Le nouveau jouet du forgeron

Sujet: Le nouveau jouet du forgeron 2009-08-08, 13:23

Ce matin là, en me levant, j'eus la surprise de constater que quelqu'un s'était introduit dans la petite pièce qui me servait de maison. Cette fois encore, mon sens de l'observation m'avait permis de faire de grandes choses, comme par exemple trouver une petite lettre sur la table sur laquelle je mangeais habituellement. Lorsque je parvins enfin à émerger complètement de ma torpeur, après vingt bonnes minutes d'étirements en tous genres, je suis allé chercher ladite lettre, histoire de savoir de quoi il en retournait. C'était un message urgent qui provenait directement de l'antre de maître, autant dire que ce message m'avait été envoyé par l'un des minables qui me servaient de voisins, car jamais Orochimaru n'aurait pensé ou même imaginé me dépêcher une lettre. Cependant, je gardais espoir, j'étais alors persuadé qu'un beau jour, comme par enchantement, je pourrai enfin apparaître dans ses petits papiers. Mais ce jour là était encore bien loin d'arriver, et je vous conterai ce passage une autre fois, pour le moment, concentrons-nous sur ce fameux jour-là. Dès que j'eus enfin terminé l'ouverture de l'enveloppe, une furieuse envie d'aller au toilette me prit brusquement, et n'étant pas capable de me retenir très longtemps, je dus rejoindre immédiatement la toute petite pièce qui me servait de cabinet. Une fois ma difficile mission terminée, je revins dans le lieu qui me servait à la fois de chambre, de salle de bain et de cuisine.

Ayant complètement oublié jusqu'à l'existence de cette petite lettre, je suis allé prendre un petit déjeuner léger suivie d'une bonne douche bien fraîche. Mes talents de cuisiniers étaient franchement discutables, le riz formait une espèce de mixture compacte ultra collante, et le sucre qui était dessus était devenu tout noir. Autant dire que ce repas n'avais pas été des plus agréables. Ladite douche fraîche n'avait pas provoqué sur moi l'effet escompté, et au lieu de me réveiller, elle me glaça le sang jusqu'à l'os. J'étais donc encore plus endormis que jamais. Titubant sur le sol de la pièce comme un cul-de-jatte unijambiste après deux heures de course, je parvins non sans effort à atteindre le frigo pour y prendre une bouteille de lait ; je dois l'avouer, j'ai toujours été très friand de tout ce qui était laitage, que ce soit du fromage, du yaourt ou encore du lait. Et dès que j'eus enfin fini de boire toute la bouteille, je me suis souvenu qu'une lettre m'avait été adressée plus tôt dans la matinée.

Il était plus que temps pour moi de découvrir le message que dissimulait cette lettre. Mais avant de l'ouvrir, il me fallait encore retrouver le couteau coupe papier qui était destiné à ce genre d'utilisation car il était hors de question pour moi de risquer d'abîmer mes magnifiques mains dans un tâche aussi puérile et avilissante. Après plusieurs minutes de recherches intenses, je réussis enfin à le dénicher dans un fond de tiroir. Comment s'était-il retrouvé en un pareil endroit? Je n'en avais pas la moindre idée, cependant, j'avais enfin de quoi ouvrir l'envelopper sans risque de nuire à la beauté de mes mains. Et c'est d'un geste aussi gracieux que magnifique que j'ouvris ladite lettre. Dedans, comme je l'avais imaginé, se trouvait un morceau de papier sur lequel était écrit "message pour Zomeru Souken" ainsi que de nombreuses autres phrases sans queues ni têtes don je ne me souviens plus très bien. Tout ce qu'il faut savoir de ce message, c'est qu'il me conviait à rejoindre dans les plus brefs délais l'armurerie du maître, pour y inspecter une arme de facture inconnue.

Sujet: Re: Le nouveau jouet du forgeron 2009-08-17, 02:05

Investi d'une nouvelle mission aussi passionnante que périlleuse, je m'en suis allé vers le lieu-dit pour voir de quoi il en retournait. J'espérais secrètement pouvoir identifier cette arme si mystérieuse, et pourquoi pas apprendre à l'utiliser pour moi usage personnel. A l'époque, je manquais encore cruellement d'entrainement et souffrais de ne posséder qu'un nombre très limité de technique ; tout ce que j'étais encore capable d'accomplir était de faire exploser un parchemin explosif sur un kunai, et de me cacher dans la brume. Sur le chemin qu'il me restait encore à traverser avec le point de rendez-vous, je me mis à réfléchir à tout ce que j'avais d'ores et déjà accomplis jusqu'ici, autant dire pas grande chose. A part cueillir des plantes, frapper des petits vieux en détresse et glander devant trois personnes, je n'avais vraiment rien fait qui en vaille la peine. Grandement peiné par cette triste révélation, je n'avais désormais à moi que ma pensée pour me consoler et tenter d'avancer dans cette suite démesurée de couloirs infinis.

