La fin d'une vie

Sujet: La fin d'une vie 2009-11-08, 21:40

J’avais vu dans les yeux de Rai la réaction qu’elle avait eue lorsque mon patron avait quitté les lieux. Il avait lancé un poignard en plein cœur à la nukenin et celle-ci avait senti sa vie se dérober sous ses pieds. Avant sa venue, elle avait toujours gardé en elle cet espoir de sortir d’ici en vie et à vrai dire, je lui aurais bien offert cette surprise pour l’implication qu’elle avait eue pendant son interrogatoire. Elle avait été des plus honnêtes et même si cette honnêteté m’était apparue à la fin seulement de la séance, elle avait quand même accompli son travail. Dans cette douleur qui l’avait submergé soudainement avait précédé un abandon des plus clairs.

De sa frêle petite voix, elle avait confirmé la raison qui l’avait poussé à toujours détester Suna. S’il fallait pour se racheter de nos fautes que l’on rencontre la mort, il n’y avait plus aucune raison d’ancrer nos racines en cette terre sur laquelle nous étions nées. Moi qui avais toujours vécus pour mon village, je ne pouvais me permettre d’avoir de telles pensées, car ayant toujours été soutenus par ces habitants ainsi que les hautes sphères administratives du village caché du sable, on m’avait élevé à un niveau que très peu de personnes auraient pu atteindre.

J’avais été béni des dieux et pour cela, je devais leur en être reconnaissant, mais cette femme qui avait abandonné tout espoir n’avait pas eu la même chance que moi et sous la torture, elle avait été obligée de rester dans un village qu’elle n’estimait aucunement. Elle avait tenté d’avoir de l’aide, mais tous l’avaient abandonné à son sort, sous le courroux sans pitié de son mari. Mais comme Rai, tous craignaient ce ninja avec lequel elle s’était mariée et demeurant emprisonné à leur tour dans cette peur des représailles, ils s’étaient tus à jamais, laissant la destinée de la jeune femme s’accomplir.

M’apprêtant à la détacher, elle entra soudainement dans une rage incontrôlable qui heureusement ne dura guère très longtemps. Mélangé à ses sanglots, elle venait de passer à travers toute une gamme d’émotions et voyant arrivé le moment de sa mort, elle avait tenté le tout pour le tout afin de me toucher droit au cœur pour que je la laisse aller, mais ce moment n’existait plus pour moi et de ma décision allait s’accomplir la justice. Après son saut d’humeur, elle m’expliqua la raison qui l’avait poussé à demeurer aux côtés de son mari. D’après ce qu’elle venait de me confier, elle avait agi de la sorte, car elle savait ce qui l’aurait attendu si elle avait tenté de s’enfuir, mais au final, ses pires craintes s’étaient révélées vraies puisqu’un an après sa fuite, je l’avais remmené ici. J’avais usé de psychologie pour parvenir à des réponses satisfaisantes et dans ma réussite, j’avais complètement détruit une vie.

Mais au commencement, je ne connaissais rien de ce qu’elle avait pu vivre et mes gestes avaient été commis dans un seul et unique but, fournir des réponses à Gaara-sama. C’était mon devoir de ninja que de passer par-dessus certaines de mes valeurs les plus grandes, afin de pouvoir servir mon village au mieux de mes capacités, mais au final, cet interrogatoire s’était avéré inutile puisque le danger que mes supérieurs voyaient en elle n’avait été qu’illusion.

Ne répondant pas sur le moment aux constatations que venait de faire Rai, je la détachais pour ensuite la maitriser physiquement pour être en mesure de l’attacher. Une fois ses mains et ses pieds prisonniers des nouveaux liens, je la pris dans mes bras et quittais la pièce pour me diriger vers le lieu de son exécution. Le trajet allait prendre un certain temps puisque le lieu où je l’apportais se situait à l’extérieur de la ville, en pleins milieux du désert. C’est dans ce même désert, qu’elle avait tant fui pendant toutes ces années, qu’elle allait finalement trouver le repos éternel.
Traversant les immenses portes de Suna, nous nous dirigeâmes au cœur du désert où nous attendait le sacrifice de Rai.

