|
|
| Auteur | Message |
---|
Kotori Ayuna Juunin de Kumo
Nombre de messages : 80 Age : 34 Village : Kumo No Kuni Date d'inscription : 24/07/2008
Fiche Ninja PV: (240/240) PC: (435/435)
| Sujet: Contemplation |PV| 2009-01-11, 22:11 | |
| - Spoiler:
Pourquoi devait elle constamment se rattacher à son passé ? Elle convoitait tant de le retrouver, telle une mère berçant son bébé, le préservant des dangers que la vie lui offrirait plus tard. La jeune femme se demanda vaguement pourquoi elle avait voulu devenir une Kunoichi. Autrefois, elle ne voyait que le côté aventureux de cette voie, le renom que cela procurait et le respect des civils et des apprentis. Pourtant, elle avait maintes fois vu son père revenir de missions qui lui étaient inconnues, blessé plus ou moins gravement. Keiji s’était toujours relevé sans se plaindre, en adressant perpétuellement un sourire à sa petite fille, c‘était peut être ça la volonté du feu dont Konoha parlait. Ayuna avait constamment admiré sa détermination face aux coups durs. Un sourire indélébile sur ce visage de force calme, qui s‘était gravé dans sa mémoire, malgré les années qui étaient passées, laissant ses marques au fer rouge. Des cicatrices qui se refermaient, mais qui ne disparaissaient jamais complètement, que la vie faisait apparaître, comme pour rappeler à ses enfants qu’elle seule décidait de leur destin à l’encre de chine. Néanmoins, Ayuna croyait toujours que chacun décidait de son destin, que les hommes étaient seuls responsable de leurs malheurs. Ou en tout cas, à cause des personnes qu’ils fréquentaient, comme toujours. La jeune femme avait bien vite découvert que le noir ornait plus facilement la vie des Shinobis que le blanc…
Il pleuvait depuis des heures sur le village, une pluie froide qui s’était déjà insinuée sous les vêtements d’Ayuna depuis bien longtemps, s’écoulant lentement sur sa peau et le long de ses cheveux ébènes. Sa chevelure dansait au gré du vent, les laissant se déployer anarchiquement. La demoiselle était sûrement une des rares exceptions à faire face à ce temps. Malgré le froid, la jeune femme ne tremblait pas, et un sourire constant s’affichait sur son visage. Des souvenirs autrefois tristes, la faisait désormais sourire et ce regard un brin nostalgique qui dansait dans ses perles noires semblait désormais pourvu d’une véritable envie de vivre. Il fallait sourire à la vie… Observant le paysage d’un air absent, Ayuna semblait voir quelque chose qu’elle seule semblait pouvoir contempler de la vue qu‘offrait le paratonnerre. Peu de gens se donnait la peine de monter si haut, et bien moins encore sous ce temps exécrable qui les exposait aux intempéries. C’était d’ailleurs pour cela qu’Ayuna avait décidé de ce lieu, incapable de rester confiner chez elle plus longtemps, ni même dans un endroit qui possédait des mûrs. La Kunoichi avait recherché la solitude pendant plusieurs heures. Malgré le fait, qu’elle soit devenue moins renfermée et qu’elle acceptait d’avantage de personne à entrer dans son cercle de connaissance. La jeune femme avait moins peur de les perdre peut être, ou elle s’était rendue compte que c’était seulement grâce à autrui qu’elle pouvait devenir véritablement heureuse… Cependant, elle éprouvait toujours le besoin de rester dans sa bulle pour pouvoir réfléchir correctement.
Laissant échapper un soupir, cette dernière laissait ses mémoires reprendre encore une fois le dessus, comme à chaque fois lorsqu’elle rencontrait dame solitude… Un soleil brillant et caressant les villageois d’une chaleur presque suffocante, seule Ayuna semblait être insensible à la température. Elle courrait depuis plusieurs minutes déjà, un rire aux lèvres, sans laisser le moindre signe de fatigue d‘une petite fille de 9 ans. Ses amis d’autrefois n’avaient pas pu suivre ce petit tourbillon d’énergie parcourir les rues de Konoha. Cependant, pour la petite fille, ce n’était pas un jour ordinaire, son père était revenu de mission, et cette dernière avait bien l’intention de tout savoir. Une lueur espiègle dans les yeux, lorsqu’elle distingua son père, l’apprentie Kunoichi ne put s’empêcher de se jeter dans les bras de ce dernier, et passant ses petites mains sur la nuque du Juunin. Une surprise feinte de Keiji devant cette petite tornade accompagnés d’éclats de rires enfantin lorsqu‘elle arriva dans sa direction, il ne put s‘empêcher de la faire tourner au dessus de lui, la faisant rire de plus bel. Admirant cette petite fille pleine d‘énergie, son père ne put s’empêcher de penser qu’Ayuna deviendrait sûrement une femme exceptionnelle dont il serait fier. Un trésor qu’il avait l’intention de protéger avec sa femme. Sa famille avait toujours été très importante pour lui, puisqu’il était un refuge pour les mauvais jours. Lorsque sa femme prenait soin de lui de façon si particulière, et l’espièglerie de sa fille était le meilleur remède contre la tristesse. Un cadeau du ciel, le plus beau qu'on lui avait offert... Son père la regarda tendrement en la contemplant. Ayuna semblait toujours éreinter lorsqu’elle recherchait l’amour de ses parents. Calme, elle semblait toujours à deux doigts de s’endormir avant de partir dans tous les sens l’instant suivant.
-Tu as encore grandie, ma p’tite -Je suis pas petite ! Je suis grande comme ça…
Accompagnant ses paroles de ses gestes quelques peu maladroits, Ayuna fit une moue lorsque son père ébouriffa ses cheveux autrefois bruns avec un sourire amusé.
-T’es un méchant, papa ! -Dommage, j’allais te raconter ma mission -Nan ! T’es super gentil, en fait !
