[Event] Génèse d'un Trouble à venir (RP LIBRE) - Suite

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Hilare

L'homme riait aux éclats, tenant fermement un Masu d'alcool de riz.
Son oeil semblait à moitié fermé, affichant une ivresse naissante. A bout de bras, une jeune femme riait avec lui, l'aidant à ne pas renverser le précieux produit fermenté contenu dans le Masu.

Le Tokkuri de porcelaine à moitié vidé, on comprenait que la soirée était déjà à un niveau avancé, ou qu'au moins les membres de cette petite fête improvisée au fond d'une échoppe de Konoha avaient assez soif pour réduire à ce point le pichet à saké.

"Hey, rempli à nouveau ce tokkuri déjà bien vide !"

Lança l'homme à l'œil rougeâtre, toujours armé de son armada d'armes qu'il ne saurait quitter pour rien au monde.
Sai attendait patiemment, tandis que l'homme jouait à merveille son rôle passif de ninja peu scrupuleux, ou tout du moins fêtard.

"Hey, toi, j'espère que tu ne t'ennuie pas trop ! Désolé, mais je préfère largement ces filles à ta compagnie... Bah ouais, tu ne dis jamais rien, tu me comprend j'espère ?..."

L'homme restait agaçant sans pour autant susciter d'éventuelles colères ou raisons de s'inquiéter. Plus le temps passait, moins Sai pourrait se douter d'une quelconque ambiguïté dans le comportement de l'homme saoul en apparence. Oui, était t'il encore louche, là, en train de s'amuser plus qu'à chercher à fuir son suivant ? Peu importait qu'il soit là, au fond...

La mission ... était accomplie.

...

Des cris, de l'agitation dans le village.

...

Le village de la feuille s'éveille silencieusement à une inquiétude nouvelle. On peut ainsi voir des villageois se presser, se déplacer rapidement, pointer du doigt.
Face à cela, il ne suffisait que d'un instant, un seul, et tout allait s'enclencher comme le rouage d'une parfaite horloge qui trouverait enfin son point de lancement.

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Spoiler:

Un homme qui aimait boire et se moquer d’autrui. Non, il n’y avait pas vraiment autre chose à voir à cela. Et pendant que le susnommé Manji Haoru faisait la fête en profitant de l’alcool qui semblait lui être apporté à foison et des jeunes femmes qui représentaient toute la débauche et la honte de Konoha No Kuni, une ombre restait tapise dans l’ombre, observant les alentours et prenant en compte tout élément étranger ou nouveau dans le périmètre. D’un regard sombre et sans émotions particulières émises aux environs, le personnage qui faisait là de l’obscurité son plus grand ami prêtait attention à chaque mouvement dans cette pièce. Ayant atterri assez tôt dans le local appelé ‘l’Auberge des Paradis’, le duo de Shinobis avait tôt fait de rester ici pendant plusieurs heures après que le mystérieux Shinobi de Suna ait déposé sa cargaison à l’hôpital du Village Caché de la Feuille. Après avoir pris départ, l’homme en compagnie d’un membre de l’ANBU avait déambulé dans les rues, sans quoi dire ou demander. Laissant son regard porter à droite et à gauche comme pour chercher un lieu ou une personne, c’était tôt en fin d’après-midi qu’il venait de renter dans ce cabaret mal famé, entraînant le chargé de sa surveillance sur ses talons. Il ne fallut donc que peu de temps pour que l’individu se fourvoie en alcool et bonnes grâces de ces dames, laissant son imposante voix éclater au grand jour et suffoquer d’hilarité et de plaisir entre les frêles murs de cet établissement. Visiblement, il y prenait beaucoup de plaisir, s’étant accoutumé à la présence d’un élément étranger, sans ronchonner, et même prenant attraction à se moquer de lui et de l’insignifiance de sa présence. Pour seule réponse, un mur blanc. Et dans son vêtement aussi ombrageux qu’une nuit sans lune, Saï l’androgyne sans émotions portait sa vision sur cet homme si étrange et si incongru.

Qu’il préfère la présence des femmes à sa compagnie, la chose était en soi rassurante. Il n’aurait été guère encourageant de savoir un pervers face à lui, qui n’avait que quinze ans. Mais même si ses préférences allaient dans la pédophilie, notre jeune homme s’en moquait ; connaître les tendances sexuelles de celui dont il avait la ‘garde’ ne faisait pas partie de sa mission. Fidèle au post, attentif à la moindre étrangeté, il restait silencieux et discret, ignorant les répliques stupides et aromatisées à l’alcool fort du visiteur du Pays du Vent. Stoïque et sans piper mot, il se contentait d’observer la scène et d’y apporter un avis personnel très militaire à chaque minute. Quelqu’un sort. Le patron se rapproche de la cible. Il repart. Le client semble s’amuser. Pourquoi devrait-il stocker une autre pensée dans sa tête ? Celle-ci serait-elle bénéfique et d’intérêt pour la mission ? La réponse était évidemment négative : il n’avait donc pas à la mémoriser.
Portant son regard autour, il en apprenait également un peu plus sur la société et les comportements humains. Les clients de ce cabaret ombragé souriaient et rigolaient. Etaient-ils heureux ? D’après le dernier livre de notre ANBU ‘NE’ favori, un sourire était la preuve d’une joie intense et d’un plaisir que l’on aurait du mal à se séparer. Mais il était également dit dans un autre ouvrage que la femme et l’alcool étaient moyens de fuir la réalité. Ces hommes cherchaient-ils donc le bonheur pour noyer leurs désespoirs ? Ridicule. Comme le lui avait apprit son Maître et Seigneur Danzô, c’était bien dû à ce genre de personnes que la Racine se devait d’exister, pour supporter les branches épaisses de Konoha No Kuni. Sans cette base qui restait dans l’ombre à accomplir les tâches les plus tristes et les plus ingrates, le Chêne du Pays du Feu perdrait alors son appui et s’écraserait de tout son long ; et en peu de temps, des étrangers viendraient tailler dans ses faiblesses pour assouvir leurs vengeances ou bien pour prouver leurs propres puissances. Des personnes inutiles, débauchées et sans avenir. Mais Saï lui-même… avait-il un avenir ? Quelle importance. Pour lui, nul avenir, tout comme nul passé. Il n’y avait que le Présent. L’instant même… La Mission.

