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Tashibana Kahera Rokudaïme Mizukage
Nombre de messages : 334 Age : 33 Village : Kiri - Suna Date d'inscription : 15/10/2008
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| Sujet: Souvenirs passés... 2010-09-17, 19:36 | |
| [Début de ce rp ici Une invitation des plus appréciées [Entraînement au Yobou no Jutsu] ] ======= De la brume... Du brouillard, de partout autour d'elle... Était-ce un songe? Ne s'entraînait-elle pas, juste avant, avec Kenjiro Akira, dans le dojô souterrain du clan Kamikaze? Elle était parvenue à protéger son clone, non? Le Yobou no jutsu n'avait-il pas fonctionné...? Dans le vague, Kahera vit le décor, tout autour d'elle, se modifier, changer, et passer du sable chaud de Suna à ces décors typiquement kiriens, brumeux, humides et frais qui lui manquaient tant. Cela n'avait aucun sens! Que faisait-elle ici??? * Je ne comprends pas... *Son esprit lui jouait-il des tours? Akira lui avait-il envoyé un genjutsu? Non, elle n'en n'avait pas le souvenir... de plus, il avait lu comme elle les capacités connues du Yobou, et il ne pouvait parer de genjutsu. Il était même totalement inefficace contre ce genre d'attaque. Aussi, Kenjiro n'avait-il aucune raison d'en avoir usé lors de cet entraînement. Alors quel mauvais tour son esprit lui jouait-il donc? Dormait-elle? Sans doute. Oui, ce ne pouvait être que cela, un rêve... Au fond, qu'importait? Si elle dormait, autant en profiter, non? Surtout si ces songes la renvoyaient dans un si doux passé, un lieu si agréable à ses souvenirs... Kiri no Kuni lui manquait tellement! Suna n'était pas invivable en soi, comme décor de vie, mais... ce qui l'y rattachait gênait fortement la jeune femme. Elle avait grandi entourée de parents aimants et proches, attentionnés, stricts mais adorables aussi, et d'amis proches, sur qui elle savait pouvoir compter et qui comptaient sur elle, elle le savait. Il y avait son jeune élève, aussi, le jeune prodige Hebimiyasashii Myjasu, et son jeune frère, le petit Caïne, que Kahera adorait et considérait comme ses petits frères à elle. Ryûzoji Kenji, son ami d'enfance, garçon solitaire s'étant difficilement remis de ce qu'avait pu lui faire subir le Sandaïme Mizukage Yano Roïka , lui manquait aussi terriblement. Il avait difficilement vécu la perte de sa famille entière, et s'était dès lors isolé sur une plage de la baie de Katuga, dans une misérable cabane qui lui servait de foyer depuis... C'était d'ailleurs cette maisonnette de bois que pouvait apercevoir Kahera à l'instant, survolant la baie depuis le ciel de son rêve, témoin silencieuse de la scène se déroulant en bas. « Comme ça, tu auras au moins le minimum vital, gamin! Que tu préfères demeurer là, c'est une chose... Que le meilleur ami de notre petite Kahera vive dans un taudis en ruine de deux mètres sur deux... Tu seras mieux installé, comme ça, tu ne crois pas? »Elle sourit. Cette scène, elle l'avait espionnée secrètement, alors que son père, Kiyoshi Tashibana, bûcheron et ébéniste de métier au sein du village, venait de presqu'entièrement reconstruire la minuscule demeure de son ami. D'une simple cabane en bois de deux mètres sur deux à peine, il en avait fait au moins une maisonnette du double de cette taille, et quelques meubles avec. L'on ne pouvait toujours pas s'y tenir à plus de trois personnes debout sans gêner le passage l'une de l'autre, mais au moins la maisonnette ressemblait-elle à une maisonnette et non plus à une cabane de jardin abandonnée aux façades mal entretenues, usées et menaçant de s'écrouler à la moindre tempête. A présent, Kenji pouvait disposer d'une habitation saine, bien isolée, et contenant un lit, une table, une armoire pour ses vêtements et son équipement, et une surmontée d'une petite étagère pour ses réserves de nourriture, livres, et toute autre chose qu'il pourrait posséder ultérieurement, lui qui vivait si simplement. C'était le strict minimum, sommaire, mais confortable malgré tout. Kiyoshi avait accompli du bon travail. « M... merci, monsieur Tashibana... Il... Il ne fallait pas... »Kenji, gêné, l'avait remercié. Cette maisonnette, il y vivait sans doute encore aujourd'hui, têtu comme il l'était... Pourtant, les Tashibana lui avaient maintes et maintes fois proposé de venir s'installer chez eux, déjà! Ils l'appréciaient beaucoup, et auraient d'ailleurs bien aimé faire de lui leur beau-fils, plus tard... En y repensant, dans son sommeil, Kahera rougit légèrement, amusée. Ses parents avaient bien souvent taquiné Kenji à ce sujet, et chaque fois, cela l'avait mise très mal à l'aise, elle. Mais alors que ces doux souvenirs repassaient dans son esprit endormi, telles des images vidéo enregistrées en sa mémoire et revisualisées dans des moments d'inconscience tels que celui qu'elle vivait à l'instant, la jeune femme se sentit partir, tandis que le décor et ses personnages disparaissaient, devenaient flous... Elle tenta bien de s'y raccrocher, mais en vain. Elle revenait à la réalité, l'inconscience l'abandonnant face à la lumière de la pièce dans laquelle elle se trouvait, à présent. « Kenjiro... san...? »Dans le gaz, Kahera cherchait du regard après le coupable de son état, se resituant vaguement, allongée dans son lit d'hôpital. On l'y avait soignée d'urgence, et elle était à présent hors de danger. Mais son esprit vagabondait encore à la recherche des souvenirs entraperçus dans son rêve. La tristesse qu'on pouvait lire dans son regard ambré, assombri, et qu'elle détourna d'ailleurs, ne trompait pas. Elle venait de faire un songe douloureux, ou qui l'atteignait en tous cas moralement... Pourtant, elle ne tenait pas à en parler. Ayant reconnu celui qui veillait sur elle, elle le fixa à nouveau, essayant de sourire. Parlant de leur entraînement et du jutsu pour lequel elle venait d'encaisser tant de dégâts, et bien que connaissant sans doute déjà la réponse, elle demanda: « J'ai... réussi??? »
Dernière édition par Tashibana Kahera le 2010-12-22, 06:08, édité 1 fois |
| | | Kenjiro Akira Kazekage
Nombre de messages : 839 Village : Suna Date d'inscription : 15/09/2008
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| Sujet: Re: Souvenirs passés... 2010-09-28, 16:37 | |
| Elle était là couchée sur ce lit d'hôpital dans lequel je l'avais envoyé directement sans aucune forme de politesse ni rien d'autre. Ma dernière attaque lui avait causé tant de blessures physiques qu'elle n'avait pas pu y résister, malgré la vie qu'elle aurait pu préserver si la jeune femme avait été dans une vraie situation de combat et que son clone avait été composé de sang et de chair et non simplement d'une illusion que tout bon ninja qui se respectait savait maitriser. Fixant mon regard rempli de regret sur la jeune femme, je ne savais pas trop comment réagir à ce qui venait de se passer. Je m'étais donné corps et âme dans cet entrainement, mais à quel prix exactement? Je n'avais pas le droit de jouer avec la vie de mes amis comme je venais tout juste de le faire et voyant une très bonne amie à moi dans un tel état, je regrettais maintenant de l'avoir autant poussé. De l'avoir adossé contre le mur sans aucune chance de fuite. Elle s'était dressée courageusement devant chacune de mes attaques pour au final, tomber sans être capable de se relever.
Elle était prête à tout pour apprendre cette nouvelle technique, mais étions-nous vraiment obligés de nous rendre aussi loin? Aux portes mêmes de la mort. Entre la lumière divine et le monde des ténèbres. Si elle était morte sous mes attaques, jamais je n'aurais pu l'accepter. À la simple idée de perdre un être aussi cher, j'avais des hauts de cœur. Mais heureusement, en cette seconde même, elle était hors de danger et le poids de la mort qui pesait précédemment sur ces épaules s'en était allé pour cette fois encore, laissant à la jeune femme une seconde chance. Soulagé, je n'avais pas pu agir autrement et empoignant sa main, je l'avais serré dans la mienne comme si je ne voulais plus jamais la laisser partir. Elle était passée si proche de la mort, par ma faute, que maintenant, j'allais tout faire pour la garder en sécurité. Mais pour le moment, j'allais devoir me faire pardonner pour les torts que je lui avais faits et attendant patiemment son réveil, je demeurais à son chevet, attendant avec impatience ce moment où j'allais enfin pouvoir m'excuser.
