Une admiratrice ? [PV]

Sujet: Une admiratrice ? [PV] 2009-03-30, 13:24

Le jour s'éveillait sur Konoha. Toisant de son regard jupitérien l'assemblée de bâtiments constituant le village de la feuille, l'astre lumineux chassa les derniers remparts érigés par la précédente nuit, réchauffant sensiblement l'atmosphère. Les plus assidus étaient déjà au travail. Parmi eux, les civils, dont la première tâche était d'ouvrir leurs échoppes respectives, dans lesquelles se vendaient pour les uns nourritures et ustensiles divers, pour les autres armes et équipement ninjas. Quant aux valeureux shinobis du pays du feu, l'heure était venue d'astiquer les kunaïs et de revêtir les vêtements de combat ! Une journée riche en apprentissage faisait surface.
L'impatience guettait Naruto. Rabattant ses couvertures hors de son lit d'un geste vif du bras, il s'élança dans la pièce lui servant de chambre à la recherche de sa fameuse tunique orange. peu discrète, elle lui offrait néanmoins un surplus de chaleur grâce à sa double épaisseur, tant et si bien qu'il ne s'en séparait presque jamais. Les shurikens, jusque lors à l'affût sur la table la plus proche, dents métalliques retroussées en forme de cercle, furent bien rapidement glissées dans la pochette ornant la cuisse droite du jeune téméraire. Sandales chaussées, bandeau de shinobi étincelant sur son front, il se passa à toute allure un jet d'eau froide sur le faciès, revigorant ainsi ses muscles endormis par ses quelques heures de sommeil. La faim le dominait. Cette lente et langoureuse prédatrice se glissa insidieusement dans les nœuds de son estomac, le faisant immédiatement crier famine. En mangeur assidu, Naruto se dirigea vers son frigidaire, ignorant l'amoncellement de bols vides et peu ragoutants traînant dans l'évier dont il ne voyait presque plus la couleur originelle. La préparation fut de très courte durée : en guise d'apéritifs, il sortit d'un placard une boîte contenant quelques sucreries nippones dont il raffolait secrètement, ajoutant à cela un peu d'eau fraîchement puisée du robinet. Enfin, la touche finale : un bol de râmens (au petit déjeuner, quel morphale =/) vint rejoindre les autres aliments sur la table basse. S'asseyant en tailleur sur le sol froid, il empoigna une paire de baguettes d'un air menaçant, les plongeant sans réserve dans le plat principal qui, s'il avait eu la faculté de s'exprimer, aurait sans doute crié à l'aide.

Poc.

Un bruit sourd vint accompagner sa première bouchée. Nouilles tendues à quelques centimètres de sa bouche entrouverte, ses globes oculaires braqués vers la porte d'entrée s'écarquillèrent de surprise. Une visite, qui plus est inattendue. Qui cela pouvait-il être ? Jiraiya ? Certainement pas. Leur rendez-vous était fixé demain à l'aube. Le vieil homme au poireau proéminent était-il devenu subitement sénile ? A ce fracas de questions, une seule réponse : ouvrir. Bronchant comme un ours mal léché, notre jeune Genin se leva péniblement et tourna la poignée. Coulissant lentement, la porte lui fit découvrir le Konoha du matin qu'il connaissait si bien, à l'air empreint de rosée et à l'humidité saisissante. Mais ce coup de fraîcheur ne parvenait pas à raviver ses paupières lourdes qui se fermaient sans qu'il le veuille. Toutefois, un objet scintillant soigneusement planté dans l'écorce du bois attira son attention. Un kunaï, d'où pendait une lettre, nouée à son embout au moyen d'une ficelle.

* Abîmer ma porte comme ça ... certains sont vraiment sans gène, 'ttebayo ! *

Curiosité oblige, il attacha d'un trait la ficelle et ouvrit la lettre d'un air blasé. Qu'était-ce donc ? Une blague de très mauvais goût, certainement. Encore les gamins du quartier, ou bien un de ses amis qui, n'ayant rien à faire à une heure aussi matinale, avait décidé de lui jouer un tour. En attendant, une esquisse de calligraphie fine et soigneusement travaillée entra dans son champ de vision. Les symboles s'alignaient selon la coutume nippone à la verticale. Peints à l'encre noire, ils disaient ceci : Rejoins-moi aux trois tronc dès que possible. Une admiratrice. Ces quelques mots eurent un impact saisissant sur le jeune garçon. Il dut tout d'abord relire la lettre plusieurs fois, bloquant éternellement sur le dernier mot qui la composait. Admiratrice ... admiratrice ...

* J'ai une admiratrice !! *

Laissant éclater sa joie au grand jour, il sentit ses joues s'embraser sous l'effet de la brusque et néanmoins excellente nouvelle. Claquant la porte derrière lui, dénigrant ainsi son repas, il franchit une première ruelle d'un air joyeux, sourire jusqu'aux oreilles.

* Je me demande à quoi elle ressemble ... non, plutôt qui cela peu-il bien être ... c'est peut-être Sakura-chan ! je dois en avoir le cœur net ... ah, Sakura-chan ... *

Ses pas le conduisirent au fil de sa rêverie au lieu dit, un terrain d'entraînement composé de trois souches plutôt anciennes. En observant celle du milieu, Naruto eut un vague sourire nostalgique. D'un bond imaginaire, il retourna à l'époque où, en compagnie de la Sakura en question, et de Sasuke, il luttait férocement pour obtenir une clochette détenue par leur nouveau professeur. Avec un peu de recul, il se rendit compte que les conseils de Kakashi-senseï étaient fondés. Ne plus foncer dans le tas, lui disait-il, répétant inlassablement ces quelques mots à l'oreille du blond.

Plongé dans ces douces illusions, bercé par les murmures de ces quelques souvenirs, il ne sentit pas une ombre se détacher de la lisière avoisinante et s'approcher ...

Invité

C’était certes un ordre étrange, mais cela restait un ordre. Et en quittant la bibliothèque où l’un de ses congénères l’avait rejoint pour lui apporter une missive missionnaire, le jeune homme qui était venu étudier un peu plus en profondeur le comportement humain et ses mystères s’était alors doucement levé, restant silencieux et obéissant aux ordres que lui imposait le bâtiment. Ayant regroupé ses livres pour en laisser quelques uns sur la table, il était alors parti pour le comptoir principal, empruntant deux nouveaux manuels qu’il jugeait utile pour son apprentissage. « Le comportement de l’homme dans des situations difficiles » et « Le visage humain, détenteur d’expressions ». Il fallait certainement être tordu, quelque part, pour écrire de pareils livres. Mais le fait était que l’auteur devait certainement avoir trouvé quelqu’un qui correspondait au profil et qui avait grand besoin de ces enseignements. Sans mot dire, l’adolescent au regard toujours vide et si inexpressif passait devant la magasinière, déposant les livres afin qu’elle les enregistre comme ‘empruntés’, et le reprit pour continuer sa route. En sortant des lieux, il leva ses yeux vers le Soleil : il était encore tôt le matin, et même si lui avait travaillé près de trois heures d’affilée entouré de bouquins, ce n’était probablement pas la situation de certains. Ce Village manquait tellement de discipline et d’ordre ; tout le monde se laissait aller par les aléas de la vie, ne posant pas de questions et ne cherchant pas de réponses. Lui était dans le cas, pour ainsi dire ; mais c’était loin d’être volontaire. Il avait une Vie, dédiée à une Mission : il n’avait pas à se poser de questions. Et tournant sur la gauche pour se rendre dans les petits quartiers, notre ANBU au teint pâle marchait d’un pas lent, sans prêter attention à ce qui l’entourait mais conservant un regard vif bien que vide pour s’assurer que rien ne le menaçait. Dans la vie où l’on avait revêtu le vêtement de Shinobi, il n’y avait pas de place pour les histoires de cœur et les épanchements sentimentaux ; il n’y avait rien d’autre que le sérieux, la concentration et la mission. Répétitif ? Oui, mais sa formation ne lui laissait rien d’autre. Et pourtant, il aurait aimé deviner ce que pouvaient y gagner ces personnes qui émergeaient de chez eux, à vouloir s’éprendre de sentiments et d’émotions. Y-avait-il un gain à la clé, qui s’avérerait plus précieux que le plus martial des entraînements auxquels il se soumettait quotidiennement ? Ne préférant pas se perdre dans des pensées absurdes et sans fondements, il continua sa route et se laissa aller dans une allée ombragée par une palissade en bois, qui semblait protéger un arbre massif au loin. Un signe de la puissance de Konoha ? Et si oui, quoi ? L’ombre qui restait discrète comme les Membres de la Racine pour mieux la protéger, ou cette palissade qui aurait pu symboliser les Ninjas du Village Caché de la Feuille ? Notre ami avait beau être solitaire et soumis, son opinion était toute faite à ce sujet ; l’ombre ne mourrait jamais, alors qu’une tempête des plus fragiles suffirait à soulever cette palissade et à la réduire à terre. Rien ne change, dans ce Bas Monde… .

Passant devant un semblant l’immeuble, qui paraissait plus délabré qu’autre chose, il alla fouiller dans sa sacoche arrière, sans vraiment regarder ce qu’il faisait. S’arrêtant quelques secondes afin de préparer son pinceau et un bout de papier, il hésitait encore sur que trouver comme excuse. Uzumaki Naruto, Jinchuriki de Kyuubi, élève de Jiraya-Sempaï … Le Ninja Légendaire, voila qui devrait faire l’affaire. A Maître dans la débauche, élève indiscipliné. Il y avait fort à parier que cela se révèlerait comme il le pensait. Marquant avec un poignet souple et rapide quelques mots sur le mot qu’il avait confectionné, il prit une petite cordelette et lança le tout en direction de la porte du personnage visé, un kunaï faisant office de conter-poids. Ne cherchant pas à savoir s’il avait atteint son objectif, chose dont il ne doutait pas, il sauta en direction du toit et dépassa de loin l’immeuble en question, se dirigeant vers l’Est. Il devait avoir le temps de passer rapidement chez lui avant de partir pour le point de rendez-vous qu’il venait de fixer. Tout cela pour une mission… et quelle mission.
Poussant légèrement la porte de son propre local, il resta indifférent face à ce lotissement spartiate et commun qu’il avait déjà vu tant de fois. Sur le mur, quelques tableaux qu’il avait peint, et qui dégageaient la même intensité que lui : rien. Il fallait finalement s’y faire avec notre jeune ANBU de la Racine, mais pour Saï quelle importance. Il avait bien le droit de faire ce qu’il souhaitait. Déposant ses livres à terres, s’emparant de son bandeau frontal qu’il avait laissé sur son bureau, il prit également avec lui quelques rouleaux qu’il avait laissé là et qui lui serait certainement utile pour la journée. Sans un mot, il continua sa route et referma la porte derrière lui. Grimpant directement sur la rambarde qui ceinturait le balcon et l’escalier non loin, il se fournit l’élan suffisant … et s’élança vers le point de rendez-vous improvisé.
Etant déjà là depuis plusieurs minutes, notre ami Saï attendait paisiblement derrière un arbre, les yeux fermés, l’air presque assoupi ou relaxé. Il prenait son temps, mais ne pensait à rien d’autre qu’à cette missive qui lui intimait un nouvel ordre de mission : tester Naruto Uzumaki, afin de conclure si son entraînement avec Jiraya-Sempaï lui avait été utile. La Racine ne faisait pas que servir le Village à l’extérieur ; elle savait prendre en compte tous les éléments stratégiques et nécessaires à la survie du Pays du Feu. Savoir si le Jinchuriki était dans un état stable et avait acquis en puissance fournirait davantage d’informations à son Maître Danzô sur les armes dont disposait le Village. En soi, Saï comprenait parfaitement l’intérêt de cette mission dans laquelle il saurait se donner à fond. Il ne pourrait que s’entraîner également, après tout … . Mais la question qui lui venait d’abord à l’esprit était : viendrait-il ? Etait-il aussi débauché que son Maître qu’il appelait lui-même Ermite Pervers, ou valait-il mieux que cela et attachait-il un peu plus d’importances aux enseignements Ninja ? Ce n’était pas très important, mais de savoir quel genre de Shinobi détenait le Démon-Renard intriguait en partie notre insensible de nature. Et attendant que sa cible arrive, il espérait peut-être intérieurement que ce dernier ne se pointe pas, preuve qu’il était quelqu’un de sérieux et de raisonnable. Mais les bruits de pas qui attirèrent son attention et lui firent ouvrir les yeux de façon lente et presque endormie ne firent que décevoir ses attentes. Non, tel Maître, tel apprenti. Tous les deux imbéciles et engourdis ; il devrait faire avec … .

Le Genin de Konoha ne l’ayant pas encore remarqué, il n’y avait aucune raison d’attendre et de faire les présentations. Marchant de quelques pas afin de sortir de la lisière du bois, il n’attendit pas la réaction du Ninja Imprévisible et tira de suite un rouleau, trempant avec tact et précision son pinceau dans l’encrier qu’il venait de débusquer. Exécutant avec finesse et précision un dessin d’une grande adresse et d’un splendide style, lâcher le rouleau et effectuer un signe du Tigre avant que ce dernier ne retombe au sol était simplissime… .

~~ Chojû Giga … ~~

Ayant à peine touché le sol, le rouleau s’agitait de nombreux remouds, libérant soudainement trois oiseaux qui attirèrent certainement l’attention d’un Naruto prit au dépourvu, alors que les volatiles d’encre se jetaient sur lui toutes serres sorties et inquiétantes, allant rapidement le taillader de coups pour profiter de la surprise.
Contemplant la scène sans un mot et sans un signe quelconque d’inquiétude, notre ami Saï ramassait son rouleau, le réenroulait pour le ranger et en sortir un nouveau, prêt à passer à l’étape suivante… .

Spoiler:

Sujet: Re: Une admiratrice ? [PV] 2009-04-29, 22:07

[Gomen pour le retard =/]

« Sakura-chan, où te caches-tu ? Allez, montre-toi, dattebayo ! »

Ces frivoles paroles furent accompagnées d'une excitation spirituelle grandissante. Il ne s'était jamais senti aussi bien depuis fort longtemps, et espérait ardemment que tout ceci n'était pas le fruit d'une mauvaise plaisanterie perpétrée par un vilain garnement. Il va s'en dire qu'un tel acte ne resterait certes pas impuni ; il se chargerait de châtier ses téméraires bourreaux. Mais pour le moment, l'instant était davantage propice à une rencontre amoureuse qu'à une vengeance fortuite. Laissant son imagination prendre bien vite le pas sur sa raison quelque peu suffisante, pour ne pas dire excessivement absente, Naruto eut le souvenir fugitif d'une Aphrodite terrestres aux courbes et gestes si divins qu'ils semblaient ne faire qu'un avec la voûte céleste nocturne sous laquelle Elle accomplissait un exercice physique méritant une kyrielle d'éloges. Il l'avait surprise au milieu d'un lac, les reflets de son auguste et si voluptueuse silhouettes se réverbérant dans l'eau qui, animée par cette pure Merveille, étincelait comme sous un soleil ardent, scintillant de mille feux de joie. En extase, ébahi par ses moindres faits et gestes, sa maladresse l'empêcha de savourer les fruits divins et la Créature disparut. Si belle, et pourtant si fragile et intouchable. Tels étaient les mots qui étaient restés gravés dans l'esprit de Naruto lorsque le jour se leva enfin. Sakura était l'allégorie de la Beauté, l'incarnation même de la féminité et d'un tempérament de plomb traduisant sa plus complète détermination. Son nom, porté avec merveille et fierté par son emblématique chevelure d'un rose soutenu, sa puissance cachée par un élégant costume rappelant ces robes portées à l'occasion par de jeunes et coquettes civiles, son regard vif et pétillant, empli de malice et d'attention charmante, ainsi pouvait-il dépeindre Haruno Sakura. Une fleur de cerisier sur un lit de caresses ... était-ce encore un rêve ? Son réveil, ce mystérieux mais fort plaisant message à l'attention débordante, l'endroit où il vaquait dans l'espoir d'un rendez vous avec sa jeune coéquipière ... avait-il bel et bien les pieds sur terre ? Et si oui, comment se le prouver ? La peur de la découverte de la vérité l'angoissait. Rabaisser les mille sensations qu'il éprouvait envers un doux, certes, mais si anodin fantasme imaginaire, un songe, rien de plus qu'un simple songe.

Impensable.

La réalité était belle et bien présente, sous son nez. Seulement, il ne pouvait l'accepter. Car elle ne heurtait, elle le blessait et parfois l'incitait à le perdre dans un idéal qui ne lui était peut être pas destiné. Cachée, elle lui laissait le bénéfice du doute et de la rancœur envers ses actions désormais accomplies, qui retraçaient son histoire et érigeaient peu à peu son nom au même rang que celui de Jiraiya ou Kakashi. D'anciennes promesses qu'il se devait de protéger, de chérie et, bien sûr, d'accomplir. Avoir foi en l'être humain et en ses capacités, inciter autrui à aller de l'avant sans jamais jeter un regard de regret vers le passé et de désintérêt total vers l'avenir, ainsi concevait-il sa voie du ninja. La recherche de la vérité à travers un idéal, cette vérité enfouie que personne n'arrête et qui est éternelle par son omniscience. Tendre vers un idéal, voilà ce à quoi devait aspirer tout combattant digne de ce nom. Les uns défendaient avec fierté leur village. D’autres avaient le mérite d’aller jusqu’à risquer leur vie pour sauver celles de leurs camarades. Certains encore, moins gâtés par les multiples dons que Mère Nature avait eu parfois soin d’accorder à quelques rares privilégiés, s’accommodaient tout bonnement au rythme d’un entraînement quotidien acharné. Rock Lee était ainsi l’exemple bien particulier du dépassement des limites humaines dans un seul et unique but, et non pas des moindres : vaincre son éternel rival aux yeux aussi perçants qu’une lame de kunaï sifflant à folle allure dans les airs. La relation ambiguë qu’entretenait étrange duo pouvait, par ailleurs, se transposer sans transition sur Naruto et Sasuke. Lui, l’imbécile heureux, l’apprenti pervers acharné courrait vers sa réussite, vers son ascension ultime et quasi désespérée ; celle de ramener le jeune et ultime prodige du clan Uchiha à la lumière de Konoha. De lui faire entendre raison, fut-ce de gré ou de force. Et rien ni personne ne pourrait lui faire entendre raison quant à la décision de ce choix que le jeune blond comptait fermement mener à terme.

Ce fut donc non sans une pointe d’appréhension qu’il commença à attendre sa charmante visite qui tardait à venir. Voyons voir … par acquis de conscience, il tenta sommairement de se remémorer ces quelques mots soigneusement écrits sur la lettre afin de vérifier s’il ne s’était pas trompé de lieu de rendez-vous. Car il faut bien l’avouer, les trois troncs faisaient plus office de rencontre placée sous l’égide d’un dur labeur physique qu’un rendez vous aux seuls et de toute évidence inutiles enjeux de séduction. Cette phrase singulière lui donna l’occasion de se souvenir des paroles de son senseï à qui la présence de belles femmes ne le laissait certes indifférent. Semblable au fougueux et talentueux libertin venant corrompre une proie idéale en lui susurrant de belles paroles pleines de promesses, Naruto se faisait lentement piéger comme un animal sans défense, non pas par l’ermite pervers, mais par une présence obscure, cachée à la lisière des bois environnants. Elle n’attendait plus qu’une chose.

Frapper.

