été un Nukenin de Suna. Mais ce n'était pas le cas de sa fille. Il avait du, par un concours de circonstances, la faire quitter le village, pour sa propre sécurité.
Et si elle n'y était pas retournée, ce n'était pas un fait de sa volonté. [histoire]

- Cela fait des années que je n'y suis pas allée. J'ai quitté le village alors que je ne savais pas encore parler, mais je vous certifie qu'il ne s'agit pas d'une désertion à proprement parler.
D'ailleurs... si j'étais Nukenin, je ne pense pas que je serais revenue à Konoha de cette manière.

Les mots avaient du mal à sortir. Cela faisait trop longtemps qu'elle n'avait pas exprimé à haute l'une des innombrables pensées qui tourbillonnaient dans son esprit.
Trop longtemps qu'elle n'avait pas discuté avec quelqu'un.
Makkura soutint alors le regard du jeune ninja. Il n'y avait pas de méchanceté dans ses yeux, seulement... une impression de mélancolie persistante. Profondément enfouie et pratiquement indécelable.

- Peut-être que lui aussi a souffert...

Cette interrogation fut brusquement interrompue par l'intervention de l'autre ninja qui eut la bonne idée de lui souffler un nuage de fumée vers le visage...

- Hey ! Tu es perdue peut-être ?... Tu portes le symbole de Konoha, on s'est peut-être déjà croisés...

Tout en évitant soigneusement d'inhaler la fumée environnante, Makkura lui répondit:

- Je ne pense pas. Je suis née au village, mais je n'y ai pas vécu très longtemps.

Elle espérait que cet interrogatoire prendrait rapidement fin. Pourtant...
Ces deux hommes ne semblaient pas avoir d'intentions belliqueuses. Ils s'inquiétaient simplement de la sécurité de leur village. Leur village...
Cette appartenance les liait, d'une certaine manière. Bien que Makkura trouvait dérisoire le fait de prétendre appartenir à un village dont on ignorait tout.

- Vous qui me regardez comme une étrangère... peut-être avez-vous côtoyé ma mère, mon père ou mes frères et soeurs si j'en ai vraiment eu... bien que je ne sache même pas s'ils sont encore vivants...
Peut-être étiez-vous là lorsqu'on a apprit à ma mère que je n'avais pas survécu.

Elle mourrait d'envie de les questionner, mais elle savait que si elle s'y risquait, il se pourrait qu'on la rejette purement et simplement.
Quelles preuves avait-elle pour appuyer ses dires?
Elle ignorait jusqu'au nom de son Clan.

Invité

Asuma écouta calmement la jeune fille en plongeant dans ses grands yeux noirs, tristes et appeurés. Il sentait très bien que la jeune kunoichi ne savait vraiment sur quel pied danser et que le fait d’être dans le village la rendait mal à l’aise.
Il avait depuis longtemps abandonné l’idée de remonter le moral aux femmes, trop maladroit sans doute. Pour consoler un genin ou motiver des troupes au combat, il n’y avait rien de mieux qu’un bon bol de ramen ou un discours énergique promettant des jours meilleurs… ou du saké.
Mais lorsqu’il s’agissait d’une femme… les choses étaient un peu plus compliquées et Asuma se contenta de faire un grand sourire rassurant en guise de réponse. Peut-être l’autre ninja saurait trouver les mots pour mettre en confiance la jeune femme…
Le jounin l’observa quelques instants, tandis que l’agitation du marché commençait à s’estomper. Les jours de marché à Konoha étaient connus pour être les plus chaotiques, les rues n’étaient qu’échoppes et stands en tout genre, on ne s’entendait plus parler. Néanmoins, on pouvait trouver des produits rarissimes dans le monde ninja, comme ces fameux cigares du Pays de l’Etoile… Asuma pensa fugacement qu’il devrait en acheter pour fêter son retour au village.
Tatant ses poches, il se rendit bien vite compte qu’elles étaient vides, comme d’habitude… cette bonne pate de Sarutobi s’était encore fait avoir ou plutôt n’avait pas su résister à son grand cœur : le festin au Temple du Feu avait été à ses frais ! Se rappelant certains moines dansant sur les tables, le jounin eu un sourire niais quelques instants avant de revenir à la réalité.
En effet, le ninja qui se tenait à côté de lui l’intriguait quelque peu : froid, c’était le premier mot qui venait à l’esprit quand on s’approchait du jeune homme. Un picotement dans l’échine, un sentiment de mal être... Comment un type pareil pouvait… on aurait dit Shino en plus antipathique, les lunettes et la coupe Afro en moins. Il était frêle et le teint blafard…