Passant à travers une gamme de couleurs tout aussi différentes les unes que les autres, la jeune kunochi se réveilla finalement après plusieurs heures d'un repos réparateur et toujours là, prêt à l'accueillir comme il se devait, je me levais d'un bond, sourire aux lèvres et avant même que je n'ais eu le temps de lui dire quoi que se soit, elle prononça mon nom suivit quelque secondes plus tard d'une question inhabituelle dans l'état dans lequel elle était. Ne répondant que très brièvement, je lui dis:
-Oui
Oubliant pour le moment le précédent entrainement, je m'empressais de lui demander comment elle allait, mais avant de faire cela, je serrais un peu plus sa main dans la mienne et d'une voix remplie de regret, je lui dis:
-Je m'excuse Kahera-chan!!!!
Bref et concis, je ne m'étais pas éternisé sur la question. J'avais été conscient de mes torts, certes, mais on devait maintenant se concentrer sur ce qui importait le plus, le rétablissement complet de mon amie ici présente. Me rassoyant sur la petite chaise que l'on m'avait apportée plus tôt, je gardais en otage la main de Kahera chan, mais je savais que d'une seconde à l'autre, j'allais devoir la laisser partir, afin que celle-ci retrouve celle pour qui elle avait toujours été une fidèle amie. C'est donc en préférant la laisser partir moi-même que je lâchais sa main, la laissant retomber, comme une plume balayée par le vent jusqu'au matelas qui l'accueillit avec une douceur et un confort sans égal. Me rabattant par la suite sur le dossier de ma chaise, je regardais celle pour qui j'avais développé un lien d'amitié bien plus fort que je le croyais et me perdant pratiquement dans mes pensées, je m'égarais quelque seconde pour me laisser envahir par des interrogations qui n'avaient pas lieu d'être dans un moment comme celui-ci.
Même si je m'entendais très bien avec Kahera-chan, je ne la connaissais pas malgré tout pas beaucoup et de son passé, elle ne m’en avait pratiquement jamais parlé. Et lors de son réveil, j'avais cru remarqué, dessiné parmi les traits de son visage une certaine douleur qui avait été beaucoup plus profonde que les blessures physiques qu'elle avait reçues lors de notre précédent entrainement. Il y avait eu dans son regard cette étincelle qui s'était éteinte comme une flamme suite au passage d'un courant d'air et s'était suivie par la suite, une tristesse bien plus profonde que les méandres du mal qui pouvaient régner en ce monde. Il y avait eu dans son regard quelque chose qui avait demandé mon aide. Mon aide pour quoi? Je ne pouvais pas le savoir encore. Était-ce vraiment un appel d'aide que j'avais vue ou était-ce tout simplement mon imagination? J'avais peur de lui poser la question. Elle avait déjà assez souffert comme ça. Je ne voulais pas en rajouter, mais si son besoin aide avait été sincère et bien présent, j'aurais passé à côté de la chance d'aider une amie. Je devais tenter le tout pour le tout. C'est donc en revenant dans la réalité que je me décidais à lui poser la question.
-Kahera chan??? Lorsque tu t'es réveillé, j'ai vu dans tes yeux une peur que je n'avais jamais vue chez toi auparavant. J'espère que je n'en suis pas la cause.
Dis-je en ajoutant une certaine pointe d'ironie. Terminant là dessus, je donnais le flambeau à mon amie et attendant sa réponse, je m'accotais sur le rebord de son lit, voulant être aux premières loges pour entendre la réponse qui allait sortir de sa bouche.
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| | | Tashibana Kahera Rokudaïme Mizukage
Nombre de messages : 334 Age : 33 Village : Kiri - Suna Date d'inscription : 15/10/2008
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| Sujet: Re: Souvenirs passés... 2010-10-02, 18:53 | |
| Akira s'était vraiment inquiété pour elle... il lui avait même tenu la main, et s'était excusé du mal qu'il avait pu lui faire. C'était fort aimable de sa part, et Kahera lui sourit doucement, une note de... de quelque chose voilant pourtant ce sourire autant que son regard. Elle voulait lui dire que tout allait bien, que ce n'était pas grave, et le rassurer, mais... elle n'y parvenait pas tout à fait. Oh, ce n'était pas du à ses attaques répétées, non! Ce n'étaient que des dégâts physiques, et même s'ils avait salement amoché la jounin sur le moment, elle s'en sortirait indemne, d'ici quelque jours, sans doute. On l'avait correctement soignée, et au pire, elle-même pourrait compléter son propre traitement, possédant une maîtrise des jutsus médicaux peu commune en ce bas monde.
Ce qui affectait Kahera était tout autre. Il s'agissait de ce songe, de son passé, de ce pays et de cette famille qui lui manquait tellement, fut-elle adoptive... Ses amis, aussi, lui manquaient. Son coeur s'était resserré lorsqu'elle avait rouvert les yeux sur cette dure réalité la maintenant prisonnière de ce village en plein désert. Baissant le regard, un sourire triste aux lèvres, elle déglutit.
« Ce n'est rien... Je vais bien. » dit-elle, tout bas.
Fa4on peu convaincante de le rassurer sur son état, en fait. Certes, il pouvait bien voir de lui-même qu'elle s'en sortait indemne de ses attaques, finalement, du moins, qu'elle n'en garderait pas de sérieuse séquelle. Mais Akira n'était pas non plus stupide... il devait bien se rendre compte que quelque chose d'autre, de plus profond, de... psychologique, affectait son amie à présent. Sans doute son petit voyage au pays des songes, dans lequel il l'avait envoyée un peu plus tôt, lui avait-il fait revivre quelque pénible souvenir...?
« Kahera chan??? Lorsque tu t'es réveillé, j'ai vu dans tes yeux une peur que je n'avais jamais vue chez toi auparavant. J'espère que je n'en suis pas la cause. »
Une peur... Non, ce n'était pas cela. Ce sentiment s'apparentait bien davantage à de la douleur qu'à de la peur... Quoique, d'une certaine manière, la crainte de ne jamais revoir ceux que l'on aime, de ne plus pouvoir retourner auprès d'eux, vivre à leurs côtés, veiller sur eux, leur apporter chaque jour l'amour et l'attention que l'on aimerait, Kahera la ressentait également. Mais cette peur-là se transformait davantage en douleur dans son regard, lorsqu'on y prêtait vraiment attention. Détournant ce dernier de celui de son interlocuteur, qui lui avait relâché la main, à présent, la jeune fille soupira doucement, avant de reprendre la parole, d'un ton toujours aussi bas. Elle tentait de réprimer quelque chose...d es sanglots, peut-être? En tous cas, sa voix s'en voyait troublée, et cela se ressentait nettement malgré tous ses efforts pour le dissimuler au jeune homme.
« Non, t... tout va bien. Ne vous en faites pas, Kenjiro-san... Ce n'était... qu'un rêve. »
Elle soupira doucement. Un rêve... Oui, c'en était un. Mais ce n'était certainement pas que cela... Et après tout, elle et Akira devenaient amis, non? Et si elle désirait qu'il lui fasse confiance, ainsi qu'à Legaia d'ailleurs... ne devaient-ils pas, eux, se montrer honnêtes et dignes de confiance envers lui? Alors, bien qu'un peu angoissée à l'idée de se dévoiler un peu plus à cet homme qu'au fond, elle ne connaissait pas encore très bien ni depuis très longtemps, la demoiselle reprit la parole, bien que sans oser le regarder en face, encore.
« Un fantôme de mon passé... Kiri me manque terriblement. Ma famille, mes amis... Ma vie, là-bas... Avez-vous déjà eu la sensation d'être déraciné de votre terre natale pour être replanté ensuite, avec ou sans votre consentement, en un sol rocailleux qui ne vous convient pas, dans un climat faisant s'assécher votre feuillage un peu plus à chaque jour qui passe...?