Mais le jeune homme était loin de se douter de ce qui se tramait dans son dos. D’excellente humeur, il arborait un sourire discret traduisant son empressement à se trouver enfin en face de sa tant attendue admiratrice. La fierté d’avoir reçu ces quelques mots ainsi qu’une invitation lui faisaient bomber le torse, tel un mâle en rut cherchant à séduire une femelle indifférente à tout ces jeux de scène frôlant la démesure, et ses pupilles azurées surplombées de fins sourcils clairs étaient à demi cachées par le plissement de ses yeux, signe indéniable d'une joie intérieure. De même, ses joues rosies par la fraîcheur du vent et plissées par l’enthousiasme que lui procurait cette bonne nouvelle arrivaient à dissimuler quelque peu ses semblants de moustaches de chat, illustrées sous forme de trois traits singuliers présents sur chaque côté de son faciès. Ses cavités nasales goûtaient à l’odeur de nature quasi enivrante dont était emprunt quotidiennement le village caché de Konoha. Et une fois encore, son humeur d’esprit palliait à son incorrigible manque d’observation. En effet, il n’avait perçu, encore moins ressenti l’ombre menaçante s’approcher de lui à pas de loups, telle une vicelarde créature à l’allure méphistophélique tentant d’asséner à sa pauvre proie un coup fatal par derrière. Un parchemin fendit l’air tout comme un pinceau à l’extrémité imbibée d’encre noire, et le maestro de l’ombre dessina d’une habileté rare trois créatures qui, sitôt surgies de son imagination, prirent forme réelle. Des pattes noires et musclées se dessinèrent inopinément à quelques mètres de Naruto, et furent bien vite rejointes par six paires d’ailes qui, battant d’un seul mouvement, foncèrent d’emblée sur la cible désignée par leur mystérieux maître.

« Qu’est-ce que … »

Leurs déplacements n’étaient pas passés inaperçus, l’ampleur de leurs enveloppes charnelles ne leur permettant pas de se mouvoir sans attirer au préalable ne serait-ce qu’une bribe d’attention. Réagissant au quart de tour, Uzumaki fit demi-tour et se plaça face à la triple menace aérienne et son regard vira de l’extase à un regard sérieux sur lequel était également visible une once de surprise mais aussi de déception. Ainsi, tout ceci n’était qu’un effroyable piège, un guet append posé par le plus odieux des individus. Mais avant de passer au comment du pourquoi, son encéphale lui indiquait qu’il fallait frapper fort. Ne se faisant pas prier à deux reprises, ses mains, se joignirent d’une démarche presque mécanique face à son torse, doigts recourbés, hormis des index et majeurs, fermement soudés, deux en position verticale, le reste à l’horizontale.

« Kage Bunshin No Jutsu ! »

Une admiratrice ? [PV] Kagebunn

Usitée depuis ses débuts en tant que ninja, il n’était guère étonnant que le jeune blond y ait recours une fois de plus, montrant ainsi toute la valeur qu’il accordait à une supériorité, ou du moins égalité numérique face à un adversaire de taille. Voilà pourquoi deux clones se dessinèrent dans le vide, apparaissant au moyen d’un nuage de fumée blanc accompagné d’une explosion sonore, quoique brève. D’un mouvement commun, ils se jetèrent chacun sur l’oiseau leur faisant face, kunaïs à la main et entaillèrent d’un geste large du bras droit,sans scrupules, les masses d’encre, faisant déverser au sol ce même liquide noirâtre à la place des habituels flots de sang. L’herbe imbibée se teinta de la couleur du néant et vit disparaître les créatures. Le cœur battant à tout rompre, les traits désormais déformés par un brusque accès de colère, le Naruto authentique fit disparaître ses pâles copies et courut vers son agresseur, kunaï en avant, bras gauche battant négligemment son flanc telle une marionnette délaissée.

« Qui diable es-tu et que me veux-tu ?! »

Citation :: A1

Kage Bunshin no Jutsu
L'utilisateur crée un nombre potentiellement important de clones consistants. Chaque clone ainsi crée possède 1Pv. Le nombre de clone max simultanés est de Mental/5. Les clones n'ont pas de chakra à proprement parler, mais tous les clones et l'utilisateur partagent une réserve "commune" de chakra.
Effet: Créer jusqu'à Mental/5 clones simultanés. Peut servir une fois d'esquive spéciale. Clones ayant 1PV et partageant le chakra de l'utilisateur (chakra divisé entre les clones). Les clones ont tous 1 dans toutes les caracs.
Cout: 3Pc / Clone
Spécial: Lorsqu'un clone est détruit, l'utilisateur gagne pour ce tour ci 1 réflexion pour lancer & réagir aux pièges.

Soit 425 - (3x2) = 419 PC restants.

Invité

Ayant composé son œuvre et lui ayant transmis de son chakra, notre jeune garçon venait de donner vie à ses œuvres. Etait-il donc un Dieu pour pouvoir donner le pouvoir d’un cœur battant et d’une énergie combattive à quelqu’un d’auparavant inanimé ? Détenait-il le secret de la Vie et de la Mort, pour pouvoir ainsi contrôler à sa guise les Créatures qu’il engendrait via ce Rouleau ? Ne soyons pas utopistes, et encore moins effronté : les Dieux n’existaient que pour les faibles et les craintifs, et non pas pour ceux qui bravaient leurs vies chaque jour. Notre jeune blancheur à l’âme ombragée n’était en aucun cas un Divin, et était loin de se considérer comme tel. Mais comment pouvait-il se considérer, vous me demanderez… . Difficile qu’est la vie lorsque l’on n’éprouve aucun sentiment ni remord pour quoi que ce soit, en particulier lorsque l’on se trouve face à de telles questions. Pour notre bonhomme, pas de raisons que ces questions apparaissent, et encore moins qu’ils leur trouvent des réponses. Son travail se limitait à accomplir la Mission que lui avait confiée son Vénéré Maître : évaluer le Jinchuriki du Démon-Renard afin de constater si son exil de trois ans lui avait bel et bien été utile. A première vue … il n’y avait strictement rien à dire. Réagir en temps de piège et être constamment en alerte où que l’on soit faisait partie du B.A.BA du Shinobi, et bien que la rumeur laissait apparaître le dénommé Uzumaki Naruto comme un incapable et un imprévisible, il n’était certainement pas question de le surestimer parce qu’il venait d’atteindre la moyenne de tous les Shinobis. Posé tranquillement et restant sur place, même malgré l’échec de son assaut, notre personnage encore mystérieux pour le Surexcité de Konoha conservait un calme imprimé sur son visage telle la Froideur et le Vide en personne. Ayant bien constaté du décès de ses créations, il ne faisait nul doute qu’il allait falloir entamer la suite sans trop attendre, et voir comment notre ami allait bien pouvoir se débrouiller pour la suite de cette « évaluation surprise ».

Ne prêtant aucune attention aux exigences du Ninja, le Membre de la Racine se concentra de nouveau sur ses peintures et tira un nouveau Rouleau, déployant au grand jour cette feuille blanche qui ne tarderait pas à lui être utile. Approches, jeune Naruto. Tu auras droit à bien des surprises… .
Donnant un simple coup d’un doigt sur l’extrémité d’une cartouche, de la taille de deux piles à tout faire, le tube s’allongea et laissa découvrir un mince espace imbibé d’un liquide noir et dense. Nul reflet dans ce genre de liquide, si ce n’est celui de l’âme et du Monde. Car tout est noir, et rien n’est à sauvegarder. Si notre serviteur de Danzô était un anarchiste ? En aucun cas, cela lui était interdit. Et il était sans hésitation loin de l’être. Mais il ne pouvait dénier ce qui était, et se résignait à démentir ce qui apparaissait comme Vérité. De par sa liaison professionnelle avec son maître, il ne faisait certainement pas partie des Shinobis les plus appréciés du Village, et son incompétence à tracer la moindre émotion sur son visage blancheur d’ivoire n’y ajoutait pas de bons points. Mais il faisait partie de l’Ombre ; il était l’Ombre lui-même. Sitôt qu’il apparaissait, les témoins disparaissaient, et peu nombreux étaient ceux qui connaissaient son existence en dehors de la Branche ANBU. Kakashi-Sempai et Jiraya-Sempai l’avaient certes déjà vu au cours d’entraînements ou d’une collation qu’il avait fait la grâce de laisser payer à l’Ermite de Konoha. Mais en dehors de cela, qui le connaissait vraiment ? Il n’était même pas assuré que quelqu’un parvienne à le sonder au sein de l’Organisation Secrète, après tout. Toutes ces sombres faits, que personne ne dévoilait – tant de mystères qui entouraient notre jeune adolescent… . Une chance après tout qu’il n’y porte aucun intérêt et qu’il se focalise sur la tâche qu’on lui avait confié… .
Observant les mouvements du Shinobi face à lui, il était donc plus que temps de trouver ce qui convenait et n’allait pas. Pour le mouvement qu’il venait de faire, on pouvait déjà constater qu’il avait eu un bon timing, ce qui n’était pas si mal pour le simple Genin qu’il était. En prenant les oiseaux d’encre de court et n’hésitant pas à aller au corps-à-corps, il avait neutralisé la technique d’encre en un instant. Ayant composé des Kage Bunshins, il semblait assez confiant pour se lancer en avant et prendre son adversaire de haut. Lourde erreur, car notre jeune androgyne était une panthère noire : mieux se tapir dans l’ombre pour frapper de façon décisive par la suite. Et dans cette optique, il saurait comment dévouer les tentatives du Possédé.

Ayant trempé son pinceau fin au crin de cheval dans le petit encrier qu’il avait précédemment débusqué de la cartouche, il laissa le poil blanc s’imbiber de cette substance et s’en nourrir à foison, changeant progressivement de couleur afin de tourner de la Lumière aux Ténèbres. Adoptant la couleur ébène qui caractérisait si bien la chevelure courte et simple de l’ANBU, ce dernier referma la cartouche d’un coup sec et laissa son poignet mouliner dans les airs au dessus du parchemin qu’il avait sorti, le pinceau entamant une série de traits sombres et noirs-nuit de toute beauté. Se concentrant uniquement là-dessus et sur rien d’autre, son bras semblait s’animer à la vitesse du son et n’obéir à aucune loi humaine, dessinant sans relâche et avec frénésie. L’instant d’après, il glissait subtilement son instrument d’Arts et œuvres derrière l’œuvre et mordant le rouleau, laissait pendre son autre extrémité afin que son adversaire puisse voir le chef-d’œuvre qu’il avait créé. Réunissant ses mains dans un enchaînement de signes, il acheva le tout par un simple signe du Serpent.

Une admiratrice ? [PV] Signeserpent

¤¤ Sumi … Bunshin Agen … ¤¤

Suivant l’ordre de ses pensées, le Ciel sembla obéir au Shinobi alors que ce dernier se saisissait du Rouleau et le jetait haut dans les airs. L’objet se dépliant entièrement, et quittant presque la portée visuelle des deux personnages, une fine pluie se fit sentir alors que quelques gouttelettes commençaient à tomber du ciel, d’une zone inconnue sans que l’on ne puisse en repérer la provenance. Continuant sur sa lancée, et accumulant son chakra, Saï ne perdait plus son adversaire des yeux. Ayant ignoré sa question au combien futile, il savait que son intérêt n’était pas dans la réponse, et il n’aurait de toute façon pas dévoilé son identité.
Si Naruto était assez perspicace pour voir la pluie, le serait-il assez pour voir que certaines gouttes entamaient une évolution de la race animale plus rapide que prévue ? Et en quelques instants, deux Tigres posaient le pied à terre, tandis qu’un aigle déployait ses ailes noires annonciatrices de Mort, un serpent se glissant dans l’herbe plus loin. Les deux félins se jetèrent sur les Bunshins, leur attribuant un coup de patte griffue qui saurait certainement calmer certaines ardeurs, tandis que l’aigle venait trôner auprès de son Créateur, se tenant prêt et le regard agressif, ne perdant rien des lieux. Si quoi que ce soit lui échappait, il saurait le repérer et l’intercepter… .

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Sujet: Re: Une admiratrice ? [PV] 2009-05-01, 13:00

En dépit de la rage qui déformait ses traits, lui conférant à présent l'air d'une créature d'outre-tombe que l'on aurait forcé dans un élan divin à quitter la sépulture où elle reposait, Naruto ne perdait rien de sa superbe. Les jambes élancées frémissantes sous l'effet de ce soudain sprint, semi avachi car penché en avant dans le but de sonner plus d'élan à sa brusque accélération, il sentit malgré lui ses doigts trembler, surpris et à la fois excités de mener bataille. Ils avaient quémandés un kunaï, obtenu d'un geste mécanique et grossièrement commun au sein de la population ninja de par le monde, et désormais ils semblaient avides de sang. Ou, du moins, s'étaient-ils pour le moment contentés du liquide noirâtre contenu dans ces étranges créatures car le tremblement cessa aussi vite qu'il était venu. Cette menace désormais anéantie, plus précisément contenue, les tripes du shinobi se comprimèrent lorsqu'il posa les yeux, au milieu de sa course, sans pour autant ordonner à ses membres de s'arrêter, sur son redoutable adversaire utilisant un jutsu inconnu. Un jeune homme qui devait avoir plus ou moins son âge se tenait devant lui, aussi stoïque que l'herbe sur laquelle il avait pris place dans une parfaite quiétude et un calme bien étrange. Ne ressentait-il pas le danger ? Ne guettait-il pas l'offensive du blond qui, à présent, était sur le point d'aboutir ? Cette situation totalement passive, presque désintéressée eut le don de mettre davantage Naruto hors de lui. Il le mésestimait. On aurait presque dit que tout cela n'était qu'un jeu, un jeu absurde ou ni la victoire, ni la défaite ne comptaient. Mais qui était-il donc ?! Il eut beau faire appel à ses souvenirs les plus anciens, son visage lui était totalement méconnu. Pourtant, son aspect physique se détachait du commun des mortels. Sa peau, pâle et lumineuse, le rendait frêle et élégant malgré son attifement pataud constitué d'un haut lui arrivant au milieu du torse et d'un long pantalon noir, sandales de ninja et gants compris. Le bandeau de Konoha arborait son front, non pas par nécessité mais par obligation, ne pouvait-il s'empêcher de penser. En effet, le plus frappant de sa silhouette s'avérait être son visage. Fin, prolongé par un cou tout aussi délicat, il ne faisait paraître efféminé, le faisant d'office passer du statut d'homme à celui d'androgyne. En plus de ne rien savoir sur l'identité, celle civile, de son adversaire, l'identité disons naturelle lui échappait également. On disait que les anges n'avaient pas de sexe, mais ce vil personnage-ci était bien loin de pouvoir prétendre à se statut semi-divin.
Et pour cause. Il arborait la couleur du néant, de l'infini et du chaos. Point d'ailes et de cheveux longs, bouclés et blonds, point de tunique blanche rappelant les Miracles opérés depuis la création de cette Terre et la sagesse des premiers Athéniens, point de globes oculaires d'un bleu perçant et unique, dont un seul regard suffisait à vous transpercer la peau. A la place, une entité mortelle à la coupe courte et raide, d'une couleur si foncée qu'elle semblait presque faite d'encre. Alliée à cette dernière, de petits yeux sombres et inexpressifs plongés dans le regard bleuté de l'Imprévisible, comme s'il n'avait connaissance du mot "émotions". Aucune tristesse, aucun trait d'appréhension face au combat, aucun froncement de sourcils, rien. Son cœur semblait être aussi sombre que l'encre avec laquelle il composait à présent, dans un ballet de parchemins blancs, d'étranges formes aux courbes incertaines. Des coups secs, rapides et presque tranchants vinrent s'ajouter à ce début de contre-attaque, l'extrémité du pinceau jouant frénétiquement avec la feuille lisse et vierge que l'Inconnu lui présentait. Des gestes majestueux inaccessibles à la plupart des mortels … un don bien étrange mais qui, pour une raison précise, le caractérisait parfaitement : ses œuvres éphémères étaient le seul moyen qu’il possédait de pouvoir s’exprimer librement et en tout volonté. Car quelque chose, et c’était évident, l’en empêchait … mais quoi ?
Il n’eut malheureusement le temps d’y réfléchir puisque son ennemi déclaré venait d’achever ce qu’il avait entrepris quelques secondes de cela. Saisissant son rouleau de ses deux bras, il le projeta avec force dans les airs et, telle une offrande faite aux Dieux, sa requête aboutit, miraculeusement. L’Inconnu venait d’invoquer une puissance spirituelle qui, désormais, faisait pleuvoir des flots d’encre contenus, délavant toutefois en un temps record pour une si petite quantité toute la surface du terrain, camouflant les couleurs primaires en un noir intense. Naruto n’y échappa pas ; en quelques secondes, son survêtement fut imprégné de ce même liquide, et l’orange autrefois flamboyant parut subitement délavé, presque négligé. Un seul signe lui avait suffit pour faire abattre cette pluie torrentielle ; celui du serpent. Un symbole qui voulait tout dire. Car, tel un sinueux être rampant, le rouleau s’était animé, puis avait tout simplement disparu. Il s’était sans doute perdu dans les quelques nuages gris planant à présent au-dessus de leurs têtes.

Une admiratrice ? [PV] 2sbmn0w

Avare en paroles, le brun préférait laisser l’encre et son étrange pinceau à l’embout sombre s’exprimer à sa place. Mais à quoi pouvait bien donc servir de faire tomber une si fine pellicule d’encre sur le champ de bataille ? C’était à ne plus rien y comprendre. S’arrêtant dans sa course qu’il venait tout juste de juger comme inutile, car à découvert, deux explosions sonores retentirent soudainement derrière lui. Sans même se retourner, il sut qu’il s’était fait minablement piéger. Une partie de lui-même venait de disparaître en même temps que ses deux clones qui, ne bénéficiant pas du statut identique à celui de leur Créateur, s’étaient contentés de disparaître dans un pop caractéristique. Ce fut alors qu’un aigle dénué de chair et de plumes authentiques fit son apparition dans le ciel grisâtre, rejoignant en quelques battements de ses ailes puissantes le siège de celui qui lui avait donné vie. Une paire d’yeux supplémentaires afin de pourvoir à la vision limitée que conférait l’œil humain. Un tel pouvoir … c’était presque malsain. Mais malgré l’agonie de ses Bunshins et l’appréhension du combat, le blond se résolvait à amorcer une contre-attaque. Comme toujours, il joignit ses deux index et majeurs, une main à l’horizontal, l’autre à la verticale, à quelques centimètres de son buste, invoquant une foultitude de clones qui vinrent grossir ses rangs et lui faire ainsi oublier momentanément sa solitude. Cinq de ses doubles allèrent, sous les instructions de l’Original, se charger des agresseurs des deux précédents disparus, tandis que les quatre restants, dont Naruto, filèrent d’une traite vers l’assaillant, poings levés brandissant des kunaïs comme pour tenter une quelconque intimidation qui, de toute évidence, et à son plus grand damne, n’aboutirait pas.

* Mais qui est-il, bon sang ?! *

Citation :: PV : 305/305.
PC : Soit 419 - (3x10) = 389/425 PC restants pour 10 clones invoqués.

Kage Bunshin no Jutsu
L'utilisateur crée un nombre potentiellement important de clones consistants. Chaque clone ainsi crée possède 1Pv. Le nombre de clone max simultanés est de Mental/5. Les clones n'ont pas de chakra à proprement parler, mais tous les clones et l'utilisateur partagent une réserve "commune" de chakra.
Effet: Créer jusqu'à Mental/5 clones simultanés. Peut servir une fois d'esquive spéciale. Clones ayant 1PV et partageant le chakra de l'utilisateur (chakra divisé entre les clones). Les clones ont tous 1 dans toutes les caracs.
Cout: 3Pc / Clone
Spécial: Lorsqu'un clone est détruit, l'utilisateur gagne pour ce tour ci 1 réflexion pour lancer & réagir aux pièges.