Enlaçant Keiji de nouveau de ses frêles bras, elle accompagna son père dans des rires chaleureux, avant de se laisser entraîner à l’ombre de la maison, devant le doux sourire de sa mère regardant paisiblement ce spectacle de retrouvailles. Un sourire dont Ayuna avait hérité…
Revenant dans le moment présent la jeune femme eut un frisson dû au froid ambiant. Cependant, cela n’effaça pas le sourire amusé qui s’était affiché sur son visage grâce à un de ce souvenir banal. Une existence qu’elle avait eut enfant, qui semblait être des siècles avant, comme dans une vie intérieure. La jeune femme aurait donné beaucoup de choses pour y revenir, néanmoins, la Kunoichi continuait à avancer, espérant que désormais ces pertes seraient moins dures à supporter et qu’elle deviendrait une véritable femme capable d’endurer les drames qui orneraient sa vie, sans faillir, la tête haute. Relevant la tête vers le ciel d’un gris foncé et fermant les yeux, elle sentit ces cristaux s’écraser sur son visage qui affichait les restes de l’adolescence. Ce serait sûrement une des pires période de sa vie, un passé qu’elle ne remuerait jamais. En acceptant la mort d’Argo, elle en avait accepter la douleur continuelle que la vie lui offrait…
~°¤°~Elle avait perdu son chemin, mais elle continuerait jusqu'à la fin...~°¤°~ |
| | | Ex-Raite Invité
| Sujet: Re: Contemplation |PV| 2009-01-12, 02:39 | |
| - Spoiler:
Il est parfois beau d’observer le lointain, afin d’y voir quelque chose d’inhabituel dans le paysage si coutumier. Mais dans une terre autrefois désertée afin de voir le monde de ses propres prunelles, d’avoir vu l’éveil de civilisations, et la Mort de pays, qu’était-il maintenant ? Que ce soit aux yeux du Monde comme à l’attention de ses anciens camarades qu’il avait lâchement mis derrière tant d’années auparavant. Que penser de tout cela, de tant de choses qui lui avaient échappés depuis ces années passées, il ne le savait guère. Alors qu’à une époque, il lui avait été demandé de surveiller sans relâche tout ce qu’il se devait de protéger et d’admirer en ce Monde si étrange à son goût, il vivait maintenant au jour le jour, gardant derrière lui un sentiment de culpabilité qu’il n’était pas capable d’anéantir et de réduire au silence. Il avait pourtant fondé tant d’espoirs sur cet extérieur auquel il n’avait pu toucher avant de sortir de cette cage trop doré et aux barreaux ensanglantés. La Vie d’un Ninja, le Devoir d’un Shinobi, que ce soit une leçon morale ou une raison de vivre… il n’y avait rien à la vérité de plus important que la survie et le plaisir de goûter à chaque expérience comme étant unique et ne pouvant trouver de copie identique. Pour lui, dont les pupilles se mélangeaient à merveille avec les rayons du Soleil qui se dressait derrière des pics montagneux, jamais un seul lever de Soleil n’avait été le même, gardant toujours une particularité unique et inoubliable qui faisait à chaque fois de ce spectacle une occasion à saisir et à ne jamais oublier. Certains éléments restaient encore lourds en son cœur, mais progressivement, il avait rencontré ce nouveau désir : ce besoin qu’il avait déterré lors de ses voyages et expériences, c’était la nécessité de vivre sans la moindre raison, par un pur jeu de circonstances qui lui avaient offert là une chance inespérée et presque inconnue. Chaque seconde, chaque minute, tout comme la moindre feuille tombant d’un arbre à la saison de l’approche des Grands Froids … Rien n’était identique et dans chaque sommeillait une beauté que nul n’était capable de soupçonner. Et avec un sourire nostalgique, celui que seul un homme au cœur déchiré en deux par ses sentiments pouvait avoir, il oubliait avec indifférence ces lourds nuages noirs qui redoublaient de volume et se contenter de contempler avec une certaine désinvolture et une sensation de fraîcheur tout aussi précieuse le lever d’un Soleil timide qui ne tarderait pas à se cacher derrière ce rideau sombre et menaçant. Et du haut de ce paratonnerre, immense et sans égal dans tout le Pays, il pensait à son temps. A lui. A sa destinée.
Avec ce même sourire, c’était cette fois-ci avec une certaine lassitude mêlée à de l’amusement que l’air qu’il relâcha ce soupir gêné et désolé dans les airs qui alla se fondre dans une atmosphère qui se voulait de plus en plus dangereuse, il pencha légèrement sa tête par-dessus son épaule gauche afin de lancer un regard empli de douceur et de sympathie vers cet homme qui restait droit, les bras croisés, à attendre patiemment sans un mot. Il y avait un côté navré dans ce regard couleur de lumière divine, alors que ses sourcils s’arquaient sous le signe d’un pardon sincère bien que pas exprimé oralement. Il l’avait déjà tellement fait envers cet homme qui avait été chargé de le suivre jusqu’à la décision du Raïkage actuel. Être sous liberté surveillée… qu’une pareille faveur lui soit accordée était-elle trempé dans un liquide d’ironie et de bêtise ? Non, probablement pas. Il était vrai que les barreaux d’une cage n’aurait en rien pu bloquer, mais dans cette décision à la fois étrange et laissée en suspens, y aurait-il eu une sorte de respect dû à son ancien statut ? D’après ce qu’avait bien voulu lui en dire un vieil ami, Membre du Haut Conseil désormais, il n’y aurait de cela que très peu de pièces du puzzle. Et n’ayant rien dit d’autre et l’avoir laissé avec un sourire chargé de souvenirs d’antan, Amano Raitei avait forgé sa propre opinion en ces journées qu’il passait seul et isolé. Un test ? On pourrait donc le laisser en liberté et en vie afin de voir ce qu’il souhaitait réellement à présent ? Il était vrai que de son Passé au Village, jamais il n’avait fait de mal à quelqu’un de la Contrée et il ne s’était jamais étendu vers d’autres objectifs que le Bien-Être de tout un chacun. Il est vrai également que l’Extérieur peut parfois avoir une influence sur n’importe qui ayant subi plus longtemps son attraction venimeuse que n’importe qui d’autre. Mais ce test n’était pas un test de personnalité : on lui laissait les Portes du Village ouvertes ? Il n’avait fallu que peu de temps pour que celui que l’on avait surnommé le « Crétin » lors de sa jeunesse comprenne : il était parti, et avait tout laissé derrière lui sans vraiment se poser de questions ou plutôt sans en poser aux autres. S’il regrettait d’être revenu au Village, ils le laisseraient repartir. Ce n’était pas vraiment un test de confiance, mais plutôt un serment de fidélité qui se mettait en place désormais entre Kumo No Sato et lui. En était-il digne ? Il se disait lui-même incapable d’y répondre à la vérité ; il fallait avoir une bien haute estime de soi pour pouvoir se juger et le dire explicitement et à voix haute. C’était donc pour cela qu’il préférait voir d’autres répondre à ce genre de questions embarrassantes. Et ce Shinobi qui se tenait quelques dizaines de mètres plus bas que lui serait certainement l’un de ceux à qui il aurait aimé répondre. Mais ce dernier refuserait de lui parler. Avec un air dépité et une moue de déception, il laissa une parole agréable mais avec un ton de désespoir aller caresser les oreilles de notre gardien du jour.