C'est... l'impression que j'ai depuis que j'ai retrouvé la mémoire, ici à Suna... Je fais de mon mieux pour m'adapter et... me plier à la volonté de mon clan et du Kazekage. Mais... c'est... c'est très difficile. Les miens me manquent terriblement... Et je ne peux m'empêcher d'espérer pouvoir les revoir, au moins un jour... une fois de temps en temps... »
Elle pleurait. Baissant la tête, Kahera laissa son abondante chevelure rubis dissimuler ces larmes silencieuses à son interlocuteur, les essuyant aussi furtivement que possible. Elle devait tenir bon, bon sang! Se montrer forte et ne pas pleurer! Se comporter en ninja, quoi! Sauf que voilà... Derrière la kunoïchi, il y avait la jeune femme... Et derrière cette dernière et toute sa bonne volonté de faire au mieux, il y avait un petit cœur bien fragile, abimé par le temps et les événements, et asséché de l'eau vitale que lui procuraient les siens et son pays, là-bas, si loin, au village de la Brume... |
| | | Kenjiro Akira Kazekage
Nombre de messages : 839 Village : Suna Date d'inscription : 15/09/2008
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| Sujet: Re: Souvenirs passés... 2010-10-03, 20:28 | |
| Là assis sur ma chaise, j'attendais une réplique qui n'allait certainement pas tardé. Après tout, la précédente question que je lui avais posée n'était pas tombée dans l'oreille d'un sourd et maintenant que je savais que quelque chose l'avait chamboulé à ce point, elle savait que j'allais insister sur ce point. Un tel changement dans le visage d'une personne habituellement si heureuse ne pouvait pas passer inaperçu aussi facilement. Même si je la connaissais que très peu, je pouvais quand même dire qu'elle n'était pas du genre à se laisser gagner par le négativisme et la tristesse. Je l'avais toujours connu en tant que femme forte et, peu importe ce qui pouvait, arrivée, elle avait toujours voué un positivisme presque maladif, mais cette fois, c'était une tout autre Kahera qui me faisait face. Elle me montrait en ce moment même une facette de sa personnalité qu'elle n'avait jamais osé me montrer auparavant et s'ouvrant, bien malgré elle, à moi, elle venait d'ouvrir une nouvelle page dans cette relation amicale que l'on entretenait depuis quelque temps déjà.
Décollant mon dos du dossier de la chaise sur laquelle je prenais appuis, j'avais décidé de m'approcher un peu plus de la source de cette voix si faible que j'avais cru entendre un peu plus tôt et ne voulant pas l'obliger à augmenter sa voix pour que le message ce rende à destination, je m'approchais encore un peu plus, laissant ma tête s'aligner perpendiculairement avec le rebord le plus près du lit. Une fois dans ma nouvelle position, je déposais sur Kahera chan un regard apaisant et rempli de confiance, afin de lui faire comprendre que je n'étais pas là pour la juger, mais bien pour écouter ce qu'elle avait à dire. Mais ce qui suivit ne me rassura en rien puisque coupé par de nombreux bafouillement, elle avait tenté de mettre un terme à la conversation en me disant que je n'avais aucunement inquiétude à me faire et que tout allait bien. Encore pire, elle avait préféré mettre cette tristesse, qui avait envahi ses yeux plus tôt, sur le dos d'un certain rêve. La kunochie avait essayé de diminuer l'importance du problème que j'avais vue précédemment, mais malheureusement pour elle, je n'étais pas dupe. Je n'étais pas né de la dernière pluie et je connaissais que trop bien cette technique d'esquive pour me laisser prendre au jeu. Ne le lui permettant guère, je rétorquais sans plus attendre, espérant de tout cœur qu'elle allait avoir assez confiance en moi pour me partager les raisons de sa souffrance.
-Cesse tes balivernes Kahera-chan. Je sais très bien que ça ne va pas. Ton regard vitreux, ce sentiment de tristesse que j'ai pu voir sur ton visage, ces bafouillements suite à ma question, tu ne peux dire que tout va bien. Tu peux peut-être contrôler les paroles qui sortent de ta bouche, mais la seule vérité vient du langage de ton corps et ce langage là, tu ne peux pas le faire mentir. Alors...
Ne pouvant pas terminer ma phrase, Kahera chan me coupa littéralement et comme si elle avait pris conscience de ce que je venais de lui dire, elle se dévoila un peu plus à moi, me donnant la chance de la connaitre un peu plus, mais après quelques secondes seulement, elle se tut de nouveau, comme pour prendre une pause. Ses précédentes paroles devaient lui avoir fait un tel mal qu'elle avait eu besoin de retrouver le silence de la pièce pour se recentrer sur elle-même. Pour continuer de penser à ce qui la faisait tant souffrir. Pourquoi vouloir garder une telle souffrance pour sois même? Quelles raisons l'avaient poussé à ne pas vouloir partager plus tôt ces tristes souvenirs? Peut-être voulait-elle simplement protéger ses amis. Mais si c'était bel et bien le cas, contre quoi voulait-elle les protéger au juste? Quel danger aussi grand pourrait mériter de garder enfermé une telle douleur? Oui elle s'ennuyait de sa famille et ses amis, mais ces informations n'étaient pas en elles-mêmes secrètes non? Peut être bien que si après tout. Je ne la connaissais pas encore très bien et comme on ne parle pas de ce genre de détails avec le premier venu, il en était de sois qu'elle n'avait pas cru nécessaire de m'en parler avant aujourd'hui. Recentrant mon attention sur la principale intéressée, j'aperçus sa magnifique chevelure masquer entièrement son visage, mais sans y faire trop attention, je me permis d'intervenir sur ce qu'elle avait dit plus tôt.
-Être loin des personnes que l'on aime n'est pas facile en soi même et je sais de quoi je parle, mais notre vie de ninja nous oblige souvent à nous éloigner d'eux et parfois c'est très dur, mais il faut le faire malgré tout, pour le bien-être de notre village. Mais faut dire que de quitter son village natal pour aller vivre ailleurs, c'est bien plus difficile que tout ce que l'on pourrait croire. Laisser sa famille et ses amis derrière nous doit être une épreuve à laquelle on doit se préparer longtemps à l'avance, non?
La réponse qu'elle allait me donner avait déjà été écrite dans les astres depuis bien longtemps déjà, mais je me devais quand même d'attendre sa réponse. Dans l'attente de ses prochaines paroles, je repensais à une question qui me tracassait dans la tête depuis le moment où elle m'avait parlé de son désir de retourner à Kiri, son village natal. Si elle était une juunin de Kiri, comment avait-elle pu se retrouver au service du Kazekage? Si elle était née à Kiri, comment avait-elle pu atterrir ici à Suna? Pourquoi n’avait-elle pas tenté de retourner chez elle, afin de retrouver ceux et celles qu'elle avait laissés derrière? Pourquoi?? Sortant de ma réflexion, j'ajoutais à la précédente question de nouvelles interrogations.
-Mais si tu t'en ennuis tant que ça Kahera-chan, pourquoi ne retourne-tu pas les voir tout simplement? De plus, il est assez inhabituel pour une kunochie de Kiri de servir un autre kage que celui pour lequel on a été destiné, alors comment es-tu arrivé à devoir servir un village qui n'est pas le tient?
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| | | Tashibana Kahera Rokudaïme Mizukage
Nombre de messages : 334 Age : 33 Village : Kiri - Suna Date d'inscription : 15/10/2008
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| Sujet: Re: Souvenirs passés... 2010-10-04, 17:32 | |
| Pourquoi ne retournait-elle pas tout simplement à Kiri revoir les siens? Pourquoi demeurait-elle si sagement et implacablement à Suna, si elle n'aimait que si peu ce pays et tant celui qui l'avit vue grandir? Au fond, comment était-elle arrivée ici, et pourquoi y restait-elle, si son bandeau autant que son cœur ne l'affiliait qu'au village de la Brume? Tant de question existentielles que lui posait cet ami nouveau, lui qui ignorait encore presque tout de la jeune femme, et auxquelles celle-ci ne savait que trop bien comment répondre... Mais comment le prendrait-il? Lui qui vénérait presque son kazekage autant que ce village? Au fond, Legaia était ainsi également, dévoué de toute son âme à ce pays, mais pourtant, il lui pardonnait de préférer son pays à elle, la soutenait, l'encourageait, et même, lui souhaitait de pouvoir un jour rentrer en son foyer. Peut-être Akira serait-il aussi compréhensif...? Ou peut-être pas. Elle n'en savait rien. Mais elle ne pourrait en avoir la certitude qu'en se confiant et en lui expliquant sa situation.
« Laisser sa famille et ses amis derrière nous doit être une épreuve à laquelle on doit se préparer longtemps à l'avance, non? »
S'il savait à quel point il disait vrai. Sauf qu'en ce qui concernait Kahera, la jeune femme n'avait pas vraiment eu le choix, déjà, et encore moins le temps de prévoir ce qui allait lui arriver, ce terrible jour-là...