Le dédale n'en finissait pas, comme si une force invisible faisait tout pour me freiner du mieux qu'elle le pouvait. Néanmoins cette misérable ne put s'amuser d'avantage car la porte qui menait à l'armurerie était enfin à portée de vue. Seuls quelques mètres me séparaient encore de cette dernière lorsque l'improbable se produisit : un bruit métallique interrompit brusquement toutes mes pensées, exclusivement tournées vers la découverte de cette nouvelle arme. Quelque chose, ou quelqu'un, venait de renverser à grand fracas ce qui semblait être un..objet en fer. Ma tête se mit subitement à bouillir car je pensais alors qu'un minable petit voleur s'était introduit subrepticement dans un des seuls lieux auquel j'attachais un certain degré l'importance à Oto no Kuni. La porte du village, que je chérissais tout particulièrement pour les quelques moments de détentes que j'eus l'occasion d'y passer -seul endroit où il m'était encore possible de me sentir en sécurité après avoir découvert que n'importe qui pouvait pénétrer, sans faire le moindre effort, dans le moulin à vent qu'étais ma chambre dans le corridor du destin-, et l'arène noire du village, dans laquelle je passais le plus clair de mon temps à m'entrainer et à me perfectionner, étaient mes deux lieux de prédilection dans ce village de perdition.

Ni une, ni deux, je sortis un kunai de mon étui et me mis à avancer lentement vers la lourde porte. Pour prendre par surprise le traître qui fouillait dans les affaires du maître, je me suis littéralement jeté sur la porte et l'ai ouverte à grand coup d'épaule. Avec le recul, je me rend enfin compte à quel point j'étais stupide à l'époque, ce genre d'entrée en scène n'était pas digne de celle d'un vrai ninja. Ce qui se passa ensuite, je ne m'en souviens plus très bien, mais personne, je dis bien personne, ne se trouvait dans cette pièce, mise à part moi-même. Et devant mes yeux ébahis se trouvaient alors un véritable carnage : tous les râteliers d'armes que j'avais mis tant de temps à ranger, à nettoyer et à épousseter étaient disséminés partout au sol, formant à divers endroits de petits tas de débris métalliques.

La première question qui me vint alors à l'esprit avait été *qui a bien pu foutre un bordel pareil?!* Et bien entendu, je ne pus trouver aucune réponse avec le peu de moyens dont je disposais à l'époque. Néanmoins, l'armurerie était dans un bien triste état, et en temps que forgeron du village, j'estimais qu'il était de mon devoir de ranger un peu tout cela. C'est ainsi que, avec ma véritable armada de nettoyeur professionnel, je vins à bout, en seulement quelques minutes, de cette véritable décharge. J'étais tout particulièrement fier du nouveau système de classement des armes légères que je venais d'ajouter à cette salle, car elle permettrait de ne plus perdre de temps à chercher et à trier telle ou telle arme ; là au moins, chaque type de mission avait dorénavant sa réserver d'arme spéciale. Tout cela pour en venir à ce point précis, en rangeant toutes ces affaires, mon attention avait été toute particulièrement attirée par une sorte d'arme peu orthodoxe dans le village. Il s'agissait d'une sorte de pantin de bois, équipé de quelques mécanismes internes dont je ne comprenais pas encore le fonctionnement.