- Seijaku, je suis navré que tu aies eu cette mission de devoir me surveiller ! Si je peux faire quoi que ce soit pour changer cela, je t’en prie, demandes le moi ! - …
Toujours cette même absence de réponse. Face à un silence de glace laissant une brise s’installer entre les deux individus, Amano ne préféra pas regarder au loin. Il savait que l’homme lui en voulait encore pour sa désertion et son départ soudain. Il avait blessé des hommes dans cette épreuve et avait laissé le Village en proie aux pires difficultés, il le savait. Aucune excuse ne pouvait être valable ; et détachant son regard, il le porta au-delà des murs du Village, dans cette plaine qui jonchait un parterre bien sombre en bas de cette falaise. Et sans un mot, il laissa cette pluie froide se déverser peu à peu sur sa chevelure qui résonnait presque à ce liquide conducteur. Haa … quel ennui, la pluie. Il n’aimait pas sentir cette affinité trop souvent présente dans son corps. Espérant devenir normal, il s’était infligé une épreuve des plus dures à endurer et détenait maintenant ce dont il avait rêvé autrefois : l’affinité Raïton, la Foudre. Cet élément si unique et propre à ceux de sa terre natale. Mais malgré cela, cette électricité qu’il avait introduite de force dans son corps revenait désormais trop souvent à la charge. Et alors que la plus petite goutte de pluie le touchait un jour de larmes des Cieux, il se devait de baisser sa tension et l’émanation de son chakra avec la plus grande attention. Mais aujourd’hui, les choses seraient différentes. Et alors que la tristesse du Ciel semblait devenir plus forte, il se redressa de sa position assise et ramassa un petit parapluie à la toile bleue qu’il ouvrit avec calme et tranquillité. Il porta une nouvelle fois son regard vers Seijaku. Ce dernier restait toujours aussi stoïque et droit, malgré son âge qui se faisait de plus en plus vieux et devait faire partie des Shinobis d’Elite de Kumo No Sato. Que de contraintes imposés contre son gré… quel dommage qu’ils ne puissent converser : cela rendrait l’ambiance tellement plus détendue et plus agréable. Mais certainement était-ce une nouvelle punition que notre Ninja avait voulu lui infliger. Après tout, il était dans son droit, et Amano l’accepterait entièrement désormais. Mais c’est en l’observant qu’il nota la présence d’une personne supplémentaire sur le Paratonnerre. Quelqu’un osait donc monter malgré ce temps si dangereux et inquiétant en période d’orage ! La chose était bien trop dangereuse, et bien qu’il ne puisse en rien craindre ce genre de phénomène naturel, il n’en était pas d’autant pour d’autres ! Fronçant les sourcils, il soupira ; mais cette fois-ci, c’était de gêne réelle. Il restait encore des personnes imprudentes qui se pensaient préserver des éléments les plus puissants qu’avait engendrés cette planète Terre. Décidément, certaines choses n’auraient finalement pas changées durant sa longue absence. Et n’attendant pas une seconde de plus, il referma son parapluie et sauta dans le vide.
La demoiselle, dont les longs cheveux teinture noir ébène étaient maintenant baignés dans la froide substance pluvieuse, resta là, droite et sans mouvement. Son regard d’un éclat éloigné se contentait de regarder droit devant, sans vraiment savoir ce qu’il y avait à voir. Il fallait avouer que sous un paysage couvert de sombres présages, il n’y avait rien de bien plaisant à observer que cette étrange attraction d’exerçaient les pics rocheux au loin sur les éclairs, qui allaient frapper la terre de fureur dans ce lointain pourtant si proche en soi. Et alors que la jeune fille se laissait aller de par l’atmosphère refroidissante et calme des lieux, la pluie se fit soudainement plus fine, puis disparut, alors l’ombre protectrice et chaleureuse d’un parapluie à teinture bleue s’épanouissait au dessus de sa tête. Accompagné de cela, un sourire mélangeant timidité et sourire inconfortable sur un visage simple et ordinaire, le coup enjoint d’une coupe de cheveux des plus éclatées et hérissées qu’il était donné à l’homme de voir dans sa vie. Une simple présence, inconnue et soudaine, mais qui ne songeait qu’aux soins d’une jeune dame perdue dans ses pensées. Ses yeux étincelants de cette même couleur dorée et scintillante comme deux étoiles dans un univers blanc de peau, le Temps semblait presque s’être figé alors que les éclairs s’éloignaient progressivement du Village, se noyant dans les plaines perdues de Kaminari No Kuni. Une voix frêle et jeune s’extirpant avec difficulté de ce corps jeune et encore bloqué au niveau relationnel. Un appel clair contre les éclats d’une frappe céleste dans les étendues à l’horizon.
- Il n’est guère raisonnable de monter sur un Paratonnerre un jour de Pluie, Mademoiselle … .
Une réponse possible ? Peu de chances… . Tant de gens avaient refusé de lui adresser la parole depuis son retour. Une médaille au Silence pour une Désertion injustifiée. Tout l’honneur leur en revenait, et la Raison également. Mais quelle importance, si cette intervention pouvait éviter à cette belle et jeune enfant d’éviter d’être prise pour cible par la Colère des Dieux… . |
| | | Kotori Ayuna Juunin de Kumo
Nombre de messages : 80 Age : 34 Village : Kumo No Kuni Date d'inscription : 24/07/2008
Fiche Ninja PV: (240/240) PC: (435/435)
| Sujet: Re: Contemplation |PV| 2009-01-25, 20:36 | |
| Quelques soient les écrits, et le nombre de lignes que l'on pouvait faire, rien ne pouvait retranscrire parfaitement des souvenirs maints fois chéris, recherchant le moindre détails du décor, de la façon de sourire de ces être chers et les graver au plus profond de son coeur. Ces films d'autrefois retraçant l'histoire de chaque personnages présents sur terre. Dans ces moments là, plus rien autour ne comptait qu'il vente ou qu'il neige. Après tout, le passé de chaque individu était son identité, ce à quoi personne ne pouvait se sentir perdu malgré les hontes et les regrets que l'on pouvait rencontrer. Il y avait toujours dans l'existence des hommes des évènements heureux qui les rattachaient incontestablement à la vie, et c'était cela l'espoir. L'espoir de retrouver des temps heureux, traverser la vie, même à pas lent; il fallait seulement craindre de s'arrêter.
