Une recherche sur soi [Miharu]

Sujet: Une recherche sur soi [Miharu] 2008-07-12, 13:25

===> Mémorial

Une fois qu'elle eut quitté Yune, la blonde s'élança dans les rues d'un pas sûre, chose déconcertante pour une amnésique. Mais il fallait aussi savoir que le chemin qu'elle prenait n'était que l'inverse de celui emprunté une poignée de minutes avant, afin de retrouver le logis qui lui semblait attribué. Son air n'avait plus rien de réjouissant, elle était déterminée, et son visage l'affichait grandement, comme si elle allait bouffer quiconque oserait se mettre en travers de sa route. Il lui fallait des réponses, tout de suite, enfin le plus rapidement possible, mais il était inhumain de rester ainsi les bras croisés à regarder le sable tournoyer dans les airs. Raï ressentait quelque chose qui lui semblait normal au fond d'elle, cette impatience, ce caractère impulsif qu'elle possédait en son rêve, et qui lui semblait encore tellement habituel. C'était bon de se retrouver un peu, cela lui mettait grandement du baume au cœur... Mais il en fallait bien plus pour l'arrêter dans sa lancée, c'était même certainement une des choses impossibles qui régissent le monde -sauf peut-être un coup dans la nuque pour l'assommer, ou pire encore-. Elle ira chez elle, ouvrit la porte puis la claqua si bien qu'un pauvre enfant qui passait à coté sursauta, tiré de sa rêverie d'une manière bien brusque, avant de se mettre à observer le bout de bois avec des yeux ronds l'espace de quelques secondes.

*Une carte... Une foutue carte... Y a peut-être ça quelque part ici.*

Puis elle se mit à fouiller un peu partout, vidant les tiroirs et laissant tout en plan. Mais rien du tout, le bide complet, aucun morceau de papier replié sur lui même n'apparut à ses yeux. Au bout d'un moment, elle stoppa net sa recherche, puis se redressa sur ses jambes avant de se retourner puis de faire face à... un bordel monstrueux. Tant pis, elle verrait ça à son retour, si elle revenait un jour bien entendu. Elle attrapa une sorte de sac à dos fait dans de la toile relativement solide, puis y mit quelques affaires tel des vêtements ou encore un semblant de nourriture nécessaire, puis quelques kunais ou autres armes du genre. Elle prit une longue veste qu'elle laissa pendre à l'une des lanières, vu les noms éberluant donnés par sa semblable, le temps ne devait pas être aussi chaud partout où elle aurait à se rendre. La blonde aux milles nattes enjamba la plupart des affaires jonchant le sol puis repartit à la découverte du monde extérieur, bandeau toujours bien visible attaché à son bras droit. Elle prit soin de fermer la porte à clef derrière elle, puis se remit en marche, dans la direction opposée de celle empruntée peu avant. Enfin, peut-être pas tant que ça, elle tournait et virait à diverses routes à la recherche d'un endroit où des cartes pourraient être vendues. Elle avait également prit une petite bourse avant de partir, avec des objets ronds de métal où demeuraient des chiffres inscrits dessus. De l'argent, ou alors un autre nom. Son ermite lui avait dit que tout était payant dans le monde, et de se servir de ça -elle n'en voyait pas l'intérêt, et surtout la valeur-.

Au bout d'un moment de recherche, tandis qu'elle commençait à désespérer à moitié de trouver ce qu'elle recherchait avec une telle avidités, elle arriva dans une zone un peu plus peuplée que le reste, avec des personnes vendant tout un tas de babioles. Une pensée illumina son esprit, si elle se devait de trouver quelque chose, c'était bien ici qu'elle parviendrait à ses fins. Elle passa devant maints marchants puis finit par se stopper devant l'un d'entre eux, qui proposait des cartes. Elle regarda l'une de ses dernières, puis se mit à pousser un long soupir. Une carte certes, mais juste de Suna elle ne risquait pas d'aller bien loin avec cela. Elle s'éloigna encore un peu plus impatiente qu'auparavant, puis commença à avoir la sensation que son sang bouillonnait gaillardement sous sa peau -pure impression bien entendu-. Peu après, elle finit par trouver ce qu'elle voulait, puis l'acheta avec un peu de difficulté, se devant de se rappeler exactement l'échange monétaire. Une fois la tache laborieuse effectuée, elle se rendit au pied d'un mur un peu à l'écart de la foule grouillante puis y prit place. Elle s'assit, les genoux repliés contre sa poitrine, son sac posé à coté d'elle. Elle déplia la carte, puis la parcourut rapidement des yeux, sans ne vraiment encore trouver où se rendre. Après tout, dans sa tête, c'était la première fois qu'elle devait se repérer par elle même sur un de ses foutus ustensiles démoniaques... Qui se montrait relativement incompréhensible sur un premier jet, peut-être que tout arriverait plus tard. Elle demeura ainsi, les bras tendus devant elle, ses mains aggripant chacune un des cotés horizontaux de la carte. Puis elle poussa un long soupir.

"Quel merdier..."

Sujet: Re: Une recherche sur soi [Miharu] 2008-07-16, 14:43

Chapitre 1 : Une recherche sur soi
« À la recherche de... »
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[ Vient d'ICI ]

Il déambulait promptement dans la ville sans réellement prêter attention à la direction qu'il empruntait, ne connaissant de toute manière pas les lieux. Ce fait coincidant avec l'identité factice qu'il endossait présentement pour les besoins de sa mission, il n'avait guère à se faire de mouron pour ce point précis. Il n'avait pas le moindre mal à arborer un comportement naturel et détaché, un sourire sur le visage, soigneusement imité... Trop soigneusement. Il était impossible pour quiconque de deviner à la fois qu'il s'agissait d'une fausse apparence, et que cette attitude qu'il s'était forgée pour suivre son rôle au mieux était vide de sens. Pas d'émotions... C'était la loi qui s'appliquait à tout un chacun parmis les membres de la Racine. Les sentiments rendent faibles. Aussi chacun des shinobis constituant la racine qui soutient l'arbre qu'est Konoha dans l'ombre se voyait-elle intégralement composée d'individus étant parvenus à se départir d'une grande majorité de leurs émotions, pour ne pas dire l'intégralité de celles-ci. Et malgré ce manquement qu'il avait vis-à-vis de toute personne ordinaire, cela ne l'empêchait pas de livrer un travail de comédien qui serait apparu comme proprement stupéfiant pour quiconque eut été au courant de sa réelle identité. Chaque geste, chaque mimique... La moindre parcelle, aussi minime soit-elle, de celui qu'il était, ne laissait rien paraître du manque de consistance du personnage, pour ainsi dire. Tout n'était qu'illusion, une illusion parfaite et forgée avec le plus grand soin pour les besoins de la mission, seul intérêt aux yeux de l'ANBU. Il ne pouvait s'empêcher de songer inconsciemment au brio avec lequelle il exerçait son rôle, ce qui raffermit imperceptiblement le sourire qu'il portait. Oui, il était impossible pour qui que ce soit de deviner sa réelle identité. Il ne pouvait que se féliciter de l'aisance avec laquelle non seulement il disparaîssait, mais qui plus est se fondait dans la masse avec une facilité déconcertante, bien qu'il n'eut pas la capacité de ressentir plus qu'un très vague ressenti bénéfique en constatant qu'il passait parfaitement inaperçu. La satisfaction était, elle aussi, une émotion, dans le fond... Aussi s'en était-il privé comme de tout le reste. Seule sa niaiserie maladive n'avait pas été altérée d'une quelconque manière par ce renfermement de son coeur, pour le meilleur comme pour le pire... Et au plus souvent le pire, malheureusement; ce n'était pas le meilleur trait de caractère qu'il avait conservé, loin s'en faut. Mais bon, l'on ne change pas la nature d'un homme... Comme ceux qui le côtoyaient le regrettaient parfois de par ce qu'engendrait la naïveté consternante de Miharu. Mais nous n'approfondirons pas le sujet, vous aurez amplement la chance de vous en rendre compte par vous-même au fil de ces chroniques, croyez-moi. Tant est-il qu'il se laissait aller à vagabonder aléatoirement au coeur du village, mimant la découverte étonnée et amusée d'un lieu qui lui était inconnu avec un brio que l'on était forcé de lui reconnaître. Il lui fallait êtrer réfléchi en dépit de sa cervelle de piaf, ce qui, par l'opération du saint-esprit, demeurait le cas pour le moment; mais cela allait-il durer? Il ne fallait surtout pas qu'il entreprenne d'interroger chaque personne après l'avoir accostée, c'était le meilleur moyen de paraître suspect et de risquer de s'attirer des ennuis. Non seulement cela serait significatif de l'échec de la mission, mais qui plus est ce serait symbolique d'un incident diplomatique entre Suna et Konoha, et également un déshonneur pour la Racine. En d'autres termes, il n'avait pas le droit à l'erreur; bien heureusement, l'absence de sentiments qui était sienne l'empêchait d'être rendu anxieux par tout cela, aussi délicat que ce soit. Heureusement, les verres teintées des lunettes dont le Henge auquel il s'était livré l'avait pourvu masquait parfaitement son regard, lequel vagabondait de passant en passant, de personne en personne, cherchant quelqu'un qu'il pourrait aborder sans risque; autant que possible, quelqu'un se trouvant quelque peu à l'écart, il serait trop risqué d'approcher un groupe d'individus.