Invité

Ce combat tournait à la monotonie. Pour l’instant, il était assez aisé d’évaluer la situation et de trouver le mouvement adéquat par la suite. Face à un gamin qui ne semblait pas posséder un nombre incroyable de techniques ou qui ne savait pas les utiliser convenablement. L’utilisation du Kage Bunshin démontrait qu’il était déjà quelqu’un qu’il ne fallait guère sous-estimer. Selon le répertoire important sur ce Jinchuriki, il était parvenu à maîtriser cette technique au simple grade d’aspirant. Il ne fallait cependant pas oublier que le Chakra Démoniaque qui vivait et s’agitait dans son corps lui apportait déjà de nombreuses ressources … certainement en égale quantité aux cauchemars réguliers qu’il avait dans son sommeil. Suite à un entraînement relativement long avec l’un des Sannins Légendaires de Konoha No Sato, ce blondinet à moustaches semblait avoir gagné en assurance et en intelligence, bien que le dernier point soit à minimiser. Mais depuis son retour, autant ne l’avait-il pas remarqué, mais la Racine n’avait cessé de l’observer et de noter ses changements et ses agissements afin d’en connaître un peu plus. Il allait bien falloir compléter son dossier, et tâcher d’y apporter une nouvelle analyse. La conclusion du dernier mois laissait tomber pour l’instant un rapport encore incertain : le jeune Uzumaki Naruto était revenu avec un peu plus de maturité, mais ses techniques restaient encore inconnues. Bien sûr, il était toujours l’un des rares héritiers du Rasengan, mais le reste de ses techniques restaient basées sur ces données. Quant à son comportement, il ne semblait pas avoir changé, continuant sur la Voie de la Faiblesse que chaque membre du Village avait tendance à conserver et à cultiver suite au Règne du Sandaïme. Cette même ‘joie’, cette même ‘confiance aveugle’ en autrui, ouverture à toutes les failles et tous les dangers que représentait l’Homme dans sa personnalité la plus globale.

La ‘Racine’ n’avait pas ce genre de failles. Pas d’amis, pour ne pas s’écarter de ses objectifs. Pas de relations, pour ne pas être prit en traître ou ne pas avoir à plaindre des collègues laissés en arrière. Uniquement l’acharnement sur le travail, et le dévouement à son rôle de Shinobi pouvait permettre à l’Homme de survivre. Dans quel but, ça, nombreux étaient ceux qui avaient soulevé la question. Laisser une trace dans l’Histoire n’intéressait pas ces hommes de l’Ombre, qui agissait pour le Bien du Village, même si ce Bien devait être un mal. Atteindre l’homme parfait et fidèle, le sacrifice idéal prêt à tout, le Shinobi exemplaire ? Ils l’étaient déjà, et même si une touche sentimentale était absente, l’important restait concentré sur la Mission qu’il fallait accomplir quels qu’en soient les risques. Alors pourquoi ? Pourquoi vouloir atteindre le niveau du Soldat Unique et Légendaire, si c’est pour n’en tirer aucune fierté ou aucun plaisir ? Si c’est pour rester de marbre face à l’agonie d’un camarade ou dans une situation inextricable sans laisser paraître la moindre émotion qui montre de l’embarras ? Personne ne connaissait vraiment la réponse – et le Monde s’en moquait, tout comme le Vent continuait à Souffler. Mais dans ces Racines qui soutenaient l’Arbre du Village de la Feuille, n’était-ce tout simplement pas le désir de se sentir utile ? D’avoir un rôle à jouer, et ce, quelles qu’en soient les conséquences ? Qui le sait, en fin de compte… .

Ayant bien noté les mouvements de son adversaire, Saï restait calme et studieux. Les mouvements de son ennemi étaient bruts et sans particularité : un simple coureur qui tâchait d’attraper une souris plus maline que lui. Le reste serait assez aisé si la situation restait ainsi. De plus, bien que sa technique de clonage multiple lui permette d’avoir un œil sur l’ensemble du terrain sans trop de difficultés, la tâche ne serait pas bien difficile s’il était possible de trouver ou de créer une faille et de l’exploiter à bonne escient. Il ne suffisait qu’à ne pas le perdre de l’œil, chose sans obstacle tant que le Genin de Konoha ne chercherait pas à exploiter ses stratégies de façon plus élaborée. Ayant créé presque une dizaine de clones, cette nouvelle masse de sosies ne tardait pas à entrer en action et à se jeter littéralement sur les œuvres d’Art, serviteurs zélés et obéissantes du Peintre aux Milles Talents mais au teint pâle. Ce dernier, posant sur la scène un regard analytique et perçant, pouvait déjà voir les failles qui se créaient dans la stratégie de son adversaire. Une opportunité s’était faite à lui ; il allait pouvoir l’exploiter à bon escient et faire comprendre au jeune freluquet débordant d’énergie mais sans jugeote que se lancer à l’aveuglette était un bien vilain défaut en temps de guerre. Tirant son Rouleau, il préparait son dessin suivant, sans pour autant quitter des yeux ses nombreux adversaires. Pas besoin de voir l’œuvre pour savoir en dessiner les contours et être capable de réaliser un exploit digne d’être exposé. Et que la Beauté se trouve dans l’œuvre ou non, il n’y avait là aucune importance dans cela. L’efficacité et la réussite étaient les aspects primordiaux dans une Mission, et non la Grâce de la chose. Marquant une halte dans les mouvements dansants du pinceau sur le papier blanc, il coinça ce dernier entre ses dents et fit un signe du Coq avant de tendre son index et majeur liés vers le Ciel, coupant l’espace devant lui de la diagonale. C’était l’ordre lancé !
L’instant d’après, les deux félins qui étaient revenus aux côtés de leurs maîtres après avoir dévorés les clones rugirent de plus bel et se précipitèrent sur les clones qui semblaient également presser d’en découdre. Se séparant l’un vers la droite et le second du côté opposé, les deux Tigres noirs et blancs se jetèrent sur les clones, le premier bondissant pour frapper par les airs, le deuxième effectuant une pointe de vitesse pour aller donner un coup de patte au niveau des jambes et rafler quelques malheureuses victimes. Le carnage promettait d’être sanglant. De son côté, l’Aigle avait quitté l’épaule de son Maître, qui s’était empressé de voir la menace frontale qui lui arrivait dessus, et avait attrapé quatre kunaïs qui sifflèrent dans les airs pour aller embrasser fougueusement les Bunshins assaillants. Par le même chemin, le volatile qui avait prit possession de voies aériennes portait maintenant un œil vif et agressif vers les attaquants et se jetait également sur ceux qui chercheraient à parer les missiles. Ceux qui ne sauraient y faire attention auraient fort à faire avec les peuples des Cieux. Mais le stratagème était loin d’en rester à d’aussi simples intentions.

S’étant fait oublier dans l’herbe fraîche, voila ce doux et silencieux reptile se rapprocher du quinté en train de courir avec une vivacité stupéfiante, et observant les commandements que lui intimaient son créateur et Maître Dessinateur, de prendre pour cible le Naruto original. Se retrouvant enfin à portée, du à l’assaut que les cinq mercenaires devaient affronter face à eux, l’animal reptilien s’allongea en un instant et grimpa à la vitesse d’un éclair sur le Jinchuriki, se lovant autour de ses membres et les bloquant, interdisant toute possibilité d’action. Le piège se refermait sur l’exclu de la Société : il allait connaître la dure réalité de la vie… .

Une admiratrice ? [PV] Saenrflexion

~~ Hebi Harigane ... ~~

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Sujet: Re: Une admiratrice ? [PV] 2009-05-18, 19:14

Cet événement en cours lui permettait de faire un point, certes rapide mais non négligeable, sur son parcours ninja encore semé d'embûches épineuses jusqu'au but qu'il s'était fixé il y a de cela des années. L'élégance fastueuse se dégageant de l'Ephèbe en temps normal s'avérait en ce moment invisible. Il dissimulait son ardent bonheur de vivre et sa joie en tant que personne altruiste était masque par la haine et le mépris envers ce sombre individu. Derrière, tramant dans l'ombre, Satan ou un de ses acolytes, devaient sans doute tirer les ficelles du châtiment dont l'Uzumaki devait se soumettre de bonne grâce, favorisant l'acceptation d'une brusque défaite à tout autre épilogue plus propice à ses yeux. Mais voilà, il n'y adhérait pas, car son Nindô, allié à son tempérament excessif de tête brûlée le lui interdisaient d'office. Renoncer ne faisait certes partie de son vocabulaire déjà limité. Le seul mot qu'il avait à la bouche depuis de nombreuses saisons était la persévérance, rien de plus. L'exploitation de ses capacités motrices et intellectuelles jusqu'à la dernière parcelle de peau et à l'ultime neurone, déjà fort bien dissimulé, faisaient de lui la réputation qu'il possédait à présent dans quelques contrées non très lointaines et qui, parfois, le dépassait. Aussi, son point faible pourrait être assimilé à un pitié, non pas envers l'adversaire en lui-même, mais envers ses idéaux, la plupart du temps falsificateurs et purement mensongers. Et, telle une bête de scène se préparant à effectuer le numéro qui allait clore la soirée et faire pendre la mâchoire de ses spectateurs avides en rebondissements, Naruto choisit de ne pas accorder cette bribe de faiblesse qu'il hâtait, selon l'occasion, de dissimuler afin de ne pas paraître débile (ici au sens de faible) et perdu dans une insignifiante idéologie qui, au fond, pouvait très bien ne pas lui correspondre.

L'action en elle-même ne dura qu'une poignée de secondes, mais dans l'encéphale soumise à l'adrénaline du jeune blond, elle sembla s'effectuer au ralenti, comme sous l'emprise d'un jutsu néfaste ralentissant une attaque. Ses clones, suspendus dans les airs, voyaient leurs membres de déployer à mesure de leur descente vers le garçon, le masque de la Rage visible sur chacun d'entre eux. La bise lui parfumant le faciès de la fraîcheur de la nature ne lui était plus de grande importance. Ce qui comptait à présent, c'était l'ennemi. Mais en manque flagrant de tactique car désemparé face à son étonnant jutsu fait d'encre, de pinceau et de chimères éphémères, son cerveau peinait à trouver une faille quelconque mais exploitable, à se contextualiser dans l'action quitte à laisser de côté ses sentiments personnels. La bataille faisait rage, et Naruto était en phase de déclin absolu. Sa descente vers les enfers aussi ténébreuses que les cheveux de son adversaire ne faisait que commencer. Car brusquement, tout repris de l'allure. Il put percevoir à nouveau les cris encourageant de ses doubles aux poings serrés et lames brandies férocement vers le brun, il pouvait humer l'arôme de rosée s'échappant du vent, provenant sans doute des coins les plus retranchés des bois avoisinants. Mais la situation ne tarda à se détériorer et à empirer de manière catastrophique, allant jusqu'à nuire à la vie du dévoreur de râmens.
De toutes les batailles qu'il avait pu mener jusqu'à présent, jamais il ne s'était senti aussi proche de la mort. Jamais, Ô grand jamais n'avait-il auparavant songé à ne faire qu'une avec Elle. Non pas qu'elle était aujourd'hui d'humeur tentatrice, et s'évertuait à dérober la vie d'un jeune adolescent, rien de tout cela ... mais les multiples références à de nombreux monstres et fantômes issus des plus profonds de ses cauchemars quotidiens avaient de quoi le dissuader de poursuivre ce terrifiant duel. Il avait toutefois l'avantage du nombre et, qui sait, de la quantité de chakra. Kyûbi, et ce même si son inconscient lui intimait l'ordre de ne pas l'invoquer, restait une possibilité. Mais il n'eut l'occasion de l'approfondir davantage puisque la contre attaque advint. A coups de griffes, de becs, de serres et de morsures, les créatures déchiquetèrent un à un ses propres invocations, n'en épargnant que deux. Les effectifs considérablement réduits amoindriraient son coup mais l'espoir demeurait, et l'hypothèse de la faille se raviva dans son esprit. Toutefois, il avait fait preuve de négligence lors du dernier tour, omettant un élément promordial de la tactique adverse qui, confortablement tapis dans les hautes herbes, guettait son occasion. Et il la saisit.

Une admiratrice ? [PV] Httd8x

Elle provenait sans doute d'un vieux coup de pinceau infligé par son ennemi au lourd parchemin qu'il portait. Les créatures à peine issues de la feuille auparavant vierge se dressaient en maîtresses incontestées sur toute l'étendue du terrain. Les rôles étaient inversés, et, pis encore, l'immobilisation allait débuter. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, le reptile se jeta sur Naruto, l'enserrant de son corps malléable et de sa surface sombre comme le ciel un soir sans lune. Ses yeux vides de vie le toisaient d'un regard agressif, accompagné d'un fourchement de langue provocateur en sa direction. Emettant un sifflement intimident, il accentua son étreinte jusqu'à infliger aux bras et jambes de l'humain de vives douleurs, le sang ne circulant plus à son avantage. De même, l'étau lui brûlait le torse et les poumons. Sa gorge, partie vulnérable de l'espèce humaine, n'allait certainement plus tarder à en pâtir elle aussi. Le moindre mouvement, la moindre respiration s'accompagnaient de souffrances aiguës,et dans une telle occasion, seuls ses yeux pouvaient continuer à ne pas perdre l'adversaire du regard. Revêtant cette fois-ci le masque de la Douleur, il se débattit sans succès, allant jusqu'à essayer de mordre la carcasse visqueuse de la créature. la situation l'empêchait de raisonner, et son crâne bouillonnait déjà sous l'effet de la tension. Comment se débarrasser de ce monstre ? Fallait-il avoir recours à Kyûbi ?

* Non, je m'y refuse ! *

Une autre issue devait exister, hormis celle de la haine. Trop de personnes en avait déjà pâti sans qu'il le veuille, et désormais cette lourde responsabilité qui était celle de dire non au roi des Démons reposait sur ses lourdes épaules.

Citation :: PV : 305.
PC : 380.
Clones restants : Deux (esquive)
Immobilisation de Naruto durant 1 tour.

Invité

Ayant réussi à mettre en place sa stratégie, sa réalisation s’en avait été que plus parfaite. Avec un geste simple mais calculé, utilisant les Arts de la Subtilité et de la Discrétion, qu’y-avait-il de plus à demander à une stratégie sérieuse et définie. Avoir fait diversion avec ses créatures félines et volantes pour camoufler l’attaque de terre était l’un des B.A.BA pour un jeune Membre des forces spéciales, qui avait été entraîné et formé pendant plusieurs années pour obtenir ce genre de résultats. Et sans vraiment en tirer la moindre fierté, notre ami blanchâtre restait là, à regarder droit dans les yeux celui qui venait de prononcer son échec face à la malice de la Racine.
Pourquoi ce Jinchuriki était-il incapable de contrôler ses sens et d’en faire un meilleur usage, alors que le Sceau qui l’unissait à la Créature Démoniaque était affaibli et qu’il lui était donc possible d’utiliser une grande partie du chakra du Démon-Renard pour accentuer ses facultés et se rendre plus performant que tout autre ? Visiblement, la session d’entraînement pendant trois ans en exil avec son Maître Jiraya n’avait eu que l’effet d’un coup d’épée dans l’eau : Seigneur Danzô serait certainement déçu d’apprendre cela… ou réconforté, qui sait. Il était vrai que les intentions et les attentes du Seigneur de l’Ombre de Konoha étaient presque indécelables, ce qui faisait que son nombre d’ennemis était très étendu, mais que les attaques sur sa personne étaient cependant si rares : on ne partait pas contre les ambitions d’un homme lorsque l’on ne connaissait rien de lui. On pouvait toujours voir quelques exceptions, comme Godaïme Hokage, qui s’entêtait à tenir tête ; mais il faut bien une exception pour confirmer la règle, comme le déclarait le manuel qu’il avait récemment lu. Mais quoi qu’en disent les livres, tout cela n’avait aucun intérêt pour lui, ni aucune importance. On lui avait confié la mission d’examiner les nouvelles capacités du dénommé Uzumaki Naruto, afin de constater si ce dernier pourrait vaincre des membres de l’Akatsuki et de devenir une véritable arme pour le Bien du Village Caché de la Feuille. Et pour l’instant, la réponse ne faisait pas un pli : il n’était vraiment pas à la hauteur. Si ce garçon était incapable de redresser la barre pendant le combat, son rapport à son Maître serait clair et sec – il était inapte à survivre dans le Monde Shinobi, et ne pourrait jamais être utile aux desseins du Village. Il fallait admettre qu’il en attendait certainement davantage de la part de l’Imprévisible Ninja, qui avait tant fait parler de lui dans le Village par ses nombreux « exploits ». Mais il faut croire parfois que certains racontars sont trop exagérés et amplifiés.

Même si la situation était à son avantage, elle ne présentait pas le score maximal qu’elle aurait pu afficher. En effet, malgré l’assaut à grand succès de ses félins et le pic qu’avait effectué l’œuvre aérienne d’encre, il restait encore deux clones qui avaient pu échapper à leurs tristes sorts. Et leurs présences offraient encore la possibilité de contre-attaquer ou de pouvoir aider le Genin original.
Entamant un nouveau dessin, il tirait derechef un nouveau rouleau et laissait voguer le crin de cheval sur la page blanche. De nombreux traits se formaient dans un ordre assez chaotique : le schéma créé par l’encre et le pinceau semblaient être mélangés et vagabondaient dans tous les sens. Mais progressivement, allant à l’encontre des méthodes traditionnelles ou des rituels artistiques, le dessin commençait déjà à prendre forme et à ressembler à quelque chose de surprenant mais de bien réel pourtant. Tirant un trait final sur son œuvre, l’ayant achevé dans la grâce et la beauté nécessaire pour en faire une parfaite copie de ce qui l’entourait. Levant de nouveau les yeux vers le capturé, il rapatriait ses créatures à ses côtés, et attendait de voir la suite avec patience.

Une admiratrice ? [PV] Sasongeur

~~ J’espère pouvoir voir de nouvelles capacités de la part du célèbre Uzumaki Naruto … ~~

Une touche de provocation et d’irritation sauraient certainement réveiller chez ce blondinet quelques qualités encore difficiles à élucider. Si cela importait ? Oui et non. Pourquoi s’en faire, cela n’était pas son travail. Le sien était de réveiller chaque capacité de cet être, aussi mou et inefficace soit-il. Mais qu’il soit dans une situation embarrassante, un homme devait être prêt à se tirer de n’importe quelle situation et de pouvoir renverser la vapeur en sa faveur. Présentant sans ménagement un signe du Tigre face à son visage, ce même faciès pâle comme la neige et son air morne et vide n’accompagnèrent ses paroles que dans un ensemble macabre et morbide… .

~~ Ninpô … ~~

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Sujet: Re: Une admiratrice ? [PV] 2009-05-31, 22:56

L'antagoniste était, à sa manière, une fine lame. Son don de Démiurge lui conférait une totale maîtrise de son art à la hauteur de son talent de dessinateur. Une telle souplesse dans un poignet de shinobi préservé des multiples fractures occasionnées par le corps à corps, une telle rapidité et précision au maniement du pinceau, plus vive et pointilleuse qu'un lancer de senbons, cela ne pouvait être l'œuvre que d'un maître en la matière. Naruto allait jusqu'à douter des compétences de son adversaire en taijutsu, ninjutsu et genjutsu. Son art à la fois original et terrifiant semblait dominer les trois symboles du shinobi classique, les asservissant au simple rang de capacités communes et absurdement simplistes. L'art du ninja était déformé et amplifié au moyen d'un simple outil de calligraphie et d'encre simple ... cela relevait presque du miracle tant c'était peu crédible.