Tous les gardes sur les rebords des murets du village nous regardaient passer en contre bas et tous savaient ce qui allait attendre cette déserteuse qui avait été chassée pour recevoir sa sentence. Ne prêtant pas attention aux gardes, je marchais pendant 30 bonnes minutes et une fois sur place, je laissais tomber le corps de Rai qui formait une marque dans le sable. M’éloignant d’elle, je me retournais et lui fit face, laissant ainsi paraître sur mon visage deux iris sans émotion et qui étaient prêts à exécuter la raison qui l’avait apportée ici. Rassemblant mes deux mains ensemble, je m’apprêtais à débuter une série de signes quand j’interrompis le processus afin de lui dire un petit quelque chose.

-C’est la peur qui pousse les gens à agir de cette façon Rai. La raison de ton aventure nous était inconnue et pour trouver des réponses, le Kazekage a été obligé de m’envoyer pour te ramener afin de déclencher en toi cette série de flashs back. Tu vivais bien tranquillement à Kumo, mais jamais tu n’aurais pu t’en sortir malgré tout. Lorsque nous nous engageons dans une vie de ninjas, il y a un prix à payer pour notre décision et ton prix à toi a été de perdre la mémoire. Les conséquences de ta décision auront causé ta perte certes, mais il ne pouvait en être autrement. Ton destin était écrit dans le grand livre de la vie depuis bien trop longtemps déjà et aujourd’hui, la dernière page de ta vie vient d’être tournée.

Sujet: Re: La fin d'une vie 2009-11-08, 23:22

Si je rêvais, je voulais me réveiller, et rapidement. Je tremblais de peur, de froid malgré la chaleur ambiante, mon énergie ayant quitté mon corps peu de temps auparavant. Je n'étais plus moi même, je ne savais plus qui j'étais. Raï, l'ancienne, la nouvelle, le Joker, une mère terrorisée, une femme agressive et débordante de vitalité. J'étais perdue dans mes pensées, voyant la mort s'approcher d'un pas rapide, sa faux ballotant à droite, à gauche, dans ses mains osseuses. L'allégorie n'était guère plaisante à voir, me laissant penser que tout était terminé, que ma vie allait s'arrêter en ce jour. Mon dernier souffle, loin de ma patrie, loin de ceux que j'aimais. Je voulais tous les revoir une dernière fois, voir même demander pardon à Kuro. C'est ça, si je survivais, j'irais demander pardon à ce pauvre loup que j'avais en fin de compte agresser sans raison. Saleté de Joker, je me laissais bien trop souvent emporter dans ce rôle absurde par instant. Il y avait tant de choses que je voulais encore faire, tellement que j'étais incapable de toutes les nommer. Non, je ne pouvais pas mourir, je devais à tout prix survivre, et pas que pour moi. C'était surement égoïste de ma part, mais je pensais que je manquerais à Koma si je venais à disparaitre, et cette pensée m'attristait. Par ailleurs, je ne savais pas si l'enfant était en bonne santé, ou si les pantins étaient venus le récupérer à son tour histoire de mieux me faire chanter. Et qu'ensuite ils le tuent puisqu'il ne leur aurait pu été utile, moi pourrissant dans le désert, ou dans une tombe creusée à l'improviste. Non... Il ne devait absolument pas lui arriver du mal par mon unique faute. A cette pensée, je tentais de me débattre de nouveau, en vain.

Akira finit par me détacher, et j'eus voulu en profiter pour tenter de m'échapper. Pourquoi me laisser faire, puisque seule la fin m'attendait au bout du tunnel. Mais il était trop fort pour moi, et en moins de temps qu'il m'en avait fallut pour m'en rendre compte, j'étais attachée. Attachée de la même manière que lors de notre traversée à Suna. Je le sentais mal, je n'avais plus aucun échappatoire, et ma tête était trop douloureuse pour que je lance un genjutsu. Je pouvais toujours tenter, j'avais suffisamment de chakra en réserve, mais ce n'était pas ce qui allait pouvoir me sauver. Il y avait bien trop de shinobis aux alentours dans ce village, alors une petite tentative de rien du tout, de laquelle je ne pourrais m'enfuir à cause du manque de force... C'était une chose bien inutile à tenter, juste de quoi lui susciter d'avantage de colère et qu'il se plaise à me faire mourir sous la torture. Je me laissais transporter comme un sac de pomme de terre, ballotée dans tous les sens, tandis que nous sortions du village même. La chaleur me paraissait insoutenable, l'impression de ne plus arriver à respirer me montait successivement à la tête. Je plongeais mon regard dans celui de chacun de mes ennemis croisés, qui semblaient m'offrir un regard hautain, comme s'ils étaient contents que j'aille me faire exécuter, sans même ne chercher à comprendre la véritable raison. Je considérais cela comme un affront. Me faire tuer en combat m'aurais beaucoup moins déranger, agitée sous le coup de l'action. Mais je ressentais là une injustice soulignée d'une impuissance, n'ayant aucun moyen de défense possible. Je les voyais tous en lâches, avaient-ils aussi peur de moi pour me traiter ainsi ? Je voyais toute ma vie défiler devant mes yeux, et cette torture mentale était d'autant plus cruelle que l'aurait pu être n'importe quel sévisse physique.