Les longs cheveux blonds dont sa nouvelle apparence le munissait commençaient à lui taper sévèrement sur le système, gênant constamment sa vue et chatouillant systématiquement sa peau au moindre mouvement; peu commode, avouons-le bien. Aussi s'introduisit-il dans une venelle quelconque, sombre et à l'abandon, à l'abri des regards indiscrets.Sautant au-dessus des cartons qui prenaient place en monticule au-devant de l'aboutissement du cul de sac, il s'en servit comme d'une protection contre la vue de ceux qui pourraient regarder dans cet obscur recoin, se dissimulant derrière. Certes, l'obscurité qui régnait dans la ruelle et la profondeur de celle-ci masquaient déjà assurément sa présence, mais deux précautions valent mieux qu'une. Joignant rapidement les mains, il décida d'opter pour une apparence à mi-chemin entre celle qu'il avait empruntée et son véritable aspect. Il conserva le long manteau noir qui masquait sa silhouette ainsi que les lunettes de soleil et entreprit de modifier sur quelques points son apparence coutumière; il valait mieux éviter tout risque et minimiser autant que faire se peut le risque d'être reconnu. Il fit disparaître le tatouage qui marquait la moitié gauche de son faciès et assortit ses deux yeux en un bleu d'azur des plus somptueux et abyssal, et fit disparaître l'anomalie qui caractérisait son bras gauche. Il laissa également ses cheveux perdre leur aspect hérissé et venir encadrer élégamment son visage, comme lorsqu'il se douchait, bien que pas la moindre trace d'humidité ne vienne prendre place sur sa crinière immaculée. Il se dota pour finir d'un couvre-chef, se contentant d'un simple bob qui masquait l'essentiel de son visage. Il prit soin de s'observer dans un pan de miroir brisé laissé là à l'abandon -heureux hasard-, et s'estima correctement grimé et méconnaissable. Esquissant un léger sourire de contentement face à son "oeuvre", il ne perdit pas de temps et bondit par dessus des caisses et cartons qui s'élevaient en une tour bancale pour bien vite ressortir dans la rue principale. Son pas était parfaitement serein et décontracté, et un calme souverain le qualifiait à merveille tandis qu'il s'engageait dans les allées marchandes en sifflotant, cherchant derrière ses verres fumés une personne à qui il pourrait s'intéresser dans le cadre de la mission d'investigation dont il était chargé. Cette fois-ci, il ne tarda pas à repérer quelqu'un; à croire que cette nouvelle modification physique lui portait chance. Il s'agissait d'une jeune demoiselle à la tenue légère et à la silhouette voluptueuse; Miharu, en parfait naïf, n'y accorda cependant guère d'importance. Il n'avait jamais par le passé eu à profiter des choses de l'amour et donc encore moins des plaisirs de la chair, et son innocence était encore intacte... Ce qui n'arrangeait en rien son cas. Tant est-il qu'aussitôt après avoir posé le regard sur cette demoiselle au physique appréciable à l'oeil, il entreprit de fendre la foule des passants pour la rejoindre; visiblement, elle semblait fort concentrée sur un document qu'il ne tarda pas à identifier comme étant une carte, et à en juger par sa moue, elle semblait fort peu experimentée dans la lecture de celle-ci. Réajustant ses lunettes tandis que ses mèches blanches venaient lui chatouiller les joues, il se pencha sur elle, s'efforçant d'être aussi chaleureux que possible, et lança d'un ton franc :

¤ Puis-je vous aider, mademoiselle? ¤

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Suna ~ Mission d'investigation

Sujet: Re: Une recherche sur soi [Miharu] 2008-07-19, 21:56

Il y avait les pays de dessinés dessus, la typographie était exacte, les routes aussi claires que possible, mais tout ceci ne restait toujours qu'un énorme gribouillage dans la tête de la pauvre Raï. Elle n'avait jamais eu à déchiffrer de carte, soit le chemin était tracé, soit on l'accompagnait. Mais là, elle se devait bien d'avouer qu'elle nageait dans le flou total. Elle eut une pensée pour Yune... Cette dernière avait réellement due la prendre pour une folle à lier, échappée d'un asile les plus sécuritaires qu'il puisse exister. Pas mal l'idée de la carte, mais il fallait voir le cas en face. De plus, la blonde commençait à ne plus tenir tellement en place. Elle avait l'impression d'avoir dormi tellement longtemps, que maintes décharges d'adrénaline venaient à poindre dans chacun de ses membres. Cette sensation, elle la connaissait depuis longtemps, durant son rêve, elle était pareille. Gamine hyperactive, personne qui courrait toujours dans tous les sens, épuisante pour ceux autour sans même ne s'en rendre jamais compte. Elle prit une petite pause tout en poussant un grand soupire, c'était bien parti pour de bon ces histoires. Les histoires que l'ermite, enfin, lui racontait, à propos de génies qui obtenaient tout rapidement rien qu'en claquant des doigts... Ce n'était pas si débile que ça en fin de compte, et cela se serait agréablement avérer bien utile dans son cas.