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« Je suis désolé, je n'ai pas le choix... »
L'annonce implacable de la fin, de sa chute, et sans doute, aussi, de sa disparition. L'Ombre de la Brume s'était faite repérer, et attraper. C'était la toute première fois que cela arrivait, et sans doute aussi serait-ce la dernière. L'ennemi s'était montré malin, et son cœur à elle, trop faible, trop sensible. Elle lui avait laissé une ouverture. Il avait saisi sa chance. La tempête de sable environnante permit au shinobi de repérer l'invisible, mais toujours tangible demoiselle. Il lui avait fait face, et lui avait balancé son poing dans l'estomac après l'avoir agrippée par ce qu'il pensait être son col, afin de l'obliger à redevenir visible. Sonnée, le souffle coupé, l'adolescente était alors reparue entre les bras de son agresseur, qui, ne lui laissant aucun répit, l'avait immédiatement ciblée d'un puissant genjutsu... le genre que personne en ce bas monde n'aurait aimé déguster: folie, sombre démence.
« Tu as perdu... »
Elle s'était débattue, ou avait tenté de le faire, du moins. Mais en vain. Le regard de l'ennemi s'était fait noir, étrange, différent, grandissant... comme devenant en eux-mêmes une toute autre dimension dans laquelle elle venait d'être plongée. Un paysage noir, sans forme ni ombre, ne laissant se dessiner dans la pénombre qu'une sorte de toile de cristal, composée de milliers de fils l'empêchant de bouger malgré leur extrême finesse. Et là, le supplice commença... Les fils se brisaient, l'un après l'autre. A chaque fil cassé, un souvenir de la jeune femme disparaissait dans le néant avec lui, tout en lui infligeant une souffrance intolérable. Dans les bras de son tortionnaire, seuls les tressaillements de la victime prouvaient le mal dont il l'affublait, mais dans son délire, dans cet autre monde, la pauvre Kahera hurlait à chaque nouvelle cassure de son esprit, de son subconscient, de ses pensées, de... sa mémoire. Il lui volait son histoire, ce qu'elle était, qui elle était... Il lui ôtait sa place en ce monde, et, lorsqu'il en eut finit avec elle, il l'avait déposée aux portes de Suna, laissée pour morte, et amnésique. Mais il n'avait pas pensé que ses souvenirs lui reviendraient un jour...
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Kahera frissonna, repensant avec horreur à ce terrible événement de sa vie de kunoïchi. Cet homme devait ignorer à quel point il avait brisé sa vie, ses rêves, souvenirs autant passés qu'espoirs futurs... Il avait fait d'elle une paria, une nukenin d'un pays ou d'un autre quoi qu'elle déciderait de faire ensuite. Si elle demeurait à Suna, elle trahissait le pays de son cœur et serait sans doute, un jour ou l'autre, retrouvée par les terribles oïnins.. Si elle rentrait à Kiri, elle trahissait son clan et le pays du sable, et risquait de se voir poursuivie à vie par l'Ordre du Sable autant que par les Kamikaze. Quoi qu'elle décide, Kahera demeurait prisonnière du sort dans lequel l'avait plongée cet homme, ce jour-là. Son visage toujours dissimulé par ses cheveux, elle articula avec peine le début de sa réponse.
« Je n'ai pas choisi de venir à Suna. Je me suis faite piéger par un shinobi d'Oto, alors que j'étais en mission pour mon village... J'ignore ce qu'il m'a fait exactement, mais... Lorsque je suis revenue à moi après ce combat, j'étais à Suna, amnésique, et... le temps que je retrouve la mémoire... l'on a découvert que j'étais liée au clan Kamikaze. Dès lors, mon appartenance d'avant, ils s'en fichaient bien: j'appartenais au clan et donc, à Suna. Si je rentre à Kiri... Je vous laisse deviner quel sort me réserveraient l'Ordre du Sable et les assassins traqueurs de déserteurs de mon clan... »
Elle pleurait, silencieusement, ses larmes toujours dissimulées tant par ses cheveux que par ses mains, qu'elle avait portées à son visage. Elle souriait, pourtant... de l'ironie de son sort, sans doute. De sa faiblesse, aussi... N'était-elle même pas foutue de parvenir à contenir ce genre d'émotions devant cet homme? A ce jour, elle ne s'était laissée aller que face à Legaia, ou seule. Elle ne voulait faire porter ce fardeau à personne d'autre. C'était le sien, et à elle seule de l'assumer, d'en supporter le poids. Elle était kunoïchi... Elle devait se montrer forte, bon sang! |
| | | Kenjiro Akira Kazekage
Nombre de messages : 839 Village : Suna Date d'inscription : 15/09/2008
Fiche Ninja PV: (720/720) PC: (1039/1039)
| Sujet: Re: Souvenirs passés... 2010-10-07, 15:20 | |
| La scène devenait de plus en plus tendue au fur et à mesure que je m'aventurais sur ce chemin déjà très dangereux. Je savais très bien que ce qu'elle avait pu voir lorsqu'elle dormait encore avait été la cause de bien des maux. Aux simples réactions qu'elle avaient pu avoir en ma présence, j'avais été témoin des ravages que son départ de Kiri avait pu causer en elle. Elle avait eu mal oui, très mal même et encore aujourd'hui, elle semblait regretter ce choix, qui à l'époque l'avait obligé à quitter les siens pour une raison qui m'était encore inconnue à cette minute même. Tentant bien de rassembler les pièces du casse-tête que représentait cette histoire, je déposais sur mon amie une écoute des plus attentives qui, espérais-je, allait pouvoir m'aider à comprendre ce qui s’était vraiment passé. J'allais peut-être être mis au courant d'un terrible secret, mais si je le pouvais, j'allais essayer d'aider cette kunochi, qui vraisemblablement avait été ravagée par son passé. Laissant ce silence gouverner la place un moment, Kahera chan se permit un petit moment de répit. Il n'était jamais facile de parler d'une chose qui nous faisait aussi mal, mais parfois, le simple fait d'en parler pouvait emmener la principale victime à se libérer d'une partie de son fardeau. Un fardeau qui pouvait puiser toute notre énergie vitale et nous laisser là, à l'abandon à la merci du premier venu.
Mais Kahera chan était entre bonnes mains avec moi et de mon unique intention de l'aider, j'allais être le pilier qui allait la soutenir dans cette épreuve. Ne la laissant pas seule, je lui démontrais ma présence en déposant sur son épaule une main réconfortante. À ce même moment, sa petite bouche s'entre ouvris et de nombreuses paroles y sortie. Portant toute mon attention sur ce qu'elle disait, je pris conscience de la profondeur des blessures qui avaient été infligées à Kahera. Ce n'était pas des blessures physiques, mais ce type de souffrances faisaient encore plus mal et continuaient de nous ronger de l'intérieur plus que les journées avançaient. C'était très douloureux et une personne qui était capable de porter un tel fardeau possédait une force intérieure incroyable.
C'était le cas pour Kahera chan et de cette nouvelle information, j'avais vu en elle une combattante hors du commun. Son combat à elle ne se faisait peut-être pas contre d'autres ninjas, mais celui-ci était beaucoup plus difficile que ceux que n'importe quels ninjas pouvaient avoir. Il était toujours plus difficile de se battre contre notre conscience et de porter en nous les résultats de nos décisions passées. Kahera chan l'avait fait et maintenant elle souffrait énormément. Même si elle avait toujours tenté de le cacher à ceux qui l'entouraient, elle avait eu un moment de faiblesse et de cette faiblesse, son mal avait réussi à prendre le dessus, montrant ainsi au grand jour une chose qu'elle avait toujours voulu garder pour elle, bien caché dans ses souvenirs passés, à l'abri de tout regard indiscret.
Peiné par ce que je venais d'entendre, je tentais de partager la douleur qu'elle éprouvait, mais ne connaissant pas l'étendue de ses blessures, je dus me résigner à démontrer une compassion égale à la douleur qu'elle démontrait en ce moment. Il était immoral de se faire déraciner de son village de la sorte pour se retrouver, quelque instant plus tard, dans un endroit qui ne nous était pas familier. De plus, même si elle l'avait désiré on ne lui avait pas accordé son retour parmi les siens. Le kazekage la considérait comme une membre à part entière de Suna et faisant partie d'un certain clan nommé «Kamikaze», elle avait été retenue contre son gré dans le village caché du sable. De plus, de ce qu'elle venait à peine de me dire, un certain ordre du sable l'aurait traqué sans répit comme si la valeur qu'elle avait pour Suna était telle qu'elle se devait de poursuivre son destin ici parmi nous. Mais quels secrets cachaient-elles pour que les agissements des hautes instances de Suna soient tel qu'elle venait de me les décrire maintenant? Pourquoi avait-elle une importance aussi grande pour le village caché du sable? Dans le doute, je me devais de m'informer à la principale source directement.
