Le vent soufflait à bouche déployée et se mélangeant aux grains de sable qui parsemaient le sol, d'immenses murs s'élevaient devant nous, voilant partiellement notre vision, mais si on prenait le temps de regarder un peu, on pouvait quand même nous discerner parmi cette masse virevoltante dans les airs. Profitant de cette fin de journée pour m'améliorer quelque peu, j'avais balancé à quelque reprise mes plus puissantes attaques de fuuton, afin de déterminer la zone de dégât maximal que pouvait causer chacune d'elle. Heureusement pour moi, je m'étais trouvé un endroit très tranquille dans le fin fond du désert, à l'abri des regards indiscrets. Ainsi en m'isolant, j'avais la paix et personne ne pouvait interférer dans les projets que j'avais prévus pour cette merveilleuse fin de journée qui s'annonçait, mais malgré toutes les précautions que j'avais prises, le destin en avait décidé autrement, puisqu'exécutant une autre série de signes bien particuliers, un cri s'était élevé dans l'air et me perçant pratiquement les tympans, ma concentration s'affaissa comme neige au soleil. Je ne savais pas pourquoi ce simple cri avait suffi à me déconcentrer, mais quelque chose me disait que j'allais devoir m'y intéresser, peu importe ce que ça pouvait être.

Un tel cri, aussi perçant qu'il l'avait été n'avait pas été fait pour le plaisir. Si la source de ce bruit avait trouvé juste de réagir de la sorte, c'est que sa propre vie devait être en danger. Cessant net mon entrainement, je délaissais mes effets personnels et accourus en direction de cette scène qui me laissa sans mot. Aussitôt arrivé sur les lieux du drame, j'aperçus une jeune femme qui s'était précipitée sur quelque chose et voyant un peu plus loin mon fidèle compagnon Saburenku, je l'interrogeais du regard, afin de savoir ce qui c'était exactement passé, mais pris d'un silence des plus inquiets, il ne voulut rien me dire, préférant me rendre là ou un petit animal semblait s'être blottis en boule. Ne comprenant rien à la situation, je me retournais vers la seule personne qui allait être en mesure de me dire ce qui s’était passé, mais avant toute chose, je voulais réconforter cette nouvelle connaissance. M'approchant d'elle tout doucement, je m'accroupissais à ses cotés et déposant sur elle un aura apaisant, je m'apprêtais à lui dire quelques mots, mais tout à coup, tout semblait clair dans mon esprit, car après avoir rassemblé les pièces du casse-tête, je découvris par moi même ce qui c'était passé.

Puisqu'il n'y avait que Saburenko, cette femme, moi et ce petit animal, je me doutais bien que ce Yuko chan que j'avais précédemment attendu avait été destiné à ce petit animal, qui après être entré dans ma zone de combat, s'était mis dans une position des plus dangereuse. N'ayant pas été assez prudent, malgré toutes les précautions que j'avais prises, j'allais devoir trouver un autre endroit encore plus isolé où me prêter à mes expérimentations, mais un drame avait été évité et de cette chance, j'allais devoir remercier celui ou celle qui avait interrompu mes gestes. Quelque peu désolé, je me retournais vers la jeune femme et d'une voix douce et amicale, je l'interpelais.

-Il n'est pas très sage d'entrer dans une zone de combat, mais je dois avouer que pris dans mon entrainement, j'ai pas vraiment fait attention aux dangers que pouvait comporter mes attaques. Je pensais être seul en ce lieu, mais je vois bien maintenant que ce n'est pas le cas.

Me retournant vers Saburenko, je lui demandais secrètement comment allait le petit chat et après une réponse positive de sa part, toute ma concentration se recentra sur la femme, qui vraisemblablement avait souffert de cette précédente peur que je lui eusse causé. Voulant lui changer les idées, j'essayais de changer de sujet et de mon simple nom, je me présentais à elle.

-Akira kenjiro, juunin de Suna. Enchanté de vous rencontrer ...?