Asuma n’était pas du tout ce genre de personne à s’arreter sur des a priori et à vrai dire, il se moquait royalement de l’apparence des gens, du moment qu’il avait des cigarettes bien sûr… d’ailleurs le paquet était presque vide lorsqu’il en remit une dans sa bouche.
Son regard se reporta vers la kunoichi qui semblait attendre une réponse tandis que l’autre ninja la scrutait avec des yeux de merlan frit. Au moment où le jounin allait répondre, le shinobi parla d’une voix monocorde

« Vos attributions montrent clairement que vous appartenez au Village de Konoha. Néanmoins, vous avez déclaré rentrer au Village. Avez-vous déserté ? »

Crachant sa fumée rapidement pour montrer son désaccord, Asuma prit à parti le petit jeune de sa voix puissante
« Dis moi, c’est pas une façon de parler aux femmes ! Laisse lui le temps de se présenter avant de la faire passer à l’interrogatoire. * il sentit le besoin de détendre l’atmosphere * tu n’es pas Morino Ibiki quand même ! Hahahaha !

Il se tourna alors vers la kunoichi et la salua d’un geste de la main accompagné d’un large sourire

« Mon nom est Sarutobi Asuma mais tu peux m’appeler Asuma-Taichou comme tout le monde ici. Je suis enchanté de te connaître et il est possible que j’ai cottoyé ta famille dans le village, j’y ai passé toute mon enfance.
Quel est ton nom jeune inconnue ? et que s’est-il passé pour que tu sois en exil ? »

Asuma espérait que sa prise de renseignement serait un peu plus détendue que celle du jeune homme, il ne fallait surtout pas effrayer la fille.

Invité

Une nouvelle venue… . Une intervention rapide afin de mettre un terme à une injustice. Une simple question. Une réponse en attente.
Saï restait là, droit et simple, ses yeux se posant sur la jeune Kunoichi qui pour l’instant n’avait fait apport d’aucune réponse. La honte ? La gêne ? Si elle avait effectivement déserté, il y avait de quoi. Néanmoins, il se moquait de connaître la raison de cette honte qu’elle ne dévoilerait certainement pas. Pour l’instant, l’important était de connaître le statut de la jeune femme. Si elle avait déserté et se révélait donc être Nuke-Nin, elle était à arrêter, voire même à abattre selon sa puissance et son niveau. Mais si cela était le cas, Saï serait certainement face à un impair. Car de toutes les fiches qu’il connaissait concernant les Déserteurs du Pays du Feu ou même du Monde Shinobi, il était sûr et certain de ne pas avoir vu sa fiche quelque part. De plus, son jeune âge apparaissant sur ses traits d’adolescente indiquait qu’elle ne devait certainement pas excéder le grade de Juunin, et en imaginant qu’il avait face à lui une génie du Village Caché de la Feuille. On pouvait donc laisser vaquer la supposition au grade de Genin, voire en poussant au rang de Chuunin. Quoi qu’il en soit, si combat il y avait, il saurait y mettre un terme de façon rapide et claire. En cet instant, il attendait sa réponse. Bien que ne quittant pas sa position, ses yeux se décalèrent pour noter la présence d’un Shinobi qui venait de faire une entrée spectacle en surgissant de nulle part derrière l’inconnue. Quel meilleur moyen pour intimider quelqu’un qui n’arrivait déjà pas à aligner ses mots pour répondre à une simple question. Si vous vous étonnez de cette pensée, la réponse est non ; Saï avait beau avoir étudié la psychologie humaine dans ses moindres recoins, il lui importait très peu de savoir quel effet cette intervention si brusque avait eu sur la jeune demoiselle. Par contre, il était maintenant important pour lui de reconnaître aussi rapidement que possible la personne qui venait de mettre son pied sur la scène pour participer à cet acte dans la vie du Village de Konoha. Et en ce qui concernait les détails identifiables, il fallait dire que notre cher Sarutobi Asuma en détenait en grand nombre. Une clope au bec, comme disait le jargon, une barbe aussi noire que les braises encore chaudes qui chutaient au sol, une coiffure hirsute et battant le vent, le tout sur une stature élevée et à l’apparence solide. Oui, il s’agissait bien là du fils de Sandaïme Hokage. La réflexion naturelle ne tarda pas à alerter le centre de la mémoire et de la pensée chez notre très jeune ANBU ; attention, car il était maintenant en présence d’un homme qui était le descendant direct de l’un des Kages du Village. Non pas que cela était inquiétant d’un point de vue force physique et mental. Non, il y avait là danger d’opposition politique, car si on portait vertu au diction ‘Tel Père, Tel Fils’, l’adolescent de la Racine devait se méfier de ce Shinobi au cœur trop tendre et au sens du Devoir bien gentillet. Un protecteur du Troisième Hokage ne pouvait que dire qu’il adhérait à ses idéaux politiques, et donc ne suivait pas la même pensée que Danzô-Sama. Saï n’était donc plus face à un adversaire stratégique et combatif mais face à un adversaire politique. L’un des pires qui soit donné de rencontrer, d’après certaines autres sphères qui avaient les politiciens en horreur, les commérages en déshonneur, et les palabres dans la catégorie du dégoût. Pas dit que son Senseï et Taïchou Danzô était parmi ces vieilles branches qui se disaient supérieurs aux autres, mais il était membre des radicaux qui voyaient depuis longtemps une application du pouvoir bien différente.
Sans dire un mot ni adresser le moindre signe de tête en direction du Juunin de Konoha, il reporta toute son attention sur la jeune femme qui semblait enfin trouver la capacité d’articuler et de produire des sons. Répondant sur un ton hésitant et discret, elle explicita les raisons de son absence. Un départ à l’âge enfant ? Il ne s’agissait donc pas d’une désertion au vue du Code Shinobi ; plus de dangers à avoir. Tout du moins… pour l’instant. Et alors que la jeune demoiselle renchérissait de plus bel concernant les propos de Saï, celui-ci ne bougeait pas et resta là, ferme et droit, sans le moindre signe d’étonnement ou de réflexion sur ce qu’elle venait d’émettre. Elle ne serait pas revenue de cette façon ? La question n’était pas là. Et Saï avait déjà croisé plus d’un imbécile qui pensait pouvoir rentrer dans le Village et tout détruire sur son passage. Le résultat. Une prime en plus et une place en plus dans le cimetière du Village. Pour notre ANBU ‘NE’, aucune différence, ni le moindre remords. Mais il se devait d’admettre qu’il avait déjà vu des façons bien plus étranges et biscornues de rentrer dans des Villages.