Nous étions dans le désert depuis un bout de temps désormais, moi gardant le silence. Finalement, il me jeta à terre, ce qui déclencha en moi une vague de colère sourde. Je grommelais, jurais, pestais contre le brun, sans pour autant ne formuler une phrase convenable. Désarmée, désemparée, mon cœur battait à un rythme effréné, si bien que je crus finir par le voir faillir de ma poitrine. Un frisson parcourut mon échine lorsqu'il s'apprêta à lancer un jutsu, mais il s'arrêta, pour parler une nouvelle fois. J'écoutais ses paroles, sentant la rage mêlée à la terreur monter tout au fond de moi, jusqu'à finir par exploser. "Ma page tu peux l'arracher, l'enrouler et te l'enfoncer dans le cul enfoiré !" J'hurlai autant que je pouvais, une veine ayant fait son apparition sur l'une de mes tempes. Je tremblais de tout mon être par tous les sentiments qui me submergeaient, et même la peur était parvenue à s'envoler. J'aurais pu me faire ainsi à cet instant, mais le Joker m'empêchait de sombrer et de fondre en larme. Mon mauvais penchant, celui qui m'avait rendue si agressive et parfois sans aucune conscience. Le sable me brûlait la peau, et m'énervait d'avantage. Je fulminais véritablement, je me serais cru capable de le dévorer. L'anthropophagie dans mon dernier recours, chose malheureusement impossible. Et pourtant, j'étais affamée malgré les torsions de mon estomac sous une terreur dissimulée. "Et ton destin à toi connard ! J'aurais du te tuer dans la forêt, tu m'entends ? Tu me fais regretter mon choix, et si un jour je viens à pouvoir renouveler, tu ne survivras pas, tu pourras toujours me supplier, tu crèveras dans une longue et douloureuse agonie." Je détenais quelques connaissances de la pratique de la torture, et j'aurais violemment passé ma haine sur lui en cet instant. Je lui en voulais terriblement, d'une animosité qui jamais ne s'estomperait. "Quand le Raikage l'apprendra, vous crèverez tous, toi et toutes tes copines. Peut-être que des choses doivent être faites, mais n'oublie pas qu'il y a toujours des conséquences comme tu le dis si bien !" Mes paroles ne pouvaient que l'énerver d'avantage, mais j'en étais à un point où plus rien ne m'arrêterait en dehors de la mort. Je souffrais, je brûlais vive, mais ma rancœur devait être expulsée avant que mon dernier souffle ne soit rendu.

"On se retrouvera en enfer, et d'ici là, j'en serais la reine."

Sujet: Re: La fin d'une vie 2009-11-09, 00:55

Prisonnière de ses liens, la seule arme qui lui restait était la parole et elle ne se gêna pour l’utiliser contre moi, après la confession que je venais de lui faire. Possédant sa vie entre mes mains, j’avais le plus grand pouvoir qu’un homme pouvait posséder et de ce pouvoir incomparable c’était rattaché une responsabilité encore plus grande. En une seconde seulement j’aurais pu taire ces indignités qui sortaient de sa bouche, mais comme n’importe quelle mort en sursis, elle avait droit à une dernière volonté et étant une personne de principes, j’avais décidé de lui octroyer ce droit, mais ses propos allèrent beaucoup trop loin et de ses simples grossièretés étaient apparu des menaces de mort. Ne pouvant pas accepter cela une seconde de plus, je combinais quelques signes et d’un puissant souffle, Rai fut soulevé de terre pour aller atterris plusieurs mètres plus loin. M’approchant du lieu de l’impacte, j’abaissai ma stature en pliant les genoux et me rapprochant du sol, je pris appuis sur mes deux jambes et garda l’équilibre. Lui renvoyant son regard tueur je lui dis :