La question se posait, car après lui avoir dévoilé mon nom, je m'attendais à connaitre le sien. C'était une politesse à laquelle tous devaient se plier, même si parfois, certains s'entêtaient à ne pas vouloir dévoiler une telle information, comme s'il allait dévoiler à l'ennemi une information des plus secrètes. Mais tout ce que je pouvais faire pour le moment était d'attendre sa réponse, qui allait être ou non celle que je désirais entendre.

Une fois le danger écarté, tout semblait être redevenu tranquille dans la plaine dans laquelle je m'entrainais précédemment et maintenant que son animal de compagnie était hors de danger, la jeune femme semblait plus disposée à parler, ne laissant plus sa peur la diriger ni la contrôler. Content de voir que mon entrainement n'avait pas été la cause d'aucunes blessure malencontreuse, j'avais ouvert les présentations avec cette nouvelle connaissance et ne l'ayant jamais vue auparavant, je me renseignais sur elle, espérant la quitté dans de meilleures dispositions que je l'avais rencontré plus tôt. Gardant toujours ce même sourire accroché à mes lèvres, je pris conscience du nom de la jeune femme ainsi que de son rôle dans le village auquel elle appartenait. Aussitôt après avoir terminé sa réponse, je pris conscience de la personne qui se tenait devant moi et en tant que kunochi du village caché du sable, elle avait comme objectif de protéger le village dans lequel nous étions nées toutes les deux. Content de parler à une Sunaienne, je lui lançais un petit regard amical, mais celle-ci tourna la tête au même moment, laissant ma précédente action s'effacer d’elle-même. Me concentrant sur son principal centre d'intérêt, je me rendis vite compte de la raison qui l'avait poussé à tourner son regard. Ricanant sur le moment, j'allais rejoindre Saburenko qui s'amusait avec son nouvel ami et m'assoyant à ses cotés, celui-ci vint me rejoindre, laissant son le chaton seul. Se blottissant bien confortablement dans le creux qu'avaient formé mes jambes, je levais les yeux de nouveau vers la femme, afin de lui démontrer de l'intérêt pour ce qu'elle venait tout juste de me dire. Buvant chacun de ses mots, je ne manquais rien à ce qui était sorti de sa bouche et pour poursuivre sur sa lancer, j'ajoutais:

-Il est certain qu'à un aussi jeune âge, la notion de danger n'est pas encore une chose très importante pour eux. C'est pour cette raison que nous, leur maitre, devons leur enseigner les choses auxquelles ils doivent faire attention. Saburenko était très semblable à votre chaton lorsqu'il avait son âge et j'ai dû travailler avec lui pour ne pas qu'il se mette en danger à chaque seconde. C'est un apprentissage d'une vie qui est très important d'avoir avec nos animaux au risque que ceux-ci se blessent gravement ou pire encore, qu'ils meurent.

M'éternisant un peu trop sur le sujet, je finis par terminer ce que je voulais lui dire et après avoir complété sa précédente phrase, un long silence s'installa, laissant les deux protagonistes dans une gêne quelconque, mais la femme sauva les choses quand elle me posa cette fameuse question. Me retournant vers Saburenko, je le regardais d'un air amusé et d'une petite voix innocente, je lui posais directement la question. Il était le mieux placé pour lui répondre et même si je connaissais très bien la réponse, je voulais qu'elle l'entende de la bouche même du principal concerné.

-Es-tu dangereux Saburenko?

Me regardant de ses deux gros yeux, il partit à rire et ne pouvant pas s'en empêcher, il entra dans son rôle de méchant tigre, sortant les griffes pour ensuite se diriger vers la dame. Joueur, il aimait jouer la comédie, mais malgré toutes ses intentions, son jeu d'acteur était vraiment trop mauvais et même le plus incrédule de tous aurait pu voir en Saburenko un être sans malice ni méchanceté. S'approchant de Takara, l'air faussement menaçant, il lui lança quelque grognements, afin de rendre le plus crédible possible son jeu et lorsqu'il arriva à ses pieds, un fou rire s'empara de lui et se laissant tomber sur le coté dans le sable, il continua de rire pendant un bref instant jusqu'au moment où il entendit la voix de son invocateur, lui demandant de cesser aussitôt ces moqueries. Ce taisant aussitôt, je me levais pour retourner chercher mon petit tigre et me relevant devant la femme, je confirmais ce qu'elle savait déjà.