Mais les pensées de Naruto ne se freinaient pas à cette simple constatation. Guidé par son inconscient, il s'était laissé conduire dans une caverne sombre où l'air quasi irrespirable rendait l'atmosphère de la pièce peu attrayant. Tiraillé de toutes parts par de silencieuses silhouettes dont les contours se détachaient à peine de la noirceur palpable des environs, une étrange puissance sommeillant dans un coin reculé fit soudainement son apparition. Sitôt, une paire d'yeux d'un rouge effrayent se braquèrent sur lui, le scrutant, l'analysant presque. Il pouvait sentir un souffle se transformant en râle dans lequel il devinait excitation et puissance, oh, et quelle puissance. Celle du Roi des Démons qui, lors de ses pires moments de faiblesse, reprenait de bons vieux tours de ruse jusque lors inimités. " Libère ta colère, utilise ma puissance afin d'assouvir ta soif de lutte " lui sussurait-il à l'oreille d'une voix minaude et confiante. Ce géant de feu se faisait l'auguste maître de la détresse bien humaine du jeune junchuriki. Pendant un moment, Naruto oublia le serpent emmitouflé autour de ses membres et de sa cage thoracique. Il ne songea plus à son ennemi, à Konoha, encore moins à son nindô, chose impensable en temps normal. Mais le blond se trouvait dans un état second et restait passivement immobile devant ces deux globes oculaires le fixant d'un air avide. " Déchaîne ta force, montre-lui ce que tu as dans le ventre (petit jeu de mot pourri) " Tels étaient les mots qu'il pouvait ressentir à l'intérieur de son être tant ils étaient puissants et imprévisibles. La créature d'encre n'était rien à côté de ce Dieu déchu. Le temps ne jouait pas en sa faveur, mais l'expérience lui intimait l'ordre de ne pas courber l'échine face au Malin, refusant ainsi une quantité non négligeable de chakra pouvant littéralement renverser l'issue d'un combat. Cette promesse, il l'avait héritée de Jiraiya, tout comme sa volonté de feu. Jamais il ne ferait appel à ce pouvoir maléfique à nouveau.

* Jamais. *

Luttant contre une partie de lui-même, Naruto se débattait vivement, fouettant l'air à coups de poings et de pieds. Sa nuque enserrée se libéra peu à peu du reptile qui se mit soudainement à fondre. D'épaisses gouttes noires vinrent tacher les vêtements et la peau du jeune homme, donnant un instant de souffle à ses muscles tendus par la précédente invocation. Les genoux flageolants, il se laissa tomber au sol et s'empêcha de choir grâce à l'appui de ses paumes qui vinrent rencontrer l'herbe humide. Ses mains se refermèrent sur quelques brins qu'il arracha impunément en se relevant tant bien que mal. Fixant son adversaire de ses paupières mi-closes, la souffrance qui l'habitait s'échappa, tout comme le regard funeste aux conseils de mauvaise augure.

" Je vais t'éclater, espèce de pourri ! "

Mais à nouveau, une sensation lourde s'empara de son corps, et le serpent refit son apparition, plus fort que jamais. Le chakra de Kyubi l'avait sans doute contraint d'abandonner quelques secondes sa cible qu'il avait rejoint sitôt la situation apaisée. Le démon sommeillait à nouveau, inoffensif pour le moment, ne laissant à son hôte aucun choix. Il devait se débattre, encore et encore, jusqu'à briser les tenaces liens qui l'unissaient à cette vile chimère. Sa défense était faible, presque insignifiante. Il devait désormais compter sur les deux survivants et se préparait d'ores et déjà à la prochaine offensive qui, espérait-il, sonnerait le glas de la victoire pour l'Uzumaki.

Citation :: A1

Naruto > Immobilisé.
2 clones > Inactifs.
PV : 305.
PC : 380.

Edit : Je fais durer l'immobilisation suite au surplus involontaire de clones au tour précédent (petit handicap histoire d'équilibrer les choses).

Invité

Ca y est, une première perturbation. Le fait qu’il soit parvenu à immobiliser sa cible avec son Serpent d’Encre n’avait rien de satisfaisant ou de plaisant pour Saï : il ne ratait jamais son coup, et avait habitude d’avoir recours à cette technique sans que son adversaire ne puisse le remarquer. Cependant, il avait enfin pu avoir un signe de ce qu’il attendait avec empressement. Son Seigneur Danzô voulait avoir des informations sur Naruto Uzumaki, le célèbre Jinchuriki de Kyuubi, démon-Renard aux Neuf Queues Maléfiques ; et il ne fallait pas comprendre par là les simples capacités de ce Shinobi qui pour l’instant se révélait plutôt médiocre malgré l’entraînement intensif qu’il avait du suivre avec son maître. Mais c’était également pour en savoir plus sur la Créature, pardon, la Monstruosité qui vivait en lui. Le Sceau avait déjà fait preuve de failles et de fissures par le passé, présentant un risque de se briser une première fois lors d’une mission où la Team avait affronté un ennemi puissant dans le Pays de l’Eau, une seconde fois lors de son combat contre le traître Uchiha Sasuke lors de sa désertion. Il était donc primordial d’éprouver ce Sceau et de constater si ce dernier pourrait toujours tenir ou serait bientôt à bout des assauts du démoniaque Kyuubi.
En observant le serpent qu’il avait envoyé quelques temps plus tôt pour pouvoir immobiliser sa cible, il pouvait noter que la réaction à un chakra dense et en quantité aberrante venait directement interférer avec le pouvoir de la bestiole, la liquéfiant et la rendant presque inutile. Impressionnant ! Une dose de chakra pure pouvant alors rentrer en action avec une technique extérieure afin de la rendre inefficace … . Etait-ce volontaire, ou la volonté du Renard belliqueux s’exprimait-elle toute seule ? Difficile à dire, mais cela n’en restait pas moins important à noter. Si le jeune Naruto était incapable de maîtriser cette Bête, le Village courrait un danger et sa Mission pourrait soudainement se métamorphoser de l’état d’évaluation à celui d’élimination. Car même s’il y risquait sa Vie, et malgré sa jeunesse adolescente et ‘innocente’ malgré ses missions sanglantes, il n’y avait rien de plus important pour la ‘Racine’ que de soutenir l’Arbre de Konoha contre les tempêtes et les éléments frénétiques menaçant d’une hache malveillante le tronc qui supportait toutes ses feuilles. Mais il fallait croire par la suite que notre jeune Genin de Konoha saurait avoir un rôle plus important, car alors que ses yeux reflétaient une once de détermination plus forte qu’à l’accoutumée, le chakra que l’on pouvait sentir, sauvage et agressif dans l’air environnant, s’adoucissait pour disparaître, le reptile noir reprenait forme avec une courte impulsion de chakra de la part de son Créateur et reprenait son rôle de blocage, s’entourant avec rapidité et force autour de notre excité de service. Intéressant … ainsi, le Jinchuriki parvenait à contrôler la Bête, ou tout du moins à lui tenir tête. Cela pourrait-il durer éternellement ? Il y avait de fortes chances que non. Lorsque l’homme s’encombrait de choses aussi inutiles que les sentiments et se créait lui-même des failles dans sa personnalité, comment pourrait-il ne pas céder à la Langue de Serpent Biblique et corruptrice d’une Créature du Diable ? Il faudrait donc en informer son Seigneur … le Village avec ce jeune adolescent blondinet n’était pas assez en sécurité… .

Notre jeune garçon parvenait enfin à se libérer du serpent qui avait eu une parfaite emprise sur lui. 2minutes 27secondes … pas sensationnel pour quelqu’un qui disait viser le rôle de Hokage. Pas de doute, il n’y avait pour l’instant rien à tirer de cet élément du Village Caché de la Feuille. Maître Danzô serait bien déçu, lui qui espérait en faire une arme pour le Village et pour continuer à imposer sa suprématie sur les autres Grandes Nations. Il fallait croire que les hommes qui se laissaient aller aux émotions et autres sornettes du même calibre ne valaient pas grand-chose. Mais après tout, pourquoi s’en soucier, puisque la ‘Racine’ serait quand même pour les défendre corps et âme.
Naruto n’ayant répondu aux provocations de notre jeune androgyne que par injure des plus communes, le Shinobi de Konoha montrait là encore sa faiblesse face à la rudesse et la puissance d’un homme qui avait su renoncer à sa personnalité pour le Bien de tous. Impassible, blanc de visage comme noir de cœur, Saï était capable de mettre de côté ses intérêts personnels inexistants pour privilégier la Mission et le travail qui était nettement plus important que sa petite personne. A la vérité, la question ne s’était jamais posé : il existait pour servir, survivre et mourir. Trois mots secs et militaires, mais qui définissaient à eux seuls sa vie entière. Dans son cœur, un vide sans son ni fin. Dans son cerveau, aucune épingle à laquelle s’accrochait la plus petite compassion ou pitié. Tout n’était qu’ordre et exécution. Et si le Chat à Moustaches répondait par la violence verbale, noter ANBU ‘NE’ contre-répondait par l’efficacité sans reproche. Malgré la présence des clones à ses côtés, cette petite mise en jambes qui n’avait même pas demandé à Saï d’intervenir lui-même allait peut-être prendre fin. Le Serpent sombre lâchant son emprise et se liquéfiant au sol, nos deux équipes se retrouvaient de nouveau face à face avec un avantage pour Saï qui était au summum de sa forme et qui détenait un allié supplémentaire perché sur son épaule. Mais cela ne découragerait certainement l’Uzumaki qui semblait épuisé mais pas à bout d’idées et de volonté. Peut-être qu’une provocation de plus pourrait faire l’affaire et le ramener dans le combat, même si sa défaite semblait inévitable… .

~~ Pour l’instant, tes efforts ont été vains, et il ne me semble pas que tu sois apte à faire une seconde démonstration … . Serait-ce donc là le talent de l’Imprévisible Ninja de Konoha ? Ton intelligence doit être de la même taille que ce que tu as entre les jambes … . ~~

Tout cela déclaré très platoniquement. Pas très plaisant, cela dit. Et c’était bien l’effet escompté par notre ami, qui avait malgré tout étudié afin de combler ses défauts. Après tout, si lui ne ressentait rien aux injures et aux provocations, il était assez bien placé pour savoir quels effets les attaques personnelles pouvaient avoir sur autrui. Et restant prêt à intervenir au moindre mouvement menaçant, Saï restait avec son rouleau en main, prêt à l’exécuter. De son côté, Naruto semblait céder aux irritations et préparait la suite à l’aide de ses clones… .
C’est reparti.

Spoiler:

Sujet: Re: Une admiratrice ? [PV] 2009-07-08, 12:26

Musique d'ambiance

L'immobilisation précédente n'avait eu pour effet que de raviver la colère de l'Uzumaki, l'amenant au stade d'une fureur qu'il ne réussissait plus à contenir. Hors de lui car poussé à bout par cet invétéré manipulateur de silhouettes ombrageuses, acculé par la présence de la bête sommeillant en lui, Naruto ne voyait d'autre choix que celui du libre recours à une rage sans bornes. Il s'en fallut de peu pour que ses crocs ne viennent remplacer ses dents humaines et que ses yeux habituellement si bleus et pétillants de vie ne soient vulgairement remplacés au profit de pupilles rouges, couleur de haine et de souffrance. Le temps et ses sentiments lui glissaient entre les doigts, tant et si bien qu'il ne put estimer la durée totale de l'emprise du reptile sur son enveloppe charnelle et, quand bien même ce détail lui était possible, il n'aurait pu strictement rien changer à la situation, alors clairement en sa défaveur. La solution la plus simple, toutefois hasardeuse et irrémédiablement dangereuse qui s'offrait à lui afin de faire basculer l'issue du combat sur un jour plus favorable serait de faire appel aux forces occultes sommeillant en lui depuis qu'il existait. Kyûbi restait un choix possible, certes, mais inenvisageable. Il avait précédemment tenté, comme toujours, d'entourlouper notre jeune Héros au moyen de tirades franches et suaves, quoique clairement méprisantes sous certains aspects. Il lui fallait trouver autre chose. Compenser ses lacunes en puisant sa force dans les faiblesses de l'adversaire, inconnues pour le moment. Il tenta de méditer sur les précédentes attaques. Il revit furtivement ces grands gestes lestes imprimer de l'encre d'un noir de jais sur un long parchemin vierge. La distance qui les séparait était importante, ce qui faisait que le corps à corps, domaine de prédilection du blondinet, allait s'avérer particulièrement difficile. Comment diable venir à bout de ce sinistre personnage ? Quoi qu'il en soit, ce semblant de réflexion avait eu pour seul avantage d'apaiser sa lente et progressive ire, faisant ostensiblement chuter ses pulsations cardiaques qui demeuraient toutefois vives et frénétiques. Son corps, parcouru de multiples frissonnements, traduisait l'état second dans lequel il se trouvait, ainsi que la lutte intérieure qu'il était en train d'effectuer afin d'apaiser le Démon Renard. Si ce dernier se décidait à faire surface, le village de Konoha risquait gros. Sitôt de retour, il se mettait dans des situations invraisemblables. Quel idiot ...

Une admiratrice ? [PV] T8ma94

Une boutade, encore plus harassante que les précédentes, vint ponctuer et appuyer l'idée peu chaleureuse qu'il se faisait à l'encontre de son adversaire. Face à cette joute verbale, assurément de trop, Naruto arbora une expression de stupeur totale. Il était aberrant, voir presque inconcevable qu'un adversaire tel que celui-ci puisse faire de l'humour au beau milieu du combat. Il pensait donc réellement les mots qui venaient de sortir de sa bouche. La provocation était de trop. Au moyen de son fameux jutsu, il eut recours à ses doubles afin d'asseoir la technique qui allait suivre. Disposés à ses côtés au nombre de cinq, il se remémora mentalement ce lui allait suivre et s'élança sans prévenir, courant sur toute la longueur du terrain tant et si bien que les doubles et l'original semblaient flotter dans les airs, effleurant le sol d'herbe de la pointe des sandales. Il allait le détruire, lui faire payer son excès de zèle et le mauvais tour qu'il avait eu l'occasion de lui jouer à une heure aussi matinale. Peu à peu, la silhouette du jeune brun se faisait davantage visible. Ses traits devenaient perceptibles, et Naruto fut atterré de constater qu'ils n'avaient guère changé depuis le début de la lutte. Toujours aussi impassible, toujours aussi froid et distant. Aucune égratignure ne venait souiller son corps allongé à la peau aussi pâle qu'un cadavre ambulant. C'était à se demander s'il était capable, et même s'il connaissait le simple sens des mots souffrance, compassion, amour. Ignorer ce dernier sentiment était impossible. La vie ne serait réduite qu'à un fardeau insupportable, où chaque jour devenait invivable. Assurément, son cœur semblait aussi noir que les profondeurs de ses pupilles, aussi inexpressif que le regard des créatures qu'il convoquait depuis le début de la cérémonie dans une danse quasi macabre de pinceaux et de parchemins.

Deux clones s'éloignèrent de leur créateur afin d'asséner aux deux Tigres de violents coups de kunaïs qui, espérait-il, seraient efficaces. Le troisième Naruto se chargea du redoutable rapace de la même manière. S'ils ne réussissaient pas à les faire disparaître, il fallait les retenir à tout prix afin de laisser le champ libre à l'attaque dévastatrice qui allait suivre. Héritée du défunt Yondaime, l'Orbe Tourbillonnant était la carte maîtresse de la pile de jutsus du jeune garçon. Si jamais elle venait à échouer, ce serait le combat qu'il perdait. Sa réserve de chakra s'était faite de moins en moins dense, et son niveau de fatigue accumulé au fil des attaques et ripostes l'avaient rendu plus fragile et plus apte à l'échec. Mais qui ne tente rien n'a rien. Aussi, il tendit résolument sa main droite vers un des deux clones restants qui, demeurant à ses côtés jusqu'à la fin, ne se fit pas prier et amorça le début de la préparation du terrible jutsu. En une fraction de secondes, une sphère d'abord transparente puis de plus en plus compacte apparut dans sa main. Le flot d'énergie se fit visible à mesure que le double y malaxait et dispersait le chakra selon les enseignements prodigués par Ero-Sennin. Lorsqu'elle fut à son accomplissement, le clone disparut et celui resté jusque lors en retrait agrippa fermement le Naruto original à son bras gauche et le fit tourner sur lui-même. La rotation de 360 degrés eut pour effet d'augmenter la vitesse d'impact de l'Uzumaki qui avait désormais perdu tout contact avec la terre ferme. Filant dans les airs grâce à cet élan de rapidité, désormais en face à face avec ca cible, collision imminente, il brandit courageusement la main renfermant l'issue du combat vers le ventre découvert de l'adolescent. Sa respiration saccadée, s'interrompit, tout comme le temps qui sembla se figer. L'air entourant les deux jeunes gens était fort, si fort qu'il semblait renfermer à lui seul tout la puissance du jutsu dont il s'apprêtait à écorcher les syllabes.

" Mange ça ! Rasengan ! "

Citation :: A1

Tour précédent :

PV : 305.
PC : 380.

Je récapitule car c'est très mal expliqué.
5 clones créés, soit 380-(3x5) = 365 de chakra restant.
2 clones sur les 2 tigres.
1 clone sur l'Oiseau.
1 clone créé le Rasengan.
1 clone propulse Naruto dans les airs.

Rasengan :
Le ninja concentre une dose de chakra dans sa main et tandis qu'un kage bunshin fait tournoyer sur elle-même et qui provoque l'apparition d'une boule de chakra concentrée dans sa main. L'adversaire est projeté à une action de distance.
Mise en défense adverse impossible.
Pv: 180
PC:120
Soit 362 - 120 = 242 PC.

Invité

La stratégie était pour l’instant très au point et ne nécessitait pas de transformations immédiates. Il suffisait pour l’instant de se tenir à l’écart du Jinchuriki et d’éviter tout mauvais contact pouvant s’avérer dangereux. Aux dernières nouvelles, et selon les dernières bases de données qui remontaient quand même à plusieurs années, il se contentait uniquement et simplement des techniques de bases, des exigences premières de l’Art Shinobi et d’une technique qu’il avait hérité de son Maître, Jiraya-Dono. Cette puissante technique qu’était le Rasengan était l’une des plus redoutables et des plus rares qui soient transmises des précédentes générations aux successions. D’après les mêmes données qui étaient conservées sur les Shinobis du Village Caché de la Feuille, seuls cinq personnes, dont quatre seulement étaient vivantes, avaient eu la capacité d’acquérir ce Jutsu unique en son genre. La première à l’avoir créée était le Yondaïme Hokage en personne ; la seconde fut son Maître, Jiraya qui avait profité de son disciple pour élargir son répertoire. La troisième avait été le Ninja qui lui faisait maintenant face, technique reprise par le Sharingan du Copy Ninja. Enfin, un dernier jeunot semblait avoir obtenu la capacité de recopier cette pratique sur son modèle. Mais il s’agissait d’un élément tellement mineur qu’il n’était pas nécessaire de citer son nom. Quoi qu’il en soit, ceux qui étaient dans les cordes de cette technique semblaient être en soi assez uniques dans leur genre et dans leur personnalité. Mais tous avaient montré leurs faiblesses, que ce soit dans leur style … ou leur longévité. On reconnaissait le talent d’un homme à sa capacité à accomplir des missions et à pouvoir survivre dans les situations les plus difficiles. Si le Yondaïme avait eu les facultés de sauver le Village contre le Bijuu à Neuf Queues, il n’avait pas transmis ce don inné à ses successeurs qui avaient sombrés dans les sentiments inutiles … et la déchéance, par la même occasion.
Spectateur ou encore pauvre acteur de seconde zone, notre ami au visage blanc comme du lin pur restait étranger ou second personnage à toute cette pièce, mais son rôle restait pourtant le plus important sur cette scène de théâtre. En effet, alors que certains s’abattaient et batifolaient dans les sentiments ou les émotions sans fondements, lui avait droit de sauver l’Histoire en accomplissant ses missions et en respectant les ordres de son Seigneur Danzô. Si telle chose lui était demandée, il le ferait sans discuter. Et si cet ordre était de surveiller Naruto et d’évaluer son niveau en tant que Ninja et en tant que Jinchuriki, il en serait fait ainsi.