-Mais tu es une Kirienne Kahera chan et rien d'autre. Ton coeur appartient à Kiri et je le vois bien. Si tu as décidé de travailler pour Suna, c'est simplement dans l'espoir qu'un jour ils te laisseraient retourner chez toi, mais de ce que j'ai pu comprendre, ton clan et ce fameux ordre du sable, que je n'ai entendus parler que de nom, désirent ardemment que tu restes à Suna. Mais pourquoi un tel acharnement à ce que tu demeures ici? Possèderais-tu une telle importance pour les hautes instances de Suna pour qu'ils t'obligent ainsi à rester dans un village qui n'est pas le tien? Après tout, tu n'es qu'une juunin non?
La dernière question avait été posée dans le but de poursuivre mes recherches. De ce que je connaissais d'elle, oui elle n'était qu'une juunin, mais les agissements de mes supérieurs m'avait poussé à entreprendre des recherches un peu plus précises. Peut-être apprendrais-je quelque chose qui allait me permettre de l'aider davantage.
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| | | Tashibana Kahera Rokudaïme Mizukage
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| Sujet: Re: Souvenirs passés... 2010-10-16, 23:28 | |
| « Mon cœur appartient à Kiri no kuni, oui... »
Préservant la tête baissée, ses longs cheveux dissimulant tant ses larmes que ses expressions de visage à son interlocuteur, Kahera se battait de toute sa force morale pour ne pas laisser trop transparaître sa douleur et ses craintes dans le ton de sa voix. Elle parlait doucement, bas, d'un ton triste malgré ses efforts, comme une prisonnière dont la sentence a d'ores et déjà été décidée, d'avance, quoi qu'elle fasse, dise ou pense... Ce que ne semblait pas comprendre Akira, c'était que le fait d'être devenue kunoïchi de Suna ne relevait pas de son propre choix, mais d'un ordre imposé. C'était ça ou la mort...
« Je n'ai pas choisi de devenir sunaïenne, ni d'ailleurs de venir en ce pays. J'y suis arrivée par accident. Et... Après plusieurs longs mois d'amnésie, lorsque j'ai retrouvé la mémoire, il était trop tard. L'on avait découvert que je possédais un kekkai genkai, et que ce don héréditaire venait d'un clan sunaïen, à savoir le clan Kamikaze. »
Elle pleurait, silencieusement, son visage toujours dissimulé à Akira, se sentant bien trop honteuse en de telles circonstances que pour oser le lui dévoiler encore. Ses mains se portèrent à celui-ci, d'ailleurs, le voilant encore davantage un bref instant, avant que la jeune femme ne les laisse retomber sur ses genoux, à plat sur la couverture qui la recouvrait. Lorsqu'elle reprit la parole, bien malgré elle et tous ses efforts pour l'empêcher, sa voix tremblait quelque peu.
« Je suis porteuse d'un don que je n'ai pas demandé à posséder, dont je ne me sers pas et refuse de me servir, et qui fait de moi l'une des membres du clan Kamikaze. J'imagine que vous comprenez ce que cela signifie... Je n'avais pas le choix. Soit je demeurais au sein du clan en tant que membre de ce dernier et portait dès lors le bandeau de Suna, soit... »
Soit, elle se prenait toute la branche kage du clan sur la tronche. Il n'y avait pas d'autres termes... En somme, Kahera n'avait eu le choix qu'entre la soumission ou la mort. Les assassins de la kage du clan Kamikaze ne rigolaient pas. Un Kamikaze porteur du don n'avait que deux options, hélas: servir le clan ou disparaître avant de risquer un tant soit peu de devenir une gêne ou un danger quelconque pouvant menacer le clan. Et que pouvait-on dire, dès lors, d'une kunoïchi kirienne, ayant grandi là-bas au pays de l'eau, aimant sa patrie plus que tout et dévouée à cette dernière depuis tant d'années? Jamais ils n'auraient pu lui laisser la liberté qu'elle désirait, et donc, jamais elle ne pourrait rentrer chez elle. Elle ne pouvait que vivre pour le clan ou mourir de ses mains.
« On ne plaisante pas chez les Kamikaze. Soit je fais partie du clan et demeure au sein de ce dernier... soit je disparais. Ils me feront assassiner. »
Elle frissonna, blême. Non pas qu'elle avait spécialement peur de mourir; elle savait bien que chacun devait perdre la vie tôt ou tard. Mais sa vie, elle l'entamait à peine, et avait encore tant de projets, de choses à réaliser, de gens à aimer, protéger, son pays à reconstruire avec ce merveilleux mizukage qu'ils avaient désormais, Tashira Arane... Elle pouvait encore sauver tant de vies à l'aide de ses jutsus médicaux, aussi. Elle ne pouvait décemment pas se laisser tuer ainsi, si tôt. Elle n'en avait pas le droit. On avait encore besoin d'elle en ce bas-monde.
« En accord avec le clan, qui me laisse donc ma chance de vivre tant que je reste sagement avec eux, Suna m'a accordé le bandeau de kunoïchi et le rang plus ou moins équivalent à ce que fut le mien à Kiri. Mais ces bouts de tissu et de métal ne font pas de moi l'un des vôtres... je ne suis qu'une prisonnière en sursis, Kenjiro-san... »
Elle releva enfin son regard d'or, ambré sous l'effet de la peur et de la douleur qu'étaient siennes, vers Akira. Un sourire des plus tristes étirait légèrement ses lèvres. Elle tremblait doucement. Avait-elle bien fait d'ainsi se confier à cet homme...? Ou le regretterait-elle sous peu? |
| | | Kenjiro Akira Kazekage
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| Sujet: Re: Souvenirs passés... 2010-10-27, 17:12 | |
| Jamais je n'aurais pu croire qu'en me levant ce matin, je serais témoin d'une telle divulgation. Kahera-chan ne m'avait demandé que pour l'aider à apprendre un jutsu qu'elle voulait maitriser par-dessus tout et même si celui-ci pouvait s'avérer dangereux pour sa propre vie, je lui avais accordé ce plaisir. Depuis que je la connaissais, j'avais toujours vu Kahera-chan au service des autres et jamais, au grand jamais, elle ne s'était montrée hésitante quand il s'agissait d'aider un ami ou même encore de sauver une vie. Son nindo était bien précis et tant qu'elle pouvait sauver des vies, elle aurait sa raison d'être en ce monde. Elle avait le cœur sur la main et c'était peu de le dire, mais après tout ce qu'elle venait de me rencontrer, ma vision de la personne qui était couchée devant moi, c'était quelque peu transformé. Non en mal bien sûr, mais de ses paroles, elle venait de me dévoiler un secret que je n'aurais jamais cru être possible.
Depuis la première seconde où nous nous étions rencontrés, je l'avais toujours considérée comme une patriote du village caché du sable, encrée au sein de la même famille pour laquelle j'étais moi-même né et pour qui nous étions prêts à donner notre vie. Non, en ce qui la concernait, c'était bien autre chose. Elle portait un amour bien plus grand pour un tout autre village et même si elle avait démontré un certain amour pour le village dans lequel elle avait été tenue prisonnière, toutes ses pensées les plus profondes étaient réservées à son village natal, Kiri. De plus, ce kekkai genkai semblait étrangement intéresser les hautes têtes gouvernant cet endroit et de ce clan dont elle disait faire partie, il semblait demeurer des secrets sur lesquels je n'avais toujours pas mis le doigt encore. De ce qu'elle venait de me dire, ce talent si exceptionnel qu'elle possédait semblait être un tel danger que même son clan avait fait en sorte qu'elle ne puisse plus jamais retourner chez elle.