-Ne vous inquiétez pas pour Saburenko, il est doux comme un agneau.

Me retournant, je permis au lionceau de retourner voir son nouvel ami et une fois ça de fait, je me relevais pour proposer à Takara un petit entrainement.

-Bon laissons les faire plus amples connaissance. Pour nous maintenant, je propose de poursuivre l'entrainement que j'avais déjà commencé. À deux c'est toujours plus intéressant que tout seul et en plus, vous allez être en mesure de me prouver que vous méritez bel et bien votre titre de kunochi.

M'arrêtant là, je voulais laisser planer dans l'air ce défi que je venais de lui lancer. Tout ce qui restait à faire était d'espérer qu'elle allait accepter le défi et non le décliner.

Ma précédente offre faite, j'attendais avec impatience la réponse qu'elle allait me fournir, mais déjà dans ma tête je m'étais préparé à poursuivre l'entrainement, avec ou sans sa charmante compagnie. Il était certain que de s'entrainer ensemble allait me permettre d'améliorer plus aisément les quelques lacunes qui existaient encore chez moi et de plus, cette chère Takara allait avoir la chance de s'entrainer avec un juunin confirmé, ce qui allait lui permettre de se renforcer tant sur le plan de la connaissance que sur le plan stratégique et physique. Ayant vécus bien plus de combats qu'elle ne pouvait en avoir eus, j'allais pouvoir lui enseigner ce que j'avais appris depuis bien longtemps déjà et de mon enseignement, elle allait devenir une meilleure kunochi. Elle allait donc être un bien meilleur élément pour ce village pour lequel nous nous levions chaque jour. Mais de cet apprentissage, elle n'allait pas être la seule à en bénéficier, puisque pour le ninja expérimenté que j'étais, j'allais très probablement puiser en elle des connaissances face auxquelles je n'avais jamais été confrontées auparavant.

Comme toute nouvelle personne que l'on rencontrait, elle avait été mise sur ma route pour me faire grandir moi aussi. Qu'allais-je apprendre d'elle? Il était encore trop tôt pour le savoir, mais très bientôt, tout allait devenir bien plus clair. Ne cherchant pas à savoir absolument la raison de notre rencontre, je me retournai avant de prendre mes distances avec la jeune femme et levant la voix dans mon dos, elle me fit part de son intérêt à participer à ce petit jeu. Laissant paraitre un sourire en coin, je me réjouissais déjà de ce qui allait suivre et marchant encore sur quelques mètres, je m'arrêtais soudainement. Balayé comme un simple grain de sable par le vent, je disparaissais de son vent de vision, laissant réapparaitre, suite au passage du mur de sable, une plaine complètement déserte. Ayant bien l'intention de voir de quoi elle était réellement capable, je fis apparaitre un clone de sable, qui après être sorti de sa cachette, réapparut sur le terrain de combat, face à une adversaire qui allait bientôt connaitre la puissance de l'un des meilleurs juunin du village caché du sable.

Demeurant là où j'étais, j'envoyais à l'assaut cette parfaite copie de ma propre personne et fonçant directement vers notre cible commune, il exécuta une série de signes que je connaissais aujourd'hui par cœur et sans même laisser la chance à cette kunochi de Suna de faire le moindre geste ou de dire la moindre parole, d'immenses bras transparents apparurent dans la bourrasque de vent que mon clone venait tout juste de faire apparaitre et encerclant la pauvre adversaire, ils se mirent à tournoyer à une vitesse inimaginable et montant vers les cieux, ces deux bras formèrent un cône, base même de l'imposante tornade qui s'offrait maintenant devant le regard ahuri des spectateurs qui regardaient le spectacle. M'arrêtant là, je laissais à mon adversaire une chance de contrer ma première attaque, car même si j'avais l'habitude de me donner corps et âme dans chacun des entrainements que j'entreprenais, je voulais voir de quoi cette Takara était capable.