…

Un bruit lourd derrière et des pas saccadés et rapides. Un bruit de foule… un hurlement. Une agitation soudaine et désordonnée. Un évènement grave ? Ce fut le cri d’une femme qui interpella l’attention de Saï. Sans décroiser les bras ni bouger le reste de son corps, qui restait appuyé contre cette poutre dans l’ombre, le regard furtif et rapide de notre jeune garçon se portait vers l’extérieur, sans qu’il ne puisse voir quelque chose de clair. Posant à nouveau son attention sur le personnage mystérieux, il fronça des sourcils, mais ne réagit pas plus que cela. Discrètement et sans attirer les soupçons, il pivota rapidement dans l’ombre, se tenant de l’autre côté de la poutre, une main débusquée et signée. D’une parole douce et presque muette, les faibles mots qu’il prononça n’eurent aucun effet immédiat. Mais alors qu’il reprenait sa place de base et fermait les yeux en guise de concentration, un personnage à la carrure identique et aux traits tout à fait semblables se lançait rapidement et sans être aperçu entre les clients dans la rue, écartant violemment les rideaux et disparaissant sans laisser d’indices derrière lui. Pendant ce temps, le Saï qui restait tapis dans l’ombre gardait son sang-froid, n’ayant aucune raison de s’inquiéter. Il allait bientôt être fourni en informations… .
Saï, qui venait d’atteindre l’extérieur, se tenait maintenant au milieu d’une foule fuyant un épais nuage noir vers l’extrémité Ouest du Village. Du mouvement, de la panique. Une atmosphère pesante et une chaleur excédant celle habituelle. Une explosion ? Un problème quelconque ? Non…si ce n’est cet épais nuage de fumée noir et menaçant vers l’Ouest. Sautant rapidement sur un poteau électrique pour ne pas se faire happer par la force dangereuse et inquiète de la rue, notre Shinobi manipulateur d’encre regarde au loin l’annonce d’une nouvelle tragédie, alors que le grand et imposant bâtiment de l’hôpital semble être prit d’une soudaine couleur rougeâtre. Ayant étudié le bâtiment auparavant pour y avoir été plus d’une fois, notre homme y jette un coup d‘œil plus attentif et minutieux. Il semble qu’une partie de l’hôpital soit particulièrement privilégiée par cette attaque de flammes. Restant calme et réfléchi, notre Shinobi saute et retombe sur ses pieds regardant droit devant lui, sans un mot.

A l’intérieur, Saï rouvre les yeux pour les poser avec un air quelconque sur notre Shinobi de Suna totalement ivre. Il ne dégage aucune émotion, aucun sentiment. Pas même le moindre indice d’inquiétude ou de remord. Pourquoi ? Il ne le sait pas lui-même. A quoi cela pourrait-il lui servir, en fin de compte. Quoi qu’il en soit, le voila qui porte une main dans son dos, agrippant lestement un manche fin et bien travaillé, tandis que sa main gauche vient effectuer un signe du Tigre calme et apaisé face à son visage. Il reste froid et sans changement de caractère. Un véritable bloc de glace.

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Manji-Sama, même si les probabilités que vous ne soyez pas impliqués dans un incident récent, je vous demanderais de bien vouloir me suivre sans résistance jusqu’au Bureau du Hokage afin d’assurer que vous n’êtes en rien responsable de l’accident qui a actuellement lieu à l’hôpital.

Spoiler:

Invité

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Un incident ?
Que se passait t'il donc?

En effet, l'homme n'avait fait que livrer des plantes! S'il y avait négligence, ça ne serait pas de son côté qu'il fallait déposer des plaintes ou diverses remarques ennuyeuses et accusatrices.

"Qu'est-ce qui se passe ? J'ai fait quelque chose de mal ? Je pensai que j'avais le droit de boire ici faudrait savoir ? C'est pour ça que tout le monde s'excite dehors ? C'est à cause de l'alcool que j'ai bu ?"

Poussant les femmes qui l'accompagnait d'une main ferme, il leur fit signe de déguerpir rapidement.

"Je sais pas de quoi tu m'accuses, mais je te jure que dès que je serai innocenté, je ferai en sorte que tu soit dégradé, quitte à l'être moi aussi ! C'est à cause de ninjas comme toi que des guerres éclatent, des mecs sans sentiments, incapables de ressentir ce que vit un vrai villageois... C'est bien pour ça que je peux pas vous blairer, vous, les..."

Se contient.

"...De toute façon, je t'aime pas, et tu le sais. Je supporte pas les gens suspicieux et xénophobes. Le fait que je sois de Suna suffit à m'accuser ? Hein ?"

L'homme brillait tellement dans le rôle de la victime que les autres clients fixaient Sai d'un oeil accusateur. Oh oui, le jeune homme était vilain, il accusait à tort ! En effet, ce n'était pas Manji qui avait fait péter la réserve, techniquement, c'était Ginko. Voila sur quoi s'appuyait l'homme encore saoul pour jouer la carte de l'indignation, et il n'y avait qu'un ninja comme Sai pour ne pas se laisser toucher par de la véritable sincérité, certes, surjouée, mais dans le fond, sincère et véritable. En effet, ce n'est qu'avec de vrais sentiments qu'on joue mieux la comédie, et Manji en faisant témoignage ici même...

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Le membre 'Aka Usagi' a effectué l'action suivante : Lancé de dés

'Dé' :
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Il se lève.
Marche, d'un pas lent, vers Sai
Il ne titube déjà plus, comme s'il n'avait jamais bu d'alcool de toute son existence

...

L'homme marchait d'un pas assuré vers Sai, sans pour autant dégager une once d'hostilité. Son regard prenant un ton rougeâtre, il fixe Sai s'approchant à quelques centimètres de son visage, lui soufflant l'odeur pestilentielle de l'alcool omniprésent dans son estomac, combinant avec ce regard macabre un sourire destructeur :

"Allons-y, voir votre Kage..."

Reculant désormais, il se tourne vers la sortie et ajoute :

"Ah, mais il n'est pas là, n'est-ce pas ?"

Se retourne en souriant à Sai.

"Me mettrez vous au fer pour être au courant de cela ?"

La tension prenait une toute autre ampleur. Si l'homme dégainait son sabre, il serait contraint de l'utiliser et de faire un certain grabuge qui risquait de rapidement amener une quantité innombrable de ninjas, même faibles, contre lui. Le jour avait été choisit pour cela, les ninjas les plus puissants étant en mission, occupés ça et là... Pourtant, on ne pouvait pas prendre un village caché aussi simplement, armé de sabres, mêmes légendaires. Une main sur sa première lame, il attendait de voir comment le jeune homme allait réagir. S'il montrait le moindre signe d'hostilité, il serait découpé. Sachant qu'il n'était que provocant, et ne montrait rien de dangereux, Manji savait qu'il ne risquait pas d'atteindre une telle extrémité. Dans tous les cas, l'atmosphère s'alourdissait déjà, le regard de Manji devenant flamboyant, et son chakra prenant de plus en plus d'ampleur dans la pièce, l'entourant d'une aura mystique et fascinante.

Première tension. Comment réagira Sai ?