Pour l’heure, il parvenait à faire danser son adversaire pourtant compatriote dans la paume de sa main. Cette nouvelle marionnette qu’il pouvait manipuler d’un bout à l’autre se débattait pourtant entre ses cordes et il fallait à tout prix le faire marcher sur le bon chemin. Mais ce qui les opposait marquait son avantage : alors que le Genin de Konoha se démarquait quelque peu par sa force physique et sa détermination, notre adolescent de l’ANBU se détachait de tous par son intelligence, sa perspicacité et sa dévotion. Là où le Jinchuriki jouait sur la force brute et sur le corps-à-corps, notre insensible androgyne misait tout sur le combat à distance et la réflexion. Et en cette heure, tant qu’il maintiendrait le cap et pourrait tout observer pour mieux réagir, il ne pourrait continuer à faire bouger toute cette histoire selon sa volonté.
La méthode adverse ne changeait pas d’un poil. Réalisant de nouveau une quantité assez impressionnante de clones qui semblaient toujours aussi consistants, il leur répartissait les tâches qui l’empêchaient d’atteindre son premier objectif. Aussi, les doubles se lançant à l’assaut armés et déterminés, les félins qui avaient jusque là fait office de gardes du corps se préparaient à l’attaque qui leur était attentés montraient de nouveau les crocs et les griffes, se jetaient à leur tour vers l’ennemi afin de le percer de leurs crocs. Le premier clone bondissant vers l’avant, son kunaï lui entailla la peau mais son cou n’eut pas le temps d’esquiver la gueule ouverte du fauve, sa peau se retrouvant soudainement arraché et son corps implosant dans un nuage de fumée, ne laissant derrière lui qu’une traînée d’encre qui s’étalait au sol comme une flaque d’eau. Le destin était décidé à se répéter alors que la seconde création d’encre avait le temps de happer son adversaire à la taille et de lui arracher les entrailles ; mais le temps que le coup fasse effet, le clone rabattait avec rage son arme sur le poitrail du Tigre, le forçant à lâcher prise mais n’en amoindrissant pas pour autant la blessure faite, et les deux créatures mourraient ensemble. Pour l’heure, le score était à 2 partout, et balle au centre. Restait donc Naruto et ses clones face à notre cher Saï et son aigle fidèle. Restant sérieux et perplexe, notre jeune homme gardait ses yeux braqués sur l’original. Que prévoyait-il par la suite … .

Au moment même où l’homme aux moustaches lançait de nouveau un clone vers son ennemi, l’énigmatique membre de la ‘Racine’ engageait dans la lutte son compagnon volatile et laissait les deux se débattre. Même si le clone restait en vie, son ami ailé pourrait le détourner bien assez longtemps pour pouvoir détourner une partie de son attention. Et avec sa capacité de voler, il ne risquait pas grand-chose. Ne restait plus sur le tableau que l’original et l’un de ses compagnons. D’ailleurs, ses plans étaient bien loin d’être achevés, puisqu’il se retrouvait en un rien de temps dans les airs, armant un Rasengan afin de l’en frapper de plein fouet. Il fallait agir au plus vite, et son rouleau déployé sur ses jambes, il effectuait bien assez vite le signe du Serpent et du Cochon avec ses mains. En un instant, l’espace semblait aspiré par une nouvelle teinture, une nouvelle couleur. Les arbres et l’herbe perdaient de leur fraîcheur, revêtant tous une couleur de deuil. Le blanc et le noir se noyèrent dans le décor, se mariant avec les éléments et effaçant toute autre couleur ayant auparavant appartenu aux lieux. Naruto, toujours dans les airs, se dirigeait maintenant vers un Membre de la ‘Racine’ plus blanc et noir que jamais, la boule de chakra pure pénétrait dans son torse … frappant en profondeur, emportant le personnage … et le traversant de part en part, alors que l’individu explosait presque littéralement. Le temps qu’il le réalise, un râle de douleur et une série d’explosion faisait irruption suite à l’injure de notre ami. Et en se retournant, notre ami blondinet aurait pu réaliser derrière lui que Saï se tenait frais comme un gardon et confiant comme un Prince, son aigle étant revenu siéger sur son épaule gauche. Autour de lui, par la plus petite trace d’un clone étant resté en vie. Visiblement, un certain homme de l’ombre avait fait le ménage pendant que Naruto l’Imprévisible Ninja frappait … une simple image. Toujours ce même sourire feint sur ses lèvres, un sourire qu’il ne savait imiter d’une façon plus persuasive.

~~ L’idée était astucieuse et la pratique pas mauvaise… . Mais il en faudra bien plus pour me désarçonner. Comment se fait-il qu’un garçon comme toi, qui n’a aucune attache et aucune famille, soit déterminé à aller plus loin ? D’ordinaire, la Nature de l’homme le pousse soit dans l’attachement, soit dans la solitude. Tu n’es ni dans l’un, ni dans l’autre … . Alors, pourquoi cette volonté pour des souhaits aussi idylliques que devenir Hokage ? ~~

Spoiler:

Sujet: Re: Une admiratrice ? [PV] 2009-07-31, 19:09

Il la tenait, sa victoire. Elle n'était plus qu'à une infime distance, quelques millimètres tout au plus. Elle sommeillait dans le creux de sa main droite, attendant le moment propice, l'impact, afin de dévoiler toute sa puissance et asservir son vil ennemi en le terrassant sans pitié. Son ventre à découvert frôlait presque l'orbe qui, pour l'instant, contenait silencieusement son terrifiant pouvoir. Le coup porté serait sans doute fatal pour une si fine silhouette, et quand bien même les dommages de ne s'avèreraient pas mortels, ils seraient assument irréversibles. La tenue du leste Shinobi lui faisant face tenait en effet plus à l'esthétisme qu'à un renforcement défensif, tout comme celle du jeune Genin qui, toutefois, semblait plus robuste que le mince tissu enveloppant le torse de son frêle adversaire, décidément bien taillé pour le combat à distance. Entre temps, ce dernier avait résolument déroulé un de ses énièmes et Ô combien énigmatiques parchemins sur lequel il s'empressa de faire caresser le crin de cheval de son pinceau contre le précieux pupitre. Sitôt, il sembla à Naruto que la vie avait disparu. Le dernier symbole, celui du Cochon, effectué par le garçon avait déclenché sa contre attaque, sans pour autant stopper la course effrénée du blond écervelé. Alors que sa technique atteignait enfin sa cible et qu'une joie silencieuse venait doucement l'assaillir, se fut avec la plus grande surprise qu'il accueillit le piège dans lequel il venait de tomber, tel un novice fraîchement diplômé à qui on aurait, si cela avait été un entraînement, fait un sermon.
Le corps n'était pas compacte, mais le coup, lui, était dévastateur. Le torse de l'Enigmatique s'agita de mille peines. Contrôlé par la fulgurante puissance que dégageait le Rasengan, son faciès dégagea alors la toute première expression visible. lui qui était resté neutre depuis le début du combat arborait désormais un visage empli de avec stupeur et décontenance. Mais alors que, poussé par l'élan provoqué par le clone et l'Orbe, débutait son ascension de plusieurs mètres, une explosion sonore retentit. Baigné de l'encre provenant du clone invoqué par l'Androgyne, il manqua de peu heurter violemment le sol et se rattrapa de justesse et non sans mal à l'aide de sa main libre, tournoyant agilement quelques instants dans les airs et atterrissant au sol un genou à terre. Le Cœur de sa main droite présentait une sphère brisée, déchirée, qui ne mit guère longtemps avant de s'éclipser au gré du vent. Essoufflé par la précédente action, il daigna enfin accorder son œil d'observateur raté aux alentours. Comme constaté précédemment, le décor avait changé. Un sentiment bien étrange accapara ses entrailles et lui froissa les cordes vocales.

Avait-il été piégé par un Genjutsu ? Et si oui, quand ?

Rien n'était comme auparavant. L'éphémère n'était plus. Tout n'était que noirceur, et changement, tout était feint. Un monde dépourvu de couleurs et de vie se tenait désormais devant lui, aussi froid, inexpressif et inhumain qu'une simple rocaille. Pris au dépourvu car seul dans cette gigantesque toile d'encre et de parchemin créée à la va-vite, il ne trouvait aucune trace de son adversaire. Étrangement, lui seul portait encore un semblant de réalité sur ses vêtements qui n'avaient pas décoloré. De même, sa peau respirait toujours le passé et le présent. Il portait en lui la vie au milieu de cette abîme désertique vide de toute espérance. Regardant frénétiquement autour de lui le cœur battant à tout rompre, découvrant le lieu à mesure que son regard bleuté se posait sur l'environnement factice, Naruto ne parvenait à débusquer on fourbe ennemi. Ce fut seulement au bout de quelques secondes d'intense recherche visuelle qu'un son, le premier depuis son arrivée dans la toile, retentit avec force, quand bien même il fut prononcé à voix basse et neutre. Il se retourna brusquement, découvrant un jeune homme encore plus pâle que d'habitude, son fidèle rapace à ses côtés. Le sourire qu'il laissait entrevoir n'avait décidément rien de bon. Le blond n'avait guère eu l'occasion récemment de se mesurer face à un tel prodige qui excellait dans son domaine de prédilection. Le dernier en titre n'avait été autre que le dénommé Survivant du clan déchu à l'iris flamboyante ... une comparaison on ne peut plus gratifiante, car Sasuke valait bien plus que ce jeune freluquet. face à lui et au terrifiant Sharingan, il n'était qu'une ombre insignifiante, parmi tant d'autres. une bien triste ironie du sort résidait tout de même dans le fait que leurs apparences physiques coïncidaient. La même expression d'absence perpétuelle, ce regard noir triste, ces cheveux ébènes, une corpulence apparemment fragile à ne jamais sous estimer.

Ses paroles était néanmoins plus recherchées, plus élaborées et mieux construites que l'héritier Uchiha qui se serait contenté d'un simple " Tu es pathétique, Naruto " afin de clore la situation à son seul avantage. Les globes oculaires du Jinchuuriki s'écarquillèrent de surprise lorsque l'homme lui faisant face narrait sans difficultés son histoire. Certes, Naruto était connu pour être l'hôte d'un terrifiant démon, mais sa situation familiale semblait avoir été miraculeusement préservée de la population. Toutefois, elle avait été perçée à jour par un parfait inconnu. Comment diable avait-il fait ? Et, pour la énième fois, qui était-il et que lui voulait-il ? Son Nindô fut comparé à un projet bien téméraire, trop même, pour un ninja qui, à l'aube de ses seize printemps, n'avait toujours pas réussi à décrocher le grade suffisant de Chunnin. Dans cette optique bien réductrice, le titre de Hokage n'était qu'un songe passager, enfantin, qu'il se devait d'abandonner. Son adversaire ne l'avait pas placé dans une catégorie qui, selon lui, correspondait aux deux seules solutions que pouvait rencontrer un être humain tout au long de son parcours. Mais son chemin, apparemment hors normes, était de toute évidence voué à l'échec. Naruto soutint son regard vide, plongeant ses billes claires dans deux pupilles qui semblaient faites d'encre.

Une admiratrice ? [PV] Naruicon

" Tu sembles connaître mon passé, mais mes véritables intentions t'échappent .... je souhaite devenir Hokage afin protéger ce village des individus de ton espèce, et pour y arriver je suis prêt à tout! Nous avons toujours le choix, 'ttebayo ! Rester dans cette optique de deux chemins préalablement tracés ne fais pas de toi le Maître de ton Destin ! Tu arbores un bandeau que tu ne mérites pas ... fais-tu seulement partie de Konoha ?! "

Citation :: PV : 305.
PC : 242.

Aucune action pour ce tour.

Invité

La réaction du Genin de Konoha face à la surprise que lui avait préparé son adversaire était à la hauteur de ce qu’il avait espéré. Bien évidemment, rien ne se refléta sur son visage pâle pour désigner la moindre marque de satisfaction. Si tout se passait tel qu’il l’avait prévu, c’était justement parce que cela était programmé de cette façon : aucune raison de ressentir quoi que ce soit pour une chose qui était sûre d’arriver. Sa technique était irréprochable, et il n’y avait que peu de chances désormais que son ennemi du jour ait un moyen de le désarçonner de son piédestal. Ayant vaincu ses clones avec une facilité qui équivalait au bâillement, il avait ensuite contemplé pendant quelques secondes les mouvements du dénommé Naruto, avec sans doute un peu d’espoir, même s’il n’en connaissait que la définition platonique d’un dictionnaire. Une mise en défense ou un mouvement quelconque s’éloignant le plus possible de l’écrasement bête au sol suite à l’échec de son assaut aurait été assez pour qu’il se dise qu’il avait encore beaucoup à apprendre, mais qu’il connaissait les bases. Mais non ; tout n’était retombé que sous l’agilité d’un sac à patates, sans qu’aucun réflexe de sécurité ou autre ne resurgisse.
Non, il n’y avait rien à voir chez ce garçon si ce n’était son incapacité à défendre sa propre vie. Ce qui serait certainement un problème pour le Maître. Après tout, si Konoha No Sato reposait avec autant de confiance sur cette soi-disante arme de destruction pour effrayer l’adversité et la tenir en respect, il était plus que nécessaire qu’elle revoit ses prétentions. N’importe quel Juunin pourrait mettre au pas cet adolescent aux moustaches, si ce dernier n’était pas capable d’utiliser ses meilleurs atouts. D’après les informations dont bénéficiait la ‘Racine’ et donc Saï par une lecture et une étude approfondie de la chose, il était en mesure de tenir tête avec un Juunin à niveau égal pendant un temps évalué à quelques quarts d’heure – le fait qu’il baisse les bras aussi facilement était donc très étonnant. Mais ce qui était le plus surprenant était certainement …

Quelle réponse ! Presque digne d’éloges, et si cet enfant n’avait pas déjà été perverti par ses sentiments et les enseignements émotionnels que lui avaient transmis les ainés du Village Caché de la Feuille, sa détermination et son vœu de défendre le Village et le Pays du Feu auraient certainement été un atout exceptionnel. Par ailleurs, cette passion et cet enjouement pour préserver le Village du danger avait déjà été remarqué lors de certains exploits. Peu nombreux étaient les gamins qui avaient lancé l’assaut contre un Bijuu presque éveillé et qui avaient battu un Membre du Clan Hyuuga alors que ce dernier était estimé bien supérieur à lui. La Force du Démon-Renard devait certainement être d’un grand soutien, mais pour autant sa réponse était incompatible avec les données dont disposait notre androgyne au teint si frais. Il était repoussé par les adultes, de par sa Nature ; et les autres enfants ne voyaient en lui qu’un raté. Pourquoi être si imbu à devenir Hokage et à sauver ceux qui le méprisent ? Portant une main à son menton, notre insensible fronça les sourcils, présentant presque pour la première fois un simple d’incompréhension sur son visage ; à vrai dire, il l’avait lu dans un livre, et savait que ce genre de mouvements montrait une intense réflexion. En répétant plusieurs fois le mouvement chez lui pour s’entraîner, il l’avait tout simplement adopté, copiant ses traits, mais n’en ressentant pas vraiment la nécessité. Il faisait cela plus pour ressembler à un être humain normal plutôt qu’inconsciemment, comme le faisaient les autres de façon générale.
Relevant brièvement la tête, il observa un dernier instant le jeune homme qui lui faisait face et pouvait bien lire la volonté d’acier qui se gravait sur son visage et sur son cœur. Il était donc prêt à tout … alors qu’il était rejeté de tous. Oui – si les pollutions du Troisième ne l’avaient pas attaché à des sentiments ou à un objectif bien défini. Si la solitude l’avait rongé, il aurait alors été recueilli, et la ‘Racine’ aurait alors pu le former et en faire l’un des Ninjas les plus puissants de son Temps. A y penser, le corps de Saï ne put retenir la coulée qui venait de son crâne et une légère goutte de sueur coula le long de sa joue. La chose froide en vint à le surprendre plus qu’il ne l’aurait pensé. Lui, ressentir de la crainte ? Cet être était faible tout en étant incroyablement puissant. Sa faiblesse au combat mais la force de sa volonté de fer semblaient se compenser pour en faire un être exceptionnel. Pas d’étonnement à ce qu’autant de monde le suive ainsi. Essuyant de son pouce la trace de sueur, il braqua son regard noir et sans émotions sur Uzumaki Naruto.

~~ Tes propos sont étranges. Et je suis certainement plus utile à Konoha que tu ne le seras jamais – il faudrait déjà que tu aies ce qui doit normalement pendre dans le pantalon. Mais si tes convictions te portent à la bataille, voyons voir ce que tu peux accomplir comme miracle …
Su-umi … ~~

Saï avait à peine fini de parler qu’il déployait un nouveau parchemin, le laissant claquer au vent alors que quelques premières gouttes d’encre semblaient voler hors du papier. En une seconde, une marée noire s’extirpait avec vagues et remous hors du rouleau, et le premier rouleau d’encre se dressait à plusieurs mètres de hauteur, avant de s’abattre avec écume grise et fracas sur le terrain, emportant en un instant tout ce qui se trouvait sur son passage. Une nouvelle technique que notre membre de l’ANBU ‘NE’ mettait là en pratique, frappant avec violence tout ce qui pouvait se trouver là.

Si ce jeune garçon était vraiment aussi fort, il était temps de lui porter un coup, ou il serait totalement inutile au Village … .

Spoiler:

Sujet: Re: Une admiratrice ? [PV] 2009-08-24, 00:44

Ce fut dans un moment comme celui-ci que Naruto regretta âprement la façon dont son florilège de jutsus était limités. Le seul avantage qu'il pouvait à la rigueur y trouver résidait dans l'expérience acquise grâce à l'utilisation régulière et approfondie des dites techniques. A titre d'exemple, il n'avait cessé de progresser dans la maîtrise du Kage Bunshin, et le nombre de clones qu'il pouvait générer en ayant recours à son importante réserve de chakra atteignait des sommets. La complexité du Rasengan avait été percée à jour par le jeune blond en l'espace d'une poignée de jours, ce qui avait permis de révéler à Jiraiya-Senseï l'étendue de ses capacités, jusque lors sous estimées par la majorité de ses compagnons d'armes. L'auteur d'ouvrages à caractères ecchis plus qu'explicites n'interrompit pas l'entraînement de son apprenti pour autant, l'encourageant même à découvrir une facette inconnue de la technique secrète créée par Yondaime Hokage en personne : L'orbe tourbillonnant, aussi puissant soit-il, était imparfait. Et, la preuve en est, il venait d'en faire l'amère expérience. Mais l'heure était aux déconvenues. Dans dans sa principale force résidait sa principale faiblesse, mise à nu devant un adversaire aussi renseigné et impassible que son adversaire, tant et si bien que ce dernier pourrait à l'occasion lire les moindres faits et gestes de l'Uzumaki.
L'avantage du brun résidait dans son talent à priori inné, et jusqu'à présent inconnu aux yeux de Naruto, ainsi que dans son anonymat. Ce visage nouveau, dénué de sentiments superficiels comme profonds, dissimulait une terrible menace, aussi bien pour le blond que pour le village tout entier. La seule pensée, le moindre indice qui l'orientait sur l'origine de son étrange ennemi suffisait pour faire tressaillir ses paupières semi-closes. Pour lui, cela ne faisait aucun doute : l'artiste ne faisait pas partie de Konoha. Il avait beau en avoir hérité, physiquement parlant, les traits -bandeau frontal en guise de justification-, Naruto ne parvenait à ressentir l'élan de justice et la soif de paix qui animait usuellement les shinobis de la Feuille. Sa volonté du Feu était comme ses sentiments. Inexistante.