Mon but principal était de la tester et non de l'anéantir sans aucune possibilité de riposte. Après tout, elle-même faisait partie du village caché du sable et en tant que compatriote de Suna, je me devais de la laisser en vie. Elle n'était pas une ennemie loin de la et dans un esprit de camaraderie et de compétition je voulais qu'elle puisse démontrer de quoi elle était capable, et cela, même si elle devait aller puiser au fond d'elle-même, retrouver la force que tout combattant de Suna possédait en eux même. De cette force se dégageait le désir de protéger ceux qu'ils aimaient et pour notre patrie, nous allions tous donner, afin de faire vivre dans les esprits de tous, un village caché du sable toujours aussi fort et inébranlable.

Citation :

Force= 50
Résistance= 66
Reflexion= 80
Mental= 50
Vitesse= 90

Spoiler:

Citation :

Force: 10
Résistance: 20
Reflexion: 35
Mental: 5
Vitesse: 30

Spoiler:

Spoiler:

Spoiler:

Décidément, elle n'avait en aucun cas pris en considération les suggestions que je lui avais précédemment faites. Puisque même suite à mon attaque, son doux visage était demeuré caché dans les abysses de son lac artificiel. Je ne comprenais pas ce qu'elle tentait de prouver au juste en demeurant ainsi caché. Elle voulait se soustraire à mon regard certes, mais maintenant que son superfuge avait été démasqué, elle n'avait plus aucune raison de demeurer là, à ma merci. Que souhaite-t-elle exactement? Qu'espérait-elle à agir de la sorte? Si elle voulait me tenir tête, elle le faisait très bien, mais à quel prix? Au prix de sa propre vie? Voulait-elle vraiment abandonner ce qu'elle possédait de plus cher dans un simple entrainement? Même si j'étais réputé pour être un professeur sans pitié et qui allait toujours au bout des limites de ses élèves, je ne pouvais lui permettre de prendre ce genre de décisions erronées. Elle m'avait prouvé que le courage était une valeur qui ne lui faisait pas défaut et qu'elle méritait de posséder le titre de kunochi de Suna, mais malgré toutes ses bonnes intentions, elle avait encore beaucoup de choses à apprendre et de ce manque, j'allais me faire le justicier de son propre apprentissage.

Effaçant ce petit sourire moqueur, je repris mon sérieux et changeant complètement d'objectif, je m'apprêtais à rappeler mon clone, mais avant même que je n'ai eu le temps de faire quoi que se soit, il éclata en mille morceaux sous le coup d'une attaque adversaire. Sachant très bien d'où pouvaient venir ces piques aqueux, je me concentrais afin de ressentir le flux de chakra de la chuunin du village caché du sable et lorsque je ressentis celui-ci sous mes pieds, je compris aussitôt ce qu'elle était sur le point de faire. Ne lui permettant pas de se faire de faux expert, je bondissais vers l'arrière, effleurant du bout des doigts les piques qui se formèrent aussitôt après mon esquive. Retombant sur mes deux pieds, je repris position et repérant de nouveau la position de Takara, je joignis mes deux mains et après avoir récité une incantation, j'en déposais une sur la surface brouillée du lac. Laissant mon chakra retourner à la source de toute vie, la terre, je fis appelle une nouvelle fois à un clone, mais cette fois-ci, il allait avoir un objectif bien différent de celui que j'avais appelé plus tôt. Demeurant à ma position, je me relevais avec l'air vint caresser mon visage et aussitôt, après avoir repris de la hauteur, une masse boueuse se créa soudainement au fond de la marre et devenant de plus en plus grosse, une forme étrange et non définie se dessina, comme pour faire honneur à son invocateur, mais dans l'état qu'il était, le chef-d'œuvre n'avait pas encore été créé.