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Invité

Spoiler:

Tension palpable… Ô lourde atmosphère qui s’emparait peu à peu de cet endroit auparavant si agité par la folie du corps et du liquide. Pourquoi une telle agitation ? Que ce soit à l’extérieur ou bien dans cette pièce qui était maintenant si chargée en hostilité, qu’avait bien pu déclencher un tel changement en aussi peu de temps ? L’éclat d’une nouvelle attaque terroriste sur le paisible Village Caché de la Feuille ? Le fait que l’hôpital où nos deux acteurs du Théâtre de la Vie s’étaient rencontrés quelques heures plus tôt soit devenue la cible d’un incendie violent et gribouillant le ciel de ses épais traits grisâtres ? Ou la réaction bien fugace de notre homme, visiteur et dragueur de surcroît, qui ne semblait pas réaliser la gravité de la situation ? Restant cependant froid et sans expression lisible sur son visage, malgré les insultes de racisme et les provocations, notre jeune et admirable ANBU ‘NE’ ne bougeait pourtant pas d’un poil. Conservant sa position, il ne quittait pas des yeux le personnage qui passait progressivement mais non pas lentement du statut de protégé au rang de criminel. Pourquoi réagir aussi brusquement à une simple invitation chez le Hokage ? Saï, l’ANBU sans sentiments ni émotions, n’était-il pas en droit de croire en son instinct, comme son Senseï le lui avait enseigné, et simplement laisser repartir l’étrange personnage sans même penser à le mêler à ce grave incident ? Fronçant légèrement les sourcils, mais sans pour autant ressentir la moindre colère ou bien une trace d’envie de combat, le jeune homme se préparait à la possibilité d’un combat. Car il ne fallait jamais perdre de vue certains points qui étaient tout ce qu’il y avait de plus important.
L’homme face à lui était un Shinobi. Un Shinobi de Suna No Kuni, qui semblait être un adepte du combat au corps-à-corps pour les armes qu’il arborait sur ses flancs sans craindre la réaction des gens qui pouvait noter la présence de ces armes. Un homme donc sûr de lui et de ses capacités et facultés. Suna ? Certainement du Dôton ou du Fûûton… . Mais le plus gênant serait certainement la présence de personnes autour. Qu’avait donc dit Danzô-Sama à ce sujet ? Quelle bêtise que de se poser la question. Peu importe les dégâts collatéraux, seule la Mission Compte. Cette phrase si célèbre dans l’adage et les traditions de la Racine, cette branche de l’ANBU si spéciale et particulière, se répercuta dans la mémoire de Saï, comme une révélation. Et fronçant donc les sourcils, ce n’était certainement pas la rage ou la haine qu’il affichait là intentionnellement sur son visage, mais son sérieux et sa détermination. Il était en mission. Echouer à une mission signifiait pour commencer mettre en danger le Pays du Feu, et ensuite et surtout désobéir à son Maître et Seigneur. Hors de question. L’honneur n’avait pour lui aucun goût sur sa langue. Et la fierté du Village n’était que trois mots lancés parfois dans des ouvrages de la bibliothèque. Mais l’importance de la Racine en tant que pilier de l’ombre pour le Bien de l’Arbre qu’était Konoha et de ses Feuilles qu’étaient ses Shinobis, il allait dans l’obligation que Saï intervienne dans cette affaire, quitte à briser les relations qui existaient entre Suna et Konoha, ou encore y risquer la vie. Vie qui ne lui appartenait pas… un fil que l’on avait chaque jour à son contrôle, mais qui ne restait pourtant brisable que par deux facteurs : Danzô-Sama et l’ennemi. Quelle importance ? Pourquoi se préoccuper de sa vie lorsque l’on a décidé de la sacrifier pour le Bien d’un peuple entier ? Lorsque l’on l’a remise en main propre à un autre qui pouvait maintenant tirer à volonté et selon ses moindres désirs sur cette corde, transformant notre jeune garçon de 16 ans tel un pantin que l’on utilise face à l’inconnu ? Si cela arrivait que Saï y pense ? Bien entendu ; en lisant ses livres et en travaillant jour après jour à l’amélioration de sa personne pour pouvoir prendre des sentiments humains et compréhensibles. Si cela était important pour lui ? Aucunement. Saï ne regrettait rien de ce qu’il était… . Regretter ? Il se disait maintenant qu’il avait déjà vu ce mot dans un livre. Il en connaissait certes la définition mais ne savait pas encore le mimer. Bref ; pourquoi se préoccuper de cela, et surtout pourquoi y réfléchir alors que son propre esprit ne lui appartenait pas ? S’il souhaitait en apprendre plus et se connaître davantage, il n’y avait qu’une seule solution : il devait mener à bien ce qu’il venait d’entreprendre.

En aucun cas il ne semblait que le dénommé Manji ne se laisserait emmener. N’avait-il pas compris que ce n’était pas vraiment une question ? Ou la provocation était-elle maintenant à un degré bien supérieur à celui qu’il supposait. Quoi qu’il en soit, le regard que lui présentait maintenant l’individu, si l’on s’en reportait aux nombreux ouvrages que Saï avait patiemment lu de son côté, on devait pouvoir localiser entre les traits épais et quelques rides une certaine méfiance accompagnée par un soupçon de défiance. Défiance rimant avec vigilance, l’heure n’était visiblement plus aux pourparlers. Et concentrant progressivement un peu de son chakra dans ses membres au cas où l’attaque se révèlerait rapide et efficace, il tira un peu plus son petit Wakizachi, laissant un CLIC très significatif résonner entre les murs de ces lieux. Prêt à partir à l’assaut.
De son regard sombre et presque inquiétant, ce fut d’une voix calme mais vide de sympathie qu’il s’adressa cette fois au personnage qui venait de passer de simple individu en visite à suspect dans des évènements bien trop étranges.

Votre réaction est bien forte, pour quelqu’un qui ne doit qu’effectuer un passage de contrôle auprès du Seigneur de ce Pays. De plus, et d’après mes livres, votre attitude relève du défi ? Souhaitez-vous menacer la Paix de Konoha et croiser le fer ?

***

Dans la rue, des pas saccadés et rapides…

Spoiler:

Invité

De loin, j'aperçus les deux hommes que j'avais laissé plus tôt dans l'hôpital, dans l'entrebaîllure de l'Auberge des Paradis. Et il ne semblait pas qu'il fussent en train de profiter des biens locaux... On aurait pu appeler ça.. Être sur le point de faire partager sa culture, plutôt. Une situation qui me donnait lieu à réfléchir quand à mes soupçons déjà présents. Pressant le pas afin d'éviter que la situation ne dégénère, tout du moins, pas trop vite, j'atterris dans un saut auprès d'eux, un air neutre masquant la méfiance qui devait suinter de mon être de par mon arrivée brusque.