Lorsqu'elle s'extirpa de ses pensées, Ayuna fut surprise de ne sentir aucune aucune larme du ciel rouler le long de son visage. Malgré le froid, la jeune femme se sentait parfaitement bien, la pluie l'aidait à rester un minimum sur terre et de ne pas se laisser happer par des souvenirs doux amères. Relevant la tête d'un air interrogateur, la jeune femme distingua une ombrelle de couleur bleue, quelqu'un était donc venu à sa rencontre sans qu'elle ne le remarque jusqu'au dernier moment. Tournant la tête vers l'intrus, la demoiselle distingua en premier lieu un sourire timide à mal à l'aise. Quelque chose lui disait qu'il n'était pas vraiment habitué à parler avec des inconnus. La Kunoichi adopta un sourire rassurant, une sorte de langage muet pour signifier qu'elle n'avait pas l'intention de le repousser et qu'elle trouvait son attention gentille. Ce dernier était aussi blond qu'elle était brune, tout comme leurs yeux. Un contraste étonnant qui fit sentir plus que jamais à Ayuna qu'elle n'était pas native de ce village. Ce personnage lui disait quelque chose, néanmoins, en attendant, la Shinobi était incapable de mettre le doigt dessus, c'était comme saisir de la fumée avec ses mains. Un regard curieux sur son visage face à cet individu qui lui disait indubitablement quelque chose, cela ne fit que contribuer à rajeunir ses traits maintes fois qualifiés de mature. Telle une seconde vie... Ce qui était en quelque sorte vraie, oubliant son chagrin en acceptant les cicatrices qu'on lui avait faite, toutes les blessures se refermaient un jour ou l'autre. Le seul avantage que nous accordait le temps, aux yeux d'Ayuna. Détournant le visage pour observer les plaines qui s'offraient à leurs vues, la jeune femme remarqua pour la première fois les éclairs qui zébraient le ciel brièvement avant de mourir aussi subitement qu'ils étaient apparus, les sourcils légèrement froncés en signe d'incompréhension, cette dernière constata qu'elle avait dû se faire passer pour une inconsciente aux yeux de cet homme, ou peut être une suicidaire... Cela n'avait de toute façon aucun intérêt. Amusée par la remarque de cet inconnu à la peau blanche, et par cette voix fragile qui lui semblait si peu lui aller de part sa taille et sa carrure, à cause de la silhouette la Kunoichi qui faisait bien frêle à côté de lui, et par la même occasion un net contraste.
-Je peux vous retourner la remarque...
Après tout, lui aussi était là, tous les deux prisonniers de la colère du ciel dont Ayuna ne songeait même pas à s'y soustraire. Un sourire amusé en sa direction, il n'y avait aucune marque d'ennui, ni de reproche. Au contraire, elle trouvait toujours amusant que quelqu'un s'inquiète pour elle, alors qu'il n'y avait aucune raison. Une trace d'enfance qu'elle retrouvait jour après jour, mais qu'elle ne retrouverait jamais complètement. Il n'y avait que chez les enfants, qu'on trouvait des véritables sourires dépourvus de ces douleurs et ces peurs communes aux adolescents comme aux adultes. Un bonheur perdu qu'elle reverrait peut être un jour si elle avait des enfants...
Exposant sa main à la pluie, la jeune femme sentit ce froid sur cette dernière lui rappelant des souvenirs douloureux, mais devenus supportable par le temps. C'était un jour de pluie qu'avait eu lieu l'enterrement de son père, mort trop tôt... Comme tout le monde lorsqu'il y avait des proches pour les pleurer chaque jours en silence. Reportant son regard vers l'individu à ses côté, Ayuna sourit de manière bien plus mystérieuse que la fois précédente.
-Il faut savoir profiter des choses que la vie nous offre... Mais, je ne crois pas qu'un parapluie pourrait nous aider à nous protéger de l'orage, surtout lorsqu'il est loin.
Un léger rire venant accentuer ses paroles, sa voix semblait bien douce alors que les clapotis des goûtes s'écrasaient sur le sol laissant aux deux personnes un son assourdissant. Alors qu'elle regardait cet homme d'un regard bienfaisant, la jeune femme se rappela soudainement, tel un diablotin sortant de sa boîte qui il était. Il avait été l'un des dirigeant de Kumo avant de déserter le village ne supportant plus ses fonctions pour ses frêles épaules qu'il avait à ses 12 ans. A cette époque Ayuna n'avait pas encore intégré le village des nuages, et ne connaissait donc pas vraiment cette histoire. La Kunoichi en avait entendu parler par des villageois, mais n'y avait jamais prêter de jugement, puisqu'elle même avait déserté à ses 13 ans. Une entreprise bien folle lorsque la jeune femme y pensait maintenant. Avec un niveau Genin, elle aurait très bien pu se faire tuer et sans le moindre mal. Seulement, à cet époque, Ayuna ne se rendait pas compte de la valeur de sa vie, ni des dangers qui l'entouraient, c'était peut être une chance qu'elle soit toujours en vie. Il ne tenait qu'à elle de la vivre avec fierté et honneur désormais.
Cependant, la réalité la prit lorsque la demoiselle sentit un frisson dû au froid s'emparer d'elle. Cette dernière devait admettre qu'elle avait été idiote pour ne pas penser à se couvrir un peu plus, protégée de l'ombrelle que ce jeune homme avait mis à disposition. Ayuna se voyait déjà fiévreuse et coincée chez elle, comme elle l'avait été à Kiri avec Erayn. Elle n'avait vraiment pas envie de revenir à cet état, n'ayant jamais apprécié les pertes de contrôle, aussi bien en tant que Kunoichi que simple jeune femme. Néanmoins, là n'était pas la question, souriant de reconnaissance à cet inconnu face à cette prévention, la jeune femme lui décocha un regard apaisant, comme elle savait si bien le faire.