Il avait même menacé la jeune femme de mort si jamais l'idée de retourner au village caché de la brume la titillait trop. Tant de mesures prises pour la retenir prisonnière dans un pays qu'elle avait appris à accepter avec les années. Comment avaient-ils pu la retenir de force comme ça? C'était inconcevable dans mon esprit d'agir de la sorte, mais s'ils l'avaient fait, c'était certainement pour une bonne raison. Me levant, je décidais de me diriger à la fenêtre qui se trouvait à côté du lit de Kahera-chan et l'ouvrant d'un geste lent, je laissais un léger courant d'air caresser mon visage. Toujours perdu dans mes pensées, j'essayais d'approfondir ma réflexion afin de rassembler toutes les pièces du casse-tête. Oui, j'allais probablement y parvenir, mais pour le moment, de nombreuses interrogations persistaient dans mon esprit et sans être répondu, je n'allais pas être en mesure de découvrir ce qui se cachait derrière ce qu'elle m'avait caché depuis tant d'années. Laissant la fenêtre ouverte, je pivotais sur moi-même afin de me mettre dos à la fenêtre et fixant le regard apeuré et attristé de mon amie, je poursuivis l'interrogation. Non pas pour la faire passer pour une criminelle, mais seulement pour mieux comprendre cette amie qui me demandait mon aide dans cette histoire.
-Je ne peux accepter la façon de faire de ton clan, car te retenir ainsi prisonnière ne te permettra que de faire de toi une machine sans vie, soumise aux ordres de tes supérieurs. Mais étant un kunochie de Kiri, je ne comprends pas trop le lien que tu pourrais avoir avec un clan qui a ses bases ici même à Suna. Comment peux-tu posséder leur kekkai genkai, en étant de base, pas une kunochie de Suna? Je dois t'avouer que je ne connais pas beaucoup ce clan, mais s'il réagit de la sorte, c'est certainement pour garder un certain contrôle sur ce fameux don héréditaire que tu possèdes et pour lequel je n'ai jamais entendu parlé. En quoi peut-il être aussi dangereux?
Cette fois-ci j'avais concentré mes questions sur son clan et sur ce fameux don héréditaire qui m'intriguait de plus en plus. Avec toutes les informations que j'avais en main, je pouvais croire que quelque chose de plus profond était caché dans toute cette histoire et voulant aller un peu plus loin, je m'étais risqué, me préparant à recevoir un refus à n'importe quel moment. Je ne pouvais pas savoir jusqu'où elle allait pouvoir aller, car de ces informations, elle allait me dévoiler des secrets qu'elle aurait très certainement voulu garder pour elle. Mais si elle voulait recevoir mon aide, j'allais devoir en apprendre un peu plus sur ce qui se cachait en elle.
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| | | Tashibana Kahera Rokudaïme Mizukage
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| Sujet: Re: Souvenirs passés... 2010-12-22, 06:25 | |
| « En quoi est-il... dangereux... »
La pauvre jeune femme ne savait pas trop que répondre. Officiellement, avait-elle même seulement le droit de parler du kekkai genkai du clan Kamikaze à n'importe qui, ou devait-ce rester là le secret de la famille? Son cousin, Shitatsumaki lui-même, devait se garder de dévoiler le fait qu'il le possédait, et portait un manteau spécial dissimulant son don à tous et toutes...
« Je... ne sais pas si j'ai le droit d'en parler, Kenjiro-san... Mais... »
En revanche, elle pouvait fort bien lui conter les raisons de son lien de parenté avec ce clan de fous furieux. L'histoire de son existence, elle lui appartenait, quoi que pourraient en dire certains. Kahera n'avait pas honte de ce qu'elle était, et refusait de nier l'existence de ses parents génétiques, de ceux qui, au fond, lui avaient donné la vie. Peut-être pas la vie la plus simple ni la plus confortable, mais la vie malgré tout. Et si elle en savait, au final, bien peu sur eux, la Kamikaze malgré elle voulait en savoir davantage, et que les gens sachent, pour son père et sa mère, pour que ce genre de situation malheureuse ne se répète pas. Son visage toujours enfoui entre ses mains, derrière le rideau de ses longs cheveux rubis, elle finit par relever le visage, détournant d'abord le regard, embué de larmes, puis, le fixant courageusement dans celui d'Akira, déglutissant.
« Je puis vous expliquer comment j'ai pu 'devenir' membre de leur clan et posséder ce fichu don héréditaire... »
Elle prit une grande inspiration, puis, entama son histoire, la contant à ce qu'elle espérait être un nouvel ami.
« Il y a de cela dix-huit ans environs, un membre du clan Kamikaze est tombé amoureux d'une nukenin, venue, elle d'on ne savait trop où. Kamikaze Keichirô , il s'appelait. Et elle, son nom était Kana. Miruga Kana. Lui possédait le kekkai genkai du clan. Mais comme vous devez vous en douter... Il s'agissait là d'un amour impossible. Ils ont pris la fuite afin de pouvoir rester ensemble. C'était cela, la séparation forcée, ou la mort. Ils n'avaient pas vraiment le choix s'ils désiraient et vivre, et rester ensemble... Sauf que, malheureusement pour eux, ils furent rattrapés, et... tués. Mais avant de mourir, des mains des propres membres de sa famille d'ailleurs, Keichirô avait décidé avec celle qu'il aimait de mettre l'enfant née de leur union en sécurité... C'était moi.
J'ai donc grandi à Kiri no Kuni, dans l'ignorance totale de mes véritables origines, jusqu'à il y a deux ans, lorsque je suis arrivée, tout à fait par hasard, et par accident, à Suna, laissée pour morte par mon adversaire et... amnésique. Le temps de retrouver mes souvenirs, c'était trop tard: le clan Kamikaze m'avait repérée, et compris que je possédais leur kekkai genkai. Dès lors, je n'avais que deux choix possibles: me soumettre et rester parmi eux, ou mourir de leurs mains. »
Un faible sourire prit forme sur les lèvres de la demoiselle, tandis que de nombreuses larmes silencieuses continuaient d'inonder ses joues. Son regard, ambré sous l'effet de la douleur, des émotions qui lui alourdissaient le cœur, plongé dans celui de son interlocuteur, elle conclut par quelques mots, durs, mais réalistes, réalité dont le shinobi qu'était Akira devait bien avoir conscience, lui aussi, après tout.
« Je pourrais fuir Suna pour rentrer là où j'ai grandi et me suis toujours sentie chez moi, mais si j'arrivais à échapper aux assassins de mon clan et de l'ordre du Sable, pensez-vous vraiment que je rendrais service au pays et au peuple que j'aime en étant pourchassée à vie? Sans ma liberté retrouvée, je ne serais qu'un poids, sans doute aucun... Et je veux être un pilier, pour mon pays, pas un poids. Surtout pas un poids. »
Elle baissa à nouveau le regard, malheureuse. Akira était un patriote, et elle le savait. Il devait, dès lors, très bien comprendre les sentiments qui l'animaient. S'il était retenu loin de sa patrie, et dans l'incapacité d'encore la servir, comment se sentirait-il, lui? Sans doute aussi mal qu'elle en ce moment... |
| | | Kenjiro Akira Kazekage
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| Sujet: Re: Souvenirs passés... 2010-12-23, 14:43 | |
| Toujours adossé contre la fenêtre, je laissais le temps s'écouler et caressé par un vent chaud venant du désert, j'attendais cette explication qui me permettrait de mieux comprendre le dilemme dans lequel avait été mise ma chère amie, mais préoccupé par un problème persistant, elle semblait s'être renfermé sur elle-même, pour ne laisser paraitre qu'un corps inerte sans vie. Caché derrière un rideau de cheveux, son visage s'était soustrait à toute émotion, mais derrière cette mascarade, sa voix avait su trahir le vrai état d'âme de mon amie blessée et de ses sanglots auquel j'avais été témoin, elle avait su attirer ma sympathie. C'était d'ailleurs dans le seul et unique but de lui porter main forte que j'avais aucun insisté sur la question de son passé. Toute cette histoire de don héréditaire appartenant à un clan de mon village natal avait déclenché en moi une interrogation bien plus grande que tous les soucis qui pouvaient parsemer ma vie en ce moment même.
Tout ce qui m'importait en cette même seconde était de mieux comprendre Kahera chan, afin d'être en mesure de cerner davantage les solutions envisageables. Mais pour cela, fallait-il tout d'abord que celle possédant ces précieuses clés veuille bien m'aider à mon tour. Demeurant dans cette même position que précédemment, je fixais d'un regard bienveillant Kahera chan et malgré toute l'amabilité que j'avais pu lui démontrer, elle continua de faire perdurer l'attente et plus les secondes s'écoulaient et plus mon impatience augmentait en moi. Je voulais absolument découvrir ce qui en retournait, mais enfermé en elle tels les secrets d'un passé trop douloureux, plus rien ne voulait s'échapper de sa bouche. Pourtant, il n'y avait pas si longtemps de cela encore, elle avait su me dévoiler des moments terrifiants de sa vie, alors pourquoi s'arrêter en si bon chemin? La suite de son histoire était-elle aussi affreuse que ce qu'elle m'avait déjà rencontré?