-C’est facile à dire après s’être rendus compte de ses erreurs, hein Rai. Si, si et toujours si. Que des regrets que tu aurais tant voulurent changer si tu avais su ce que tu deviendrais. Si tu avais su que ton mari était un salopard, jamais tu ne te serais marié avec lui et rien de tout ça ne se serait produit non plus. Tu as pris des décisions et il a fallu que celles-ci soient erronées. Tu voudrais me voir mort, maintenant que c’est ta propre vie qui est en jeu. Quelle ironie ne trouves-tu pas?

Suite à cette question, je me relevais et m’approchais à un mètre à peine de Rai. Je voulais être certain qu’elle puisse bien entendre ce que je m’apprêtais à lui dire. Empoignant sa tête et l’enfonçant dans le sable, je lui consacrai ses dernières volontés.

-C’est en enfer que tu désires subir ton châtiment et bien c’est au coté des suppôts de Satan que tu te retrouveras, mais une chose est certaine, jamais tu me verras te rejoindre dans ce lieu abject, car pendant toute ma vie, j’ai suivi le droit chemin et travailler de pair avec mes frères d’armes. Au moment de ma mort, je serais appelé parmi mes ancêtres afin de rejoindre leur royaume, pendant que toi tu vas continuer de souffrir en enfer. J’espère que tu t’y plairas, car le billet que tu possèdes n’est qu’un aller simple, sans retour.

Elle avait voulu me bloquer sur ce chemin miné et bien j’avais réussi à m’en sortir indemne malgré tout. Elle se croyait peut-être forte en m’insultant de la sorte, mais au fond d’elle, elle savait bien que la faiblesse de son être était telle que son destin en avait décidé autrement. Au fil de sa vie, elle était passée à travers de nombreuses épreuves, changeant de personnalité comme elle me l’avait si bien démontré dernièrement et les voies qu’elle avait choisies s’étaient rejointes pour se terminer abruptement. Elle aurait bien voulu que je lui laisse une seconde chance, mais mes mains avaient accepté cette responsabilité et si la vie voulait vraiment que cette femme survivre, mon bras serait retenu afin que mon action ne puisse être effectuée.

Lui redonnant sa tête, je me relevais et après avoir effectué une série de signes, le vent se mit à tournoyer autour de mon bras droit et accélérant sa vitesse de plus, un tranchant se créa et levant mon bras au dessus de ma tête, je m’apprêtais à mettre fin à la pauvre vie de cette déserteuse. Laissant planer un moment l’épée de Damoclès au dessus de sa tête, je laissais le temps s’éterniser permettant à Rai de ressentir une toute dernière fois ce sentiment que l’on ressentait lorsqu’on entendait son cœur battre dans sa poitrine, signe que la vie parcourait toujours notre corps si fragile.

Lorsque le moment arriva, mon bras s’abattit dans un mouvement ralenti par l’horreur que je m’apprêtais à faire et s’abaissant de plus en plus, il prit de la vitesse pour ensuite pourfendre de son unique vie la prisonnière. Bras rabattus sur mon côté, un nuage de poussière s’était occupé de cacher l’horreur de la scène. Travail accompli, je m’éloignais laissant le désert s’occuper du reste. M’arrêtant, je me retournais vers ce qui restait de Rai et d’un petit sourire en coin, une imperfection dans le nuage de poussière me permit de voir un de ses doigts bouger. Acceptant le nouveau destin qui lui avait été donné, je ne fis que lui dire :

-Tu as une seconde chance Rai, ne la gâches pas.

Tournant la tête, mes pas poursuivirent leur route afin de retourner à Suna.