Les deux protagonistes me jetèrent un coup d'oeil concentré, pour tout de suite replonger dans le regard l'un de l'autre. La tension était palpable. Les villageois au dehors, quelque peu paniqués et dispersés, créaient une sorte de bruit de fond, une ambiance collant tout à fait au moment. Certains heureusement gardaient tout de même leur calme, stabilisant le flux de personnes qui pouvait devenir très important à tout moment. L'incendie avait été très remarqué apparemment, malgré mon intervention rapide. Mais maintenant, c'était un tout autre problème qui devait être géré...

"Je vois qu'apparemment vous avez pu faire connaissance tout les deux... Cher Manji, je vais me voir contraint de vous poser quelques questions, qui exigeront des réponses..., lui dis-je, me tournant ensuite vers Sai.
L'incendie vient de l'hôpital, d'où je viens également. Le feu est sous contrôle. Cependant, tout porte à croire qu'il est de nature criminelle, son point d'émergence étant... L'entrepôt."

A ces mots qui je savais auraient un effet, quelqu'il soit, une tension nouvelle s'instaura entre le Shinobi de Suna, l'Anbu et moi. C'était, comme qui dirait, une bombe à retardement. Le silence, si court soit-il, de Manji, m'ôta une certaine part de doute quand à sa culpabilité. Mais, l'affaire risquait vite de se corser, quoi qu'il se passe... Un acte isolé comme celui-là n'avait aucun sens s'il n'était pas rattaché à autre chose...et cette sensation bizarre qui ne me quittait pas... C'était pas bon. Mon regard se posa de manière assez insistante sur Manji, guettant sa réaction. L'Anbu, quant à lui, sembla momentanément satisfait... Peut-être sans le savoir avais-je chez lui aussi confirmé des soupçons envers l'homme.

Planait néanmoins une impression de quiproco manifeste, mais il y avait de forte chances pour que celui-ci se soit produit bien avant ce moment... Manji, Shinobi ou Saboteur ?

"Parles... Qu'as-tu fais. Si tu ne réponds pas il n'est pas exclu que tu passes un sale quart d'heure mon gaillard..."

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Deux contre un
Une lutte inégale,
Mieux valait donc baisser les armes

...

Laissant apparaitre un sourire de satisfaction, l'homme adressa un regard amical à Jiraiya qui semblait rentrer dans le vif du sujet sans la moindre prérogatives hypothétique.

"Vous manquez de tact, monsieur..."

Tutoyer ainsi sans ménagement ? Quelle impolitesse. Manji laissa paraitre sa désapprobation, un dédain violent et sensible, qui laissa comprendre à Jiraiya que même un Yojimbo comme lui avait plus de décence, de bon sens et de savoir vivre que lui.
Relâchant lentement son sabre en signe d'intelligente reddition, levant les bras, il compose un signe du dragon qui font disparaitre l'intégralité de ses armes apparentes.

"Me voila sans armes, disposé à vous suivre et à répondre à toutes les questions !"

Se retourne en souriant encore à Sai.

"Je ne supporte pas d'être accusé pour quoi que ce soit, surtout à tort... Et ma réaction sauvage et violente trouve son sens dans le simple fait que je me sente quelque peu trahi, chose compréhensible..."

Prenant place devant une petite table, il continue son récit assez fort pour que les cris ne masquent pas ses mots.

"Je suis venu déposer des plantes car je m'y intéresse, puis un incident se produit sans que j'en soit responsable. Normal que je sois quelque peu dépité et décontenancé devant une situation si étrange, n'est-pas ?"

Toujours les mots pour compenser le poids d'autres. Manji était passé maitre dans l'art de provoquer et d'ôter ensuite toute possibilité légale d'être appréhendé.

"Je ne saurai quoi vous dire, à part que Suna me déçois moi même, et que je comprendrais que je sois le principal suspect... Mais je vous prie toutefois de laisser le bénéfice du doute planer au dessus de moi, le temps que je trouve une explication logique à cette situation qui me dépasse mais qui surtout n'est pas de ma responsabilité !

Pour cet incendie, n'ayant rien à voir là-dedans, j'accepte de vous suivre et de me soumettre à toutes vos questions."

Les mains en évidence, l'homme laissa dans un mouvement de maitre émerger un petit fil de lin imperceptible pour Sai et Jiraiya. Lorsque la situation ne sera plus gérable, il saurait au moins comment prendre la tangente. Toutefois, aura t'il besoin, en ninja innocent, de fuir ? En effet, les plantes ont provoqué un incendie, mais lui n'a été qu'un livreur, un pion dans l'échiquier de Suna...

Vil pays !

La chose était manifeste, le plan, imparable.

Le suspect le plus important reste pacifique ! Comment lui mettre une quelconque responsabilité sur le dos ?

¤

Invité

Il n'avait pas avoué... Peut être, tout simplemet, car il n'avait rien à se reprocher. Mais, plusieurs doutes étaient permis. Il avait pu être manipulé par son village, et exécuter sans le savoir des ordres tout autres qu'une simple visite de courtoisie ou d'un quelconque échange innocent. Il pouvait aussi mentir, auquel cas, il devrait être pris plus qu'au sérieux, et être interrogé d'une manière un peu plus poussée... Dans tous les cas, mon 'ami" l'Anbu, Sai, allait j'en étais certain se faire une joie -s'il était capable d'exprimer ce sentiment- de raccompagner notre visiteur à l'endroit le plus approprié.

Mais, devais-je les accompagner, ça c'était une bonne question. Etait-ce utile ? Ou bien même, était-ce dangeureux que je ne serve pas de garde supplémentaire pour garder un oeil sur cet homme qui était dorénavant un suspect de choix ? Y réflèchissant un moment, je songeais à la demande que j'avais formulé au Medical Nin de l'Hôpital. Il serait plus utile que je me rende au centre d'analyses, afin d'obtenir, je l'espérais, des résultats, quel qu'ils soient. Mais, il vallait mieux rester un minimum prudent tout de même. Et peu importait que l'homme nommé Manji s'aperçoive ou non de la manoeuvre que j'allais entreprendre. Je m'en fichais un peu, je voulais juste rester prudent.

"Bon... Je dois dire que ça joue en votre faveur de vous rendre de la sorte, dis-je en me rapprochant un peu plus de Sai, d'un regard toujours aussi impassible. M'est avis qu'il est de votre responsabilité de conduire cette personne en lieu approprié, mon jeune ami."

Posant négligemment une main sur l'épaule de celui-ci, je glissais subreptiscement une note spéciale sous ses vêtements. Sentant la légère pression sur lui, il me jeta un regard... Toujours le même, en réalité, mais le fait qu'il me le jette symbolisais déjà un intérêt de sa part, enfin, c'est ce que je pensais, du peu de conversation que j'avais entretenu avec lui. Il avait compris. Cette note minuscule, quoi qu'il arrive, me permettrait de le localiser avec précision en y faisant résonner mon chakra. Un garde-fou, si l'on peut dire.