La réponse cependant du dénommé Sarutobi était par contre plus surprenante, bien qu’elle n’eut aucun effet sur le visage de marbre de l’ANBU, alors que son intervention rapide et sèche, bien que calmée en fin de déclaration, ne tente de remettre Saï sur les railles. Sa demande ? Une question déplacée envers une jeune femme ? Et alors ? Il ne lui avait pas fait preuve d’un manque de respect. Et son souci allait plus envers les intérêts du Village qu’envers la politesse pour les femmes. Ne déclarant rien, car n’en valant pas la peine, il restait là, calme. Mais il ne put s'empêcher d'adresser un sourire très tiré et déclarer sur un ton à la sympathique:

Je suis désolé, Sempaï. On m'a appris à défendre le Village, et non les nouveaux arrivants ^^ .

Mais en tout cas, cette réaction démontrait bien que notre Juunin était pour un parti tranquille et peu réactif. Ce côté Sandaïme, si pacifiste et amical envers tout et tous. Quelle chose inutile… . Tant de doigté et de sympathie menait souvent à un surplus de sentiments et à un trop gros risque pour la mission. Pensant à cela, Saï voyait de plus en plus de dangers dans ce Shinobi. La cigarette lui serait-elle trop facilement grillé le cerveau ? Aucune idée, mais une chose pour notre ANBU était claire : il était hors de question qu’il effectue un jour une mission avec cet homme.
Les questions de Sarutobi-Sempaï restaient quand même intéressantes. En effet, le nom de la jeune femme pouvait être d’intérêt et retrouver rapidement une famille serait un poids en moins. Mais certaines choses restaient encore mystérieuses pour Saï, qui se contentait d’observer le couple en train de bavarder. Elle était revenue. Mais le père ? La présence de la fille ne constituait-elle pas un danger pour le Village si l’homme revenait se venger et la récupérer ? Mais plus il y pensait, plus la question disparaissait dans le lointain. S’il y avait une attaque sur le Village, il tuerait l’attaquant. Cependant, une question pour lui semblait nécessaire afin de s’assurer des qualifications de la jeune femme.