Sujet: Re: Le nouveau jouet du forgeron 2009-08-19, 01:10

Je m'étais dis que cette poupée grandeur nature devait justement être l'objet de ma mission en ce lieu, et que la tache de découvrir ses secrets m'avait été confiée. Et comme pour petit artisan qui se respecte, mon premier réflexe fut de la démonter complètement: c'était justement ainsi que je découvris que ce pantin dissimulait dans ses entrailles un nombre impressionnant d'armes en tout genre, allant des simples senbons à une sorte de lame dissimulée dans un bras. Jamais de ma jeune vie je n'avais vu pareil spectacle, il était donc normal pour moi d'éprouver une sorte d'admiration pour cette arme très particulière. Fier qu'il m'ait été donné de découvrir l'existence d'une pareille arme, j'avais décidé de pousser un peu plus loin les expérimentations. Plus je passais de temps à démonter, à remonter, à chercher comment fonctionnait tel ou tel mécanisme, ou encore à éviter de me faire tuer lorsque j'en activais à par mégarde, plus ce nouveau jouet en bois me passionnait. "Clic, Clac, Clic, Clac". Je ne me lassais plus de ce petit bruit de morceaux de bois entrechoqués. C'était comme si ce pantin m'avait totalement hypnotisé, me retenant prisonnier au moyen d'une ruse des plus perfides, le besoin de satisfaire ma curiosité infantile. C'était tellement marqué qu'on aurait pu ce demander lequel de nous deux était le jouet de l'autre ; était-ce celui fait de chair, ou celui fait de bois?

Tout à coup, une idée de plus singulière me vint à l'esprit. En tant que forgeron du village, il était de mon devoir de créer, d'expérimenter, et de gérer tout ce qui concernait l'armement. Et donc il fallait, pour le bien du village, que je m'occupe personnellement de cette arme, qui d'autre, à part moi, pouvait s'en occuper sans risquer de mettre en péril la sécurité de toute la population? C'est ainsi que, dans un esprit de pur camaraderie, j'avais décidé de me sacrifier pour le restant des habitants d'Oto. De toute façon, ils finiraient bien par se rendre compte, tôt ou tard, de l'importance et de l'intérêt qu'ils trouvaient dans le fait de laisser entre mes belles main cette nouvelle menace potentielle. J'avais donc passé le restant de la journée à m'amuser avec mon tout nouveau jouet en bois, certes il était très démodé, mais mon âme d'enfant ne pouvait se passer de ce que ce dernier lui procurait. Le grand gamin que j'étais alors pris la décision de cacher sa nouvelle acquisition, pour éviter de ce la faire voler car, tout le monde le sait, les enfants ont beau avoir une tête d'ange, ils sont tous prêts à se ruer sans regret sur les billes de ses petits camarades.

Il ne me restait plus qu'à rentrer le plus discrètement possible dans ma chambre, en prenant garde de n'attirer l'attention de personne, après cette longue et dure journée de travail. Le problème étant que dans des couloirs aussi petits que ceux du repère de maître Orochimaru, il était difficile de ne pas croiser quelqu'un, et encore plus difficile de cacher quelque chose d'aussi grand aux yeux des autres ; la tache s'avérait être d'entrée de jeu des plus ardues. Ni une, ni deux, je me mis à courir comme un dératé vers le corridor des destins, en priant un peu plus fort à chaque pas de ne tomber sur personne pendant ma course effrénée. Haletant, transpirant, suffocant, je parvins après de longs efforts à retrouver mon chemin ainsi qu'à rentrer chez moi. A chaque fois que j'entendais un petit bruits, aussi infime soit-il, je rebroussais chemin, pour tenter d'en trouver un autre plus sûr, et après de longues heures de cache cache, j'étais enfin arrivé à destination. Il ne me restait dorénavant plus qu'à apprendre à utiliser, et à maîtriser mon tout nouveau jouet.

Citation :

[c'est un pantin de base, il possède 150 pv, aucun équipement, et n'a pas encore été baptisé]

Invité

Le RP n'est guère mauvais, et je trouve le développement assez intéressant.
Je suppose qu'étant responsable d'Oto en l'absence de mon machiavélique Seigneur, je vais me charger de la validation de ce RP.

Observation:

Le sujet est abordé de façon assez intéressante et ne manque pas d'originalité. Je dois avouer cependant que j'aurais aimé voir un détail, une participation plus active de ton Puppet Master pour prendre possession de cette marionnette: du genre un léger contrôle de la Bête pour voir son utilité et l'intérêt qu'elle présentait. Mais le reste est bien assez satisfaisant pour moi.
Pense à créer un jour une marionnette de tes mains: tes facultés (PSx) en Kugutsu pourraient facilement s'en retrouver augmenté en peu de temps, et cela ne sera que plus profitable pour toi.

Validations:
- La marionnette est acceptée.
- 10Points RP pour Zomeru.