"Je te laisse le reste. De mon côté, je vais essayer de trouver le gars qui accompagnait ce type, dis-je en lançant un regard vers Manji. Restes sur tes gardes."

Des précisions sans doute inutiles. Je donnais le change en restant dans la logique de l'interpellation du 2ème suspect, mais je comptais en réalité demander à un ou plusieurs Chuunin de s'en charger. Si rien ne bougeait de mon côté jusque là, je leur prêterais main forte pour trouver ce deuxième lascard. Chacun sa part du boulot... J'espérais que l'Anbu NE saurait faire usage de la note que je lui avais laissé, si quoi que ce soit venait à arriver: non pas que je me souciais outre mesure de ce qui allait lui arriver, même si je ne souhaitais aucunement sa mort, mais je voulais être averti si quelque chose de plus ne tournait pas rond. Laissant les deux hommes sur place, je repartis de plus belle sur les toits, d'abord en direction de l'Hôpital, puis en bifurquant vers les labos. Trop d'inconnues planaient à mon goût. Si ennemi il y avait, et c'était fort probable, je devais les identifier au plus vite, sinon... Le village courerait à la catastrophe.

Invité

¤

Viel homme,
Enfin le danger n'était plus,
Il était temps de semer un trouble notable

...

Hé bien... Le moment tant attendu était arrivé... Manji était enfin parvenu à se retrouver seul face à son vis à vis, jeune artiste paumé et ennuyeux aux expressions livides. Il était temps d'égayer ce lieu trop soucieux, de redonner à l'auberge une facette nouvelle.

"Petit gars, je te conseille de partir du village toi aussi, tu es un peu jeune... Fais évacuer les femmes et les enfants si tu ne veux pas qu'ils périssent tous..."

Qu'est-ce que cela signifiait ? Manji venait de changer d'attitude, du tout au tout. Fixant d'un oeil pathétique son vis à vis surement peu enclin à se laisser toucher par cet étrange élan de gentillesse, Manji commença à se diriger vers la sortie sans même jeter un regard à Sai qui pourtant ne le laisserai surement pas passer.

Au dehors, la tension était toujours palpable. L'auberge ne contenait que très peu d'âmes, toutes tendues dans les rues, observant le spectacle de l'incendie déjà maitrisé. Il y avait beaucoup de monde, bien trop pour que Sai prenne une décision facile. En assassin, il se devait d'immobiliser et de contrôler l'homme. En humain, il devait penser au remous que créeraient un combat en pleine rue, surtout à un tel moment...

Le suspect le plus important se dévoile soudainement... Qu'allait faire Sai face à une révélation si étrange ?

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Invité

Une conversation dans laquelle il valait mieux ne pas interférer. Saï avait été mis au chevet de larges études, lui permettant de s’intégrer à n’importe quel type de conversation, et même de pouvoir tenir la discussion avec des gens parlant d’un sujet bien précis. On l’avait formé pour avoir une élocution propre et notable, ainsi qu’un comportement adéquat selon le sujet de la conversation. Bien qu’il n’y mette jamais une trace d’émotion ou de sentiment, évidemment. Mais dans le cas présent, notre jeune ami avait facilement deviné qu’il valait mieux faire agir le Sannin Légendaire plutôt que de tenter de mettre davantage de pression sur l’individu. Pourquoi ? Bonne question. Tout d’abord, notre jeune ANBU « NE » n’était pas fait pour faire subir des interrogatoires. Même s’il était très expérimenté et avait déjà semé la mort, il n’avait jamais été bon dans le trouble mental et dans le désordre intellectuel chez l’adversaire. Tout du moins, en parole. Il n’était pas d’ordinaire bavard, et cela lui aurait été difficile de pouvoir forcer l’individu à avouer. Lui était un homme d’action. Un pantin, comme tant d’autres, utilisé pour les fins et desseins du Village. Qu’ils soient justes ou non, cela restait un ordre que Saï se devait d’accomplir. Or, dans ce cas précis, on ne lui avait pas donné d’ordre concernant cette filature, et si le célèbre Jiraya menait l’interrogatoire, il n’avait aucune raison de s’y impliquer ; cet homme saurait certainement mieux faire cette part du marché que lui.
Une fois la conversation achevée, Jiraya sembla satisfait des dires de l’étranger, et se retournant, lança quelques derniers mots à notre jeune adolescent pour lui apporter de savoureux conseils ; puis il prit départ. Saï restait donc là, face au mystérieux personnage, songeur. Son visage gardait la même sévérité et la même absence d’expression qu’à l’accoutumée. Il était habitué à ne laisser ressortir la moindre parcelle de sentiments, bien qu’il l’aurait parfois souhaité. Mais en l’occurrence, il n’y pensait même pas. Il n’y avait pour lui que sa propre personne et cet individu qui avait jusque là joué un jeu bien étrange et tortueux. Restant face à face sans mot dire, ils semblaient s’observer comme pour repérer les points importants avant la bataille. Saï connaissait ses points forts et avait déjà pu effectuer une analyse bien propre et organisée du personnage soi-disant de Suna pour savoir quels seraient certainement ses atouts. Cependant, méfiance ! Car l’ennemi peut toujours prétendre avoir le Petit alors qu’il a le Vingt-et-Un dans un jeu de Tarot. Et Saï, l’air serein mais l’esprit vif, fit un pas en arrière pour s’adosser à un muret, croisant les bras et laissant son regard aussi sombre qu’un trou béant dans le sol mais aussi froid et rigide que la Glace des grands pôles se poser sur la personne du Shinobi du Pays du Vent. Ce fut un long silence qui combla la pièce. Et alors que la paix et la tranquillité semblaient être de nouveau seigneurs dans cette bâtisse commerciale, la voix du Shinobi se fit soudainement plus caverneuse et abritant des démons. Ses propos ne tenaient plus des conseils, mais de la menace ! Qu’il quitte le Village ? Et pourquoi faire ? On ne lui avait pas attribué de mission à l’extérieur et il s’était déjà confié un Devoir. Sans même parler du fait que protéger ce Village était de son Devoir et de son ressort. Il n’y avait donc pas à aller en terre étrangère. D’autant plus que ce n’était certainement pas à cet homme de lui intimer un ordre. Ne réagissant que très peu à cette soudaine déclaration, qui semblait plus à une déclaration de guerre qu’à une déclaration de sagesse, Saï se contenta de lever un peu plus la tête et de se détacher du muret, effectuant un pas en avant pour être un peu plus proche de son interlocuteur tout en gardant une bonne distance. Le personnage l’avait appelé « Petit gars » : signe d’hostilité et d’absence de sympathie selon « Le timbre de voix et son influence dans une discussion » de Wakabe Narahoni. Faire évacuer les femmes et les enfants pour qu’ils ne périssent pas ? Une nouvelle forme de dissuasion d’après le dernier article sociologique de Yanda Motobari. Il y avait là moult indices qui laissaient entrevoir le début de la bataille. Décroisant les bras et les laissant pendre sur le côté, notre jeune homme prendrant une voix convaincante et amicale.