Sujet: Re: La fin d'une vie 2009-11-09, 01:28

J'avais visé juste, Monsieur le pantin s'était énervé, et m'avait attaqué de nouveau. Je crus bien mourir en voyant tout ce sable s'amener vers moi, et ce vent puissant qui me souleva de terre. J'en étais venue à espérer tomber sur la tête, me briser la nuque et mourir instantanément sans douleur supplémentaire. A la place de cela, je retombais lourdement sur le flan, là où mes cotes étaient été brisées, et aussi là où la coupure se remis à saigner de plus belle. Un cri s'était échappé d'entre mes dents, la douleur était bien trop vive pour passer inaperçue. L'impression que mes os allaient sortir de mon corps était présente, et pourtant ne devint pas réalité. Ah la magie du Genjutsu, identique à ce que je ressentais en cet instant, les torsions de l'esprit qui vous mènent à croire tout et n'importe quoi. Je demeurais là, pathétique, allongée sur le sable sans ne pouvoir faire le moindre mouvement. Point positif, ce geste m'avait apporté un peu de fraicheur, et avait remué du sable ce qui me laissait un lit moins brûlant que le précédent. Je ne savais guère si je devais m'en réjouir, puisque la douleur désormais décuplée n'en était que plus insupportable. Je suffoquais, presque incapable de respirer de nouveau, et pourtant je me faisais violence, vouloir profiter d'être vivante quelques instants de plus. Je ne voulais pas mourir, tout mon être hurlait, mais j'étais bel et bien consciente de mon impuissance exagérée.

Entre temps, il s'était approché de moi, et commençait à me répondre. Ses dires me semblaient tellement... idiots. Oui si si si, je pourrais mettre n'importe quoi en bouteille avec des si, mais j'avais retenu la leçon. Si par un pur hasard ou bien je ne savais quel miracle je parvenais à m'en sortir, il n'y aurait plus de si. Plus jamais je ne regretterais quoi que ce soit, même si pour cela je devais tuer mari, mère et enfants pour me débarrasser d'un quelconque danger même minime. Sans ne s'en rendre compte, le ninja du village du sable contribuait à ne me rendre que monstre sans pitié et seulement animé de sa colère propre. Si je survivais, un jour je réclamerais vengeance. Et ce jour là, il pleuvrait du sang. Je me retrouvais la tête dans le sable, à retrouver une sensation de douleur intense au sein de mon crâne. "Droit chemin ? Est-ce que l'injustice est le droit chemin ? Je n'ai rien fait de plus que toi Kenjiro, j'ai choisis moi aussi ce qu'il me semblait être le droit chemin. J'ai choisis mon entière existence durant cette année là, et je ne regrette pas d'avoir quitté la patrie des étroits d'esprit." Même si pour cela ma vie devait s'arrêter dans les minutes suivantes. Au moins, je m'étais sentie vivante à Kumo, aux cotés d'être que je pouvais tenir dans mon estime. Les Sunaiens... Tous représentaient le vice incarné à mes yeux, et je pourrais tous les éliminer sans le moindre problème si l'occasion s'en présenter. Moi qui avait voulu en tout premier lieu chercher à me réconcilier avec ce village afin d'éviter les problèmes, je me rendais bien compte qu'une fois de plus, j'avais tord.

Et pourtant, je ne perdais pas la face, même lorsqu'il se releva, me menaçant d'une arme créée de toute part. Jusqu'à l'instant où il me tuerait, je continuerais de cracher mes paroles sur lui. "On aurait pourtant pu conclure un marché. Vu à quel point j'ai pu te laminer, peut-être que des ninjas dans ton genre si tu es sensé représenter l'élite aurait besoin d'aide pour accomplir certaines missions. Je voulais revenir à la base pour passer un pacte, mais il faut croire que pour une fois, j'ai bien fait de ne pas agir ainsi. De ma demande de paix n'aurait aboutie que ma mort." Je pris réellement peur à cet instant, là où la lame était proche de mon être, si proche que je sentais déjà son tranchant déchiqueter ma peau. Mes paupières s'étaient closes à cet instant, tandis que tout mon corps s'était crispé. Et pourtant, l'instant fatidique n'arriva pas. Je rouvris les yeux, en le voyant s'éloigner. Curieusement, je me sentais libre, et me rendis compte qu'il avait coupé les liens m'entravant. D'un geste maladroit, je me mis à genoux -étouffant un gémissement de douleur-, étonnée par les paroles qu'il venait de prononcer. Mes sourcils se froncèrent, comme si ce qu'il venait de prononcer n'avait été qu'affront à mes oreilles. "Pourquoi un tel revirement ? Tu as eu peur de me tuer comme ça de sang froid, moi n'étant pas apte à me défendre ? Tu te serais senti lâche après ça, ou alors ce n'est que de la pitié ? " Je me retrouvais incrédule. Tout mon être me criait de quitter les lieux tant qu'il était encore temps, et pourtant, je voulais connaitre les raisons d'un tel acte.