Dans l'incapacité de justifier de tels propos, le Genin ne put que se fier à son instinct qui faisait la plupart du temps le reste des choses. Avare en recherche méticuleuses et détaillées, il soutenait une thèse vieille comme le monde, à savoir que la première impression était toujours la bonne. Et dans ce cas précis, il campait fermement sur ses positions. Le jeune homme ne ferait jamais partie intégrante du Village. Une phrase qui vint emplir le Jinchuuriki d'un élan de nostalgie. Oui, il connaissait cette solitude, cette détresse dont il devait être constamment animé. Mais, chose curieuse, son visage si pâle ne semblait jamais avoir souffert des marques provoquées par cet état d'esprit. C'était comme si, incapable de verser une moindre larme, son pinceau s'en chargeait à sa place, déversant à mesure de ses actions des gouttelettes d'encre, aussi noires, aussi souillées que pouvait être l'âme humaine. Et quand bien même il la comprenne, et fasse preuve d'une once de compassion à son égard, il ne pouvait comprendre cet assouvissement spirituel, synonyme d'égarement et de déchéance éternelle. Le chemin d'accès à la Vérité résidait en une lutte quotidienne, et non en l'acceptation. En d'autres termes, il fallait se battre pour devenir quelqu'un d'autre, s'affirmer jour et nuit dans le seul but d'obtenir gain de cause et reconnaissance du Village entier. Son adversaire s'était décidément fourvoyé sur un chemin indigne de ce pays et de la valeur qu'attribuaient les combattants à l'Art Ninja local. Les narines de l'Ephèbe eurent un frémissement de surprise lorsque l'Etranger fit rapidement disparaître une goutte inattendue qui s'était entre temps prolongée le long de sa joue terne, comme si ce dernier avait pu lire dans les précédentes interrogations de l'hôte de Kyubi, et les corroborer à sa manière. Toutefois, le discours véhément de Naruto n'avait pas pour autant dissuadé les pulsions belliqueuses de son adversaire. Il n'eut guère le temps de réagir à ses provocations puisqu'une nouvelle offensive s'avérait imminente.

Une admiratrice ? [PV] 2j3ftzd

* Encore une de ses allusions bizarres ... j'ai vraiment l'impression qu'il en veut plus à mon indéniable virilité qu'à ma peau, 'ttebayo ! *

D'un geste comme inhérent à la propre volonté, tant il semblait mécanique, un nouveau parchemin vierge vint se teindre d'un noir esthétique qui coulissa le long de son support, créant un flot semblable à une petite cascade qui grossissait à vue d'œil. Il s'agissait vraisemblablement d'une attaque de zone qui l'emporterait tel un torrent de bout si jamais il n'esquivait pas le coup à temps. Usant de sa souplesse, reflet d'un entraînement ninja quotidien impliquant de rigoureux échauffement destinés à assouplir les muscles, le blond fonça vers la masse noire qui se rapprochait dangereusement et, sans crier gare, il bondit au sol, bras tendus, après avoir généré un clone qui apparut devant lui, mains levées, paumes vers les cieux. Au moyen de ce solide appui, il exerça une forte pression sur son double, prenant son envol au dessus de la marée sombre, en direction du Ninja en retrait. Durant sa chute, il eut bien évidemment recours à d'autres Naruto, tandis que celui invoqué précédemment disparaissait.

" Kage Bunshin No Jutsu ! "

Divers "pop" sonores retentirent et quatre doubles surgirent de nulle part en guise de renforts. Lorsque leurs genoux rencontrèrent la surface lisse du terrain ne présentant pas la moindre tache d'encre suspecte, les troupes se dirigèrent dans un même souffle vers le créateur de la vague, tentant d'agripper ses quatre membres afin de l'immobiliser. Profitant du mouvement, Naruto se mêla à ses jumeaux dans l'espoir que son adversaire n'ait eu le temps de discerner cette discrète manœuvre stratégique. Menaçant le garçon, quatre bouches s'ouvrirent à la suite, déclarant une à une ces paroles à élan épique.

" Tu " Es " " Cuit " " Rends"- " Toi, " " Datte" " Bayo ! "

Citation :: A1 : Esquive spéciale.
A2 : 5 Clones générés au moyen du Kage Bunshin, soit 242 PC - (3x5) = 227 PC.

PV : 305.
PC : 227 - 15 (voir technique ci-dessous à valider si possible) = 212 Pc restants.

Nom : Naruto Kansei
Traduction : Le Piège de Naruto !

Description :
Au moyen du Kage Bunshin, Naruto créé quatre clones qui viennent agripper les quatre membres de l'ennemi, l'empêchant ainsi de se mouvoir correctement. L'original en profite pour attaquer.

Effet : Immobilisation pour un tour - Nécessite la neutralisation des clones pour éviter l'attaque ou une esquive spéciale - Une fois l'assaut mené, les clones disparaissent.
Coût : Kage Bunshin + 15Pc.

Invité

Face à la simplicité de l’esprit du Jinchuriki, il était dur de savoir comment réagir. Tenter de le raisonner et de lui montrer la dureté de la vie ? La chose était en soi faisable, et même très simple. Il suffisait de lui faire mordre la poussière et de lui prouver ses nombreuses faiblesses. Car si ce garçon à moustaches désirait tant accéder au sommet, il devrait alors être capable de vaincre les ennemis du Pays, et se monter apte à lutter contre les traîtres du Village. Et pour l’heure, il n’en montrait ni l’étoffe, ni les trippes. Aspirer à la Paix et à la postérité … Saï savait bien que ces objectifs illusoires et lointains n’étaient qu’images et ne valaient pas mieux que leur définition dans un dictionnaire. Il fallait avoir la Vérité en face des trous, l’observer et avoir constaté sa cruauté pour continuer la Vie. Et tous ceux se trouvant dans le Village ne pourrait prétendre le contraire : qui des anciennes générations n’avait pas vu la Guerre qui envahissait le monde comme des vagues se ruent sur une plage ? Qui n’avait pas déjà attenté à la vie d’un autre sous ordres des Seigneurs du Village ? La Vie était, d’après les philosophes et les livres, cruelle et sans cœur – Saï, de son côté, n’avait pas son avis à donner, et n’en avait pas de toute façon. Il était un simple soldat, au service de ses Maîtres. Si on lui confiait une mission, son Devoir était de la mener à bien. S’il recevait ordre d’exécuter quelqu’un, il le ferait pour le bien de la Mission. Car lorsque l’on repose entièrement sur les fondements même du Code Ninja, il n’y a pas de raison de s’attacher à quoi que ce soit ou encore à développer des sentiments à l’égard de quelque chose – c’était même le chemin inverse qui était plus que recommandé, car la faiblesse venait des émotions que l’on ressentait. Et si celles-ci se manifestaient lors d’un point crucial pendant une mission, cela ne ferait que mettre davantage en danger ceux qui la menaient et leurs chances de réussir s’amenuiseraient. C’était bien pour que ce genre d’erreurs ne retrouve plus jamais sa place que des jeunes pousses étaient gardés à l’abri de cette perversion, poussant dans le Sol et cachées de tous, avant d’apparaître et de se dévoiler plus efficace et plus puisant que tous. Et alors que l’Arbre continuait à sourire et à paresser au Soleil, ses Racines restaient fortes et téméraires dans leur délicate entreprise : empêcher l’Arbre Centenaire de chuter, quel que soit le prix à payer pour cela … .

Saï était un exemple parfait de cette élite secrète, qui s’était développé dans l’Ombre, et qui agissait maintenant avec une discrétion telle que Konoha ignorait encore à ce jour ce qui avait pu la maintenir tête haute face aux autres grandes nations. Mais même si certains idéalisaient un rêve pacifique et harmonieux dans le Monde Shinobi, on ne pouvait demander aux soldats du Monde d’échanger leurs armes contre des roses. Et bien qu’il le ferait s’il s’agissait d’un ordre, Saï préférait ne pas en savoir davantage sur ces traités philosophiques inefficaces face à la Mort, et se consacrait avec ce même regard vide de toute sensations et de toute émotion aux tâches sombres qu’on lui attribuait nuit et jour. Qu’il soit considéré comme patriote par ses confrères ou ses acolytes de Hi No Kuni lui était indifférent. Il ne s’en souciait guère – ou à vrai dire, ne savait qu’en penser. Il n’était pas fait pour exprimer un avis ou donner une justification. Qu’il soit jugé en ami, en compagnon de combat ou en traître, tout cela n’avait pas à interférer avec sa mission ; et aussi étrange que cela puisse paraître, cela n’allait pas plus loin pour notre jeune androgyne au visage si pâle et inexpressif.
Face à l’air hébété et naïf de Uzumaki Naruto, l’ANBU restait grave et sérieux dans son entreprise. Il avait pour l’heure continuer sur sa mission, sans vraiment se soucier des réponses du Genin de Konha, réponses qui n’avaient selon lui absolument aucun sens. Mais quoi qu’il en soit, il ne devait pas se détourner de sa Mission sous prétexte de vouloir en apprendre plus sur le caractère et le genre humain. La vague d’encre n’allait pas tarder à tout emporter avec elle, et cela sonnerait certainement son heure de réussite. Mais le Jinchuriki du Démon-Renard semblait une fois de plus faire preuve d’une détermination sans faille, et exploitant le meilleur atout qu’il avait, se sortait de justesse de sa pénible situation, imitant les oiseaux sans avoir pour autant la capacité de voler. Ingénieux que de s’échapper avec un Kage Bunshin, mais le problème restait maintenant entier pour lui : même s’il restait en l’air, il ne pouvait plus se mouvoir aussi aisément qu’il l’aurait souhaité.

Il fallait maintenant s’assurer que notre ami ANBU profite de la situation. Les Bunshins faisant leurs apparitions, trois kunaïs volèrent dans les airs pour aller faucher rapidement les êtres entièrement créés, plongeant au plus profond de leurs entrailles. Qu’ils esquivent ou non n’était pas vraiment le plus important dans l’histoire. Les rescapés posant pied à terre, ils faisaient déjà face à un homme en noir brandissant son pinceau dans tous les sens et effectuant rapidement un signe qui libérait de nouveau de formidables créatures du papier. Celles-ci l’entourant comme protection, il lâcha prise sur ce rouleau et dégaîna son petit wakibashi, se jetant en avant afin de s’attaquer au premier des Naruto qui restait sur place. Imitant ses mouvements et son assaut, les Tigres se précipitaient vers leurs cibles, tandis que l’Aigle qui avait toujours été présent depuis le début du combat frappait un premier clone par derrière, son bec pénétrant avec frénésie la peau de sa cible, qui éclata en un premier ‘POUF’.

Un petit corps-à-corps réglerait vite la question quant à ses capacités en Taïjutsu. Mais il n’y avait que très peu de doutes sur la questions, à vrai dire … .

Spoiler:

Sujet: Re: Une admiratrice ? [PV] 2009-08-27, 19:48

En terme d'ingéniosité, Naruto se trouvait déclassé par rapport à ses comparses du Village de la Feuille. Imaginer et improviser une situation en analysant la stratégie adverse n'avait jamais fait partie de son jeu et, à vrai dire, il préférait laisser la besogne à un autre, plus aisé dans tout ce qui touchait à un intense travail intellectuel. Tout ce qu'il avait pu amasser comme informations concernant son opposant depuis le début du combat ne présageait rien de bon : utilisation d'un jutsu inconnu, attaques à longues distances, le désavantage de l'éternel Genin était ici flagrant. Percer à jour la défense adverse se révélait donc plus compliqué que prévu, s'ajoutant à cela le fait que le brun semblait avoir préalablement eu accès à ses informations concernant ses capacités de Ninja. Quel était son rôle au sein de Konoha, si toutefois il appartenait bien à ce Village ? Quel pouvoir renfermait ce jutsu d'encre et de parchemins ? Et surtout, pourquoi son visage lui était-il inconnu ? S'il prétendait bien être celui qu'il était réellement, et étant donné son jeune âge, le jeune homme aurait pu aisément obtenir le grade de Chunnin, voire même de Junnin. Toutefois, il semblait à Naruto bien trop inexpressif pour pouvoir mener à bien une équipe de trois jeunes recrues encore incompétentes dans quasi tout les domaines. Voilà pourquoi il agissait en solo, tramant dans l'ombre, se dissimulant derrière ses chimères éphémères dans le seul but de poursuivre un chemin qu'il ne semblait pas avoir emprunté de son plein gré. L'identité de l'Ephèbe, aussi floue soit-elle, ne devait toutefois aucunement déconcentrer Naruto lors de son offensive. Sa chute était considérable car l'intervention calculée de son "clone-tremplin" avait été fort efficace. L'immense vague avait donc pu être évitée de justesse, mais le blond comprit trop tard qu'il avait hormis un très léger détail que le regard perçant de son adversaire ne tarda à découvrir. Sous l'effet de l'attraction terrestre, les corps compacts de ses clones, sans oublier le sien, étaient indéniablement attirés vers le sol, tant et si bien que leurs mouvements aériens s'en trouvaient considérablement ralentis. Le combattant inexpressif sut profiter de ce compromis et le tourner à son avantage.

Si les réflexes de deux de ses clones étaient toujours actifs, le plus éloigné eut à peine le temps de dégainer et de stopper la course du kunaï menaçant de le transformer en fumée blanche et,sitôt pied à terre, se qui se fit à grande vitesse étant donné le saut préalablement exécuté, le Genin eut l'occasion de rendre compte du véritable talent du garçon. Jamais il ne s'était trouvé aussi près de lui, quelques mètres tout au plus, et pouvait donc voir et presque admirer cette scène tant il avait l'impression farfelue de se trouver dans l'antre d'un artiste accompli, bien qu'incompris des inconnus. Et à nouveau, son talent prenait vie. D'un parchemin qui, il y a une poignée de secondes, était soigneusement roulé dans son étui, jaillirent d'un trait de pinceau des Tigres et un redoutable Rapace. Sans cérémonies, leurs proies habituelles -les Trois Kage Bunshins- n'eurent d'autre choix que de couvrir le Naruto original en allant affronter à nouveau les ténébreux monstres aux griffes d'encre bien réelles. Si l'Aigle fut sans retenue envers un Bunshin, le broyant de ses serres aiguisées, les deux Tigres eurent, en revanche, plus de mal à venir à bout des deux autres restants. Offrant un contrecoup au moyen de Kunaïs, évitant ainsi de se retrouver tailladés en deux, Naruto tira hâtivement cette même arme qui vint presque simultanément se heurter au Wakibashi du brun, faisant entrechoquer les lames dans un bruit métallique et provoquant l'apparition de brèves étincelles orangées. Ce face à face tant attendu était finalement arrivé. Qu'importe sa contre-attaque, le Jinchuuriki ne songeait qu'à maintenir cette position car en occupant une main adverse, il lui était tout bonnement impossible de pouvoir recourir à ses monstres d'encre.

Une admiratrice ? [PV] 33xep80

Exerçant une pression sur la fine et non pour le moins résistante lame adverse, il s'étonna de la puissance avec laquelle son adversaire contrait le kunaï. Rien, et surtout pas son apparence d'Adonis dénué de toute force physique n'aurait pu prévoir qu'il possédait également des capacités au corps à corps, ce qui en faisait un Ninja polyvalent et redoutable. Un seul mauvais geste, une seule divagation de pensées et c'en était fini de lui. Aussi, la main droite tremblante, il fixa ces yeux sombres qu'il n'avait pas encore eu l'occasion de voir si près. A cette distance, le doute n'était plus permis. Semblables à deux pierres d'un noir intenses, elles en étaient également toutes aussi inexpressives. Même un roc, à la place de ce duo terrifiant, pourrait ressentir à ce moment précis toute l'appréhension et la terreur sous fond de colère se dégageant du futur -du moins l'espérait-il ardemment- Kage de ce pays.

* Il est hors de question que je perde ce combat, dattebayo ! *

Déterminé à mener à bout la lutte en sa faveur, Naruto soutint fermement la lame adverse. L'acier crissait sous sa main qui, à mesure des secondes, devenait moite et collante. Il sentait son propre souffle accélérer et s'intensifier, comme s'il était pris de panique. Mais c'était uniquement par surplus de concentration et d'effort que le Genin en arrivait à ce stade. Si la défaite lui était impensable, la mort l'était encore moins. Plus que vivre, il fallait survivre et affirmer son nindô à travers les aléas de son existence, désormais menacée de disparition imminente.

[Désolée pour le post en papier mâché.]

Citation :: PV : 310.
PC : 212.

A1 : Récupération soit 212 + (35/5) = 219 PC.

Invité

Comme attendu, le combat entre les clones et les peintures d’encre ne fut que très court, et le résultat de ces combats annexes étaient connus d’avance. Bénéficiant d’une plus grande vitesse, les créatures rugissantes et armées des griffes aux dents ne tardèrent pas à dépecer leurs cibles d’une façon plus horrible qu’une autre, n’offrant aucune opportunité aux Bunshins de se sortir d’une situation des plus embarrassantes. Entre le mélange d’explosions au son ridicule et de jet d’encre se perdant sur la trajectoire élancée des félins affamés, les deux hommes se précipitaient l’un sur l’autre, tous deux déterminés à marquer le point décisif. Les armes ne tardant pas à s’entrechoquer, nos deux personnages se faisaient maintenant face, tenant fermement l’arme qui les séparait ; ce mur d’acier tranchant qui n’attendait qu’un simple mouvement avant que le sang ne coule et que l’un des deux énergumènes se retrouve avec une superbe blessure. Cela ne risquait pas de tarder, alors que les crissements des lames devenait de plus en plus strident.
Mais le plus frappant en fin de compte, et pour tout spectateur qui serait resté là pour admirer la scène, était de voir la nette opposition qui semblait être mise en place dans ce duel. Dans cette résistance entre ces individus, tous deux si sérieux alors qu’il s’agissait bien du seul point de ressemblance qu’il avait en commun. L’un aux cheveux blonds et aux moustaches plus que développés pour un adolescent de son âge, l’autre au teint livide et pâle comme un mort ; le premier exprimant sur son visage tous les traits possibles et imaginables de la colère et de la détermination poussée à son extrême, le second ne démontrant sur cette face inexpressive et sans peur que cette résolution et ce sérieux qu’il engageait dans ce combat. Le Genin qui faisait preuve d’aucune retenue et d’une agressivité non contrôlée ainsi que d’un manque total de réflexion et de discernement, face au Membre de l’ANBU intrépide et insensible, stable et calculateur. C’était comme revivre cette ancienne et mystique bataille entre la Nuit et le Jour, entre le Soleil et la Lune pour savoir qui éclairerait le Monde et ses occupants. Si la chevelure du blondinet surexcité de Konoha No Sato représentait le Soleil, alors ce jour referait l’Histoire du Monde – car ce serait le Cœur Noir et Sombre de Saï qui remporterait ce combat. Et sans trop de difficulté, s’assurait-il. Visiblement, le jeune homme n’était pas capable d’utiliser ses réserves de chakra avec modération ou avec plus de sagesse, et il ne prendrait pas le risque de faire appel au Démon-Renard, certainement par abjection ; l’être humain était parfois tellement prévisible.