Vous avez comme arme un kunaï à vos côtés ? Auriez-vous passé un examen quelconque pendant les dernières années. Et enfin, quelle est la raison principale de votre venue en ce Village, hormis que c’est celui de votre enfance ?

Sujet: Re: Retour au Pays...? [ Qui veut... ] 2008-10-18, 18:40

- Mon nom est Sarutobi Asuma mais tu peux m’appeler Asuma-Taichou comme tout le monde ici.
Je suis enchanté de te connaître et il est possible que j’ai côtoyé ta famille dans le village, j’y ai passé toute mon enfance.
Quel est ton nom jeune inconnue ? Et que s’est-il passé pour que tu sois en exil ?

- Vous avez comme arme un kunaï à vos côtés ? Auriez-vous passé un examen quelconque pendant les dernières années. Et enfin, quelle est la raison principale de votre venue en ce Village, hormis que c’est celui de votre enfance ?

Makkura se sentait de plus en plus mal avec ces questions qui se suivaient...

- Je m'appelle...

Ce fut comme si elle reprenait soudainement ses esprits, et elle se remit à réfléchir comme à son habitude, de manière méfiante.
Elle ne donnait jamais son véritable nom.
Elle devait en inventer un assez rapidement pour qu'il paraisse naturel...

- ... Makkura...

Le prénom n'était pas un problème, mais le nom!

Elle regarda furtivement les alentours à la recherche d'un objet ou d'une personne qui lui apporterait l'illumination.
Son regard se figea sur une femme assez ronde et au kimono étroit. La matinée était assez chaude, et elle s'éventait à l'aide d'un éventail bleu marine.

- Uchiwa.

Makkura releva la tête et dévisagea ses interlocuteurs. Elle n'avait plus peur.

- Mon nom est Makkura Uchiwa!

Asuma Sarutobi en laissa tomber sa cigarette qui semblait pourtant collée à ses lèvres.
Makkura Shinzen n'avait aucune idée du guêpier dans lequel elle s'était fourrée...

Invité

Le sang d'Asuma ne fit qu'un tour lorsqu'il entendit le nom du clan Uchiwa dans la bouche de la jeune fille... Si c'était de l'humour c'était très réussi, la surprise fut telle qu'il laisse glisser sa cigarette, le laissant pantois et bouche bée. En tant que fils du Sandaime et soldat de Konoha à l'époque, Asuma avait vécu les dramatiques évènements de lui même il y a déjà plusieurs années. Impossible qu'une autre survivante que Sasuke ait pu échapper à la folie meurtrière de l'ainé du clan, Uchiwa Itachi... les dossiers étaient formels et il avait suffisament entendu son père évaluer les causes et conséquences du massacre. Rien n'avait été laissé au hasard pendant l'enquete post mortem de l'ANBU.

"Hum...."

Il hésita un moment à répondre, et préféra ramasser sa cigarette avant de tirer longuement dessus pour la relancer. Ce nouveau tabac ne s'éteignait pas facilement, c'était une vraie bénédiction pour Asuma qui combattait en fumant !
Frottant sa barbe, il finit par lancer un très amical :

"Ahaha ! Eh ben bienvenue à toi Makkura-chan ! Tu es de retour chez toi, je suppose que tu veux peut-être aller saluer Uchiwa Futugake-san, je crois savoir qu'il organise la préparation des sélections ANBU chez les Chunnins Uchiwa... tu peux peut-être te joindre à eux ?"

Pour instaurer un climat de confiance, il tapotta doucement l'épaule de la jeune fille avec un regard plein de bienveillance. Après tout, il fallait en savoir plus sur cette inconnue se déclarant de la famille maudite de Konoha, surtout par les temps qui courrait. Avec Sasuke dehors et un Akatsuki prêt à passer à l'offensive à tout moment, il ne fallait négliger aucun point.

Il tira une nouvelle bouffée de sa cigarette avant de se tourner vers Saï qui observait la scène avec la plus grande méfiance, comme à son habitude. Si d'ordinaire Asuma n'était pas favorable à ce zèle permanent des services spéciaux de Konoha, il considéra que pour cette affaire Saï était tout à fait qualifié.... néanmoins il fallait en savoir davantage sur cette fille avant de démasquer son très probable mensonge : tomberait-elle dans le piège d'Asuma ? Saï comprendrait-il ce que le Jounin essayait de faire ou sa rigidité relationnelle ferait-elle tout capoter ? ... difficile à dire ...