*Ôh génie petit génie des cartes, viens à mon secours pour m'aider à déchiffrer cette damnée chose.*

La miss s'apprêta à frotter sa paperasse histoire de pousser sa folie un peu plus loin, mais n'en eut pas l'occasion. Une voix s'éleva dans les airs, tout d'abord elle la crût venue d'outre-tombe, ce qui expliqua le sursaut qu'elle eut, si bien qu'elle en lâcha sa carte. Le cœur battant à tout va, elle releva timidement la tête puis croisa le regard d’un homme aux cheveux blancs, mais pourtant bien jeune. "Gé....Génie...?" Lâcha la jeune femme encore sous l'état de choc, les yeux écarquillés devant la vision qui s'offrait à elle. Tout d'abord elle crût qu'elle pétait un câble, hallucinations en tout genre comme celles qu'elle avait pu envoyer, ou alors qui son vœu fut exaucé. Elle le détailla de ses yeux toujours à moitié exorbités, puis s'aperçut bien vite qu'il avait des jambes... Et que rien de mystique ne semblait émaner de sa personne. Lorsqu'elle prit conscience de son absurdité la plus totale, son visage prit une couleur rouge pivoine, tant qu'elle dériva son regard vers le sol. Elle ramassa précipitamment sa carte, puis se redressa rapidement, un peu trop d'ailleurs, ce qui lui provoqua une légère baisse de tension, grandement suffisante pour lui faire tourner passagèrement la tête. Elle prit appuie sur le mur juste derrière elle, puis se courba légèrement en avant afin d'exécuter une petite révérence avant de reprendre d'une petite voix des plus hésitantes. "Excusez moi... J'étais ailleurs." Elle n'allait tout de même pas avouer qu'elle l'avait prit pour quelque chose qui n'avait pas sa place dans ce monde, secrété par son imagination débordante du moment.

Raï replia machinalement sa carte, et pourtant elle n'avait toujours pas eu la réponse à sa question. Plus un tic qu'autre chose, besoin de faire quelque chose pour dissimuler sa gêne. Elle regarda de nouveau l'inconnu, et se demanda sur le moment si elle pouvait lui demander ce qui la turlupinait depuis toute à l'heure. L'image de Kazumi lui revint en tête, c'était elle qu'il fallait qu'elle aille voir, qu'elle lui parle, s'excuse, enfin si la femme acceptait de la recevoir. Vu comment elle s'était comportée au bord de ce lac... Et peut-être que ce n'était qu'une affreuse coïncidence, et qu'elle n'en avait pas fait parti... Ou alors ne lui ressemblait en aucun point. Puis d'un coup, le principe de prudence est mère de sureté s'envola, elle n'en avait que faire de toute manière. Elle ne se souvenait de rien, il lui fallait repêcher sa mémoire coute que coute. "Hm... Si après ce maigre incident vous êtes toujours disposé à m'aider, je cherchais comment me rendre à Kumo depuis ce village..." Elle voulait bien entendu parler de Suna. La blonde releva sa main droite, désignant le papier qu'elle contenait, attendant de voir s'il acceptait de lui offrir une légère aide. Sans attendre, elle embraya presque aussitôt, afin de parfaire sa demande. "J'ai bien une carte, mais je ne parviens pas à lire, je n'ai jamais eu l'occasion d'apprendre... Alors si vous accepteriez de m'indiquer un chemin à suivre, je vous en serais bien reconnaissante." Elle acheva sa phrase avec le sourire, s'apprêtant à lui tendre son gps en papier en cas d'affirmation.

Sujet: Re: Une recherche sur soi [Miharu] 2008-07-20, 18:17

Il est assez malaisé de décrire ce qui traversa les pensées de Miharu à la vision de Raï, au pied du mur et adossée à celui-ci, carte en main. Tout d'abord, Dieu sait pourquoi, l'histoire de la petite marchande d'allumettes qui lui avait été contée jadis lui revint en mémoire, comme si la vision de Raï suscitait cette réminiscence en lui; la comparaison était bien peu flatteuse, avouons-le, mais l'esprit candide de l'ANBU niais avait évoqué aussitôt cette histoire pour enfants. D'autre part, il y avait la satisfaction professionnelle d'avoir trouvé quelqu'un qui pourrait éventuellement lui rendre service dans le cadre de la mission qu'il devait mener à bien. Et pour finir, il y avait le fait d'avoir l'impression de voir quelqu'un à la niaiserie assez proche de la sienne et avec qui, innocemment, il pensait pouvoir bien s'entendre. Oui, la cervelle de piaf de l'Opalin demeurait bien enfantine, et c'en était une preuve, dans l'absolu. La lueur étincelante de la curiosité luisait d'ores et déjà dans ses pupilles azurées derrière la protection de ses lunettes de soleil lorsqu'il s'approcha d'elle, se questionnant sur l'interrogation quelque peu singulière dont elle le gratifiait. Soit elle était aussi alcoolisée qu'un baba au rhum, soit elle était aussi simplette que lui-même; dans les deux cas, cela ne faisait qu'attiser son intérêt pour cette demoiselle qui était parvenue à attirer son attention.

¤ Génie? Je crois pas, au contraire plutôt, héhé... ¤ répliqua-t-il d'un air vaguement embarrassé par ce qu'il avait pris pour un compliment, les joues légèrement empourprées.

La voyant choîr, il se précipita aussitôt vers elle pour la rattraper, bien qu'elle ait le mur pour la soutenir. Se mettant entre elle et lui, il la laissa tomber sur son torse, se retrouvant dans une position d'arrêt assez anarchique puisque s'étant hâté pour la protéger de cette chute inattendue. À mi-chemin entre la chute et l'équilibre à son tour, une de ses jambes se trouvant derrière celles de la jeune femme en biais de celles-ci tandis que l'autre restait en suspension dans les airs. Simultanément, il avait entouré le corps de la jeune femme de ses bras dans sa hâte afin de la protéger en lui servant de "coussin" au cas où le choc serait inévitable. Cependant, il allait sans dire que dans ces gestes menés de manière inopinée, il n'avait pas pris la peine de calculer la position qu'adopteraient ses mains sur la voluptueuse silhouette. La première avait pris une place encore discutable; son bras avait entouré la taille de la jeune femme et sa paume avait pris place sur sa hanche, passant devant son ventre pour laisser les doigts de l'ANBU se poser sur le côté gauche du bassin de la jeune femme. En revanche, sa seconde main valait bien l'appelation de main du diable que certains documents religieux apportent à la main gauche... En effet, la paume de l'opalin avait rencontré une surface douce et rebondie au contact agréable; elle s'était retrouvée sur le sein gauche de la jounin. Cependant, aussi tendancieux que puisse être ce geste, Miharu n'en réalisa même pas la perversité; il était bien trop innocent et ignorant des choses de l'amour et des plaisirs de la chaîr, et donc de ce que voulaient les bonnes moeurs vis-à-vis des femmes. Il ne réalisait pas le moins du monde qu'un contact de ce genre pourrait lui coûter la vie si la demoiselle était un tant soit peu irritable, et n'avait pas la moindre idée de la présence de l'épée de Damoclès trônant au dessus de sa tête par ce geste déplacé...

¤ Ca va, mademoiselle? ¤ fit-il d'une voix affolée tout en s'efforçant de maintenir sa position et donc son équilibre pour ne pas goûter à la poussière sablonneuse du village, conservant la pose étrange qu'il avait adoptée lors de ce pseudo-sauvetage improvisé.