Cependant, il n’était pour l’instant pas possible de conserver cette position éternellement. Notre ami avait encore son avantage, car il pouvait toujours faire appel à de nombreux clones, qui pourraient prendre le fidèle serviteur de Danzô à revers, lui accordant l’occasion de frapper le Membre de la Racine avant que ces félins ne puissent s’interposer de façon efficace et assurée. Il lui fallait saisir une opportunité et parer le prochain mouvement avant même que celui-ci ne germe dans l’esprit de notre Jinchuriki. Quel angle prendre, afin d’assurer une stratégie idéale et bien orchestrée… . L’imagination fugace et vive de notre insensible androgyne devenait une véritable tempête répétant toutes les techniques offensives et défensives qu’il avait étudié en cours ou dans ses nombreuses lectures. Il devait rapidement trouver la solution la plus adaptée à la situation. Parade 24-A6 à exclure, ils étaient sur un point d’égalité. Offensive B-7E3 à oublier, les jambes du jeune Genin semblaient assez robustes et fermement posées au sol pour contrer une balayette avec la simple robustesse de ses tibias. Restait … .

~~ La stratégie jusque là n’était pas mauvaise, mais tu prends trop de temps. Sois plus rapide si tu veux être efficace … . ~~

Une admiratrice ? [PV] Saesquive

Restant toujours face à son adversaire, notre adolescent vêtu de noir et d’un corps leste et agile inversa soudainement la polarité de sa lâme, le maintien de son arme semblait partir à son désavantage, mais en vérité déséquilibrait en majorité le jeune Uzumaki, qui se trouvait pris sous l’élan de son propre coup. Lançant une main qui alla agripper l’épaule du Genin, notre Saï se projeta de toute son agilité et de sa légèreté, passant par-dessus la tête du blondinet et roulant sur son dos avec une rapidité d’exécution des plus surprenantes, prenant totalement son adversaire du dépourvu. Retombant sur ses pieds sans avoir lâché cette épaule, il se retourna dans une rotation exemplaire et passa avec la souplesse d’un reptile son petit sabre sous la gorge de Naruto-Kun, ne montrant pas une once d’hésitation dans son mouvement. Si cela n’avait été un ordre, il n’aurait probablement pas hésité à tirer sur son bras et à emporter dans un flot ocre et abondant la tête du malheureux. Mais il avait pour Devoir de tester les capacités de l’Hôte du Bijuu à Neuf Queues ; l’exécution n’était pas d’actualité et il n’avait aucune raison de se préoccuper de quelque chose que l’on ne lui avait pas ordonné.
Sa tête se plaçant dans le creu de la nuque de son ennemi, sa voix monocorde et froide vint apporter quelques frissons à notre jeune Espoir de Konoha, qui pour l’instant n’avait guère démontré de prouesses sur lesquelles Saï pourrait faire ses éloges auprès de son Maître. Finalement, il n’y avait bien que la ‘Racine’ pour porter l’Arbre de Konoha. Et sans arrière pensée et – à la vérité – sans rien dans la tête, le meilleur élément de sa génération lâcha quelques déclarations guère appréciables sur un ton des plus désinvoltes et simples.

~~ Et tant que tu ne seras pas à la hauteur, tu ne pourras pas aider Konoha. Tu représentes plus une menace qu’une arme pour ce Village… . Est-ce bien là tout ce que tu peux faire ? ~~

Spoiler:

Sujet: Re: Une admiratrice ? [PV] 2009-09-06, 13:20

Face à la surprenante rapidité dont étaient pourvus les gigantesques animaux d'encre, la tentative des clones de Naruto était dores et déjà vouée à un cuisant échec. L'instant d'une inspiration et en un bref coup d'œil, il constata l'ampleur des dégâts de l'arsenal de dents et de griffes aussi acérées, voire plus, que l'arme qu'il brandissait vers son ennemi. De ses doubles, plus rien, hormis quelques images encore fraîchement imprimées dans son encéphale, ainsi que de légers volutes de fumées fusionnant avec l'atmosphère ambiante pour venir se confondre avec la légère bise faisant danser quelques mèches des deux combattants. Les lames grinçaient, sifflaient sous l'effet des forces opposées, oscillant tantôt du côté du blond, tantôt du côté adverse, comme si elle avait subitement à prendre parti. Désormais seuls, sans aucune créature factice en guise de point d'attaque, Naruto scruta les yeux d'encre de l'individu, y décelant d'étranges ressemblances avec son ancien coéquipier de la team 7 de Konoha.
Une telle situation lui fit se remémorer de quelques pénibles souvenirs concernant celui qu'il croyait être son meilleur ami . L'hôte de Kyubi Le déserteur de Konoha avaient, le jour du départ de ce dernier, disputé un combat haletant à la très symbolique vallée de la Mort. Malgré les énièmes tentatives de persuasion de la part du blond, Sasuke resta comme toujours impassible et pugnace. Le duel qui s'en suivit demeura gravé à jamais dans le cœur du vaincu, qui, secrètement, espérait toujours un changement d'avis, un retour impromptu de son coéquipier. Mais rien. La silhouette fantomatique du brun s'éloignant d'un pas décidé vers l'antre d'Orochimaru n'avait fait qu'attiser la rancœur que portait Naruto envers ce dernier. Assassiner un Hokage, attaquer un village après l'avoir préalablement déserté, commettre des expérimentations abominables et dangereuses, tant de crimes dans un seul but : posséder Sasuke, emprisonner son corps et son esprit sous sa tutelle, le faire sien à jamais. Ivre de pouvoir et de vengeance, l'ancien Sannin était néanmoins le lien qui permettait au shinobi de Konoha d'approcher son ami à nouveau. Après tant d'années. Comment était-il ? Que faisait-il ? Son cœur était-il aussi sombre que le noir dessein qui avait emporté son clan une nuit de pleine lune ? La flamme de l'espoir animant quotidiennement Naruto laissait entrevoir qu'un revirement de situation était possible. Toujours.
Sans état d'âme, et telle une statue de sel, l'énergumène ne montra aucun signe d'affliction, de difficulté liée à l'effort de repousser la lame adverse. C'était presque comme si, à défaut d'avoir un cœur et une âme, il s'était confectionné toute une mécanique interne. Ses gestes, quoique souples, semblaient tellement travaillés qu'aucun signe naturel ne s'en dégageait. Alors que Naruto peinait du contre-coup de la quantité importante de chakra qu'il avait déjà du fournir, le garçon ne cillait même pas, faciès immobile, figé dans un éternel sourire qui ne laissait rien transparaître tant il était faux. Serait-il capable de ressentir de la douleur si par un heureux hasard le Genin parvenait à entailler ne serait-ce qu'une parcelle de cette chair aussi pâle que celle d'un mort ? Sans doute le liquide qui en jaillirait ne serait composé de sang mais d'encre, preuve de son indéniable refus d'appartenir à l'espèce humaine qui lui tendait les bras, de rejoindre à monde qu'il rejetait, préférant se conforter dans l'invocation de ces créatures d'outre-tombe. Il ne semblait pas éprouver un certain plaisir à combattre ... que faisait-il donc là, à affronter le Jinchuuriki, si ce n'était dans le but de sentir ses entrailles nouées par la tension et l'ivresse de la lutte ?

* Je rêve où il me conseille ? Quel sans-gêne, 'ttebayo ! *

Sans crier gare, la pression se relâcha d'un bond, et Naruto se sentit partir en avant, emporté par l'élan de la pression avec laquelle il tenait à distance son ennemi. Se rattraper allait se révéler une mince affaire, d'autant plus que le brun cogitait quelque chose. Une main agrippant l'une de ses épaules, l'empêchant de tomber à la renverse, confirma ses dires. Aussi souple qu'un félin, aussi rapide qu'un oiseau de proie, le jeune garçon exécuta un demi-tour impressionnant et vint se nicher dans le dos du blond qui, pris au dépourvu, n'esquissa même pas un semblant de contre-attaque. A présent découvert, il tenta maladroitement de joindre ses mains dans l'espoir d'invoquer une poignée de clones à la rescousse, mais une lame insidieusement glissée sous sa gorge déployée, lui intima l'ordre ferme d'abandonner cette idée saugrenue.

Sa pomme d'Adam s'agita nerveusement lorsqu'il déglutit avec difficulté, de peur que la lame ne lui transperce le cou. Le visage perlé de sueur et la respiration haletante, il serra les poings, bras contre le corps, restant obstinément stoïque. Sa main droite, notamment, était devenue encore plus moite à force d'enserrer l'embout du kunaï. Le garçon n'était guère plus grand que lui, mais le fait qu'il soit si près de lui et, qui plus est, en position de force, l'intimidait. Pourquoi ne lui tranchait-il pas la gorge ? Cherchait-il à obtenir des réponses à certaines questions le concernant ? Ou alors se contentait-il de jouer sadiquement avec les nerfs déjà à bout de l'apprenti d'Ero-Sennin ?
Une affirmation, suivie d'une question, ne tarda à tomber. Sentant le souffle chaud et calme de son adversaire sur sa nuque, signe qu'il maitrisait la situation à son plein avantage, Naruto fixa un point devant lui. Son regard rencontra la Stèle des Héros, monument aux morts de Konoha. Tous ces braves guerriers tombés sous les coups adverses, toutes ces vies sacrifiées afin de sauver le Pays du Feu d'une destruction imminente étaient rassemblés là, sur cette pierre froide et inerte, en signe de commémoration et de deuil éternel. Enfant, Naruto souhaitait qu'un jour, son nom y soit également gravé, sans se soucier des conséquences que cela impliquerait. Une voix ferme mais légèrement tremblante sous le coup de l'émotion vint accompagner ce qui suivit.

" J'ai besoin de ce Village autant qu'il a besoin de moi. Tous ces morts, toutes ces vies menacées en continu, je ne peux plus le tolérer. Je réfute la Mort tant que je ne serais pas apte à le défendre correctement. Sache que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour y parvenir. J'y parviendrai coûte que coûte. Car c'est ainsi que je conçois mon Nindô. "

Citation :: PV : 310.
PC : 219

A1 : Récupération soit 219 + (35/5) = 226 PC.
A1 : Récupération soit 226 + (35/5) = 233 PC.

Invité

Après un court échange de techniques et de tactiques, voila où nos deux jeunes gens devaient en arriver. Leurs niveaux de base avaient déjà prédéterminés le vainqueur de cette rencontre, et même si le jeune moustachu au nom de Naruto avait fait quelque démonstration d’un nouveau pouvoir, Saï n’avait pas douté une seule seconde de sa suprématie sur son adversaire. Ce n’était guère une question de vanité, ni de confiance en soi : il ignorait ou encore ne prenait jamais en compte de pareilles données qui étaient si puériles face à sa Mission et à la nécessité de satisfaire les ordres qui lui avaient été donnés. Mais c’était surtout cette affinité qu’il possédait avec l’encre ; ce liquide aussi noir que l’âme de notre adolescent, mais qui devenait entre ses mains une arme sans équivalence. Cette substance qui était capable de prendre tant de formes et de caractéristiques, tant d’apparences que celui qui savait correctement l’utiliser devenait un véritable danger pour tous, bien plus que d’être un simple Peintre. En accumulant entraînements sur entraînements, c’était donc cette menace publique et notoire qu’était devenu notre homme de la ‘Racine’, atteignant des sommets dans son Art que nul ne saurait employer aussi bien.
En ayant ici réalisé de nouveaux croquis qu’il n’avait jamais pensé à faire, il venait de démontrer que ses techniques de peinture et son coup de pinceau feraient toujours changer le cours de la bataille. Pouvant créer un décor imaginaire, comme dresser les flots d’une mer noire en furie contre son adversaire, il ajoutait à la Nature un côté sombre qu’il dominait à sa manière, pouvant neutraliser les éléments qu’il affrontait et leur faire combattre une chose qu’ils n’avaient jamais vu avant. Et vous qui vivez dans un Monde où la Science a prédéfini les limites du réel, attendez vous à des surprises face à un homme qui peut mettre au Monde vos pires cauchemars … .
Ayant ainsi dancé autour de sa cible, notre androgyne au regard si noir mais à la peau si pure avait peu à peu égaré la conscience et la réflexion du jeune Genin, lui faisant perdre toute notion de réflexion et de stratégie sur le champ de bataille. Jouant avec lui comme d’une marionnette attachée aux ficelles du Destin, il l’avait fait danser dans sa paume, l’humiliant mais ne le touchant pas ; contrant ses assauts, mais n’apportant pas le coup fatal ; tournant en dérision toutes ses tentatives et en réaliser d’autant plus audacieuses et plus compliquées. Ce combat avait été une dure réalité : le Jinchuriki ne faisait pas le poids contre un Membre de la ‘Racine’ expérimenté du combat, malgré la puissance qu’il contenait en lui. Après avoir placé l’Uzumaki sous bonne garde tranchante, Saï n’avait pourtant pas adopté sur son visage les traits de la victoire. Son regard restait le même, et il se contentait d’émettre les réalités des évènements : voila quelle était la différence entre un fort et un faible ; et les forts survivent en se nourrissant des faibles. Ce n’était pas l’un de ses propres principes, mais bien une information qu’il avait déjà lu dans un livre. Et ce n’était pas les sociétés de cette planète qui allait lui faire prétendre le contraire : les Grandes Nations avaient écrasées les petites pour asseoir leurs dominations, le Lion mangeait la Souris malgré les fables et la Justice du Plus Fort était celle qui remportait tout, y compris dans les examens de ces Shinobis, qui étaient pourtant et certainement tous prêts à s’y impliquer de façon sérieuse et déterminée. En démontrant là les inaptitudes de Naruto, la ‘Racine’ dévoilait ouvertement l’une des grandes failles du Régime politique et militaire qui était en place : le détenteur du Bijuu n’était pas assez fort et ne pouvait pas remplir son statut d’arme de défense et de menace en termes de politique extérieure, rôle qui lui était attribué depuis que son corps était devenu l’hôte d’un Monstre à Queues. Cela ferait certainement un bond pour le Seigneur Danzô, qui exigerait un contrôle plus serré sur Naruto Uzumaki, ainsi qu’une diminution de ses activités à l’extérieur du Village, afin qu’il puisse s’améliorer et devenir une véritable protection pour le Village Caché de la Feuille. Dans son état actuel, incapable de contrôler ses pulsions et ses forces qui restaient trop facilement amoindries, il était davantage une menace en cas d’éveil que n’importe quoi d’autre. Et notre ami de l’ANBU en avait bien conscience.

La réponse du Shinobi à moustaches de félin restait également en cela bien enfantine et peu réaliste. Que le Village ait besoin de lui ? Sans doute, mais il ne restait pas l’Ultime Rempart du Pays du Feu. Quant au fait de ne pas tolérer la Mort, cela relevait d’une bêtise sans fond visible ; car que l’on soit petit, grand, insensible comme lui ou trop émotif comme ce personnage blondinet, personne ne pouvait s’écarter de la Voie de la Mort. Ce qui comptait alors était simple : accomplir la mission et mourir en accomplissant son Devoir. C’était là la Règle Fondamentale du Code Ninja, et personne ne pouvait y remédier. Enfin, se pousser à la faute sous la prétention d’un Nindô restait encore une fois totalement décalé à la réalité du Monde Ninja. Lorsque l’on a pris conscience de la cruauté de ce Monde, il est alors aisé de connaître les deux Nindô jamais vraiment appliqués sur ces terres et toutes les autres régions du Monde : ‘Je survivrais’ ou encore ‘J’accomplirais ma Mission’. Aux hommes de faire leur choix, par la suite … .
Saï était resté froid aux déclarations de Naruto, ne croyant guère en ce genre d’arguments. Pour lui, qui avait été enraciné ( XD ) dans les principes de base de tout Ninja qui se le doit, ne connaissait rien d’autre que les intérêts de la Mission et ceux de son Maître. Il n’avait aucun but personnel, aucun objectif qui lui était propre : c’était un soldat, qui obéissait aux ordres et qui se préservait des vices des hommes, à commencer par les sentiments, qui corrompait l’âme et l’esprit du combattant, conduisant invariablement l’Homme à sa propre perte. Ce genre de danger devait être évité ; et pour cela, le Cœur de notre Juunin Spé resterait toujours derrière ce palais de glace, froid et incorruptible. Effectuant un bond en arrière en relâchant la pression qu’il avait jusque là exercée sous la gorge de son compatriote, il prenait un peu de recul. Il avait bien assez de données concernant sa Mission, et il était évident que ce Jinchuriki n’était pas à la hauteur. Mais il y avait pire : ses propos étaient faussées, alors que ses actions ne se rapportaient pas à ses dires. Et il était plus que juste de le lui rappeler. Préparant un nouveau pic, Saï ne comptait pas vraiment se retenir sur celui qui s’était dérobé à ses responsabilités de Shinobi :

Une admiratrice ? [PV] Saseriousness

~~ Tu prétends vouloir protéger toute vie, alors que tu as risqué la Vie de cinq de tes compagnons en les lançant à la recherche de Uchiha Sasuke, un traître du Village Caché de la Feuille… . Tu serais prêt à sacrifier plusieurs vies pour une seule … . En fin de compte, tes arguments ne sont pas plus grands que le truc que tu as, ou pas, entre les jambes … . ~~

Sujet: Re: Une admiratrice ? [PV] 2009-09-13, 17:56

Tout ceci ne pouvait être qu'une grossière mise en scène, une farce rocambolesque, un jeu absurde mais terriblement dangereux. Si les intentions du brun demeuraient encore obscures, il ne semblait contenir aucune pulsion de mort à l'encontre de son rival du moment, sans quoi le coup qu'il aurait pu porter à la gorge fraîche de ce dernier aurait été habilement exécuté, d'une main de maître, il y a de cela quelques minutes. Ce triste dessin tardait à venir, tant et si bien que le Genin chercha vainement une issue possible. Rester dans cette situation des plus gênantes l'empêchait de contre-attaquer comme il se devait, sans oublier le fait qu'il était exposé à tout type de blessure imminente et, aux vues des techniques préalablement employées par son adversaire, sans doute mortelles. Au gré des secondes, la tension, toujours à son paroxysme, devenait intenable, tant et si bien que la Stèle aux Héros qu'il fixait en ce moment même lui paraissait floue, effet secondaire typique d'un shinobi aux nerfs gonflés à bloc. Jamais un combat ne lui avait paru aussi haletant et précipité. Une tierce personne aurait pu ainsi voir les Jutsus se défiler, se succéder en se répétant sans arrêt. Des créatures faites d'encre massacrant impunément des clones de chair et de sang qui, insatiables, revenaient à la charge, toujours plus nombreux. Les deux véritables meneurs du combat, eux, restaient sagement en retrait, comme si leur seul emploi était de créer encore et toujours. Ils restaient physiquement distants mais leurs Art se rejoignaient dans une danse chaotique et effrénée, luttant vainement afin d'avoir le dessus. Et, durant tout le duel, l'obscurité avait englouti de ses griffes salissantes la nuée de taches orangées formant l'uniforme de l'Imprévisible qui n'avait pourtant jamais cédé. Jusqu'à ce qu'une distraction parmi tant d'autres ne le fasse se retrouver dans une situation si délicate ...
Il repensa à ce qu'il venait de dire. Si ce jeune garçon connaissait déjà les antécédents de Naruto, il avait sans doute du entendre parler de son Nindô. L'avoir ainsi présenté sous forme de monologue épique n'avait été qu'une distraction futile et inintéressantes pour les oreilles de l'inconnu. Par la suite, la mention de son ancien meilleur ami, à présent dévoué aux ténèbres suffit à attiser une haine précoce non seulement envers l'être qui avait impunément prononcé son nom, mais également envers le blond lui-même. Plus qu'imbécile et beau parleur, il était tout simplement impuissant. Ces deux années et demi de sévère et rigoureux apprentissage sous la tutelle du maître des Crapauds semblaient avoir été obstinément vaines, et le titre de Hokage semblait s'éloigner de jour en jour, tout comme le souvenir restant de son ami Uchiha. L'ombre d'un rêve rejoignait la silhouette d'un autre rêve, tout aussi infructueux, comme quoi tout ses projets étaient liés. S'il gagnait un combat, il se rapprochait de Sasuke. S'il en perdait un, il reculait d'une case, s'éloignant en passant du poste de Chef tant convoité, et tout se répétait alors dans un cercle vicieux indéfini.
La froideur qui se dégageait du regard pourtant invisible de son agresseur le transissait de froid. Le regard azur obstinément posé sur la flamme sculptée de la Stèle, il contemplait sans le vouloir sa propre défaite. S'il mourrait ici, en ce moment même, qui viendrait inscrire son nom ? Qui se souviendrait de lui, hormis les mauvaises langues prodiguant à leurs enfants et proches maintes recommandations comme quoi il ne fallait l'approcher. Car oui, même si l'ambiance au village de la Feuille s'était quelque peu améliorée, certains de ses habitants restaient encore sceptiques face à la vraie nature de Naruto. Etait-il vraiment celui qu'il prétendait être ? Ne dissimulait-il pas son jeu, attendant une heure propice afin d'invoquer du fin fond de ses entrailles la créature qui avait sauvagement massacré leurs parents il y a de cela seize ans ? Était-il vraiment dignes des éloges formulées par Kakashi, Jiraiya, et même le Hokage actuel, Tsunade-baachan, qui l'avait aussi pris en affection ? Tant de questions qui méritaient certainement plus de considération. Avant de devenir un Chef, il fallait connaître et se confier aux habitants du village que l'on s'apprêtait à diriger, leur dévoiler sa véritable nature, afin que tous ensemble, ils ne fassent qu'un être indivisible et sans aucun secret.