Invité

Discussions, avis, … fluidité. Sans en dire un mot, Saï se contentait de rester debout et d’observer la scène. Il appréciait personnellement le genre de conversation que pouvait mettre en place Sarutobi-Sempaï. Certes, le tout manquait un peu du style littéraire dont il avait tant pris connaissance dans les ouvrages qu’il lisait pour s’améliorer en relation sociale. Néanmoins, cet homme qui se fourvoyait inutilement de sentiments et de chaleur humaine parvenait là, sous les yeux sombres et inexpressifs du Membre de la Racine, à établir un dialogue apaisé et serein, chargé en amitié et en sympathie. Un véritable maître en la matière. Fallait-il être vantard et aussi présomptueux que lui pour pouvoir être aussi fluide et loquace ? Notre malheureux ANBU dépourvu de sentiments n’en avait pas la moindre idée. Mais l’âge devait certainement avoir son importance. Après tout, ce Shinobi fumeur et membre des Gardiens du Feu avait maintenant atteint les trente printemps, et il avait longtemps côtoyé ceux qui composaient ce Village. Notre jeune ami, de son côté, avait vécu derrière l’ombre d’un Maître, plongeant dans les coins des salles et se contentant de devenir plus fort afin de sacrifier sa vie pour le Village. Toute sa vie n’avait été orientée que dans un but unique et premier : celui de pouvoir secourir le Village et d’accomplir son Devoir de Ninja. Mais la différence se trouvait-elle là ? Etait-ce donc dans l’enfance que l’individu pouvait trouver l’amitié et le réconfort ? Vivre reclus de la société et de ses composants entraînait-il l’homme vers un individualisme persistant et rigide ? Il y avait fort à croire que c’était bien le cas ; le dernier ouvrage que Saï venait d’emprunter, « Linguistique et comportement social », attestait que l’apprentissage et l’éducation se faisait souvent et plus rapidement au contact d’agents extérieurs. Pour Saï, jeune ANBU ‘NE’ de 15 ans qui n’avait toujours été que sous l’aile protectrice de la Branche NE, n’avait-il pas justement manqué cette étape relationnelle qu’il se voyait forcé de recréer maintenant ?
Quoi qu’il en soit, l’aisance dont les deux Shinobis faisaient preuve en commun le laissait silencieux et distant, ne pouvant rejoindre une conversation où l’on usait de rires, de blagues et d’encouragement. Tout cela ne faisait pas partie de sa culture ; il ne pourrait pas s’introduire de son propre chef dans ce genre de discussion. Autant valait-il se mettre en éveil sur les détails et retourner à son Devoir de façon claire et concentrée, pour ne rien louper d’important qui pourrait mettre le réveil à l’esprit vif et analytique de notre jeune ami. Les propos de la jeune demoiselle semblaient maintenant plus denses et plus coulants. Elle paraissait avoir évincé sa crainte et tâchait maintenant de montrer sa force de caractère, que Saï n’évaluait que de piètre niveau. Mais le but ne se trouvait pas dans la compétition. Son regard, errant de l’un à l’autre, toujours avec ces mêmes pupilles noires comme son cœur, il attrapa chaque morceau de phrase, chaque mot pour les évaluer et les retourner, n’en manquant pas une miette. Imaginez donc la réaction de notre homme lorsque la jeune demoiselle se présenta en tant que Makkura Uchiha ! En cet instant, ces deux iris à la teinture aussi foudroyante qu’une Lune cachée par des nuages se précipitèrent sur le visage de la jeune Kunoichi, ne la lâchant plus et détectant maintenant chaque trait sur son visage. Il l’avait trouvé. Il était bien là, présent. Dans les paroles, comme dans les tics qui accompagnaient cette élocution devenue plus tranquille et rassurée. Un mensonge. Il s’agissait d’un mensonge, il n’y avait presque aucun doute là-dessus. D’ailleurs, il n’y avait pas de doutes à ce sujet ! Le Clan avait été massacré bien des années auparavant, et selon les dires, les deux seuls survivants en auraient été le Nuke-Nin Itachi Uchiha, ancien ANBU et talentueux Shinobi du Village, et Sasuke Uchiha, Nuke-Nin pitoyable de Konoha qui s’en était allé à l’étranger pour trouver la puissance de se venger. Une famille au destin risible et au comportement aussi ridicule qu’inintéressant. Saï savait qu’il allait bientôt remplacer cet Uchiha dans son équipe à Konoha, mais cela ne lui faisait ni chaud ni froid. De toute façon, cela ne lui était pas demandé… . Sur l’heure, il devait rester sur cette jeune personne. Elle se prétendait Uchiha. Pourquoi diable donner un tel prétexte. L’information devait être fortement erronée, et Saï fut presque surpris de voir que le visage de Sarutobi-Sempaï n’en marqua aucune trace d’étonnement. Etait-il bête et ignorant au point de négliger ce genre d’informations ? A cette pensée, Saï ne regretta en aucun cas de ne pas avoir de sentiments clairs et définis. Car lui saurait être utile au Village.