-Mais, merci pour votre gentillesse, je suis touchée.
La demoiselle savait que certains habitant du village n'avaient pas encore pardonné la fuite de leur ancien chef, et elle pouvait les comprendre, puisque ce dernier les avait laissé tomber lâchement. Pourtant, on ne pouvait pas demander à un enfant de diriger son pays, cela était injuste pour sa liberté, et ne serait ce vivre normalement profitant un maximum de son âge avant d'endosser le manteau des responsabilités et acquérir le discernement nécessaire. En tout cas, Ayuna avait bien l'intention de rester neutre dans cette histoire qui la dépassait... |
| | | Ex-Raite Invité
| Sujet: Re: Contemplation |PV| 2009-03-07, 05:23 | |
| - Spoiler:
Si cela était amusant de croiser sur cette monstruosité de ferraille une jeune demoiselle qui rentrait parfaitement en contraste avec l’environnement ? Le terme ne serait pas le mieux choisi ; disons plus, étonnant. Oui, étonnant de voir que certains se rendaient encore sur cet édifice qui avait maintenant davantage un aspect de protection et de système de défense, qu’un attrait touristique particulier. Bien sûr, là également, le ton était à prendre à l’ironie, car peu nombreux devaient être ceux qui se jettent sur une structure attirant la foudre un jour de pluie. Mais il faut bien croire que notre gamin à la chevelure teintée de lumière n’était pas le seul dans ce cas ; et son ‘gardien’ le suivait bien dans le but d’accomplir son rôle. Face à l’image d’incompréhension de la jeune femme, Amano ne bougea pas d’un pas, restant sous la pluie tout en l’abritant de ce parapluie qu’il avait acheté plus tôt. La pluie, il y avait longuement goûté lors de ses années de fuite et de solitude. Mais en fin de compte, bien qu’il ne l’appréciait guère, n’était-ce pas quelque part un moyen de laver ses péchés par les Dieux qui regardaient les Hommes ? Il existait de bien nombreuses mythologies qui circulaient, voguant comme les feuilles d’un arbre lorsqu’elles tombent sur une rivière agitée. Mais si notre jeune garçon n’était pas religieux, il adulait certains principes comme la philosophie qui le poussait à se poser davantage de questions. Questions qui, un beau jour, l’avait bien jeté en dehors des Portes du Village en fin de compte. Il ne savait se décider s’il devait pleinement regretter ses actes ou non. La connaissance, la science, le savoir, le développement, tout cela s’était progressivement inscrit dans son corps, voire même dans ses gènes, pour faire de lui un homme qui sache à quoi s’en tenir et non à un gamin emprisonné dans une cage. Mais ignorer ses erreurs n’était certainement pas preuve de sagesse, et peu à peu, une encre noire élogieuse en reproches envahissait son cœur et son âme, le portant alors sur cette Tour qui seule pouvait lui garantir la solitude et le remord tranquille. Mais cette enfant, qui était montée jusque là dans l’unique but de regarder au loin, quels tourments pouvaient bien la prendre et la séduire, l’emportant hors de la raison et de la logique ? Sur un ton sympathique mais sans trace d’amitié, il imitait une réponse fade et à tendance simpliste. Oui, il était vrai qu’ici, il se mettait dans le même danger qu’elle. Mais bien que ce fait s’avère être faux en l’occurrence pour sa personne, il ne tenait probablement pas à rappeler qui il était. En réalité, c’était étrange ; il entrevoyait tant de ressemblances entre lui et cette kunoïchi qu’il venait tout juste de rencontrer. Et il ne connaissait pourtant pas son nom. Besoin de le savoir ? Pas vraiment. Cela aurait peut-être d’ailleurs un meilleur effet que de ne pas divulguer qui il était. Face à cette réponse quelque peu hâtive mais pleine de bon sens, il feignit un sourire de ses lèvres muettes, et ne répondit pas à cela. Oui, il aurait pu être en danger. Et il s’y était exposé : combien de décharges avait-il enduré ? Combien de coups, de sévices et d’heures de torture s’était-il auto-infligé dans le simple but d’être « comme les autres » ? L’était-il maintenant ? Non, aussi triste que soit la réalité. Sa vie était devenue alors celle d’une arme que l’on stocke dans un hangar pour s’en servir en guerre, ou encore celle d’un enfant que l’on surprotège dans une cage dorée. Et peu à peu, les rares contacts qu’il avait pu établir pendant son enfance s’était liquéfiés pour disparaître dans la pluie, sans qu’il ne puisse leur dire au revoir. Déprimant ? Il s’y était fait. Et même si cette ‘expérience’ lui avait apporté une connaissance exceptionnelle et un pouvoir que peu pourraient maintenant sonder, la cage n’avait que de changer de barreaux d’or en chaînes électrifiées.