Patientant un moment, je laissai la vie faire son travail et après quelque seconde à peine, la masse devint de plus en plus définie à un tel point que Takara aurait pu mélanger sans peine la copie originale et le clone. Sans rendre justice à mes véritables talents, je laissais mon double s'occuper de notre invitée. Le lui en donnant l'ordre, il allongea ses bras droits devant lui et ouvrant ses paumes de main vers Takara, un objet métallique apparut et fonça vers elle. Celui-ci bifurqua ensuite sur sa gauche pour la contourner et revenant vers sa cible, il entoura la jeune femme, tentant de l'immobiliser sur place. Cet entrainement allait bientôt se terminer et ressentant bien les limites de mon élève du moment, je savais bien qu'elle n'allait pas pouvoir tenir très longtemps à ce rythme-là.

Spoiler:

Spoiler:

Plus les secondes passaient et plus je savais comment allait se terminer ce combat. Pour dire vrai, je l'avais déterminé dès sa première tentative, mais malgré tout, elle avait quand même réussi à me surprendre avec ses attaques suiton. Très peu de personnes maitrisaient cette affinité en terre de Suna et de cet atout, elle allait pouvoir en surprendre plus d'un, mais pour le moment, le combat se déroulait à sens unique et peut importe ce qu'elle avait pu me démontrer, elle n'allait pas remporter ce combat, mais la bataille était loin d'être terminé et peut être qu'un jour, après s'être entrainé assidument, elle allait réussis à me vaincre. C'était bien mon intention de la faire parvenir à un tel niveau, mais si elle voulait vraiment y parvenir, elle allait devoir changer certaines façons de faire et améliorer ses attitudes au combat. C'était la base qu'il lui faudrait construire, afin de faire face à n'importe quels défis. Mais pour le moment, j'allais mettre fin à ce combat puisque de tout ce que j'avais prévu apprendre de la chuunin, elle me l'avait montré. Ne voulant pas m'éterniser sur un combat qui était déjà gagné d'avance, je joignis mes mains ensemble dans après quelques incantations, j'appelais à moi un deuxième soldat de mon trio divin et une fois rejoint dans notre monde, je l'envoyais à l'assaut de la jeune kunochi, qui après avoir été attaqué de nouveau par le premier soldat, subissait une seconde attaque de la part du nouveau venu. Sans même lui laisser le temps de se rendre compte de se qui se passait vraiment, j'empoignais mon éventail et concentrant mon chakra dans celui-ci, je balayais l'air d'un geste rapide et sans hésitation je criais:

-Fuuton, Kamaitachi

Aussitôt le nom de nom attaque criée, un coup de vent conséquent traversa en quelques secondes à peine la distance qui me séparait de Takara et formant un cercle autour d'elle, le vent se mit à tourbillonner dans le but de former une tornade. Dans le mouvement, Takara fit emmener dans les airs, transpercé par des centaines de petites lames et lorsque ma précédente attaque expulsa mon adversaire, vers un endroit indéterminé, j'envoyais à son secours une décharge de chakra qui forma autour de sa personne un carcan qui la stoppa net dans sa chute. La retenant prisonnière de ma dernière technique, je l'immobilisais sans aucune fuite possible. Mettant du même fait fin à cet entrainement, je m'approchais tout doucement de cette future élève et d'un regard satisfais, je l'interpellais:

-Je dois dire que tu possèdes en toi un très grand talent qui serait malheureux de perdre. Tu as beaucoup de détermination et tu n'abandonnes jamais, mais attaquer sans cesse comme tu l'as fait ne te permettra jamais de remporter un quelconque combat. Tu as bien des choses à améliorer Takara avant d'espérer avoir ta revanche contre moi. Mais si tu es prête à accepter mes enseignements, je pourrais t'aider à atteindre ce niveau qui fera de toi une kunochi des plus redoutables.

Lui laissant entre les mains cette décision primordiale pour son futur, je rappelais à moi Saburenko, qui depuis le début du combat était demeuré avec son nouvel ami. Aussitôt mon siffle entendus, le petit lionceau couru dans ma direction pour bondir ensuite sur mon épaule. Prenant sa place habituelle, il délaissait le visage de son maitre pour regarder celle qui était encore prisonnière de la technique de son maitre. Ne comprenant rien de ce qui se passait, il me posa la question qui lui brulait les lèvres:

-Pourquoi la madame vole au dessus du sol?