Pour le moment, le principal résidait dans la découverte de la véritable identité de cette jeune femme. Le fait qu’elle donne un nom de Code plutôt que son propre titre n’était pas très bonne chose, et le jeune adolescent savait par avance que lorsque l’on cachait quelque chose, c’est qu’il devait y avoir un détail derrière de surprenant.
Et décidé à mettre la main dessus, il tourna lestement le poignet, observant sa montre et notant l’heure ; c’était bientôt le temps de la relève, il avait achevé sa mission et allait pouvoir passer à autre chose. Comme lire, effectuer une mission… . Le B.A.BA. de la vie d’un Shinobi, dans un sens. Mais au présent, il avait un autre objectif. S’avançant d’un pas comme pour briser le flux de paroles qui l’avait tenu à l’écart jusque là, sa voix monocorde et froide se contenta d’annoncer une séparation rapide et brève.

Je me vois dans l’obligation de vous laisser. Uchiha-Chan, vous avez l’autorisation de pénétrer le Village. Tenez-vous à disposition des forces Shinobis qui pourraient avoir besoin de vous… .

Et sur ces dernières paroles, notre jeune ami tourna les talons pour aller signer le relevé des présences pour les horaires de gardes, alors qu’un nouveau Shinobi faisait son apparition pour prendre la relève. Posant un dernier regard suspicieux sur le couple qui devait certainement continuer à discuter, notre garçon ANBU prit rapidement un pinceau et un peu d’encre pour dessiner sur la feuille de relevé de présence une petite souris. Effectuant un furtif signe des mains, l’animal ne tarda pas à s’extirper de la feuille, ses membres s’animant et la chose prenant vie. Toujours aussi inexpressif, la voix du Shinobi se fit malgré tout discrète.

Je veux que la Bibliothèque de la Racine me sorte les informations concernant une certaine Makkura, ainsi que, le relevé des désertions ou départs de membres Uchihas sur une période de 16 printemps… . Je serais là dans quelques minutes… .

Sur ces simples paroles, la souris acquiesça d’un petit couinement, pendant que Saï tournait les talons, s’enfonçant dans la foule de la société citadine. La journée avait été longue. Mais elle était loin d’être achevée.

[ Ma dernière intervention sur ce post ^^" . Je n'ai pas beaucoup de temps, et les vacances qui arrivent, je n'aurais pas accès à Internet pendant toute la première semaine. Je préfère donc vous laisser champ libre. Bonne continuation ! ]

Sujet: Re: Retour au Pays...? [ Qui veut... ] 2008-10-26, 05:55

Makkura ne dit pas un mot et espérait que son visage brûlant ne la trahisse pas...
Quelle était la probabilité que le premier mot qui lui soit passé par la tête (éventail) soit réellement le nom d'une famille...? Et de Konoha qui plus est...

La réaction de ses interlocuteurs la surprit également.
Le shinobi à la cigarette, après avoir manifesté une seconde d'incrédulité, se reprit de suite et lui adressa des paroles bienveillantes, avec un grand sourire.

-Ahaha ! Eh ben bienvenue à toi Makkura-chan ! Tu es de retour chez toi, je suppose que tu veux peut-être aller saluer Uchiwa Futugake-san, je crois savoir qu'il organise la préparation des sélections ANBU chez les Chunnins Uchiwa... tu peux peut-être te joindre à eux ?