Elle l'interrogea sur sa capacité à la mener de Suna à Kumo. Il haussa un sourcil interrogateur, interloqué par une demande du genre. Un shinobi incapable de lire une carte? Surtout qu'elle n'avait pas vraiment l'air d'être genin ou aspirante, tout du moins son apparence laissait-elle deviner qu'elle en avait passé l'âge. Elle était assurément chuunin, jounin même peut-être. Il n'aurait sû le dire et il valait mieux éviter d'emplir ses neurones, déjà faibles en nombre comme en capacités, de réflexions de cet acabit pour éviter ce qu'on nommerait, en langage informatique, un "plantage système". Aussi dépourvu de capacité cérébrales qu'il puisse être, il avait tout de même quelques notions en matière de lecture de cartes; qui plus est, il n'en avait pas besoin, puisque connaissant le chemin menant à Kumo sans pourtant jamais y avoir été. En revanche, ses performances mentales réduites le rendaient incapable d'expliquer le chemin à qui que ce soit, tout en pouvant s'y rendre sans le moindre problème en y allant lui-même. Ne se départissant toujours pas de la pose qu'il tenait bien que ce ne soit plus utile, il regarda ladite carte par-dessus l'épaule de la jeune femme par pure curiosité.

¤ Je peux vous accompagner, si vous le voulez! ¤

Sujet: Re: Une recherche sur soi [Miharu] 2008-07-21, 15:52

Le mur lui avait semblait bien moins dur que dans les souvenirs qu'il lui restait après y être restée adossée un certain moment. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle se rendit compte que le shinobi n'était plus en face d'elle, mais derrière, ce qui expliquait donc la sensation de matelas moelleux. Par contre, la suite lui semblait bien moins agréable. Le jeune homme l'avait rattrapée certes, mais la position actuelle de ses mains se trouvaient être des plus gênantes. Elle n'osa pas bouger sur le coup, ni même rien répliquer. Elle ne savait que faire, l'envie de se retourner et de lui coller une rouste lui traversa l'esprit, mais sa conscience lui disait que ce n'était pas vraiment une bonne idée de procéder ainsi. Et pourtant, cela aurait été sa réaction habituelle... Conscience... C'était bien la première fois qu'elle se rendait compte des préceptes du bien et du mal, de la vie et de la mort, tout ceci envahit sa tête en l'espace d'une petite poignée de seconde uniquement. Comme c'était curieux, quelque chose de normal qui semblait prendre une grande part dans sa vie, et la forçait à ne pas agir comme bon lui semblait, ce truc la retenait, et elle ressentirait des regrets si elle mettait son autre vision à l'œuvre. Dans le même courant, la blonde se sentait en sécurité, comme si ce monde était bien moins sauvage que ce qu'elle pensait. De plus, elle savait lire à présent, et tellement d'autres trucs. Il lui fallait des réponses, il lui fallait retrouver cette Kazumi Inochi au plus vite, quelques soient les conséquences à cet acte.

Puis elle remit les pieds à terre, à l'entente de la voix de l'inconnu. Les mains... "Oui ça va merci de m'avoir rattrapée... Mais..." Elle les attrapa en les serrant doucement, puis les écarta lentement de son corps. "Si vous retiriez au moins votre main de ma poitrine je suis sure que je me sentirais encore mieux." Elle acheva de l'éloigner, puis se redressa quelque peu pour ne plus l'écraser comme elle le faisait jusqu'à présent. Elle ne savait ni lire une carte, ne connaissait pas la ville où elle se trouvait, et encore moins le continent sur lequel il était. Et si on l'avait drogué et enseigner beaucoup de chose durant son sommeil ? Ou encore si on lui avait effacé la mémoire ? Elle allait encore paraitre étrange avec les questions qui lui tournaient en masse dans la tête mais bon, elle s'en foutait un peu en fait de ce que l'on pouvait bien penser d'elle. Quand à la suite, sa tête due avoir une mimique relativement comique à voir tant sa surprise était grande. Chance pour elle, Miharu ne pu la voir étant donné qu'elle était de dos par rapport à lui. mais elle se retourna d'un coup, ayant retrouvé toute sa fougue suite à cette légère baisse de tension. "Ce... c... c'est vrai ?!" Elle n'en croyait pas ses oreilles, soit elle avait mal entendu soit il se jouait d'elle ce n'était pas possible autrement. Qui pourrait bien accepter d'accompagner quelqu'un dans un endroit qui semblait aussi lointain sur une damnée carte ? A moins qu'il ai un certain intérêt, ou rien de bien plus intéressant à faire. Dans tous les cas, c'était une chose bien sympathique de sa part ! "Mais... Vous êtes sur que ça ne vous gêne pas ? Enfin ça n'a vraiment pas l'air la porte à coté.." Maintenant elle se demandait si elle devait parlé un peu de son amnésie passagère, ou complète. Peut-être encore qu'elle n'était qu'au centre d'un plan bien machiavélique, et que lui faisait parti des acteurs principaux. Décidément, elle ne savait plus si elle se devait de compter sur quelqu'un ou non.

*Et la guerre...*

Elle regarda l'homme dans les yeux, un certain sourire animant son visage. Tant pis elle verrait, et assumerait les conséquences qui arriveraient peut-être plus tard comme une grande fille. Elle se pencha en avant afin de récupérer son sac, y rangea la carte en son sein puis replaça le tout sur son dos, histoire de ne pas l'oublier. "Au fait.... Moi c'est Raï" Elle ne renvoya pas l'ascenseur, après tout c'était une chose normale de se présenter une fois qu'une personne l'avait fait. Autrement, il faudrait réellement mettre des 'et toi' pratiquement à la fin de chacune de ce genre de phrase. Ce qui ne donnerait pas un joli flot de paroles parfaitement homogène. Elle attendit qu'il réponde à son tour, puis posa sa question principale, sur un ton qui semblait autrement bien plus calme qu'auparavant, bien plus hésitant. "Heu... Est ce qu'il y a eu une guerre.. Dernièrement ?" Ça y était elle allait passer pour une folle furieuse à lier, mais cette guerre elle l'avait vécut elle. Du moins ce qu'elle pensait avoir vécut.

Sujet: Re: Une recherche sur soi [Miharu] 2008-07-24, 13:24

Il ne pouvait guère plus qu'espérer que cet amortissage ce soit passé sans mal pour la jeune femme. Néanmoins, à la manière dont il n'avait pas hésité à adopter cette position pour le moins burlesque et peu commode pour la rattraper sans qu'elle n'ait à souffrir de sa chute, il pensait pouvoir établir sans se tromper qu'elle s'en était tirée indemne. Ce n'était certes pas comme si elle avait pû se blesser gravement en tombant de la sorte, mais cependant, il valait mieux éviter qu'elle n'abîme son corps -fort joli au demeurant- d'une quelconque manière. Miharu, en dépit de son absentéïsme d'émotion, avait conservé quelques notions de galanterie et de dévouement envers les jeunes femmes; il ne se rendait cependant pas compte du fait que les bonnes moeurs réprimaient pour le moins grandement ce qu'il avait malencontreusement fait de la main. Le pire étant certainement qu'il ne réalise pas le côté embarrassant de la chose et qu'il ne prenne pas la peine d'enlever sa paume du sein gauche de la demoiselle avant qu'elle ne lui en fasse la demande, en se rendant pas compte du fait qu'il s'agissait là d'un geste déplacé, même après coup à en juger par le peu de gêne -pour ne pas dire qu'il n'y en avait pas- dans sa voix lorsqu'il répliqua machinalement.