" Il était convenu que nous le retrouvions ensemble, aussi soudés qu'une équipe puisse l'être, sans qu'il n'y ait aucune victime, et, à ma connaissance, il n'y eut au final aucune perte. C'est une réflexion plutôt prétentieuse pour quelqu'un qui se la joue solo, ne crois-tu pas, 'ttebayo ?! "

Tout portait à croire en effet que son ennemi était un solitaire pour qui l'amitié et l'esprit d'équipe étaient tout aussi inutiles qu'un flacon d'encre vide. Ce genre de personne n'avait sa place dans le monde ninja qui, bien qu'impitoyable par la cruauté de ses combats, se devait d'être un univers équitablement partagé entre le devoir, par les missions exécutées, et l'amitié, par les liens noués. L'un sans l'autre ne pouvait exister et, si tel était le cas, le shinobi en question ne possédait soit aucune éthique morale lui inculquant un profond respect des règles, soit aucun sentiment. Le brun semblait faire partie de ce second projet. Depuis le début, ses moindres faits et gestes, ses moindres expressions et même ses attaques dissimulaient quelqu'un de profondément seul, avec comme unique valeur la sûreté d'une mission menée à bien. D'amitié, il ne connaissait que le mot. Sa signification lui en était étrangère. Les autres n'étaient que des vies gaspillées au combat, inutiles par leur mort. Elles semblaient infinies par leur nombre, mais peu lui importait. Tant d'égocentrisme, tant de solitude ... il était inimaginable pour Naruto qu'un être humain puisse vivre dans de telles conditions. Il allait jusqu'à se permettre de juger, de critiquer ouvertement et même d'insulter le Jinchuuriki qui sentit malgré lui ses poings se crisper davantage, allant jusqu'à faire craquer une ou deux phalanges. Certes, déserter était un acte immoral. Mais Sasuke avait été confondu dans les ténèbres, il avait agi sous l'emprise d'Orochimaru ... et, dès que sa quête sera scellée par la mort d'Itachi, il reviendrait au village. Il nouerait à nouveau des contacts avec autrui, et tout serait comme avant.

Une admiratrice ? [PV] 119xkjt

" ... n'insulte plus jamais Sasuke devant moi, ou tu le regretteras amèrement !!! "

Invité

Après une position si avantageuse à sa personne, notre androgyne avait commencé son enquête personnelle, afin de connaître maintenant le profil psychologique de son adversaire. Jusque là, il avait pu éprouver la santé physique et la volonté qui animait ce Jinchuriki. Et même si sa détermination était irréprochable et sans faille, l’utilisation qu’il faisait de sa force physique et de son chakra réduisait considérablement l’impact que ce charisme pourrait avoir. Sur ce point là, il était donc clair qu’il était très décevant, voire même navrant de constater que l’une des plus grandes puissances de Konoha No Sato restait à un niveau déplorable, cela certainement du à un manque de sérieux de la part de supérieur en charge ou encore de la trop forte émotivité dont était surchargé le Shinobi à moustaches. S’il s’était davantage concentré sur ses entraînements plutôt que sur son attachement au Village Caché de la Feuille ou encore à certains idéaux inutiles et stupides comme les éventuels Déserteurs du Pays du Feu, il serait alors probablement assez fort pour menacer la vie de quiconque avec une facilité des plus déconcertantes.
Mais il fallait croire qu’il en serait pour l’instant pas ainsi. Et ayant très vite compris cela, notre Peintre au sérieux manque de couleurs sur son propre visage avait préféré ne pas s’attarder sur ce genre de sujet, le patient ne semblant pas enclin à changer du tout au tout en quelques secondes. Pour remplir l’ensemble du profil et afin de tester ses limites, il était nécessaire de comprendre ce qui pouvait bien motiver un Jinchuriki à avancer autant d’arguments pour sa propre défense, alors qu’il ne semblait pas pour autant les appliquer à la lettre. Après avoir parcouru le dossier du Fils du Yondaïme Hokage, il était apparu évident que la relation qui l’avait relié avec force et sans fissure avec l’un des derniers Membres du Clan Uchiha l’avait poussé de l’avant, jusqu’à dépasser ses limites. Mais depuis, trois longues années s’étaient écoulées, et le dossier avait grand besoin d’être actualisé et up-daté. Alors envoyé pour ces constatations, il était requis qu’un test physique, intellectuel et psychologique de la cible soit établi et mis en pratique pour mieux cerner l’individu ; autant dire que pour Uzumaki Naruto, il n’aurait pas été plus facile de découvrir les informations dont les Archives de la ‘Racine’ avaient tant besoin pour ses membres des Forces Spéciales.

Les réponses attendues ne seraient donc pas là pour remplir l’espace sonore d’un dialogue à sens unique, mais bien afin d’établir un profil psychologique qui pourrait alors permettre à Saï d’en savoir plus sur ce personnage aussi mystérieux et inconnu qu’était le jeune Genin. Après tout, cette disparition de trois longues années auprès d’un Ermite qui présentait toutes les caractéristiques d’un pervers sans limites aurait bien pu le transformer en un autre personnage, tout aussi énigmatique que son Senseï. Certes, il n’en avait pas vraiment montré les signes – mais ce qui intriguait davantage notre insensible congénital, c’était ce dont il avait entendu parler à travers les ragots et les rumeurs. De cet étrange pouvoir de séduction et de persuasion que détenait ce personnage aux résultats pourtant minables et aux capacités de combats bien plus que limités. Etait-ce là une qualité qui ne pouvait s’acquérir qu’avec un semblant de personnalité propre à soi ? Un cap qui lui était impossible de dépasser, de part les enseignements qu’il suivait à la Règle et sans jamais dépasser ni transgresser ? D’après les livres et les thèses que lui avait inculqués la ‘Racine’, la « Raison » et le « Droit » étaient de son côté, ce qui lui permettait d’accéder à la force. Il n’avait pas besoin d’autres raisons, que de croire que ce qu’il faisait devait être accompli, et qu’il ne devait alors en aucun cas discuter les ordres et les décisions lors de missions. C’était à cela que l’on reconnaissait un bon Ninja.
Et pourtant, les répliques du blondinet à moustaches semblaient pour lui pleines de sens et de sagesse. Pouvait-on vraiment discerner une once d’intelligence ou de calcul dans cette tentative désastreuse d’il y avait trois ans, alors qu’un groupe de Genins malheureux avait lamentablement échoué dans sa Mission ? Il n’y avait pas eu réussite, car il n’y avait pas eu tentative de réussite ; ces garçons s’étaient rapprochés d’une espérance, un souhait irréalisable et qui maintenant risquait d’apporter de grands tords à Konoha. Aussi, démentir aussi grossièrement l’échec de la mission ainsi qu’en omettre les détails paraissait on ne peut plus futile et navrant. A l’écart de son adversaire avec une bonne certitude, il se pensait bien assez à l’abri pour se permettre quelques réflexions aux avances ridicules de son compagnon de combat et patriote.

Une admiratrice ? [PV] Sapensif

~~ Tu dis que votre mission était exemplaire, alors qu’elle s’est finie en fiasco. Ta mémoire doit être aussi compétente que ton engin : Akimichi Chôji et Hyuuga Neji ont failli périr dans la bataille, mais votre attachement sentimental vous a détourné du Devoir Ninja qui vous incombait – éliminer Uchiha Sasuke pour désertion … . ~~

Le regard froid et vide de notre ANBU dévoué à son Seigneur Danzô semblait chercher à percer son interlocuteur par la Justice et la Vérité. Il savait pertinemment les moindres détails de cette affaire, ayant lu de nombreuses fois cette histoire dans chaque dossier les concernant. Si les sentiments n’avaient pas agi lors de cette mission d’un rang bien plus élevé que les grades des participants ne l’autorisaient, l’un des derniers survivants du Clan maudit aux pupilles rubis – ainsi que l’une des sources principales d’ennuis pour le Village Caché de la Feuille – serait inexistant à cette heure. Bien entendu, Saï n’était pas homme à faire reproche à autrui : il n’y connaissait rien en impression, et son ordre de mission ne lui intimait pas de faire la morale à son adversaire du jour. Mais les derniers mots de Uzumaki Naruto apparaissaient tout à faire clair pour notre adolescent à la pâleur inquiétante : il serait sans doute prêt à refaire cela dans les mêmes conditions, les mêmes contraintes, les mêmes aboutissements, et ce, sans le regretter. Peut-on vraiment définir le mental ou encore la personnalité psychologique d’un personnage qui se moque éperdument de sa Vie ou encore de l’Art Ninja ? Il n’y avait qu’à espérer qu’il ne devienne jamais Hokage à l’avenir. Et composant une rapide série de signes, un flot d’encre volait hors de la sacoche de notre Artiste Secret, l’enrobant dans cette matière liquide et sombre avant de le faire disparaître dans quelques phrases aussi sombres que son Ninpô.

Une admiratrice ? [PV] Sadisparait

~~ Uzumaki Naruto … Tu es trop faible pour protéger les autres … Tu ne deviendras jamais Hokage … ~~

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RP Fini pour Saï
- 2 Nouvelles techniques à valider, si acceptées par les Admins

Sujet: Re: Une admiratrice ? [PV] 2009-09-20, 16:52

Musique d'ambiance ~ Clic on Play

Il était impossible de lui faire entendre raison. Sans jamais avoir côtoyé ni le Genin, ni l'un de ceux avec qui il avait tenté, peu après l'examen Chunnin, de ramener Sasuke au Village, l'inconnu se permettait d'afficher des propos clairement dépréciatifs envers celui qui avait été son camarade, son ami, son meilleur ami même. Celui envers qui il avait tissé des liens si intrigants, un mélange irréversible d'adulation secrète et de rivalité affichée. Naruto avait toujours souhaiter égaler Sasuke en terme de popularité, de génie, d'apparence physique, d'attitude même. L'air ténébreux qu'il se donnait volontairement l'enveloppait dans un aura mystérieuse qui faisait le bonheur de la gente féminine et attisait la haine de celle masculine. A priori, rien ne laissait transparaître un quelconque points communs entre deux jeunes ninjas. L'un était promu à devenir l'élite du village, craint par ses ennemis et respecté par les siens. L'autre, en revanche, ne serait qu'un pion, confondu parmi la foultitude de shinobi du village de la feuille, une ombre parmi tant d'autres. Mais un point commun, indéniable, les rapprochait. La solitude.
Orphelins, en proie à eux-mêmes dès leur plus jeune âge, sans repères hormis la faible voire quasi inexistante éducation inculquée par leurs proches, l'idée même de vivre une vie "normale" s'avérait impensable, surtout lorsqu'ils étaient tous deux héritiers d'une malédiction. Un clan maudit, un monstre maléfique attisaient les interrogations, regards haineux et peu scrupuleux des habitants de Konoha. Dès lors, où trouver un appui, une protection, un modèle ? A force de persévérance, de volonté, Naruto avait su se forger une identité et terrer les murmures du passé. Sasuke, lui, avait laissé son charme et son talent opérer. Mais il réfutait de tels rapports, et s'en était allé pour fructifier et rentabiliser son désir de haine, de vengeance, de destruction. De même, il fallait inclure une tierce personne, dans un cas semblable. Au delà des frontières verdoyantes du Village de la feuille s'étendait un désert, avec en ce moment même, à la tête du village de Suna, Sabaku No Gaara. Il avait grandi sans affection aucune hormis son amour propre, mais Naruto avait su le libérer de ces lourdes chaînes et en faire un être épanoui et désireux d'aider son prochain. La solitude avait donc trois versants, dont deux se rapprochaient : la persévérance et l'altruisme, puis l'aversion profonde.

Haïr .. quel mot difficile à prononcer et à assimiler. Il écorchait les lèvres sans panser les blessures du cœur, il provoquait en Naruto un sentiment de remords et de culpabilité si grand qu'il sentait son cœur se gonfler sous un tel poids. Qu'importe les épreuves traversées, les souffrances et les pertes accumulées à la recherche de son éternel rival, il s'en voulait atrocement de le haïr et l'aimer à la fois. Ennemi ou frère ? La frontière entre les deux semblait si mince ... pour preuve, la querelle fratricide entre le survivant du Clan et son aîné qui avait châtié sa propre famille une nuit de pleine lune. Mais, contrairement à la volonté d'Itachi, prônant la destruction et la haine de son prochain, Naruto souhaitait au contraire un retour imminent à l'ordre sans passer par l'étape du sang versé. Jamais il ne parviendrait à abattre Sasuke, c'était tout simplement au delà de ses forces. Tuer un être cher était pour lui encore plus terrible que de prendre la vie d'un ennemi lors d'une guerre. Car en imprégnant ses mains et son cœur d'un meurtre prémédité, les souvenirs que le meurtrier entretenait avec sa victime ne s'estompaient point. Ils demeuraient éternellement gravés en sa mémoire, tout comme le meurtre en lui-même, jouant avec la conscience du criminel jusqu'à lui en faire perdre la raison. Cela allait certainement arriver entre les deux frères, attisés par la haine et la violence l'un envers l'autre. Il espérait secrètement que celle de Sasuke domine car, une fois son objectif accompli, il reviendrait au Village. Dès l'instant que la lame de son kunaï aura, de toute la véhémence dont il était capable, emporté l'âme du membre d'Akatsuki dans un flot de sang, le prodige Uchiha pourra espérer revenir sur le droit chemin. Celui de la raison non plus bornée à une querelle infinie mais à l'amour.
Il resta de marbre face à la dernière remarque de son adversaire, se remémorant le combat qui l'avait opposé à Kimimaro, un des nombreux élu du vil Orochimaru. Sans l'appui de Lee et, il l'apprit par la suite, de Gaara, pister Sasuke n'aurait jamais été possible. Du moins, il n'aurait jamais eu l'occasion d'essayer. Mais ça, le brun au regard perdu et à la peau pâle ne pourrait jamais le comprendre, il n'essaierait jamais d'assimiler les propos d'autrui et d'y réfléchir par deux fois. Cracher son venin et ses répliques belliqueuses n'engageait à rien une conversation digne de ce nom, et surtout pas lorsque son interlocuteur avait à quelques millimètres de sa gorge une lame menaçante prête à l'achever. A quoi bon espérer pour quelqu'un de si borné ... contrairement à Sasuke, le jeune garçon semblait perdu et condamné à errer en solitaire jusqu'à ce que mort s'ensuive. On dit que qui sème le vent récolte la tempête ... peut-être souffrira-t-il, un jour prochain, des affres de sa sempiternelle solitude, dont il ne réussira jamais à se défaire par un raisonnement si logique que son âme se trouvait privée des sentiments humains les plus élémentaires.

" La haine que tu portes envers ton prochain ne t'es d'aucune utilité. Bien au contraire, elle ronge ton âme et meurtrit ton raisonnement. Elle t'accule de jour en jour à n'adopter plus que son point de vue. Défais-toi de cette vision du monde, ou tu es perdu. "

Une main fendit l'air si vite que le disciple d'Ero-Sennin n'eut le temps de se retourner pour contempler une dernière fois ce faciès livide. L'encre se déversa à flots sur le sol, tachant ses vêtements encore humides de la dernière attaque. en l'espace d'un instant, il n'était plus. L'Androgyne s'était volatilisé sans crier gare après avoir une dernière fois targué le Genin de sa certitude première quant à son avenir de Hokage. Désormais seul au milieu des Trois Troncs, le blond se laissa tomber dans l'herbe foisonnante qui, lorsqu'il prit une profonde inspiration, emplit ses poumons de sa fragrance suave et appétissante. Et, tandis que l'azur de ses pupilles se mélangeait avec celui de la voûte céleste lui faisant face, ses yeux s'humectèrent. Quelques minutes plus tard, une pluie vint l'envelopper de sa fraîcheur, se hâtant de le débarrasser de ces encombrantes taches obscures dissimulant l'orangé de sa tenue. Il se redressa, le corps encore meurtri par ce combat qui ne semblait avoir été qu'un songe. Un seul mot, un nom, vint résonner, porté par la bise, dans la plaine qui avait vu des générations de Ninjas s'entraîner et protéger le Village de Konoha. Le ciel pleurait avec lui une amère solitude, teintée d'immenses regrets.

Une admiratrice ? [PV] 2lvxpwg

" Sasuke ... "

_________

~ FIN ~

> 1 technique à valider, si possible.

Sujet: Re: Une admiratrice ? [PV] 2010-09-13, 04:41

Citation :: °¤ Evaluation ¤°

Sai : [ à ta demande >> ]
> Je continue à penser que ce personnage te va comme un gant. Même si tu pourrais aller encore plus loin avec ce personnage, notamment en ce qui concerne un approfondissement, une ouverture de sa personnalité, ce que tu en fais est assez rare, voire exceptionnel. Cependant, on se lasse de le voir dans l'ombre, à quand un RP à la première personne bordel ?!!

>> Très bon topic, la cerise sur le gâteau. Un RP qui restera encore une fois gravé parmi les merveilles RPiques du monde RPG.

15 points chacun