Gardant ses yeux fulgurants de couleur sur cette personne à la chevelure pure et au visage si épris de tendresse, il suivit délicatement cet aller simple vers l’extérieur d’une main froide et tremblante allant toucher du doigt les larmes du ciel qui tombaient drument sur cette terre qu’il avait parcouru. Quelle mélancolie dans des gestes si lents et solennels. Un message de détresse, ou une mystérieuse compréhension du Ciel qui exprimait là toute sa détresse devant la misère d’un Monde qu’il avait charge d’abriter ? Nul ne le sait, et cela resterait dans les énigmes insolvables. Mais cette Shinobi de Kumo apportait à la scène un côté touchant auquel même lui n’aurait su répondre. Son silence simple suffisait à dire qu’il partageait certainement une tristesse équivalente à la sienne, mais que tous deux n’étaient certainement pas à même de livrer leurs chagrins. Dans ses pensées brumeuses et engourdies par le froid, il sembla presque réveillé par la douce voix de la tendre qui ajoutait une petite touche amusante dans ses propos. A cela, aussi étrange que cela lui paraisse, sa bouche agit d’elle-même, et un demi-sourire se traça sur ses lèvres. Ce n’était pas faux ; un pauvre parapluie ne saurait se défendre face à une décharge des fléaux du Ciel, mais ce n’était pas vraiment la chose à laquelle il avait pensé. Bonne remarque, mais il n’en dirait certainement pas plus, pour l’instant. Et bien oui, quoi ! Que répondre de concret à quelqu’un qui a entièrement raison ! Un nouveau frisson chez la jeune femme. Elle devait s’empêcher de grelotter de froid, avec un vent pareil et une pluie aussi glaciale. L’Être Humain n’avait donc pas changé en son absence, et cherchait à se lancer des défis afin d’avancer ? Un raisonnement qui avait certainement du bon, mais qui n’était pas toujours la meilleure solution. Passant la main dans ses cheveux maintenant trempés mais crissant également sous l’effet des gouttelettes qui entraient en contact avec l’électricité de son corps, il secoua la tête comme un lion secouant sa crinière mouillée, et tint le manche de son parapluie entre les dents, se penchant légèrement sur le côté. D’un mouvement d’épaule, tout en conservant cet air imbécile qu’il venait d’acquérir avec une facilité presque affligeante, il laissa glisser sa chemise bleue le long de son bras droit, puis inversait le mouvement pour le bras gauche, tout en tentant de garder la jeune femme à l’abri. Point aisé, je peux vous l’assurer. L’instant d’après, il faisait claquer le vêtement et restait en T-shirt blanc et fin, pour mettre le tissu bleue sur les épaules de l’enfant. Un geste simple, qui pour lui n’avait presque aucune signification, mais qui aurait certainement droit à des répercussions sur le comportement de la demoiselle. Qu’à cela ne tienne. Il s’était engagé à rester discret, et saurait partir si cela générait une dispute. Reprenant le parapluie dans la main, il se permit cependant de s’y abriter également afin de ne pas subir le sort maladif qu’il tentait d’éviter à la jeune Ninja.
- La gentillesse est un mot concret ayant pourtant un toucher abstrait. Je ne suis pas sûr de vraiment savoir ce que c’est… .
Il avait dit cela sur un ton grave, n’ayant pas raclé sa voix, ce qui le fit rougir quelques secondes avec un sourire de grande gêne. Il n’était pas très bien placé pour engager une conversation, son cœur restant dans l’inquiétude constante et le remord. Imaginez Simplet en train d’essayer de regarder Blanche Neige dans les yeux ! C’était là exactement la même chose ; pas de la timidité, mais de la distance afin de ne pas se faire trop imposant. En attendant, notre homme avait bien conscience que la chemise n’aurait pas beaucoup d’effet réchauffant, étant donné le climat. Et son visage se blanchissant à la frappe soudaine d’un éclair sur les murs du Village, les sourcils aiguisés et méfiants de notre jeune Electric-Man se froncèrent, montrant ouvertement son inquiétude et à la fois … sa parenté, en un certain sens. Tout en restant discret et calme, Raïtei frappait doucement la ferraille de son pied droit l’accompagnant de quelques signes à une main, et inspirant profondément. L’instant d’après, un grondement sourd et jouant de rivalité avec celui du tonnerre venait de sous terre, et dans un élan presque titanesque, ce furent des colonnes entières de terre qui se soulevèrent dans les airs, dures et puissantes, s’installant à différents degrés de hauteur dans un boucan prenant. Le mouvement s’immobilisant à leur hauteur, celui qui avait été Amano ‘Ginji’ tendit une main en avant comme une offre à s’installer en premier sur la plateforme de terre.
- Peut-être serait-il plus sage de vous mettre à l’abri avant que la Foudre ne frappe … . Je ne saurais pour protéger autrement qu’avec ce parapluie.
|
| | | Kotori Ayuna Juunin de Kumo
Nombre de messages : 80 Age : 34 Village : Kumo No Kuni Date d'inscription : 24/07/2008
Fiche Ninja PV: (240/240) PC: (435/435)
| Sujet: Re: Contemplation |PV| 2009-04-16, 14:03 | |
| Le crissement de ses cheveux lorsque l’eau entrait en contact avec ces derniers, lui confirma son identité. Cependant, la jeune femme ne fit comme ci elle n’avait rien vu. Ayuna ne savait pas réellement pourquoi elle se taisait. Peut être que cet anonymat était bien mieux pour lui, qu’il se sentirait plus à l’aise. Se sentir protéger de ces regards qu’il devait sûrement constamment supporter ne devait pas être facile à vivre. La Kunoichi ne comprenait pas la réaction de ces individus : à quoi bon continuer à en vouloir à une personne pour une faute passée lorsque celle-ci avait compris la leçon ? Cela ne changerait rien au passé, et ne ferait que culpabiliser encore davantage le fautif. Un cercle vicieux en somme… Ayuna le trouvait déjà bien courageux d’être revenu dans son village, assumant ses actes même si cela pouvait lui enlever sa liberté. Un cœur tendre et à la fois meurtri…Un soupir à peine perceptible s’échappa de ses lèvres. Comment avait elle pu rêver d’être une Kunoichi lorsqu’elle était enfant ? C’était un monde fait de sangs, de devoirs, de peines, de haines, de remords… Le seul honneur que l’on pouvait avoir c’était de savoir qu’on protégeait son peuple. Peuple qui était parfois bien ingrat ne se rendant pas compte des sacrifices consentit par leurs protecteurs. Ayuna interrompit brusquement ses réflexions lorsqu’elle sentit des gouttelettes s’écraser sur son visage alors qu’elle était à l’abris des pleurs des nuages. Lorsqu’elle vit que c’était cet homme qui avait provoqué cela, la demoiselle en aurait rit si le cœur lui en avait dit, au lieu de cela, un simple sourire amusé ornait son visage, tel un soleil apparaissant timidement sous une pluie d‘automne.