¤ Hum? Oh, pardon. ¤

Il se redressa promptement une fois qu'elle eut quitté l'enceinte de ses bras. Il eut pû continuer à la garder ainsi; cependant, il se retint de le dire, ce qui eut le mérite d'éviter une plus que probable erreur d'interprétation et une situation relativement délicate et complexe à arranger. Se remettant droit, il entreprit de s'étirer. Quelques craquements osseux déplaisants à l'oreille se succédèrent tandis qu'il se remettait de la position inconfortable qu'il tenait encore un instant auparavant. Le comportement de cette kunoichi avait de quoi intriguer, à n'en pas douter, même si Miharu n'avait jamais été nanti d'un grand sens de la curiosité. Toutefois, les points d'interrogations qui entouraient la jeune femme avaient de quoi attirer l'attention de l'ANBU du village de la feuille de par son attitude qui l'interloquait, sans qu'il ne le laisse paraître le moins du monde pour autant. S'il avait sû qu'il se tenait face à une amnésique qui ne connaissait même pas le symbolisme de son bandeau frontal alors qu'il l'avait approchée dans le cadre de sa collecte d'informations, il allait sans dire qu'il n'aurait probablement pas accepté de l'accompagner; quoique ceci n'était pas sûr, étant donné qu'il voulait désormais obtenir des réponses aux questions qu'il se posait concernant la jolie blonde. À en juger par la réponse incrédule mais pour le moins enthousiaste qu'elle exprima à sa proposition, il n'eut pas réellement de mal à en déduire que cette offre lui convenait plus qu'amplement. Lorsqu'elle apaisa son tempérament qu'il devinait d'ores et déjà enflammé des échantillons qu'il avait pû voir pour lui demander s'il en était vraiment sûr, il esquissa un léger sourire, factice bien évidemment.

¤ Bien sûr, si je ne le voulais pas, je ne vous le proposerais pas, mademoiselle! ¤

Son ton comme son sourire se voulaient chaleureux, et nul oeil en ce monde si ce n'est celui d'un membre de l'unité Racine ne pouvait se douter du côté faux de la chose. Il ne pût néanmoins réprimer la doucereuse sensation qui l'éprit à la vue du visage réjoui de la jeune femme, une vision angélique qui avait de quoi faire plaisir à voir. Elle se présenta ensuite, après avoir pris soin de ranger la carte dont elle venait de faire l'acquisition sous l'oeil vigilant de Miharu, à l'affut du moindre détail supplémentaire qu'il pourrait récolter sur elle. Raï. Un joli prénom qui collait à merveille à la plastique agréable qu'elle arborait. Désormais, ses investigations seraient à la fois sur elle pour son propre compte et sur les données propres au village pour le compte de la Racine et de Danzou. Il réajusta son couvre-chef du pouce et de l'index de la main gauche, sourire aux lèvres, et répliqua aussitôt :

¤ Asauchi Miharu. ¤

Il ne pouvait que regretter la précipitation qu'il avait eue en voulant paraître le plus naturel possible; s'il avait perdu du temps à chercher une identité faussée, il aurait attiré l'attention et la méfiance de son interlocutrice. Cependant, cette hâte l'avait poussé à livrer son vrai nom, ou du moins celui par lequel il était connu, son réel patronyme lui étant inconnu de par sa propre amnésie; celle-ci, cependant, remontait déjà à bien plus de temps que celle de la shinobi de Suna, et se comptait en années. Il n'ôsait que trop espérer que cette bévue ne lui coûterait pas l'échec de sa mission; la renommée qu'il avait acquise par-delà les frontières du pays du feu, à la fois de par ses faits d'armes et de par le fait qu'il assure constamment la protection rapprochée du Hokage, risquait de le faire découvrir pour peu que Raï connaisse sa réputation ou encore qu'elle aille faire part de ce nom à quelqu'un qui en serait informé. Restait à croiser les droits, même si, bien qu'il ne le sache pas, il n'encoure aucun risque à ce sujet avec la demoiselle qui se tenait à ses côtés. Il ne laissa rien paraître de son trouble passager, parfaitement entraîné à l'impassibilité qu'il avait perfectionnée au fil des années au sein de la Racine. Cependant, la dernière question de sa vis-à-vis l'interloqua totalement tandis qu'il levait un souci interrogateur, la moue exprimant indéniablement qu'il trouvait cette interrogation pour le moins douteuse. Une guerre? Si tel était le cas, il n'en était pas au courant, et Konoha, en particulier l'ANBU, étant généralement parmis les premiers avertis des nouvelles d'importance, il était fort peu probable pour ne pas dire impossible que ce soit le cas. De plus, s'il y en avait eu une, elle en serait elle-même au courant d'une manière ou d'une autre, surtout qu'elle en venait présentement à demander si c'était bien le cas. De quoi éveiller encore plus la curiosité de l'opalin à son égard. Cependant, pur l'heure, il se contenta de répliquer posément, l'air empreint d'une surprise désarçonnante :

¤ Euh non, pas que je sache... Pourquoi? ¤

Il leva les yeux vers la voûte céleste où les prémices crépusculaires se faisaient sentir. Les teintes bleutées viraient au rouge et au mauve dans un ballet coloré de toute beauté tandis que lentement l'horizon laissait le soleil se fondre en son sein. Miharu sortit de sa poche un éventail en papier de fabrication modeste et entreprit de s'en ventiler machinalement, mimant de rêvasser à autre chose tandis que les interrogations se bousculaient dans ses pensées par rapport à la belle qui se trouvait en sa compagnie.

¤ Il vaudrait mieux que nous nous dépêchions, la nuit ne va pas tarder à tomber... ¤

Sujet: Re: Une recherche sur soi [Miharu] 2008-07-28, 23:24

"Miharu..." Se répéta une nouvelle fois la jeune femme, afin d'ancrer ce nom dans sa mémoire. Elle avait peur d'oublier à nouveau, jusqu'à son propre nom. Il était sans dire qu'elle avait oublié toute sa vie, ce qui était tout de même une chose des plus inquiétantes pour elle même. Impossible même de se rappeler de sa place, de son métier, de ce qu'elle était tout simplement. Frustrant même. Elle espérait grandement au fond de son cœur qu'un jour peut-être, sa mémoire lui reviendrait à l'intégralité la plus absolue. Mais pour le moment il fallait faire avec, et partir à la recherche de nombreux fragments, puis tout reconstituer à la manière d'un puzzle, le puzzle de sa vie. Peut-être qu'en cet instant là quelqu'un l'attendait, ses parents, des amis, peu importe, une personne qui se demanderait certainement ce qu'elle fait. Raï semblait détenir un esprit aux nombreuses questions sans réponses immédiates, la plongeant encore plus dans la torpeur qui envenimait de plus en plus ses sens. Puis la réponse à la question qu'elle venait d'énoncer à voix haute tomba. Etant un peu sous pression, l'estomac en boule à l'entente de cette réponse, sa réaction ne pouvait se traduire que par une infinité de manière toutes aussi différentes les unes que les autres.

"Pas eut... de guerre?"