Sujet: Re: La fin d'une vie 2009-11-09, 15:10

Mon rôle dans cette affaire était bel et bien terminé et cette histoire, à laquelle j’avais participée se trouvait maintenant derrière moi. J’avais agis comme il se devait et tous ce qui c’était passé pendant cet interrogatoire allait résulter des conséquences positives, ainsi que négatives. Comme je lui avais si souvent dit, chaque action était étroitement liée à une conséquence et de celle-ci allait en sortir quelque chose de bien différent pour chacun de nous. M’effaçant à l’horizon, une petite voix vint soudainement interrompre mon élan. Une voix remplie de surprise, mais surtout d’interrogation s’était élevé dans l’air afin de me demande le pourquoi d’un tel revirement.

Continuant de lui présenter mon dos, je captais toutes les suppositions que sa tête avait créées et à la fin, lorsque sa bouche se tut enfin, le désert reprit le droit de parole et le vent dans une harmonie parfaite fit entendre sa voix. Réfléchissant à ce qu’elle venait de me demander, je ne savais pas quoi lui répondre. Même moi, qui avais été l’objet principal de ce meurtre, n’avais pas compris ce qui s’était réellement passé. Pourtant, ma lame avait bel et bien atteint Rai et la vision que j’avais vue n’avait été que la mort de la jeune femme, mais étrangement, ma lame, qui à l’habitude était des plus redoutables, c’était avéré inutile contre ce corps pourtant si fragile. Que s’était-il passé exactement?

Était-ce mon inconscience qui m’avait empêché de commettre l’irréparable ou avait-elle vraiment été secourue par la main divine des êtres supérieurs? Cette histoire risquerait de demeurer dans l’ignorance pendant tout le reste de notre vie puisque ni l’un ni l’autre ne savait ce qui s’était réellement passé. Rai pensait que j’avais été lâche sur ce coup, en ne désirant pas tuer aussi froidement une personne sans défense, mais au plus profond de moi-même, je n’avais pourtant jamais hésité, octroyant la sentence qui lui avait été attribuée, mais malgré tout ce que je pouvais croire moi-même, je ne pouvais en être certain. Mon corps se partageait deux pensées bien différences et même si mon idée à moi avait été choisie, celle de ma conscience était tout autre.

Une chose était sûre, si elle était encore en vie à cette minute, c’est que les pages de sa vie ne s’étaient pas terminées aussi abruptement que j’aurais pu le croire. Elle avait encore une mission à faire dans ce monde et de la décision divine, on lui avait donné une seconde chance. C’était à elle maintenant de prendre cette chance et de faire en sorte que les leçons qu’elle avait apprises de son passé puissent à jamais lui servir. Faisant un quart de tour sur ma gauche, je me retournais perpendiculairement à cette femme qui avait subi tant de chose et suite à ce moment de réflexion, je réussissais à lui dire quelque chose :

-Ne crois pas que j’ai été faible sur ce coup, car mon bras a bien atteint sa cible. Ce qui t’a sauvé est de loin supérieur à ce qui peut exister en ce monde.

Après cette dernière paraphrase, je me retournais et continuais sur cette route qui allait me guider jusqu’à mon village bien-aimé.

Sujet: Re: La fin d'une vie 2009-11-09, 17:08

Le sang battait douloureusement dans mes tempes. J'étais encore effrayée par ce qui pouvait advenir, je n'étais pas dans le meilleur état pour me battre, même libérée de mes liens. Peut-être que l'acte du Sunaien n'était qu'un coup de bluff, et qu'il voulait me tuer d'une toute autre manière après m'avoir fait croire à une liberté précaire. Je tenais à peine sur mes jambes, alors m'élancer pour frapper était une chose me paraissant totalement inconcevable. Après avoir parlé suite à un tel effort -à mes sens-, je ne pus que me pencher en avant pour tousser une nouvelle fois, et voir le sable prendre une teinte rougeâtre. Il allait falloir que je trouve une manière rapide de guérir mes diverses blessures, autrement il y avait de fortes chances que je ne survive pas jusqu'à Kumo. Pourtant, l'envie de partir en courant était présente, sans ne jamais m'arrêter. Et pour une fois, j'allais me montrer raisonnable. J'étais salement amochée, affamée, assoiffée, et tenir une longue distance sous un soleil de plomb n'était que synonyme de suicide. Je n'avais pas le choix, il me faudrait marcher et trouver une solution en route. Il était absolument hors de question de tenter quoi que ce soit à Suna afin d'alléger le long voyage qui m'attendait, d'autant plus que je n'étais plus véritablement sure de la route à suivre.