La douleur était-elle que même son propre inconscient avait décidé de sceller le tout dans le seul et unique but de ne plus jamais avoir à y repenser? Si c'était bel et bien le cas, son corps ne s'était que protégé de ce qui pouvait lui faire du mal, mais de renfermer un tel secret en elle, allait-il vraiment la soulager, la réconforté? J'avais des doutes là-dessus, mais si tel était son choix, j'allais devoir me résigner à l'accepter. Me retournant d'un demi-tour, je me mis face à la fenêtre, profitant de la magnifique vue que pouvait m'offrir Suna, mais soudainement, le vent porta à mes oreilles des paroles bien distinctes et de celles-ci se répétèrent les mots que j'avais déjà prononcés. Me retournant vers Kahera chan, une certaine fébrilité envahissait mon être, car si elle avait décidé de parler, c'est qu'elle devait être prête à poursuivre la conversation et part la confiance qu'elle m'avait remise, elle m'expliqua comment elle avait reçu ce fameux don héréditaire.
L'écoutant avec attention, je m'abreuvais à la source de son savoir et plus elle se dévoilait et plus je comprenais tous les embâcles que la vie avait mis sur sa route. Toute sa débandade avait commencé dès la rencontre de sa mère et de son père, qui lui faisait partit de ce clan si prestigieux et respecté du village caché du sable. De leur union était née une petite fille qui avait reçu le kekkai de son père et à partir de ce moment-là, l'histoire de sa vie avait été gravée dans le grand livre de la vie. Habitant à Kiri dans le seul et unique but de protéger sa vie, Kahera chan vécut loin de ses parents biologiques, puisque ceux-ci avaient été tués par les assassins de son clan. Mais ne pouvant pas fuir pour l'éternité une finalité certaine, elle se retrouva capturée par ce même clan et encore aujourd'hui, elle y vivait, captive.
Après avoir entendu ce qu'elle avait eu le courage de me dire, je me permis un petit moment de réclusion et fermant les yeux quelque instant, je m'enfermais à l'intérieur de mon corps. Repassant en boucle toute ce que venait de me dire mon amie. Mais je ne pouvais pas lui en vouloir puisque comme moi, elle était née d'une union peu recommandable. Effectivement, mes parents se constituaient d'une femme de Suna et d'un homme qui avait fui son village depuis bien longtemps déjà. Il était un déserteur pur et dur. Ne m'étant jamais redonné signe de vie, j'avais développé pour lui une certaine haine et c'était probablement à cause de son passé de tueur et de désertion que j'eusse développé pour toutes ces personnes une haine mortel. Cette haine se concentrait principalement envers les déserteurs de mon propre village, puisque pour moi, Suna était tout. J'étais un patriote rien de moins et de savoir ses traitres parmi nous me dégoutait au plus haut point. Revenant du monde des souvenirs, je rouvris les yeux et d'un regard compatissant, je lui disais :
-Il est vrai qu'il est difficile de se savoir pris entre deux villages, car même si notre situation peut se ressembler, il y a quelques bonnes différences. Mais mon passé n'est pas en cause ici, alors revenons à ce qui nous concerne. Le moment n'était pas au récit de ma vie bien au contraire. Si j'étais ici c'était pour aider une amie qui avait bien de besoin d'être supporté et secourus dans sa peine, mais lorsqu'elle prononça les paroles « fuir » et « Suna » une mine de rage s'empara soudainement de moi et sans même y réfléchir, je lançais sur un ton accusateur :
-Déserter Suna ne te permettra que de te faire tuer. La vie a voulu que tu serves Suna et jusqu'à aujourd'hui tu l'as très bien fait. Alors, pourquoi désirer trahir les amis que tu tes faits ici? Même si ton cœur n'appartient pas au village du sable, tu ne peux te permettre de renier tes origines, car de l'amour de tes parents, une partie de toi appartient à Suna. Ne fait pas l'erreur de mon paternel Kahera chan, car ayant mis de l'avant ses menaces de désertions, il...
M'arrêtant là, ma conscience me ramenant sur la bonne voie, car de cette rage incontrôlée à l'annonce d'une possible désertion, je m'étais laissé un peu emporté. Déjà suffisamment blessée par son passé, elle n'avait pas besoin de mes réprimandes en plus, mais ses paroles m'avaient fait revivre ce moment, ce soir-là, lorsque ma mère avait décidé de tout me dire. J'en voulais tellement à mon père de m'avoir abandonné de la sorte que je n'avais pas pu m'empêcher de lui trouver tous les défauts du monde et c'était cette même réaction qui avait attisé mon âme, lorsque Kahera chan avait prononcé des paroles que mon paternel avait très certainement déjà dû dire. Me retournant face à la fenêtre, je repris tout doucement mes esprits espérant que ma petite scène n'avait pas affecté Kahera chan.
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| | | Tashibana Kahera Rokudaïme Mizukage
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| Sujet: Re: Souvenirs passés... 2010-12-28, 09:56 | |
| L'agressant presque, soudain, Akira venait de radicalement changer d'attitude à son égard à l'évocation d'une éventuelle tentative de désertion. Kahera le savait fier patriote de Suna, mais de là à changer si rapidement d'attitude envers elle... C'était un extrémiste. A avoir étudié, observé, espionné, analysé nombre de personnages, de personnalités durant sa vie, l'Ombre de la Brume le comprit immédiatement. Elle n'aurait pas droit au moindre faux pas. Qu'elle commette une seule erreur, et l'ami qu'il se prétendait être n'hésiterait sans doute pas à l'amener à la guillotine ou au gibet pour la punir de sa trahison. Aussi, la jeune femme sécha ses larmes, se reprenant tant bien que mal, et fit face au sunaïen, bien décidée, tout de même, à mettre certains points sur certains i...
« Kenjiro-san... Que vous compreniez bien une chose: je n'appartiens à ce pays qu'en tant que prisonnière. L'unique ami véritable que je puisse avoir ici, c'est Eden Legaia. Vous et Shitatsumaki êtes des amis, mais je ne vous mentirai pas, je pense pouvoir dire avec justesse qu'au moindre faux pas de ma part, vous comme lui n'hésiteriez pas à renier notre amitié pour me passer la corde au cou. Je suis prisonnière de Suna, pas kunoïchi. Je ne serai jamais kunoïchi que d'une seule patrie, tout comme vous l'êtes de Suna. J'appartiens à Kiri, là demeure mon cœur, ma famille, mes amis, mon devoir de ninja et mon avenir. Je n'en ai aucun, ici, et vous le savez. Jamais le village caché du sable ne me fera suffisamment confiance que pur que je puisse le servir comme j'ai servi Kiri, quand bien même y vouerais-je ma vie entière. Vous le savez pertinemment. »
Le ton sur lequel Kahera venait de prononcer ces paroles demeurait doux, bien que ferme. Jamais elle n'avait menti à Suna, et elle ne voulait pas qu'Akira se fasse un film quant à sa situation actuelle et sa dévotion. La jounin spé n'était pas stupide. Elle savait pertinemment que jamais Suna ne lui ferai confiance, pas plus qu'elle-même ne désirerait y vivre indéfiniment tandis qu'elle abandonnait alors amis, famille, devoir et nindo au pays de l'eau. Là-bas demeurait sa vie, son ancre, son passé, son futur, tout, et elle le savait. Qu'Akira ne l'aie pas compris, alors que c'était clair comme de l'eau de roche, l'étonnait. Jamais elle n'avait nié demeurer attachée à Kiri no kuni avant tout. Elle avait certes juré de se tenir tranquille et de ne pas menacer Suna, mais jamais elle n'avait annoncé renier Kiri pour le village du Sable. Jamais elle n'avait prétendu abandonner son pays pour celui-ci!