Il lui sembla que tout son corps se détendit dans le même temps, si bien qu'elle poussa un long soupire avant de se mettre à rire doucement. Puis ce rire se fit de plus en plus fort, jusqu'à ce qu'elle ne puisse pas contenir son hilarité du moment puis explose complètement, jusqu'à en avoir les larmes aux yeux. Pas eut de guerre, ça voulait dire qu'elle avait absolument tout rêvé d'après elle, et donc qu'elle n'était pas l'une des personnes qui avaient causé tant de dégâts et de désastre. Elle n'était pas bien discrète la blonde, pas pour le boucan qu'elle venait de causer, mais pour son identité. Comment une personne pouvait elle bien réagir sur le fait qu'elle était totalement amnésique ? Elle était quelque peu consciente qu'il valait mieux pas que cela ne s'ébruite de trop. Une fois calmé, elle s'essuya les yeux, à présent adossée contre le mur aux cotés du jeune homme. "Scuse moi..." Un dernier soubresaut, puis plus rien, elle reprit son sérieux, le visage à peu près impassible. C'était mort, elle devait avoir perdu tout crédibilité. Par ailleurs, la femme aux mille nattes en avait oublié une certaine forme de politesse, puis se mit à tutoyer la personne à ses cotés avec un grand naturel. "C'est rien... J'ai du faire un mauvais rêve, puis les nerfs qui se relâchent, enfin j'espère que je ne t'ai pas froissé... Ce n'était pas contre toi."

Il lui semblait que cela faisait des décennies qu'elle n'avait pas rie ainsi, et d'aussi bon cœur. Elle se sentait gênée encore une fois, mais le pourpre de ses joues ne changea pas. Elle qui avait déjà chaud avant, s'en était presque insupportable à présent. A l'entente du mot nuit, son cerveau lui interpréta directement fraicheur. Vivement la nuit plutôt, elle pourrait se sentir enfin plus à son aise. "Tu n'as pas tord. Autant essayer de faire le maximum de chemin tant que la lumière se montre clémente." Raï se redressa, puis passa les mains dans son dos. Elle ne savait plus trop que dire après sa démonstration précédente. "Heu... En route ?" Mi interrogation mi affirmation. A vrai dire, elle n'attendait pas de réponses précises. Elle se mit à marcher, s'assurant que Miharu suivait.

"Et... Tu viens de ce village ? Enfin de Suna?"

Rien n'était clair dans son esprit, des questions vaquaient à droite à gauche, inlassablement. Si elle savait le plus de choses possibles, alors peut-être qu'elle pourrait tout retrouver. Ou peut-être pas, mais restons positifs. Elle marchait en grandes enjambées, mais sans se presser, ce qui lui offrait une vitesse de marche à peu près normale.

[Désolée pour ce post, j'ai pas vraiment la grande forme là x__x. Fin bref, à toi de voir si tu veux poster ailleurs maintenant pour continuer, tu as libre champ, c'est toi la guide après tout x3]

Sujet: Re: Une recherche sur soi [Miharu] 2008-07-30, 14:49

La demoiselle qui se tenait devant lui dégageait constamment deux sensations distinctes qu'il parvenait à percevoir; la réflexion et la confusion. Continuellement plongée dans ses pensées en proie à une errance au sein-même de ses souvenirs perdus dans la brume d'une amnésie, elle se voyait piégée par le désappointement qui résultait de cette même promenade sans fin au coeur de ce territoire de son esprit qui ne se trouvait plus à sa portée pour l'instant et auquel elle ne pouvait donc accéder, ne disposant plus que de quelques éléments anodins. Néanmoins, il se pourrait qu'il s'agisse de pièces du puzzle qui représenterait sa mémoire; ce qui ne peut en réalité que rajouter un zeste d'hésitation à son état d'esprit qui devait déjà s'avérer bien chaotique. Conclusion que Miharu pouvait élaborer malgré sa niaiserie pour avoir eu la chance toute relative de vivre la même chose; cependant, lui avait laissé depuis bien longtemps tomber les recherches de sa mémoire perdue pour se concentrer sur son présent plutôt que sur ce passé envolé; s'il lui revenait, tant mieux, dans le cas inverse, eh bien peu importe. Mais il est là question de ses choix personnels et aucunement de décision à estimer comme devant être revendiquée pour tous ceux qui se voient plongés dans une situation analogue. Le ton incrédule et stupéfait sur lequel elle prononça à son tour les mots que l'ANBU avait lâché un instant plutôt ne pouvait également qu'exalter lui ausi son intérêt pour la belle. Qu'était-ce donc encore que cette histoire de guerre? Il ne comprenait pas dans l'immédiat, mais sa curiosité naturelle venant peser sur l'intrigue qui régnait vis-à-vis de cette soi-disant guerre ne pouvait que l'inciter à chercher à comprendre de quoi il retourne par tous les moyens possibles et imaginables à sa disposition.

Mais pour l'heure, il se contenta de songer au fait qu'il se devrait de voir cela également avec elle au cours de leur voyage en direction de Kumo. Décidément, elle l'interloquait, mais cela lui plaisait. Il aimait apporter des réponses aux questions qui le tenaillaient. Par conséquent, la situation actuelle ne pouvait que l'inciter plus encore à accompagner la blonde au cours de son périple en direction des terres du Raïkage actuel. En pensant d'ailleurs à leur destination, il était venu à l'esprit de Miharu que malgré le service d'investigations et de renseignements supraperformant de Konoha et tout particulièrement de la Racine, il savait bien peu de chose sur Kumo ainsi que sur les shinobis qu'il renferme; une raison supplémentaire parmis tant d'autres d'aller en compagnie de la jounin jusqu'à ces terres qui lui étaient encore étrangères. Il se contenta d'un léger sourire en coin et d'un haussement de sourcil à la soudaine hilarité de son interlocutrice, à laquelle il ne parvenait d'ailleurs pas à trouver de raison. Même s'il était vrai que la question était pour le moins saisissante de par sa nature et le contexte dans lequel elle avait été posée, il était tout de même ahurissant de voir qu'une réponse allant dans un bon sens provoque une telle réaction de manière spontanée. Cela lui permit néanmoins de s'assurer du fait que sa nouvelle rencontre était quelqu'un d'atypique, ce qui le confortait dans sa complaisance, tout en recueillant quelques données sur elle qui lui permirent d'élaborer sans mal qu'il s'agissait de quelqu'un de très énergique et démonstratif. En d'autres termes, des choses toujours bonnes à savoir. Sans se départir du sourire qu'il arborait, il la laissa reprendre contenance simultanément que son calme tandis qu'elle essuyait promptement ses larmes de rire, lui-même s'aérant à l'aide de l'éventail bon marché que le henge lui avait octroyé. Il fit signe que ce n'était rien par un signe négatif de la tête, ne se démunissant pas pour autant de son expression souriante et lumineuse.

¤ Eh bien... Toi au moins, il en faut peu pour te rendre heureuse... ¤ lâcha-t-il non sans une pointe d'amusement dans la voix, accompagnant cette phrase d'un léger rire.

La teinte rouge qui s'était répandue sur le visage de la kunoichi du fait de son embarras mettait encore plus en valeur sa beauté, que même un cave tel que Miharu se devait de reconnaître. Bien qu'absorbé par la contemplation des traits fins de Raï, il acquiesça faiblement tandis qu'elle lui exprimait son accord quand au commencement de leur voyage avant la tombée de la nuit. Tandis qu'elle cambrait légèrement sa silhouette en passant les paumes le long de son dos, il renchérit d'une supposition n'attendant pas de réponse :

¤ À moins que tu veuilles attendre jusqu'à demain, mais tu avais l'air pressée, donc je doute que cela te convienne... ¤

Il se contenta d'approuver une nouvelle fois d'un signe de la tête au "en route" prononcé par la jeune femme, lui emboîtant aussitôt le pas d'une démarche souple mais dénuée de la fluidité qu'elle avait d'ordinaire; il valait mieux éviter qu'il puisse être reconnu par ce moyen, et qui plus est cela dissimulerait sa nature de shinobi pour peu qu'elle ne l'ait pas encore deviné ou n'aie pas mis le doigt dessus par pure supposition infondée. La question vis-à-vis de sa natalité lui fit relever légèrement le menton, tandis qu'il baissait son éventail, le pliant en but de le ranger. Un léger sourire fendit les lèvres de l'ANBU dissimulé avant qu'il ne lâche un discret soupir, lequel fût aussitôt secondé par un petit rire.