Tout dans la gestuelle de ce jeune homme montrait qu’il était resté simple, il voulait être proche des gens, malgré sa désertion et son ancien titre, alors qu‘il aurait pu être froid et distant, servir simplement et ne pas aider... Un côté émouvant avec cette maladresse qui le rendait encore plus humain, plus accessible. Il persévérait à aider autrui, malgré les regards noirs qu’il pouvait subir de jours en jours, et il semblait ne pas s‘en plaindre, comme s‘il pensait qu‘il les méritait justement... Comment imaginer que cet homme est pu être Raikage autrefois ? Comment imaginer qu’il est pu être déserteur ? Et comment imaginer qu’il pouvait annihiler ses ennemis ? Cela paraissait grotesque dans l’esprit d’Ayuna. Cependant, cette dernière n’oubliait pas qu’il pouvait être dangereux, même si elle avait du mal à se faire à cette idée. Pour la jeune femme, on voyait plutôt le côté protecteur mais pas ce qu’il y avait derrière. Cette douceur, et cette discrétion que peu de personne possédait… Ce shinobi semblait peu sûr de lui en tant qu‘homme, puisque la demoiselle se doutait qu’il était sûr de ses capacités de Ninja. Il faisait attention aux personnes, il aimait l’humanité. Ayuna fut tirée de ses songes lorsqu’elle senti quelque chose se poser sur ses épaules ce qui la fit légèrement sursauter de surprise. Baissant le regard, elle vit une chemise bleue posée sur elle, sentant une douce chaleur sur son épiderme, vestige de celle que ce jeune homme dégageait. Cette attention colora légèrement ses joues de façon inattendue. S’inquiétait il réellement du sort des autres ? En tout cas, cet ancien déserteur semblait ne pas faire attention à sa propre santé. Laissait il le bonheur des autres passer avant le sien ? Possible, même plus que probable.
Ce même sourire aux lèvres qui ne l’avait pas encore lâché depuis le début de la conversation. Malgré qu’elle portait encore les vestiges de ses couleurs, Ayuna le regardait les sourcils froncés comme si elle s’inquiétait pour lui. Elle l’écoutait, et cette dernière voulait lui montrer… Ainsi donc il ne savait pas réellement ce qu’était la gentillesse. Une ombre s’inscrivit sur son doux visage, faisant disparaître ce sourire apaisant. Baissant la tête, ses traits avaient disparut sous sa chevelure ébène. Tout le monde ne possédait pas cette gentillesse naturel, Ayuna n’était pas assez naïve pour le croire. Seulement… Seulement la demoiselle trouvait bien triste que cet individu ne sache pas même pas ce que c’était, alors que lui-même avait le cœur sur la main. Cependant, la jeune femme ne connaissait rien de la vie qu’il avait vécu, peut être qu’un oiseau de mauvais augure avait plané au dessus de sa tête depuis qu’il était enfant. Ou bien, il ne s’en était pas rendu compte, cherchant quelque chose de plus compliquée ? Ayuna ne saurait le dire. Toutefois, la jeune femme en avait fait sa propre définition peu importait ce qu’en disait les grands philosophes de l’histoire, cette dernière voulait profiter des plus petites choses que la vie pourrait lui offrir.
-La gentillesse, c’est tout simplement ça…
D’un geste de la tête, elle désigna la chemise qu’il lui avait prêté pour ne pas qu’elle tombe malade. Pourquoi embrouiller plus ce qui était simple ? La vie n’était elle pas déjà suffisament complexe pour en rajouter ?
-La gentillesse… Ce sont des petites attentions que l’on peut donner à chaque personne. Même celles que l’on ne connaît pas. Un simple sourire est suffisant… Montrer à une personne qu’elle existe sans lui vouloir de mal, ou se sentir obligé de le faire.
Ayuna lui adressa un sourire bienveillant, elle n’était pas sûre que ce dernier soit d’accord avec elle, mais qu’importe. C’était ce qu’elle pensait et personne ne lui ferait changer d’avis… Quoiqu’il en soit, la demoiselle était très loin d’être une Kunoichi en ce moment. Cela paraissait très loin dans son esprit. Ils étaient simplement deux êtres humains qui recherchaient la solitude et qui au final c’était rencontrés. Des blessures semblables mais qui devaient être à la fois bien différentes. Cet homme semblait porter les remords de toute une Terre sur ses épaules, ne pouvait il pas s’en alléger ? Ayuna n’aurait su le dire, mais cette situation lui donnait envie de le protéger, bien qu’elle sache parfaitement que c’était impossible. Refreinant son envie de l’étreindre pour le réconforter, la jeune femme se contenta d’admirer le paysage. La foudre ayant un réel pouvoir de séduction sur cette dernière. Comment ne pas dire que les éclairs n’avait pas leur charme, un pouvoir indomptable et imprévisible… la jeune femme ne cilla pas lorsqu’une de ces lumières aveuglantes se posa sur les murs de Kumo. La paratonnerre était la dernier lieu où il fallait se rendre par un orage comme celui-ci.
La douce chaleur que dégageait la chemise de cet homme s’était perdue au gré du vent la laissant encore plus frissonnante qu’au début. Ayuna songea furtivement à se mettre à l’abri de cette tempête. Comment avait elle fait pour ne pas s’en rendre compte plus tôt ? Cette dernière avait les mains gelées et redoutait de bouger ses pieds à cause de ces pleurs qui s’était infiltrés dans ses chaussures. Néanmoins, la demoiselle ne montrait rien de cette gêne occasionnel, sachant pertinemment que cela disparaîtrait lorsqu’elle ne serait plus sous cette pluie et ce vent glacial mordant chaque centimètre de peau des deux protagonistes. Cependant, la jeune femme ne resta pas focalisée sur sa condition, les manières de son aîné attirant sa curiosité. L’instant d’après, un bruit sourd se fit entendre, durant quelques secondes Ayuna crut que c’était le caractère joueur du tonnerre… pour effrayer quiconque oserait le défier comme s‘évertuait à le faire ces deux Shinobis.
Un véritable sourire éclaira son visage, donnant encore plus de douceur à son visage qu’à l’ordinaire, avec une touche de malice. Il possédait réellement une puissance qui dépassait de loin la sienne, mais que demander de moins à un ancien Raikage ? Toutefois, cette force brute fut atténuée par un geste simple, et qui pourtant montrait une certaine douceur. Un contraste étonnant lorsqu’elle y pensait. Il lui tendait une main, son geste accompagnant ses paroles.
-Vous vous souciez vraiment des gens, n’est-ce pas Amano Raitei ?