Laissant échapper un petit rire, je ne répondis pas tout de suite, préférant laisser la chance à Takara de lui répondre elle-même. Après tout, elle était la mieux placée pour savoir pourquoi elle était dans cette position là.
 

Spoiler:

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Ancré sur mon épaule comme si sa propre vie en dépendait, Saburenko continua de me dévisager, voyant que la réponse à sa précédente question n’était toujours pas arrivée. Après un instant, son impatience d’enfant le poussa à rétorquer sa demande, mais anticipant son geste, je pointais la jeune femme, comme pour lui dire que sa réponse allait être répondu par cette femme, mais comme si de rien n’était, la kunochi ne prit pas en considération la demande de mon ami à 4 pattes et poursuivant sur ma précédente offre, elle affirma d’un ton certain et sans équivoque son refus. Ce n’était pas définitif bien sûr, mais elle voulait prendre le temps d’y réfléchir. Prendre le temps de peser le pour et le contre et de déterminer le meilleur choix possible pour elle, mais de son refus, elle venait de me montrer une autre facette de sa personnalité, inconnus jusqu’à maintenant. Takara n’était pas la genre de personne à se jeter sans même réfléchir dans une nouvelle aventure et même si elle avait été consciente de ses faiblesses au combat, elle voulait prendre un certain recule pour faire mijoter comme il faut cette possibilité.

Après tout, être sous la tutelle d’un sensei n’était pas chose facile puisque dans la très grande majorité des cas, l’élève subissait les humeurs de son sensei, ainsi que ses entrainements répartitifs et parfois même épuisants. De cette simple rencontre, je n’avais été présent que pour tester ses réelles capacités, afin de voir de quoi elle était réellement capable. Elle s’en était sortie pas trop mal et de ce que j’avais pu voir au plus profond de son être, elle avait attiré chez moi un intérêt certain. Un intérêt de la voir devenir plus forte pour le bien de cette nation que l’on nommait Suna. Quelque chose me disait qu’elle allait devenir une très grande kunochi pour tout le peuple Sunaien, mais pour le moment, elle allait devoir trouver un moyen de corriger ses lacunes qui l’affaiblissaient tant.

Même si mon offre avait pu être une bonne solution pour elle, je ne pouvais pas lui en vouloir. La décision lui revenait après tout et puisque l’ordre n’était pas venu du kazekage en personne, elle n’avait aucune obligation envers moi, comme je n’en avais aucune envers elle, mais mon désir de voir s’épanouir la puissance de Suna m’avait poussé à la mettre aux défis pour ensuite lui offrir mon aide. Voilà comment devait agir un père pour ses enfants et même si elle n’était pas ma fille biologique, elle faisait quand même partie de cette grande famille de Suna pour laquelle j’appartenais moi aussi. Mon expérience devait être transmis aux plus jeunes pour qu’un jour, eux aussi puissent succéder à cette tâche colossale qu’est de protéger le village caché du sable.

N’insistant pas, je lui redonnais sa liberté et après avoir fait ce que j’avais à faire, je me retournais pour quitter les lieux. Ma mission ici était terminée pour le moment et jusqu’à la prise de décision finale de la jeune femme, je ne pouvais plus rien faire pour elle. Entreprenant mon retour à la maison, je fis quelque pas dans le sens opposé à Takara quand tout à coup, mon épaule sur laquelle était déposé Saburenko se libéra d’une charge non négligeable et surprit de retrouver mon épaule, je m’arrêtais complètement pour voir où était passé mon ami. Regardant autour de moi, je pris quelque instant avant de le retrouver et lorsque je posais les yeux sur lui, il se mit à bondir vers l’avant, courant vers celle que je venais à peine de quitter.