Mon Devoir est de protéger le Village. Faites évacuer la population serait revenir à le faire déserter, vous ne pensez pas ?

Mais alors qu’il rouvrit les yeux, son visage témoignait maintenant plus de la méfiance et de la détermination que ce petit sourire hypocrite et dessiné à l’encre blanche sur son visage. Il paraissait soudainement beaucoup plus mature et son visage démontrait tout le sérieux qu’il mettait dans ces propos. Ce n’était plus un adolescent d’une quinzaine d’année qui se tenait maintenant là face au provocateur et perturbateur des lieux, mais un Shinobi sûr de lui et prudent, l’un des meilleurs éléments de la Racine.

[Event] Génèse d'un Trouble à venir (RP LIBRE) - Suite Satonnement2sf4

[Event] Génèse d'un Trouble à venir (RP LIBRE) - Suite Satonnement2sf4

Cependant, si vos conseils sont une prévention quant à vos agissements futurs, devrais-je alors peut-être accomplir mon Devoir de Protecteur du Village ?

Saï était bien plus que sérieux. Il n’avait jamais posé pareil regard sur un homme. Ce n’était pas de la haine. Ni même du mépris, quoi que l’on aurait pu en douter… . C’était de l’assurance. Une assurance aussi solide qu’un roc et une robustesse d’esprit plus aiguisée qu’une lâme. Portant vivement sa main derrière son dos pour agripper son wakizachi et laisser sa paume épouser le manche de son arme de courte taille, son autre main se dressait devant lui en signe du Tigre, prête à effectuer une technique en cas d’agressivité de la part de l’étranger.
Un nouveau combat ? Une nouvelle mission ?

***

On se rapproche dans la rue… Des bruits de pas en course...

Spoiler:

Invité

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Un signe de main laisse
Poussé par le hasard d'une maitrise de pureté
Renaitre les armes que le néant savait abriter

...

[Action 1 : Invocation des Douzes Legendes
Libération gratuite de Masamune, Muramasa, Tsubaki no Shogeki]

Dans un geste impereptible, les armes autrefois envolées reprennent place sur le flanc droit et gauche de l'homme. Comme un seigneur samurai issu d'une pièce de théatre lyrique, l'homme laisse se chevaucher deux lames de fort belle facture, dégageant à elles seules une aura de merveille. Sur son côté droit, une chaine entoure sa cuisse et laisse transparaitre deux faucilles sombres.

"Je voulais aussi brûler l'auberge et semer le chaos dans le village, mais la violence n'est pas une chose qui m'attire... Le tenancier de cet établissement avait l'air assez gentil, ce qui m'aurait fait regretter mes actions...

Ma mission est accomplie, et Ginko fera le reste là où il est... Vous, cependant, vous ne pourrez rien faire... Votre devoir sera de m'arrêter, essayez donc de le faire et de me montrer si vous êtes digne de la confiance de votre seigneur..."

L'art du mensonge réclamait qu'on en fasse usage avec le plus de sincérité. La réalité se mêle au mensonge, le mensonge à la réalité, car les vérités ne sont que des mensonges, et mensonges, vérités. Tel était le crédo du menteur, trompeur, quel qu'il fut. S'il en était ainsi pour le serpent blanc de Konoha, les choses étaient sensiblement les mêmes chez le Yojimbo Brûlant.

Saisissant sa lame d'une main, sans pour autant se mettre en position offensive, il allait laisser Sai arborer le premier mouvement ou le laisser partir en silence pour s'occuper de l'évacuation. Évacuer, une désertion ? Sai n'avait encore rien compris au devoir d'un ninja. Lorsqu'un village était attaqué, le premier impératif était bien évidemment de protéger ses villageois avant même d'appréhender le dit "danger". Mais cette absence de bon sens n'était pas ce qui inquiétais le plus le Lapin Rouge :

Comment allait t'il quitter cette satanée auberge ?

¤

Invité

Le personnage avait beau faire dans l’humour, Saï n’était pas d’humeur à rire. S’il avait su le faire, en tout cas. Non, cette fois-ci, c’était officiel : l’individu qui s’était prétendu de Suna No Kuni faisait vraiment preuve d’agressivité et de défi. Qu’il soit réellement Shinobi d’un Village étranger ou quoi que ce soit, ses intentions se devaient d’être tirés au clair et expliqués devant le Seigneur du Village de la Feuille. Et avant d’attendre que la suite ne vienne, ou que le mystérieux Manji ne prenne la fuite ou l’avantage, Saï dégainait déjà son wakisashi afin de se tenir en position de garde, pendant que son bras gauche s’en allait attraper un rouleau dans sa sacoche. Restant face à l’adversaire, son regard ne faisait qu’exprimer sa nonchalance et son manque d’expression ; son caractère habituel et régulier. Il ne voyait pas pourquoi la situation aurait dû changer, ou dans quel but il aurait du changer son faciès. Certes, tout venait de brusquement se transformer, d’une affaire de discussion tranquille et simple dans un bar à une lutte armée où la Mort semblait toute proche. Mais pour autant, le cervelet de Saï, ANBU « NE », adolescent galvanisé et hypnotisant par son Maître pour tuer et accomplir les tâches les plus sombres, ne parvenait pas à enregistrer ce genre de notion que tout combattant devait ressentir dans un moment pareil. La crainte de la Mort. Le stress. La sueur qui devait couler du front. Non ; le visage de notre jeune garçon restait de marbre, sombre malgré son teint pâle. Aucune goutte de sueur n’apparaissait sur ce joli petit minois. Ses yeux étaient braqués sur ce qui avait évolué de son homme à protéger à sa cible. Son esprit rentrait déjà en action. Il calculait déjà les trois tours suivants. Si son adversaire utilisait des techniques de corps-à-corps, Saï devrait alors favoriser la distance pour le mettre en difficulté, ou encore l’immobilisation qui serait l’idéal. En l’occurrence, peu importe la façon dont il arriverait au combat. A l’intérieur de la conscience de notre jeune ami, ce n’était pas une stratégie qui s’était élaboré, et au milieu de centaines de calculs d’hypothèses et d’idées innovantes pour pouvoir atteindre son ennemi, il n’y avait qu’un seul centre moteur pour effectuer toutes ces mathématiques. « Devoir » : le mot scintillait dans son crâne comme une ampoule dans une pièce noire et vide. Il savait ce qu’il avait à faire, et ne reculerait pas devant. Sans un mot, il ne cédait pas aux menaces ou aux provocations, ni à tout élément étranger n’ayant pas sa part au combat. Aider la population ? Il était au Rang d’ANBU, Juunin Spécial de Konoha à l’âge de 16ans. Son rôle était de couvrir la fuite de la population effectuée par les Chuunins et les Juunins ; et la menace, elle se tenait devant lui. Il était prêt à frapper.