Je relevais les yeux à l'entente de la voix de mon ennemi, me prenant dans le même temps une giclée de sable qui me força à plisser les paupières. Je ne vis que son profil, et ne répondit rien à son affirmation. Je n'étais en aucun cas croyante, mais je me faisais à l'idée qu'un miracle venait tout juste de se produire, une chose qui en plus de lui faire rater son coup, lui aurait fait changer d'avis. Après tout, un échec n'était rien, il lui suffisait de relancer l'offensive pour m'achever, mais il ne l'avait pas fait. J'ignorais si je devais me montrer reconnaissante envers lui ou non, cependant seule l'envie de le tuer tournait dans mon esprit. Akira repartit comme il le faisait avant que je ne l'interpelle. J'étais soulagée, libre, vivante, et espérait que tout pourrait s'arrêter le temps de récupérer un peu. Il allait certainement me déclarer morte, auquel cas il serait confronté à de nombreux problèmes pour avoir refuser d'obéir à ses supérieurs, à moins qu'il ne soit trop idiot pour lancer une nouvelle escouade à mes trousses -ce qui en soit, n'aurait servi à rien en dehors gâcher le temps précieux qu'un ninja possède dans sa courte vie-.

Dans un ultime effort, je me remis debout, malmenée par le vent brûlant sévissant dans le désert. Si je ne cuisais pas, je pourrais m'en sortir, j'en avais l'intime conviction. Je fixais la silhouette s'éloignant, longuement. "Un jour, ton chemin recroisera le mien, Kenjiro. Et ce jour-là, ne compte pas sur moi pour t'épargner ou laisser un quelconque miracle s'insinuer dans nos vies." Il me m'avait pas tuée, mais je savais que la prochaine fois, il le ferait sans hésitation. J'avais bien trop lu de haines dans ses yeux pour que tout ne soit que pur hasard, et jamais je ne pourrais lui pardonner. Tout mon être réclamait vengeance, je vivais en l'instant même une humiliation pour avoir été laissée saine et sauve. Curieuse manipulation de l'esprit, tout d'abord vouloir rester à tout prix en vie, puis en suite ressentir une amertume grandissante envers celui qui vous aura épargné. Mes yeux lâchèrent enfin l'homme devenu presque invisible à mes iris, et je me retournais. Kumo devait être dans la direction choisie, auquel cas je mettrais plus de temps à rentrer, et comptais bien trouver une solution en chemin. Et je me mis en marche, titubant à moitié à chacun de mes pas, assaillie par des souffrances aussi diverses les unes que les autres.

Seule ma volonté me permettait encore d'avancer.

Sujet: Re: La fin d'une vie 2010-09-13, 03:37

Citation :: °¤ Evaluation ¤°

>> Piou quelque peu retournée après cette longue lecture je dois dire
20 RPs ( Rai ) et 19 RPs ( Akira ), effectués sur une période qui s'étend du une période de 15 jours .. que dire de plus, à part : quelle performance !
Au niveau du contenu, on passe du rire aux larmes, de la haine à l'amour, du Yin au Yang en fait.
Lecture très intéressante qui a permis bien des révélations.
En tout cas, vous faites un sacré duo.

Au niveau de la forme

_ Akira : Des fautes de conjugaison et d'accords. ( surtout du participe passé > ) / Des tournures parfois lourdes et maladroites et même qui n'ont pas de sens. Relis toi davantage, à haute voix de préférence.

_ Rai : Quelques erreurs de conjugaison et d'accords, mais elles sont rares.
Tu as tendance à mélanger le conditionnel/futur. // Mais dans l'ensemble, c'est très bien écrit et la qualité est régulière du début jusqu'à la fin.

30 points + 20 pdt