Me demandant encore ce qui avait bien pu lui traverser l’esprit, je me retournais face à la jeune femme, laissant mon ami félin faire ce qu’il avait à faire. Poursuivant sa course, Saburenko s’approcha de plus en plus rapidement de la jeune femme et en quelque seconde à peine, il l’a rejoignit pour ensuite lui sauter dans les bras, comme s’il s’agissait d’une vieille amie qu’il n’avait pas revue depuis des siècles. Intrigué de la façon dont il agissait, je pris comme décision de me rapprocher un peu plus. Au cas où, mais ne faisant même pas attention à moi, il montant sur l’épaule de la femme, tournant autour de son coup comme s’il s’agissait d’un jeu. Après cinq bonnes secondes à faire le fou, il s’arrêta sur l’épaule gauche de Takara et de sa petite voix enfantine, il lui dit :

-Tu peux m’apprendre à voler?

Comme je m’en étais douté, Saburenko ne fit aucun mal à Takara bien au contraire. Je le connaissais très bien et je savais que sa folie de jeunesse aurait pris le dessus sur toute pulsion violente quelle qu’il soit. Saburenko n’avait jamais connu la cruauté de la vie et même s’il était beaucoup plus âgé que moi, malgré son âge de cœur, aucune malice ne ressortait de cet être. Il vouait sa vie à l’amusement et à la plaisanterie et même si parfois ça pouvait l’emmener dans des situations délicates, il ne s’empêchait jamais de se laisser bercer par les sursauts de sa jeunesse. Le petit tigre était né comme ça et il aimait transmettre bonheur et joie autour de lui. Très peu de personnes le détestaient à vrai dire. Seuls les êtres sans âme et sans cœur pouvaient voir en lui un être infect que l’on devait éliminer comme s’il s’agissait d’une sous-espèce. Lorsqu’une telle pensée se transposait en action, je me faisais un plaisir de faire regretter à mon adversaire son geste en lui faisait mordre la poussière. Je n’acceptais pas que l’on manque de respect à mes amis félins et à cause de mon amour pour ces animaux, mes réactions pouvaient parfois être très violentes. Pour moi, mes invocations étaient mes égaux tant sur le champ de bataille que dans la vie.

Je les aimais comme s’ils étaient mes propres enfants. Takara semblait d’ailleurs porter pour les animaux ce même amour puisqu’avec Yuko-chan, un amour semblait les lier assez étroitement. Elle devait donc comprendre ce que je pouvais ressentir pour ces petites bêtes, mais malgré le sourire qui ornait son visage, quelque chose me disait qu’elle ne portait pas le même respect pour Saburenko, qu’elle pouvait avoir pour son animal de compagnie. Son sourire trahissait ce qu’elle ressentait vraiment, car même si son physique démontrait un tempérament joyeux, son cœur démontrait un agacement et une colère certaine. De plus, elle me confirma le tout lorsqu’elle retransmit au maitre de cet animal, l’explication de ce qui s’était passé plus tôt. Il était vrai qu’elle ne devait pas en connaitre des masses sur ce don naturel qu’était la maitrise du vent. Mais peu importe, je ne pouvais quand même pas l’obliger à jouer avec Saburenko si elle n’avait pas gardé son cœur d’enfant.

Elle était probablement très occupée et je ne pouvais pas lui en vouloir pour ça puisque de coté aussi, j’avais mon lot de tâche à exécuté. Décidant de rappeler Saburenko, je portais à ma bouche deux de mes doigts et dans un siffle retentissant, je rappelais à moi mon ami. Levant une oreille suite à mon action, le petit tigre cessa immédiatement le jeu qu’il avait commencé avec son nouvel ami et se relevant, il se mit à courir dans ma direction, mais à mis chemin, il s’arrêta soudainement et ne tournant que partiellement son corps, il leva sa patte et dans un mouvement de gauche de à droite, il envoya un dernier au revoir à ses nouveaux amis. Se retournant par la suite dans ma direction, il me démontra sa tristesse de devoir quitter aussi tôt nos nouvelles connaissances, mais comme le temps était venu de partir, je lui dis, dans l’espoir de le consoler :


-Ne t’en fait pas Saburenko, nous nous reverrons très rapidement.


Lui laissant un sourire rempli de réconfort suite à mes paroles, le jeune tigre reprit sa confiance légendaire et dans un dernier élan, il bondissait directement dans mes bras. Me retournant après avoir réceptionné le tigre, nous disparûmes derrière un mur de sable créé par mes propres moyens.