L’homme ne paraissait pas vouloir lancer d’offensive, signe de sagesse. Tout homme stratégique n’aurait pas mené l’assaut, surtout dans un espace aussi réduit. Il était important de faire régner la logique et l’analyse sur l’offensive et la brutalité. Mais Saï avait déjà une longue d’avance sur la situation ; il avait largement eu le temps d’examiner chaque détail et tous les éléments point par point dans cet établissement. Les tables étaient maintenant vides, les chaises parfois renversées et les bouteilles… encore pleines ! Mais Saï n’était pas ivrogne ou pochtron. Il avait déjà goûté à l’alcool pour connaître son ennemi ; il l’avait abandonné. Pour le reste, il se contentait de suivre les ordres… .
Les deux personnages se faisant face, Saï se décida. Il voyait bien que face à l’ennemi, la vitesse d’exécution et la réaction allaient primer. En effet, il restait avec une arme blanche d’une taille très faible et celui qui se tenait face à lui avait déjà l’avantage du nombre de lâmes et de la taille qu’il faisait, sans parler d’une expérience au combat qui pouvait s’avérer meilleure que la sienne. Quitte à faire quelque chose, il valait probablement mieux prendre l’initiative. Et il avait déjà échafaudé sa stratégie. Il fit un pas en avant, partant de face pour faire une avancée rapide et de front sur la cible. Il allait arriver au corps à corps, lorsqu’il brandit de façon subite son wakisashi de bas en haut face à lui, comme pour trancher l’individu en deux, basculant sur son côté gauche. Posant une main au sol, il se retrouvait presque à terre, et lança son pied en yokogeri, le tranchant du pied allant chercher le ventre de l’individu et le percuter en plein estomac. Il allait falloir feinter au maximum dans cette bataille pour lutter contre l’individu. Et pour commencer, marquer une distance. Etrange qu’il aille pourtant au corps-à-corps ? Pas vraiment, car il venait avec ce coup de pied de transmettre deux informations : il était prêt à se battre jusqu’au bout malgré son très jeune âge. Et il ne serait pas si facile à battre. Profitant de l’effet du coup de pied, il fit un tour rapide sur cette paume qu’il avait posé à terre et se rejeta en arrière, afin de se mettre à distance, sa main plongeant dans sa sacoche alors qu’il n’avait pas encore touché le sol. Laissant apparaître un rouleau qui claqua sous le feu de l’action, notre jeune artiste se retrouvait en quelques secondes à une bonne distance de notre ami, pinceau en main et encre au bout du crin, glissant avec grâce et légèreté sur le papier. Il jetait des coups d’œil à droite et à gauche ; pas de pièges en vue… . Tant mieux… . Il était maintenant prêt pour le reste de l’action. Son regard toujours aussi frigorifique, il le tournait vers la silhouette du personnage.

Le combat devra donc aller jusqu’au bout, je suppose… . Tant pis pour l’auberge … .

Spoiler:

Invité

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Shonen yo...

L'homme au visage attristé fixait l'Anbu avec détermination. Son air avenant avait complètement changé pour devenir la figure pascalienne de la concentration pure.

Peu importe le nombre de ninjas qui allaient venir maintenant... Il n'y aurait que des cadavres car le jeune homme l'avait choisit. Il saisit la première lame d'une main ferme et la tend vers le ninja de la racine. Crachant un mollard dans un Tokkuri à Saké, il frappa une autre table pour en saisir un rempli et se mit à boire son contenu.

"Je pense que je violerais ton corps inerte une fois que j'en aurais finit avec toi... Je verrais enfin comment tu cris... Gamin."

Schyzophrénie incarnée, ce qui expliquais surement pourquoi Ginko craignais un peu cet homme double. Il savait se révéler bon, sensé, sage, mais lorsqu'un combat approchait ou venait de se terminer, il se transformait en une bête furieuse, pathétique, homme phallique immonde comme les marchands d'esclave Kiriens. Son oeil passa du noirâtre au rouge terne, non pas celui du Sharingan, mais un éclat sombre aux teintes sanguines. Au dehors, toujours la même agitation, mais personne pour venir épauler l'Anbu. Avait t'il vraiment besoin d'aide ?

Le tranchant vif d'une lame qui vint scinder une chaise en deux parties distinctes vint mettre tout le monde daccord : l'homme était très dangereux. Ses déplacements étaient imperceptibles, lointains, proches, ambigus, clairs. Rien ne se déterminait car l'homme maitrisait son corps comme un virtuose maitrise son violon et le fait pleurer de toute sa force. Aucun geste inutile, aucun clignement de cil tant que le mouvement n'était pas accompli. Ce même mouvement était tellement maitrisé que le coup de Sai passa comme inapercu sur les muscles saillants de l'homme qui n'en tint même pas rigueur.

Spoiler:

Saisissant sa première lame sans même l'ôter de son fourreau, il vient la placer sur la cuisse de Sai pour prendre une impulsion en profitant de l'effet offert par l'attaque maladroite de l'Anbu. Certainement le jeune homme prévoyait bien plus après cela, mais le fait était qu'il n'avait pas su imposer un rythme de combat à son adversaire qui pourrait n'en faire qu'une bouchée, librement, sans la moindre contrariété. Dans un mouvement toujours agile, il prit une impulsion pour se retrouver derrière l'Anbu et plaça un coup de lame en saisissant sa deuxième lame hors de son fourreau. Le dos du ninja était libre, il était temps de le marquer d'une cicatrice digne de ce nom ! Même s'il parvenait à limiter l'impact du coup reçu par le premier assaut, le second serait mortel s'il ne prenait pas le temps de renverser la vapeur...

Spoiler:

Maintenant sa seconde lame sans fourreau, à la verticale, bras tendu, il pouvait laisser à son adversaire la liberté d'entrevoir la beauté de la facture de la lame... Sans aucun doute, il ne s'agissait pas ici d'un sabre banal, et la maitrise du Ninja n'était pas commune... Espérons que le jeune ninja saurait tirer des leçon de cette première mise à mort annoncée...