¤ J'sais pas d'où je viens... Un peu comme toi, ne? ¤ fit-il désinvoltement, l'expression légèrement malicieuse quoique majoritairement innocente, cherchant à poser la potentielle première pierre de l'édifice que formeraient les réponses à ses diverses questions au sujet de la jeune femme.

Sujet: Re: Une recherche sur soi [Miharu] 2008-08-29, 19:16

"Fidèle à la prophétie, qui dit qu'il en faut peu pour être heureux..." Inutile de lui demander d'où elle sortait cela, elle ne s'en souvenait plus. Surement encore un des contes qu'elle écoutait lorsqu'elle était gamine, il allait peut-être lui falloir grandir un jour. Elle passa ses mains dans son dos, joignit ses doigts puis étira le tout, comme prête à exécuter un cent mètre sans le moindre problème. Elle se sentait débordante d'énergie, comme si cela faisait des décennies et même plus qu'elle était restée cloitrée dans un lieu. Quand à l'idée de ne partir que le lendemain matin.. Cela lui semblait réellement non envisageable. Il fallait que la blonde bouge, maintenant, et pas dans dix minutes. Quitte à se retrouver au beau milieu du désert en pleine nuit, entouré d'une flopée de bestioles aussi sauvages les unes que les autres, rien à battre. "Je préfèrerais partir maintenant si ça ne te dérange pas..." Puis elle eut un petit sourire enfantin, celui qui veut tout dire, mais qui pourtant n'a aucun sens en lui même. Le petit sourire pour faire craquer les adultes à sa moindre demande, la gueule kawaii par excellence. "Donc on part maintenant." Et oui pas de réponse attendu. C'était oui ou merde, mais elle était presque sûre d'obtenir un oui, ou elle l'avait déjà eu. Tout était si confus dans sa tête.

*Et si c'était...*

Bonjour, ici la miss aux milles scénarios catastrophiques qui vous surplombent le crane. En plus voila qu'il ne savait pas d'où il venait... Comme elle, mais il n'était pas censé le savoir ça... Pas censé savoir... Il en est des jours où vous vous sentez étrange, comme l'envie destructrice de retrouver tout ce que vous avez perdu, et vite. Là c'était sa mémoire, ou plutôt ce qu'elle savait faire pour se battre. Quoi qu'elle ne se faisait pas énormément de bile sur le fait que tout reviendrait bien vite le moment venu, toutes les techniques qu'elle connaissait. Elle en connaissait d'ailleurs? Qui était elle au juste ? Elle avait un bandeau, ce devait être la preuve de son intégrité dans un lieu donné après tout, ici en locurence. Tout le monde n'en avait pas d'après ce qu'elle avait pu contempler, ce qui demeurait un bon point essentiel dans sa recherche. "Ba si, je viens de Suna." Fit elle avec l'air le plus sincère et sûr qu'elle parvint à puiser au fond d'elle même. A force de se le répéter, elle finirait bien par s'en convaincre. Elle verrait bien plus tard ce qu'il en suivra, peut-être qu'elle se planter complètement sur son compte aussi... Elle eut une sorte de soubresaut, celui qui émane directement de votre instinct, et qui vous dicte de bouger, et vite.

"On peut y aller maintenant ? Avant que le soleil se couche.." Une excuse bidon en quelque sorte, elle aurait bien été capable de marcher toute la nuit avec ce qu'elle avait pu déjà dormir. Raï attrape le poignet du jeune homme puis fit qu'elle pas en avant puis le lâcha, comme pour lui demander de se bouger un peu. Elle se dirigea vers une des portes qu'elle voyait un peu plus loin, et s'avança dans une rue qui s'avéra être... un cul de sac. Elle se retourna, dans la pose typique du bras derrière la tête en train de se frotter les cheveux. "Ano... J'ai du me tromper quelque part..." La blonde aux milles nattes repartit en sens inverse, et s'engouffra dans une autre rue qui s'avéra être la bonne, et qui les mena jusqu'à la porte. En voyant le bandeau qu'elle détenait à son bras droit, les gardes les laissèrent passer sans la moindre difficulté, puis ils s'avancèrent vers le désert impitoyable qui les attendaient... "C'est juste comme ça que tu vas à Kumo ? Pour le fun ? Ou tu as une raison précise ? D'après ce que j'ai pu voir ce n'est vraiment pas la porte à coté..." Elle n'avait ni sa curiosité, ni sa langue dans la poche la Raï...

Sujet: Re: Une recherche sur soi [Miharu] 2008-09-08, 11:12

Il esquissa un large sourire candide en entendant la citation enfantine que lui offrit Raï en guise de réponse. Il la connaissait, ou tout du moins lui était-elle familière. Il l'avait certainement entendue dans sa prime enfance, avant que quelque incident encore flou lui fasse perdre la mémoire. Néanmoins cette dernière ne lui manquait pas. Il la retrouverait bien un jour, peu importe quand. Et si jamais elle ne lui revenait, tant pis! C'était que le destin en aurait voulu ainsi. Peu lui importait, en somme. Mais pour l'heure, il n'était même pas question d'y songer; l'esprit de notre jeune ANBU niais était déjà bien occupé par ses réflexions liées à Raï et aux mystères qui entouraient la demoiselle. Il allait sans dire qu'il était dans son intention d'en percer quelques-uns d'ici à ce qu'ils arrivent à Kumo et se séparent. Il fût attendri par son entrain qui lui rappelait celui qu'il avait autrefois, avant que ses émotions ne soient scellées par ses soins afin de devenir un parfait membre de l'unité Racine soutenant dans l'ombre l'arbre qu'est Konoha. Rajustant la position de son bob, il vérifia que son visage était bien suffisamment dissimulé par le couvre-chef en question. Même s'il avait modifié son apparence ainsi que la morphologie de son visage, quoique d'une manière bien moindre, il valait mieux s'assurer que personne ne puisse le dévisager. Deux précautions valent mieux qu'une, c'était bien connu. Il l'observa alors qu'elle s'étirait avec distraction, et sans quelque arrière-pensée que ce soit pour les formes avantageuses de la demoiselle qui étaient mises en exergue par ces quelques assouplissements. Sortirait-elle donc d'un long immobilisme? Il n'en avait aucune idée, et ce genre de question ne serait pas posée. Non seulement ce serait peu orthodoxe alors qu'ils venaient à peine de se rencontrer, mais qui plus est, c'était une interrogation qui avait dans le fond bien peu d'intérêt. Mais bien sûr, dans ce raisonnement, le fait qu'ils allaient prendre la route ensemble ne lui paraîssait pas flagrant en matière de faits douteux. Qui plus est.