Le plus jeune en revanche, se comporta avec une certaine froide réserve qui démentait ses paroles:

-Je me vois dans l’obligation de vous laisser. Uchiha-Chan, vous avez l’autorisation de pénétrer le Village. Tenez-vous à disposition des forces Shinobis qui pourraient avoir besoin de vous…

Au fond d'elle-même, Makkura savait très bien qu'elle était une piètre menteuse.
Avoir réussi à berner ces deux ninjas qui semblaient ma foi très compétents...
C'était trop beau pour être vrai.
Tandis qu'elle réfléchissait à la tournure que prenaient les évènements (trop rapide à son goût), elle suivit du coin de l'œil le jeune shinobi qui les avait quittés.
Elle cru le voir griffonner à la va-vite quelque chose sur un genre de carnet et se demanda s'il l'avait vraiment jugée digne de confiance.
Une bouffée de honte submergea la kunoichi.
La première chose qu'elle faisait en retournant "chez elle" était de pondre un mensonge gros comme une maison.
Si ces Uchiwa existaient bel et bien, ils démentiraient très rapidement ses propos...

Lassée de ces piètres simagrees, elle se résolut à dire la vérité à Asuma-sensei.
Ce dernier la regardait d'un air interrogateur mais amical.
Au moins, l'autre shinobi inexpressif ne serait pas là pour la stresser avec ses yeux aussi froids que la neige...

Prenant son courage à deux mains elle se lança:

- Sensei... j'ai menti. Je ne fais pas partie de la famille Uchiwa

Et pourtant... qui savait si ce n'était pas véritablement la famille qu'elle avait quitté?
Si seulement les choses étaient aussi faciles...

- En vérité, mon père adoptif m'a... offert un nom qui n'est pourtant pas le mien, car il ignorait tout de ma famille. Shinzen est ce nom. J'avais peur de perdre toute crédibilité si... si je ne savais même pas le nom de la famille. De ma famille.

Comme si choisir un nom au hasard était aussi crédible... Mais à quoi pensait-elle?

- Je suis vraiment désolée de vous avoir menti. Si vous le désirez, je quitterai Konoha sur-le-champ.

Et elle en avait envie, au fond... Pourquoi vouloir déterrer son passé?
Sa famille l'avait probablement oubliée depuis le temps...
Mais en même temps, ce n'était pas très glorieux de fuir..
Son cœur était déchiré entre une curiosité grandissante et l'envie de retourner dans sa forêt...
La-bas, personne ne lui demandait des comptes. Personne ne lui parlait tout simplement...

Elle attendit donc le verdict qui la libérerait peut-être de ce choix qui lui pesait.

[ Rentrée des classes...=_= je pourrais peut-être écrire lundi après-midi ou mercredi...désolée =x ]

Invité

C’est avec un air impassible qu’Asuma fixa la jeune fille. Alors que l’entrée du village était maintenant plus calme, le jounin tendit son puissant cou en arrière avant de balancer sa tête de droit à gauche pour le faire craquer. Le jounin ne dégageait aucune agressivité, pour tout dire, il semblait quelque peu blazé par la réaction de Makkuka… peut- être espérait-il qu’elle mentirait davantage pour s’amuser un peu… ?!
Il s’étira en poussant un grognement de plaisir, les bras tendus vers le ciel et tirant longuement sur sa cigarette, faisant tomber la cendre mollement sur le sol de Konoha.
A deux doigts de bailler, Asuma entrouvrit la bouche pour finalement se résigner et remettre les mains dans ses poches, ses profonds yeux noirs fixant Makkuka.

"Tu as menti hein ?"
lui demanda-t-il d’un air mystérieux. Il frotta sa barbe en esquissant un air mauvais, feignant la colère, Asuma saisi brutalement le mégot pendant à ses lèvres et le jeta sèchement au sol.

"Tu as menti …. Et tu penses t’en tirer avec des petites excuses ?" * un lourd silence plana entre les deux interlocuteurs *
Asuma prenait son air de méchant mais comme d'habitude c'était par autodérision. Le gros singe était aussi doux qu'un agneau !

"Hahahahaha ! Ne prends pas cette mine déconfite ! Il faut profiter de ta jeunesse !! je plaisante voyons …"
annonca Asuma dans un de ses fameux puissants rires. Il déchargea son haleine pleine de tabac au visage de la chuunin dans un sourire éclatant.