Spoiler:

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Invité

Saï avait déjà prit une série de mesures concernant l’individu. Et il avait déjà deviné comment devrait se passer le reste de l’action, même si la résistance de cet individu venait de le laisser sur place. Néanmoins, il savait que la première carte venait tout juste d’être retournée. Et que même s’il venait de perdre son Valet de Pique, il se devait de protéger les plus hautes têtes. La frappe n’avait donc eu aucun effet, situation face à laquelle Saï s’était permis d’écarquiller les yeux quelques secondes, mais ses sourcils s’étaient rapidement rabattus vers le bas, réflexion intense oblige. L’homme encaissait le coup de pied sans broncher. Sans rien dire. Il avait donc développé une musculature hors du commun, ce qui permettait de ne pas redouter ce genre d’attaques de face. Notre jeune ANBU allait donc devoir se heurter à un problème de proximité, où il risquait gros. En effet, si cet étranger à l’apparence incroyable et aux désirs plus que discutables détenait également dans ses manches une vitesse assez impressionnante pour pouvoir menacer la présence du Shinobi de Konoha en ces lieux, ce dernier risquait gros. Très gros. Ayant administré la frappe qui avait à peine fait déplacer le personnage d’un demi-pas en retrait, notre jeune adolescent se lançait déjà en arrière avec pour ferme intention de se tenir à l’écart et de profiter d’un minimum de temps pour pouvoir réfléchir et contrer les attaques à venir. Mais il fallait agir vite, car la suite des évènements promettait bien des surprises. Surprises auxquels il ne valait mieux pas aller à la légère. Une main au sol, un pied en appui contre le plancher alors que sa seconde jambe revenait en retrait après avoir porté son coup. Mais le récent mouvement, qui semblait bien assez inquiétant devait être esquivé. Si l’homme au physique taillé dans la pierre était assez robuste et solide pour résister à un coup de pied et ne pas reculer d’un millimètre, il y avait de quoi entrevoir l’arrivée d’une attaque toute aussi brutale et sauvage. Concentrant une dose minime de chakra, il balança sa jambe de côté, se procurant de l’élan qui lui fit tourner le corps et son visage se retrouva l’espace d’un instant face aux jambes de l’individu. Faisant appui sur sa main, il se détacha du sol et ratterit sur son pied droit, pivotant sur lui-même tout en se dressant. Le coup de pied vint frapper le sol de façon assez brutale pour que le bois éclate en partie sous le coup, soulevant quelques copeaux de matière qui voltigèrent dans le vent absent de cet espace. Mais Saï n’en prenant plus compte ; son regard, toujours aussi froid et inchangé, restait maintenant quelques secondes sur cette attaque évitée de toute dernière seconde. Il aurait sans doute eu la jambe brisée. De la chance, en quelque sorte. De la chance ? La chance avait-elle un pouvoir d’intervention dans la vie d’un Shinobi ? N’était pas le destin qui avait sa place dans l’existence d’un homme qui consacrait sa vie bénévolement et sans contrepartie ? Chance ou destin ? Quelle importance, car là n’était pas le moment de se poser la question. Il continua son geste, redressant son buste et relevant les yeux pour croiser le regard de son ennemi. Ne pas le perdre de vue et tenter de réagir avant que quoi que ce soit ne lui vienne dessus. Pour l’heure, la première offensive avait échoué des deux côtés. Baissant sur sa position pour continuer cette phase de la Danse qu’il exécutait là, il fit pivoter rapidement sa jambe autour de lui pour balayer un espace de sécurité, où il savait qu’il ne risquerait absolument rien. Il gardait toujours une mesure de sécurité alors que son esprit tâchait d’aller aussi vite que possible pour suivre le courant des choses. Il venait de contrer une attaque. Devait-il contre attaquer dans la foulée ? Si l’adversaire avait l’avantage de la vitesse, Saï devait faire preuve d’intelligence. Quoi qu’il en soit, le début de l’assaut venait d’être donné et il était temps de passer à la phase suivante.

Ayant pu échapper de très peu à l’assaut et ayant pu marquer un retrait de quelques pas, il ne fallait pas lésiner sur les moyens. N’attendant pas une initiative supplémentaire de la part de l’envahisseur du Village Caché de la Feuille, l’adolescent de l’ANBU s’empara rapidement d’un rouleau, le laissant claquer au vent et se saisir de son pinceau et d’une goutte d’encre pour se mettre à dessiner, ne se souciant plus de la présence de son adversaire. Il avait un appui extérieur, que son opposant était loin de soupçonner. Mais il devait garder cet As de Trèfle dans sa manche avant de le glisser dans son jeu et le jeter sur la table. C’était une carte à jouer uniquement si le point était sûr d’être remporté et garantissait la victoire dans cette manche. Mais avant tout, appliquer à la lettre chaque enseignement militaire et stratégique. Afin d’abattre un ennemi, la recherche d’information était absolument nécessaire. Saï avait certes déjà mis cette phase à exécution et avait pu en apprendre déjà un peu sur l’opposant. Déjà il n’était pas de Suna No Kuni, car malgré l’agitation assez vive des habitants de ce Village d’un point de vue sociologique, on n’avait pas pris pour habitude de se donner la chasse. Comme cet individu l’avait si bien dit lui-même, un véritable membre du Village des Sables aurait joué la carte de la diplomatie et de l’amadouement, plutôt que celle de l’agressivité et de l’attaque armée. Il avait donc menti sur sa nationalité. Ensuite, il savait que son adversaire avait trois grands avantages ; le corps-à-corps semblait être son espace de prédilection, et dans un lieu aussi coincé, cela risquait d’être difficile de lutter plus efficacement. Sa vitesse, ensuite, lui permettrait de couvrir chaque recoin de l’aire de combat en un rien de temps, lui offrant l’opportunité de porter quelque coup fatal que notre ami insensible mais pas immortel pourrait amèrement regretter. Pour finir, sa résistance était bien à craindre, car les coups devraient être désormais bien plus précis et précautionneux. Il devrait donc faire utilisation de son talent inné pour l’analyse et l’élaboration de plans. Il avait un don pour la réflexion à grande vitesse, et était capable de prévoir la suite d’une action où d’un combat pour tâcher de réagir et de lutter contre cela.

L’homme n’allait pas tardé à arriver. Et Saï devait rapidement de mettre en jeu ses atouts. Laissant glisser un dernier trait à la teinture aussi sombre que son regard d’ébène, il fit un signe du Tigre, laissant venir son adversaire sur lui. Il était prêt pour la suite des opérations. Se permettant un sourire fin et agréable au personnage aigri et mauvais, il simulait là un air satisfait et content. Mais sa voix révéla une toute autre nature :

J’ai bien peur qu’il vous manque l’outil principal pour pouvoir orchestrer un viol … .

Spoiler:

Citation :: °¤ Evaluation ¤°

Difficile d'évaluer un tel RP ... il date et pour se rappeler du contexte pas facile >.<
Surtout, que vos niveaux ont tout de même beaucoup évolué, notamment le style de Jiraya, et l'expression de Sai. Le bonhomme derrière l'homme picolo a lui aussi progressé, tout en finesse d'ailleurs

Dois je réellement vous faire part de mes commentaires ? Alors que ces derniers ne vous ressemblent plus du tout actuellement et ne se retrouvent plus dans vos RPs ?

Jiraya : 4 points / Vieux Picolo : 8 points / Sai : 10 points