Un sourire amusé, Ayuna prit simplement sa main, n’attendant pas de réponse de la part de son interlocuteur. Elle ne voulait pas inquiéter davantage cet homme, bien que si cela n’avait tenu qu’à elle, la demoiselle serait restée, même si cela l’aurait rendu malade. Le comble de l’imprudence pour médecin… |
| | | Ex-Raite Invité
| Sujet: Re: Contemplation |PV| 2009-05-10, 11:21 | |
|
Ayant laissé le temps faire les choses se faire, et après avoir fait apparaître ce gigantesque pilier de terre, Amano avait intimé un pas en avant afin de montrer l’exemple et de présenter la bonne marche à suivre. Une fois que la jeune demoiselle fit un pas pour le rejoindre, il se contenta de sourire face à cette preuve de confiance en lui, et laissa son chakra s’imbiber de la masse terreuse sur laquelle ces deux êtres reposaient. Et restant côte à côté, tel un couple défiant le statut des Dieux et se présentant comme suite à une union par mariage, les deux personnages se laissaient aller par cet ascenseur qui s’écoulait comme un tas de boue, tout en conservant une certaine base pour que nos deux jeunes enfants ne s’écrasent pas au sol avec lourdeur. Restant dans le silence, Raïtei ne préférait bien dire pour l’instant. Tenant toujours le parapluie qui les couvrait de la pluie qui s’abattait sur le Village, il avait le choix sur deux points de vue : le paysage où de nombreux éclairs venaient frapper les environs avec une sauvagerie sans nom et un flash divin ahurissant, ou encore ses pieds. Il n’était pas vraiment timide, n’allez pas vous tromper. Mais il ne savait tout simplement pas quoi dire : parler du temps, ou l’inviter à un cinoche ? Pourquoi ne pas la demander en mariage tant qu’il y était. Et penser à des choses aussi stupides uniquement pour mettre un sujet de conversation sur le plan de vol… . Il devait certainement lui manquer une case – peu étonnant qu’on l’ait surnommé ‘Le Crétin’ lorsqu’il était jeune et facilement abusable.
Il repensait aux dires de la jeune femme qui avait bien acceptée sa compagnie et n’avait pas fait part de son dédain quant aux actions passées de son interlocuteur. Savait-elle seulement qui il était au fond ? Une réponse dans la négative ne lui aurait certainement pas déplu ; cela permettrait de ne pas avoir à s’attirer les foudres d’un Membre du Village en plus. Quoi qu’il en soit, il avait été marqué par ses déclarations. Qu’il fasse preuve de gentillesse, cela il s’en savait capable. Pourquoi ? Ma foi, voila la meilleure question que l’on pouvait poser. Et à vrai dire, il n’en avait lui-même pas la moindre idée. Etait-ce par culpabilité vis-à-vis des tords qu’il avait apporté à ce Village en le quittant prématurément ? Ou était-ce tout simplement par Amour naturel de son prochain ? Répondre lui-même serait grossier, et il ne saurait pas faire le choix en personne. Après tout, l’espèce humaine était touchée depuis des millénaires par les Sept Péchés, et malgré son histoire et ses capacités, il restait un simple humain plein de vices et avec peu de vertus. Si la gentillesse pouvait sauver son âme en l’arrachant au Diable rien qu’un peu, pourquoi s’y refuser ? Tant qu’il était ce qu’il était, il n’aurait qu’à se laisser couler sur le Fleuve de la Vie et agir comme si chaque jour était le dernier. En tout cas, c’est ce qui le poussait à venir jusqu’ici. Mais de là à distribuer de la sympathie à tous ceux qu’il rencontrait … . Mais pourquoi pensait-il à cela ? Quiconque fouillerait dans sa tête le trouverait bizarre. La conclusion de tout cela : il avait été charmé par cette réponse de la part de la jeune Ayuna l’avait envoûté, le possédant presque. Pas besoin de mot dans un dictionnaire pour y voir un sens, inutile de chercher une explication rationnelle : la gentillesse était un ensemble de petites choses et d’actions à l’importance discutable ou même sans aucun intérêt, mais pouvant toucher le cœur d’autrui plus efficacement qu’une arme au tranchant affuté. A cette pensée, notre ancien déserteur laissa ses lèvres se recouvrir d’un nouveau baume qu’il n’avait pas pour habitude de mettre – un baume souriant, le tirant hors de sa timidité et de son chagrin quotidien. La jeune femme lui ayant adressé un croissant plaisant sur son visage venait de renverser son cœur et de le faire tourner vers le Soleil sans craindre sa Toute-Puissante Lumière… .
- Si je peux vous servir ainsi, je saurais m’y consacrer …
Une réponse très simple, accompagnée d’un sourire nouveau sur son visage. Un peu plus effacé, plus timide et dissimulé, mais bel et bien présent. Observant la jeune figure qui se laissait maintenant descendre lentement vers le sol, il était toujours étonné de retrouver dans ce Village de la chaleur humaine qui veuille bien laisser de côté le passé d’un homme pour se concentrer sur sa personnalité. Cette jeune demoiselle devait forcément ignorer qui il était, mais avant de lui dire toute la vérité, profiter de cet instant où il ne serait plus un salaud, mais un inconnu amical. Posant enfin pied au sol, notre jeune garçon accorda une main à la jeune Kunoichi afin de l’aider à descendre du petit surplein de terre sur lequel elle se tenait toujours. La Foudre frappa non loin du Paratonnerre. Dans peu de temps, elle s’abattrait avec fracas sur la structure métallique dans une explosion métallique et électrique, laissant leurs tympans vibrer pour ne plus jamais entendre le moindre son. Même après avoir quitté le Paratonnerre, il ne fallait pas croire que les lieux n’en restaient pas dangereux. Proposant avec un assez grand intérêt de quitter les lieux, le Shinobi étincelant sous la pluie de cette journée porta ses yeux brillants comme la Foudre elle-même vers le haut de la structure. L’ombre qui avait assurée sa surveillance restait là-haut, à l’observer dans le calme et le silence. Le Ciel s’assombrissait, et en quelques secondes, la silhouette disparut. Elle réapparaitrait certainement dans le coin d’une rue proche, pour continuer sa mission d’observation et de surveillance sur l’ancien Nuke-Nin.
Pous vous, Seijaku, pourrez-vous me pardonner un jour, pour mes erreurs passées ?
|
| | | PNJ Kiri Admin
Nombre de messages : 1167 Village : Kiri 4ever!!! Date d'inscription : 30/12/2008
| Sujet: Re: Contemplation |PV| 2010-09-12, 21:23 | |
| - Citation :
°¤ Evaluation ¤°
8 points chacun |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Contemplation |PV| | |
| |
| | | |
Page 1 sur 1 | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|