Un long trajet, un homme et une femme seuls... L'association d'idée était vite faite pour quiconque eût été au courant du périple qu'allaient mener les deux jeunes gens. Néanmoins, cette pensée n'avait pas effleuré ne fût-ce qu'un instant l'esprit léger et simple de Miharu, à la fois par niaiserie pure et par méconnaissance de ce genre de choses. Tant était-il que le fait qu'ils fassent route ensemble alors qu'ils venaient à peine de se rencontrer eût paru bizarre à qui que ce soit s'il venait à être évoqué. Il fallait bien avouer que c'était pour le moins rare de voir quelqu'un se risquer à voyager en l'unique compagnie d'un parfait inconnu. Toutefois, cette curiosité n'avait pas un seul instant occupé les réflexions de Miharu, qui ne s'en était même pas aperçu. Consternant, n'est-il pas? Du Miharu dans toute sa splendeur. Et dites-vous bien que moi, je dois constamment le surveiller afin de raconter ses aventures. Je vous avouerais que l'envie de me tirer une balle au vu de l'éminence de sa stupidité m'est déjà venue. Mais passons, le travail est bien payé. Heureusement. M'enfin. Quittant son état ~~végétatif~~ méditatif à la demande que lui faisait Raï, il dodelina légèrement de la tête et acquiesça avant de faire émettre à sa nuque un craquement sec en la bougeant brusquement. Il n'y avait pas à dire, lui aussi aurait probablement besoin d'un poil d'exercice d'assouplissement.

Seulement, allez donc convaincre un ANBU demeuré aux capacités cérébrales équivalentes à celles d'une moule que ce genre de truc chiant était bon pour lui. Si vous y arrivez, je vous tire mon chapeau, hein. Au vu de la mine assez désappointée de son interlocutrice, il en conclut qu'il l'avait déstabilisée avec ses propos. Oui, parfois il arrive à se servir du noyau dur qui lui sert de neurone unique; il ne doit pas être si trépané que ça, dans le fond. Difficile de mesurer avec exactitude. Surtout lorsque l'on sait que la connerie humaine est infine. Comme l'univers. Même si pour l'univers on en est pas sûrs. Mais nous dérivons. Il rit légèrement en entendant la réplique de Raï. De Suna. Cela va de soi.

Suis-je bête! fit-il, rieur. Une réplique pour le moins qualifiable d'euphémisme. Si seulement il s'agissait d'une constatation. Mais non, bien entendu. Il était trop stupide que pour pouvoir réaliser qu'il l'était. C'est ce que l'on appelle un cercle vicieux, dans le jargon. Encore un terme que l'ANBU dont je me tape la biographie prendrait pour de la bouffe, certainement. Mon Dieu, pourquoi moi? J'en sais rien mais en tout cas j'ai dû faire une sacrée connerie pour devoir me coltiner un gugusse au QI de mouche comme celui-là. 'Fin bon, puisqu'on me l'a collé, j'ai pas trop le choix, va-t-on dire. Alors retournons tout de suite au cours de notre épisode. Raï se saisit du poignet de Miharu et l'entraîna en avant pour lui faire comprendre de bouger, et de pas resté planté là comme un épouvantail. Il fallait dire que juste à côté d'une rue pas mal fréquentée et au beau milieu d'une cité, il avait l'air sacrément con. Enfin, c'est pas comme s'il avait pas l'habitude me direz-vous. Et moi non plus, malheureusement. Donc je disais, la demoiselle entreprit de le tirer vers l'avant. Le hasard faisant bien les choses, Miharu était précisément en train de se gratter discrètement la cheville droite du pied gauche lorsqu'elle tenta de l'inciter à déplacer son imbécilité promptement. De fil en aiguille, ce fût bien entendu une splendide gamelle plus que largement méritée qui attendit Miharu suite à ce mouvement, lui faisant mordre la poussière au sens propre du terme. Et le sable, aussi, bien entendu.

Avec un peu de chance, cette chute inopinée allait lui remettre les idées en place et lui donner un peu plus de capacités cérébrale (Arriveras-tu à trouver les passages où je suis ironique ami lecteur, ou bien dois-je te les souligner?). Se relevant maladroitement et manquant -dommage- de goûter aux joies d'un deuxième effondrement, il se perdit dans une quinte de toux poussiéreuse. Ben oui, forcément; si tout ce qui monte finit par redescendre, tout ce qui rentre dont finir par ressortir. CQFD. J'aurais dû être prof de physique, moi. Je savais que j'aurais que des emmerdes en faisant narrateur. M'enfin, on s'en contentera vu le salaire. Sonné -logique pour un mec cloche-, il s'ébroua avec autant de classe qu'un chien mouillé pour se défaire du sable qui parsemait ses fringues. Malheureusement, peu habitué à ce genre de manoeuvre et à un mouvement centrifuge intense et continu, 'fallait pas s'étonner que ce soit pire après et qu'il y ait un mal de crâne monstre à la clé, sans compter le tournis qui n'arrangeait rien. Déjà que le membre de la Racine était grave de nature, si en plus on l'abîmait...

Crachant tant bien que mal un restant sableux -après faut pas s'étonner d'avoir la langue granuleuse et la gorge irritée-, il suivit Raï dans sa marche frénétique et énergique, peu habité à Suna et au dédale de ses rues. Il était comme un rat qu'on lâche dans un labyrinthe pour la première fois et qui doit se démerder pour trouver son fromage tout seul. Le QI dudit rat étant probablement supérieur à celui du sujet actuel, autant dire que c'était mal barré si c'avait été à lui de trouver par où aller. Et déjà qu'il comprend boussole "pousse-bol", autant dire que niveau sens de l'orientation, c'était pas trop trop ça non plus. Après un passage bref dans une venelle à cul-de-sac (terme dont Miharu ne comprenait pas le sens le moins du monde non plus), ils finirent par s'orienter vers la sortie et par conséquent les portes. Le tout dans un mutisme le plus complet. Et ouais. Comme dit le proverbe; mieux vaut ne rien dire et paraître con que l'ouvrir et laisser aucun doute à ce sujet.

Mais revenons-en à nos moutons, enfin à nos portes. Le truc con, c'est qu'ils avaient pas la clé. Le truc bien, c'est qu'il y avait deux mecs pour ouvrir. Ils fûrent rapidement aux prémices du vaste désert alentours, à compter les grains de sable. Autant dire qu'ils avaient de quoi s'occuper et qu'ils allaient pas s'ennuyer. Ou bien si, parce que compter les grains de sable, ça doit être chiant au bout d'un moment. Un soleil de plomb lui martelait le crâne. Enfin, malheureusement, c'était une expression imagée; autrement, ça aurait peut-être pû lui régler les neurones. Malheureusement, ce n'était pas le cas. Mais on va dire qu'on a l'habitude de le supporter tel qu'il est à présent, hein. Au moins, ce sera rassurant, même si c'est pas vrai. Entendant (oui ça au moins il sait faire, c'est un début) la nouvelle question que lui soumettait la jeune femme, il se gratta un instant la joue du bout de l'index et répliqua :

Boarf; simplement comme ça, en touriste. Comme on dit, le monde est petit, alors pourquoi ne pas le parcourir? Oui petit, certes, mais pas autant que ton cerveau mon grand. Mais ceci est une autre histoire...

Sujet: Re: Une recherche sur soi [Miharu] 2010-09-03, 15:55

Citation :: Raï: 12 pts
Miharu: 14 pts