Pourtant on ne peut pas dire que cette situation enchantait le jounin, Makkuka avait menti sous l’effet du stress, cela ne faisait aucun doute. Maintenant elle ne semblait a priori pas digne de confiance, si à la moindre mise sous pression elle cédait à la paniquem comment compter sur elle sur le terrain ?... Le Sensei faisait face à un dilemme de premier ordre, s’il faisait un rapport sur la jeune fille il agirait dans le sens du village mais Makkuka pourrait avoir des ennuis… et de l’autre côté s’il ne disait rien, une réaction de ce genre en mission pourrait mettre en péril ses équipiers…
En face de lui, la frèle jeune fille restait interdite, le fixant de ses grands yeux tristes et appeurés. Asuma Sarutobi était, contre les apparences, un grand sentimental et il se sentit gêné par la situation, il se gratta la nuque et saisi rapidement une nouvelle cigarette dans son paquet. Dès qu’elle fut allumée, il retrouva sa décontraction naturelle et recommenca a baragouiner en mordillant le filtre de la clope.

"Bon…hum… écoute, ca va pour cette fois, je comprends que la charge émotionnelle due à ton retour au village t’ais perturbée… par contre … n’essaye plus de fuir ou de t’echapper parce que tu n’es pas sûre de toi. Un shinobi peut compter sur ses équipiers dans les moments difficiles, ne l’oublie jamais. Si tu doutes, si tu tombes, quelqu’un t’aidera à te relever. "

Asuma avait adopté un ton plus sérieux cette fois, contrastant avec sa bonhommie des instants précedents. Il voulait vraiment que la jeune fille compresse son erreur et qu’elle reprenne confiance en elle. Heureusement que Sai était parti se dit-il, car le froid et calculateur ANBU racine n’aurait fait aucun cadeau à la fragile Makkuka… au moins, même s’il faisait un rapport sur la Chuunin, Asuma considéra qu’il pourrait intervenir et couper court à l’enquete.

Il jeta un coup d’œil vers la montage rocheuse surplombant Konoha. Sur celle-ci trônaient les visages des Hokages et le troisième, Sarutobi Sandaime était son père. Avant d’aller se présenter au bureau des missions, Asuma se dit qu’il serait tout de même bon d’aller saluer son vieil homme… ce n’est pas parce qu’on a des désaccords que l’on ne s’aime pas…

Son regard revint vers Makkuka Shizen, elle semblait encore boulversée, son visage était d’une paleur comparable à celle de Sai justement… brrr … Il fallait changer la donne et Asuma ne connaissait qu’un seul moyen : il posa une main protectrice sur la frêle épaule de la jeune fille et lui fit un clin d’œil.

"Je dois y aller mais j’ai confiance Makkuka-chan, on se revoir bientôt ! Ne me décois pas et fume une cigarette quand tu sens que tu paniques ! "dit fièrement le jounin d’un air moqueur.

Il fit un salut d’aviateur avec deux doigts et tourna les talons, direction la Tour de l’Hokage.

(fin de ce RP pour moi, ce sujet est donc suivit par le topic « En souvenir du Sandaime »)

Sujet: Re: Retour au Pays...? [ Qui veut... ] 2008-10-31, 18:36

Makkura regarda cet étrange mais sympathique Shinobi s'en aller d'un pas rapide.

Je ne peux plus fuir maintenant...

Elle n'était pas très fière de son entrée au village.
Ce n'était pas un comportement digne d'un ninja qu'elle avait eu, mais celui d'une gamine effarouchée.
Elle serra les points et regarda les visages de pierre impassibles.

Je ferais tout pour que vous n'ayez pas honte de moi...

Elle prit une grande inspiration et franchit d'un pas rapide les portes du Village.
Ne sachant pas où aller, elle décida de se promener dans les rues de Konoha afin d'apprivoiser ses rues, ses chemins, ses habitations et ses échoppes.
Le plus dur serait de se faire aimer des habitants.

Elle qui avait démontré il y a peu ses faibles capacités à tisser un lien quelconque avec autrui, elle ne savait pas si elle serait à la hauteur...

[ Fin du RP Wink

Merci à Sai et Asuma de leur précieuse collaboration, vous retrouverez bientôt Makkura en train de se paumer dans Konoha xD l'avenir nous dira où, plus précisément Very Happy

Merci d'avoir suivi mon "RP d'entrée" Smile

]

Sujet: Re: Retour au Pays...? [ Qui veut... ] 2010-09-03, 16:40

Citation :: ¤° Evaluation °¤

Un trio très sympatique et harmonieux ! Très belle perspective pour la suite de l'aventure // Les différentes personnalités ici présentes contrastent énormément ce qui rend la situation très intéressante .. / J'ai peu de points négatifs à vous transmettre, le tout était très bon pour chacun

Makku >> 10 Points / Sai >> 11 Points / Asuma >> 11 Points