« Mon père a aimé ma mère, et si leur union m'a vouée à un destin plutôt difficile, jamais je ne leur en voudrai d'avoir écouté leurs cœurs plutôt que des lois stupides! En revanche, jamais je ne pourrai pardonner au clan Kamikaze d'avoir assassiné leur propre enfant juste parce qu'il aimait une femme et avait décidé de partir vivre sa vie avec elle. Il n'a jamais trahi Suna, il a juste décidé de vivre libre. Il n'a fait aucun mal à son pays, ni à son village, ni même à sa famille. Et pourtant, cette famille l'a mis à mort, sans remords. Alors, kenjiro-san, non, jamais je ne pourrai prêter allégeance à cette famille, qui me détient prisonnière ici, ni au pays de cette même famille. Comme mon père, et, sans doute, par respect pour lui, je n'agirai pas contre Suna. Mais jamais j ne prêterai allégeance à ce pays. Mon patriotisme ne va qu'à Kiri no Kuni et Tashira Arane. Je ne l'ai jamais caché, et vous le savez. Si je ne me suis pas encore enfuie de Suna pour rentrer chez moi, c'est uniquement afin de préserver la paix entre ces deux pays. Je ne tiens pas à être la source de conflits entre Suna et Kiri, alors que Mizukage Sama peine depuis presque une dizaine d'années à préserver la paix en son pays. »
Après cette longue tirade, elle soupira doucement, reprenant son souffle. Ses fin sourcils légèrement froncés, elle détourna le regard, s'essuyant une dernière fois les yeux, encore rougis des larmes précédemment versées. Puis, elle se recoucha, indiquant à Akira que désormais, elle avait besoin de repos et qu'ils n'auraient plus rien à se dire s'il se fourvoyait à ce point sur son compte. Elle était pourtant suffisamment franche, honnête et droite. Était-il stupide? Ou bien pensait-il juste que, parce qu'on la traitait 'bien' malgré son statut de prisonnière, qu'elle pourrait s'y faire et demeurer ici à ne servir à rien alors que famille, amis et devoir l'attendaient à Kiri no Kuni??? |
| | | Kenjiro Akira Kazekage
Nombre de messages : 839 Village : Suna Date d'inscription : 15/09/2008
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| Sujet: Re: Souvenirs passés... 2010-12-28, 15:51 | |
| Plus la conversation avançait et moins les choses allaient bien. Comme je m'en étais douté, ma montée de lait patriotique avait confronté directement la jonin spé, l'adossant presque au mur, mais dans un désir de rectifier les choses, elle s'était mise à m'expliquer tout ce qu'elle m'avait déjà dit. Elle semblait croire que je n'avais pas compris ce qu'elle m'avait dit précédemment, mais c'était loin d'être le cas.
Je savais bien que son amour pour le village caché de la brume était bien plus grand et indéfectible que l'amour qu'elle portait pour Suna, mais dans mes précédents propos, je n'avais qu'essayé de lui faire comprendre que par l'union de ses parents, elle appartenait aussi au village caché du sable. Même si elle disait n'appartenir qu'à Kiri, sa descendance la contredisait. De plus, la kunochi m'avait fait part de la mort de son père, qui avait été tué par des membres de son clan, mais de la façon que toute cette histoire était arrivée, son père avait déserté son village natal pour rejoindre celle à laquelle il avait remis son cœur.
Abandonnant ses obligations de ninja et piétinant le semblant de patriotismes qu'il avait eus, il avait effacé ses liens et de cette trahison, il n'avait subi que la sentence qu'il m'héritait. Pour un extrémiste comme moi, la simple idée de pensée à déserter Suna était un acte abject, pour lequel on devait rendre justice. J'avais toujours eu ce même amour pour mon village natal et le simple fait de croire qu'un autre sunaien pouvait, cracher sur ces origines de la sorte me faisait, sortir de mes gonds.
J'étais peut-être très ouvert sur certains points, mais quand il s'agissait de trahison, j'avais une idée préconçue et aucune exception ne pouvait se faire. J'étais la personne que j'étais devenu et malheureusement pour Kahera, elle n'allait jamais pouvoir me changer sur ce côté là. Peu importe les propos qu'elle allait pouvoir inventer pour me convaincre, elle allait continuer de se cogner le nez sur le mur de cette idée préconçue. Terminant ma réflexion là, je reposais mon regard sur celle que j'avais blessée plutôt lors d'un entrainement haut en couleur et d'une voix se voulant réconfortante et sans préjugé, je lui lançais:
-Tu as sans doute raison, mais malgré tout, j'en garde un goût amer.
Je lui avais donné raison sur une grande partie de tout ce qu'elle avait vécus dans son passé, mais certaines choses demeuraient dans l'irrespect le plus total de mon village tant aimé. Elle avait beau dire que son père n'avait pas fait de mal à personne en s'enfuyant de la sorte, mais au plus profond de mon être, je savais bien que c'était loin d'être le cas. Il n'avait peut-être pas mis le feu à une bâtisse ou encore mis fin à la vie d'un pauvre innocent, mais malgré tout, il avait ébranlé les fondations du village tout entier, en décidant d'agir de la sorte.
N'ayant plus rien à ajouter là-dessus, je décidais de suite la suggestion de Kahera-chan et de la laisser se reposer. Elle avait déjà commencé à se mettre à son aise dans le seul et unique but de mettre fin à cette conversation qui n'allait qu'en déroute maintenant. La laissant seule, je me dirigeais vers la sortie, mais avant de disparaitre derrière les portes battantes, je me retournais vers Kahera. La regardant un moment, je pris conscience peut à peu de tout ce qu'elle avait vécus et par quoi elle avait passé pour en arriver là où elle était rendue aujourd'hui.
J'avais peut-être été trop dur avec elle, puisque dans la douleur et la souffrance, des pensées impures étaient peut-être sorties de sa bouche bien malgré elle. Au fond de moi-même, j'espérais que cette idée de désertion n'avait été que parole en l'air et qu'au plus profond d'elle-même, elle ne pensait pas tout ce qu'elle avait dit sur Suna. J'étais peut-être bien naïf de croire qu'elle aimerait un jour Suna plus qu'elle aimait déjà Kiri. Gardant en mon coeur cette possibilité, je me retournais et traversant les portes battantes, ma voix se fit entendre, pour une dernière fois, en ce jour qui avait mis à l'épreuve la jeune Kunochi de Suna.
-Prend bien soin de toi Kahera-chan.
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| | | Mujô Hinako Juunin de Kumo
Nombre de messages : 207 Age : 32 Date d'inscription : 21/11/2010
Fiche Ninja PV: (450/450) PC: (370/370)
| Sujet: Re: Souvenirs passés... 2011-01-03, 20:38 | |
| Je rappelle que les critères sont :♠ Orthographe,style ♠ Mise en page, enchainement des paragraphes et du rp ♠ Type de rp, objectif, mise en abyme du personnage, ♠ Cohérence avec le personnage, évolution de son Récit Bonjour ! Alors, cela fait un moment que je n'avais pas lu un rp qui m'avait touchée de la sorte. La situation est délicate, les souffrances des deux personnages compréhensibles, et je trouve que vous mettez très bien en scène ces émotions-là. Félicitation TASHIBANA KAHERASix publications Très belles rédactions, fluides, agréables à lire, aérées, complètes et pertinentes. C'est parfait, même si parfois un peu court pour rafler le total. Quelques raaaaaares fois, une ou deux petites fautes viennent se glisser, mais ça reste suffisamment exceptionnel pour que je n'y prête pas attention... Points accordés : 13 points - Spoiler:
J'ai accordé deux points pour chacun de tes postes à l'exception de celui du flash back, auquel j'ai accordé la modique valeur de trois points.
♠♠♠♠♠♠ KENJIRO AKIRASix publications Alors Barbie-sama, très agréablement surprise par ce rp ! Faut dire qu'il a été écrit plus tardivement que les derniers que j'avais pu lire ! En tout cas, les fautes de conjugaison que je te reprochais se sont envolées, à l'exception d'une ou deux, donc c'est un bilan très positif que je vois là ! Sois tout de même vigilant, relis toi encore... Et une ou deux fois, tu nous as pondu des mots qui n'existent pas... Mais tout de même, ça reste plus exceptionnel qu'auparavant. Je suis fière, donc (même si ce ne sont pas mes conseils qui ont été appliqués...)! Points accordés : 13 points - Spoiler:
Deux points pour tous tes postes sauf pour celui ou tu fais référence à ton père, le couard qui s'enfuit... J'imaginais pas ça de ton passé 8D ! Bref, en tout cas celui là vaut 3 points, selon moi.
VALIDE |
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| Sujet: Re: Souvenirs passés... | |
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